La vie d’artiste peintre entrepreneur: interview d’Amylee

Vivre du dessin ou de la peinture peut être un véritable défi lorsqu’on ne sait pas communiquer.

Il faut savoir que la communication peut prendre 40 à 90% du temps de travail d’un(e) artiste indépendant(e). Ce n’est pas tout de savoir peindre ou dessiner, il faut savoir aussi intéresser nos semblables à échelle humaine. Et la communication, c’est comme tout, ça s’apprend!

J’ai récemment interviewé Amylee, artiste peintre entrepreneuse, qui est pour moi l’exemple parfait de ce qu’il faut faire en terme de communication lorsqu’on est artiste peintre indépendant.

 

Amylee Paris

 

Peux-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

Je suis Amylee Paris, Artiste Peintre, Consultante et Auteure du blog www.amylee.fr.

A la façon d’une artpreneure, je travaille, diffuse et vis de mon art, en galerie ou sur internet. Je suis à plein temps sur cette activité depuis 2007.

Sur mon site web https://amylee.paris , je propose des tableaux peints sur toile à la peinture acrylique. Je réalise principalement des portraits plongés dans une ambiance toujours très fleurie et colorée.Si tu feuillettes mon portfolio tu pourras voir des pièces uniques, des impressions limitées ou des œuvres réalisées sur commande.

Depuis 2017, je travaille aussi à la création d’œuvres non-figuratives: des avalanches de fleurs ou de pétales sur fonds texturés, inspirés du peeling painting*.

* Peeling painting : corrosion étonnante et craquèlement naturel constatés sur les vieilles peintures de bâtiment qui, avec le temps, révèlent un style abstrait coloré plutôt saisissant.

 

Comment as-tu appris à dessiner et à peindre ?

On va dire que j’avais déjà des prédispositions, des facilités du côté de mon père et de ma grand-mère paternelle. Un coup de crayon déjà là ! Ensuite, je l’ai entretenu durant mon enfance.

A l’école primaire, au lieu de choisir des activités sportives, je préférais les ateliers artistiques. J’en ai intégré plusieurs en parallèle de ma scolarité.

Pendant les vacances scolaires je choisissais encore d’aller dans des ateliers. J’ai même suivi l’académie de peinture à Nîmes, France (ma ville de naissance) pour travailler le dessin académique.

Plus tard, tout en suivant des cours d’Arts Plastiques et d’Arts Appliqués à l’Université de Montpellier (5 années + diplômes à la clef), j’ai fréquenté les cours du soir des Beaux-Arts de Nîmes. Je suis une grande consommatrice de pratiques graphiques ou picturales. J’adore ça et mes parents l’ont très vite compris en allant dans mon sens. Après une journée au lycée, cela ne me faisait pas peur de passer 2h à apprendre le dessin ou la peinture. J’ai même testé la sculpture durant une année comme ça.

 

Amylee Paris

 

Quelles sont tes inspirations artistiques ?

Mes inspirations artistiques évoluent avec le temps et suivent des périodes.

Quand j’étais toute petite 5/6 ans, j’adorais les livres de Domitille de Pressensé « Emilie ». Je dessinais alors des petites filles vêtues de rouge partout.

Plus grande, j’ai collectionné les livres de Sarah Kay, les illustrations de Candy, Emi Magique, Creamy, Gigi (grande fan de ces dessins animés).

Au collège puis au lycée, je me suis intéressée à l’illustration ou à la bande dessinée un peu plus mature avec Will Eisner, Quino, Kiraz, Raymond Peynet, Enki Bilal, Milo Manara et j’en oublie.

J’ai aussi mes peintres favoris avec Le Caravage, Klimt, Alma-Tadema, Monet, Matisse, Van Gogh, Picasso, Warhol et des mouvements inspirants comme La renaissance, les romantiques et les impressionnistes.

 

Pourquoi as-tu choisi les techniques mixtes pour la plupart de tes tableaux ? (ex : collages, perles, etc…)

En 2008, je collais beaucoup de matières : perles, rubans, boutons, paillettes en plus de la peinture acrylique. Une tendance certainement due à mon activité salariale précédente. A la sortie de mes études, j’ai travaillé dans le milieu du Design et de la Mode pendant 2 ou 3 ans.

En 2018, il n’y a plus de collages, je joue davantage avec la matière et les reliefs picturaux tout en utilisant toujours l’acrylique. Une peinture qui me va bien. Elle ne sent pas, se lave facilement et sèche vite !

 

Quelles sont pour toi, les conditions idéales (si tu en as) pour stimuler la créativité et l’inspiration ?

En Angleterre, j’ai appris à écouter mon corps, à respecter mes besoins. J’aime assez prendre l’occasion de me détendre pour refaire le plein d’énergie. Les journées ensoleillées (la marche de plein air), la méditation ou une séance de cardio sont des moments où je laisse libre cours à mes idées, mon intuition.

J’ai remarqué que les échéances aussi, comme des propositions de projets (nouvelle exposition ou autre), les deadlines, les périodes festives (comme Noël par exemple) stimulaient également mon inspiration.

