Comment se motiver pour dessiner et ne jamais abandonner !

L’article que vous êtes sur le point de lire aujourd’hui me tient énormément à cœur. C’est un problème que l’on rencontre tous à un moment ou à un autre. Cela fait partie des déboires que chacun connaît, quelle que soit la discipline. Je veux bien sûr parler de la démotivation.

Si je remonte quelques années en arrière, je me souviens que la motivation était loin d’être mon fort. Je n’avais pas l’état d’esprit enthousiaste et combatif que j’ai aujourd’hui. J’étais un pleurnichard, je changeais d’avis toutes les deux minutes et je regardais les autres faire en pensant que je n’en étais pas capable (et je ne parle pas que du dessin).

En un mot, j’étais un perdant. Un gros loser quoi… il n’y a pas d’autre terme. Je perdais beaucoup de temps à me divertir au travers d’activités chronophages, comme les séries télé, les jeux vidéos, les sorties automatisées chez mes amis, les appels téléphoniques à rallonge, j’en passe et des meilleures, tout ça dans le but de me tenir occupé tel un boulimique du divertissement, et surtout, il faut bien que je le reconnaisse, j’avais peur d’échouer et de me sentir complètement nul au bout du compte. Bien sûr, je ne suis pas en train d’expliquer que se divertir c’est mal, au contraire, ça change les idées dans bien des situations, surtout quand on a trop tiré sur la corde. Mais lorsque notre temps libre n’est consacré qu’à du divertissement, et que paradoxalement nous désirons avancer dans nos projets, une remise en question et quelques changements s’imposent alors.

Mais encore faut-il savoir ce que l’on veut dans la vie, et s’attendre aux quelques compromis (sacrifices dirais-je même) que le changement implique.

 

Réorganiser son planning dans le but de

se laisser du temps libre

Aménager son temps dans le but d’être productif porte un nom : la gestion du temps. Gérer son temps est un art, et l’organisation s’apprend. Quoi de plus démotivant que d’avoir envie de dessiner, et de s’apercevoir qu’il y a un bordel monstre sur sa table (excusez-moi du terme). Personnellement le fouillis ne m’a jamais donné envie de dessiner, je ne sais pas pour vous… c’est pour cette raison que j’anticipe toujours la prochaine session de dessin, et que je prépare ma table à l’avance. Pour le temps libre c’est pareil. Quoi de plus frustrant que d’avoir envie de dessiner et de n’avoir pas une minute dans la journée pour se consacrer à sa passion ? donc autant préparer son planning à l’avance.

« Facile à dire, Pit » se diront immédiatement certains… Oui je sais. nous avons tous une vie différente. Oui je sais, certains d’entre nous ont des enfants en bas âge. Oui je sais, certaines études prennent beaucoup de temps. Oui je sais, certains passent plus de 60 heures par semaine au travail (dont bibi). Oui je sais, après une dure journée de labeur on se retrouve lessivé, alors qu’il nous reste encore toutes les corvées ménagères à la maison. Oui je sais, on a tous envie d’un carreau de chocolat pour se consoler (à mais, attends, je m’égare là…). Mais ce que je sais surtout c’est que nous sommes tous des spécialistes quand il s’agit de nous trouver des excuses. Et je parle en connaissance de cause, car j’étais le spécialiste par excellence il n’y a pas si longtemps de ça. Je savais bien me cacher la vérité. J’étais dans le déni le plus total.

Il m’a fallu découvrir des recueils spécialisés dans le développement personnel pour me sortir de ce mauvais pas. Et surtout, et avant tout : il faut avoir envie de s’en sortir! Demandez à un fumeur invétéré de s’arrêter de fumer pour sa santé. S’il n’a pas pris conscience de la toxicité du produit et des effets sur son corps (et je parle notamment pour les jeunes dans la force de l’âge qui se sentent invincibles), il ne va certainement pas vous écouter. Ce que je veux dire par là c’est que si la personne n’a pas décidé par elle-même de changer, vous pourrez vous épuiser à aborder le problème de front, vous vous donnerez du mal pour rien.

 

défi artistique accepté

 

Reconnaître quand on se donne des excuses, et avancer

S’il y a quelque chose dont je suis certain, c’est que nous nous sommes tous donnés des excuses à un moment ou à un autre de notre vie, et ce, pour X raisons. Se donner des excuses revient à se déresponsabiliser : c’est un cercle vicieux qu’il faut absolument reconnaître et rompre une fois pour toutes, afin de transformer notre temps de divertissement parasite, en un temps de production artistique. Ce que je conseille là, c’est de tendre le plus possible vers un comportement pro-actif. C’est cet état d’esprit qui m’a permis de me libérer de ma mauvaise foi, et de passer à l’action pour améliorer ma vie et débloquer du temps pour mes passions, dont le dessin.

 

L’erreur à éviter ABSOLUMENT

Si vous pensez que grappiller sur votre temps de sommeil pour gagner du temps de travail est une solution, vous vous méprenez certainement. Quand on a 20 ans c’est encore possible, je ne dis pas, mais après 30 ans mieux vaut ne pas trop s’amuser à cela, car les effets secondaires du manque de sommeil à long terme déclenchent des fatigues chroniques, de la prise de poids, de la déprime… en clair, ça ne vaut pas le coup, et j’en sais quelque chose! A bon entendeur, donc ;) .Le sommeil est un des éléments essentiels de notre vie que nous devons respecter avant toute chose. Nul doute là-dessus. Il y a quelques années j’avais hésité entre m‘acheter un fauteuil pour lire confortablement, ou un nouveau matelas pour mon lit. Aujourd’hui la question ne se poserait même plus. Le sommeil est une de mes priorités, donc je préfère investir dans un bon matelas, un bon sommier et un bon coussin ergonomique pour mon cou tout cassé (c’est qu’il est grand et tordu l’animal ^^).

 

dort debout Garfield
Dormir debout toute la sainte journée n’est pas une solution.

 

Prioriser les tâches

Que l’on soit parent, retraité, étudiant… il existe toujours un moyen pour optimiser son temps. Et pour optimiser son temps, rien de tel que de savoir prioriser ses tâches quotidiennes. La question qui m’aide 99% du temps pour savoir quelle tâche faire passer en premier: La tâche que je m’apprête à faire est-elle urgente ? Cette simple question va vous permettre bien souvent d’écarter certaines tâches qui ne demandent pas à être exécutées tout de suite. Une fois les tâches urgentes exécutées, il vous reste du temps pour votre passion. Et si vous êtes un “vrai” passionné (=quelqu’un qui ne se force pas à avoir envie), votre passion trouvera immédiatement sa place derrière les tâches importantes et urgentes. Ce que je fais, c’est que je tiens un calendrier électronique (comme je passe plus de la moitié de mon temps derrière mon écran), et que je note systématiquement les moments où je pense avoir du temps pour le dessin. De toute manière, dès que j’ai 5 minutes, je sors mon carnet de croquis, même pour y pondre une crottouille. Au moins je sais que je me suis donné les moyens pour dessiner et m’améliorer.

 

L’échec, mon ami de toujours

Il n’est jamais très agréable d’échouer, surtout quand un projet nous a pris du temps et de l’énergie. Lorsqu’on le prend au premier degré, l’échec peut être dévastateur. Mais objectivement, n’est-ce pas l’échec qui nous permet d’avancer et d’ajuster nos efforts ?

Une très bonne habitude est d’essayer de chercher les raisons probables qui nous ont menés à l’échec, de demander l’avis de personnes extérieures, et de les noter noir sur blanc pour en laisser des traces que l’on pourra consulter plus tard. C’est ce qu’on appelle apprendre de ses erreurs, et c’est un des fondements de la motivation à long terme. Prenons un exemple simple et concret : j’ai passé trois heures sur un dessin de portrait. Je me rends compte au bout de ces trois heures que le dessin ne me plaît pas du tout et que j’ai limite envie de le brûler. Il va falloir se demander pourquoi on a échoué : impatience ? étapes mal organisées ? technique mal appropriée ? les causes peuvent être nombreuses et assez personnelles… Ai-je bien pris le temps de mesurer les proportions ? Ai-je eu tendance à dessiner les détails sans avoir pris le temps de dessiner les formes globales qui représentent les fondations d’un dessin harmonieux? Est-ce que ma technique était adaptée à mes objectifs ? Gardons en tête qu’un maximum de questions apportent un maximum de réponses. Et ces réponses constituent notre expérience et nous apprennent à anticiper nos futures erreurs, avec à la clé une opportunité de nous améliorer dans la pratique de notre art.

Dans tous les cas, efforcez-vous de rester positifs, soyez indulgents avec vous-même et concentrez-vous sur le chemin que vous avez déjà parcouru, plutôt que sur l’aspect négatif de vos peurs et vos échecs. : Le verre à moitié plein, mes amis…le verre à moitié plein…  ;)

 

premier dessin imagination
Mes premiers dessins à peu près montrables (année 2003).

 

A l’époque des dessins ci-dessus, je n’avais aucune base théorique. J’avais juste grattouillé quelques planches de Bd pour mes amis. Ici il s’agit de concept designs dessinés d’imagination, pour mon premier projet collectif nommé Darkrising. Merci à mon ami Nono pour son enthousiasme alors que mes dessins étaient à peine décents. Apprendre sans méthode aucune, c’est long, donc merci les copains pour la motivation! c’était une sacrée époque.

 

Décider d’un objectif artistique

Je le répète souvent mais ne pas se fixer d’objectif revient à priver le train (que nous sommes) de ses rails. Sans un objectif clairement défini, nous ne pourrons ni avancer, ni nous améliorer, c’est certain. Pour me fixer un objectif, voici ma solution généraliste en trois étapes :

  1. Se demander d’abord à quels résultats on veut parvenir. Que désirons-nous précisément ? clarifier son but général et le noter sur un bout de papier visible à tout moment reste une très bonne idée. Les mots valent bien plus que de vagues pensées immatérielles.
  2. Réfléchir sur les étapes qui permettent de parvenir à ce résultat, quitte à chercher sur internet, dans les livres, et/ou à demander l’avis des experts. Ceci nous permettra d’établir un plan d’action à court et moyen terme.
  3. La théorie est une chose, la pratique en est une autre.  L’expérimentation nous apprend des choses que la théorie ne peut nous apporter. Et celui qui pense que la théorie résout tous les problèmes liés à la pratique, se fourre clairement un doigt dans l’orifice oculaire. La pratique pose bien d’autres problèmes que nous ne pouvons anticiper en théorie, autant en être conscient.

 

Ma philosophie première est d’ « apprendre en faisant », et de découvrir la théorie au fur et à mesure que je rencontre des problèmes. Cela permet de produire tout en apprenant, ce qui s’avère très efficace. Je vois bien trop de personnes qui s’attardent sur la théorie sans jamais pratiquer. Passez à l’action maintenant ! plus vous attendrez et plus vous aurez peur d’échouer! En multipliant les expériences sur une base régulière, on s’améliore vraiment, parfois même sans s’en rendre compte. Et cette succession de petites réussites boostera votre motivation.

 

Lire le manuel avant de toucher à l'appareil or not?
Lire le manuel avant de toucher à l’appareil ou NON?

 

Un exemple? je me souviens qu’après l’achat de mon premier smartphone (je regrette toujours mon vieux Nokia 3310, mais bon…), j’étais complètement perdu, mais je n’ai pas regardé la notice. J’ai allumé le téléphone, j’ai commencé à découvrir par moi-même les fonctions en tâtonnant un peu de ci de là, et quand je pensais maîtriser la plupart des fonctionnalités évidentes, j’allais vérifier dans le manuel d’instructions pour répondre aux questions que je me posais sur certaines touches ou sur les apps déjà installées. De cette façon je n’ai pas perdu une seconde: j’avais déjà trouvé des questions concrètement liées au matériel, et il me suffisait simplement de consulter le guide de démarrage pour trouver mes réponses. Si j’avais cherché mes questions en même temps que mes réponses sans faire le lien avec la pratique, j’aurais perdu un temps précieux.

L’expérience m’a prouvé qu’il est préférable de réaliser un objectif à la fois, et de ne pas vouloir trop en faire d’un seul coup. Faire 10000 choses à la fois peut s’avérer très peu productif à long terme. Personnellement je préfère la qualité à la quantité, en conséquence j’aime finir un projet puis passer à un autre. Le maximum de projets différents sur lesquels j’ai travaillé simultanément et en parallèle est de 3 (toutes disciplines confondues : graphisme, webdesign, bd, illustration, peinture, encrage, concept art, animation, matte painting, composition musicale, photographie, modélisation 3D, sculpture, montage vidéo… j’essaie de m’intéresser vraiment à tout mais sans me disperser sur mes projets pour autant…). Au dessus de ce nombre, j’ai remarqué que notre vie artistique devient vite ingérable, et dans ces conditions on a tendance à ne plus rien finir.

C’est malheureux mais c’est totalement humain comme comportement. Ne nous en demandons pas trop, mais exigeons de nous-même de finir au moins une tâche après l’autre, pour avancer sûrement sans se donner l’illusion du raccourci que représente le “multitasking” (=la multitâche attitude).

Aussi, dès que vous avez atteint un de vos objectifs, donnez-vous en un nouveau. Ça peut sembler évident, mais encore une fois, il est impératif d’avoir des objectifs pour progresser. Je suis conscient que les plus jeunes d’entre nous ne comprendront peut-être pas l’idée que j’essaie de transmettre, et c’est tout à fait normal. Si vous êtes très jeunes (entre 10 et 14 ans), ne vous prenez pas trop la tête. Pratiquez sans trop vous poser de questions, et vous reviendrez ici même dans quelques années. ;)

 

Chercher un soutien humain et partager ses créations

Nous en demander trop est nocif pour notre santé mentale et pour notre motivation. Donc, à moins d’être un super-guerrier-de-la-mort-qui-tue (oui, vous savez, ce genre de guerrier avec les cheveux jaunes qui bougent super vite et qui n’est jamais démoralisé face à l’adversité), autant renoncer tout de suite à devenir un pro du dessin en l’espace de quelques semaines. Comme tout apprentissage, le dessin demande un minimum de discipline et de régularité. Il n’y a aucune pilule magique, juste des méthodes plus ou moins efficaces face à nos aptitudes.

Le soutien d’un proche peut parfois faire la différence. N’hésitez donc pas à stimuler votre compagne ou votre compagnon, un membre de votre famille ou vos amis si vous sentez qu’ils pourraient être intéressés, et impliquez-les dans votre projet d’une manière ou d’une autre, tant qu’à faire. Aussi, il est toujours bon de demander l’avis extérieur. Sachez tout de même que les membres de votre famille seront rarement très objectifs sur vos productions, sauf si vos proches se montrent très pragmatiques (ce qui n’est pas donné à tout le monde). N’attendez donc pas qu’ils vous donnent un avis constructif. Ils ne vous livreront bien souvent que de vagues impressions. Montrez-vous indulgent, car il y a de fortes chances pour qu’ils attachent beaucoup moins d’importance à la technique que vous, et qu’au final ils s’avèrent un bien meilleur public. Ecoutez-les patiemment sans vous donner constamment de fausses excuses,  mais ne prenez pas leur avis à la lettre non plus, car les goûts et les couleurs sont bien différents d’un individu à l’autre.

 

aperçu graphique jeu
Un aperçu graphique de mon premier projet collectif: le jeu “darkrising” malheureusement jamais terminé (comme bon nombre de premiers projets qui se respectent ^^).

 

Faire partie d’ un groupe

Partager ses progrès et ses dilemmes avec les autres est un des meilleurs services que l’on puisse se rendre à soi même. Faire partie d’un groupe reste une des méthodes les plus stimulantes pour avancer dans un projet. Avoir un projet commun avec d’autres personnes est encore plus motivant, car il y en a toujours un pour remonter le niveau d’énergie et tirer ses compères vers le haut. Je me souviens que mes débuts en dessin avaient été fulgurants car je travaillais à l’époque sur un jeu vidéo du nom de Darkrising avec mon meilleur ami programmeur (en 2003, époque où je n’avais encore aucune notion de perspective). Il était chargé de la programmation, un autre ami de la musique, et moi du design. Ce petit jeu rigolo mais sans prétention avait eu l’honneur d’apparaître dans un magazine très populaire à l’époque (le magazine “AVosMac”, pour ceux qui connaissent), ce qui nous avait vraiment motivés. Mais nous avions rencontré quelques problèmes avec le moteur graphique, et nous n’avons jamais vraiment fini de développer ce jeu de rôle très basique (les possibilités techniques étaient bien plus restreintes à cette époque pour des amateurs comme nous). En résumé, l’histoire était celle d’un personnage qui se voyait subir la malédiction de l’Orangina Rouge, c’est-à-dire qu’il était devenu tout simplement le personnage le plus vil de toute l’histoire des jeux vidéos. C’était l’un des premiers jeux vidéos dont le héros incarne un méchant. Nous nous étions bien marrés à l’époque.

 

animation orangina rouge

 

Ci-dessus, un de mes tout premiers essais d’animation alors que je n’avais jamais ouvert de bouquin théorique sur le dessin (année 2003). Mes amis étaient morts de rire en voyant le résultat, ce qui m’a encore plus motivé! j’étais un parfait débutant, et j’avais beau avancer dans le noir, je me fendais la poire avec mon équipe, et c’était bien là le plus important.

En parallèle je dessinais deux bandes dessinées :

  • La première du nom de «Super-histoires», que j’avais créée pour mon grand frère (qui était mon premier fan à l’époque). Je n’ai malheureusement pas énormément de visuel car les plus de 330 planches recto-verso ont été malheureusement perdues, la bd ayant eu un certain succès dans mon cercle social, elle se passait de main en main (snif). Bon, heureusement que l’histoire rattrapait largement le niveau de dessin pitoyable (pit-oyable, vous aurez saisi le jeu de mot…) Voici quand même quelques extraits pour que vous puissiez vous en faire une petite idée. Rien de très extraordinaire. L’humour est très c**, il faut le dire, mais j’étais plus jeune hein, il y a prescription. :)

 

bd amateur
Le style de ma toute première BD

 

Le style de ma toute première Bd “super-histoires” ressemblait à ça. Tom et John, les deux plus gros escrocs/mafieux/malfaiteurs et à la fois si naïfs/innocents dans certaines situations que ça en était drôle, parfois touchant. Ça faisait marrer mon frère et mes amis, alors je continuais encore et encore même si je ne connaissais rien à la théorie. Je produisais sans trop me poser de questions, et je progressais très lentement.

 

violence gratuite dessin
Un style qui évoluera

 

Des années plus tard, le style avait évolué sans que je m’en rende compte… et c’est cette même année que j’ai commencé à m’intéresser aux bases du dessin parce que je me sentais vraiment stagner (année 2005, j’avais 25 ans ). J’ai donc commencé mon apprentissage théorique à partir de zéro, dans le but de passer au niveau supérieur. Un passage douloureux mais obligatoire! aujourd’hui je ne regrette pas, sincèrement… J’avais déjà trouvé mes questions, et les livres allaient me fournir les réponses.

 

bd amateur

 

Juste au-dessus, une des dernières (et seules) planches que j’ai pu conserver pour les archives (année 2005). Vous pouvez apprécier l’humour “pit-toresque” dans toute sa splendeur… (ne me jugez pas siouplé , ayez pitié d’un pauvre dessinateur sans défense ^^). Et rassurez-vous tout de même: j’apprécie les populations asiatiques et leur culture! ne me jetez pas des pierres  (car ça fait mal), ou des tomates (car ça salit). Cette bd représente davantage une critique de la société et la désinformation (formatage social) qui règnent en maitres.

  • Ma deuxième Bande dessinée, arrivée un peu plus tard, s’appelait « TUO » : c’était un projet plus personnel, avec seulement une vingtaine ou une trentaine de planches (de mémoire). La bd est certainement dans un vieux carton chez mes parents. Je vous montrerai peut-être certaines planches si un jour je remets la main dessus. On va dire que le dessin est tout de même un peu plus présentable, mais l’histoire beaucoup moins drôle que mes premières productions. Et surtout, ce n’était pas un projet que je partageais avec quelqu’un d’autre, donc c’était bien moins motivant.

 

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Une de mes premières peintures numériques (le 20 juin 2006 pour être exact).

 

Cette première peinture numérique était un auto-portrait, enfin il paraît… Difficile d’imaginer qu’en l’espace de 8 ans j’aie parcouru autant de chemin, pourtant c’est la réalité! je suis assez gentil pour vous montrer mes premiers pâtés numériques, histoire que ça vous motive… avant j’en avais honte, maintenant ça me fait plus rire qu’autre chose. Le talent inné n’existe pas je vous dis… même si certains ont quelques prédispositions, il suffit de travailler régulièrement pour les dépasser à jamais :)

 

grayhood avatar Portrait d'imagination
Portrait d’imagination, 2014

 

La création juste avant date d’avril 2014, faite d’imagination. Même si ce n’est pas parfait et que j’ai encore du chemin à parcourir pour atteindre mes objectifs techniques et stylistiques, je n’ai jamais vraiment renoncé à mes rêves. Et vu que j’ai de moins en moins de temps pour dessiner (je dessine 2h par semaine en ce moment, mais au moins je m’y tiens…), c’est la régularité et ma motivation qui m’ont sauvées.

Plus tard, en 2009, j’ai appris des médias comme la peinture à l’huile, l’aquarelle ou les pastels, tout en autodidacte (comme je l’ai toujours fait d’ailleurs). Sur ce genre de projet, c’est ma mère qui me motivait à lui peindre des tableaux originaux. Maintenant on retrouve pas mal de mes croûtes (dont je ne suis plus très fier) encadrées et fixées sur les murs de son appartement. Il va sans dire que c’est une très belle source de motivation que de travailler pour une personne qu’on aime ! surtout quand elle nous donne des défis (la dernière toile qu’elle m’a commandée doit faire plus d’un mètre cinquante de hauteur ! gloups ! je me sens un peu impressionné pour le coup…on verra bien ce que ça donne…).

Une autre source de motivation qui m’a beaucoup aidé : les forums. J’ai appris en partie la colorisation numérique en collaborant avec certains dessinateurs bien meilleurs que moi tout en m’inspirant de certains de mes mentors, avec cette féroce envie de toujours faire mieux à chaque nouvelle création. Chaque colorisation était une occasion pour moi de repousser mes limites et d’apprendre à gérer les palettes de couleurs et le jeu d’ombres/lumière, tout en apportant ma touche personnelle. Je dois aussi ajouter que l’inspiration est très liée à la motivation. Pour rester inspiré, je passe chaque jour un peu de temps à découvrir de nouveaux portfolios, et pas seulement dans le domaine de l’illustration. Je n’y passe pas non plus des heures car on a vite fait de perdre ses soirées à ça, et ce n’est pas du tout constructif. En tous cas, le principe consistant à multiplier mes sources d’inspiration, n’ayant souvent rien à voir avec les arts graphiques, m’a toujours rendu service.

Dernière chose qui m’a bien fait avancer: les concours. La compétition est un excellent stimulus pour ceux et celles qui veulent progresser vite. Et puis on apprend à perdre, ce qui s’avère essentiel pour gagner en maturité. J’avais même pu collaborer avec un auteur de bandes dessinées, Stéphane Bileau, qui travaillait à l’époque sur la série « la quête du Graal » aux éditions Soleil. J’avais colorisé un de ses dessins, et nous avions été publiés dans un artbook. En tant qu’amateur autodidacte, cette petite victoire m’avait aidé à prendre confiance en mes capacités.

 

collaboration colorisation
Ma première publication dans un artbook (année 2007). Un peu plus d’un an après avoir mis les mains dans le cambouis du numérique… en 1 an de travail régulier, je n’ai jamais autant progressé sur ma tablette. Et pourtant j’étais en couple et je bossais plus de 55 heures par semaine dans un métier qui n’a rien à voir avec le dessin. Je n’avais pas plus de 30 minutes à accorder à ma passion quotidiennement. Comme quoi, quand on veut, on peut… même si on est un parfait débutant ou bien un amateur sans base théorique (comme moi à l’époque).>>>>>>>>> R-E-G-U-L-A-R-I-T-E <<<<<<<<<

 

Dans tous les cas, rappelez-vous: VOUS ETES UNIQUES! Même si nous sommes plus de 7 milliards d’individus sur terre, vous n’en trouverez jamais un autre exactement comme vous! la combinaison de votre ADN, de votre vécu, de votre sensibilité, de vos envies, de vos aptitudes, de vos désirs, de vos rêves, font que vous êtes le seul modèle humain dans votre genre. Ce que vous produisez est déjà unique, et vous pourrez embellir votre art en vous entraînant régulièrement. Soyez “celui qui fait”, pas celui qui observe les autres! la vie c’est maintenant! dans le présent! Votre vie ne se trouve ni dans le futur, ni dans le passé. Ne renoncez jamais à vos rêves parce que cela fait plaisir aux autres ou rassure vos proches.

Si nous sommes sur Terre, ce n’est pas pour être esclave de nos vies ou du système déjà en place, par contre, ce dont je suis intimement convaincu, c’est que nous avons tous le devoir de chercher à nous connaître afin de découvrir progressivement ce qui nous rend profondément heureux, et écarter ce qui n’est pas essentiel à notre vie (nan mais c’est vrai quoi, bon sang d’bois! :) )

Vous avez des petites habitudes ou des petits trucs et astuces qui vous permettent de vous motiver? Partagez-les en commentaire, je suis curieux et je ne suis certainement pas le seul! :)

 

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171 réponses
  1. Merci Pit,en réponse à ton article comment ne pas perdre ma motivation..perso quasiment dès la fin du petit déjeuner, tous les jours je croque un modèle vivant..Hélas d après le net.. mais je progresse vu les bases que tu donnes..merci beaucoup à toi

  2. Ah mondou j’ai 50 ans et ça fait du bien de te lire , je me sentais seule dans le ”blender”” des arts…peintre, musicienne, illustratrice et dix milles autres trucs, je ne sais pas trop où je m’en vais des fois…Semble que c’est le dessin, je me lance dans un scénario pour une bd, for the first time. Et oui je vais m’organiser des tables prêtes à me recevoir, avec un tapis rouge. De l’espace. :D C’est drôle parce que le sujet de ma bd est justement sur l’inspiration… Le virus à marde m’aide pas, c’est la solitude, alors cool que tu sois là avec nous autres! Je parle de toi l’autre bord de l’océan!

  3. Merci Pit pour ces articles.
    Pour ma part la difficulté est de garder un élan artistique tout en suivant la formation des bases. J’aime pas mal de chose (BD, croquis en extérieur) et c’est ce que j’aimerai faire, mais finalement avec la formation des bases, je m’éparpille à essayer de tout dessiner, mal, et c’est frustrant.
    Comment faire ?
    Se concentrer pendant encore quelques mois sur la formation des bases pour que le minimum soit acquis ?
    Alterner envies et exercices ? Quitte à perdre du temps sur la formation ou prendre de mauvaises habitudes ?

    1. Salut Kevin, je conseille de bien te concentrer sur la formation des bases car c’est la plus importante.
      Elle est designée pour casser les mauvaises habitudes justement, donc mieux vaut la faire sans d’autres distractions.
      La formation croquis sera cependant plus libre, tu pourras t’exprimer davantage.

  4. Bonjour PIT, je te suis depuis 3 ans et tes conseils m’ont beaucoup aider mais voila j’ai remarquer que en ce moment je stagne, je m’entraine 1h30 ou 2h par jours mais rien je ne progresse plus, je les compare de ceux qui datent d’un mois ou deux mais reste pareils meme pire, je voudrais savoir si vous auriez une astuce ou une methodes pour me sortir de cette boucle infini. merci d’avance

  5. Bonjour PIT, avant quand je dessiner je recopier bêtement mes personnages de bd, mangas, dessins animé ou autres.

    J’ai suivi en 2010 une formation de graphiste, j’ai vite progresser en dessin un an et j’ai tout perdu.

    Depuis, j’ai découvert ton blog je me suis remis à dessiner( en ce moment c’est beaucoup portrait que je fais).

    Mon problème c’est pas la motivation mais de savoir quoi dessiner, je sais jamais quoi faire. Je parcours les sites web, les galeries photos… mais je trouve que je perds plus de temps qu’autre chose. Y a aussi, quand je trouve une référence photo, je l’a trouve génial mais je me dis au moment de l’a dessiné que c’est trop difficile à reproduire et je le fais pas. As-tu une solution ?

    1. Salut Romain, si j’étais toi je me demanderais ce qui te fait plaisir dans le fait de dessiner.
      De plus, je définirai des objectifs à moyen et long terme car tu n’en a pas.
      Ce qui te manque est un projet, tout simplement.

  6. Bonjour et meilleurs dessins pour cette année 2018 :),

    J’ai beaucoup apprécié ton article, ainsi que les commentaires qui le suivent.

    Ce n’est pas la première fois que je lis cet article, mais jusqu’à présent je n’ai rien fait (sinon je n’aurais pas eu besoin de le relire, n’est-ce pas ?), à part me dire que tu écrivais bien, et que ton analyse de la “peur de l’échec” semblait me correspondre.

    Je me rends compte qu’avant de commencer à approfondir mon dessin, il faut que je fasse un travail sur moi-même. J’aurais donc aimé connaître ta bibliographie pour les livres de développement personnel qui t’ont aidés, s’il t’était possible de la communiquer.

    Je n’ai pas cru voir de liste ailleurs, sinon mea culpa.

    Merci par avance.

  7. Salut Pit, voilà j’ai une kestion. Comment apprendre de ses erreurs kan on ne sait pas kelles sont nos erreurs? Kan on utilise aucune technike aucune methode comment apprendre ?

  8. Encore une fois tu as mis dans le mille, Émile (oui je sais mes jeux de mots trahissent un peu mon Age). Ce qui est vrai dans un domaine, l’ai aussi dans d’autres. Mais la question est plutôt Pourquoi se motiver pour dessiner et non comment se motiver pour dessiner.

    Je ne voudrais pas être pédant, ou un donneur de leçon, mais nous ne sommes pas toujours les meilleurs juges quand il s’agit de distribuer des coups de pieds au cul surtout quand il s’agit de son propre fondement. Bien sûr je ne parle pas de ces moments critique dans nos vies où l’on ne sait vers quoi trainer notre carcasse (quoique) mais dans la mesure où l’on choisit librement une activité, il faut être un peu cohérent avec soi.

    Il ne sert à rien de rêver sa vie, moi je préfère faire de sa vie un rêve comme disait le poète. Nos vies sont pétrites de questions, nous commençons par le téton ou la tétine pour finir par le hêtre ou le sapin, être ou ne pas avoir vécu, bref « To be or not be » comme disait l’Omelette II Le retour.

    Car enfin, ai-je un pouvoir sur ma propre vie, est-ce moi qui choisit ce que je vis. Posons-nous un peu, instropections-on nous, discutons un peu plus avec ce vieil ami, celui de longue date, le plus fidèle que nous connaissons sur terre, j’ai bien sur nommé nous-même. Soyons honnête avec lui. Vous voulez dessiner? Oui mais qu’en est-il réellement cette priorité? Est-elle une si grande urgence? Apparemment non, puisque d’autres « occupations » passe devant, puisque la ieme série tv passe devant, puisque les minutes passer sur le net a like des petits chats passent devant, puisque… Comme on dit ici : On s’entend, hein nous avons chacun les notre. Nous rependons tous (moi aussi même si j’y veille) a l’injonction de la société en offrant notre part de cerveau disponible aux bidules qui nous font consommer.

