Comment devenir Tatoueur?

Métier de tatoueur

Avant de vous expliquer comment devenir tatoueur, parlons un peu histoire…

En France, le tatouage jouit depuis plusieurs années maintenant d’une meilleure couverture médiatique; preuve la société évolue dans le bon sens.

En effet, pendant longtemps, beaucoup de personnes ont pu penser que le tatouage était réservé aux repris de justice, punks, drogués ou que sais-je encore; en gros, toutes les personnes pour lesquelles la société n’avait que peu d’estime étaient forcément tatouées. Je “force le trait”, mais bon, dans l’esprit, un tatoué était forcément un élément “original” dans le sens péjoratif du terme, un citoyen de seconde zone.

Heureusement, les choses ont nettement évolué (bien qu’il reste du travail à accomplir pour changer certaines mentalités).

Un peu d’histoire

Si le mot est d’origine polynésienne, savez-vous qui est l’un des plus anciens tatoués du monde ?

Il s’agit d’Ötzi, vieux de plus de 5 300 ans. Son corps congelé a été retrouvé en 1991 dans les montagnes entre l’Autriche et l’Italie. Sur sa dépouille, on a pu découvrir un certain nombre de tatouages, entre 60 et 70, datant de l’Âge du Cuivre et le couvrant de la tête aux pieds.

Il s’agissait surtout de traits parallèles ou de croix, dont la plus grande partie était sur le bas des jambes, les articulations et le dos; les zones les plus sujettes aux blessures ou à la douleur, pour un sujet qui semblait souffrir d’arthrose. Ses tatouages n’avaient pas été réalisés par une aiguille. Ils étaient le résultat d’une incision dans la peau dans laquelle on frottait du charbon de bois.

Mais Ötzi n’est pas la seule momie sur laquelle furent identifiés des tatouages. On peut citer notamment la femme retrouvée dans le village de Deir el-Médineh, village des artisans de la Vallée des rois en Égypte Antique. Cette momie est celle d’une prêtresse ou d’une musicienne d’Hathor, chargée d’effectuer certains rituels. Les tatouages étaient des lignes ou des points, au niveau du nombril, des bras et des jambes. Une autre femme fut découverte avec des losanges au niveau des bras et de la poitrine. Depuis, d’autres momies portant des tatouages ont été trouvées, dont des hommes. Avec l’expansion de l’empire égyptien et la multiplication des échanges, on retrouve le tatouage dans d’autres civilisations également.

Premier tatouage humain

Les civilisations grecque et romaine furent aussi conquises par ce nouvel art et s’en servirent pour … marquer leurs prisonniers de guerre; une pratique qui se retrouvera plus tard chez les esclavagistes pratiquant la traite des noirs ou avec le IIIe Reich pendant lequel certains prisonniers furent marqués. On a connu mieux comme reconnaissance artistique. On parle plutôt alors de déshumanisation.

Pour en revenir à l’Empire Romain, ses mercenaires devaient aussi être tatoués, toujours dans un but d’identification et pour traquer les déserteurs. Les soldats aussi se firent tatouer, notamment ceux qui avaient affronté des peuples comme les guerriers écossais Pictes, aux corps entièrement recouverts de tatouages et qui terrorisaient les légionnaires. Ces derniers choisirent alors également des motifs effrayants (le visage de la Méduse) ou optèrent pour des choses plus classiques comme la devise SPQR (Senatus populusque romanus = le sénat et le peuple romain), l’aigle romain … Les militaires se faisaient tatouer sur n’importe quelle partie du corps, y compris les mains.

Cela dit, le tatouage était considéré comme une pratique barbare et dès lors qu’il s’agissait d’un citoyen romain, ce n’était pas accepté par la société. Une personne souhaitant réintégrer la vie civile, comme un ancien soldat, devait donc faire disparaître ses tatouages. Un procédé se révélant très douloureux fut mis en place dans ce but.

En 331 de notre ère, l’Empereur Constantin fit interdire le tatouage facial des esclaves pour des raisons religieuses : “Tu ne souilleras pas le visage que Dieu a créé à son image”. Il demanda à ce que ces tatouages se fassent sur des parties plus discrètes du corps. En 787, le tatouage fut tout simplement interdit par l’Église et le Pape Adrien qui le considéraient comme un symbole païen : “… et vous n’imprimerez point de figures sur vous” (Ancien Testament).

Et au Japon, pays bien connu pour cet art également, le tatouage fut utilisé par d’anciennes tribus pour marquer leurs femmes, pour des raisons pas vraiment identifiées (certains disent pour éviter les enlèvements). Le tatouage servait aussi à marquer les criminels récidivistes. Les premières traces avérées de cet art se retrouvent dans des écrits chinois des IIIe et IVe siècles, évoquant des pêcheurs japonais aux corps recouverts de “dessins”. Le tatouage se démocratisa, mais restait mal perçu. Et en 1872, le gouvernement les interdira finalement. À partir de 1948, avec l’occupation américaine, ils seront à nouveau autorisés. Mais encore aujourd’hui, le tatouage reste assez mal vu, par la faute des Yakuzas (mafia japonaise) qui le pratiquent. Ainsi, il est souvent interdit dans les bains publics, les sources d’eau chaude, certaines entreprises et même dans les salles de sport. Des exceptions peuvent être faites pour les touristes.

tatouage Yakuzas

Au 18ème siècle, on vit le tatouage réapparaître auprès des Européens, par le biais des marins qui adoptaient cet art après des voyages en Polynésie. Marquant le passage de l’enfance à l’âge adulte, les tatouages sont aussi pour les Polynésiens un symbole de courage ou de beauté. Cet art occupe une place centrale dans leur culture, leurs rites et leurs croyances depuis l’apparition des toutes premières tribus.