 

Amylee Paris

 

Comment fais-tu pour garder ta motivation et ta discipline sur le long terme ?

J’utilise la créativité comme « second langage ». Je plonge alors dans l’action, dans une dynamique et j’oublie la perfection. J’ai remarqué que je préférais entretenir ce moyen d’expression que revenir.

Pour être plus claire, cet été j’ai dû stopper mon activité artistique pour travailler 3 mois sur le chantier de mon nouvel appartement, la reprise face au chevalet ou à la feuille a été un peu difficile, je me sentais comme rouillée de l’intérieur.

 

Tu habites depuis quelques années en Angleterre, si mes sources sont bonnes. En quelle mesure l’expatriation a-t-elle eu un rôle dans ta vie d’artiste entrepreneur ?

J’ai vécu 4 années près de Londres, je suis revenue en France cet été 2018. Londres m’a apporté une nouvelle vision sur mon métier d’artiste et sur l’estime de soi que doit développer un artiste dans son activité professionnelle.

J’ai découvert que la liberté créative pouvait être respectée, recherchée, et valorisée. J’ai appris à penser mon métier comme le fait un entrepreneur et non plus comme un artiste englué dans trop de pudeur.

 

Penses-tu que parler anglais est un gros plus pour vivre de sa passion ? En quelle mesure ?

Avec Internet, je suis amenée à échanger avec des personnes non-francophones. Vivre au Royaume-Uni a amélioré mon anglais même s’il n’est pas parfait (loin de là), je me débrouille assez bien. Je suis donc plus à l’aise dans mes échanges avec mes clients et galeristes

 

Amylee Paris

 

On dit beaucoup que les artistes (et tous ceux qui ont choisi un métier passion) “crèvent la dalle”, comme on dit chez nous (ou mangent beaucoup de pâtes). À ton avis, quelles sont les origines de ces rapports difficiles à l’argent ?

Le rapport difficile à l’argent, on le doit à la vie d’artiste qui suscite beaucoup de fantasmes. Des idées entretenues par les croyances populaires. Notre éducation nous explique que le plus important dans la vie est de trouver un boulot stable comme tout le monde et de ne pas sortir du cadre ni de la norme.

L’art a la capacité de se pratiquer comme un loisir ou un travail, ce qui est rarement le cas pour d’autres métiers. Je n’ai encore jamais rencontré de chirurgien ou de banquier amateurs, et vous ?

Personnellement, je préfère m’inspirer des artistes qui ont su profiter de leur vivant d’un succès suffisant grâce à leur art, comme Velasquez, Dali, Picasso, Picabia, Caillebotte, De Lempicka, Monet, Vigée le brun, Warhol et il y en a d’autres. Bien évidemment il y a des peintres qui ont mal su gérer leur carrière et les gens prennent un malin plaisir à vous citer Van Gogh à tout bout de champ.

L’avis de tes lecteurs m’intéressent, j’ai donc envie d’ouvrir le débat en citant le peintre Luc Tuymans : « Si un artiste fait fortune, il est mal vu. Mais pourquoi au juste ? Dans le cas d’un artiste, c’est le plus souvent obtenu au mérite. Il aura probablement mangé de la vache enragée les premières années et pris des risques extrêmes, pour créer quelque chose qui ,en fin de compte, sera reconnu comme patrimoine culturel et validé comme capital symbolique. Pourquoi un architecte vedette pourrait-il gagner scandaleusement beaucoup d’argent et pas un artiste ? »

 

Quelle est une journée ou une semaine type pour toi ? Comment répartis-tu tes différentes tâches ?

La gestion du temps est la partie la plus délicate du travail de l’artiste. Je dois dire que j’ai essayé plusieurs méthodes et différents emplois du temps.

Le propre de l’artiste entrepreneur est de pouvoir s’adapter. Ma journée type ne ressemblera pas forcément à celle d’un autre artiste. L’efficacité du travail vient d’un système libre mis en place chaque semaine qui s’adapte plus facilement aux périodes creuses ou pleines de mon activité. En période creuse (hors période de Noël ou préparatifs d’avant expo/salon) j’ai davantage de temps pour gérer de nouveaux projets, les interviews live/blog, développer de nouvelles collaborations, mettre à jour mes sites web ou ma nouvelle communication…

Il m’est très difficile, voire impossible, d’avoir un schéma figé dans la répartition de toutes mes tâches hebdomadaires car les projets varient au cours de l’année.

–   Je tiens un agenda de bord qui oriente mes délais et décompose mes actions.

En accomplissant ces activités journalières, j’évalue ma progression et je goûte aux petits plaisirs de la satisfaction ! Je ne dois pas être la seule à apprécier les bienfaits du « ça c’est fait ! » qu’on rature avec fierté.

–   Je consacre 2 ou 3 demi-journées à l’écriture (articles blog, partenariats, newsletter, communication, programmation actualités Facebook). Plusieurs tâches ne sont exécutées qu’une seule fois par mois, ce qui laisse de la place à d’autres.