    Si vous ne savez pas comment, il y a fort à parier que vous ne savez pas pourquoi!

    Voilà ce qui va régler une bonne partie de la question, car une fois cela résolue il ne reste plus qu’à faire. C’est-à-dire construire, organiser planifier, confronter, arbitrer… partager, échanger…. Vivre sa vie quoi. Mais je dépasse largement le cadre du blog.

    Je reste donc sur le bon conseil de Pit à savoir définir des projets quelques qu’ils soient ( bien sur soyez certains d’avoir les moyens et connaissances si ceux consistent à repeindre la chapelle sixtine ( D’où l’intérêt de; organiser, étayer construire, arbitrer)et entourez-vous de personnes bien veillant et com-pétantes.

  9. Encore un super article bravo !
    Personnellement j’ai eu une très grosse baisse de motivation la semaine dernière par en sortant de cours. (Je suis en année de Prépa dessin !). Il est important de préciser que j’ai une classe très hétérogène, il y a des gens qui n’avaient quasiment jamais fais de dessin avant ou dlautres qui ont un très bon niveau.
    Nous avions cours de sculpture vendredi dernier, et pendant 8h nous devions reproduire une sculpture d’un format précis (nous avions tous, des références photographiques, croquis, des infos, etc.. Pour nous aider.)
    Passé les 8h j’ai eu un résultat horrible (j’ai eu la plus mauvaise note de la classe, rien que cela ça m’a fait un coup sur un groupe de 37 personnes).
    Ensuite mon professeur est venu me faire un petit laïus explicatif de ma situation. Entre il m’a expliqué que je j’arrivais pas à comprendre/appréhender les volumes (ce qui est vrai) et que j’étais un cas désespéré en tant que personne de bout de fil. Il m’a expliqué que soit je devais travailler 10 fois plus que les autres avec très peu de chances d’avoir des résultats concluants, sois je devais abandonner mon année et partir sur un autre domaine.
    Ça fait une semaine et â vrai dire je suis toujours assez perdu…

    1. Encore un prof élitiste…
      A-t-il pris le temps de t’expliquer des techniques d’observation et de segmentation, avant de te mettre en échec comme il l’a fait?
      Ton échec est son échec. Ça me fout hors de moi de savoir qu’il existe des imbéciles pareil.
      C’est la honte de la profession.

  10. Magnifique cet article. J’apprecie car il m’aide a me remettre en question!

    Par contre, petit commentaire:

    Cela va faire peut-être 1 an que j’apprend a dessiner, et bien que je soit fiere de mes progres, il reste UN unique truc qui me derange: J’ai vraiment du mal a mettre sur papier mes idées. J’ai la motivation, l’envie, mais lorsque j’arrive devant mon carnet, Boom, je bloque! Du coup, j’ai du mal a dessiner comme ca entre 2 trucs, de me laisser completement aller et d’exploiter a fond mon imaginaire.

    Je sais pas si t’a un conseil, mais merci pour ton article, c’est un bon début dans ma route du deblocage :)

    1. Merci !

      Si tu progresses, c’est déjà une excellente chose !

      En ce qui concerne ton blocage, je crois qu’on est tous passé par là.

      je te renvois vers cet article, je pense que cela pourra te procurer une première aide.

  11. Coucou, tout d’abord bravo pour ton blog qui recèle nombre d’articles de qualité et qui suinte la passion. ^^

    Cet article m’interpelle tout particulièrement, car je fais face depuis quelques années à un sérieux problème de motivation et de procrastination. Quand j’étais petit j’adorais dessiner et s’était installée entre moi et mon frère une rivalité qui nous poussait chacun à aller le plus loin possible dans ce domaine.

    C’est à partir de la 6ème, vers mes 10 ans, que j’ai décidé de me mettre sérieusement au dessin, lorsque j’ai découvert les mangas (honte à moi, je sais que c’est mal vu dans le domaine, mais j’en ai lu énormément et j’aime ça, je l’avoue… ^^). En grandissant il m’est arrivé pas mal de déboires et je suis peu à peu tombé dans une déprime assez profonde, je suis devenu morose et je me réfugiais compulsivement dans les jeux vidéo, malgré tout je continuais à dessiner. Puis, après mon bac, je suis parti faire des études de dessin, sauf qu’en rentrant des cours, je ne dessinais plus, et je me sentais coupable. Alors je jouais encore et encore à des jeux. J’y suis resté 3 ans puis j’ai totalement décroché. Chaque jour je me sens coupable de ne pas dessiner ou alors de ne pas dessiner autant que je le devrais. Je crains d’avoir perdu la passion, j’ai peur de m’être trompé de voie et je doute souvent, pourtant en regardant des dessins qui me plaisent je ressens toujours de l’émerveillement et de la jalousie, j’ai atteint un niveau correct mais j’aimerais aller plus loin… Cependant je ne fais rien pour. (Ou très peu.)

    D’où ma question: (Je sais que tu n’es pas psy mais avec ton expérience peut-être pourrais tu me guider, ou juste me donner un avis?) Est-il possible de perdre ainsi la passion? Se pourrait-il que le feu sacré se soit éteint? J’aimerais tant devenir un bon dessinateur et un bon peintre, quand je fais un beau dessin ou que je comprends quelque chose je ressens encore de la joie et de la satisfaction, mais malgré tout je ne dessine pas autant que je le devrais et ça me mine, il est tout à fait possible que mon inaction soit liée au fait que je ne me fasse pas confiance et que je me dise que c’est perdu d’avance et que je n’y arriverai pas… Que faire pour m’en sortir? J’ai envie de me dire qu’il suffit de s’y mettre et de reprendre l’habitude perdue suite à ma “dépression”, mais ce n’est pas si simple et l’organisation n’est pas mon fort…

    En espérant que ce message te parvienne, guide-moi, Pit-sensei :'(

    1. Je comprends ton désarroi.
      La motivation est une chose fragile, et dépend grandement de l’humeur et des états d’âmes.

      Peut être que tu n’es pas fait pour subir la pression de te dire qu’il faille y arriver à tout prix.
      Peut être que tu peux garder le dessin et la peinture en loisir (au cas où tu voulais en faire ton métier).

      Ce que je ferai à ta place dans un premier temps, c’est de changer ton objectif: “devenir un bon dessinateur/peintre” par autre chose… un projet concret qui n’implique pas un niveau de compétence trop élevé. Ça te déchargera de toute cette pression inutile, et tu pourras produire à nouveau sans complexe.
      C’est bien de viser toujours plus haut, mais c’est contre-productif à moyen terme de viser trop haut. ;)

  12. Bonjours Pit , je tenais tout d’abord à te félicité pour ton blog , qui à mon gout je trouve , est le meilleur blog que j’ai pu lire jusqu’a présent. Je me reconnais tellement dans se que tu dis que ça m’arrive de me demander si ce n’est pas moi qui écrit sur se blog pendant mon sommeil . ( Oui bon ok.. )

    J’aimerai te faire pars de mes “problèmes” , qui réside en moi depuis mes tout 1er coup de crayon par peur du jugement des autres et d’avoir une sensation d’incompris . Je pense vraiment que toi SEUL peux me répondre .

    Cela fais 2 ans que je dessine ( Je viens d’avoir 19 ans ) , avec comme base un niveau très très très très faible , mais avec l’acharnement je suis arrivée dans le stade à pouvoir reproduire des photos en “Hyperréalisme” . Je ne fais vraiment pour la plus pars du temps des dessins d’après photos.

    En voyant les oeuvre de pleins d’artistes je me suis toujours dis qu’il y avait une autre façon de penser . Une façons de réfléchir , de voir les choses , d’imaginer les choses.
    Qu’il y à quelque chose d’autre à “savoir” pour dessiner .
    Mon plus gros point faible , est le dessin de croquis et d’imagination . ( Alors que c’est la chose dont je vise le plus au monde ) .

    Etant super carré dans ma vie sur les 24 heures d’une journée chaque heure m’est calculé . ( tel heure je rentre chez moi , tel heure je dessine ect ect ) , je me suis donner l’obligations de dessiner minimun 3h chez moi le SOIR .

    J’ai toujours peurs que si je ne dessine pas , je régresserai .
    Le dessin joue sur mon humeur quotidienne , je vise tellement loin ,!
    ( à tel points de dépasser les maîtres de la peinture tel que Michael ange ( On a chaque un rêve n’est ce pas ? :) ) , que des que je sens que je ne progresse pas , je deviens très frustré , angoissé et de mauvaise humeur .
    Tout les jours comme tout les soirs , je pense à tout se que je pourrais faire si je serai capable de dessiner / peindre comme je le souhaiterais .
    Même si cela ne fais que 2 ans que je dessine , je m’intéresse sur énormément de chose pour progresser . Je me renseigne sur tel et tel artiste , leurs vécu , quel était leurs modes de vie , les “meilleurs moyens de progressé ” , une autre images de l’art , une façons de penser totalement différente, et j’en passe .. Beaucoup de personne me dis que certaine personne ont des “dons” , pour moi il n’y a qu’avec la volonté ,l’acharnement et un rêve qu’on arrive a nos but .

    Je ( décidément , je , je , je ) n’arrive pas à me faire un “programme ” de dessin , qui me ferai évolué le plus rapidement possible .

    J’ai souvent lus sur ton blog qu’il faut dessiner un peu tout se qu’on vois , apprendre les perspectives . Mais sans programme carré , je n’arrive pas à me lancé , j’ai l’impression de dessiner dans le vide.

    Donc je me contente de faire de l’hyperréalisme . Mes proches sont souvent impressionné par mes dessins , mais pour moi il ne s’agit tout bêtement que de retranscrire sur papier la photo voulue .

    Bon je m’arrête la , je pourrais t’écrire et t’écrire tellement de chose que je préfère en resté la ;)

    Alors voila , je sais que cela peut paraître bizarre mais
    penses tu qu’il y est une solution a mes problèmes ?

    Je m’excuse d’avance pour les fautes d’orthographe et la façons de m’exprimer qui donne mal à la tête .

    Merci encore Pit pour tout se que tu fais pour TA communauté .

    1. Hello,

      Tout d’abord merci pour ton message et merci pour l’avoir posté ici même plutôt que m’avoir envoyé un mail, je suis certain que cet échange pourra servir à d’autres artistes en herbe.

      En premier lieu, sache que les “meilleurs” artistes de ce monde ont des comportements obsessionnels. C’est très commun, et c’est pour ces raisons comportementales que les artistes sont souvent pris pour des extra-terrestres.
      En fait passion et obsession ont une frontière très mince: pour ma part, je pense que l’un ne va pas sans l’autre, mais c’est tout un débat.

      Je sais que tu es encore jeune, mais si je devais te donner un conseil d’entrée de jeu, ce serait de t’efforcer à assumer le fait d’être ce que tu es: un obsessionnel parmi d’autres. Tu es libre, tu es toi-même et avec le dessin tu es heureux (même s’il y a des hauts et des bas), c’est le plus important.

      C’est grâce à ta passion que tu es devenu rigoureux, organisé, et c’est rare pour un garçon de ton âge. Je trouve cela très bien d’être un tantinet perfectionniste. Il faut des personnes comme cela dans ce monde, et d’autre personnes aux antipodes. C’est grâce à cet équilibre social et à cette diversité que notre société peut tourner correctement. S’il n’y avait que des personnes laxistes, personne n’aurait innové, personne n’aurait pris des risques. S’il n’y a avait que des “control freaks”, on vivrait dans un monde bien trop sérieux.

      Donc tu es bien comme tu es. Sois en fier et efforce toi de rester humble.

      Il y a peu de temps une internaute m’a envoyé un email et m’a demandé de moins parler de moi dans les emails que j’envoie aux internautes, et de moins employer les “je”.
      Je lui ai fait comprendre gentiment que:

      – mon expérience peut servir à d’autres, et nombre d’internautes et d’élèves m’ont déjà remercié pour ce que je fais et pour ce que je partage. Les artistes sont ma famille. On a tous chacun son caractère, mais pour moi, aider les personnes qui me ressemblent et qui passent par les mêmes étapes que moi me semble juste. Rares sont les personnes qui aident les dessinateurs qui débutent, autant dans la technique que dans le développement personnel. L’art est pour moi une cause humaine à part entière. l’image est un des moyens les plus efficaces pour retranscrire l’essence de nos émotions et sentiments, et pour les transmettre/partager à nos semblables.

      – j’en avais besoin car je travaille énormément pour promouvoir le dessin dans les pays francophones (plus que de raison). Je travaille beaucoup sur internet, je ne compte pas mes heures, et je ne sors pas beaucoup. C’est beaucoup de sacrifices, tout comme apprendre à dessiner d’ailleurs. En conséquence, j’ai besoin de vider mon sac en tant qu’humain qui travaille plus de 70h par semaine. Concrètement, j’ai une vision, et tant que je ne serai pas arrivé à bout de mes projet, je travaillerai encore et encore jusqu’à ce que mort s’en suive car je crois en notre cause. Ceux qui ont fait avancer le monde n’ont pas regardé derrière eux, n’ont pas écouté les jaloux qui veulent les freiner et qui au fond d’eux se sentent secrètement minables.

      Donc utilise bien les “je” autant que tu veux: je crois sincèrement qu’en exprimant ce qu’il y a au fond de toi tu progresseras dans ton développement personnel: en t’auto-analysant, et en analysant tes rapports avec les autres. Parler de toi est une formalité. Si ça ne plait pas à certains, tant pis pour eux.
      Il faut simplement éviter de s’écouter parler et de parler pour ne rien dire, car tu auras l’air d’un égocentrique et personne ne s’intéressera à toi.
      Mais si l’intention derrière, la cause défendue et les objectifs sont honorables, ne te prive pas une seconde. Les autres ont besoin de l’entendre.
      “We are all one”

      Rendre les autres heureux, c’est avant tout savoir comment le bonheur fonctionne pour soi-même. C’est en prenant confiance en soi et en apprenant à se connaitre qu’on peut s’investir davantage à aider et à donner aux autres, pour au final participer à leur bonheur. Enfin c’est ma vision des choses.
      Mère Thérésa se retourne peut être dans sa tombe, mais je ne la connaissais pas, donc je ne peux pas penser pour elle. Je ne connais pas cette femme, je ne connais que ce que les médias ont fait d’elle. ;)

      Concernant les peintres d’antan, il faut bien comprendre qu’il s’agissait avant tout de visionnaires, de concepteurs, d’innovateurs. De nos jours on acquiert bien plus rapidement la technique, mais notre société conformiste nous pousse à ne jamais innover, ni dans la vision, ni dans la technique, ni dans le temps qu’on y passe. On pense que tout a été déjà fait jusqu’au moment où quelqu’un sort un nouveau style, un nouveau média, un nouvel outil, une nouvelle technologie, et c’est là qu’on se dit que tout n’a pas encore été fait.
      Vu que la société évolue à une vitesse fulgurante (même si la nature humaine est toujours la même), il faut des idées pour nous adapter à notre nouvelle existence.

      Certains rechercheront toujours la facilité et la pilule magique pour y arriver. C’est une réaction infantile et humaine. Il faut essayer de surpasser ce désir de facilité, en s’organisant pour vraiment progresser.

      On pense qu’avec les nouveaux médias on pourrait être plus libre, mais on a jamais été aussi prisonnier des idées reçues. On pense à travers les idées des autres.
      Rares sont les personnes qui prennent le temps d’éteindre leur télé, leur pc, leur tablette, leur mobile, et qui se mette à générer des idées personnelles en s’efforçant de rester le plus objectif possible. C’est pour cela que les rares moments que l’on passe loin des gadgets et des distractions nous permettent voir le monde sous une nouvelle dimension, comme si notre cerveau avait été endormi pendant des années.
      Bref, je divague, mais tout est possible. Et tout problème trouve une réponse.
      Encore faut il bien définir le problème.
      C’est ce qui fait défaut à la plupart des gens, qui n’ont ni défini leur problème précisément, ni appris à se connaitre, ni fait l’effort de chercher à évoluer, et qui préfère s’engouffrer dans une routine et une boucle infernale avant de se retrouver sur leur lit de mort et se demander: qu’est ce que j’ai fait de ma vie?
      Alors qu’ils auraient pu améliorer leur vie dès le début en prenant le temps de vaincre leur peur, de se poser les bonnes questions dont une essentielle: “qu’est ce qui me rend heureux?”.

      Pour ce qui est du programme de dessin:
      – fais le point sur tes objectifs: qu’est ce que tu voudrais améliorer précisément?
      – fais le point sur tes capacités actuelles: dessines des choses d’imagination et date tes dessins. Tu referas le point dans un an en visionnant tes vieux dessins.
      – en général je conseille quelque chose comme 50% dessin d’observation, 50% dessin d’imagination/inspiration
      – fais toi un planning, et organise toi de façon à ce que tu programmes les tâches la veille pour le lendemain. Cela permet de se mettre directement au travail quand tu arrives sur ta table à dessin, et cela évite de copier tout ce qui nous passe sous la main sans tenter de remplir les objectifs que nous nous somme fixés au départ.
      – écris tes idées au fur et à mesure, et ne crois pas qu’elles resteront éternellement dans ta tête. Il n’y a que comme ça que tu feras évoluer tes idées et que tu les matérialiseras en dessin.

      Il n’y a pas de don. Seulement du travail. Laisse le don aux naïfs, aux procrastinateurs et aux peureux. ;)

      et désolé aussi pour les fautes d’orthographe.
      Je ne me suis pas relu, il faut que j’avance dans mon travail.
      à +

      1. Bonjours Pit , merci d’avoir pris le temps et d’avoir été aussi rapide à me répondre .

        Ton message m’a mis une grosse claque dans la figure .
        Pas même 1 personne jusqu’à ce jours,à réussi à me répondre aussi bien que tu viens de le faire quand j’essayai d’expliquer mes “problèmes” . Et ce , depuis mes premiers coups de crayon .
        Et sa , je t’en remercierai jamais assez .

        La flamme qui m’alimente devient de plus en plus furieuse :)

        Concernant le programme de dessin , ce sont surtout les “Exercices” qui me manque .
        Je ne sais vraiment pas par où commencé . ( Ex : Pour apprendre la perspective , je ne sais pas quelle exercice faire )
        Et comme je suis du genre à ne jamais faire les choses à moitié , j’aime bien y mettre toutes mes trips jusqu’à la comprendre et la réalisé avec facilité .

        Ma plus grosse envie serai d’avoir une énoooooorme Liste d’Exercice à faire . Et de la , toute la journée et tout les soirs j’en boufferai jusqu’à en vomir .

        On vas dire que je sais se que je dois travaillé , mais n’ayant aucune liste d’exercice bien précis , je ” n’ose pas ” faire le 1er pas.

        Merci merci merci encore et encore merci Pit .

      2. je me permet de sur enchérir sur ton utilisation du “je” oui continue a l’utiliser parce que comme moi tu parles en ton nom. Y en a vraiment je te jure

  13. Salut à toi Pit !

    En tant qu’apprenti-néophyte-dessinateur (oui, oui, j’apprends à devenir néophyte ~), j’aurais une question. Il y a peu (2-3 jours) je regardais des vidéos de Sycra, un artiste qui poste régulièrement des vidéos de dessins, soit de créations propre soit des conseils pour les dessinateurs qu’il illuste, littéralement parlant. Il se trouve que ce Sycra a réalisé une vidéo concernant le “blocage de l’artiste” et comment dépasser ce stade. Il aborde notamment le fait que l’on bloque lorsque notre regard sur nos créations et celles des autres dépasse nos capacités, on se rend alors compte que l’on est pas aussi bon que l’on croit et donc, on bloque.

    Là, ceux qui me lisent – dont toi – doivent se demander pourquoi je commente pour parler d’un autre artiste. Et bien il se trouve qu’il a donné un conseil afin de dépasser ce blocage et qu’une question m’est alors venu en tête et, doutant d’être capable d’exprimer correctement cette question en anglais, je préfère venir te voir toi pour avoir une réponse u_u

    Bref, le conseil en lui-même est simple : continuer à dessiner encore et encore, jusqu’à ce que notre talent dépasse notre “vision”… Mais voilà, je me demandais alors … Quand on débute, comme moi, que l’on se rend compte de ce gouffre monstrueux entre ce que l’on veut faire et ce que l’on a fait, que l’on se rends compte des erreurs monumentales … Ne risque-t-on pas de reproduire encore et encore ces mêmes erreurs au fur et à mesure des dessins et, donc, de prendre de mauvaises habitudes ? Alors oui, les plus grosses erreurs vont sûrement se corriger d’elles-mêmes, mais des erreurs plus subtiles, de perspective par exemple, sont souvent plus difficile à corriger seul. Donc continuer à desssiner encore et encore ne risque-t-il pas de nous ancrer dans de mauvaises habitudes de dessins, que l’on aura alors encore plus de mal à corriger ?

    1. Absolument.
      C’est pour cette raison que je considère qu’il est toujours judicieux de garder ses vieux dessins, et de passer un minimum de temps à analyser ses erreurs (ou à les soumettre à des personnes extérieures ayant des objectifs artistiques quasi similaires, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai créé la communauté apprendre à dessiner sur google+).
      Produire quand on a le temps, c’est toujours positif, je recommande vraiment de pratiquer un maximum tant qu’on peut.
      Mais de temps à autre, il faut prendre le temps de prendre du recul, d’analyser ses dessins, et de les comparer avec les artistes qu’on apprécie.
      Pour moi, les erreurs de perspectives ne sont pas du tout subtiles, c’est typiquement ce genre d’erreurs qui reviennent tout le temps et qui rendent un dessin bancal.
      C’est d’ailleurs pour ça que c’est la première chose que j’enseigne et sur laquelle j’insiste. ;)

      Il est donc tout à fait possible de prendre de mauvaises habitudes si l’on ne prend pas le temps de se retourner sur ce que l’on a déjà produit.

      1. Oui parler d’erreurs subtiles est peut être un peu fort, dans ma tête c’était surtout pour faire la différence avec les erreurs vraiment grossières, celles qui sautent aux yeux comme une disproportion anatomique et que l’on sait comment corriger globalement (par exemple, un bras trop long pourra se corriger “de lui même” au fur et a mesure des dessins en diminuant petit a petit). Pour un oeil peu exercé, des erreurs de perspectives se verront sans pour autant comprendre d’où viens le problème ou comment le corriger, c’est ce que je voulais dire par “subtile”.

        Donc au final, il faudrait dessiner autant que possible (pour ne pas dire tout le temps) et faire corriger/confirmer les dessins par un oeil extérieur plus expérimenté ?

        1. Je ne dirai pas “tout le temps”.
          Mais 1h par jour me semble une base correcte de régularité.
          Pour ceux qui veulent progresser très vite 2 à 3h par jour, 6 jours sur 7, en sachant qu’il faut prendre un temps pour la pratique, un temps pour la théorie, un temps pour l’analyse de ses dessins (mettre les dessins en mode miroir, pour voir les erreur grossière).
          C’est ce que je faisais du temps où j’avais du temps justement. – -‘
          C’est une très bonne optimisation du temps.
          Ceux qui pratiquent sans réfléchir peuvent mettre beaucoup plus de temps à parvenir au même niveau. C’est un gros travail d’objectivation, mais ça en vaut la peine.
          Après soumettre tes dessins à critique constructive est toujours un +.

  14. Salut Pit!

    C’est temps-ci, je suis tres démotivé: Mes dessins me degoutent, et quand je vois ceux-des autres, ca devient pire…

    Et le plus horrible dans tout ca, c’est que je finis plus mes dessin! Le nombres de trucs non-terminé dans mon carnet est rendu incalculable.

    Du coup, je te remercie pour ton article, qui a chaque fois me remotive!

  15. Bonjour .
    J’ai 18 ans, commencé a dessiner sur ordinateur depuis peu , je peux même dire que j’ai commencé a dessiner tout cours depuis peu , et avant , je pensait vraiment que j’était nul en dessin et que je n’aurais jamais pu réellement dessiner . Mais j’ai été surpris des résultat qu’on peut avoir en travaillant et en persévérant un peu .
    Pour l’instant , j’apprend par moi meme sur les tutoriels que je trouve sur le net , mais je voudrais connaitre si il n’y aurait pas des logiciels de dessins gratuits , et qui peuvent etre pas mal pour débuter

  16. Bonjour !
    Cet article est intéressant.
    Pour être honnête je sens que je suis dans un phase “stagnante” de mon dessin.
    Je n’arrive pas à pratiquer. Je me pose toujours des questions quand je suis sur le point de gribouiller quelque chose (comme par exemple : “est-ce que sa va m’aider à progresser ?” ou “A quoi sa sert ?”), ça engendre un blocage et je stoppe directement mon stylo. Ce qui fait que je me retrouve avec une feuille totalement blanche.

    L’idée de dessiner pour quelqu’un n’est pas mal.
    Mais en dessinant quelque chose pour quelqu’un que nous aimons ne risquons nous pas de vouloir quelque chose de “parfait”. Alors que le but selon moi), dans un dessin, n’est pas le résultat final mais le chemin que l’on a emprunter pour arriver à ce résultat final.

    Aha, j’avais besoin de m’exprimer sur cette frustration qui revient de plus en plus souvent.

    Merci beaucoup d’avance. Douce journée.

    1. Le chemin emprunté pour arriver à ses fins est certainement plus jouissif pour le créateur que pour l’observateur qui constate simplement le résultat final.
      Je ne crois pas que l’observateur lambda soit autant attaché au développement qu’au résultat.
      Le spectateur n’est pas censé connaitre le processus qui t’as mené au résultat, il ne voit que le résultat final et ne s’intéresse en général que peu à l’histoire de la création (exception faite des amateurs d’arts et des artistes apprentis).

      Si tu te poses encore la question du “pourquoi je dois le faire”, c’est que la partie rationnelle de ton esprit n’a pas encore compris que si tu es au dessus d’une feuille de papier ce n’est certainement pas par hasard… c’est pour VIVRE et REVER: ce que la plupart des gens oublient de faire dans leur vie d’adulte. ;)

  17. Salut à toi, Pit !

    Quand je me suis fait mon profil G+, j’ai cherché quelques communautés de dessins pour partager et apprendre. Par un heureux hasard, je suis tombé sur la tienne, sans le savoir, et sur ce site par la suite. J’ai commencé à lire un peu les articles notamment “comment progresser sans tenir un crayon” et bien sûr, celui-là même.

    Tout ce que tu dis là (enfin en tout cas les grandes lignes), je le connais, je le vis actuellement. Et c’est justement pour ça que… Je n’arrive toujours pas à comprendre un traitre mot de tout ce que tu as dis, que l’on m’a déjà répété milles fois. Plus d’un y sont passé avant et tous se sont cassés les dents (y compris ma chère et tendre actuelle ~). Je ne comprends absolument rien à tout ça !

    J’aime dessiner. j’aime ça, j’ai commencé il y a une dizaine d’années. J’avoue, oui j’avoue, que comparé aux autres, je ne dessine pas 5h par jour, en général c’est plutôt du 5h par semaine avec beauuuuucoup de pauses (parfois plusieurs mois) entre deux dessins. Je ne dessine pas pour être THE BEST dessinateur, je ne dessine pas pour en vivre (pour tout dire, je suis biologiste et je compte bien vivre de cela), je dessine parce que, dans mon enfance et toujours actuellement, je me gave de livres, de mangas, de séries, de films, de jeux vidéo et surtout : d’écriture ! J’écris, j’adore écrire, j’ai des centaines de mondes, d’univers, de personnages en tête, ça se bouscule, ça se rentre dedans, ça essaie de sortir !!!! Alors j’écris, je fais du jeu de rôle, je cré des univers sur internet, j’écris des histoires, mais ça ne me suffit pas. J’ai cette envie brûlante de dessiner, de faire sortir ce que j’ai en tête, de l’exprimer !

    Seulement voilà, je suis mauvais. Il n’y a pas d’autres mots, je suis tout simplement mauvais… Je connais la théorie, je sais quelles sont les proportions d’un corps humain (merci la méthode de la “tête” en reportant la hauteur du crane etc..), mais je suis juste incapable de l’appliquer. Parfois, un “éclair” se produit et j’arrive approximativement à produire quelque chose de bien mais c’est quoi.. Une fois par an, peut-être deux maximum ? J’arrive à dessiner UN oeil correctement (jamais deux), je ne maîtrise pas la perspective, ni les proportions, je suis incapable de faire une main ou un pied, les cheveux n’en parlons pas, les vêtements c’est un horreur etc…

    Je sais que je me donne des excuses pour ne pas dessiner, je sais que je ne prends pas autant de temps que je devrais, mais bon sang je n’arrive pas à comprendre comment “l’erreur est mon ami” ! Tu dis qu’il faut analyser le dessin pour voir où sont les erreurs, mais à chaque fois que je dessine et que j’essaie de l’analyser tout ce qui me vient à l’esprit c’est “l’erreur, c’est d’avoir pris un crayon et d’avoir dessiner justement !”. Je veux dire, au bout d’un moment il y a tellement d’erreurs dans mes dessins que c’est impossible d’en faire une liste sans me dire que je suis grosse tanche… J’en suis à un point que même le fait de tracer ne serait-ce qu’une ligne ou qu’un cercle me parait faux !

    Je dois dire que je suis complètement désespéré au point que de me dire que je ne suis peut-être tout simplement pas fait pour dessiner =/

      1. Eh bien depuis que j’ai commence, j’ai fait un peu de tout. Au début, je m’aidais de livre et de sites internet, je recopier les photos et dessins que j’aimais. Puis avec le temps j’ai commencé a vouloir dessiner par moi-même, d’imagination. Le résultat, vous vous en doutez, n’était franchement pas terrible, donc j’ai repris les livres et la copie bête et méchante. Pendant un moment j’ai utilisé des sites comme pixelovely pour croquer rapidement, mais sans plus de résultats que cela. J’avoue ne pas être quelqu’un de patient mais plus j’essaie de dessiner et plus j’ai l’impression que dans 10ans je serais au même niveau…

        1. Je crois qu’il est possible tu aies trouvé tout seul ta principale faiblesse (et comme pour beaucoup d’entre nous, surtout les garçons): l’impatience.

          As-tu déjà passé plus de deux heures sur un de tes dessins?
          Je peux te dire que les artistes que tu vois sur internet mettent très longtemps à créer leurs illustrations, de la recherche d’idée jusqu’à l’aboutissement du dessin (je ne parle pas des dessins de dédicace sur les festivals bds hein…). Cela nécessite patience et compréhension.
          La compréhension est aussi un facteur important, il faut absolument comprendre ce que l’on fait en dessin, sinon on n’apprend rien et ça peut durer des années… jusqu’à l’abandon total!

          Quelqu’un d’impatient (comme je l’ai été à une époque moi aussi), ne pourra pas contrôler son angoisse devant la création, et pensera que la quantité prime sur la qualité.
          C’est n’est qu’une histoire de comportement, pas de capacité intellectuel, tu peux en être sûr.
          Dessiner comme une usine à dessin n’aide pas. J’ai été une véritable photocopieuse à mes débuts, heureusement que cette époque est révolue.