Mais au début du 20ème siècle, l’histoire européenne du tatouage fut à nouveau troublée. Durant l’entre-deux-guerres, le tatouage devint un système très codifié dans les prisons, les goulags et la mafia de l’Union Soviétique. Les prisonniers et mafieux tatouaient sur leur corps différents dessins expliquant leurs parcours criminels et carcéraux. Puis durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis firent tatouer les déportés du camp d’Auschwitz. Les Waffen-SS eux-mêmes se faisaient tatouer, mais pour d’autres raisons bien évidemment. Il s’agissait de leur groupe sanguin, tatoué sur l’intérieur du bras, au niveau de l’aisselle, pour leur permettre d’être soignés plus vite en cas de problème; mais aussi comme marque d’appartenance. Cela se retourna contre eux puisque cela permit d’identifier plus facilement les SS pendant et après la guerre.

À la fin de ce même siècle, le tatouage commence à se populariser. De plus en plus de personnes se font tatouer, imitant notamment différents peoples et stars qui assument et exhibent leurs tatouages. Internet contribue également à la démocratisation de cet art, tout comme l’action de professionnels et d’organismes du milieu (comme l’inoxydable Tin-Tin et le SNAT). Une partie de cet art est toujours associée à une image négative, mais globalement, les choses avancent dans le bon sens.

TinTin tatoo artiste
L’incontournable TinTin

Voilà cette première partie terminée. Je n’ai pas pu évoquer toutes les civilisations et cultures. Il me faudrait encore plus de temps pour le faire et l’article aurait été encore plus long. Cela étant dit, je vous encourage à creuser la question de votre côté. Vous découvrirez des choses magnifiques, croyez-moi.

Mais en survolant l’histoire du tatouage, vous devez vous dire que j’en fais une présentation assez sombre. C’est que durant mes recherches, beaucoup d’éléments historiques négatifs sont ressortis et assez peu de positifs. Naïvement peut-être, je pensais que ce serait le contraire et que l’ensemble paraîtrait moins flou. Mais c’est l’histoire du tatouage, et elle est faite de hauts et de bas. Alors volontairement, j’ai orienté cette première partie dans ce sens afin de vous montrer que nous avons une certaine chance. Aujourd’hui, en France comme dans d’autres états, être tatoué, ce n’est plus être montré du doigt, être obligé de le cacher par peur d’avoir des problèmes au travail. Et c’est aussi une chance de pouvoir passer entre les mains de professionnels toujours plus accomplis. D’ailleurs, voyons ensemble comment faire du tatouage son métier.

Comment devenir tatoueur

Autant le dire tout de suite, tenter de répondre à cette question, c’est s’attirer les foudres des différentes parties qui s’opposent. Et globalement, elles sont au nombre de deux : le SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) et les écoles.

Logo SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs)

Mais avant de rentrer plus dans le détail de leurs divergences, voyons comment il est possible de devenir tatoueur aujourd’hui.

En France, plus de 4 000 tatoueurs sont en activité (certainement plus encore), une personne sur cinq déclare être tatouée, de très nombreuses conventions et des salons se déroulent toute l’année et les jeunes sont de plus en plus attirés par le métier, sans parler des reconversions professionnelles. Il y aurait donc forcément un cursus bien élaboré pour devenir un artiste-tatoueur… Eh bien non !

À l’heure actuelle, il n’y a pas de cursus officiel pour devenir tatoueur. Et c’est là que commence le parcours du combattant, car oui, devenir tatoueur est un chemin semé d’embûches !

Tout d’abord, avoir une formation artistique (Beaux Arts et autres) afin d’acquérir de solides compétences en dessin est important. La marge d’erreur d’un tatoueur est plus que réduite. En plus des techniques de dessin, les écoles d’art apportent aussi une culture artistique intéressante qui permet d’élargir son champ de vision. Mais attention, être doué en dessin ne suffit pas pour devenir un bon tatoueur. La peau est une matière autrement plus complexe qu’un support papier ou numérique.

Seule une formation payante aux règles d’hygiène et de salubrité est obligatoire. D’une durée minimale de 21 heures réparties sur 3 jours consécutifs, elle comporte un module de formation théorique, un module de formation pratique et ne peut être délivrée que par un organisme habilité à la dispenser. Mais cette formation aux règles d’hygiène et de salubrité ne constitue en aucun cas une initiation ou un apprentissage des techniques de tatouage.

L’ARS (Agence Régionale de Santé) est incontournable pour connaître la liste des organismes habilités dans chaque région. Il y a aussi le site du Ministère de la Santé. Mais si de nombreux organismes sont habilités à dispenser cette formation, rares sont ceux qui y incluent un professionnel du tatouage. Il convient donc de se renseigner sur la qualité des intervenants avant de se lancer tête baissée. D’autant plus qu’il n’y a pas en permanence des sessions de formation.

Le SNAT répertorie également des organismes habilités ayant donné satisfaction. Le syndicat conseille aussi de s’orienter de préférence vers un organisme issu du secteur public de la santé.