–   Je réserve 6 heures par semaine à mes RDV en ligne que j’organise dans l’espace coworking de ma ville. Il y a des semaines où je cumule peu de RDV ce qui me laisse davantage de temps pour avancer sur d’autres points.

–   5 demi-journées + 1 samedi sur 2 à mes tableaux (peinture, shooting)

Je m’efforce 3 fois par semaine à suivre une activité physique. J’aime beaucoup me vider l’esprit dans une séance de cardio, de méditation ou au cours d’une marche en plein air. C’est bon pour le cerveau et l’inspiration !

 

Amylee Paris

 

Peux-tu révéler quelques astuces de communication et de visibilité que tu conseillerais aux artistes qui souhaitent se faire connaître ?

Choisir de transformer une passion artistique en métier impose de diffuser ses créations. C’est par le biais du faire-savoir que l’artiste pourra rencontrer des collectionneurs, des galeristes, des collaborateurs, des journalistes, des projets qui lui permettront de financer son activité et de pouvoir en vivre.

Pour réussir des actions impactantes dans sa communication artistique, il faut être unique, se démarquer dans la mise en avant de son art. Montrer qu’on est actif continuellement en communiquant (via un site web ou une plateforme sociale), en participant à des évènements IRL ou web, en investissant dans la pub Facebook Ads.

Mes 2 astuces les plus faciles à retenir :

1) Si vous hésitez entre Facebook ou Instagram, lancez-vous plutôt sur Instagram (réseau en pleine croissance) et publiez plusieurs fois par semaine ! N’oubliez pas de vous servir des hashtags et des stories.

2) Pour convaincre les professionnels du milieu de l’art, diffusez des images séduisantes et de bonne qualité. Inspirez-vous des mises en scène présentées dans les magazines.

Dans mes RDV en ligne https://www.amylee.fr/catch-up/ , j‘oriente les personnes en fonction de leur profil sans pour autant les formater ni remettre en question leur singularité.

 

Dans quelle mesure travailles-tu avec les galeries ? Comment les contactes-tu et quel est le mode de rémunération après une vente ?

Je travaille avec des galeries qui souhaitent représenter mon travail sur une période limitée ou en représentation permanente. Comme la majorité des galeries françaises et internationales, la commission de l’artiste est généralement de 50%.

Dans certains cas les galeries me contactent, dans d’autres cas, c’est plutôt moi. J’ai rédigé un article à ce sujet sur amylee.fr qui détaille les démarches que j’entreprends pour contacter une galerie. Voir lien => https://www.amylee.fr/2014/03/reussir-une-candidature-spontanee-pour-une-galerie/ L’important à retenir c’est que le premier contact s’établit toujours lors d’un courriel avant le RDV à la galerie.

 

Amylee Paris

 

S’il y a des tableaux qui ne se vendent pas en galerie, qu’en fais-tu ?

Il m’arrive de faire tourner mes tableaux entre mes galeries et mon atelier. Ensuite certains tableaux ne trouvant pas acquéreur peuvent rester dans mon atelier en attendant l’opportunité ou l’événement privé qui sera proposé à mon club de collectionneurs.

 

Lorsque tu as vendu un tableau, quel est en général ton comportement envers le client ?

Je chouchoute toujours mes clients ou mes abonnés. J’essaye de les accueillir comme il se doit, avec respect, amabilité et sourire. Lorsqu’une personne achète une de mes œuvres, c’est comme si elle intégrait un club privé. On garde alors contact pour de prochaines actualités. Je parle d’ailleurs du club des collectionneurs quand je m’adresse à eux.

 

Quel est pour toi l’intérêt d’avoir un mentor ? d’un groupe de travail ou de brainstorming d’entrepreneur ?

L’intérêt d’avoir un mentor c’est d’être relié à une personne compétente et influente dans un secteur d’activités particulier qui a déjà réalisé le parcours qu’on souhaite développer dans ce même domaine. On évite ainsi bien des tâtonnements et des erreurs.

J’adore quand plusieurs cerveaux s’activent dans la même direction, il en ressort toujours de bonnes idées !

 

Pour finir peux-tu me citer 5 qualités d’un art-entrepreneur qui veut vivre de sa passion ?

  1. Partage
  2. Régularité
  3. Persévérance
  4. Valorisation
  5. Audace (oser la nouveauté, les risques, la peur, et savoir dire non)

 

Amylee Paris

 

Où peut-on retrouver tes œuvres et tes conseils sur la toile ?

Pour mes œuvres, il y a le portfolio www.amylee.paris et les réseaux sociaux :

On peut aussi me retrouver sur Pinterest, Saatchi, etc toujours sous le pseudo @amyleeparis

Pour mes conseils, j’ai publié plus de 1200 articles qui sont en accès libre sur le magazine de l’artiste peintre entrepreneur www.amylee.fr

Pour des demandes plus personnalisées, je propose différentes formules de RDV en ligne, des échanges privés et en direct sur Skype ou par téléphone.