          Pour ma part, vers l’âge de 28 ans, j’ai dû me faire une raison et j’ai commencé à prendre plus mon temps… déjà pour vivre tout simplement. Le dessin a suivi tout seul.
          Pour m’aider j’ai pas mal pratiqué la sophrologie en parallèle aux arts martiaux, entre autre, ce qui m’a énormément apporté, aussi bien dans ma tête que dans mon corps (je n’éprouve plus cette impatience et cette peur au ventre comme il y a quelque années). Je suis quelqu’un de beaucoup plus posé à présent, bon je suis plus vieux aussi à présent (34 ans), le vieillissement aide un peu je dois l’avouer :D .
          Tout ça pour dire, qu’il faut d’abord identifier ses problèmes internes afin de bien se connaitre pour être plus apte à apprendre et à produire de la qualité.
          Quand on a identifié ses problèmes internes, je pense que tout devient plus simple, c’est pour ça que j’insiste vraiment sur mon vécu dans mes articles, car je sais que certaines personnes passent par les mêmes choses que moi.

          Tu auras compris que jamais je ne te dirai d’abandonner le dessin, et jamais je n’affirmerai que tu n’es pas fait pour: je ne le pense pas et ne le penserai jamais! (désolé ^^)
          J’espère que tu n’attendais pas de moi que je te dise que certaines personnes ne sont pas faites pour le dessin (à part peut être si la personne as un grave déficit intellectuel ou moteur, et encore…), car venant d’où je viens, ayant vécu ce que j’ai vécu, et ayant vu passé des centaines de dessinateurs débutants et amateurs, je reste persuadé que tout le monde peut arriver à évoluer, quelque soit le niveau de base, et je parle même au niveau professionnel.

          En espérant que mon expérience puisse t’apporter quelque chose de positif.
          Essaie de rester confiant et d’identifier le problème à la base.

        2. Déjà, merci d’avoir pris le temps de répondre, c’est très sympa de votre part !

          Ensuite…Et bien malheureusement oui, il m’est même déjà arrivé de passé plsu de 48h sur un dessin, comprenant les recherches, les essais, les recommencements, l’encrage et la coloration ! C’était pour une amie (visiblement je suis toujours plus motivé quand c’est pour quelqu’un d’autre) et maintenant, à chaque fois que je le vois, j’ai honte d’avoir pu le lui donner….

          En ce qui concerne la compréhension.. Bah je crois comprendre, mais reste à savoir si je comprends ce que vous voulez dire par compréhension XD Pour la patience, j’ai également pratiqué les arts martiaux pendant plusieurs années et il est vrai que cela aide énormément, même dans la vie de tous les jours, mais le problème vient peut-être du fait que j’ai globalement toujours eu des facilités pour un peu tout et que le dessin lui me résiste comme le village d’Astérix résiste au romain…

          Je dois avouer que oui, une p’tite partie au fond aurait bien aimé que vous me dites d’abandonner le dessin, ça m’aurait donné une bonne raison, même si j’exècre cette pensée ^^’

  18. Bonjour Pit,
    Je viens d’arriver sur ton blog (et je compte bien y rester ^^)
    Je voulais te remercier pour cet article car à chaque nouvelle phrase j’ai eu l’impression que tu lisais dans mes pensées. Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à me mettre à dessiner alors que j’adore ça, je préfère rester devant le télé même si il n’y a rien d’intéressant plutôt que de me faire plaisir en dessinant. En tombant sur ton article, je me suis dit que je n’étais pas la seule dans mon cas et que les conseils de toute personne étaient les bienvenus. En conséquence je te remercie car, grâce à toi, j’ai un peu plus confiance en moi (ce qui est très rare) et ça me donne du courage pour continuer dans la voie du dessin.

    Je dévore tes articles et te remercie pour tout le travail que tu fais et le temps que tu y passes. Je vais pouvoir m’organiser pour conjuguer ma passion et mes études.
    Merci beaucoup !

  19. Personnellement mon moral joue énormément sur ma motivation ! Je peux être très motiver mais étant peut être trop exigeante, ce que je fais ne me plait pas et du coups je m’arrête… Pensant que je ne suis pas assez douée pour le dessin ! Quand je regarde un de mes dessin je suis incapable de dire ce qui fonctionne … par contre je vois très bien les défauts !

    1. Si tu visualises les défauts sur tes propres créations, c’est que tu es super objective!
      je pense sincèrement que c’est un avantage et que c’est loin d’être le cas pour tout le monde.

      le revers de la médaille, c’est que comme beaucoup d’autres (dont moi), tu trouveras toujours des défauts et ton travail ne sera jamais parfait à tes yeux.
      Mais ce n’est pas un mal, sinon on n’évoluerait jamais!

      1. Merci Pit ^^ ça fait plaisir de lire cela et ça me rassure !
        En tout cas grâce à la page google + que tu as crée, je peux facilement avoir des retours sur mon travail et ça “m’oblige” ( même si c un réel plaisir ) de dessiner régulièrement ! Donc merci !!!

  20. Merci, mais justement, en ce qui concerne l’environnement, je n’ai pas d’espace qui se prête à la création artistique, notamment la peinture. Juste ma table de cuisine…Un atelier, même petit, m’inciterait à pratiquer davantage.

      1. Pour les petites peintures, un chevalet de table ne me paraît pas nécessaire. Ce serait bien d’avoir plusieurs chevalets de grande taille ou supports pour pouvoir faire plusieurs peintures en même temps et revenir les achever. C’est l’idéal de tout artiste manuel (pour ceux qui n’utilisent pas les logiciels de création numérique).

  21. Au début de ton article, tu estimais être un loser en raison d’un manque de motivation, d’organisation. Tu n’es pas dur avec toi-même (et…avec les autres qui sont dans le même problème) ? Si l’envie de dessiner tenait toujours dans ta tête, ton esprit, si la pratique était irrégulière ou un peu régulière, à défaut d’assiduité, voire décousue, il s’agit de dilettantisme, ni plus, ni moins. Un dilettante c’est quelqu’un qui aime une discipline, la pratique sans se prendre la tête et passe à autre chose avant d’y revenir, parce que cette personne aime justement ça. Je me décris encore comme un procrastinateur, un dilettante, un bohémien…Je désespère par exemple quand après quatre années de pratique à l’académie(en cours de soir pour adultes), seulement deux de mes travaux sont exposés en fin d’année (un en dessin et un en peinture) et aucun dans le catalogue de présentation des travaux de l’école…Ça me fait quand même mal, ce sont souvent les mêmes qui s’y trouvent (tant mieux pour eux, je ne les dénigre pas, au contraire) ou ceux qui suivent les cours depuis moins longtemps…Je trouve que je progresse trop lentement (à mon rythme, dixit l’un des mes profs…). Certes, je dois faire preuve de plus d’opiniâtreté, de travail…Je stagne parfois même, voire je régresse dans la technique…Mais de l’autre côté, cela dépend aussi de celui qui est en face de vous. Par exemple, un stagiaire est venu donner cours et a montré sa propre technique, que nous devions reproduire. Il m’a encouragé et j’ai pu produire certains de mes plus beaux dessins, dont justement celui qui sera exposé. J’ai fait un stage de fabrication de peintures à l’ancienne (tempera et aquarelle). Lors de derniers jours de ce stage, les apprenants composaient une peinture de leur choix, sur des supports préparés par eux-mêmes (pouah, l’odeur de colle de peau de lapin…!). Donc, j’ai choisi une photo, la monitrice m’a expliqué comment procéder et donné quelques petits tuyaux et j’ai pu produire ma plus belle peinture, à ce jour. Elle a su s’adapter à la personnalité, au niveau de chacun et donné des instructions utiles, des idées pour leurs tableaux, et ils sont tous très bien.

    1. Je comprends la nuance que tu as voulu établir ici.
      C’est vrai qu’il est toujours plus facile de se mettre à produire quand on ne ressent pas cet aspect contraignant de la production.
      Mais si je suis aussi dur avec moi-même (pas spécialement avec les autres) c’est pour mieux progresser, car je pense être tout à fait conscient des mécanismes psychologiques de procrastination, m’intéressant beaucoup au développement personnel et tout ce qui touche à l’introspection.

      C’est en m’ayant mis des coups de pieds au derrière que j’ai pu évoluer aussi vite. Je pense sincèrement qu’il est nécessaire de s’organiser et de faire certains sacrifices (ajustements?) pour évoluer. Il y a des jours où il faudra se forcer un peu, et d’autres pas. Après cela devient une habitude.
      Maintenant je sais que la plupart des gens ont du mal à se motiver seuls dans leur coin. Pourtant la motivation est accessible à tout le monde, il suffit de se créer un environnement adéquat qui nous rappelle toujours quels sont nos objectifs, et tout devient plus facile.

      Pour ma part, j’essaie simplement de sensibiliser les artistes amateurs ou débutants aux routines contre-productives, et à les éduquer/conseiller pour mieux organiser leur vie (s’il le souhaite évidemment), ni plus ni moins.

      Je suis arrivé à un stade de mon existence où je ne peux plus rester sans rien faire. Et quand je vois certaines personnes de mon entourage qui se plaignent constamment sans jamais lever le petit doigt pour tenter de changer les choses, je me dis que mes choix sont plutôt salutaires. Je suis désormais heureux d’avoir acquis cette capacité à me mettre au travail même quand je n’en n’ai pas envie. Et le mieux dans l’histoire c’est que ce combat contre moi-même, j’ai l’impression de l’avoir gagné une bonne fois pour toute.

      Chacun doit vivre sa vie comme il l’entend, mais pour moi rien n’arrive par hasard. Comme tout le monde, il y a des jours où je n’ai rien envie de faire. Pourtant un quart d’heure après m’être mis au travail, l’envie revient d’elle-même. Il suffit souvent de ce petit élan de départ pour se remettre sur le “droit” chemin.
      Ce petit élan (comme je l’appelle) est souvent ce qui fait toute la différence entre l’individu qui procrastine et l’individu qui agit.

      1. En effet, il n’est pas simple de travailler seul dans son coin, surtout quand un nombre de productions ne sera pas exposé ou soumis à des regards extérieurs. C’est pourquoi j’aime aller à l’académie car, comme tu l’as souligné dans ton article comparatif sur les méthodes d’apprentissage, il y a une émulation, un bonne ambiance entre les élèves. Et on a des modèles à disposition, ce qui est un avantage. Mais en revanche, les progrès sont lents, certains exercices rebutants (comme dessiner de la main gauche quand on est droitier), voir d’autres mieux réussir est décourageant et stimulant, à la fois. Le regard des professeurs est aussi parfois crispant. Je suis plus détendu chez moi. Encore faut-il trouver la force de s’exercer (il y a une différence entre désir et volonté). J’espère trouver la bonne approche spirituelle et mentale.

        1. C’est ce que je te souhaite en tout cas.
          A force d’essayer et de découvrir tu vas trouver un rythme et un environnement qui te conviennent.

  22. Bonsoir,je voudrais d’abord vous remerciez pour cet article car la motivation chez moi manque,du coût je vais me consacrez un peut plus de temps et d’argent (pour m’acheter tout le matériel nécessaire ;))

    1. l’achat de “tout le matériel’ ça se résume à du papier un crayon et une gomme, encore certain crayon sont assez performant pour avoir la fonction gomme à l’autre bout. Ce n’est pas d’avoir des tonne de matos qui te fera dessiner plus, c’est plutôt d’avoir ce “résumé” toujours sur toi et de le sortir dès que tu as un creux dans tes occupations. ( bon un taille crayon ou un canif pour refaire la pointe, c’est pas du luxe …un porte mine, c’est un tout-en-un) allez bon courage

  23. Cher Pit,
    Un grand merci pour cet article qui me touche de fort près.
    Cela fait plus de dix ans que l’envie de me mettre “sérieusement” au dessin est très forte ( je vais avoir 30 ans), seulement voilà, depuis toujours j’écris *super bien” selon mes proches, qui pensent que j’ai “un don inné naturel d’écriture”, et c’est vrai que j’aime écrire mais plus autant qu’avant, et si on me donnait le choix entre l’écriture et le dessin, je choisirais le dessin sans hésiter. Je suis d’ailleurs de plus en plus tentée de tout plaquer pour mre consacrer au dessin. Je sais que ça a l’air fou car je debute, mais j’ai le rêve de devenir illustratrice independante… le souci, c’est que je pense que mon âge pourrait être un frein à tout ça, je trouve que 30 ans c’est tard pour s’ y mettre, et j’avoue que ça me sert pas mal d’excuse pour ne pas commencer ey du coup je suis démotivée. En plus je viens d’une famille d’ouvriers, d’artisans, horticulteur, et où le dessin n’est pas considéré comme du travail ou même quelque chose de sérieux, donc je me sens un peu perdue et ça aussi, ça me demotive souvent…
    Enfin bref, merci pour tes articles et tout le blog que je lis très régulièrement.

    1. Salut Amalia,

      Je te comprends amplement.
      La famille est souvent un frein à ce genre de réalisation artistique: ils n’ont pas tout à fait tort à quelque part car ils ont peur pour toi, mais ils n’ont pas tout à fait raison non plus car ils ne voient pas tout le bonheur que peut apporter une passion.

      Je persiste à croire que ce qui nous rend heureux, ce n’est pas l’aboutissement d’un rêve, mais l’épanouissement que cette aventure nous procure, et c’est bien plus important que l’argent. Prendre le temps de percevoir les petites choses nous rend souvent bien plus heureux que d’avoir une situation aisée et paradoxalement sans épanouissement personnel. Bon nombre de personnes très formatées par notre société te diraient que les artistes sont des fous et qu’en gros il faut rentrer dans le moule et assurer ses arrières. Je crois que les fous inconscients, ce sont eux! le cycle de la vie d’un humain n’est pas écrit à l’avance. Chaque individu peut écrire sa propre histoire comme il l’entend. Certains philosophes te diraient que nous n’avons le choix de rien. Je crois au contraire qu’on a suffisamment de choix pour se perdre, et c’est déjà bien assez ;)

      Si tu m’avais dit que tu avais 50 ans, je t’aurais répondu la même chose ;) .
      L’expérience m’a prouvé que tout est possible pour les personnes suffisamment motivées qui se sont faites une raison et qui ont mis leurs peurs de côté. L’âge n’y change rien.

      C’est souvent les personnes les plus flemmardes qui critiquent le plus et qui se sentent au final frustrées, désagréables et obligées de mettre des bâtons dans les roues à ceux qui croient encore en leurs rêves (il existe de toute évidence un phénomène de jalousie mal assumé). Pour moi la flemme vient en très grande partie de la peur d’échouer… enfin je pourrais discuter pendant des heures de ce sujet…
      Tout ce que je peux te dire, c’est que si j’avais écouté mes proches je ne te parlerai pas aujourd’hui ;)
      Il y a des choix qu’ils ne comprendront jamais, car ces choix, ce sont les nôtres, et ils n’appartiennent à personne d’autres!

      La vie est bien trop courte pour ne pas chercher à réaliser ses rêves et s’épanouir comme on l’entend.
      Il ne faut pas laisser la peur s’emparer de notre vie.
      Pour moi, les personnes les plus heureuses sont celles qui s’assument le plus et qui agissent en conséquence.

      1. Merci :)

        C’est vrai que je suis très, très sensible au regard des autres, on me dit “fais les choses pour toi” mais je n’arrête pas de penser “oui mais alors, les gens vont dire que…”. Et c’est un gros frein, surtout qu’en plus, je ne suis pas comme tous ces dessinateurs qui “dessinent depuis toujours”, certes j’ai dessiné enfant et ado, mais pas plus que ça quoi. Sans vraie passion. Je ne sais pas bien d’où cette soudaine envie m’est venue, je lisais des blogs illustrés depuis plusieurs années déjà quand un matin, tout bêtement, je me suis réveillée avec l’envie de dessiner, envie qui ne m’a plus jamais quittée depuis et qui est devenue de plus en plus forte. J’ai commencé, puis arrêté, puis recommencé, puis re-arrêté, et ainsi de suite depuis presque 10 ans, parce qu’on me critiquait, parce qu’on me disait que je n’arrivais pas à la cheville de tel ou tel dessinateur/trice, ou encore le fameux cliché du “don inné en dessin” qu’on a ou qu’on a pas, et maintenant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’ai perdu un temps fou, un temps précieux, alors que si je m’y étais mise à l’époque sans me poser de questions, j’aurais maintenant déjà une belle avancée derrière moi. C’est pour ça que je parle de mon âge, car je me dis “mince, j’aurais pu m’y mettre à 20-21 ans et j’ai déjà 29 ans…”, mais bon de toutes façons on ne peut pas changer le passé, donc je pense que le mieux à faire est de m’y mettre dès maintenant pour ne plus perdre de temps supplémentaire, et peut-être que, quand j’aurai vraiment progressé, ma frustration de ne pas avoir commencé plus tôt passera…

        1. La plupart des personnes qui commencent jeunes prennent très vite des routines stylistiques qui ne leur permettent parfois pas d’évoluer comme elles le voudraient (manque de recul).
          De plus, l’âge nous donne une certaine maturité dans les idées que la plupart les plus jeunes n’ont pas. L’idée prime sur le niveau de dessin.
          Une bonne idée avec un dessin médiocre aura souvent plus d’impact qu’une idée médiocre transmise à travers un dessin très technique.

          Pour moi tu n’as rien perdu, et tu as tout à découvrir.
          Et c’est fantastique de pouvoir se le dire à 30 ans, âge de raison ;)

  24. Bonjours , voilà je dessine au crayon depuis qu’elle que temps ( quelque année ) mais je n’est pas confiance en mes dessins ou en moi tous simplement . Je dit toujours j’ai raté mon dessin il est pas beau ect comment faire pour plus pensé sa de mes dessin ? j’ai envie d’apprendre et j’essaye de tout faire pour y arriver . Merci cordialement

  25. Je n’ai jamais fais de colo en numérique avec tablette, j’ai peur que l’écran noir me perturbe trop et de ne pas y arriver et devoir abandonner cette dernière. Alors pourrais-je savoir avec laquelle tu as commencé ou laquelle me conseillerais-tu pour commencer?

    1. Ma première tablette n’était pas une wacom.
      De mémoire elle était petite et grise avec un fil argenté: tu risques de ne plus la trouver sur le marché…et de toute façon je ne l’aimais pas!
      Difficile de te conseiller car cela dépend vraiment de ton budget et de tes préférences en tant que dessinatrice.
      J’ai fait une vidéo à ce sujet: http://youtu.be/-swtc73xEgw
      Je ne saurais t’en dire plus.
      Il n’y a pas de solution idéale. Il faut tester par soi-même, car ce qui me convient à moi ne te conviendra pas forcément.

  26. Ma plus grosse faiblesse, celle qui va vraiment me faire baver pour apprendre à dessiner, c’est que j’ai toujours tendance à vouloir aller trop vite, à être trop impatient, du coup je m’énerve vite et je fais n’importe quoi. Il y a des fois où ça m’empêche vraiment de progresser comme je voudrais et ça c’est vraiment gênant parce que je compte atteindre un très très haut niveau et je vois vraiment pas comment l’atteindre en étant aussi patient qu’un chihuahua cardiaque.

    En plus maintenant je veux apprendre à peindre des matériaux et des textures et faire des décors vraiment réalistes avec un simple pinceau rond, donc imagines à quel point je m’impatiente vite. Et ça me fait encore plus rager de voir des gosses faire mieux que moi quand je sais depuis combien de temps j’essaye ne serait-ce de faire qu’un dessin décent qui ressemble pas à un dessin d’enfant! Et ça c’est vraiment démotivant.

    Ça fait un peu plus d’un an que je dessine plus sérieusement et franchement j’aimerais trouver un moyen de travailler vraiment plus efficacement et ne plus faire semblant, arrêter de me poser des limites stupides. J’espère que pour l’année prochaine je serais faire beaucoup mieux et que mes peintures digitales seront beaucoup plus professionnel. Quoi? Dépressif? Moi? Non pourquoi?

    1. Tu travailles “vite fait mal fait” car ça t’angoisse.
      Une bonne séance de sophrologie par semaine te ferait du bien.
      J’étais comme toi (et je le suis toujours un peu).

      1. Il y a des deux dans ce cas , ceci me rapelle une histoire de Hubuc( BD en une page) un jeune japonais voit un paysage bucolique et décide de le peindre et en posant son chevalet il se rend compte qu’il se précipite, alors il se recueille réfléchis à la manière de traiter son tableau et à 80 ans lorsqu’il se sent prêt il retourne sur les lieux et se trouve face à une zone industrielle qui crache de la fumée comme une loco a vapeur…
        donc une esquisse rapide devrait poser le cadre de ton idée et après je pense que la gomme et de retravailler les dessin devrait te donner plus de satisfaction. Si tu as l’occasion feuillette un album de chez soleil de la collection 2B le dessin au crayon fait pendant à la planche encrée (les couleurs ne sont pas présentes sur ce type d’album ça c’est pour le bouquin de série) Tu as un bon aperçu de la construction du travail

  27. Bonjour et tous mes remerciements les plus sincères pour ce blog complet et superbe :)
    Je dessine depuis que j’ai dix ans (ayant 16 ans cela ne fait pas énormément de temps) mais je n’ai jamais réellement appris : j’y vais au talent et à l’instinct. Cependant il y a quelques jours, j’ai fait des recherches sur Internet avec pour espoir de dénicher quelques informations bien utiles à l’amélioration de mon coup de crayon… Et je suis tombée sur ton blog! Je pense être dans l’incapacité de trouver les mots pour te remercier d’un travail si approfondi et plus qu’intéressant que tu fournis. Mais je te dirais tout de même un grand merci, au risque de me répéter :)
    Je dévore depuis plusieurs jours tes articles et celui-ci m’a particulièrement touchée. Qui ne se reconnaitrait pas dans de tels propos? La motivation est bien un élément clé et je sais de quoi je parle. Vivant ma vie avec flemme et nonchalance, je me désespère moi-même face à ce manque de motivation omniprésent. Et je n’évoque pas seulement ce manque par rapport au dessin mais aussi par rapport à tous les projets que peut avoir n’importe quel individu.
    Encore merci pour cet article que je n’hésiterai pas à relire lorsque je sentirai la flemme m’envahir à nouveau; et merci pour ce travail titanesque :)
    Cordialement et avec une reconnaissance éternelle, Milou :)

    1. Effectivement, je crois que c’est finalement mon meilleur article.
      Comme tu le dis, la motivation est essentielle. Sans elle rien n’est possible.
      Il faut apprendre à puiser au fond de soi-même et à se poser les bonnes questions.

      Merci pour ton commentaire.

  28. Merci, merci, merci :) Ce doit être la providence qui m’a guidée ici… Après 20 ans de dessin, peinture, sculpture, j’ai tout arrêté, me laissant manger par toutes ces fameuses activités chronophages, puis la maladie.
    Un arrêt de 5 ans :(
    J’ai repris mes pinceaux il y a un mois, et ce que je viens de lire m’a fait un bien fou. Même si la décision de ne pas laisser la vie dévorer mes rêves ( comme disait St Ex) est prise, y trouver ici un écho est un vrai plaisir.
    Je terminerai donc mon message comme je l’ai commencé : merci, merci, merci :)

  29. Bonjour Pit,

    Je suis nouvelle ici et je tenais vraiment à vous remercier d’avoir crée ce site absolument génial ! A vrai dire, je gribouille des petits personnages informes depuis bientôt 15 ans (j’ai 26 ans), j’ai longtemps cherché un site aussi complet et intéressant que le vôtre, et n’espérais plus en trouver… Et maintenant que c’est fait, je n’ai plus aucune excuse pour ne pas me mettre à apprendre à dessiner sérieusement !

    J’apprécie énormément le fait que vous abordiez des sujets particulièrement variés, tant sur le plan purement technique et théorique, que pratique et surtout humain ! Les articles comme celui-ci sont précieux, car rien ne vaut le partage d’expérience de quelqu’un de plus aguerri, qui fait part des craintes, des doutes, des problèmes et j’en passe, que tout apprenti dessinateur rencontre sur son chemin… Et surtout, le fait que vous y mettiez autant de coeur, ça change tout !

    Donc voilà, merci, vous m’apprenez déjà beaucoup… Et ce n’est pas fini ! ;)

  30. Merci beaucoup pour cet article complet à propos d’une question que l’on s’est tous posé : ) !
    J’adore aussi que tu racontes ton expérience, et que tu nous montres l’Avant-l’Après. C’est un article qui résonne bien chez bcp de gens à mon avis ^^

    Merci

  31. pour ma part je m’y suis mis y’a seulement 8 ans, et j’avais plus de 20 ans (^w^) . la motivation m’a permis de tenir, mais ma faiblesse c’est mon inaptitude a apprendre des autres, et donc a m’offusquer tout de suite. pour ma part , pour être efficace , je me sens obligé de me couper des autres artistes , pour rester concentrer sur ce que je fais .

    d’après mes amis c’est pas la bonne méthode, mais c’est la seule que j’ai trouvé qui fonctionne un minimum ^^ .

    je la souhaite a personne ceci etant ^^

    superbe article ceci etant =)

    1. à chacun sa méthode!
      ça fait du bien de s’isoler de temps à autre.
      Je m’en rends compte quand je pars en vacances sans internet. L’inspiration et la motivation viennent rapidement après quelques jours de repos.

      1. oui c’est vraie que souvent , ça repart apres quelques jours sans dessiner . reste toujours le sentiment de se sentir nul face a d’autres artistes. je suis tombé sur certains (avec qui je suis amis maintenant) qui m’ont montré mes faiblesses et m’ont conseillé de part leur experience , mais aussi m’ont conseillés des livres pour me rééduquer (powel pour la peinture, mike mathesi pour le dessin dynamique ) .
        malheureusement j’ai connu un artiste tres doué qui lui etait egalement imbu de sa personne, et m’a descendu en fleche. je pense que c’est de la que vient mon blocage a analysé les travaux des autres, et a m’offusquer/ me vexer .
        mais je persevere . certaines de mes conaissances ont trouvé de l’amelioration dans mon trait, ca m’a fait plaisir ^^ .
        je travaille surtout sur ordinateur, meme si un autre suport que j’aime sont les feutres a alcool, mais le materiel coute assez cher , tandis que sur ordi, tout est dispo ^^ .
        en tout cas je souhaite a tous un bon moment en dessin, c’est vraiment un loisir excelent , meme si il tend a laisser une certaine part de stress ^^

        1. Je dois me lancer au moins ça aide de savoir que d autres avaient les mêmes soucis au départ.

  32. Dur, dur, surtout quand on a trois enfants en bas âge, une femme qui reprit sans cesse, ce n est pas le moment pour ça, et une bonne dose d apnée la nuit,( je te dit pas la fatigue) et au milieu je rêve d être publier chez pika, glenat, ect….. J y arriverai, J Y ARRIVERAI

      1. Je sais, bon j arrive à bien m organiser pour dessiner, et la communautés me motive beaucoup, peux tu y jeter un œil une fois, avec des critique strict merci

  33. Bonjour Pit !

    Oui je veux bien en dire plus, mais je vais essayer de faire le plus court possible !

    Tout d’abord j’aimerais revenir sur une expression que l’on emploie assez souvent : “croire en ses rêves”. Un rêve est et doit rester une source de plaisir ! Moi je rêve de partager mes BD avec un public, d’en faire mon métier même ! Cette prise de conscience n’est pas récente mais l’envie de réaliser l’est! Ne voulant pas perdre de temps je me suis fixé des sortes de date limite de réalisation, il ne fallait pas perdre plus de temps que ça ! Mais je n’étais pas prête, mes objectifs étaient inatteignables à cette époque : manque de temps, manque d’argent (projet de blog bd donc il me fallait au minimum un ordinateur), jamais satisfaite etc… Bref le truc qui me rapportait tant de plaisir devenait un sombre boulet, ça peut être très démotivant ! j’avais mis la barre trop haut et ça me rendait vraiment malheureuse, ça peut paraître exagéré, mais j’en pleurais parfois car j’avais finalement réuni toutes les conditions pour m’auto-dévaluer, ceux qui se sont déjà sentis “nuls” dans leurs vies me comprendront. Début des lamentations.
    Grosse remise en question car je n’avais plus envie de dessiner. Est-ce que finalement ce n’était pas une lubie tout ça ? avoir l’impression de s’être autant trompé ça fout mal ! Est-ce que je ne ferais pas mieux de m’investir dans ce nouveau job à temps partiel qui se passe bien et garder le dessin comme un hobbie ? Je regarde en face toutes ces questions et les laisse en suspens dans mon esprit tout en continuant à vivre. Un mois plus tard : j’ai envie de dessiner !
    Et là j’ai compris : il faut que ça reste un plaisir, trouver un moyen de dessiner, de maintenir mon projet, sans l’autosaboter.
    Je me suis mise à écrire là dessus pour savoir ce qui me procurait du plaisir dans la BD. Maintenant je ne me dis plus “il faut dessiner parce qu’il faut que tu commences une carrière et que t’as déjà perdu trop de temps!!!” MAIS “tu dessines parce que dans ton projet il y a ça et encore ça qui font que tu t’épanouis, aujourd’hui tu dessines pour ça et rien d’autre”.
    J’ai un réel plaisir à apprendre des choses, même j’en ai besoin ! savoir qu’en matière de création l’apprentissage et la découverte est un moteur ça m’a boosté ! J’avais un tas de choses à découvrir et mes “lacunes” me sont apparues comme des éléments intéressants.
    J’ai redessiné pour le plaisir parfois pas très longtemps : 10 minutes pendant que le repas réchauffe en rentrant du travail ! j’ai observé sans dessiner les choses autour de moi “ah tiens si je devais dessiner ça je crois que je ferais comme ça et comme ça”, un déclic s’opère alors et j’ai pris beaucoup de plaisir à tester mes observations en réalisant des croquis ! en me trompant aussi ! J’ai réalisé des progrès en un temps record, 6 mois plus tard je suis capable de réaliser un dessin d’observation sans crayonné et les erreurs sont de moins en moins présentes, du coup je peux passer à de nouveaux objectifs d’apprentissage, plus les objectifs sont réalistes (et ça Pit tu le dis souvent et c’est peut être LE meilleur conseil que j’ai tiré de ton site ! merci !) plus on avance ! et plus on reste motivé et confiant.

    Il me restait (me reste ?) un facteur de taille : le manque de temps. J’ai un boulot dans l’éducation, entre le rôle que j’y tiens et la “décontraction” dont j’ai besoin pour renouer dans mon univers créatif, il me faut faire le grand écart, c’est à dire un certain temps pour sortir de ce rôle et redevenir un peu plus moi même. Surtout pour l’écriture donc.

    Ma méthode est alors très simple pour “accélérer” les choses : comme je l’ai fait pour reprendre le dessin, je me suis écris et ça ressemble à ça :

    Je m’installe confortablement à mon bureau et je me pose des questions d’amorce :

    Qu’est ce que je veux faire ?
    Ecrire un scénario

    Est-ce que ça va me faire plaisir ?
    Oui / Non

    Si oui, qu’est ce que j’attends de ce scénario ?
    exemple : durant cette partie de scénario je souhaite introduire un nouveau personnage

    Comment ce personnage intervient-il dans l’histoire ?
    exemple : il doit arriver comme un cheveu dans la soupe car il a la particularité d’être inattendu, il faut donc mettre en valeur cette particularité.

    et je continue ainsi, parfois je trouve plusieurs réponses à une même question, je les écris toutes et au fur et à mesure les choses prennent forme et je raye les propositions qui ne me conviennent pas, j’en approfondis d’autres, c’est un travail d’enquête qui est passionnant là où avant je me lamentais de n’avoir plus aucune idées ! et là d’un coup je les vois, les images, dans ma tête, les plans les plus pertinents alors je les gribouille rapidement sur ma feuille.