Pour suivre cette formation, prévoir un budget de 500 à 800 euros environ selon les organismes (plus frais de déplacement et de logement s’il n’y a pas de session près de chez vous). À noter également que seuls les titulaires d’un Diplôme d’État de docteur en médecine ou d’un Diplôme Universitaire de spécialité hygiène hospitalière sont dispensés de cette formation.

À partir de là, une fois cette formation passée, plusieurs choix s’offrent aux futurs tatoueurs.

Se rapprocher d’un professionnel

Le plus courant, c’est d’aller voir un tatoueur déjà installé et de lui proposer d’être son apprenti. Pendant une durée d’au moins six mois à un an, l’apprenti participe aux tâches quotidiennes du salon (dessin, stérilisation du matériel, accueil du client, préparation des postes de travail, nettoyage, etc), mais il ne sera pas autorisé à toucher une machine avant plusieurs mois.

Les professionnels croulent sous les demandes. Donc avant d’aller démarcher dans un salon, il convient de :

  • Se remettre en cause. Ce n’est pas parce que vous sortez d’une prestigieuse école ou que tout le monde vous dit que vous dessinez bien, que vous êtes “talentueux”. Il est bon de savoir prendre du recul sur son propre travail et de le confronter aux regards de différents types de professionnels du monde artistique. Et dès que vous avez du temps libre, il faut continuer de « bouffer du crayon et du papier » H24. Un bon dessin, c’est avant tout une belle ligne. Donc, travaillez vos traits, restez humble et à l’écoute des critiques !
  • Aimer le tatouage, c’est bien. Se renseigner sur son univers, ses codes, ses artistes et autres, c’est mieux. Parcourir les magazines dédiés ne suffira pas. Il ne faut pas hésiter à se rendre aux différents évènements liés au tatouage, à rencontrer des professionnels et à échanger avec eux. Cela permet d’obtenir diverses informations, d’observer les techniques, le matériel et de se faire des premiers contacts. Mieux vaut aussi prendre connaissance du travail des tatoueurs que vous allez démarcher pour devenir leur apprenti. Optez pour un artiste dont vous appréciez le travail. Les tatoueurs sont souvent très pris, donc faites preuve de patience. Apprenez à reconnaître les styles de base du tatouage.
  • Se créer un book est une étape importante. Si vous suivez un cursus artistique, cela doit déjà vous parler. Donc, remplissez votre book de créations qui reflètent bien votre niveau du moment. Montrez que vous savez créer dans différents styles, car cela démontre une certaine ouverture d’esprit et de la flexibilité artistique. Inutile de truander en créant un book à partir de dessins qui ne seraient pas les vôtres; un subterfuge irresponsable qui ne tiendrait pas longtemps la route de toute façon. Le book doit aussi être organisé et propre; donc, classez vos créations par thèmes afin qu’il puisse être parcouru plus facilement. Et privilégiez la qualité des créations plutôt que la quantité (sans pour autant vous présenter avec seulement une poignée de dessins).

N’oubliez pas que le tatouage est une profession de contact dans tous les sens du terme. Les contacts en ligne (mail, réseaux sociaux, etc) sont à éviter, sauf si une première rencontre a déjà eu lieu et qu’ensemble vous avez convenu d’un échange en ligne pour montrer d’autres créations par exemple. Mais encore une fois, privilégiez toujours l’humain plutôt que le virtuel.

  • Se préparer mentalement. Trouver un salon qui accepte un apprenti peut prendre du temps. Et en cours de stage, les tâches seront variées (comme expliqué plus haut) et parfois ingrates. Mais ce quotidien, c’est aussi celui d’un tatoueur installé, qui doit gérer beaucoup d’autres choses encore. Ces différentes tâches servent aussi à tester le sérieux et la motivation de l’apprenti. Donc soyez rigoureux sur tout, pas uniquement sur l’hygiène.

Sachez aussi que vous ne serez pas (ou peu) payés (la rémunération est au bon vouloir du tatoueur) et qu’encore une fois, plusieurs mois passeront avant que vous ne puissiez toucher les machines à tatouer. Il n’est pas rare que des apprentis aient un emploi alimentaire en parallèle. De plus, on ne signe pas de contrat d’apprentissage. La collaboration n’a pas de durée fixe et peut donc s’arrêter du jour au lendemain. D’autant plus incertain que ces artistes sont de plus en plus sollicités et seront donc de plus en plus exigeants.

Être autodidacte

Certains tatoueurs actifs ont opté pour travailler en autodidacte. Néanmoins, cette solution est moins recommandée par la profession.

Car en plus de la formation aux règles d’hygiène et de salubrité, il faudra prévoir l’aménagement d’un studio normalisé, sans oublier l’investissement (lourd) dans un équipement professionnel. Effectivement, les machines professionnelles coûtent (très) cher et ne vous laissez pas avoir par les kits à bas prix que l’on peut trouver sur le net. Ces Kits sont en réalité de mauvaise qualité. Inutile d’imaginer pouvoir tatouer avec.

De plus, se lancer seul, c’est prendre le risque de répéter des erreurs pendant des années sans s’en rendre compte. Sans parler du fait que l’approche d’un support vivant tel que la peau est extrêmement délicate sans la supervision d’un tatoueur expérimenté.