Plus d’infos sur le lien https://www.amylee.fr/catch-up/

 

Amylee Paris

 

Quelles sont tes actualités pour 2019?

Le début d’année s’annonce assez chargé. Je n’ai pas encore mon planning définitif. Les dates à retenir pour l’instant sont:

  • Du 8 au 11 mars, je suis à Marseille pour participer au Salon International d’Art Contemporain. J’aurai un stand pour y présenter de nouvelles œuvres.
  • 23 mars, je suis à Montréal pour animer une conférence au Grand Sommet de l’Artiste Entrepreneur 2019.

Je pense rester une quinzaine de jours à Montréal (peut-être plus), ce qui me permettra d’organiser des rencontres avec celles et ceux qui souhaitent bénéficier de mon expérience d’artiste pro et qui ont des questions sur le métier d’artiste. J’organiserai alors des RDV privés sur place .

J’ai aussi 2 gros projets à venir mais en attente de confirmation. Comme à mon habitude, j’annoncerai la suite via mes sites web et réseaux sociaux.

Merci à Amylee pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Si vous avez des questions à lui poser ou un remerciement à lui transmettre, n’hésitez pas à commenter en dessous de l’article.

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13 réponses
  1. Merci beaucoup pour cette interview riche en information et très rafraichissante. Très belles créations. Merci Amylee et merci Pit.

  2. Hello
    Interview très intéressante en effet et qui montre la balance entre un VanGogh et un Jeff Koons, un vrai artiste et un entrepreneur (c’est juste mon avis). Je vais checker tous ces liens… Cela va peut-être me motiver ! Bon bout d’an

  3. Merci beaucoup pour cet interview très intéressant et très bien construit. Merci à Amylee, artiste complète et prodigieuse pour son généreux partage!
    Grâce à vous, me voilà très inspirée.
    Merci, merci, merci.

  4. Houla sujet très difficile pour moi j’en ai vue des artistes qui sont essayer de faire leur metiers et ce sont cassé les dents sa donne envie.

    Mais vue que dans ma branche la comptabilité c’est très dur de trouver un emploi (surtout que je m’intéresse pas forcement à ce metier) et que je suis très loin pour gagner 10 centime avec. ù_ù.

    Après j’habite avec mes parents donc je prend pas beaucoup de risque et mes parents sont plutôt d’accord pour que je dessine mais sa me dérange en attendant je suis loger et nourris gratuitement alors que j’ai 27 ans.

  5. Super interview, des propos motivants et inspirants ! Merci Amylee et Pit !
    De mon côté, j’ai déjà un emploi à temps plein, qui n’a rien à voir avec le dessin, mais j’ai pris la décision de me dégager 1/2 journée par semaine pour tenter de développer une activité d’illustratrice jeunesse. Évidemment ce n’est pas assez, mais c’est déjà un pas !
    Un article comme ça me permet de rêver à cette reconversion sereinement.

  6. Interview très intéressante et inspirante.
    Quel plaisir d’en connaitre plus sur ces personnes qui réussissent à vivre de leur art.
    C’est important de transmettre ce genre d’expérience pour toutes les personnes qui tentes de vivre, elles aussi, de leurs créations.
    C’est une belle leçon d’entreprenariat.
    Merci

    1. Je pense que cet aspect là est assez ignoré de la plupart des jeunes professionnels ou des personnes qui souhaitent se lancer.
      Et c’est une discipline rarement enseignée à l’école.
      Il est toujours plus facile de se dire que c’est difficile voire impossible que de mettre en place de véritables chances de son côté.
      De nos jours il existe tellement d’opportunités. Mais encore faut-il en avoir conscience et faire ce qu’il faut, et rester régulier dans ses efforts tout en sachant s’adapter. C’est la clé en réalité.

      1. Quel article…
        Une énorme dose de motivation et d’inspiration !
        Je découvre déjà les changement que tu as apporté à ton site…
        C’est épurer tout en gardant ton style, Bravo !

        Pour être rentrer dans le monde de l’entreprenariat depuis peu, je manquai de référence…
        (d’artiste qui avait “réussi” à vivre de leur Art)

        Et venir ici pour découvrir ton avancée et Amylee en même temps !
        La claque !

        Je partage ton constat, les compétences essentiels pour vivre de son Art ne sont pas du tout enseigné à l’école. (peut être ça à évoluer ?)

        C’est d’ailleurs que très tardivement que j’ai réalisé les opportunités que m’offrait mon “Expertise”.

        Là encore je te rejoins, aujourd’hui tout est possible, il y a beaucoup d’opportunités…
        …c’est presque ironique que ce soit les Créatifs/Artistes qui ne les voient pas !

        1. Oui c’est assez ironique en effet.
          Les artistes restent souvent les yeux rivés sur leurs peintures et ne daignent lever la tête.

          Le voyage m’a enseigné qu’il y a des opportunités partout et les limites bien souvent sont celles de notre cerveau et de notre ouverture d’esprit.

