Apprendre les bases

Cela peut sembler évident, mais apprendre les bases (et les maîtriser) constitue la première étape pour devenir plus fort en dessin. Et bien que cela semble logique expliqué comme ça, beaucoup de débutants et d’amateurs passent à côté de cet apprentissage indispensable. Soit par ignorance, soit car ils pensent ne pas en avoir besoin.

Et c’est dans ce deuxième cas de figure que l’on entend des phrases du type :

“je n’ai pas besoin d’apprendre la perspective. C’est pour les architectes. Moi, je veux juste dessiner”.

Sauf que malheureusement pour ces personnes, la perspective est à la base de tout. Et ce n’est pas pour rien qu’elle fait partie justement des apprentissages indispensables. Sans perspective, rien de ce qui nous entoure ne serait “possible”.

Certaines personnes repoussent donc l’idée d’apprendre la perspective, car elle l’assimile exclusivement au monde de l’architecture et aussi à celui des mathématiques.

En réalité, il n’est pas nécessaire d’être un génie pour comprendre et appliquer les principes de la perspective à des formes simples dans l’espace. Vous pouvez déjà vous frotter tranquillement à la perspective en consultant le mini-guide qui lui est consacré.

Ensuite, le blog met à votre disposition différents articles ainsi qu’une chaîne YouTube qui vient en complément de ces articles.

Et pour ceux qui souhaitent aller vraiment plus loin dans leur apprentissage, Pit et son équipe vous proposent de suivre un programme pédagogique qui a fait ses preuves auprès de milliers d’élèves. Et parmi ces formations proposées sur le blog, il y a notamment celle intitulée “Bases du dessin” qui est la première à suivre. Les bases du dessin vous seront bien présentées et vous pourrez suivre un programme d’apprentissage tout en étant accompagné et soutenu par l’équipe pédagogique et la communauté AAD.

Il est également possible de prendre le pack indispensable 6 formations. Celui-ci propose aux débutants plus de 24 heures de contenus vidéos et d’exercices.

Ci-dessous le contenu du pack et l’ordre dans lequel il est conseillé de suivre les formations :

Formation avancée contenue dans le pack:

La capacité de concentration et d’implication d’un élève sont aussi importantes tout comme son expérience. Mais avec la méthode pédagogique du blog plus une pratique quotidienne, un élève moyen est en mesure d’acquérir de solides bases après 2 à 4 mois. Donc n’espérez pas un résultat miraculeux en une semaine. C’est irréalisable, encore moins sans pratique régulière. Et même après ces 2 à 4 mois, il ne faut pas espérer pouvoir dessiner d’imagination de manière réaliste. Il faut environ 1 à 2 ans pour que les bases soient réellement bien assimilées par le cerveau et surtout maîtrisées dans l’immense majorité des situations.

L’apprentissage du dessin est un marathon, pas un sprint. Un discours qui peut être difficilement audible à l’heure où tout le monde est habitué à l’instantanéité. Mais c’est pourtant un discours réaliste.

Ainsi, il vaut mieux pratiquer régulièrement, apprendre et automatiser les choses les unes après les autres. Et ne pas se laisser tenter par la volonté de prendre des raccourcis, de vouloir aller trop vite et de faire du multitâche. C’est le meilleur moyen pour :

  • rater des notions;
  • dépenser de l’argent en fourniture inutile à cet instant;
  • être noyé dans un flot d’informations inutiles (du moins à ce moment de l’apprentissage);
  • mal assimiler des techniques et notions;
  • se frustrer;
  • stagner;
  • perdre du temps;
  • baisser les bras.

 

Allez plus loin avec ma formation complète sur les bases du dessin:

Fini de copier bêtement les dessins des autres ou des photos trouvées sur internet! Apprenez les véritables bases du dessin à votre rythme, en partant d’un niveau zéro. Si vous pensiez que le dessin n’était pas fait pour vous, alors vous allez être surpris! ;o)

Être monotâche en dessin

Pour aller plus vite et rentabiliser la journée, les gens ont souvent l’habitude de faire plusieurs choses en même temps. Cela devient une habitude que l’on généralise pour absolument tout. Sauf que souvent, faire deux choses en même temps, c’est le meilleur moyen pour rater les deux.

S’il est difficile de généraliser cette affirmation pour tout, il y a des cas pour lesquels être monotâche est plus que fortement conseillé. En effet, pour toutes les nouvelles choses que l’on apprend et/ou qui demandent en plus une réelle implication cérébrale, mieux vaut alors rester centré sur une seule chose. Il semble compliqué de bien apprendre et assimiler par exemple les bases du dessin tout en suivant vraiment l’intrigue d’un film qui passe à la TV en même temps. Ou encore de papoter avec un camarade à la bibliothèque tout en apprenant un cours.

 Être monotâche ne signifie absolument pas être limité. Comme faire plusieurs choses en même temps n’est pas la preuve d’une intelligence supérieure. En effet, certaines personnes ont bien du mal à être monotâche, démontrant ainsi un déficit de concentration sur l’instant et sur la durée.

Certains vont certainement prétendre le contraire, mais en réalité, à faire plusieurs tâches simultanément, c’est notre cerveau que nous surchargeons d’informations. Cette surcharge demande au cerveau de passer d’une tâche à une autre en permanence, de recevoir l’information puis de la traiter. Et cela en continu. Idéal pour s’épuiser mentalement même si on ne s’en rend pas forcément compte. Des travaux scientifiques montrent que le travail multitâche développe la distraction, mais aussi la facilité avec laquelle nous nous déconcentrons.