Mais si malgré tout, apprendre en autodidacte vous semble plus adapté, évitez de rester seul dans votre coin. Fréquenter des artistes tatoueurs expérimentés, aller dans les salons et autres permet d’échanger, de se faire connaître et de s’améliorer.

Tatouage dos

Les écoles

Face à l’engouement créé par l’univers du tatouage, les salons ne peuvent accueillir tous les apprentis. Alors pour répondre à ce manque, certains se sont engouffrés dans la brèche en ouvrant des écoles et en proposant des formations. Car oui, il existe des écoles de formation au tatouage. Et c’est sans aucun doute la partie la plus sensible de cet article.

Sensible, car la formation des tatoueurs était déjà un sujet délicat avant l’apparition de ces écoles. Mais depuis qu’elles existent, les choses ne se sont pas simplifiées pour autant.

L’offre demeure actuellement limitée et les tarifs sont pour le moins élevés (plusieurs milliers d’euros), mais sans aucune véritable garantie au niveau des compétences des formateurs ou des chances d’insertion dans le marché du travail ensuite. Et ne parlons même pas de l’image de ces écoles auprès des tatoueurs déjà en activité. Citons par exemple la SNAT qui “ne cautionne, à ce jour, aucune formation payante destinée aux débutants”.

Néanmoins, bien que le SNAT dispose d’une légitimité ne souffrant d’aucune contestation et malgré l’immense travail de ce puissant organisme pour faire reconnaître à sa juste valeur le monde du tatouage, nous ne pouvons forcément prendre tout ce qu’il dit comme parole d’évangile. À chacun d’effectuer ses propres recherches et de se forger sa propre opinion en interrogeant les différents acteurs (SNAT, écoles). Ce n’est pas à moi de vous orienter avec certitude vers qui que ce soit. N’hésitez pas à demander conseil à des tatoueurs. Ils sont “sur le terrain” et pourront vous aider à y voir plus clair dès qu’ils auront un peu de temps. En vous expliquant leur quotidien et en vous faisant partager leur expérience, ils pourront vous apprendre des choses que vous n’apprendrez pas ailleurs.

Parmi ces structures payantes, nous pouvons citer l’École Française de Tatouage qui a vu le jour en région parisienne en 2009. Si je ne m’abuse, c’est la seule reconnue au RNCP de niveau III (niveau BTS ou DUT). Sur son site, l’École Française de Tatouage annonce que sa formation suit un rythme mixte sur 12 mois (suivis, intervalles et insertion professionnelle). Les élèves sont encadrés par une équipe pédagogique de 6 personnes et ont à leur disposition deux locaux de 140m² chacun. Environ 70 heures de modules théoriques et pratiques, puis 6 mois en apprentissage auprès d’un professionnel, pour enfin revenir à l’école et y être évalué par un jury.

Cet article est maintenant terminé. L’univers du tatouage contemporain est en pleine mutation, du fait de sa notoriété et grâce au travail important réalisé par le SNAT. Les choses vont certainement bouger encore. Mais que vous soyez pour ou contre les écoles, il nous paraît évident que le monde du tatouage mérite une reconnaissance encore plus importante (même si les choses se sont bien arrangées). Cet art demeure véritablement complexe et il est nécessaire de s’interroger sur la transmission du savoir, afin de clarifier et d’améliorer la question de la formation des apprentis.

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12 réponses
  1. Ma question est très naïf mais quand je vais à un salon de tatouage. Aborder un tatoueur m’est vraiment compliqué et je ne sais pas quoi lui dire… Et l’idée de lui parler de mon travaille (je ne compte pas le faire avant d’être sur d’être “pro”) me parait inimaginable… Si tu as des suggestions, je t’en remercie d’avance…

  2. Super article ! C’est toujours délicat de parler de ce sujet sans s’attirer les foudre des pros,mais je trouve que tu as bien fait ça :) je te suis depuis un an déjà et je reprends cette année des études aux beaux arts, dans le but de devenir tatoueuse et ton article me motive beaucoup !

    Merci à toi pour cette chaîne et tous ces conseils. Bonne continuation !

  3. Merci j’en ais encore appris sur l’histoire du tatouage par votre intéressant article… Bientôt 30 années que j’offre ma peau aux artistes tatoueurs de ma vie pour porter en moi de charmantes et uniques oeuvres d art… des pièces qui vivent en moi grâce à la complicité artistique partagé avec les précieux tatoueurs chers à mon coeur et ma peau, car ils ont su comme l’actuel qui me pique depuis 4 ans … réaliser parfaitement les pièces que je souhaitais avoir tatouées dans ma peau… sur mon corps

    J’attends patiemment vos prochains articles

  4. Salut Pit. Étant moi même tatoueur depuis quelques années, ton article est bien renseigné. J’ai eu peur en recevant le mail mais encore une fois je ne suis pas déçus 👍🏻 Bravo.

    Oui le parcours est montagnard. Un conseil pour toutes les personnes qui veulent le devenir. Si vous êtes mal reçu vous ou votre travail, ne déprimez pas. Il va de soi qu’un « Bon » tatoueur va juger vos dessin dans son intégralité. Il y’a des sales tête qui vont vous jeter dehors comme des mal propres. Mais ceux qui vont jeter un œil à votre Book et le juger pas assez bon, ne dramatisez pas. Prenez le temps de tout rebosser comme il faut.

    C’est un milieu particulier mais qui vous enseignera la remise en question mieux que n’importe quel autre métier.

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Comment devenir Tatoueur?