    Cette méthode marche aussi pour la peinture ! dix mois que je n’ai pas peint, j’ai envie de peindre mais quoi ?

    Qu’est ce que je veux faire ?
    Peindre

    Est-ce qu’il y a quelque chose qui me plairait ?
    J’ai envie de tel couleur, de telle émotion etc…

    Est ce qu’il n’y a pas un sujet ou un style qui me permettrait de traiter cette couleur et cette émotion ?
    etc….

    Je vais vous confier un secret en faisant les choses comme ça, j’ai réalisé il y a 2 semaines le scénario d’introduction pour la première histoire de mon futur blog en 3h, cette semaine je réalise le story board en prenant mon temps et en faisant différents essais. Chose que j’essaie de faire depuis des mois !

    Le plaisir est dans la recherche, cette façon de faire est pour moi un réel outil et pas un moment rébarbatif. Puis vient pour le dessin le plaisir de trouver l’image la plus pertinente (grosse prise de conscience en lisant l’art invisible ! ), travailler la composition, essayer de briser certains codes pour en adopter d’autres plus subtils. C’est incroyablement stimulant et c’est quelque chose dont j’ai toujours eu besoin.

    Ce que je ne sais pas faire je vais l’apprendre et essayer de le réinventer, je n’aurais jamais assez d’une vie pour tout faire, je n’en ferais peut être qu’une infime partie, mais le plaisir que procure ce voyage est la source même du processus actif de réalisation.

    Arf j’avais dis essayer de faire court ! tant pis !
    Je conseille à tous de garder contact avec ce blog, à un moment donné, y a un déclic et on se dit “ah mais oui tiens il en avait parlé, ça y est je comprends maintenant !” parfois longtemps après, mais l’essentiel c’est d’avoir un jour pris connaissance des choses !

    Allez stop j’arrête là !

    1. Un énorme MERCI pour avoir ouvert ton esprit et ton coeur.
      Sincèrement, ton commentaire servira à d’autres dans leur combat intérieur, c’est certain!

      j’aurais pu te lire encore pendant des heures!
      tu pourrais écrire un livre :) (je pense qu’il deviendrait rapidement mon livre de chevet)

  34. Hello pit,
    Je decouvre vos articles et c’est super d’avoir ça, continuez comme ça, vos conseils sont très precieux, notamment pour le portrait. Ça motive énormément à persévérer.

    Je vous encourage et vous felicite a fond pour votre travail!

  35. Bonjour Pit !

    Un article de plus qui me parle ! J’avais parlé il y a quelques semaines dans un commentaire de mes difficultés à trouver le temps de m’évader en dehors de mon boulot, des tâches quotidiennes pour trouver l’inspiration pour continuer mes projets BD, j’arrivais à trouver le temps pour dessiner (et aujourd’hui je me rends compte des progrès que j’ai fait et ton site n’y est pas pour rien!) mais niveau écriture c’était pas ça. Bref, je me suis lamentée sur mon sort au point de me fatiguer moi même “bouuuh j’ai même pas le temps et puis ouiiin j’ai pas d’opportunité de renouer avec mon univers créatif”. Pleurnicharde.
    Et puis un jour, il est arrivé un truc : j’avais rien à faire. Tout était fait. Je commençais doucement mais surement à m’ennuyer quand je me suis mise à ma table de dessin, et là finalement c’est venu sans trop d’efforts.
    Là je m’explique : il y a un an j’étais sans emploi et j’avais une imagination sans limite, les idées venaient “toutes seules”, même en dormant (je précise que je ne prenais pas de psychotropes !). Depuis ma vie a changé à plusieurs niveaux, les idées ne viennent pas toutes seules aussi facilement MAIS elles viennent ! C’est là que j’ai compris que je devais faire le deuil de quelque chose pour accueillir une nouvelle méthode de travail qui me permet d’entretenir la motivation et qui me sert de starter, et je me répète chaque jour “oui je veux ça mais non ça n’arrivera pas tout seul et oui j’ai les capacités d’essayer”.
    En fait c’est juste que j’ai vraiment une méthode maintenant et c’est pas plus mal, ça me permet de prendre le recul et le temps nécessaire au meilleur, car au final quand je regarde mes anciens travaux du temps jadis des idées à foison il est évident que c’est plein de lacunes et que j’attends de moi une meilleure qualité désormais.
    Mon parcours est semé de bâtons dans les roues que je me suis moi même administré par peur, par stress, par envie de trop en faire. Alors vive le lâcher prise et un minimum d’organisation !

    Merci pour ton article, encore une fois ce site est super bien fait, tu n’abordes pas que la technique, tu parles de tout ce qui participe à la création et c’est chaque fois très intéressant !
    et pardon pour cette tartine de mots !

    1. Non non ne t’excuse pas, au contraire, ce que tu partages est très intéressant.
      D’ailleurs si tu peux nous en dire un peu plus sur ta méthode personnelle ou sur ton expérience, n’hésite pas une seconde! ça ne peut qu’aider la communauté!

  36. Bonjour Pit,

    Quelle claque! Difficile de retenir ses larmes en lisant cet article et les commentaires :)
    Comme beaucoup, moi aussi, j’ai eut ce rêve artistique.
    Passionné par les métiers de l’image, j’espérais intégrer une école d’art et découvrir le métier animateur 2D/3D.

    Finalement, convaincu que je n’avais pas ma place, j’ai fais le choix de poursuivre mes études dans l’informatique.
    Cependant, au fur et mesure des années, l’envie de créer me rongeait. J’étais l’homme qui regardait mais ne faisait rien.

    Depuis 2 ans, je tente de rattrapé mes rêves avec l’animation 3D.
    Avec une association arts plastique, j’ai découvert la sculpture et repris le dessin. Tout d’abord, pour les personnages mais aussi pour les storyboards.
    Au départ, mes objectifs n’étaient pas clairs pour développer ma créativité, me fixer aucune limites et aucune pressions.
    Mais comme tu le dit, un train sans ses rails fini par être incontrôlable.
    Et après avoir “dérailler” plus d’une dizaine de fois, je pense avoir trouvé ma direction.

    J’ai aussi la chance d’avoir des amis et une famille qui me soutiennent et m’encourage dans cette traversée en solitaire.

    Pour autant, je sais aussi que la collaboration est essentielle pour la motivation.
    Je le constate tous les jours avec les projets communautaires, c’est très enrichissant.
    Mais, je n’ai jamais osé, échanger ou partager avec la communauté : Peut être un jour ?
    Je continuerai à parcourir ton blog pour les astuces et la motivation.

    Encore une fois, un grand merci à toi pour cet article. Tout est vrai, pour le dessin comme pour nos existences.

    Sincèrement,
    David.

    Pour finir 2 citations de Walt Disney :

    “La différence entre un rêve et un projet, c’est une date”

    “Si nous avons le courage de les poursuivre, tous les rêves deviennent réalité.”

  37. Salut Pit,
    Cela fait tout juste trois jours depuis que je me suis fait inscrire dans ton blog! Et cet article est, on ne peut plus utile pour moi. C’est tout ce dont j’avais besoin pour me motiver. Car, il y a plus d’un an de cela, tandis que je passais sur la place de la ville où j’ai grandi, je suis tombé sur un livre d’apprentissage de dessin pour débutants et confirmés en vente. Je me suis donc l’acheté. Car, j’avais tellement des passions pour la peinture et mon grand rêve est de devenir un grand dessinateur! J’ai commencé donc par apprendre tout seul. Mais j’ai vite perdu de la motivation et j’ai fini par abandonner, bien que ma meilleure amie m’y encourageait grandement. Le problème est que j’avais tellement envie de devenir un grand dessinateur que je le voulais du jour au lendemain sans franchir les étapes préliminaires. Mais, avec cet article, tout va changer. Car tu m’as appris l’importance de commencer avec les notions de base puisqu’il n y a pas de “pilule” pour le devenir. Aussi, j’ai identifié les générateurs de motivations et l’importance de faire partie d’une communauté si l’on veut vraiment progresser et continuer.
    Alors, il ne me reste qu’à te dire merci infiniment pour tous tes conseils d’or dans cet article. Je vais m’efforcer de les appliquer à la lettre. Et je compte sur tes éventuels aides et conseils pratiques dans ce domaine.

  38. Oyo,
    Excellent article, je me retrouve beaucoup dedans notamment sur le faite que j’ai aussi un ami developpeur lol :)
    Mon problème reste encore celui du manque de sommeil qui me pourri aussi dans l’entraiment sportif parfois.
    Pour me motiver, j’écoute du métal, regardant l’univers et en me rappelant que je dessine avant pour le plaisir !!

    Merci de nous avoir partagé ton expérience !

      1. Pas de soucis, j’essaye de l’être toujours en tout cas XD

        J’ai oublié aussi quand je nage et que je perd mon foie (euuuh la foi),
        Je converse avec un certain Pit entre autre ^^.

  39. Article et commentaires motivants au possible. Je retiendrai de repasser par ici si je sens une baisse de ma motivation un jour ^^.
    En ce qui me concerne, la “blessure” qui m’a fait commencer le dessin c’est une amie qui m’a fait réfléchir sur ma vie par l’intermédiaire de l’imagination et des rêves. A l’époque, je passais mon temps sur les jeux vidéo (qui reste l’une de mes passions et le domaine dans lequel je veux travailler plus tard), j’avais une vision très pragmatique du monde, très conditionnée du genre le but de la vie c’est faire des études, travailler, puis avoir sa retraite (pas très réjouissant comme mode de pensée à 17 ans). Mais comme je le disais, cette amie m’a appris à rêver. Elle m’a appris à avoir mon propre univers, à vivre dans mon propre monde onirique. Ça a été et reste pour le moment la plus grande claque de ma vie.

    Armé à présent d’une vision du monde complètement différente et d’un univers en constante expansion, je me suis mis en tête de le faire partager, pour peut-être à mon tour faire changer l’état d’esprit de certaines personnes dont l’esprit était aussi fermé que le mien. Restait à savoir comment. Par la parole ? Comme mon amie l’a fait avec moi ? Ca ne m’intéressait pas tellement et me semblait assez limité, surtout que je suis quelqu’un d’assez réservé. Par l’écriture d’un livre ? Les nombreux livres fantastiques que j’ingurgitais entre deux sessions de jeux vidéo ne m’ont jamais fait rêver autant que mon amie. Restait le dessin, qui m’a paru une excellente idée, dans la mesure où depuis que j’avais changé, je me mettais à imaginer des animaux/objets imaginaires partout où j’allais. Comme par exemple un ours en peluche qui me distrayait pendant certains cours (et qui d’ailleurs me suit maintenant depuis 3 ans et est intégré à mon univers, ma mascotte en somme =D).

    C’était donc décidé, je me mettrais au dessin pour un jour dessiner cet univers par moi-même ! S’ensuivit des mauvaises directions prises (un an entier à recopier des dessins plutôt que de travailler d’imagination, entre autre) et un parcours du combattant comme jamais je n’avais eu à affronter, mais voilà, cette motivation était là: “Je veux faire rêver les gens”. Et celle-ci ne m’a toujours pas quittée. C’est un peu le fil rouge qui me maintient sur la voie de la créativité.

    Tout ça pour dire que je pense la première raison qui nous a fait commencer le dessin est souvent la plus forte source de motivation que l’on peut avoir, si l’on estime qu’elle vaut le coup. M’en rappeler de temps en temps me fait un bien fou, bien que je trouve de la motivation dans d’autres choses également (mon artiste préféré, mes amis qui me soutiennent, mes progrès…).

    Dans tous les cas, je pense que le dessin vaut infiniment le coup. C’est une vrai recherche de soi, on apprend à voir le monde différemment, on le trouve plus beau (je n’ai jamais autant apprécié un coucher de soleil que depuis que j’apprends à observer RÉELLEMENT ce qui m’entoure). Bref, le dessin déborde sur beaucoup d’aspects de notre vie, en gros, le dessin ne se limite pas qu’à lui-même, il s’amuse à nous changer et à changer la façon dont on voit les choses, à l’élargir, pour être précis. Et ça, je ne sais pas pour vous, mais c’est quelque chose à quoi je ne renoncerai jamais.

    Merci Pit pour tout ce que tu fais pour nous, ça aussi, c’est très motivant ^^.

    1. Merci pour ton partage!
      je suis sûr que ton expérience en intéressera d’autres.

      (et ton commentaire est passé, pas de souci, le module de commentaire est un peu beugué ;) )

  40. Bonjour Pit,

    Cela fait maintenant quelques mois que je suis ton blog, et je ne le regrette aucunement. Je l’ai découvert pile au moment où je comptais définitivement abandonner le dessin (y serais-je parvenue ? Je ne sais pas, quand on aime le dessin, il revient de lui-même malgré ce qu’on a décidé), car je jugeais que cela me détournait inutilement du droit chemin que je devais prendre, et que tout mon entourage me souhaitait voir prendre. Ajouté à cela que je n’étais pas toujours satisfaite de mes dessins (j’imagine que l’on rencontre tous des périodes où l’on dessine un peu moins bien, en tout cas, j’ai l’impression que c’est mon cas), et cela me décourageait et m’agaçait au plus haut point.

    Seulement, en lisant tes articles, je me suis rendue compte que je traversais des étapes normales si je voulais m’améliorer, et c’est ce qui m’a redonné foi en cet art. Je trouve toujours un article répondant à l’une de mes interrogations techniques, et cela m’aide grandement. Pouvoir lire également ton parcours est tout aussi motivant, car il nous permet de prendre exemple sur ton expérience et de se dire qu’il faut juste redoubler d’efforts. Acquérir un certain niveau dans le dessin est un travail de longue haleine qui requiert patience, application, motivation, observation et curiosité.

    Je remarque que ton blog rassemble bon nombre de lecteurs qui cherchent un support à la fois technique et à la fois source de motivation. Si bien que les commentaires laissés sont généralement très intéressants et viennent compléter tes articles. On se sent tout de suite beaucoup moins seul. ^^

    Tout ça pour en venir à cet article (oui, quand même, je ne commente pas un article au pif juste pour dire ça): dès les premières lignes, je me suis tout de suite reconnue dans ton profil. Au fond de moi, je sais ce qui ne va pas dans mon quotidien et ce que je dois changer, mais voir ce sentiment décrit avec des mots atteint toujours un degré supérieur dans le processus de prise de conscience. Également, de lire que tu as pu remédier à cela y contribue beaucoup.
    Ayant subi un échec cuisant (c’est du moins comme ça que je le vois) l’année dernière dans un domaine autre que le dessin, cela s’est répercuté sur beaucoup de mes activités en me démoralisant et me décourageant. J’ai perdu beaucoup d’estime en moi-même, et repartir du bon pied n’est pas chose facile, car si l’on veut s’en sortir, il faut le vouloir et agir. C’est pourquoi ton article me parle beaucoup pour le dessin ainsi que pour la vie en général.
    De même que, assez souvent, des idées de projets (parfois assez farfelues et irréalisables à mon niveau) naissent dans mon esprit sans que je puisse toujours les réaliser. Là encore, cet article me donne des réponses. : )

    Je suis toujours gonflée à bloc après avoir lu un de tes articles, mais celui-ci atteint des sommets, si bien que je me suis enfin décidée à te laisser un commentaire. Car je voulais te remercier pour ce blog génial et le temps que tu y consacres.

    PS: En temps normal, je n’aime pas raconter ma vie mais ton article m’a beaucoup touchée, et je ne voyais pas d’autre moyen que de parler de moi-même dans mon commentaire pour expliquer tout ce que j’avais en tête.

    1. Merci Claire de t’être ouverte!
      Tu es courageuse.
      J’espère que tu vas garder le moral, te réaliser et gagner ton combat intérieur.
      Tiens bon, ça vaut le coup.

      Et quand tu as un coup de mou, hésite pas à passer sur le blog.
      Ça me regonfle de courage quand j’entends vos histoires, je me sens moins seul. ;)

  41. La motivation , j’ai pris une méthode: les cours de dessins, ce n’est pas une école à proprement parler c’est un centre culturel, des cours à différent niveau, même si je n’y apprends rien (j’ai en toute modestie un bon niveau en dessin.. après environ 50 ans de pratique ça explique un peu) je dégage ainsi deux heures par semaine ou je n’ai rien d’autre à faire que dessiner. La force c’est d’être imposé sur divers techniques, j’ai du me mettre à la couleur…
    j’ai essayé à la maison le dessin sur PC (je suis équipé d’ tablette, et de soft assez performant et horreur toutananglet ) mais là ça n’accroche pas. le seul soft que j’apprécie c’est Poser ( le 7 plus que la 9 peut être parce que le premier en en français, va savoir)
    et mon truc sur ce soft ce sont les poses; si ça intéresse quelqu’un c’est ici
    http://www.sharecg.com/pf/Daranc?PSID=f3915b908524cfd84b176ef9c9f5137d

  42. Un bel article qui en dit beaucoup, pour ne pas dire tout. Tu tiens entre ces lignes le problème de nombreux apprentis dessinateurs ! Et tu expliques très bien ton point de vue ça aussi c’est un art :)
    Une autre méthode pour se motiver consisterai à faire des “avant/après” d’un même dessin sur différents intervalles de temps. On a tendance à ne pas apercevoir nos progrès, mais avec ça on voit clairement la différence entre les deux dessins ! On a même tendance à rajouter des éléments la seconde fois qu’on avait pas osé la première souvent inconsciemment car nous n’étions pas capable de dessiner ces éléments à l’époque.
    Pour ce qui est des forum, allez tous jetez un coup d’oeil au forum-déssiné, il est vraiment super, le principe est d’interargir avec les autres membres n’ont pas en répondant avec des textes mes avecs des dessins et un avatar que nous incarnons (il faut une tablette graphique donc) allez voir sincèrement.

    1. Merci Robin.
      Oui le forum dessiné j’aime bien, mais pour les grands débutants c’est difficile.
      En tout cas l’idée d’origine était bonne.

  43. Bonjour Pit :)
    Très belle révélation cet article sur la motivation :)
    Depuis le mois de décembre ou j’ai eu le bonheur de te trouvé et bien mes peurs se sont un peu estompé et plus j’avance plus je suis fier d’arrivé à un petit quelque chose :)
    Ceci dis, pour moi ou j’ai vraiment difficile et ou je me dis que jamais je n’arriverais à un tel résultat c’est quand justement on fait le partage sur la communauté, car il y a vraiment de très belles choses.
    Tout en sachant bien que derrière cela il y a des années de travaille, mais je crois aussi que c’est mon âge (48 ans) pourtant c’est pas si vieux que cela :)
    Mais cela me stress et des fois, pas tout le temps bien sur, je perd un peu de cette motivation.
    Car j’ai l’impression que je n’aurais jamais le temps d’y arrivé :)
    Et pourtant tous les jours je travaille un peu et si un jour je ne dessine pas, je revisionne les formations ou des tutos sur le net (surtout sur le numérique car j’adore cela énormément):)
    Enfin je vais continué à apprendre et de ce pas je retourne voire les perspectives pour le défi créature :)
    Encore une fois merci Pit et aussi à cette merveilleuse communauté que tu as créée :)

    1. 48 ans! mais tu es un jeune homme! :D
      Quand je vois les progrès que tu as fait les derniers temps, je ne peux que te pousser à continuer (48 ans ou pas).

  44. C’est un billet intéressant quoique je pense qu’il y a encore bien plus à dire sur ce très vaste sujet.
    Pour ma part, je me suis plutôt bien décoincé ces derniers jours, et j’arrive à dessiner et peindre tous les jours même si c’est parfois assez laborieux. (Heureusement les vacances ça aide.)
    J’avais déjà décidé il y a quelques semaine de lâcher tout apprentissage et juste dessiner d’imagination. C’est assez radical mais ça m’a permis de remettre un peu mes idées en place et trouver de nouvelles portes d’entrées. Il n’y a pas qu’une méthode d’apprentissage pour le dessin, mais autant de méthodes qu’il y a d’individu. Le tout est de trouver laquelle et je pense que je suis sur la bonne voie.
    Ca va te paraitre terrible mais je dessine exclusivement d’imagination. Je ne tire aucun plaisir du dessin d’observation. Par contre simplement observer sans dessiner, j’adore ça. C’est une chose. C’est clairement mon imagination que je veux cultiver, bien plus que la technique, et je suis content de le savoir et d’être sûr que c’est ma voie.
    En parallèle cependant, je ne lâche pas totalement l’apprentissage et je reste curieux. Ainsi, je lis de nombreux tutoriaux, pas-à-pas, méthodes, etc… Je continue de lire des ouvrages pratiques et théoriques sur le dessin, même les plus ennuyeux, dédiés au dessin d’observation par exemple, qui ne me passionnent pas franchement.
    Et j’y apprends quelques trucs, que je peux facilement appliquer à ma pratique artistique quotidienne. Cette accumulation de petits trucs me fait sensiblement progresser, et je le sens vraiment que je progresse ! C’est tout à fait jouissif. Et ce aussi grâce à un certain état d’esprit que j’essaye de cultiver : l’audace.
    Si je veux représenter quelques chose, alors je le représente coûte que coûte même si je ne sais pas vraiment le dessiner ou même si je sais que le résultat sera bancal : je le fais quand même en essayant d’y mettre le maximum. Et ça marche, je suis content de ce que je fais.
    Il est aussi important et très rassurant de savoir enfin quelle est ma technique de prédilection. La mienne c’est le crayon et l’aquarelle. L’aquarelle permet de faire des choses épiques si on a pas peur de s’en servir. L’audace et l’esprit d’aventure sont essentiels avec l’aquarelle. Ce média vif, vivant, instable, indomptable est idéal pour moi.
    Finalement ce que j’essaye de créer avec le dessin et la peinture tient plus de l’expression que simplement la représentation. Et donc j’ai trouvé ce que je voulais vraiment, au fond de moi, faire du dessin. A partir de là, j’ai plus de facilité à rester motiver.

  45. Bonjour Pit,
    Une vraie leçon de vie cet article, tu peux en être fier. Beaucoup des gens s’y reconnaîtront et y trouveront de quoi se motiver et progresser (moi le premier à vrai dire… ^^ )
    La solution se résumerait presque à un seul état d’esprit : la volonté.
    Perso, j’ai encore énormément de mal à me faire violence et à vraiment me débloquer.
    Le problème (pour moi du moins) est que le dessin me demande beaucoup de préparation, de concentration et d’énergie… je n’arrive pas à juste gribouiller 10 minutes entre 2 trucs. Mais ça reste un problème de volonté je pense alors il faut que j’y travaille.

    Et sinon, merci encore pour la Communauté que tu as créée. C’est en effet une grande source de motivation et d’émulation.

    Voilà, encore un autre commentaire trop long que j’aurai plutôt dû consacrer au dessin… ^__^’

    1. La volonté, oui, et surtout comprendre pourquoi on a envie de s’améliorer dans une discipline plutôt qu’une autre.
      On a parfois l’illusion d’être passionné par quelque chose.
      Mais tant qu’on n’a pas identifié le “pourquoi” de cette soi-disant passion, il est impossible d’affirmer avec certitude si on est un vrai passionné ou pas.

      Si la raison est, par exemple: “prouver quelque chose à quelqu’un”, pour moi il ne s’agit là aucunement d’une passion, c’est une réaction à une agression extérieure, et les comportements qui en découlent n’ont aucun avenir à long terme, car notre volonté nous fera faux-bond à un moment ou à un autre.

      Une autre raison non valable: “je vais en mettre plein les yeux à tout le monde”. Ça ne fonctionne pas non plus.

      Par contre: “j’ai le désir profond de toucher la personne en face de moi en créant quelque chose qui m’est personnel”…là on parle. :)

      1. C’est bien vrai, et bien dit.
        En y réfléchissant, c’est d’ailleurs souvent les créations les plus instinctives et spontanées qui ont les meilleurs retours, alors qu’on ne les trouve pas forcément “réussies”… mais c’est parce qu’elle viennent probablement de plus profond et que sans trop s’en rendre compte, c’est ce qui touche les autres.

      2. J’ai lu ton article, et tous les commentaires. (comme à chaque fois que je lis ton article, les commentaires sont souvent une sorte de “bonus” très intéressant qui complètent tes articles déjà bien rédigés et agréables à lire car justes)
        Tout cela me fait réfléchir mais pas vraiment avancer car j’y ai déjà réfléchi mille fois, et mille fois j’ai trouvé la motivation pour redessiner ou redémarrer toute activité, mais chaque fois à court terme. Mais cela n’est pas le problème, car le travail que je fais sur moi-même est lent mais semble efficace. Je m’égare, ce n’est pas ce dont je voulais parler.

        Bref, tout cela pour dire que tu viens de soulever un questionnement chez moi, avec cette réponse : “Si la raison est, par exemple: « prouver quelque chose à quelqu’un », pour moi il ne s’agit là aucunement d’une passion”

        Et si la raison était de se prouver quelque chose à soi-même ? Je ne sais pas ce que pourrait être ce quelque chose, peut-être un besoin de se prouver à soi-même que l’on est capable d’avoir des objectifs, d’effectuer une activité qui nous plaît et s’y tenir, ou simplement se dire que “je suis moi aussi capable d’avoir un rêve, un but….”. Pense-tu que cette raison, une preuve personnelle, serait une raison “juste”, permettant de dire qu’il s’agit de notre passion, ou s’agit-il simplement d’une activité que nous pratiquons pour nous donner l’illusion d’une passion ?

        Je ne sais pas très bien si mon commentaire est compréhensible, et s’il l’est, je ne prendrai pas ta réponse comme absolue mais je serai vraiment heureuse de connaître ton avis (si tu as compris ma question ^^)

        1. Je pense que “se prouver quelque chose” devrait être complémentaire à une autre raison forte, car sinon cela me semble risqué.
          Mais je ne détiens pas la science infuse. Peut-être que cette raison est chez toi ce que t’anime le plus, dans ce cas, je n’ai rien dit.
          En ce qui me concerne, ça ne me suffirait pas. Chacun est différent.

          Peut-être devrais-tu creuser encore un peu plus la question, tu y trouverais d’autres raisons dont tu ignores l’existence même.

  46. Tu lis dans mes pensées ou quoi!?
    Merci pour cet article Pit.
    Tu parles de bouquins sur le développement personnel, en aurais tu 1 ou 2 à recommander?
    Encore merci

    1. Oui je suis un grand devin venu d’une autre planète, tu savais pas? :D

      Plutôt que de te recommander des bouquins spécifiques (pas forcément adaptés à ta personnalité), je préfère citer les activités qui m’ont énormément aidées:
      – La méditation et la sophrologie, spécialement adaptés pour les excités du cerveau comme moi. Cela m’a permis de mieux prendre mon temps pour vivre, de ne plus courir après le temps, de vivre un peu plus dans le présent si tu veux.
      – Le sport, notamment les arts martiaux, qui ont spécialement fonctionné sur moi. Je suis d’ailleurs pratiquant à haut niveau à présent.
      – La lecture en rapport à la sociologie et à la psychologie humaine, quelle quel soit.

      Pour trouver de bons bouquins adaptés à tes besoins:
      – identifie ce sur quoi tu dois travailler en priorité. Si c’est difficile pour toi, il n’y a aucune honte à aller se faire aider par quelqu’un d’extérieur afin d’établir tes objectifs.
      – cible quelques sujets de lecture en rapport avec tes objectifs.
      – pour trouver de la bonne lecture, en général je vais sur Amazon, et je regarde les notes de ceux qui ont déjà acheté, ni plus ni moins.

      Plutôt que de te donner “une pilule” qui ne marchera peut-être pas sur toi, autant te donner les principes qui ont fonctionné sur moi. Tu ne trouveras pas de grandes révélations dans les écrits je pense, seulement une prise de conscience progressive. Encore une fois, mieux vaut miser sur le long terme.

  47. J’aime bien les articles qui montrent la réalité des choses. On se sent moins seul face à ses problèmes.
    Moi également je me bats chaque jour pour garder ma motivation et continuer à avancer et progresser.
    Au-delà de la passion, lorsqu’on finit par découvrir l’ampleur de la tâche qu’il nous reste à accomplir on peut sérieusement attraper peur et baisser les bras.
    Mais celui qui parvient à dépasser ça, malgré tous les obstacles, alors celui là est vraiment passionné, et c’est certain qu’il finira par atteindre ses objectifs un jour ou l’autre.
    En effet, régularité, patience et courage !

    Bravo pour cet article !

  48. Merci pour cet article; qui m’a découragé encore plus quand je vois le chemin à parcourir, et quand je vois vos premiers dessins “montrables”, qui sont des chefs-d’oeuvres à côté des miens. Sinon, bah évidemment tout ce que est écrit ici est vrai

    1. Oui, enfin ce sont les dessins “montrables”, comme je le dis. C’est le mieux de ce que je pouvais faire à l’époque en dessinant d’imagination. Les autres ont été brûlés, et les cendres ont été enterrées ^^.
      (j’ai essuyé les empreintes digitales sur le crayon aussi, juste au cas où… :D)

  49. Très bel article, comme les autres je me retrouve confronté à vos remarques.je me décourage vite, et la famille n est pas toujours la pour nous épauler .
    Merci je garde cet article en mémoire et je me remotive pour dessiner et peindre.

  50. Merci Pit pour la force que dégage votre article.

    Oui, je confirme car vécue également : la régularité et la motivation sont les seules moteurs pour parvenir à concrétiser nos rêves.

    Et j’ai plusieurs phrases auxquelles je fais souvent référence et qui m’aident quand je flanche :
    « Choisissez une étoile,
    ne la quittez pas des yeux,
    elle vous fera avancer loin,
    sans fatigue et sans peine. » Alexandra David-Neel

    la suivante :
    « Tous nous serions transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes » Marguerite Yourcenar

  51. Bonjour,
    Nouvellement inscrite sur ce blog, je suis heureuse d’avoir trouvé un lieu d’échange sur le dessin et tout ce qui entoure ce thème. J’essaye d’apprendre pour l’instant en autodidacte, faute de temps pour pouvoir prendre des cours. Et pour cela tous vos articles sont une véritable mine d’or !!! Merci de les partager.
    Perso, l’objectif que je vise est de faire des illustrations pour nos chers bambins, mais je n’en suis qu’au début. Je ne peux donc que confirmer que cela aide d’avoir un objectif pour se motiver.

    1. Un bien bel objectif Nathalie. :)
      Dessiner pour les autres (et particulièrement les enfants) donne énormément d’énergie et de motivation.
      Et puis les enfants s’émerveillent vraiment d’un rien, et le dessin n’échappe pas à la règle (plutôt que de leur acheter des jouets bourrés de plastiques nocifs qu’ils toucheront une fois dans leur vie).

      1. Merci Pit pour ces encouragements ! effectivement, j’ai une petite naine à la maison qui me motive et me dit que mes dessins sont jolis :-))
        Je vais profiter du Google + pour avoir des yeux plus avertis qui me donneront de bons conseils.