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La vie d’artiste peintre entrepreneur: interview d’Amylee

La vie d’artiste peintre entrepreneur: interview d’Amylee

Vivre du dessin ou de la peinture peut être un véritable défi lorsqu’on ne sait pas communiquer.

Il faut savoir que la communication peut prendre 40 à 90% du temps de travail d’un(e) artiste indépendant(e). Ce n’est pas tout de savoir peindre ou dessiner, il faut savoir aussi intéresser nos semblables à échelle humaine. Et la communication, c’est comme tout, ça s’apprend!

J’ai récemment interviewé Amylee, artiste peintre entrepreneuse, qui est pour moi l’exemple parfait de ce qu’il faut faire en terme de communication lorsqu’on est artiste peintre indépendant.

 

Amylee Paris

 

Peux-tu te présenter en quelques mots pour les personnes qui ne te connaîtraient pas ?

Je suis Amylee Paris, Artiste Peintre, Consultante et Auteure du blog www.amylee.fr.

A la façon d’une artpreneure, je travaille, diffuse et vis de mon art, en galerie ou sur internet. Je suis à plein temps sur cette activité depuis 2007.

Sur mon site web https://amylee.paris , je propose des tableaux peints sur toile à la peinture acrylique. Je réalise principalement des portraits plongés dans une ambiance toujours très fleurie et colorée.Si tu feuillettes mon portfolio tu pourras voir des pièces uniques, des impressions limitées ou des œuvres réalisées sur commande.

Depuis 2017, je travaille aussi à la création d’œuvres non-figuratives: des avalanches de fleurs ou de pétales sur fonds texturés, inspirés du peeling painting*.

* Peeling painting : corrosion étonnante et craquèlement naturel constatés sur les vieilles peintures de bâtiment qui, avec le temps, révèlent un style abstrait coloré plutôt saisissant.

 

Comment as-tu appris à dessiner et à peindre ?

On va dire que j’avais déjà des prédispositions, des facilités du côté de mon père et de ma grand-mère paternelle. Un coup de crayon déjà là ! Ensuite, je l’ai entretenu durant mon enfance.

A l’école primaire, au lieu de choisir des activités sportives, je préférais les ateliers artistiques. J’en ai intégré plusieurs en parallèle de ma scolarité.

Pendant les vacances scolaires je choisissais encore d’aller dans des ateliers. J’ai même suivi l’académie de peinture à Nîmes, France (ma ville de naissance) pour travailler le dessin académique.

Plus tard, tout en suivant des cours d’Arts Plastiques et d’Arts Appliqués à l’Université de Montpellier (5 années + diplômes à la clef), j’ai fréquenté les cours du soir des Beaux-Arts de Nîmes. Je suis une grande consommatrice de pratiques graphiques ou picturales. J’adore ça et mes parents l’ont très vite compris en allant dans mon sens. Après une journée au lycée, cela ne me faisait pas peur de passer 2h à apprendre le dessin ou la peinture. J’ai même testé la sculpture durant une année comme ça.

 

Amylee Paris

 

Quelles sont tes inspirations artistiques ?

Mes inspirations artistiques évoluent avec le temps et suivent des périodes.

Quand j’étais toute petite 5/6 ans, j’adorais les livres de Domitille de Pressensé « Emilie ». Je dessinais alors des petites filles vêtues de rouge partout.

Plus grande, j’ai collectionné les livres de Sarah Kay, les illustrations de Candy, Emi Magique, Creamy, Gigi (grande fan de ces dessins animés).

Au collège puis au lycée, je me suis intéressée à l’illustration ou à la bande dessinée un peu plus mature avec Will Eisner, Quino, Kiraz, Raymond Peynet, Enki Bilal, Milo Manara et j’en oublie.

J’ai aussi mes peintres favoris avec Le Caravage, Klimt, Alma-Tadema, Monet, Matisse, Van Gogh, Picasso, Warhol et des mouvements inspirants comme La renaissance, les romantiques et les impressionnistes.

 

Pourquoi as-tu choisi les techniques mixtes pour la plupart de tes tableaux ? (ex : collages, perles, etc…)

En 2008, je collais beaucoup de matières : perles, rubans, boutons, paillettes en plus de la peinture acrylique. Une tendance certainement due à mon activité salariale précédente. A la sortie de mes études, j’ai travaillé dans le milieu du Design et de la Mode pendant 2 ou 3 ans.

En 2018, il n’y a plus de collages, je joue davantage avec la matière et les reliefs picturaux tout en utilisant toujours l’acrylique. Une peinture qui me va bien. Elle ne sent pas, se lave facilement et sèche vite !

 

Quelles sont pour toi, les conditions idéales (si tu en as) pour stimuler la créativité et l’inspiration ?

En Angleterre, j’ai appris à écouter mon corps, à respecter mes besoins. J’aime assez prendre l’occasion de me détendre pour refaire le plein d’énergie. Les journées ensoleillées (la marche de plein air), la méditation ou une séance de cardio sont des moments où je laisse libre cours à mes idées, mon intuition.