Comment devenir Tatoueur?

Métier de tatoueur

Avant de vous expliquer comment devenir tatoueur, parlons un peu histoire…

En France, le tatouage jouit depuis plusieurs années maintenant d’une meilleure couverture médiatique; preuve la société évolue dans le bon sens.

En effet, pendant longtemps, beaucoup de personnes ont pu penser que le tatouage était réservé aux repris de justice, punks, drogués ou que sais-je encore; en gros, toutes les personnes pour lesquelles la société n’avait que peu d’estime étaient forcément tatouées. Je “force le trait”, mais bon, dans l’esprit, un tatoué était forcément un élément “original” dans le sens péjoratif du terme, un citoyen de seconde zone.

Heureusement, les choses ont nettement évolué (bien qu’il reste du travail à accomplir pour changer certaines mentalités).

Un peu d’histoire

Si le mot est d’origine polynésienne, savez-vous qui est l’un des plus anciens tatoués du monde ?

Il s’agit d’Ötzi, vieux de plus de 5 300 ans. Son corps congelé a été retrouvé en 1991 dans les montagnes entre l’Autriche et l’Italie. Sur sa dépouille, on a pu découvrir un certain nombre de tatouages, entre 60 et 70, datant de l’Âge du Cuivre et le couvrant de la tête aux pieds.

Il s’agissait surtout de traits parallèles ou de croix, dont la plus grande partie était sur le bas des jambes, les articulations et le dos; les zones les plus sujettes aux blessures ou à la douleur, pour un sujet qui semblait souffrir d’arthrose. Ses tatouages n’avaient pas été réalisés par une aiguille. Ils étaient le résultat d’une incision dans la peau dans laquelle on frottait du charbon de bois.

Mais Ötzi n’est pas la seule momie sur laquelle furent identifiés des tatouages. On peut citer notamment la femme retrouvée dans le village de Deir el-Médineh, village des artisans de la Vallée des rois en Égypte Antique. Cette momie est celle d’une prêtresse ou d’une musicienne d’Hathor, chargée d’effectuer certains rituels. Les tatouages étaient des lignes ou des points, au niveau du nombril, des bras et des jambes. Une autre femme fut découverte avec des losanges au niveau des bras et de la poitrine. Depuis, d’autres momies portant des tatouages ont été trouvées, dont des hommes. Avec l’expansion de l’empire égyptien et la multiplication des échanges, on retrouve le tatouage dans d’autres civilisations également.

Premier tatouage humain

Les civilisations grecque et romaine furent aussi conquises par ce nouvel art et s’en servirent pour … marquer leurs prisonniers de guerre; une pratique qui se retrouvera plus tard chez les esclavagistes pratiquant la traite des noirs ou avec le IIIe Reich pendant lequel certains prisonniers furent marqués. On a connu mieux comme reconnaissance artistique. On parle plutôt alors de déshumanisation.

Pour en revenir à l’Empire Romain, ses mercenaires devaient aussi être tatoués, toujours dans un but d’identification et pour traquer les déserteurs. Les soldats aussi se firent tatouer, notamment ceux qui avaient affronté des peuples comme les guerriers écossais Pictes, aux corps entièrement recouverts de tatouages et qui terrorisaient les légionnaires. Ces derniers choisirent alors également des motifs effrayants (le visage de la Méduse) ou optèrent pour des choses plus classiques comme la devise SPQR (Senatus populusque romanus = le sénat et le peuple romain), l’aigle romain … Les militaires se faisaient tatouer sur n’importe quelle partie du corps, y compris les mains.

Cela dit, le tatouage était considéré comme une pratique barbare et dès lors qu’il s’agissait d’un citoyen romain, ce n’était pas accepté par la société. Une personne souhaitant réintégrer la vie civile, comme un ancien soldat, devait donc faire disparaître ses tatouages. Un procédé se révélant très douloureux fut mis en place dans ce but.

En 331 de notre ère, l’Empereur Constantin fit interdire le tatouage facial des esclaves pour des raisons religieuses : “Tu ne souilleras pas le visage que Dieu a créé à son image”. Il demanda à ce que ces tatouages se fassent sur des parties plus discrètes du corps. En 787, le tatouage fut tout simplement interdit par l’Église et le Pape Adrien qui le considéraient comme un symbole païen : “… et vous n’imprimerez point de figures sur vous” (Ancien Testament).

Et au Japon, pays bien connu pour cet art également, le tatouage fut utilisé par d’anciennes tribus pour marquer leurs femmes, pour des raisons pas vraiment identifiées (certains disent pour éviter les enlèvements). Le tatouage servait aussi à marquer les criminels récidivistes. Les premières traces avérées de cet art se retrouvent dans des écrits chinois des IIIe et IVe siècles, évoquant des pêcheurs japonais aux corps recouverts de “dessins”. Le tatouage se démocratisa, mais restait mal perçu. Et en 1872, le gouvernement les interdira finalement. À partir de 1948, avec l’occupation américaine, ils seront à nouveau autorisés. Mais encore aujourd’hui, le tatouage reste assez mal vu, par la faute des Yakuzas (mafia japonaise) qui le pratiquent. Ainsi, il est souvent interdit dans les bains publics, les sources d’eau chaude, certaines entreprises et même dans les salles de sport. Des exceptions peuvent être faites pour les touristes.

tatouage Yakuzas

Au 18ème siècle, on vit le tatouage réapparaître auprès des Européens, par le biais des marins qui adoptaient cet art après des voyages en Polynésie. Marquant le passage de l’enfance à l’âge adulte, les tatouages sont aussi pour les Polynésiens un symbole de courage ou de beauté. Cet art occupe une place centrale dans leur culture, leurs rites et leurs croyances depuis l’apparition des toutes premières tribus.