Ainsi, lorsque nous réalisons plusieurs tâches en même temps, notre productivité et notre performance en subissent les conséquences. Et cela vaut aussi lorsque l’on allume la TV et que l’on dessine en même temps. Votre cerveau ne sera pas totalement focalisé sur votre dessin, étant “attiré” par le son et/ou les images sortant de la TV. Cette baisse de productivité s’accompagne aussi d’une augmentation d’erreur et d’incompréhension.

Dans les cas les plus poussés, notamment au travail, cette plus grande consommation de ressources cérébrales met une personne dans une situation d’inconfort, d’insécurité. Cela induit également une augmentation du rythme cardiaque et pénalise la créativité. Certaines recherches expliquent que sur le long terme, cette baisse de productivité favorise la dégradation progressive de l’estime de soi et favorise la dépression. Si on espère que l’on n’ira pas aussi loin pour du dessin, le multitâche est tout de même un facteur générateur de frustration puis d’abandon artistique.

S’il est si important d’être vraiment concentré sur ce que l’on fait, c’est qu’en étant monotâche, on sollicite alors notre mémoire à long terme. C’est le meilleur moyen de stocker des informations et de rentabiliser l’apprentissage. Les personnes qui privilégient le multitâche ont une attention et une mémorisation inférieures à celles de ceux qui ne font qu’une seule chose à la fois. La mémoire immédiate est perturbée et les personnes rencontrent plus de difficultés à retenir des informations importantes au moment de la réalisation des tâches. Leur mémoire à plus long terme est aussi impactée puisqu’elles auront aussi des difficultés à se souvenir d’informations qui auraient pourtant été utiles. Enfin, le multitâche consomme la plus grande partie des capacités mémorielles du cerveau au détriment de la créativité.

femme Multitâche

 

Faire des sessions dessin cadrées

Pour prolonger le paragraphe précédent, lorsque vous décidez de commencer votre session de dessin, posez-vous dans un lieu calme, sans distraction. Ne pas hésiter à acheter des bouchons d’oreille si trop de bruit autour de vous et à tourner le dos à la TV si elle est regardée par une autre personne dans la pièce.

Ensuite, et cela concerne très souvent les débutants, il faut savoir maîtriser son enthousiasme. Régulièrement, nous voyons sur le blog des débutants qui expliquent faire des sessions de dessin de plusieurs heures d’affilée. Et cela pendant plusieurs jours de suite. Une mauvaise habitude à rapidement perdre, car de longues séances de dessin sont véritablement épuisantes pour le cerveau. D’autant plus qu’elles sont rarement accompagnées de pauses qui permettent de souffler, de “s’aérer le cerveau”.

Mais cette mauvaise habitude des sessions à rallonge n’est pas seulement génératrice d’une certaine fatigue physique. Cela va au-delà. Très fréquemment, pour ne pas dire systématiquement, ces longues sessions de dessin se font de plus en plus distantes les unes des autres, démontrant une usure intellectuelle en plus de la fatigue physique. Cela va ainsi à l’encontre d’un principe que l’on répète souvent ici : la régularité dans la pratique est une des clefs de la progression dans l’apprentissage du dessin. Mieux vaut alors dessiner une dizaine de minutes tous les jours plutôt que plusieurs heures, une fois par semaine.

Il ne faut pas oublier que la capacité de concentration des personnes n’est pas infinie. Si l’on en croit la littérature scientifique qui traite du sujet, la médiane se situerait entre 30 min (pour la majorité des personnes) et 1h30 (pour les individus les plus imperturbables). Donc cela veut dire que notre concentration est la plus forte durant 30 min et qu’après on commence à faire des erreurs ou que notre cerveau divague.

Si on ajoute à cela la multiplication des écrans et autres sollicitations extérieurs, la capacité de concentration chute d’autant. Ainsi, ne pas être pollué par son environnement devient un vrai défi.

Il est aussi un fait : tout le monde n’a pas la même capacité de concentration et chacun a son propre rythme. Ainsi, dans le monde du travail, plusieurs techniques existent.

Il y a notamment celle des 52/17. Une personne doit alterner entre 52 minutes de travail et 17 minutes de pause. Une entreprise européenne a enregistré l’activité de ses salariés : ceux qui étaient le plus efficaces étaient ceux qui travaillaient avec cette méthode des 52/17. Travailler avec un but à court terme boosterait les performances.

Il y a aussi la méthode des sessions de 90 minutes. Le chercheur Anders Ericsson explique que certains artistes (comme les musiciens et acteurs) travaillent pendant 90 minutes puis prennent 20 minutes pour souffler. Une méthode qui serait efficace, car elle se calquerait sur le rythme corporel qui suit des cycles de 90 minutes.

Autre méthode connue et qui est peut-être plus facilement adaptable au dessin compte tenu de la capacité de concentration de 30 minutes, la méthode Pomodoro. Celle-ci se divise en 5 étapes. Avant de commencer une tâche prédéfinie, une personne règle un minuteur sur 25 minutes et travaille jusqu’à ce qu’il sonne. Puis, elle s’accorde une pause de 5 minutes… et elle recommence. Toutes les 4 sessions, elle peut s’autoriser une pause plus longue, de 15 à 20 minutes. L’inventeur de cette méthode, Francesco Cirillo, considère qu’elle favorise l’agilité de l’esprit en l’obligeant à alterner souvent sans pour autant tomber dans le multitâche dont on parlait précédemment. Une méthode que l’on peut donc facilement adapter à l’apprentissage du dessin et plus encore.