  52. Bonjour Pit.

    Voilà bien un article qui me touche foncièrement.
    Au jour d’aujourd’hui, je suis une personne démotivée de tout, qui passe son temps en jeu vidéo chronophage et en excuses pour ne plus dessiner. Je vais avoir bientôt 27 ans et j’ai derrière moi un parcours plutôt pas mal, à bien y réfléchir. Le dessin, ou plutôt la créativité, est quelque chose de familial chez moi. Mon oncle est directeur artistique dans une boîte de pub, ma mère est une créatrice incroyable pour ce qui est du tricot, du scrapbooking, de la décoration d’intérieur, de dessin et j’en passe (et ce n’est rien de moins qu’un loisir chez elle). Même mon grand-père dessinait un unique personnage de son vivant qu’il tint toute sa vie, dû moins de ce que j’ai vécu à ses côtés. Bref, une vraie fibre et passion.

    Il y a de cela quelques années (c’était en 2008), j’ai voulu coupler ma passion à un avenir professionnel. J’ai fait des études dans le jeu vidéo afin d’être concept artist. Je n’étais pas la meilleure, loin de là, je voyais qu’il me manquait quelque chose de fondamental et pourtant personne, pas même mes professeurs, n’ont été capable de mettre le doigt sur mon problème, ou plutôt de me l’expliquer et me guider. Mes dessins étaient hiéroglyphiques, pauvres, sans « âme ». Ils le sont toujours d’ailleurs, des derniers que j’ai vaguement tenter de faire. Toujours est-il que j’ai fait 2 ans d’Ecole, et que je n’ai pas pu terminer ma 3e année, faute de moyens financiers. De plus, à la fin de ma 2e année, le jugement du directeur et de beaucoup de professeurs ont été cinglants : « Que fais-tu ici ? » en rapport au peu de progrès visuel que j’avais fait, le tout couplé à des commentaires peu élogieux… Ca m’a détruit. Même mon professeur de game design, qui voyait en moi une bonne capacité à monter des scénario, des règles du jeu ou encore à savoir prendre les idées et les mixer ensemble pour en ressortir de bonnes choses, n’a pas pu me réconforter malgré son soutien.

    Depuis cette fatidique année d’échec (2010-2011), je me suis retrouvée le bec dans l’eau avec encore plus de problèmes et divers complexes dont je n’arrive plus à me défaire. Je suis consciente que je me trouve des excuses, mais je n’arrive pas à dépasser ce cap, ce stade de l’échec où je n’ai même pas pu aller jusqu’au bout des choses avec une porte qui m’a claqué en pleine face avec en supplément des complications encore plus démoralisantes.

    J’ai essayé de résoudre ce problème en reprenant les saintes bases de la perspective (de corriger en gros cette vue 2D de mon dessin en vue 3D) mais je n’ai pas tenu. Je n’ai pas été régulière, j’ai abandonné une fois de plus. Comme plusieurs, je me dis « A quoi bon ? Y’a toujours meilleur que moi et de toute façon c’est foutu ». Ma plus grosse erreur, je le sais, mais j’arrive pas à me le retirer de la tête. Je sais que j’alimente ma vision de « l’échec » après cette expérience. Je ne vois pas le positif dedans. Je ne m’en fais pas une force. La tendance ne s’inverse pas. Depuis, cela fait donc aujourd’hui plus de 3-4ans que je ne dessine plus pour ainsi dire. Comment retrouver cette motivation ? Comment la dépasser ? Comment croire en soi ? Je suis pourtant bien entourée et soutenue par des amis incroyables, certains d’entre eux sont professionnellement dans cette fibre. Mais je sais que, comme tu le dis très justement dans cet article, tant que je n’aurai pas fait de pas, rien n’y fera. Un rêve que j’ai pratiquement abandonné et pourtant j’en ressens plus qu’une tristesse profonde de ne plus tenir un crayon, de ne plus produire, de ne pas exprimer mes histoires écrites (écrit que je commence à lâcher aussi) visuellement. Je me trouve des excuses, mais en même temps, je ressens réellement cette douleur de l’échec. On pourrait me dire, de l’eau à couler sous les ponts, mais c’est encore présent, rongeant et parasitant le reste.

    Aujourd’hui, je crois que j’écris ce commentaire car cet article est le fond même de mon reflet actuel. Je m’y retrouve à plus de 100%, mais à un stade où j’ai peur de ne plus jamais retrouver le courage et la force de remonter cette pente. Peut-être est-ce là aussi la marque de « mon envie de m’en sortir » comme tu le cites avec justesse.

    Je vais méditer sur cet article si touchant, continuer de faire le point, et qui sait… refaire naître l’étincelle qui m’animait bien avant cette période, où je dessinais de manière hyper productive, encouragée par ma meilleur amie où nous faisions vivre des histoires avec cette passion insouciante qui était la nôtre. J’ai pas envie de tirer un trait sur mon rêve, malgré tout, car sans lui, où aller ? J’ai des sursauts mais ils retombent trop vite. La régularité, je le sais bien pourtant.

    Merci en tout cas à toi, Pit, de nous faire ce type d’article encore une fois. Il touche des points essentiels et donne une vue, très juste, de ce que nous pouvons tous rencontrer un jour ou l’autre.

    1. Arh…
      Ton commentaire me touche tellement, et j’aimerais t’aider car il faut le dire: tu as touché « ton rêve » du bout des doigts.
      Je vois que tu as conscientisé pas mal de choses, et à ce point de ta réflexion, y réfléchir encore plus te paralyse peut-être davantage: je suis certain qu’au fond de toi-même tu penses être nulle et périmée .
      Les artistes n’ont aucune date de péremption, sois-en certaine. Et c’est la perception que tu as de toi-même que les autres verront de l’extérieur.

      Aussi, je ne pense pas que le fait que tu sois entourée de gens formidables et créatifs t’aide vraiment…honnêtement je crois que cela te dessert plus qu’autre chose. Tu es comme la petite dernière qui arrive dans le groupe comme un cheveu sur la soupe et à qui on dit: « tout a été inventé, tu n’as plus rien à faire. On a la situation bien en main, tu peux aller regarder la télé. ».
      Enfin je grossis la situation, mais tu auras compris l’idée. J’ai cet avantage sur toi d’avoir été entouré de personnes qui n’ont jamais vraiment cru en ce genre de rêve artistique, cela m’a plus forgé le caractère qu’autre chose. J’en ai énormément souffert, certes, mais comme disait l’autre dans le film Vanilla Sky: « il n’y a pas de miel sans le vinaigre ».

      T’es-tu posé la question: “pourquoi le dessin me rend-il heureuse? »
      Je me la suis beaucoup posé cette question. Passionnément. A la folie même.
      Autant te le dire, j’ai perdu ma fiancée que j’aimais éperdument après 12 ans passés ensemble (dont 3 ans de vie commune), et ceci en partie à cause du dessin et de mes rêves (rêves qui avaient été maladroitement identifiés à l’époque, c’était en 2008).

      J’ai énormément sacrifié pour « mes rêves », mais je n’en souffre plus à présent, alors je peux en parler librement ici même. Je n’ai plus aucun regret d’aucune sorte.

      Renoncer à ses rêves, c’est renoncer à soi. Sans eux je suis malheureux et de très mauvaise compagnie. Personne n’a envie de rester avec une personne frustrée et qui n’a jamais eu le cran de se laisser les chances de s’épanouir… sans parler de l’effet “bombe à retardement” affectif: j’en suis la preuve vivante…c’est triste à dire, mais on n’anticipe pas ce genre de phénomène relationnel quand on est jeune. Avec le temps on apprend ce qui est essentiel pour soi, et ce qui l’est (un peu) moins. On apprend à sacrifier et à prendre des risques.
      Si il y a bien une chose dont je suis convaincu maintenant, c’est que sans risque et sans sacrifice, on obtient très peu de choses dans la vie.

      Par exemple (et je m’excuse à l’avance de parler de ma vie encore une fois, je n’aime pas vraiment ça, mais c’est pour une bonne cause, alors ça va ^^), je prends énormément de temps pour aider les dessinateurs qui débutent, à tel point que je n’ai même plus de temps pour dessiner moi-même (j’en parlais d’ailleurs l’autre jour sur la communauté), toutefois cela me rend heureux. J’apporte l’aide que j’aurais aimé recevoir à l’époque où je débutais. Je pars du principe que si quelqu’un comme moi, qui a une connaissance relativement approfondie de la psychologie du néophyte, ne prend même pas le temps d’aider un apprenti dessinateur qui ne reçoit aucun commentaire sur ses dessins, et qui s’avère peut-être être le futur Picasso, le futur Mullins ou le futur Moebius (ou je ne sais qui encore), qui le fera à ma place?
      Je n’ai pas envie d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi. Je n’accepte pas de critiquer sans agir. Je préfère passer à l’action, quitte à me planter et recommencer pour faire toujours mieux.

      Bref sans vouloir trop rentrer dans les détails inintéressants de ma vie, je me suis aperçu que mon rêve n’était pas de “gagner ma vie avec le dessin”, mon rêve était de “partager ce qui sort de ma tête avec des personnes qui voudraient bien accepter de recevoir ma vision au travers de ma sensibilité…en gros, de m’accepter MOI, sous une forme ou une autre”. Le dessin en est une. Mon côté pédago en est une autre. Je n’ai jamais trop eu confiance en moi, et ce depuis tout jeune. A l’école j’avais presque deux ans d’avance, j’étais un petit garçon intelligent, avec des petites lunettes rondes (genre Harry Potter) et j’étais souvent mis à l’écart par mes camarades, car j’étais différent. C’est une blessure qui est toujours présente. J’ai trouvé la force de m’en nourrir, heureusement: aujourd’hui je me sens plus fort que jamais, mais je sais par où je suis passé pour arriver là où je suis et je veux m’en souvenir. C’est important pour moi. Je n’ai plus honte de ce que je suis, et si c’était le cas, je ne parlerais pas aussi ouvertement en public.

      Je vois la vie comme un puzzle. Au début c’est un bordel innomable, on se sent perdu, on a besoin que quelqu’un nous montre comment placer les pièces. Puis petit à petit on apprend à les placer une par une, en tâtonnant, en échouant. Certains d’entre nous sont plus destinés à se démotiver que d’autres, mais ce n’est pas tant à cause de leur environnement, c’est surtout car ils n’ont jamais réalisé qu’ils avaient à livrer un réel combat intérieur. Par conséquent, ils n’ont jamais pris le temps de se poser les bonnes questions: les questions fondamentales à propos de leur désirs et de leurs principaux objectifs dans cette vie sur terre.

      Les miens sont clairement définis:
      – être heureux et le rester: je crois que c’est notre devoir d’être le plus heureux possible, et c’est un pré-requis pour pouvoir aider nos semblables à être heureux à leur tour.
      – rendre mon entourage heureux.
      – aider mon prochain sans attendre un quelconque retour: j’ai remarqué que depuis que j’agis de la sorte ma vie est devenue bien meilleure globalement.
      – avoir du temps pour mes passions: comme par exemple partager une tranche de mon âme aux yeux du monde à travers le dessin et déclencher une réponse émotionnel chez les autres: je sais pertinemment que j’en ai besoin pour me sentir complet.

      Revenons à toi maintenant:
      As-tu besoin du dessin pour être heureuse? la réponse est oui, indéniablement.

      As-tu besoin de gagner ta vie avec le dessin? question délicate. Personnellement je vois l’argent comme du temps. Du temps pour faire plus de choses que j’aime, comme dessiner, passer du temps avec mes proches, réfléchir sur ce qui peut faire de moi quelqu’un de meilleur et essayer de nouvelles activités, visiter de nouveaux endroits, découvrir de nouvelles disciplines, connaitre de nouvelles personnes, trouver de nouvelles personnes sur la même longueur d’onde…

      Dessiner pour prouver quoi et à qui? aux profs qui t’ont descendu? à tes proches qui s’avèrent être « créatifs»? à tes amis qui ont déjà fait leurs preuves? à toi-même? d’autres questions délicates dont toi seule connais la réponse.

      Pour faire les bons choix, il est nécessaire de bien se connaitre.
      Et on ne peut se connaitre qu’en sortant de sa zone de confort, de son cocon familial, de ses activités normales, afin de se pousser au delà des limites de ce qu’on connait déjà de nous-mêmes. Le dessin n’est qu’un moyen pour s’identifier et se livrer au monde. C’est une forme de liberté d’expression unique en son genre qui dépasse parfois même notre propre langage. Savoir dessiner, c’est un pouvoir que l’on a sur le monde, c’est à la fois effrayant et stimulant. Pour moi, l’acte de dessiner a une signification bien plus forte que ma propre vie. Je ne peux plus y renoncer car je sais bien trop de choses sur moi-même. Mais encore fallait-il que je le réalise à un moment de ma vie.

      J’espère que tu te poseras les bonnes questions comme par exemple:
      Le dessin est-il essentiel dans ta vie? et pourquoi? quels sont les réels obstacles à ton épanouissement dans cette discipline? as-tu la force de passer ses obstacles? et si tu n’en as pas la force, t’es-tu assez posé de questions sur toi-même pour te donner les moyens de passer outre ces obstacles?

      Tout ce que je peux te dire c’est que le dessin vient souvent d’une blessure dont on a été la victime très tôt et/ou d’un besoin d’être accepté par autrui, que tu en fasses ton gagne-pain ou non. Autant jouer carte sur table et assumer ce que l’on est une bonne fois pour toute. C’est libérateur.
      Décrocher un job chez Sony pictures, Disney, Dreamworks, Pixar etc… ceci ne représente pas « l’essence du pourquoi tu dessines », mais qu’une simple conséquence sociale d’un besoin commun: gagner sa vie et pourvoir à ses besoins.

      La vraie question est: « que représente le dessin pour toi? ».
      Bon nombre de dessinateurs ne se posent jamais la question, mais toi, Diane, tu es arrivée à un point où il est nécessaire de lâcher un peu ton écran, que tu prennes le temps de te répondre sans te mentir.

      Et si tu as besoin d’une oreille discrète et avisée, tu sais où la trouver. ;)

      (le pâââvé de Môôôôdôme est servi :) )

      1. Je me permets de me greffer là-dessus, j’espère que ça ne dérange pas trop (c’est à la limite du hors sujet, je crois).
        Le passage qui commence par “Bref sans vouloir trop rentrer dans les détails inintéressants de ma vie”, il est même très intéressant – et touche un point sensible chez moi, parce que je n’ai pas encore vraiment trouvé comment me “nourrir” de ça. Et c’est un grand sujet qui est probablement aussi à l’origine de ma démotivation actuelle (que ce soit pour dessiner ou pour écrire). Donc, euh, vu que tu évoques des livres qui t’ont aidé à avancer, je serais bien intéressée par les références, si possible?

        1. Comme je l’ai dit à Agnès dans le fil de commentaire, le développement personnel est personnel.
          Pas que je ne veuille pas partager, au contraire, mais chacun est différent, et le développement personnel est une vaste question.

          Peut-être qu’en lisant la réponse que j’ai faite à Agnès cela te mettrait un peu plus sur la voie du salut Kat. ;)

  53. Merci pour l’article ! Personnellement je passe d’un état d’extrême motivation à un état de démotivation total parfois dans la même journée ^^ mais parfois quand on voit le résultat de notre travail, on se dit que finalement ça valait le coup de faire tous ces sacrifices ^^

    Et maintenant j’ai changé mes habitudes : au lieu de dire je n’ai pas le temps…,
    je dis : je n’ai pas pris le temps de … c’est une petite nuance mais qui change tout pour moi ^^

  54. C’est THE article qu’il me fallait lire en ce moment!
    Quand je lis le début j’ai l’impression que tu me décris dans beaucoup de points…!

    Que ce soit pour le dessin ou pour autres choses dans ma vie, il me fallait cet article aujourd’hui même…! Haha merci! j’ai mon cahier de croquis devant moi, je vais m’y mettre de suite!
    Merci encore pour cet article!
    Et pour tous les autres que j’ai déjà lus!
    merci merci merci encore!!

  55. Bonjour,

    Cela fait du bien de lire un sujet comme celui-ci. J’ai laché le secteur bancaire où j’ai eu de très bon résultat (meilleur vendeur Auvergne, et 1 ans après le BTS une offre de sous directeur d’agence…), pour mon rêve de gamin: travailler dans le cinéma d’animation.

    C’est un projet fou, sachant que j’ai 24 ans et deux enfants, et c’est pourquoi la motivation est le point le plus important. C’est que parfois c’est dure, et des articles comme celui là, redonne un boost inconsidérable et je souhaitais t’en remercier!

    J’abuserais sûrement en te demandant si tu avais des emplois du temps types?

    Je te remercie de nouveau, je m’abonne à ta chaîne youtube.

    Alex

    1. Salut Alex,

      Des emplois du temps type?
      hum… difficile à dire car je crois vraiment que cela dépend de chaque individu…des activités, du mode de vie et des professions de chacun.
      J’imagine que ton emploi du temps sera à adapter un peu plus en fonction de celui de tes enfants.

      Tu me poses une colle là, haha ;)

      1. Héhé, je n’avais pas vu ta réponse, j’ai déménagé et je reviens tout juste d’avoir internet.

        Je viens de trouver une façon de me donner un bon coup de pied au derrière:

        – Je me suis jeté les pieds joints dans la gueule du loup.

        A la crèche de mon enfant, il y a un père qui travail chez un éditeur pour enfant très connu. Et j’ai donc monté le projet avec lui de créer un journal pour la crèche avec nos dessins en illustrations. Eh bien, c’est du boulot! Déjà d’avoir un pro à côté, ça m’oblige à beaucoup bosser pour que mes dessins ne soient pas ridicules à côté des siens, et de plus, il y a une timeline à respecter, qui me pousse à travailler comme un acharné.

        Comme quoi, tout est bon à prendre pour réussir à bosser.

        Je te remercie pour la motivation que tu as su me transmettre par ton sujet.
        Tu fais du sacrément bon boulot.

        Alex

  56. Oups.. désolée :s
    Sinon c’est un super article, comme les autres. A chaque fois tu réussis à mettre le doigt sur quelque chose que tous les dessinateurs vivent, ressentent. Si Marie devient Hokage, toi tu devrais faire psychologue ! ^^

    1. Effectivement j’ai toujours été intéressé par la psychologie. Cela me permet d’avoir plus d’empathie envers mes semblables et de pouvoir mieux les soutenir, surtout quand j’ai moi même vécu les situations. J’essaie de m’en souvenir et de les relater au mieux pour montrer qu’on est tous humains au bout du compte, et qu’on souffre tous à vouloir devenir meilleurs ^^. Voilà tout.

      1. Ahhh, la motivation, c’est dur de trouver la motivation pour se motiver ^^.
        Ton article est très intéressant, surtout que cela ne concerne pas que le dessin mais de la vie en général.
        Certains de tes conseils, je les ai utilisé: montrer mes dessins à un groupe de dessinateur, très peu de réponse, la solution serait peut être que j’aille voir ailleurs. Car quand on montre ses dessins pour un avis constructif sans réponse, finalement l’effet est inverse et le peu de motivation que j’avais s’est écroulé comme un château de carte : on ne me réponds pas, est ce que mes dessins sont si insignifiants…quel intérêt de poster autre chose…
        Les concours ça aussi c’est fait. 4 ans que je participe à des concours et quand je vois ceux qui gagne, je me pose des questions, finalement mon style est-il intéressant? Dois je faire du dessin “commercial” au risque de perdre mon trait?
        Pour conclure que tes idées sont intéressantes mais peuvent être à double tranchant, car j’étais très motivée au départ (merci la famille qui me chantait des louanges sur mes dessins)pour en arriver à un stade où quand je vois mes dessins je n’ai qu’une envie c’est de les bruler…
        Mais il reste une part de motivation encore que je cultive ^^
        Au plaisir de te lire, et au passage, j’en profite, Stéphane Bileau, en plus de très bien dessiner et aussi patient et peu avare en conseil, il m’a permis de progresser et de regagner un peu de confiance en moi^^

        1. Salut Carole,

          Je comprends ta frustration car ça a longtemps été la mienne.
          Je ne crois pas que le succès soit forcément une question de qualité de trait (sinon ce monde serait bien triste).
          L’idée est beaucoup plus importante que le dessin, et ça j’en reste persuadé!
          Un dessin esthétique c’est une chose, mais un dessin qui est adapté et qui simplifie la communication de ton message c’est tout autre chose.

          Ne lâche rien et ne change pas ton style, laisse le mûrir, évoluer!
          C’est en persistant qu’on obtient la validation des autres.
          Il n’y a rien de pire que le mépris j’en conviens, mais si tu persistes ton heure viendra. ;)
          N’abandonne pas. Concentre toi sur les idées et ne te prends pas la tête sur ton style.

      2. TELLEMENT VRAI !

        Tout ce que tu dis est AUTHENTIQUE !

        Je suis spécialisé dans la 3D (Blender/3dsMax/ZBrush), et je sais que si je prendrais le temps d’apprendre à dessiner, cela me permettrais d’être meilleur. Hélas, il y a le facteur temps, la peur du jugement d’autrui. Et il faut le dire, je ne sais absolument pas dessiner, ce qui est pour moi une grande frustration. Lorsque je fais des tentatives, on dirait un enfant de 3 ans. N’ayant pas de talent “ARTISTIQUE”, je me dis en moi-même, “JAMAIS tu n’y arrivera”… je l’avoue !!!

        Voilà au moins un an que je consulte ton site, et je commence de Zéro, même si j’ai conscience du chemin à parcourir.

        J’ai réunis un ensemble de tuto’s et de ressources orienté 3D mais aussi dessin, peinture, anatomie, proportion etc… http://www.pinterest.com/himamiah, dont je partage avec tous, en espérant que cela vous sera utile.

        Bravo pour l’article !

        1. merci pour ce partage Crys.
          Et bon courage à toi dans tes projets.

          Comme toi j’ai commencé par la 3D, ça m’a bien aidé pour la visualisation des formes dans l’espace.
          Dis-toi que tu as un avantage sur les autres, et qu’il n’est jamais trop tard.

  57. Salut, Pit ! Très bel article, très motivant ! Le fait que tu nous montre ton propre parcours, de là où tu as commencé jusqu’à aujourd’hui, c’est ultra-motivant ! :) Moi j’ai bien une technique pour me motiver, mais elle ne tiens qu’à moi car elle dépend de ma situation de vie :
    Règle numéro 1 : acheter un paquet de chips mexicaines/ou ondulées.
    Règle numéro 2 : Manger ce paquet de chips mexicaines/ou ondulées.
    Règle numéro 3 : Je ne baisse pas les bras, car mon rêve est de prouver à ma famille et à mes proches que je peux me faire un avenir dans le dessin, que j’y arriverai, que tous ces brouillons complètement ratés ne dureront pas et qu’un jour je trouverais de gens à qui mes dessins plairont. Parce qu’eux n’y croient pas. Au début, c’était la chose la plus décourageante que j’ai jamais vécue, mais je m’en suis fais une force. Je suis vraiment très jeune, je n’ai jamais été très combative, mais il s’agit de mon avenir, de ma vie, et un jour, je leur prouverais à tous que je sais faire quelque chose d’un crayon et une feuille.
    C’est ça, ma p’tite technique à moi. Se dire ça avant chaque dessin/croquis/brouillon/trucquineressembleàrien. C’est important. Pour certains ça n’améliorera peut-être pas le moral (moi y’a des fois ça me plombe le moral) mais une fois qu’on s’en est persuadé, il suffit d’y croire. :) Et tout ça ne m’empêche pas de faire mon hibernation d’ours, je prends le temps de dormir ;)

    1. Oui les chips c’est important :)
      Le problème des proches, je connais effectivement, je peux tout à fait te comprendre et nous ne sommes pas les seuls.
      Si tu t’en nourris, c’est parfait, j’ai fait pareil que toi à vrai dire.
      Un jour tu seras Hokage, c’est sûr!

      1. Hokage ? Connais pas ^^ Marie et moi, c’est la même technique, comme quoi on a tous des points communs en temps que dessinateur.

        1. Ah mince, tu connais pas le manga Naruto.
          Hokage veut dire “chef du village de Konoha”. ;)
          Ma blague tombe à l’eau. Pas grave, huhu! :)

      2. Les chips?
        c’est ultra-important…surtout si tu attaque le pastel sec, le gras sur les doigt aide à fondre et fixer les couleurs..

  58. Ces conseils sont aussi bons à prendre pour son boulot ;)

    Un conseil pour se motiver : dessiner à plusieurs et échanger ses carnets autour d’un café à la fin de l’aprem. Il existe de nombreux groupes via des sites de rencontre. Ca permet de passer un bon moment, de se caler un moment spécial pour dessiner, de décomplexer avec ses dessins, d’échanger sur les techniques et de copier les bonnes idées de ses voisins :)

  59. Merci Pit pour cet article :)

    Pour mon cas, la proscrastination, autant le dire franchement, c’est ce qui me pèse le plus. Et en général c’est valable pour tout, également le dessin.

    Pour tout dire, j’ai vraiment voulu m’y mettre il y a à peine 1 an c’est dire ! Et le pire dans tout ça c’est que je “pratique” de manière très irrégulière, justement à cause de cette procrastination. Toujours un jeu auquel jouer, toujours une vidéo sur le net à regarder, toujours un article geek à lire… J’en passe et des meilleurs. Et personnellement, ce ne sont pas les livres que je me suis offerts qui m’aideront le plus.

    Et comme tu dit, l’organisation, la régularité et le sommeil sont TRES importants. Et ce n’est vraiment pas mon fort, je doit l’admettre. J’ai bien des amis dans mon entourage qui pourrais m’aider dans mon “ascension” (si je puis me permettre ^^) mais je suis encore et toujours renfermé sur moi-même, et je me dit naïvement que suivre une trentaine d’artistes sur internet me motivera plus à m’y mettre une bonne fois pour toute. Encore cet éternel envie d’aller plus vite que la musique !

    Mon niveau de dessin est encore au niveau… gribouillis. Même si sur tout les dessins que j’ai fait, presque aucun ne me plais, je vais tenter de persévérer dans ce domaine qui m’a toujours donné envie, juste pour la beauté de la chose. Qui sait, peut-être que moi aussi je cache un talent ?

    PS: Désolé pour ce long pavé, j’étais un peu inspiré ^^’ Et encore merci pour cet article :)

    1. Le talent c’est d’avoir envie.
      De toute façon tu as bien analysé tes problèmes.
      Maintenant si tu veux bien faire, tu vas devoir prendre des décisions et te discipliner un peu.
      La question est: es-tu assez passionné pour ça?
      Pour ma part ma passion et mon envie m’ont sauvé, et avec le temps, j’ai pu ralentir fortement les activités parasites et j’ai arrêté de me donner des excuses à tour de bras.

      Courage!
      tu vas trouver les forces pour changer tout ça une bonne fois pour toute.

      1. La passion du dessin m’aide à ne pas être dans mes soucis, à évacuer mes angoisses, je me sens plus légère bien meilleure qu’une séance avec un psy^^ après avoir dessiner, je suis avide d’apprendre de voir d’autres artistes surtout les anciens, je suis moins numérique,
        Le seul bémol est que je n’ai pas trouvé depuis des années un cours de dessin qui me comble, j’en ai essayé et je ressors toujours déçue, sans rien apprendre, la plupart des profs n’aiment pas partager leur technique et donne peu de conseils sauf,des choses banales!
        il n’ya que depuis l’an dernier que je suis tombée sur un super cours d’animation illustration, avec adultes, car je tombais dans des stages mangas qu’avec des enfants et ados, je n’aimais pas, le niveau trop bas, et sachant dessiner le manga, je voulais évoluer, mais, bon les masterclass restent trop chers, en plus c’est ma dernière année dans ce cours, le prof arrétera, ce qui me rend assez triste, car elle a plus d’enfants et ados, et peu d’adultes, ils sont moins concentrés, pas sérieux, je pense dessiner chez moi, je n’ai pas rencontrer dans ma ville des adultes passionnés comme moi de ce genre de dessin cartoon, Disney…

  60. L’article est très sympa. Comment se motiver pour dessiner? Voilà une question que je me suis souvent posé!

    Comme beaucoup j’ai des bouquins dans ma bibliothèque que je n’ai jamais ouvert. Et quand je dessine je me dis qu’il faudrait que je revienne aux bases… mais je remets à plus tard.

    Depuis quelques temps je me suis fixé un horaire, au moins 1h dans la semaine en me disant que si je prenais un cours, il faudrait bien y aller.

    Par contre ce que je n’arrive pas à faire, c’est de dessiner mes propres dessins… j’ai “peur” de me lancer et je reste au stade ou je “recopie” les images que je trouve sur le net… et encore, même comme ça il y a plein de défauts!

    Mais j’arrive quand même à gribouiller sur un bout de feuille de temps en temps (genre au boulot).
    Côté numérique j’essaye de m’y mettre depuis un bon moment, mais c’est pas ça! Je suis pas doué là pour le coup.

    Bon allez, on se motive!

    1. N’attends pas trop pour essayer de dessiner “tes propres dessins”.
      Plus tu attends plus tu auras peur d’être jugé, crois-moi.
      Ça devrait être une priorité sur ton agenda. :)

      Pour le numérique c’est un peu spécial, et pas obligatoire.
      J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre, notamment pour les sensations que cela procure, qui sont bien loin du dessin traditionnel.

  61. Excellent article :) !

    La motivation est un moteur essentiel avec la régularité.

    Le fais de rejoindre une communautée et très pertinent, cela nous permet de vivre de sa passion et de la partager et on progresse comme tu le dit plus rapidement car sa nous donne un boost et le conseil de certain sont important pour notre apprentissage !
    Voir même en rejoindre plusieurs si le temps le permet :p !

  62. Ah oui, l’éternelle histoire de la motivation… Je confirme pour la régularité (même quand on n’a vraiment aucun talent, comme moi), ça permet de progresser, l’important étant de se faire plaisir. Et de ne pas trop vouloir brûler les étapes!
    Après, j’avais prévu de me libérer du temps pour dessiner, mais actuellement, j’ai perdu toute motivation à faire quoi que ce soit, “accident de vie”… (Encore que l’autre jour, j’ai passé 5 minutes à gribouiller, quand même.) Tu as écrit un passage vers la fin sur lequel je vais devoir méditer un peu, ça aidera peut-être.

  63. Encore un article formidable et tellement juste et vrai ! Je me retrouve encore une fois énormément dans ce que tu dis, même si moi j’en suis encore trop au stade de celui qui regarde sans faire !

    Et c’est donc toi qui avait gagné ce concours de Stéphane Bileau !! J’avais participé aussi, mais mes nuages m’avaient perdu ! (ce qui avec les années me parait plus que normal, et encore il avait eu la gentillesse de passer sur les autres défauts :p)

    Merci pour cet article, à mettre en favoris et relire régulièrement aussi !

  64. A chaque fois que je viens ici tu mets le doigt sur un point sensible, à chaque fois tu m’agaces un peu d’ailleurs à me faire l’effet d’avoir un miroir sous le nez, j’aime pas trop ce que ça reflète…

    Et puis en fait à chaque fois je me dis qu’au vu du nombre de cours que j’ai déjà pris et de livres sur le sujet jamais ouverts dans ma bibliothèque, je vais arrêter de procrastiner et m’y mettre toute seule.

    A chaque fois je ne le fais pas (ajouterai-je “forcément”?)