Mais au début du 20ème siècle, l’histoire européenne du tatouage fut à nouveau troublée. Durant l’entre-deux-guerres, le tatouage devint un système très codifié dans les prisons, les goulags et la mafia de l’Union Soviétique. Les prisonniers et mafieux tatouaient sur leur corps différents dessins expliquant leurs parcours criminels et carcéraux. Puis durant la Deuxième Guerre mondiale, les nazis firent tatouer les déportés du camp d’Auschwitz. Les Waffen-SS eux-mêmes se faisaient tatouer, mais pour d’autres raisons bien évidemment. Il s’agissait de leur groupe sanguin, tatoué sur l’intérieur du bras, au niveau de l’aisselle, pour leur permettre d’être soignés plus vite en cas de problème; mais aussi comme marque d’appartenance. Cela se retourna contre eux puisque cela permit d’identifier plus facilement les SS pendant et après la guerre.

À la fin de ce même siècle, le tatouage commence à se populariser. De plus en plus de personnes se font tatouer, imitant notamment différents peoples et stars qui assument et exhibent leurs tatouages. Internet contribue également à la démocratisation de cet art, tout comme l’action de professionnels et d’organismes du milieu (comme l’inoxydable Tin-Tin et le SNAT). Une partie de cet art est toujours associée à une image négative, mais globalement, les choses avancent dans le bon sens.

TinTin tatoo artiste
L’incontournable TinTin

Voilà cette première partie terminée. Je n’ai pas pu évoquer toutes les civilisations et cultures. Il me faudrait encore plus de temps pour le faire et l’article aurait été encore plus long. Cela étant dit, je vous encourage à creuser la question de votre côté. Vous découvrirez des choses magnifiques, croyez-moi.

Mais en survolant l’histoire du tatouage, vous devez vous dire que j’en fais une présentation assez sombre. C’est que durant mes recherches, beaucoup d’éléments historiques négatifs sont ressortis et assez peu de positifs. Naïvement peut-être, je pensais que ce serait le contraire et que l’ensemble paraîtrait moins flou. Mais c’est l’histoire du tatouage, et elle est faite de hauts et de bas. Alors volontairement, j’ai orienté cette première partie dans ce sens afin de vous montrer que nous avons une certaine chance. Aujourd’hui, en France comme dans d’autres états, être tatoué, ce n’est plus être montré du doigt, être obligé de le cacher par peur d’avoir des problèmes au travail. Et c’est aussi une chance de pouvoir passer entre les mains de professionnels toujours plus accomplis. D’ailleurs, voyons ensemble comment faire du tatouage son métier.

Comment devenir tatoueur

Autant le dire tout de suite, tenter de répondre à cette question, c’est s’attirer les foudres des différentes parties qui s’opposent. Et globalement, elles sont au nombre de deux : le SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) et les écoles.

Logo SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs)

Mais avant de rentrer plus dans le détail de leurs divergences, voyons comment il est possible de devenir tatoueur aujourd’hui.

En France, plus de 4 000 tatoueurs sont en activité (certainement plus encore), une personne sur cinq déclare être tatouée, de très nombreuses conventions et des salons se déroulent toute l’année et les jeunes sont de plus en plus attirés par le métier, sans parler des reconversions professionnelles. Il y aurait donc forcément un cursus bien élaboré pour devenir un artiste-tatoueur… Eh bien non !

À l’heure actuelle, il n’y a pas de cursus officiel pour devenir tatoueur. Et c’est là que commence le parcours du combattant, car oui, devenir tatoueur est un chemin semé d’embûches !

Tout d’abord, avoir une formation artistique (Beaux Arts et autres) afin d’acquérir de solides compétences en dessin est important. La marge d’erreur d’un tatoueur est plus que réduite. En plus des techniques de dessin, les écoles d’art apportent aussi une culture artistique intéressante qui permet d’élargir son champ de vision. Mais attention, être doué en dessin ne suffit pas pour devenir un bon tatoueur. La peau est une matière autrement plus complexe qu’un support papier ou numérique.

Seule une formation payante aux règles d’hygiène et de salubrité est obligatoire. D’une durée minimale de 21 heures réparties sur 3 jours consécutifs, elle comporte un module de formation théorique, un module de formation pratique et ne peut être délivrée que par un organisme habilité à la dispenser. Mais cette formation aux règles d’hygiène et de salubrité ne constitue en aucun cas une initiation ou un apprentissage des techniques de tatouage.

L’ARS (Agence Régionale de Santé) est incontournable pour connaître la liste des organismes habilités dans chaque région. Il y a aussi le site du Ministère de la Santé. Mais si de nombreux organismes sont habilités à dispenser cette formation, rares sont ceux qui y incluent un professionnel du tatouage. Il convient donc de se renseigner sur la qualité des intervenants avant de se lancer tête baissée. D’autant plus qu’il n’y a pas en permanence des sessions de formation.

Le SNAT répertorie également des organismes habilités ayant donné satisfaction. Le syndicat conseille aussi de s’orienter de préférence vers un organisme issu du secteur public de la santé.