J’ai remarqué que les échéances aussi, comme des propositions de projets (nouvelle exposition ou autre), les deadlines, les périodes festives (comme Noël par exemple) stimulaient également mon inspiration.

 

Amylee Paris

 

Comment fais-tu pour garder ta motivation et ta discipline sur le long terme ?

J’utilise la créativité comme « second langage ». Je plonge alors dans l’action, dans une dynamique et j’oublie la perfection. J’ai remarqué que je préférais entretenir ce moyen d’expression que revenir.

Pour être plus claire, cet été j’ai dû stopper mon activité artistique pour travailler 3 mois sur le chantier de mon nouvel appartement, la reprise face au chevalet ou à la feuille a été un peu difficile, je me sentais comme rouillée de l’intérieur.

 

Tu habites depuis quelques années en Angleterre, si mes sources sont bonnes. En quelle mesure l’expatriation a-t-elle eu un rôle dans ta vie d’artiste entrepreneur ?

J’ai vécu 4 années près de Londres, je suis revenue en France cet été 2018. Londres m’a apporté une nouvelle vision sur mon métier d’artiste et sur l’estime de soi que doit développer un artiste dans son activité professionnelle.

J’ai découvert que la liberté créative pouvait être respectée, recherchée, et valorisée. J’ai appris à penser mon métier comme le fait un entrepreneur et non plus comme un artiste englué dans trop de pudeur.

 

Penses-tu que parler anglais est un gros plus pour vivre de sa passion ? En quelle mesure ?

Avec Internet, je suis amenée à échanger avec des personnes non-francophones. Vivre au Royaume-Uni a amélioré mon anglais même s’il n’est pas parfait (loin de là), je me débrouille assez bien. Je suis donc plus à l’aise dans mes échanges avec mes clients et galeristes

 

Amylee Paris

 

On dit beaucoup que les artistes (et tous ceux qui ont choisi un métier passion) “crèvent la dalle”, comme on dit chez nous (ou mangent beaucoup de pâtes). À ton avis, quelles sont les origines de ces rapports difficiles à l’argent ?

Le rapport difficile à l’argent, on le doit à la vie d’artiste qui suscite beaucoup de fantasmes. Des idées entretenues par les croyances populaires. Notre éducation nous explique que le plus important dans la vie est de trouver un boulot stable comme tout le monde et de ne pas sortir du cadre ni de la norme.

L’art a la capacité de se pratiquer comme un loisir ou un travail, ce qui est rarement le cas pour d’autres métiers. Je n’ai encore jamais rencontré de chirurgien ou de banquier amateurs, et vous ?

Personnellement, je préfère m’inspirer des artistes qui ont su profiter de leur vivant d’un succès suffisant grâce à leur art, comme Velasquez, Dali, Picasso, Picabia, Caillebotte, De Lempicka, Monet, Vigée le brun, Warhol et il y en a d’autres. Bien évidemment il y a des peintres qui ont mal su gérer leur carrière et les gens prennent un malin plaisir à vous citer Van Gogh à tout bout de champ.

L’avis de tes lecteurs m’intéressent, j’ai donc envie d’ouvrir le débat en citant le peintre Luc Tuymans : « Si un artiste fait fortune, il est mal vu. Mais pourquoi au juste ? Dans le cas d’un artiste, c’est le plus souvent obtenu au mérite. Il aura probablement mangé de la vache enragée les premières années et pris des risques extrêmes, pour créer quelque chose qui ,en fin de compte, sera reconnu comme patrimoine culturel et validé comme capital symbolique. Pourquoi un architecte vedette pourrait-il gagner scandaleusement beaucoup d’argent et pas un artiste ? »

 

Quelle est une journée ou une semaine type pour toi ? Comment répartis-tu tes différentes tâches ?

La gestion du temps est la partie la plus délicate du travail de l’artiste. Je dois dire que j’ai essayé plusieurs méthodes et différents emplois du temps.

Le propre de l’artiste entrepreneur est de pouvoir s’adapter. Ma journée type ne ressemblera pas forcément à celle d’un autre artiste. L’efficacité du travail vient d’un système libre mis en place chaque semaine qui s’adapte plus facilement aux périodes creuses ou pleines de mon activité. En période creuse (hors période de Noël ou préparatifs d’avant expo/salon) j’ai davantage de temps pour gérer de nouveaux projets, les interviews live/blog, développer de nouvelles collaborations, mettre à jour mes sites web ou ma nouvelle communication…

Il m’est très difficile, voire impossible, d’avoir un schéma figé dans la répartition de toutes mes tâches hebdomadaires car les projets varient au cours de l’année.

–   Je tiens un agenda de bord qui oriente mes délais et décompose mes actions.

En accomplissant ces activités journalières, j’évalue ma progression et je goûte aux petits plaisirs de la satisfaction ! Je ne dois pas être la seule à apprécier les bienfaits du « ça c’est fait ! » qu’on rature avec fierté.

–   Je consacre 2 ou 3 demi-journées à l’écriture (articles blog, partenariats, newsletter, communication, programmation actualités Facebook). Plusieurs tâches ne sont exécutées qu’une seule fois par mois, ce qui laisse de la place à d’autres.