    Il serait peut être temps en fait…

    (aller, je te mets dans mon calendrier, dans 2 mois une fois que les choses se seront calmées niveau activités diverses et variées, je recevrai une notification me rapellant ton existance et mes rêves en attente…)

  65. C’est un super article Pit. Par contre tes premiers dessins étaient supers je trouve.
    Une astuce pour se motiver c’est d’avoir un objectif effectivement.
    L’année prochaine, j’ai envie de participer au salon des arts de ma commune. C’est une petite expo mais j’ai envie de présenter de meilleures tableaux que cette année. Et puis je dois faire un tableau pour mon frère aîné qui aime les panthères noires, alors j’étudie tout ce qui se fait sur cet animal. Je voudrais que ce soit bien. Autre chose, il faut s’aérer. En marchant tu peux réfléchir et trouver des idées surtout si tu balade un chien trainard comme moi. Remarque il a presque 11ans :)

    1. Ce sont mes premiers dessins après avoir touché deux trois livres sur les bases (donc c’est encore montrable).
      Mes tous premiers dessins étaient vraiment ridicules, sincèrement. Mais l’intention y était en tout cas, j’avais l’envie!
      Merci pour ton partage Virginie.

  66. Tout simplement Bravo et merci pour cette article ^^! Il dégage beaucoup de vrai et de sincérité, on sent vraiment le vécu, je pense que beaucoup sont aussi passé par là!

    Je souhaite bon courage à tous et n’abandonnez jamais vos rêves !

    Silver TES.

      1. Il m’arrive de baisser les bras en voyant des expos d’autres artistes, je me sens nulle^^ même quand je dors je dessine, partout dans le bus, salle d’attente…bref je me retrouve un peu dans tes articles, pour plaire aux autres j’ai essayé d’imiter de grands peintres, échec!on m’a toujours dit que dessiner du cartoon était 1 art mineur, ce n’était pas de l’art, juste du gribouille, mais je tiens bon, et j’évolue tout doucement, mon succès, est que j’ai décidé de revenir à ce que j’aimais avant, je me donne un but, apprendre les constructions de personnages, animaux..et utiliser l’aquarelle et l’encre. Quand j’allais laisser tomber j’ai découvert un super prof d’illustration animation qui m’encourage dans cette voie, il m’a donné les bons outils, et a su m’aider à trouve enfin le style de dessin qui, me convient, et que j’avais toujours en moi!à ouvrir mes livres d’art,
        et même si c’est sa dernière année, je vais persévérer, seule, car il n’y a pas ce genre de cours sur Nancy,et peu d’adultes qui se passionne pour ce genre de dessin, alors je me fais ma propre biblio(Ollie Johnston, Preston blair, Glen Keane…qui me ressemble. Même si je me débrouille pas mal en peinture à l’huile, j’étais pas heureuse, mais là, mon cœur se remet à battre la chamade quand je dessine ce genre de dessin! c’est idiot mais c’est ce que je ressens!

    1. Salut! Je viens de découvrir votre blog, et j’ai adoré lire tous vos articles! c’est très vrai et vos conseils m’ont motivé à poursuivre dans le dessin., j’étais assez démotivé, sans soutien ou juste des critiques car j’ai laissé tombé la peinture de nature morte..ou contemporains, c’était pas moi;. pour me consacrer à mes 1er amours, le cartoon, et le genre Disney..on ne cesse de les tourner en dérision en me disant que ce ne sont que des dessins puérils;ce qui fait que je ne montre plus mes dessins, mes profs de peinture ne sont pas tendres, ils ont du mépris envers ce genre de dessin, je dessine depuis 82. et j’ai toujours voulu que mes dessins puissent plaire, maintenant, je dessine pour moi, malgré leur vexation.

      1. Garde en tête que dans un monde tu passeras pour un enfant, et que dans un autre tu passeras pour un prodige.
        Laisse donc tes profs de côté, et fais ce que tu aimes. Tu trouveras forcément des gens qui aimeront ton travail sur le chemin.

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Comment se motiver pour dessiner et ne jamais abandonner !

Comment se motiver pour dessiner et ne jamais abandonner !

L’article que vous êtes sur le point de lire aujourd’hui me tient énormément à cœur. C’est un problème que l’on rencontre tous à un moment ou à un autre. Cela fait partie des déboires que chacun connaît, quelle que soit la discipline. Je veux bien sûr parler de la démotivation.

Si je remonte quelques années en arrière, je me souviens que la motivation était loin d’être mon fort. Je n’avais pas l’état d’esprit enthousiaste et combatif que j’ai aujourd’hui. J’étais un pleurnichard, je changeais d’avis toutes les deux minutes et je regardais les autres faire en pensant que je n’en étais pas capable (et je ne parle pas que du dessin).

En un mot, j’étais un perdant. Un gros loser quoi… il n’y a pas d’autre terme. Je perdais beaucoup de temps à me divertir au travers d’activités chronophages, comme les séries télé, les jeux vidéos, les sorties automatisées chez mes amis, les appels téléphoniques à rallonge, j’en passe et des meilleures, tout ça dans le but de me tenir occupé tel un boulimique du divertissement, et surtout, il faut bien que je le reconnaisse, j’avais peur d’échouer et de me sentir complètement nul au bout du compte. Bien sûr, je ne suis pas en train d’expliquer que se divertir c’est mal, au contraire, ça change les idées dans bien des situations, surtout quand on a trop tiré sur la corde. Mais lorsque notre temps libre n’est consacré qu’à du divertissement, et que paradoxalement nous désirons avancer dans nos projets, une remise en question et quelques changements s’imposent alors.

Mais encore faut-il savoir ce que l’on veut dans la vie, et s’attendre aux quelques compromis (sacrifices dirais-je même) que le changement implique.

 

Réorganiser son planning dans le but de

se laisser du temps libre

Aménager son temps dans le but d’être productif porte un nom : la gestion du temps. Gérer son temps est un art, et l’organisation s’apprend. Quoi de plus démotivant que d’avoir envie de dessiner, et de s’apercevoir qu’il y a un bordel monstre sur sa table (excusez-moi du terme). Personnellement le fouillis ne m’a jamais donné envie de dessiner, je ne sais pas pour vous… c’est pour cette raison que j’anticipe toujours la prochaine session de dessin, et que je prépare ma table à l’avance. Pour le temps libre c’est pareil. Quoi de plus frustrant que d’avoir envie de dessiner et de n’avoir pas une minute dans la journée pour se consacrer à sa passion ? donc autant préparer son planning à l’avance.

« Facile à dire, Pit » se diront immédiatement certains… Oui je sais. nous avons tous une vie différente. Oui je sais, certains d’entre nous ont des enfants en bas âge. Oui je sais, certaines études prennent beaucoup de temps. Oui je sais, certains passent plus de 60 heures par semaine au travail (dont bibi). Oui je sais, après une dure journée de labeur on se retrouve lessivé, alors qu’il nous reste encore toutes les corvées ménagères à la maison. Oui je sais, on a tous envie d’un carreau de chocolat pour se consoler (à mais, attends, je m’égare là…). Mais ce que je sais surtout c’est que nous sommes tous des spécialistes quand il s’agit de nous trouver des excuses. Et je parle en connaissance de cause, car j’étais le spécialiste par excellence il n’y a pas si longtemps de ça. Je savais bien me cacher la vérité. J’étais dans le déni le plus total.

Il m’a fallu découvrir des recueils spécialisés dans le développement personnel pour me sortir de ce mauvais pas. Et surtout, et avant tout : il faut avoir envie de s’en sortir! Demandez à un fumeur invétéré de s’arrêter de fumer pour sa santé. S’il n’a pas pris conscience de la toxicité du produit et des effets sur son corps (et je parle notamment pour les jeunes dans la force de l’âge qui se sentent invincibles), il ne va certainement pas vous écouter. Ce que je veux dire par là c’est que si la personne n’a pas décidé par elle-même de changer, vous pourrez vous épuiser à aborder le problème de front, vous vous donnerez du mal pour rien.

 

défi artistique accepté

 

Reconnaître quand on se donne des excuses, et avancer

S’il y a quelque chose dont je suis certain, c’est que nous nous sommes tous donnés des excuses à un moment ou à un autre de notre vie, et ce, pour X raisons. Se donner des excuses revient à se déresponsabiliser : c’est un cercle vicieux qu’il faut absolument reconnaître et rompre une fois pour toutes, afin de transformer notre temps de divertissement parasite, en un temps de production artistique. Ce que je conseille là, c’est de tendre le plus possible vers un comportement pro-actif. C’est cet état d’esprit qui m’a permis de me libérer de ma mauvaise foi, et de passer à l’action pour améliorer ma vie et débloquer du temps pour mes passions, dont le dessin.

 

L’erreur à éviter ABSOLUMENT

Si vous pensez que grappiller sur votre temps de sommeil pour gagner du temps de travail est une solution, vous vous méprenez certainement. Quand on a 20 ans c’est encore possible, je ne dis pas, mais après 30 ans mieux vaut ne pas trop s’amuser à cela, car les effets secondaires du manque de sommeil à long terme déclenchent des fatigues chroniques, de la prise de poids, de la déprime… en clair, ça ne vaut pas le coup, et j’en sais quelque chose! A bon entendeur, donc ;) .Le sommeil est un des éléments essentiels de notre vie que nous devons respecter avant toute chose. Nul doute là-dessus. Il y a quelques années j’avais hésité entre m‘acheter un fauteuil pour lire confortablement, ou un nouveau matelas pour mon lit. Aujourd’hui la question ne se poserait même plus. Le sommeil est une de mes priorités, donc je préfère investir dans un bon matelas, un bon sommier et un bon coussin ergonomique pour mon cou tout cassé (c’est qu’il est grand et tordu l’animal ^^).

 

dort debout Garfield
Dormir debout toute la sainte journée n’est pas une solution.

 

Prioriser les tâches

Que l’on soit parent, retraité, étudiant… il existe toujours un moyen pour optimiser son temps. Et pour optimiser son temps, rien de tel que de savoir prioriser ses tâches quotidiennes. La question qui m’aide 99% du temps pour savoir quelle tâche faire passer en premier: La tâche que je m’apprête à faire est-elle urgente ? Cette simple question va vous permettre bien souvent d’écarter certaines tâches qui ne demandent pas à être exécutées tout de suite. Une fois les tâches urgentes exécutées, il vous reste du temps pour votre passion. Et si vous êtes un “vrai” passionné (=quelqu’un qui ne se force pas à avoir envie), votre passion trouvera immédiatement sa place derrière les tâches importantes et urgentes. Ce que je fais, c’est que je tiens un calendrier électronique (comme je passe plus de la moitié de mon temps derrière mon écran), et que je note systématiquement les moments où je pense avoir du temps pour le dessin. De toute manière, dès que j’ai 5 minutes, je sors mon carnet de croquis, même pour y pondre une crottouille. Au moins je sais que je me suis donné les moyens pour dessiner et m’améliorer.

 

L’échec, mon ami de toujours

Il n’est jamais très agréable d’échouer, surtout quand un projet nous a pris du temps et de l’énergie. Lorsqu’on le prend au premier degré, l’échec peut être dévastateur. Mais objectivement, n’est-ce pas l’échec qui nous permet d’avancer et d’ajuster nos efforts ?

Une très bonne habitude est d’essayer de chercher les raisons probables qui nous ont menés à l’échec, de demander l’avis de personnes extérieures, et de les noter noir sur blanc pour en laisser des traces que l’on pourra consulter plus tard. C’est ce qu’on appelle apprendre de ses erreurs, et c’est un des fondements de la motivation à long terme. Prenons un exemple simple et concret : j’ai passé trois heures sur un dessin de portrait. Je me rends compte au bout de ces trois heures que le dessin ne me plaît pas du tout et que j’ai limite envie de le brûler. Il va falloir se demander pourquoi on a échoué : impatience ? étapes mal organisées ? technique mal appropriée ? les causes peuvent être nombreuses et assez personnelles… Ai-je bien pris le temps de mesurer les proportions ? Ai-je eu tendance à dessiner les détails sans avoir pris le temps de dessiner les formes globales qui représentent les fondations d’un dessin harmonieux? Est-ce que ma technique était adaptée à mes objectifs ? Gardons en tête qu’un maximum de questions apportent un maximum de réponses. Et ces réponses constituent notre expérience et nous apprennent à anticiper nos futures erreurs, avec à la clé une opportunité de nous améliorer dans la pratique de notre art.

Dans tous les cas, efforcez-vous de rester positifs, soyez indulgents avec vous-même et concentrez-vous sur le chemin que vous avez déjà parcouru, plutôt que sur l’aspect négatif de vos peurs et vos échecs. : Le verre à moitié plein, mes amis…le verre à moitié plein…  ;)

 

premier dessin imagination
Mes premiers dessins à peu près montrables (année 2003).

 

A l’époque des dessins ci-dessus, je n’avais aucune base théorique. J’avais juste grattouillé quelques planches de Bd pour mes amis. Ici il s’agit de concept designs dessinés d’imagination, pour mon premier projet collectif nommé Darkrising. Merci à mon ami Nono pour son enthousiasme alors que mes dessins étaient à peine décents. Apprendre sans méthode aucune, c’est long, donc merci les copains pour la motivation! c’était une sacrée époque.

 

Décider d’un objectif artistique

Je le répète souvent mais ne pas se fixer d’objectif revient à priver le train (que nous sommes) de ses rails. Sans un objectif clairement défini, nous ne pourrons ni avancer, ni nous améliorer, c’est certain. Pour me fixer un objectif, voici ma solution généraliste en trois étapes :

  1. Se demander d’abord à quels résultats on veut parvenir. Que désirons-nous précisément ? clarifier son but général et le noter sur un bout de papier visible à tout moment reste une très bonne idée. Les mots valent bien plus que de vagues pensées immatérielles.
  2. Réfléchir sur les étapes qui permettent de parvenir à ce résultat, quitte à chercher sur internet, dans les livres, et/ou à demander l’avis des experts. Ceci nous permettra d’établir un plan d’action à court et moyen terme.
  3. La théorie est une chose, la pratique en est une autre.  L’expérimentation nous apprend des choses que la théorie ne peut nous apporter. Et celui qui pense que la théorie résout tous les problèmes liés à la pratique, se fourre clairement un doigt dans l’orifice oculaire. La pratique pose bien d’autres problèmes que nous ne pouvons anticiper en théorie, autant en être conscient.

 

Ma philosophie première est d’ « apprendre en faisant », et de découvrir la théorie au fur et à mesure que je rencontre des problèmes. Cela permet de produire tout en apprenant, ce qui s’avère très efficace. Je vois bien trop de personnes qui s’attardent sur la théorie sans jamais pratiquer. Passez à l’action maintenant ! plus vous attendrez et plus vous aurez peur d’échouer! En multipliant les expériences sur une base régulière, on s’améliore vraiment, parfois même sans s’en rendre compte. Et cette succession de petites réussites boostera votre motivation.

 

Lire le manuel avant de toucher à l'appareil or not?
Lire le manuel avant de toucher à l’appareil ou NON?

 

Un exemple? je me souviens qu’après l’achat de mon premier smartphone (je regrette toujours mon vieux Nokia 3310, mais bon…), j’étais complètement perdu, mais je n’ai pas regardé la notice. J’ai allumé le téléphone, j’ai commencé à découvrir par moi-même les fonctions en tâtonnant un peu de ci de là, et quand je pensais maîtriser la plupart des fonctionnalités évidentes, j’allais vérifier dans le manuel d’instructions pour répondre aux questions que je me posais sur certaines touches ou sur les apps déjà installées. De cette façon je n’ai pas perdu une seconde: j’avais déjà trouvé des questions concrètement liées au matériel, et il me suffisait simplement de consulter le guide de démarrage pour trouver mes réponses. Si j’avais cherché mes questions en même temps que mes réponses sans faire le lien avec la pratique, j’aurais perdu un temps précieux.

L’expérience m’a prouvé qu’il est préférable de réaliser un objectif à la fois, et de ne pas vouloir trop en faire d’un seul coup. Faire 10000 choses à la fois peut s’avérer très peu productif à long terme. Personnellement je préfère la qualité à la quantité, en conséquence j’aime finir un projet puis passer à un autre. Le maximum de projets différents sur lesquels j’ai travaillé simultanément et en parallèle est de 3 (toutes disciplines confondues : graphisme, webdesign, bd, illustration, peinture, encrage, concept art, animation, matte painting, composition musicale, photographie, modélisation 3D, sculpture, montage vidéo… j’essaie de m’intéresser vraiment à tout mais sans me disperser sur mes projets pour autant…). Au dessus de ce nombre, j’ai remarqué que notre vie artistique devient vite ingérable, et dans ces conditions on a tendance à ne plus rien finir.

C’est malheureux mais c’est totalement humain comme comportement. Ne nous en demandons pas trop, mais exigeons de nous-même de finir au moins une tâche après l’autre, pour avancer sûrement sans se donner l’illusion du raccourci que représente le “multitasking” (=la multitâche attitude).

Aussi, dès que vous avez atteint un de vos objectifs, donnez-vous en un nouveau. Ça peut sembler évident, mais encore une fois, il est impératif d’avoir des objectifs pour progresser. Je suis conscient que les plus jeunes d’entre nous ne comprendront peut-être pas l’idée que j’essaie de transmettre, et c’est tout à fait normal. Si vous êtes très jeunes (entre 10 et 14 ans), ne vous prenez pas trop la tête. Pratiquez sans trop vous poser de questions, et vous reviendrez ici même dans quelques années. ;)

 

Chercher un soutien humain et partager ses créations

Nous en demander trop est nocif pour notre santé mentale et pour notre motivation. Donc, à moins d’être un super-guerrier-de-la-mort-qui-tue (oui, vous savez, ce genre de guerrier avec les cheveux jaunes qui bougent super vite et qui n’est jamais démoralisé face à l’adversité), autant renoncer tout de suite à devenir un pro du dessin en l’espace de quelques semaines. Comme tout apprentissage, le dessin demande un minimum de discipline et de régularité. Il n’y a aucune pilule magique, juste des méthodes plus ou moins efficaces face à nos aptitudes.

Le soutien d’un proche peut parfois faire la différence. N’hésitez donc pas à stimuler votre compagne ou votre compagnon, un membre de votre famille ou vos amis si vous sentez qu’ils pourraient être intéressés, et impliquez-les dans votre projet d’une manière ou d’une autre, tant qu’à faire. Aussi, il est toujours bon de demander l’avis extérieur. Sachez tout de même que les membres de votre famille seront rarement très objectifs sur vos productions, sauf si vos proches se montrent très pragmatiques (ce qui n’est pas donné à tout le monde). N’attendez donc pas qu’ils vous donnent un avis constructif. Ils ne vous livreront bien souvent que de vagues impressions. Montrez-vous indulgent, car il y a de fortes chances pour qu’ils attachent beaucoup moins d’importance à la technique que vous, et qu’au final ils s’avèrent un bien meilleur public. Ecoutez-les patiemment sans vous donner constamment de fausses excuses,  mais ne prenez pas leur avis à la lettre non plus, car les goûts et les couleurs sont bien différents d’un individu à l’autre.

 

aperçu graphique jeu
Un aperçu graphique de mon premier projet collectif: le jeu “darkrising” malheureusement jamais terminé (comme bon nombre de premiers projets qui se respectent ^^).

 

Faire partie d’ un groupe

Partager ses progrès et ses dilemmes avec les autres est un des meilleurs services que l’on puisse se rendre à soi même. Faire partie d’un groupe reste une des méthodes les plus stimulantes pour avancer dans un projet. Avoir un projet commun avec d’autres personnes est encore plus motivant, car il y en a toujours un pour remonter le niveau d’énergie et tirer ses compères vers le haut. Je me souviens que mes débuts en dessin avaient été fulgurants car je travaillais à l’époque sur un jeu vidéo du nom de Darkrising avec mon meilleur ami programmeur (en 2003, époque où je n’avais encore aucune notion de perspective). Il était chargé de la programmation, un autre ami de la musique, et moi du design. Ce petit jeu rigolo mais sans prétention avait eu l’honneur d’apparaître dans un magazine très populaire à l’époque (le magazine “AVosMac”, pour ceux qui connaissent), ce qui nous avait vraiment motivés. Mais nous avions rencontré quelques problèmes avec le moteur graphique, et nous n’avons jamais vraiment fini de développer ce jeu de rôle très basique (les possibilités techniques étaient bien plus restreintes à cette époque pour des amateurs comme nous). En résumé, l’histoire était celle d’un personnage qui se voyait subir la malédiction de l’Orangina Rouge, c’est-à-dire qu’il était devenu tout simplement le personnage le plus vil de toute l’histoire des jeux vidéos. C’était l’un des premiers jeux vidéos dont le héros incarne un méchant. Nous nous étions bien marrés à l’époque.

 

animation orangina rouge

 

Ci-dessus, un de mes tout premiers essais d’animation alors que je n’avais jamais ouvert de bouquin théorique sur le dessin (année 2003). Mes amis étaient morts de rire en voyant le résultat, ce qui m’a encore plus motivé! j’étais un parfait débutant, et j’avais beau avancer dans le noir, je me fendais la poire avec mon équipe, et c’était bien là le plus important.

En parallèle je dessinais deux bandes dessinées :

  • La première du nom de «Super-histoires», que j’avais créée pour mon grand frère (qui était mon premier fan à l’époque). Je n’ai malheureusement pas énormément de visuel car les plus de 330 planches recto-verso ont été malheureusement perdues, la bd ayant eu un certain succès dans mon cercle social, elle se passait de main en main (snif). Bon, heureusement que l’histoire rattrapait largement le niveau de dessin pitoyable (pit-oyable, vous aurez saisi le jeu de mot…) Voici quand même quelques extraits pour que vous puissiez vous en faire une petite idée. Rien de très extraordinaire. L’humour est très c**, il faut le dire, mais j’étais plus jeune hein, il y a prescription. :)

 

bd amateur
Le style de ma toute première BD

 

Le style de ma toute première Bd “super-histoires” ressemblait à ça. Tom et John, les deux plus gros escrocs/mafieux/malfaiteurs et à la fois si naïfs/innocents dans certaines situations que ça en était drôle, parfois touchant. Ça faisait marrer mon frère et mes amis, alors je continuais encore et encore même si je ne connaissais rien à la théorie. Je produisais sans trop me poser de questions, et je progressais très lentement.

 

violence gratuite dessin
Un style qui évoluera

 

Des années plus tard, le style avait évolué sans que je m’en rende compte… et c’est cette même année que j’ai commencé à m’intéresser aux bases du dessin parce que je me sentais vraiment stagner (année 2005, j’avais 25 ans ). J’ai donc commencé mon apprentissage théorique à partir de zéro, dans le but de passer au niveau supérieur. Un passage douloureux mais obligatoire! aujourd’hui je ne regrette pas, sincèrement… J’avais déjà trouvé mes questions, et les livres allaient me fournir les réponses.

 

bd amateur

 

Juste au-dessus, une des dernières (et seules) planches que j’ai pu conserver pour les archives (année 2005). Vous pouvez apprécier l’humour “pit-toresque” dans toute sa splendeur… (ne me jugez pas siouplé , ayez pitié d’un pauvre dessinateur sans défense ^^). Et rassurez-vous tout de même: j’apprécie les populations asiatiques et leur culture! ne me jetez pas des pierres  (car ça fait mal), ou des tomates (car ça salit). Cette bd représente davantage une critique de la société et la désinformation (formatage social) qui règnent en maitres.

  • Ma deuxième Bande dessinée, arrivée un peu plus tard, s’appelait « TUO » : c’était un projet plus personnel, avec seulement une vingtaine ou une trentaine de planches (de mémoire). La bd est certainement dans un vieux carton chez mes parents. Je vous montrerai peut-être certaines planches si un jour je remets la main dessus. On va dire que le dessin est tout de même un peu plus présentable, mais l’histoire beaucoup moins drôle que mes premières productions. Et surtout, ce n’était pas un projet que je partageais avec quelqu’un d’autre, donc c’était bien moins motivant.

 

auto portrait amateur
Une de mes premières peintures numériques (le 20 juin 2006 pour être exact).

 

Cette première peinture numérique était un auto-portrait, enfin il paraît… Difficile d’imaginer qu’en l’espace de 8 ans j’aie parcouru autant de chemin, pourtant c’est la réalité! je suis assez gentil pour vous montrer mes premiers pâtés numériques, histoire que ça vous motive… avant j’en avais honte, maintenant ça me fait plus rire qu’autre chose. Le talent inné n’existe pas je vous dis… même si certains ont quelques prédispositions, il suffit de travailler régulièrement pour les dépasser à jamais :)

 

grayhood avatar Portrait d'imagination
Portrait d’imagination, 2014

 

La création juste avant date d’avril 2014, faite d’imagination. Même si ce n’est pas parfait et que j’ai encore du chemin à parcourir pour atteindre mes objectifs techniques et stylistiques, je n’ai jamais vraiment renoncé à mes rêves. Et vu que j’ai de moins en moins de temps pour dessiner (je dessine 2h par semaine en ce moment, mais au moins je m’y tiens…), c’est la régularité et ma motivation qui m’ont sauvées.

Plus tard, en 2009, j’ai appris des médias comme la peinture à l’huile, l’aquarelle ou les pastels, tout en autodidacte (comme je l’ai toujours fait d’ailleurs). Sur ce genre de projet, c’est ma mère qui me motivait à lui peindre des tableaux originaux. Maintenant on retrouve pas mal de mes croûtes (dont je ne suis plus très fier) encadrées et fixées sur les murs de son appartement. Il va sans dire que c’est une très belle source de motivation que de travailler pour une personne qu’on aime ! surtout quand elle nous donne des défis (la dernière toile qu’elle m’a commandée doit faire plus d’un mètre cinquante de hauteur ! gloups ! je me sens un peu impressionné pour le coup…on verra bien ce que ça donne…).

Une autre source de motivation qui m’a beaucoup aidé : les forums. J’ai appris en partie la colorisation numérique en collaborant avec certains dessinateurs bien meilleurs que moi tout en m’inspirant de certains de mes mentors, avec cette féroce envie de toujours faire mieux à chaque nouvelle création. Chaque colorisation était une occasion pour moi de repousser mes limites et d’apprendre à gérer les palettes de couleurs et le jeu d’ombres/lumière, tout en apportant ma touche personnelle. Je dois aussi ajouter que l’inspiration est très liée à la motivation. Pour rester inspiré, je passe chaque jour un peu de temps à découvrir de nouveaux portfolios, et pas seulement dans le domaine de l’illustration. Je n’y passe pas non plus des heures car on a vite fait de perdre ses soirées à ça, et ce n’est pas du tout constructif. En tous cas, le principe consistant à multiplier mes sources d’inspiration, n’ayant souvent rien à voir avec les arts graphiques, m’a toujours rendu service.

Dernière chose qui m’a bien fait avancer: les concours. La compétition est un excellent stimulus pour ceux et celles qui veulent progresser vite. Et puis on apprend à perdre, ce qui s’avère essentiel pour gagner en maturité. J’avais même pu collaborer avec un auteur de bandes dessinées, Stéphane Bileau, qui travaillait à l’époque sur la série « la quête du Graal » aux éditions Soleil. J’avais colorisé un de ses dessins, et nous avions été publiés dans un artbook. En tant qu’amateur autodidacte, cette petite victoire m’avait aidé à prendre confiance en mes capacités.

 

collaboration colorisation
Ma première publication dans un artbook (année 2007). Un peu plus d’un an après avoir mis les mains dans le cambouis du numérique… en 1 an de travail régulier, je n’ai jamais autant progressé sur ma tablette. Et pourtant j’étais en couple et je bossais plus de 55 heures par semaine dans un métier qui n’a rien à voir avec le dessin. Je n’avais pas plus de 30 minutes à accorder à ma passion quotidiennement. Comme quoi, quand on veut, on peut… même si on est un parfait débutant ou bien un amateur sans base théorique (comme moi à l’époque).>>>>>>>>> R-E-G-U-L-A-R-I-T-E <<<<<<<<<

 

Dans tous les cas, rappelez-vous: VOUS ETES UNIQUES! Même si nous sommes plus de 7 milliards d’individus sur terre, vous n’en trouverez jamais un autre exactement comme vous! la combinaison de votre ADN, de votre vécu, de votre sensibilité, de vos envies, de vos aptitudes, de vos désirs, de vos rêves, font que vous êtes le seul modèle humain dans votre genre. Ce que vous produisez est déjà unique, et vous pourrez embellir votre art en vous entraînant régulièrement. Soyez “celui qui fait”, pas celui qui observe les autres! la vie c’est maintenant! dans le présent! Votre vie ne se trouve ni dans le futur, ni dans le passé. Ne renoncez jamais à vos rêves parce que cela fait plaisir aux autres ou rassure vos proches.

Si nous sommes sur Terre, ce n’est pas pour être esclave de nos vies ou du système déjà en place, par contre, ce dont je suis intimement convaincu, c’est que nous avons tous le devoir de chercher à nous connaître afin de découvrir progressivement ce qui nous rend profondément heureux, et écarter ce qui n’est pas essentiel à notre vie (nan mais c’est vrai quoi, bon sang d’bois! :) )

Vous avez des petites habitudes ou des petits trucs et astuces qui vous permettent de vous motiver? Partagez-les en commentaire, je suis curieux et je ne suis certainement pas le seul! :)

 

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171 réponses
  1. Merci Pit,en réponse à ton article comment ne pas perdre ma motivation..perso quasiment dès la fin du petit déjeuner, tous les jours je croque un modèle vivant..Hélas d après le net.. mais je progresse vu les bases que tu donnes..merci beaucoup à toi

  2. Ah mondou j’ai 50 ans et ça fait du bien de te lire , je me sentais seule dans le ”blender”” des arts…peintre, musicienne, illustratrice et dix milles autres trucs, je ne sais pas trop où je m’en vais des fois…Semble que c’est le dessin, je me lance dans un scénario pour une bd, for the first time. Et oui je vais m’organiser des tables prêtes à me recevoir, avec un tapis rouge. De l’espace. :D C’est drôle parce que le sujet de ma bd est justement sur l’inspiration… Le virus à marde m’aide pas, c’est la solitude, alors cool que tu sois là avec nous autres! Je parle de toi l’autre bord de l’océan!

  3. Merci Pit pour ces articles.
    Pour ma part la difficulté est de garder un élan artistique tout en suivant la formation des bases. J’aime pas mal de chose (BD, croquis en extérieur) et c’est ce que j’aimerai faire, mais finalement avec la formation des bases, je m’éparpille à essayer de tout dessiner, mal, et c’est frustrant.
    Comment faire ?
    Se concentrer pendant encore quelques mois sur la formation des bases pour que le minimum soit acquis ?
    Alterner envies et exercices ? Quitte à perdre du temps sur la formation ou prendre de mauvaises habitudes ?

    1. Salut Kevin, je conseille de bien te concentrer sur la formation des bases car c’est la plus importante.
      Elle est designée pour casser les mauvaises habitudes justement, donc mieux vaut la faire sans d’autres distractions.
      La formation croquis sera cependant plus libre, tu pourras t’exprimer davantage.

  4. Bonjour PIT, je te suis depuis 3 ans et tes conseils m’ont beaucoup aider mais voila j’ai remarquer que en ce moment je stagne, je m’entraine 1h30 ou 2h par jours mais rien je ne progresse plus, je les compare de ceux qui datent d’un mois ou deux mais reste pareils meme pire, je voudrais savoir si vous auriez une astuce ou une methodes pour me sortir de cette boucle infini. merci d’avance

  5. Bonjour PIT, avant quand je dessiner je recopier bêtement mes personnages de bd, mangas, dessins animé ou autres.

    J’ai suivi en 2010 une formation de graphiste, j’ai vite progresser en dessin un an et j’ai tout perdu.