Pour suivre cette formation, prévoir un budget de 500 à 800 euros environ selon les organismes (plus frais de déplacement et de logement s’il n’y a pas de session près de chez vous). À noter également que seuls les titulaires d’un Diplôme d’État de docteur en médecine ou d’un Diplôme Universitaire de spécialité hygiène hospitalière sont dispensés de cette formation.

À partir de là, une fois cette formation passée, plusieurs choix s’offrent aux futurs tatoueurs.

Se rapprocher d’un professionnel

Le plus courant, c’est d’aller voir un tatoueur déjà installé et de lui proposer d’être son apprenti. Pendant une durée d’au moins six mois à un an, l’apprenti participe aux tâches quotidiennes du salon (dessin, stérilisation du matériel, accueil du client, préparation des postes de travail, nettoyage, etc), mais il ne sera pas autorisé à toucher une machine avant plusieurs mois.

Les professionnels croulent sous les demandes. Donc avant d’aller démarcher dans un salon, il convient de :

  • Se remettre en cause. Ce n’est pas parce que vous sortez d’une prestigieuse école ou que tout le monde vous dit que vous dessinez bien, que vous êtes “talentueux”. Il est bon de savoir prendre du recul sur son propre travail et de le confronter aux regards de différents types de professionnels du monde artistique. Et dès que vous avez du temps libre, il faut continuer de « bouffer du crayon et du papier » H24. Un bon dessin, c’est avant tout une belle ligne. Donc, travaillez vos traits, restez humble et à l’écoute des critiques !
  • Aimer le tatouage, c’est bien. Se renseigner sur son univers, ses codes, ses artistes et autres, c’est mieux. Parcourir les magazines dédiés ne suffira pas. Il ne faut pas hésiter à se rendre aux différents évènements liés au tatouage, à rencontrer des professionnels et à échanger avec eux. Cela permet d’obtenir diverses informations, d’observer les techniques, le matériel et de se faire des premiers contacts. Mieux vaut aussi prendre connaissance du travail des tatoueurs que vous allez démarcher pour devenir leur apprenti. Optez pour un artiste dont vous appréciez le travail. Les tatoueurs sont souvent très pris, donc faites preuve de patience. Apprenez à reconnaître les styles de base du tatouage.
  • Se créer un book est une étape importante. Si vous suivez un cursus artistique, cela doit déjà vous parler. Donc, remplissez votre book de créations qui reflètent bien votre niveau du moment. Montrez que vous savez créer dans différents styles, car cela démontre une certaine ouverture d’esprit et de la flexibilité artistique. Inutile de truander en créant un book à partir de dessins qui ne seraient pas les vôtres; un subterfuge irresponsable qui ne tiendrait pas longtemps la route de toute façon. Le book doit aussi être organisé et propre; donc, classez vos créations par thèmes afin qu’il puisse être parcouru plus facilement. Et privilégiez la qualité des créations plutôt que la quantité (sans pour autant vous présenter avec seulement une poignée de dessins).

N’oubliez pas que le tatouage est une profession de contact dans tous les sens du terme. Les contacts en ligne (mail, réseaux sociaux, etc) sont à éviter, sauf si une première rencontre a déjà eu lieu et qu’ensemble vous avez convenu d’un échange en ligne pour montrer d’autres créations par exemple. Mais encore une fois, privilégiez toujours l’humain plutôt que le virtuel.

  • Se préparer mentalement. Trouver un salon qui accepte un apprenti peut prendre du temps. Et en cours de stage, les tâches seront variées (comme expliqué plus haut) et parfois ingrates. Mais ce quotidien, c’est aussi celui d’un tatoueur installé, qui doit gérer beaucoup d’autres choses encore. Ces différentes tâches servent aussi à tester le sérieux et la motivation de l’apprenti. Donc soyez rigoureux sur tout, pas uniquement sur l’hygiène.

Sachez aussi que vous ne serez pas (ou peu) payés (la rémunération est au bon vouloir du tatoueur) et qu’encore une fois, plusieurs mois passeront avant que vous ne puissiez toucher les machines à tatouer. Il n’est pas rare que des apprentis aient un emploi alimentaire en parallèle. De plus, on ne signe pas de contrat d’apprentissage. La collaboration n’a pas de durée fixe et peut donc s’arrêter du jour au lendemain. D’autant plus incertain que ces artistes sont de plus en plus sollicités et seront donc de plus en plus exigeants.

Être autodidacte

Certains tatoueurs actifs ont opté pour travailler en autodidacte. Néanmoins, cette solution est moins recommandée par la profession.

Car en plus de la formation aux règles d’hygiène et de salubrité, il faudra prévoir l’aménagement d’un studio normalisé, sans oublier l’investissement (lourd) dans un équipement professionnel. Effectivement, les machines professionnelles coûtent (très) cher et ne vous laissez pas avoir par les kits à bas prix que l’on peut trouver sur le net. Ces Kits sont en réalité de mauvaise qualité. Inutile d’imaginer pouvoir tatouer avec.

De plus, se lancer seul, c’est prendre le risque de répéter des erreurs pendant des années sans s’en rendre compte. Sans parler du fait que l’approche d’un support vivant tel que la peau est extrêmement délicate sans la supervision d’un tatoueur expérimenté.