–   Je réserve 6 heures par semaine à mes RDV en ligne que j’organise dans l’espace coworking de ma ville. Il y a des semaines où je cumule peu de RDV ce qui me laisse davantage de temps pour avancer sur d’autres points.

–   5 demi-journées + 1 samedi sur 2 à mes tableaux (peinture, shooting)

Je m’efforce 3 fois par semaine à suivre une activité physique. J’aime beaucoup me vider l’esprit dans une séance de cardio, de méditation ou au cours d’une marche en plein air. C’est bon pour le cerveau et l’inspiration !

 

Amylee Paris

 

Peux-tu révéler quelques astuces de communication et de visibilité que tu conseillerais aux artistes qui souhaitent se faire connaître ?

Choisir de transformer une passion artistique en métier impose de diffuser ses créations. C’est par le biais du faire-savoir que l’artiste pourra rencontrer des collectionneurs, des galeristes, des collaborateurs, des journalistes, des projets qui lui permettront de financer son activité et de pouvoir en vivre.

Pour réussir des actions impactantes dans sa communication artistique, il faut être unique, se démarquer dans la mise en avant de son art. Montrer qu’on est actif continuellement en communiquant (via un site web ou une plateforme sociale), en participant à des évènements IRL ou web, en investissant dans la pub Facebook Ads.

Mes 2 astuces les plus faciles à retenir :

1) Si vous hésitez entre Facebook ou Instagram, lancez-vous plutôt sur Instagram (réseau en pleine croissance) et publiez plusieurs fois par semaine ! N’oubliez pas de vous servir des hashtags et des stories.

2) Pour convaincre les professionnels du milieu de l’art, diffusez des images séduisantes et de bonne qualité. Inspirez-vous des mises en scène présentées dans les magazines.

Dans mes RDV en ligne https://www.amylee.fr/catch-up/ , j‘oriente les personnes en fonction de leur profil sans pour autant les formater ni remettre en question leur singularité.

 

Dans quelle mesure travailles-tu avec les galeries ? Comment les contactes-tu et quel est le mode de rémunération après une vente ?

Je travaille avec des galeries qui souhaitent représenter mon travail sur une période limitée ou en représentation permanente. Comme la majorité des galeries françaises et internationales, la commission de l’artiste est généralement de 50%.

Dans certains cas les galeries me contactent, dans d’autres cas, c’est plutôt moi. J’ai rédigé un article à ce sujet sur amylee.fr qui détaille les démarches que j’entreprends pour contacter une galerie. Voir lien => https://www.amylee.fr/2014/03/reussir-une-candidature-spontanee-pour-une-galerie/ L’important à retenir c’est que le premier contact s’établit toujours lors d’un courriel avant le RDV à la galerie.

 

Amylee Paris

 

S’il y a des tableaux qui ne se vendent pas en galerie, qu’en fais-tu ?

Il m’arrive de faire tourner mes tableaux entre mes galeries et mon atelier. Ensuite certains tableaux ne trouvant pas acquéreur peuvent rester dans mon atelier en attendant l’opportunité ou l’événement privé qui sera proposé à mon club de collectionneurs.

 

Lorsque tu as vendu un tableau, quel est en général ton comportement envers le client ?

Je chouchoute toujours mes clients ou mes abonnés. J’essaye de les accueillir comme il se doit, avec respect, amabilité et sourire. Lorsqu’une personne achète une de mes œuvres, c’est comme si elle intégrait un club privé. On garde alors contact pour de prochaines actualités. Je parle d’ailleurs du club des collectionneurs quand je m’adresse à eux.

 

Quel est pour toi l’intérêt d’avoir un mentor ? d’un groupe de travail ou de brainstorming d’entrepreneur ?

L’intérêt d’avoir un mentor c’est d’être relié à une personne compétente et influente dans un secteur d’activités particulier qui a déjà réalisé le parcours qu’on souhaite développer dans ce même domaine. On évite ainsi bien des tâtonnements et des erreurs.

J’adore quand plusieurs cerveaux s’activent dans la même direction, il en ressort toujours de bonnes idées !

 

Pour finir peux-tu me citer 5 qualités d’un art-entrepreneur qui veut vivre de sa passion ?

  1. Partage
  2. Régularité
  3. Persévérance
  4. Valorisation
  5. Audace (oser la nouveauté, les risques, la peur, et savoir dire non)

 

Amylee Paris

 

Où peut-on retrouver tes œuvres et tes conseils sur la toile ?

Pour mes œuvres, il y a le portfolio www.amylee.paris et les réseaux sociaux :

On peut aussi me retrouver sur Pinterest, Saatchi, etc toujours sous le pseudo @amyleeparis

Pour mes conseils, j’ai publié plus de 1200 articles qui sont en accès libre sur le magazine de l’artiste peintre entrepreneur www.amylee.fr

Pour des demandes plus personnalisées, je propose différentes formules de RDV en ligne, des échanges privés et en direct sur Skype ou par téléphone.