    Depuis, j’ai découvert ton blog je me suis remis à dessiner( en ce moment c’est beaucoup portrait que je fais).

    Mon problème c’est pas la motivation mais de savoir quoi dessiner, je sais jamais quoi faire. Je parcours les sites web, les galeries photos… mais je trouve que je perds plus de temps qu’autre chose. Y a aussi, quand je trouve une référence photo, je l’a trouve génial mais je me dis au moment de l’a dessiné que c’est trop difficile à reproduire et je le fais pas. As-tu une solution ?

    1. Salut Romain, si j’étais toi je me demanderais ce qui te fait plaisir dans le fait de dessiner.
      De plus, je définirai des objectifs à moyen et long terme car tu n’en a pas.
      Ce qui te manque est un projet, tout simplement.

  6. Bonjour et meilleurs dessins pour cette année 2018 :),

    J’ai beaucoup apprécié ton article, ainsi que les commentaires qui le suivent.

    Ce n’est pas la première fois que je lis cet article, mais jusqu’à présent je n’ai rien fait (sinon je n’aurais pas eu besoin de le relire, n’est-ce pas ?), à part me dire que tu écrivais bien, et que ton analyse de la “peur de l’échec” semblait me correspondre.

    Je me rends compte qu’avant de commencer à approfondir mon dessin, il faut que je fasse un travail sur moi-même. J’aurais donc aimé connaître ta bibliographie pour les livres de développement personnel qui t’ont aidés, s’il t’était possible de la communiquer.

    Je n’ai pas cru voir de liste ailleurs, sinon mea culpa.

    Merci par avance.

  7. Salut Pit, voilà j’ai une kestion. Comment apprendre de ses erreurs kan on ne sait pas kelles sont nos erreurs? Kan on utilise aucune technike aucune methode comment apprendre ?

  8. Encore une fois tu as mis dans le mille, Émile (oui je sais mes jeux de mots trahissent un peu mon Age). Ce qui est vrai dans un domaine, l’ai aussi dans d’autres. Mais la question est plutôt Pourquoi se motiver pour dessiner et non comment se motiver pour dessiner.

    Je ne voudrais pas être pédant, ou un donneur de leçon, mais nous ne sommes pas toujours les meilleurs juges quand il s’agit de distribuer des coups de pieds au cul surtout quand il s’agit de son propre fondement. Bien sûr je ne parle pas de ces moments critique dans nos vies où l’on ne sait vers quoi trainer notre carcasse (quoique) mais dans la mesure où l’on choisit librement une activité, il faut être un peu cohérent avec soi.

    Il ne sert à rien de rêver sa vie, moi je préfère faire de sa vie un rêve comme disait le poète. Nos vies sont pétrites de questions, nous commençons par le téton ou la tétine pour finir par le hêtre ou le sapin, être ou ne pas avoir vécu, bref « To be or not be » comme disait l’Omelette II Le retour.

    Car enfin, ai-je un pouvoir sur ma propre vie, est-ce moi qui choisit ce que je vis. Posons-nous un peu, instropections-on nous, discutons un peu plus avec ce vieil ami, celui de longue date, le plus fidèle que nous connaissons sur terre, j’ai bien sur nommé nous-même. Soyons honnête avec lui. Vous voulez dessiner? Oui mais qu’en est-il réellement cette priorité? Est-elle une si grande urgence? Apparemment non, puisque d’autres « occupations » passe devant, puisque la ieme série tv passe devant, puisque les minutes passer sur le net a like des petits chats passent devant, puisque… Comme on dit ici : On s’entend, hein nous avons chacun les notre. Nous rependons tous (moi aussi même si j’y veille) a l’injonction de la société en offrant notre part de cerveau disponible aux bidules qui nous font consommer.

    Si vous ne savez pas comment, il y a fort à parier que vous ne savez pas pourquoi!

    Voilà ce qui va régler une bonne partie de la question, car une fois cela résolue il ne reste plus qu’à faire. C’est-à-dire construire, organiser planifier, confronter, arbitrer… partager, échanger…. Vivre sa vie quoi. Mais je dépasse largement le cadre du blog.

    Je reste donc sur le bon conseil de Pit à savoir définir des projets quelques qu’ils soient ( bien sur soyez certains d’avoir les moyens et connaissances si ceux consistent à repeindre la chapelle sixtine ( D’où l’intérêt de; organiser, étayer construire, arbitrer)et entourez-vous de personnes bien veillant et com-pétantes.

  9. Encore un super article bravo !
    Personnellement j’ai eu une très grosse baisse de motivation la semaine dernière par en sortant de cours. (Je suis en année de Prépa dessin !). Il est important de préciser que j’ai une classe très hétérogène, il y a des gens qui n’avaient quasiment jamais fais de dessin avant ou dlautres qui ont un très bon niveau.
    Nous avions cours de sculpture vendredi dernier, et pendant 8h nous devions reproduire une sculpture d’un format précis (nous avions tous, des références photographiques, croquis, des infos, etc.. Pour nous aider.)
    Passé les 8h j’ai eu un résultat horrible (j’ai eu la plus mauvaise note de la classe, rien que cela ça m’a fait un coup sur un groupe de 37 personnes).
    Ensuite mon professeur est venu me faire un petit laïus explicatif de ma situation. Entre il m’a expliqué que je j’arrivais pas à comprendre/appréhender les volumes (ce qui est vrai) et que j’étais un cas désespéré en tant que personne de bout de fil. Il m’a expliqué que soit je devais travailler 10 fois plus que les autres avec très peu de chances d’avoir des résultats concluants, sois je devais abandonner mon année et partir sur un autre domaine.
    Ça fait une semaine et â vrai dire je suis toujours assez perdu…

    1. Encore un prof élitiste…
      A-t-il pris le temps de t’expliquer des techniques d’observation et de segmentation, avant de te mettre en échec comme il l’a fait?
      Ton échec est son échec. Ça me fout hors de moi de savoir qu’il existe des imbéciles pareil.
      C’est la honte de la profession.

  10. Magnifique cet article. J’apprecie car il m’aide a me remettre en question!

    Par contre, petit commentaire:

    Cela va faire peut-être 1 an que j’apprend a dessiner, et bien que je soit fiere de mes progres, il reste UN unique truc qui me derange: J’ai vraiment du mal a mettre sur papier mes idées. J’ai la motivation, l’envie, mais lorsque j’arrive devant mon carnet, Boom, je bloque! Du coup, j’ai du mal a dessiner comme ca entre 2 trucs, de me laisser completement aller et d’exploiter a fond mon imaginaire.

    Je sais pas si t’a un conseil, mais merci pour ton article, c’est un bon début dans ma route du deblocage :)

    1. Merci !

      Si tu progresses, c’est déjà une excellente chose !

      En ce qui concerne ton blocage, je crois qu’on est tous passé par là.

      je te renvois vers cet article, je pense que cela pourra te procurer une première aide.

  11. Coucou, tout d’abord bravo pour ton blog qui recèle nombre d’articles de qualité et qui suinte la passion. ^^

    Cet article m’interpelle tout particulièrement, car je fais face depuis quelques années à un sérieux problème de motivation et de procrastination. Quand j’étais petit j’adorais dessiner et s’était installée entre moi et mon frère une rivalité qui nous poussait chacun à aller le plus loin possible dans ce domaine.

    C’est à partir de la 6ème, vers mes 10 ans, que j’ai décidé de me mettre sérieusement au dessin, lorsque j’ai découvert les mangas (honte à moi, je sais que c’est mal vu dans le domaine, mais j’en ai lu énormément et j’aime ça, je l’avoue… ^^). En grandissant il m’est arrivé pas mal de déboires et je suis peu à peu tombé dans une déprime assez profonde, je suis devenu morose et je me réfugiais compulsivement dans les jeux vidéo, malgré tout je continuais à dessiner. Puis, après mon bac, je suis parti faire des études de dessin, sauf qu’en rentrant des cours, je ne dessinais plus, et je me sentais coupable. Alors je jouais encore et encore à des jeux. J’y suis resté 3 ans puis j’ai totalement décroché. Chaque jour je me sens coupable de ne pas dessiner ou alors de ne pas dessiner autant que je le devrais. Je crains d’avoir perdu la passion, j’ai peur de m’être trompé de voie et je doute souvent, pourtant en regardant des dessins qui me plaisent je ressens toujours de l’émerveillement et de la jalousie, j’ai atteint un niveau correct mais j’aimerais aller plus loin… Cependant je ne fais rien pour. (Ou très peu.)

    D’où ma question: (Je sais que tu n’es pas psy mais avec ton expérience peut-être pourrais tu me guider, ou juste me donner un avis?) Est-il possible de perdre ainsi la passion? Se pourrait-il que le feu sacré se soit éteint? J’aimerais tant devenir un bon dessinateur et un bon peintre, quand je fais un beau dessin ou que je comprends quelque chose je ressens encore de la joie et de la satisfaction, mais malgré tout je ne dessine pas autant que je le devrais et ça me mine, il est tout à fait possible que mon inaction soit liée au fait que je ne me fasse pas confiance et que je me dise que c’est perdu d’avance et que je n’y arriverai pas… Que faire pour m’en sortir? J’ai envie de me dire qu’il suffit de s’y mettre et de reprendre l’habitude perdue suite à ma “dépression”, mais ce n’est pas si simple et l’organisation n’est pas mon fort…

    En espérant que ce message te parvienne, guide-moi, Pit-sensei :'(

    1. Je comprends ton désarroi.
      La motivation est une chose fragile, et dépend grandement de l’humeur et des états d’âmes.

      Peut être que tu n’es pas fait pour subir la pression de te dire qu’il faille y arriver à tout prix.
      Peut être que tu peux garder le dessin et la peinture en loisir (au cas où tu voulais en faire ton métier).

      Ce que je ferai à ta place dans un premier temps, c’est de changer ton objectif: “devenir un bon dessinateur/peintre” par autre chose… un projet concret qui n’implique pas un niveau de compétence trop élevé. Ça te déchargera de toute cette pression inutile, et tu pourras produire à nouveau sans complexe.
      C’est bien de viser toujours plus haut, mais c’est contre-productif à moyen terme de viser trop haut. ;)

  12. Bonjours Pit , je tenais tout d’abord à te félicité pour ton blog , qui à mon gout je trouve , est le meilleur blog que j’ai pu lire jusqu’a présent. Je me reconnais tellement dans se que tu dis que ça m’arrive de me demander si ce n’est pas moi qui écrit sur se blog pendant mon sommeil . ( Oui bon ok.. )

    J’aimerai te faire pars de mes “problèmes” , qui réside en moi depuis mes tout 1er coup de crayon par peur du jugement des autres et d’avoir une sensation d’incompris . Je pense vraiment que toi SEUL peux me répondre .

    Cela fais 2 ans que je dessine ( Je viens d’avoir 19 ans ) , avec comme base un niveau très très très très faible , mais avec l’acharnement je suis arrivée dans le stade à pouvoir reproduire des photos en “Hyperréalisme” . Je ne fais vraiment pour la plus pars du temps des dessins d’après photos.

    En voyant les oeuvre de pleins d’artistes je me suis toujours dis qu’il y avait une autre façon de penser . Une façons de réfléchir , de voir les choses , d’imaginer les choses.
    Qu’il y à quelque chose d’autre à “savoir” pour dessiner .
    Mon plus gros point faible , est le dessin de croquis et d’imagination . ( Alors que c’est la chose dont je vise le plus au monde ) .

    Etant super carré dans ma vie sur les 24 heures d’une journée chaque heure m’est calculé . ( tel heure je rentre chez moi , tel heure je dessine ect ect ) , je me suis donner l’obligations de dessiner minimun 3h chez moi le SOIR .

    J’ai toujours peurs que si je ne dessine pas , je régresserai .
    Le dessin joue sur mon humeur quotidienne , je vise tellement loin ,!
    ( à tel points de dépasser les maîtres de la peinture tel que Michael ange ( On a chaque un rêve n’est ce pas ? :) ) , que des que je sens que je ne progresse pas , je deviens très frustré , angoissé et de mauvaise humeur .
    Tout les jours comme tout les soirs , je pense à tout se que je pourrais faire si je serai capable de dessiner / peindre comme je le souhaiterais .
    Même si cela ne fais que 2 ans que je dessine , je m’intéresse sur énormément de chose pour progresser . Je me renseigne sur tel et tel artiste , leurs vécu , quel était leurs modes de vie , les “meilleurs moyens de progressé ” , une autre images de l’art , une façons de penser totalement différente, et j’en passe .. Beaucoup de personne me dis que certaine personne ont des “dons” , pour moi il n’y a qu’avec la volonté ,l’acharnement et un rêve qu’on arrive a nos but .

    Je ( décidément , je , je , je ) n’arrive pas à me faire un “programme ” de dessin , qui me ferai évolué le plus rapidement possible .

    J’ai souvent lus sur ton blog qu’il faut dessiner un peu tout se qu’on vois , apprendre les perspectives . Mais sans programme carré , je n’arrive pas à me lancé , j’ai l’impression de dessiner dans le vide.

    Donc je me contente de faire de l’hyperréalisme . Mes proches sont souvent impressionné par mes dessins , mais pour moi il ne s’agit tout bêtement que de retranscrire sur papier la photo voulue .

    Bon je m’arrête la , je pourrais t’écrire et t’écrire tellement de chose que je préfère en resté la ;)

    Alors voila , je sais que cela peut paraître bizarre mais
    penses tu qu’il y est une solution a mes problèmes ?

    Je m’excuse d’avance pour les fautes d’orthographe et la façons de m’exprimer qui donne mal à la tête .

    Merci encore Pit pour tout se que tu fais pour TA communauté .

    1. Hello,

      Tout d’abord merci pour ton message et merci pour l’avoir posté ici même plutôt que m’avoir envoyé un mail, je suis certain que cet échange pourra servir à d’autres artistes en herbe.

      En premier lieu, sache que les “meilleurs” artistes de ce monde ont des comportements obsessionnels. C’est très commun, et c’est pour ces raisons comportementales que les artistes sont souvent pris pour des extra-terrestres.
      En fait passion et obsession ont une frontière très mince: pour ma part, je pense que l’un ne va pas sans l’autre, mais c’est tout un débat.

      Je sais que tu es encore jeune, mais si je devais te donner un conseil d’entrée de jeu, ce serait de t’efforcer à assumer le fait d’être ce que tu es: un obsessionnel parmi d’autres. Tu es libre, tu es toi-même et avec le dessin tu es heureux (même s’il y a des hauts et des bas), c’est le plus important.

      C’est grâce à ta passion que tu es devenu rigoureux, organisé, et c’est rare pour un garçon de ton âge. Je trouve cela très bien d’être un tantinet perfectionniste. Il faut des personnes comme cela dans ce monde, et d’autre personnes aux antipodes. C’est grâce à cet équilibre social et à cette diversité que notre société peut tourner correctement. S’il n’y avait que des personnes laxistes, personne n’aurait innové, personne n’aurait pris des risques. S’il n’y a avait que des “control freaks”, on vivrait dans un monde bien trop sérieux.

      Donc tu es bien comme tu es. Sois en fier et efforce toi de rester humble.

      Il y a peu de temps une internaute m’a envoyé un email et m’a demandé de moins parler de moi dans les emails que j’envoie aux internautes, et de moins employer les “je”.
      Je lui ai fait comprendre gentiment que:

      – mon expérience peut servir à d’autres, et nombre d’internautes et d’élèves m’ont déjà remercié pour ce que je fais et pour ce que je partage. Les artistes sont ma famille. On a tous chacun son caractère, mais pour moi, aider les personnes qui me ressemblent et qui passent par les mêmes étapes que moi me semble juste. Rares sont les personnes qui aident les dessinateurs qui débutent, autant dans la technique que dans le développement personnel. L’art est pour moi une cause humaine à part entière. l’image est un des moyens les plus efficaces pour retranscrire l’essence de nos émotions et sentiments, et pour les transmettre/partager à nos semblables.

      – j’en avais besoin car je travaille énormément pour promouvoir le dessin dans les pays francophones (plus que de raison). Je travaille beaucoup sur internet, je ne compte pas mes heures, et je ne sors pas beaucoup. C’est beaucoup de sacrifices, tout comme apprendre à dessiner d’ailleurs. En conséquence, j’ai besoin de vider mon sac en tant qu’humain qui travaille plus de 70h par semaine. Concrètement, j’ai une vision, et tant que je ne serai pas arrivé à bout de mes projet, je travaillerai encore et encore jusqu’à ce que mort s’en suive car je crois en notre cause. Ceux qui ont fait avancer le monde n’ont pas regardé derrière eux, n’ont pas écouté les jaloux qui veulent les freiner et qui au fond d’eux se sentent secrètement minables.

      Donc utilise bien les “je” autant que tu veux: je crois sincèrement qu’en exprimant ce qu’il y a au fond de toi tu progresseras dans ton développement personnel: en t’auto-analysant, et en analysant tes rapports avec les autres. Parler de toi est une formalité. Si ça ne plait pas à certains, tant pis pour eux.
      Il faut simplement éviter de s’écouter parler et de parler pour ne rien dire, car tu auras l’air d’un égocentrique et personne ne s’intéressera à toi.
      Mais si l’intention derrière, la cause défendue et les objectifs sont honorables, ne te prive pas une seconde. Les autres ont besoin de l’entendre.
      “We are all one”

      Rendre les autres heureux, c’est avant tout savoir comment le bonheur fonctionne pour soi-même. C’est en prenant confiance en soi et en apprenant à se connaitre qu’on peut s’investir davantage à aider et à donner aux autres, pour au final participer à leur bonheur. Enfin c’est ma vision des choses.
      Mère Thérésa se retourne peut être dans sa tombe, mais je ne la connaissais pas, donc je ne peux pas penser pour elle. Je ne connais pas cette femme, je ne connais que ce que les médias ont fait d’elle. ;)

      Concernant les peintres d’antan, il faut bien comprendre qu’il s’agissait avant tout de visionnaires, de concepteurs, d’innovateurs. De nos jours on acquiert bien plus rapidement la technique, mais notre société conformiste nous pousse à ne jamais innover, ni dans la vision, ni dans la technique, ni dans le temps qu’on y passe. On pense que tout a été déjà fait jusqu’au moment où quelqu’un sort un nouveau style, un nouveau média, un nouvel outil, une nouvelle technologie, et c’est là qu’on se dit que tout n’a pas encore été fait.
      Vu que la société évolue à une vitesse fulgurante (même si la nature humaine est toujours la même), il faut des idées pour nous adapter à notre nouvelle existence.

      Certains rechercheront toujours la facilité et la pilule magique pour y arriver. C’est une réaction infantile et humaine. Il faut essayer de surpasser ce désir de facilité, en s’organisant pour vraiment progresser.

      On pense qu’avec les nouveaux médias on pourrait être plus libre, mais on a jamais été aussi prisonnier des idées reçues. On pense à travers les idées des autres.
      Rares sont les personnes qui prennent le temps d’éteindre leur télé, leur pc, leur tablette, leur mobile, et qui se mette à générer des idées personnelles en s’efforçant de rester le plus objectif possible. C’est pour cela que les rares moments que l’on passe loin des gadgets et des distractions nous permettent voir le monde sous une nouvelle dimension, comme si notre cerveau avait été endormi pendant des années.
      Bref, je divague, mais tout est possible. Et tout problème trouve une réponse.
      Encore faut il bien définir le problème.
      C’est ce qui fait défaut à la plupart des gens, qui n’ont ni défini leur problème précisément, ni appris à se connaitre, ni fait l’effort de chercher à évoluer, et qui préfère s’engouffrer dans une routine et une boucle infernale avant de se retrouver sur leur lit de mort et se demander: qu’est ce que j’ai fait de ma vie?
      Alors qu’ils auraient pu améliorer leur vie dès le début en prenant le temps de vaincre leur peur, de se poser les bonnes questions dont une essentielle: “qu’est ce qui me rend heureux?”.

      Pour ce qui est du programme de dessin:
      – fais le point sur tes objectifs: qu’est ce que tu voudrais améliorer précisément?
      – fais le point sur tes capacités actuelles: dessines des choses d’imagination et date tes dessins. Tu referas le point dans un an en visionnant tes vieux dessins.
      – en général je conseille quelque chose comme 50% dessin d’observation, 50% dessin d’imagination/inspiration
      – fais toi un planning, et organise toi de façon à ce que tu programmes les tâches la veille pour le lendemain. Cela permet de se mettre directement au travail quand tu arrives sur ta table à dessin, et cela évite de copier tout ce qui nous passe sous la main sans tenter de remplir les objectifs que nous nous somme fixés au départ.
      – écris tes idées au fur et à mesure, et ne crois pas qu’elles resteront éternellement dans ta tête. Il n’y a que comme ça que tu feras évoluer tes idées et que tu les matérialiseras en dessin.

      Il n’y a pas de don. Seulement du travail. Laisse le don aux naïfs, aux procrastinateurs et aux peureux. ;)

      et désolé aussi pour les fautes d’orthographe.
      Je ne me suis pas relu, il faut que j’avance dans mon travail.
      à +

      1. Bonjours Pit , merci d’avoir pris le temps et d’avoir été aussi rapide à me répondre .

        Ton message m’a mis une grosse claque dans la figure .
        Pas même 1 personne jusqu’à ce jours,à réussi à me répondre aussi bien que tu viens de le faire quand j’essayai d’expliquer mes “problèmes” . Et ce , depuis mes premiers coups de crayon .
        Et sa , je t’en remercierai jamais assez .

        La flamme qui m’alimente devient de plus en plus furieuse :)

        Concernant le programme de dessin , ce sont surtout les “Exercices” qui me manque .
        Je ne sais vraiment pas par où commencé . ( Ex : Pour apprendre la perspective , je ne sais pas quelle exercice faire )
        Et comme je suis du genre à ne jamais faire les choses à moitié , j’aime bien y mettre toutes mes trips jusqu’à la comprendre et la réalisé avec facilité .

        Ma plus grosse envie serai d’avoir une énoooooorme Liste d’Exercice à faire . Et de la , toute la journée et tout les soirs j’en boufferai jusqu’à en vomir .

        On vas dire que je sais se que je dois travaillé , mais n’ayant aucune liste d’exercice bien précis , je ” n’ose pas ” faire le 1er pas.

        Merci merci merci encore et encore merci Pit .

      2. je me permet de sur enchérir sur ton utilisation du “je” oui continue a l’utiliser parce que comme moi tu parles en ton nom. Y en a vraiment je te jure

  13. Salut à toi Pit !

    En tant qu’apprenti-néophyte-dessinateur (oui, oui, j’apprends à devenir néophyte ~), j’aurais une question. Il y a peu (2-3 jours) je regardais des vidéos de Sycra, un artiste qui poste régulièrement des vidéos de dessins, soit de créations propre soit des conseils pour les dessinateurs qu’il illuste, littéralement parlant. Il se trouve que ce Sycra a réalisé une vidéo concernant le “blocage de l’artiste” et comment dépasser ce stade. Il aborde notamment le fait que l’on bloque lorsque notre regard sur nos créations et celles des autres dépasse nos capacités, on se rend alors compte que l’on est pas aussi bon que l’on croit et donc, on bloque.

    Là, ceux qui me lisent – dont toi – doivent se demander pourquoi je commente pour parler d’un autre artiste. Et bien il se trouve qu’il a donné un conseil afin de dépasser ce blocage et qu’une question m’est alors venu en tête et, doutant d’être capable d’exprimer correctement cette question en anglais, je préfère venir te voir toi pour avoir une réponse u_u

    Bref, le conseil en lui-même est simple : continuer à dessiner encore et encore, jusqu’à ce que notre talent dépasse notre “vision”… Mais voilà, je me demandais alors … Quand on débute, comme moi, que l’on se rend compte de ce gouffre monstrueux entre ce que l’on veut faire et ce que l’on a fait, que l’on se rends compte des erreurs monumentales … Ne risque-t-on pas de reproduire encore et encore ces mêmes erreurs au fur et à mesure des dessins et, donc, de prendre de mauvaises habitudes ? Alors oui, les plus grosses erreurs vont sûrement se corriger d’elles-mêmes, mais des erreurs plus subtiles, de perspective par exemple, sont souvent plus difficile à corriger seul. Donc continuer à desssiner encore et encore ne risque-t-il pas de nous ancrer dans de mauvaises habitudes de dessins, que l’on aura alors encore plus de mal à corriger ?

    1. Absolument.
      C’est pour cette raison que je considère qu’il est toujours judicieux de garder ses vieux dessins, et de passer un minimum de temps à analyser ses erreurs (ou à les soumettre à des personnes extérieures ayant des objectifs artistiques quasi similaires, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai créé la communauté apprendre à dessiner sur google+).
      Produire quand on a le temps, c’est toujours positif, je recommande vraiment de pratiquer un maximum tant qu’on peut.
      Mais de temps à autre, il faut prendre le temps de prendre du recul, d’analyser ses dessins, et de les comparer avec les artistes qu’on apprécie.
      Pour moi, les erreurs de perspectives ne sont pas du tout subtiles, c’est typiquement ce genre d’erreurs qui reviennent tout le temps et qui rendent un dessin bancal.
      C’est d’ailleurs pour ça que c’est la première chose que j’enseigne et sur laquelle j’insiste. ;)

      Il est donc tout à fait possible de prendre de mauvaises habitudes si l’on ne prend pas le temps de se retourner sur ce que l’on a déjà produit.

      1. Oui parler d’erreurs subtiles est peut être un peu fort, dans ma tête c’était surtout pour faire la différence avec les erreurs vraiment grossières, celles qui sautent aux yeux comme une disproportion anatomique et que l’on sait comment corriger globalement (par exemple, un bras trop long pourra se corriger “de lui même” au fur et a mesure des dessins en diminuant petit a petit). Pour un oeil peu exercé, des erreurs de perspectives se verront sans pour autant comprendre d’où viens le problème ou comment le corriger, c’est ce que je voulais dire par “subtile”.

        Donc au final, il faudrait dessiner autant que possible (pour ne pas dire tout le temps) et faire corriger/confirmer les dessins par un oeil extérieur plus expérimenté ?

        1. Je ne dirai pas “tout le temps”.
          Mais 1h par jour me semble une base correcte de régularité.
          Pour ceux qui veulent progresser très vite 2 à 3h par jour, 6 jours sur 7, en sachant qu’il faut prendre un temps pour la pratique, un temps pour la théorie, un temps pour l’analyse de ses dessins (mettre les dessins en mode miroir, pour voir les erreur grossière).
          C’est ce que je faisais du temps où j’avais du temps justement. – -‘
          C’est une très bonne optimisation du temps.
          Ceux qui pratiquent sans réfléchir peuvent mettre beaucoup plus de temps à parvenir au même niveau. C’est un gros travail d’objectivation, mais ça en vaut la peine.
          Après soumettre tes dessins à critique constructive est toujours un +.

  14. Salut Pit!

    C’est temps-ci, je suis tres démotivé: Mes dessins me degoutent, et quand je vois ceux-des autres, ca devient pire…

    Et le plus horrible dans tout ca, c’est que je finis plus mes dessin! Le nombres de trucs non-terminé dans mon carnet est rendu incalculable.

    Du coup, je te remercie pour ton article, qui a chaque fois me remotive!

  15. Bonjour .
    J’ai 18 ans, commencé a dessiner sur ordinateur depuis peu , je peux même dire que j’ai commencé a dessiner tout cours depuis peu , et avant , je pensait vraiment que j’était nul en dessin et que je n’aurais jamais pu réellement dessiner . Mais j’ai été surpris des résultat qu’on peut avoir en travaillant et en persévérant un peu .
    Pour l’instant , j’apprend par moi meme sur les tutoriels que je trouve sur le net , mais je voudrais connaitre si il n’y aurait pas des logiciels de dessins gratuits , et qui peuvent etre pas mal pour débuter

  16. Bonjour !
    Cet article est intéressant.
    Pour être honnête je sens que je suis dans un phase “stagnante” de mon dessin.
    Je n’arrive pas à pratiquer. Je me pose toujours des questions quand je suis sur le point de gribouiller quelque chose (comme par exemple : “est-ce que sa va m’aider à progresser ?” ou “A quoi sa sert ?”), ça engendre un blocage et je stoppe directement mon stylo. Ce qui fait que je me retrouve avec une feuille totalement blanche.

    L’idée de dessiner pour quelqu’un n’est pas mal.
    Mais en dessinant quelque chose pour quelqu’un que nous aimons ne risquons nous pas de vouloir quelque chose de “parfait”. Alors que le but selon moi), dans un dessin, n’est pas le résultat final mais le chemin que l’on a emprunter pour arriver à ce résultat final.

    Aha, j’avais besoin de m’exprimer sur cette frustration qui revient de plus en plus souvent.

    Merci beaucoup d’avance. Douce journée.

    1. Le chemin emprunté pour arriver à ses fins est certainement plus jouissif pour le créateur que pour l’observateur qui constate simplement le résultat final.
      Je ne crois pas que l’observateur lambda soit autant attaché au développement qu’au résultat.
      Le spectateur n’est pas censé connaitre le processus qui t’as mené au résultat, il ne voit que le résultat final et ne s’intéresse en général que peu à l’histoire de la création (exception faite des amateurs d’arts et des artistes apprentis).

      Si tu te poses encore la question du “pourquoi je dois le faire”, c’est que la partie rationnelle de ton esprit n’a pas encore compris que si tu es au dessus d’une feuille de papier ce n’est certainement pas par hasard… c’est pour VIVRE et REVER: ce que la plupart des gens oublient de faire dans leur vie d’adulte. ;)

  17. Salut à toi, Pit !

    Quand je me suis fait mon profil G+, j’ai cherché quelques communautés de dessins pour partager et apprendre. Par un heureux hasard, je suis tombé sur la tienne, sans le savoir, et sur ce site par la suite. J’ai commencé à lire un peu les articles notamment “comment progresser sans tenir un crayon” et bien sûr, celui-là même.

    Tout ce que tu dis là (enfin en tout cas les grandes lignes), je le connais, je le vis actuellement. Et c’est justement pour ça que… Je n’arrive toujours pas à comprendre un traitre mot de tout ce que tu as dis, que l’on m’a déjà répété milles fois. Plus d’un y sont passé avant et tous se sont cassés les dents (y compris ma chère et tendre actuelle ~). Je ne comprends absolument rien à tout ça !

    J’aime dessiner. j’aime ça, j’ai commencé il y a une dizaine d’années. J’avoue, oui j’avoue, que comparé aux autres, je ne dessine pas 5h par jour, en général c’est plutôt du 5h par semaine avec beauuuuucoup de pauses (parfois plusieurs mois) entre deux dessins. Je ne dessine pas pour être THE BEST dessinateur, je ne dessine pas pour en vivre (pour tout dire, je suis biologiste et je compte bien vivre de cela), je dessine parce que, dans mon enfance et toujours actuellement, je me gave de livres, de mangas, de séries, de films, de jeux vidéo et surtout : d’écriture ! J’écris, j’adore écrire, j’ai des centaines de mondes, d’univers, de personnages en tête, ça se bouscule, ça se rentre dedans, ça essaie de sortir !!!! Alors j’écris, je fais du jeu de rôle, je cré des univers sur internet, j’écris des histoires, mais ça ne me suffit pas. J’ai cette envie brûlante de dessiner, de faire sortir ce que j’ai en tête, de l’exprimer !