Mais si malgré tout, apprendre en autodidacte vous semble plus adapté, évitez de rester seul dans votre coin. Fréquenter des artistes tatoueurs expérimentés, aller dans les salons et autres permet d’échanger, de se faire connaître et de s’améliorer.

Tatouage dos

Les écoles

Face à l’engouement créé par l’univers du tatouage, les salons ne peuvent accueillir tous les apprentis. Alors pour répondre à ce manque, certains se sont engouffrés dans la brèche en ouvrant des écoles et en proposant des formations. Car oui, il existe des écoles de formation au tatouage. Et c’est sans aucun doute la partie la plus sensible de cet article.

Sensible, car la formation des tatoueurs était déjà un sujet délicat avant l’apparition de ces écoles. Mais depuis qu’elles existent, les choses ne se sont pas simplifiées pour autant.

L’offre demeure actuellement limitée et les tarifs sont pour le moins élevés (plusieurs milliers d’euros), mais sans aucune véritable garantie au niveau des compétences des formateurs ou des chances d’insertion dans le marché du travail ensuite. Et ne parlons même pas de l’image de ces écoles auprès des tatoueurs déjà en activité. Citons par exemple la SNAT qui “ne cautionne, à ce jour, aucune formation payante destinée aux débutants”.

Néanmoins, bien que le SNAT dispose d’une légitimité ne souffrant d’aucune contestation et malgré l’immense travail de ce puissant organisme pour faire reconnaître à sa juste valeur le monde du tatouage, nous ne pouvons forcément prendre tout ce qu’il dit comme parole d’évangile. À chacun d’effectuer ses propres recherches et de se forger sa propre opinion en interrogeant les différents acteurs (SNAT, écoles). Ce n’est pas à moi de vous orienter avec certitude vers qui que ce soit. N’hésitez pas à demander conseil à des tatoueurs. Ils sont “sur le terrain” et pourront vous aider à y voir plus clair dès qu’ils auront un peu de temps. En vous expliquant leur quotidien et en vous faisant partager leur expérience, ils pourront vous apprendre des choses que vous n’apprendrez pas ailleurs.

Parmi ces structures payantes, nous pouvons citer l’École Française de Tatouage qui a vu le jour en région parisienne en 2009. Si je ne m’abuse, c’est la seule reconnue au RNCP de niveau III (niveau BTS ou DUT). Sur son site, l’École Française de Tatouage annonce que sa formation suit un rythme mixte sur 12 mois (suivis, intervalles et insertion professionnelle). Les élèves sont encadrés par une équipe pédagogique de 6 personnes et ont à leur disposition deux locaux de 140m² chacun. Environ 70 heures de modules théoriques et pratiques, puis 6 mois en apprentissage auprès d’un professionnel, pour enfin revenir à l’école et y être évalué par un jury.

Cet article est maintenant terminé. L’univers du tatouage contemporain est en pleine mutation, du fait de sa notoriété et grâce au travail important réalisé par le SNAT. Les choses vont certainement bouger encore. Mais que vous soyez pour ou contre les écoles, il nous paraît évident que le monde du tatouage mérite une reconnaissance encore plus importante (même si les choses se sont bien arrangées). Cet art demeure véritablement complexe et il est nécessaire de s’interroger sur la transmission du savoir, afin de clarifier et d’améliorer la question de la formation des apprentis.

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12 réponses
  1. Ma question est très naïf mais quand je vais à un salon de tatouage. Aborder un tatoueur m’est vraiment compliqué et je ne sais pas quoi lui dire… Et l’idée de lui parler de mon travaille (je ne compte pas le faire avant d’être sur d’être “pro”) me parait inimaginable… Si tu as des suggestions, je t’en remercie d’avance…

  2. Super article ! C’est toujours délicat de parler de ce sujet sans s’attirer les foudre des pros,mais je trouve que tu as bien fait ça :) je te suis depuis un an déjà et je reprends cette année des études aux beaux arts, dans le but de devenir tatoueuse et ton article me motive beaucoup !

    Merci à toi pour cette chaîne et tous ces conseils. Bonne continuation !

  3. Merci j’en ais encore appris sur l’histoire du tatouage par votre intéressant article… Bientôt 30 années que j’offre ma peau aux artistes tatoueurs de ma vie pour porter en moi de charmantes et uniques oeuvres d art… des pièces qui vivent en moi grâce à la complicité artistique partagé avec les précieux tatoueurs chers à mon coeur et ma peau, car ils ont su comme l’actuel qui me pique depuis 4 ans … réaliser parfaitement les pièces que je souhaitais avoir tatouées dans ma peau… sur mon corps

    J’attends patiemment vos prochains articles

  4. Salut Pit. Étant moi même tatoueur depuis quelques années, ton article est bien renseigné. J’ai eu peur en recevant le mail mais encore une fois je ne suis pas déçus 👍🏻 Bravo.

    Oui le parcours est montagnard. Un conseil pour toutes les personnes qui veulent le devenir. Si vous êtes mal reçu vous ou votre travail, ne déprimez pas. Il va de soi qu’un « Bon » tatoueur va juger vos dessin dans son intégralité. Il y’a des sales tête qui vont vous jeter dehors comme des mal propres. Mais ceux qui vont jeter un œil à votre Book et le juger pas assez bon, ne dramatisez pas. Prenez le temps de tout rebosser comme il faut.

    C’est un milieu particulier mais qui vous enseignera la remise en question mieux que n’importe quel autre métier.

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