Plus d’infos sur le lien https://www.amylee.fr/catch-up/

 

Amylee Paris

 

Quelles sont tes actualités pour 2019?

Le début d’année s’annonce assez chargé. Je n’ai pas encore mon planning définitif. Les dates à retenir pour l’instant sont:

  • Du 8 au 11 mars, je suis à Marseille pour participer au Salon International d’Art Contemporain. J’aurai un stand pour y présenter de nouvelles œuvres.
  • 23 mars, je suis à Montréal pour animer une conférence au Grand Sommet de l’Artiste Entrepreneur 2019.

Je pense rester une quinzaine de jours à Montréal (peut-être plus), ce qui me permettra d’organiser des rencontres avec celles et ceux qui souhaitent bénéficier de mon expérience d’artiste pro et qui ont des questions sur le métier d’artiste. J’organiserai alors des RDV privés sur place .

J’ai aussi 2 gros projets à venir mais en attente de confirmation. Comme à mon habitude, j’annoncerai la suite via mes sites web et réseaux sociaux.

Merci à Amylee pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Si vous avez des questions à lui poser ou un remerciement à lui transmettre, n’hésitez pas à commenter en dessous de l’article.

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13 réponses
  1. Merci beaucoup pour cette interview riche en information et très rafraichissante. Très belles créations. Merci Amylee et merci Pit.

  2. Hello
    Interview très intéressante en effet et qui montre la balance entre un VanGogh et un Jeff Koons, un vrai artiste et un entrepreneur (c’est juste mon avis). Je vais checker tous ces liens… Cela va peut-être me motiver ! Bon bout d’an

  3. Merci beaucoup pour cet interview très intéressant et très bien construit. Merci à Amylee, artiste complète et prodigieuse pour son généreux partage!
    Grâce à vous, me voilà très inspirée.
    Merci, merci, merci.

  4. Houla sujet très difficile pour moi j’en ai vue des artistes qui sont essayer de faire leur metiers et ce sont cassé les dents sa donne envie.

    Mais vue que dans ma branche la comptabilité c’est très dur de trouver un emploi (surtout que je m’intéresse pas forcement à ce metier) et que je suis très loin pour gagner 10 centime avec. ù_ù.

    Après j’habite avec mes parents donc je prend pas beaucoup de risque et mes parents sont plutôt d’accord pour que je dessine mais sa me dérange en attendant je suis loger et nourris gratuitement alors que j’ai 27 ans.

  5. Super interview, des propos motivants et inspirants ! Merci Amylee et Pit !
    De mon côté, j’ai déjà un emploi à temps plein, qui n’a rien à voir avec le dessin, mais j’ai pris la décision de me dégager 1/2 journée par semaine pour tenter de développer une activité d’illustratrice jeunesse. Évidemment ce n’est pas assez, mais c’est déjà un pas !
    Un article comme ça me permet de rêver à cette reconversion sereinement.

  6. Interview très intéressante et inspirante.
    Quel plaisir d’en connaitre plus sur ces personnes qui réussissent à vivre de leur art.
    C’est important de transmettre ce genre d’expérience pour toutes les personnes qui tentes de vivre, elles aussi, de leurs créations.
    C’est une belle leçon d’entreprenariat.
    Merci

    1. Je pense que cet aspect là est assez ignoré de la plupart des jeunes professionnels ou des personnes qui souhaitent se lancer.
      Et c’est une discipline rarement enseignée à l’école.
      Il est toujours plus facile de se dire que c’est difficile voire impossible que de mettre en place de véritables chances de son côté.
      De nos jours il existe tellement d’opportunités. Mais encore faut-il en avoir conscience et faire ce qu’il faut, et rester régulier dans ses efforts tout en sachant s’adapter. C’est la clé en réalité.

      1. Quel article…
        Une énorme dose de motivation et d’inspiration !
        Je découvre déjà les changement que tu as apporté à ton site…
        C’est épurer tout en gardant ton style, Bravo !

        Pour être rentrer dans le monde de l’entreprenariat depuis peu, je manquai de référence…
        (d’artiste qui avait “réussi” à vivre de leur Art)

        Et venir ici pour découvrir ton avancée et Amylee en même temps !
        La claque !

        Je partage ton constat, les compétences essentiels pour vivre de son Art ne sont pas du tout enseigné à l’école. (peut être ça à évoluer ?)

        C’est d’ailleurs que très tardivement que j’ai réalisé les opportunités que m’offrait mon “Expertise”.

        Là encore je te rejoins, aujourd’hui tout est possible, il y a beaucoup d’opportunités…
        …c’est presque ironique que ce soit les Créatifs/Artistes qui ne les voient pas !

        1. Oui c’est assez ironique en effet.
          Les artistes restent souvent les yeux rivés sur leurs peintures et ne daignent lever la tête.

          Le voyage m’a enseigné qu’il y a des opportunités partout et les limites bien souvent sont celles de notre cerveau et de notre ouverture d’esprit.

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