    Seulement voilà, je suis mauvais. Il n’y a pas d’autres mots, je suis tout simplement mauvais… Je connais la théorie, je sais quelles sont les proportions d’un corps humain (merci la méthode de la “tête” en reportant la hauteur du crane etc..), mais je suis juste incapable de l’appliquer. Parfois, un “éclair” se produit et j’arrive approximativement à produire quelque chose de bien mais c’est quoi.. Une fois par an, peut-être deux maximum ? J’arrive à dessiner UN oeil correctement (jamais deux), je ne maîtrise pas la perspective, ni les proportions, je suis incapable de faire une main ou un pied, les cheveux n’en parlons pas, les vêtements c’est un horreur etc…

    Je sais que je me donne des excuses pour ne pas dessiner, je sais que je ne prends pas autant de temps que je devrais, mais bon sang je n’arrive pas à comprendre comment “l’erreur est mon ami” ! Tu dis qu’il faut analyser le dessin pour voir où sont les erreurs, mais à chaque fois que je dessine et que j’essaie de l’analyser tout ce qui me vient à l’esprit c’est “l’erreur, c’est d’avoir pris un crayon et d’avoir dessiner justement !”. Je veux dire, au bout d’un moment il y a tellement d’erreurs dans mes dessins que c’est impossible d’en faire une liste sans me dire que je suis grosse tanche… J’en suis à un point que même le fait de tracer ne serait-ce qu’une ligne ou qu’un cercle me parait faux !

    Je dois dire que je suis complètement désespéré au point que de me dire que je ne suis peut-être tout simplement pas fait pour dessiner =/

      1. Eh bien depuis que j’ai commence, j’ai fait un peu de tout. Au début, je m’aidais de livre et de sites internet, je recopier les photos et dessins que j’aimais. Puis avec le temps j’ai commencé a vouloir dessiner par moi-même, d’imagination. Le résultat, vous vous en doutez, n’était franchement pas terrible, donc j’ai repris les livres et la copie bête et méchante. Pendant un moment j’ai utilisé des sites comme pixelovely pour croquer rapidement, mais sans plus de résultats que cela. J’avoue ne pas être quelqu’un de patient mais plus j’essaie de dessiner et plus j’ai l’impression que dans 10ans je serais au même niveau…

        1. Je crois qu’il est possible tu aies trouvé tout seul ta principale faiblesse (et comme pour beaucoup d’entre nous, surtout les garçons): l’impatience.

          As-tu déjà passé plus de deux heures sur un de tes dessins?
          Je peux te dire que les artistes que tu vois sur internet mettent très longtemps à créer leurs illustrations, de la recherche d’idée jusqu’à l’aboutissement du dessin (je ne parle pas des dessins de dédicace sur les festivals bds hein…). Cela nécessite patience et compréhension.
          La compréhension est aussi un facteur important, il faut absolument comprendre ce que l’on fait en dessin, sinon on n’apprend rien et ça peut durer des années… jusqu’à l’abandon total!

          Quelqu’un d’impatient (comme je l’ai été à une époque moi aussi), ne pourra pas contrôler son angoisse devant la création, et pensera que la quantité prime sur la qualité.
          C’est n’est qu’une histoire de comportement, pas de capacité intellectuel, tu peux en être sûr.
          Dessiner comme une usine à dessin n’aide pas. J’ai été une véritable photocopieuse à mes débuts, heureusement que cette époque est révolue.

          Pour ma part, vers l’âge de 28 ans, j’ai dû me faire une raison et j’ai commencé à prendre plus mon temps… déjà pour vivre tout simplement. Le dessin a suivi tout seul.
          Pour m’aider j’ai pas mal pratiqué la sophrologie en parallèle aux arts martiaux, entre autre, ce qui m’a énormément apporté, aussi bien dans ma tête que dans mon corps (je n’éprouve plus cette impatience et cette peur au ventre comme il y a quelque années). Je suis quelqu’un de beaucoup plus posé à présent, bon je suis plus vieux aussi à présent (34 ans), le vieillissement aide un peu je dois l’avouer :D .
          Tout ça pour dire, qu’il faut d’abord identifier ses problèmes internes afin de bien se connaitre pour être plus apte à apprendre et à produire de la qualité.
          Quand on a identifié ses problèmes internes, je pense que tout devient plus simple, c’est pour ça que j’insiste vraiment sur mon vécu dans mes articles, car je sais que certaines personnes passent par les mêmes choses que moi.

          Tu auras compris que jamais je ne te dirai d’abandonner le dessin, et jamais je n’affirmerai que tu n’es pas fait pour: je ne le pense pas et ne le penserai jamais! (désolé ^^)
          J’espère que tu n’attendais pas de moi que je te dise que certaines personnes ne sont pas faites pour le dessin (à part peut être si la personne as un grave déficit intellectuel ou moteur, et encore…), car venant d’où je viens, ayant vécu ce que j’ai vécu, et ayant vu passé des centaines de dessinateurs débutants et amateurs, je reste persuadé que tout le monde peut arriver à évoluer, quelque soit le niveau de base, et je parle même au niveau professionnel.

          En espérant que mon expérience puisse t’apporter quelque chose de positif.
          Essaie de rester confiant et d’identifier le problème à la base.

        2. Déjà, merci d’avoir pris le temps de répondre, c’est très sympa de votre part !

          Ensuite…Et bien malheureusement oui, il m’est même déjà arrivé de passé plsu de 48h sur un dessin, comprenant les recherches, les essais, les recommencements, l’encrage et la coloration ! C’était pour une amie (visiblement je suis toujours plus motivé quand c’est pour quelqu’un d’autre) et maintenant, à chaque fois que je le vois, j’ai honte d’avoir pu le lui donner….

          En ce qui concerne la compréhension.. Bah je crois comprendre, mais reste à savoir si je comprends ce que vous voulez dire par compréhension XD Pour la patience, j’ai également pratiqué les arts martiaux pendant plusieurs années et il est vrai que cela aide énormément, même dans la vie de tous les jours, mais le problème vient peut-être du fait que j’ai globalement toujours eu des facilités pour un peu tout et que le dessin lui me résiste comme le village d’Astérix résiste au romain…

          Je dois avouer que oui, une p’tite partie au fond aurait bien aimé que vous me dites d’abandonner le dessin, ça m’aurait donné une bonne raison, même si j’exècre cette pensée ^^’

  18. Bonjour Pit,
    Je viens d’arriver sur ton blog (et je compte bien y rester ^^)
    Je voulais te remercier pour cet article car à chaque nouvelle phrase j’ai eu l’impression que tu lisais dans mes pensées. Pour ma part, j’ai beaucoup de mal à me mettre à dessiner alors que j’adore ça, je préfère rester devant le télé même si il n’y a rien d’intéressant plutôt que de me faire plaisir en dessinant. En tombant sur ton article, je me suis dit que je n’étais pas la seule dans mon cas et que les conseils de toute personne étaient les bienvenus. En conséquence je te remercie car, grâce à toi, j’ai un peu plus confiance en moi (ce qui est très rare) et ça me donne du courage pour continuer dans la voie du dessin.

    Je dévore tes articles et te remercie pour tout le travail que tu fais et le temps que tu y passes. Je vais pouvoir m’organiser pour conjuguer ma passion et mes études.
    Merci beaucoup !

  19. Personnellement mon moral joue énormément sur ma motivation ! Je peux être très motiver mais étant peut être trop exigeante, ce que je fais ne me plait pas et du coups je m’arrête… Pensant que je ne suis pas assez douée pour le dessin ! Quand je regarde un de mes dessin je suis incapable de dire ce qui fonctionne … par contre je vois très bien les défauts !

    1. Si tu visualises les défauts sur tes propres créations, c’est que tu es super objective!
      je pense sincèrement que c’est un avantage et que c’est loin d’être le cas pour tout le monde.

      le revers de la médaille, c’est que comme beaucoup d’autres (dont moi), tu trouveras toujours des défauts et ton travail ne sera jamais parfait à tes yeux.
      Mais ce n’est pas un mal, sinon on n’évoluerait jamais!

      1. Merci Pit ^^ ça fait plaisir de lire cela et ça me rassure !
        En tout cas grâce à la page google + que tu as crée, je peux facilement avoir des retours sur mon travail et ça “m’oblige” ( même si c un réel plaisir ) de dessiner régulièrement ! Donc merci !!!

  20. Merci, mais justement, en ce qui concerne l’environnement, je n’ai pas d’espace qui se prête à la création artistique, notamment la peinture. Juste ma table de cuisine…Un atelier, même petit, m’inciterait à pratiquer davantage.

      1. Pour les petites peintures, un chevalet de table ne me paraît pas nécessaire. Ce serait bien d’avoir plusieurs chevalets de grande taille ou supports pour pouvoir faire plusieurs peintures en même temps et revenir les achever. C’est l’idéal de tout artiste manuel (pour ceux qui n’utilisent pas les logiciels de création numérique).

  21. Au début de ton article, tu estimais être un loser en raison d’un manque de motivation, d’organisation. Tu n’es pas dur avec toi-même (et…avec les autres qui sont dans le même problème) ? Si l’envie de dessiner tenait toujours dans ta tête, ton esprit, si la pratique était irrégulière ou un peu régulière, à défaut d’assiduité, voire décousue, il s’agit de dilettantisme, ni plus, ni moins. Un dilettante c’est quelqu’un qui aime une discipline, la pratique sans se prendre la tête et passe à autre chose avant d’y revenir, parce que cette personne aime justement ça. Je me décris encore comme un procrastinateur, un dilettante, un bohémien…Je désespère par exemple quand après quatre années de pratique à l’académie(en cours de soir pour adultes), seulement deux de mes travaux sont exposés en fin d’année (un en dessin et un en peinture) et aucun dans le catalogue de présentation des travaux de l’école…Ça me fait quand même mal, ce sont souvent les mêmes qui s’y trouvent (tant mieux pour eux, je ne les dénigre pas, au contraire) ou ceux qui suivent les cours depuis moins longtemps…Je trouve que je progresse trop lentement (à mon rythme, dixit l’un des mes profs…). Certes, je dois faire preuve de plus d’opiniâtreté, de travail…Je stagne parfois même, voire je régresse dans la technique…Mais de l’autre côté, cela dépend aussi de celui qui est en face de vous. Par exemple, un stagiaire est venu donner cours et a montré sa propre technique, que nous devions reproduire. Il m’a encouragé et j’ai pu produire certains de mes plus beaux dessins, dont justement celui qui sera exposé. J’ai fait un stage de fabrication de peintures à l’ancienne (tempera et aquarelle). Lors de derniers jours de ce stage, les apprenants composaient une peinture de leur choix, sur des supports préparés par eux-mêmes (pouah, l’odeur de colle de peau de lapin…!). Donc, j’ai choisi une photo, la monitrice m’a expliqué comment procéder et donné quelques petits tuyaux et j’ai pu produire ma plus belle peinture, à ce jour. Elle a su s’adapter à la personnalité, au niveau de chacun et donné des instructions utiles, des idées pour leurs tableaux, et ils sont tous très bien.

    1. Je comprends la nuance que tu as voulu établir ici.
      C’est vrai qu’il est toujours plus facile de se mettre à produire quand on ne ressent pas cet aspect contraignant de la production.
      Mais si je suis aussi dur avec moi-même (pas spécialement avec les autres) c’est pour mieux progresser, car je pense être tout à fait conscient des mécanismes psychologiques de procrastination, m’intéressant beaucoup au développement personnel et tout ce qui touche à l’introspection.

      C’est en m’ayant mis des coups de pieds au derrière que j’ai pu évoluer aussi vite. Je pense sincèrement qu’il est nécessaire de s’organiser et de faire certains sacrifices (ajustements?) pour évoluer. Il y a des jours où il faudra se forcer un peu, et d’autres pas. Après cela devient une habitude.
      Maintenant je sais que la plupart des gens ont du mal à se motiver seuls dans leur coin. Pourtant la motivation est accessible à tout le monde, il suffit de se créer un environnement adéquat qui nous rappelle toujours quels sont nos objectifs, et tout devient plus facile.

      Pour ma part, j’essaie simplement de sensibiliser les artistes amateurs ou débutants aux routines contre-productives, et à les éduquer/conseiller pour mieux organiser leur vie (s’il le souhaite évidemment), ni plus ni moins.

      Je suis arrivé à un stade de mon existence où je ne peux plus rester sans rien faire. Et quand je vois certaines personnes de mon entourage qui se plaignent constamment sans jamais lever le petit doigt pour tenter de changer les choses, je me dis que mes choix sont plutôt salutaires. Je suis désormais heureux d’avoir acquis cette capacité à me mettre au travail même quand je n’en n’ai pas envie. Et le mieux dans l’histoire c’est que ce combat contre moi-même, j’ai l’impression de l’avoir gagné une bonne fois pour toute.

      Chacun doit vivre sa vie comme il l’entend, mais pour moi rien n’arrive par hasard. Comme tout le monde, il y a des jours où je n’ai rien envie de faire. Pourtant un quart d’heure après m’être mis au travail, l’envie revient d’elle-même. Il suffit souvent de ce petit élan de départ pour se remettre sur le “droit” chemin.
      Ce petit élan (comme je l’appelle) est souvent ce qui fait toute la différence entre l’individu qui procrastine et l’individu qui agit.

      1. En effet, il n’est pas simple de travailler seul dans son coin, surtout quand un nombre de productions ne sera pas exposé ou soumis à des regards extérieurs. C’est pourquoi j’aime aller à l’académie car, comme tu l’as souligné dans ton article comparatif sur les méthodes d’apprentissage, il y a une émulation, un bonne ambiance entre les élèves. Et on a des modèles à disposition, ce qui est un avantage. Mais en revanche, les progrès sont lents, certains exercices rebutants (comme dessiner de la main gauche quand on est droitier), voir d’autres mieux réussir est décourageant et stimulant, à la fois. Le regard des professeurs est aussi parfois crispant. Je suis plus détendu chez moi. Encore faut-il trouver la force de s’exercer (il y a une différence entre désir et volonté). J’espère trouver la bonne approche spirituelle et mentale.

        1. C’est ce que je te souhaite en tout cas.
          A force d’essayer et de découvrir tu vas trouver un rythme et un environnement qui te conviennent.

  22. Bonsoir,je voudrais d’abord vous remerciez pour cet article car la motivation chez moi manque,du coût je vais me consacrez un peut plus de temps et d’argent (pour m’acheter tout le matériel nécessaire ;))

    1. l’achat de “tout le matériel’ ça se résume à du papier un crayon et une gomme, encore certain crayon sont assez performant pour avoir la fonction gomme à l’autre bout. Ce n’est pas d’avoir des tonne de matos qui te fera dessiner plus, c’est plutôt d’avoir ce “résumé” toujours sur toi et de le sortir dès que tu as un creux dans tes occupations. ( bon un taille crayon ou un canif pour refaire la pointe, c’est pas du luxe …un porte mine, c’est un tout-en-un) allez bon courage

  23. Cher Pit,
    Un grand merci pour cet article qui me touche de fort près.
    Cela fait plus de dix ans que l’envie de me mettre “sérieusement” au dessin est très forte ( je vais avoir 30 ans), seulement voilà, depuis toujours j’écris *super bien” selon mes proches, qui pensent que j’ai “un don inné naturel d’écriture”, et c’est vrai que j’aime écrire mais plus autant qu’avant, et si on me donnait le choix entre l’écriture et le dessin, je choisirais le dessin sans hésiter. Je suis d’ailleurs de plus en plus tentée de tout plaquer pour mre consacrer au dessin. Je sais que ça a l’air fou car je debute, mais j’ai le rêve de devenir illustratrice independante… le souci, c’est que je pense que mon âge pourrait être un frein à tout ça, je trouve que 30 ans c’est tard pour s’ y mettre, et j’avoue que ça me sert pas mal d’excuse pour ne pas commencer ey du coup je suis démotivée. En plus je viens d’une famille d’ouvriers, d’artisans, horticulteur, et où le dessin n’est pas considéré comme du travail ou même quelque chose de sérieux, donc je me sens un peu perdue et ça aussi, ça me demotive souvent…
    Enfin bref, merci pour tes articles et tout le blog que je lis très régulièrement.

    1. Salut Amalia,

      Je te comprends amplement.
      La famille est souvent un frein à ce genre de réalisation artistique: ils n’ont pas tout à fait tort à quelque part car ils ont peur pour toi, mais ils n’ont pas tout à fait raison non plus car ils ne voient pas tout le bonheur que peut apporter une passion.

      Je persiste à croire que ce qui nous rend heureux, ce n’est pas l’aboutissement d’un rêve, mais l’épanouissement que cette aventure nous procure, et c’est bien plus important que l’argent. Prendre le temps de percevoir les petites choses nous rend souvent bien plus heureux que d’avoir une situation aisée et paradoxalement sans épanouissement personnel. Bon nombre de personnes très formatées par notre société te diraient que les artistes sont des fous et qu’en gros il faut rentrer dans le moule et assurer ses arrières. Je crois que les fous inconscients, ce sont eux! le cycle de la vie d’un humain n’est pas écrit à l’avance. Chaque individu peut écrire sa propre histoire comme il l’entend. Certains philosophes te diraient que nous n’avons le choix de rien. Je crois au contraire qu’on a suffisamment de choix pour se perdre, et c’est déjà bien assez ;)

      Si tu m’avais dit que tu avais 50 ans, je t’aurais répondu la même chose ;) .
      L’expérience m’a prouvé que tout est possible pour les personnes suffisamment motivées qui se sont faites une raison et qui ont mis leurs peurs de côté. L’âge n’y change rien.

      C’est souvent les personnes les plus flemmardes qui critiquent le plus et qui se sentent au final frustrées, désagréables et obligées de mettre des bâtons dans les roues à ceux qui croient encore en leurs rêves (il existe de toute évidence un phénomène de jalousie mal assumé). Pour moi la flemme vient en très grande partie de la peur d’échouer… enfin je pourrais discuter pendant des heures de ce sujet…
      Tout ce que je peux te dire, c’est que si j’avais écouté mes proches je ne te parlerai pas aujourd’hui ;)
      Il y a des choix qu’ils ne comprendront jamais, car ces choix, ce sont les nôtres, et ils n’appartiennent à personne d’autres!

      La vie est bien trop courte pour ne pas chercher à réaliser ses rêves et s’épanouir comme on l’entend.
      Il ne faut pas laisser la peur s’emparer de notre vie.
      Pour moi, les personnes les plus heureuses sont celles qui s’assument le plus et qui agissent en conséquence.

      1. Merci :)

        C’est vrai que je suis très, très sensible au regard des autres, on me dit “fais les choses pour toi” mais je n’arrête pas de penser “oui mais alors, les gens vont dire que…”. Et c’est un gros frein, surtout qu’en plus, je ne suis pas comme tous ces dessinateurs qui “dessinent depuis toujours”, certes j’ai dessiné enfant et ado, mais pas plus que ça quoi. Sans vraie passion. Je ne sais pas bien d’où cette soudaine envie m’est venue, je lisais des blogs illustrés depuis plusieurs années déjà quand un matin, tout bêtement, je me suis réveillée avec l’envie de dessiner, envie qui ne m’a plus jamais quittée depuis et qui est devenue de plus en plus forte. J’ai commencé, puis arrêté, puis recommencé, puis re-arrêté, et ainsi de suite depuis presque 10 ans, parce qu’on me critiquait, parce qu’on me disait que je n’arrivais pas à la cheville de tel ou tel dessinateur/trice, ou encore le fameux cliché du “don inné en dessin” qu’on a ou qu’on a pas, et maintenant, je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’ai perdu un temps fou, un temps précieux, alors que si je m’y étais mise à l’époque sans me poser de questions, j’aurais maintenant déjà une belle avancée derrière moi. C’est pour ça que je parle de mon âge, car je me dis “mince, j’aurais pu m’y mettre à 20-21 ans et j’ai déjà 29 ans…”, mais bon de toutes façons on ne peut pas changer le passé, donc je pense que le mieux à faire est de m’y mettre dès maintenant pour ne plus perdre de temps supplémentaire, et peut-être que, quand j’aurai vraiment progressé, ma frustration de ne pas avoir commencé plus tôt passera…

        1. La plupart des personnes qui commencent jeunes prennent très vite des routines stylistiques qui ne leur permettent parfois pas d’évoluer comme elles le voudraient (manque de recul).
          De plus, l’âge nous donne une certaine maturité dans les idées que la plupart les plus jeunes n’ont pas. L’idée prime sur le niveau de dessin.
          Une bonne idée avec un dessin médiocre aura souvent plus d’impact qu’une idée médiocre transmise à travers un dessin très technique.

          Pour moi tu n’as rien perdu, et tu as tout à découvrir.
          Et c’est fantastique de pouvoir se le dire à 30 ans, âge de raison ;)

  24. Bonjours , voilà je dessine au crayon depuis qu’elle que temps ( quelque année ) mais je n’est pas confiance en mes dessins ou en moi tous simplement . Je dit toujours j’ai raté mon dessin il est pas beau ect comment faire pour plus pensé sa de mes dessin ? j’ai envie d’apprendre et j’essaye de tout faire pour y arriver . Merci cordialement

  25. Je n’ai jamais fais de colo en numérique avec tablette, j’ai peur que l’écran noir me perturbe trop et de ne pas y arriver et devoir abandonner cette dernière. Alors pourrais-je savoir avec laquelle tu as commencé ou laquelle me conseillerais-tu pour commencer?

    1. Ma première tablette n’était pas une wacom.
      De mémoire elle était petite et grise avec un fil argenté: tu risques de ne plus la trouver sur le marché…et de toute façon je ne l’aimais pas!
      Difficile de te conseiller car cela dépend vraiment de ton budget et de tes préférences en tant que dessinatrice.
      J’ai fait une vidéo à ce sujet: http://youtu.be/-swtc73xEgw
      Je ne saurais t’en dire plus.
      Il n’y a pas de solution idéale. Il faut tester par soi-même, car ce qui me convient à moi ne te conviendra pas forcément.

  26. Ma plus grosse faiblesse, celle qui va vraiment me faire baver pour apprendre à dessiner, c’est que j’ai toujours tendance à vouloir aller trop vite, à être trop impatient, du coup je m’énerve vite et je fais n’importe quoi. Il y a des fois où ça m’empêche vraiment de progresser comme je voudrais et ça c’est vraiment gênant parce que je compte atteindre un très très haut niveau et je vois vraiment pas comment l’atteindre en étant aussi patient qu’un chihuahua cardiaque.

    En plus maintenant je veux apprendre à peindre des matériaux et des textures et faire des décors vraiment réalistes avec un simple pinceau rond, donc imagines à quel point je m’impatiente vite. Et ça me fait encore plus rager de voir des gosses faire mieux que moi quand je sais depuis combien de temps j’essaye ne serait-ce de faire qu’un dessin décent qui ressemble pas à un dessin d’enfant! Et ça c’est vraiment démotivant.

    Ça fait un peu plus d’un an que je dessine plus sérieusement et franchement j’aimerais trouver un moyen de travailler vraiment plus efficacement et ne plus faire semblant, arrêter de me poser des limites stupides. J’espère que pour l’année prochaine je serais faire beaucoup mieux et que mes peintures digitales seront beaucoup plus professionnel. Quoi? Dépressif? Moi? Non pourquoi?

    1. Tu travailles “vite fait mal fait” car ça t’angoisse.
      Une bonne séance de sophrologie par semaine te ferait du bien.
      J’étais comme toi (et je le suis toujours un peu).

      1. Il y a des deux dans ce cas , ceci me rapelle une histoire de Hubuc( BD en une page) un jeune japonais voit un paysage bucolique et décide de le peindre et en posant son chevalet il se rend compte qu’il se précipite, alors il se recueille réfléchis à la manière de traiter son tableau et à 80 ans lorsqu’il se sent prêt il retourne sur les lieux et se trouve face à une zone industrielle qui crache de la fumée comme une loco a vapeur…
        donc une esquisse rapide devrait poser le cadre de ton idée et après je pense que la gomme et de retravailler les dessin devrait te donner plus de satisfaction. Si tu as l’occasion feuillette un album de chez soleil de la collection 2B le dessin au crayon fait pendant à la planche encrée (les couleurs ne sont pas présentes sur ce type d’album ça c’est pour le bouquin de série) Tu as un bon aperçu de la construction du travail

  27. Bonjour et tous mes remerciements les plus sincères pour ce blog complet et superbe :)
    Je dessine depuis que j’ai dix ans (ayant 16 ans cela ne fait pas énormément de temps) mais je n’ai jamais réellement appris : j’y vais au talent et à l’instinct. Cependant il y a quelques jours, j’ai fait des recherches sur Internet avec pour espoir de dénicher quelques informations bien utiles à l’amélioration de mon coup de crayon… Et je suis tombée sur ton blog! Je pense être dans l’incapacité de trouver les mots pour te remercier d’un travail si approfondi et plus qu’intéressant que tu fournis. Mais je te dirais tout de même un grand merci, au risque de me répéter :)
    Je dévore depuis plusieurs jours tes articles et celui-ci m’a particulièrement touchée. Qui ne se reconnaitrait pas dans de tels propos? La motivation est bien un élément clé et je sais de quoi je parle. Vivant ma vie avec flemme et nonchalance, je me désespère moi-même face à ce manque de motivation omniprésent. Et je n’évoque pas seulement ce manque par rapport au dessin mais aussi par rapport à tous les projets que peut avoir n’importe quel individu.
    Encore merci pour cet article que je n’hésiterai pas à relire lorsque je sentirai la flemme m’envahir à nouveau; et merci pour ce travail titanesque :)
    Cordialement et avec une reconnaissance éternelle, Milou :)

    1. Effectivement, je crois que c’est finalement mon meilleur article.
      Comme tu le dis, la motivation est essentielle. Sans elle rien n’est possible.
      Il faut apprendre à puiser au fond de soi-même et à se poser les bonnes questions.

      Merci pour ton commentaire.

  28. Merci, merci, merci :) Ce doit être la providence qui m’a guidée ici… Après 20 ans de dessin, peinture, sculpture, j’ai tout arrêté, me laissant manger par toutes ces fameuses activités chronophages, puis la maladie.
    Un arrêt de 5 ans :(
    J’ai repris mes pinceaux il y a un mois, et ce que je viens de lire m’a fait un bien fou. Même si la décision de ne pas laisser la vie dévorer mes rêves ( comme disait St Ex) est prise, y trouver ici un écho est un vrai plaisir.
    Je terminerai donc mon message comme je l’ai commencé : merci, merci, merci :)

  29. Bonjour Pit,

    Je suis nouvelle ici et je tenais vraiment à vous remercier d’avoir crée ce site absolument génial ! A vrai dire, je gribouille des petits personnages informes depuis bientôt 15 ans (j’ai 26 ans), j’ai longtemps cherché un site aussi complet et intéressant que le vôtre, et n’espérais plus en trouver… Et maintenant que c’est fait, je n’ai plus aucune excuse pour ne pas me mettre à apprendre à dessiner sérieusement !

    J’apprécie énormément le fait que vous abordiez des sujets particulièrement variés, tant sur le plan purement technique et théorique, que pratique et surtout humain ! Les articles comme celui-ci sont précieux, car rien ne vaut le partage d’expérience de quelqu’un de plus aguerri, qui fait part des craintes, des doutes, des problèmes et j’en passe, que tout apprenti dessinateur rencontre sur son chemin… Et surtout, le fait que vous y mettiez autant de coeur, ça change tout !

    Donc voilà, merci, vous m’apprenez déjà beaucoup… Et ce n’est pas fini ! ;)

  30. Merci beaucoup pour cet article complet à propos d’une question que l’on s’est tous posé : ) !
    J’adore aussi que tu racontes ton expérience, et que tu nous montres l’Avant-l’Après. C’est un article qui résonne bien chez bcp de gens à mon avis ^^

    Merci

  31. pour ma part je m’y suis mis y’a seulement 8 ans, et j’avais plus de 20 ans (^w^) . la motivation m’a permis de tenir, mais ma faiblesse c’est mon inaptitude a apprendre des autres, et donc a m’offusquer tout de suite. pour ma part , pour être efficace , je me sens obligé de me couper des autres artistes , pour rester concentrer sur ce que je fais .

    d’après mes amis c’est pas la bonne méthode, mais c’est la seule que j’ai trouvé qui fonctionne un minimum ^^ .

    je la souhaite a personne ceci etant ^^

    superbe article ceci etant =)

    1. à chacun sa méthode!
      ça fait du bien de s’isoler de temps à autre.
      Je m’en rends compte quand je pars en vacances sans internet. L’inspiration et la motivation viennent rapidement après quelques jours de repos.

      1. oui c’est vraie que souvent , ça repart apres quelques jours sans dessiner . reste toujours le sentiment de se sentir nul face a d’autres artistes. je suis tombé sur certains (avec qui je suis amis maintenant) qui m’ont montré mes faiblesses et m’ont conseillé de part leur experience , mais aussi m’ont conseillés des livres pour me rééduquer (powel pour la peinture, mike mathesi pour le dessin dynamique ) .
        malheureusement j’ai connu un artiste tres doué qui lui etait egalement imbu de sa personne, et m’a descendu en fleche. je pense que c’est de la que vient mon blocage a analysé les travaux des autres, et a m’offusquer/ me vexer .
        mais je persevere . certaines de mes conaissances ont trouvé de l’amelioration dans mon trait, ca m’a fait plaisir ^^ .
        je travaille surtout sur ordinateur, meme si un autre suport que j’aime sont les feutres a alcool, mais le materiel coute assez cher , tandis que sur ordi, tout est dispo ^^ .
        en tout cas je souhaite a tous un bon moment en dessin, c’est vraiment un loisir excelent , meme si il tend a laisser une certaine part de stress ^^

        1. Je dois me lancer au moins ça aide de savoir que d autres avaient les mêmes soucis au départ.

  32. Dur, dur, surtout quand on a trois enfants en bas âge, une femme qui reprit sans cesse, ce n est pas le moment pour ça, et une bonne dose d apnée la nuit,( je te dit pas la fatigue) et au milieu je rêve d être publier chez pika, glenat, ect….. J y arriverai, J Y ARRIVERAI

      1. Je sais, bon j arrive à bien m organiser pour dessiner, et la communautés me motive beaucoup, peux tu y jeter un œil une fois, avec des critique strict merci

  33. Bonjour Pit !

    Oui je veux bien en dire plus, mais je vais essayer de faire le plus court possible !

    Tout d’abord j’aimerais revenir sur une expression que l’on emploie assez souvent : “croire en ses rêves”. Un rêve est et doit rester une source de plaisir ! Moi je rêve de partager mes BD avec un public, d’en faire mon métier même ! Cette prise de conscience n’est pas récente mais l’envie de réaliser l’est! Ne voulant pas perdre de temps je me suis fixé des sortes de date limite de réalisation, il ne fallait pas perdre plus de temps que ça ! Mais je n’étais pas prête, mes objectifs étaient inatteignables à cette époque : manque de temps, manque d’argent (projet de blog bd donc il me fallait au minimum un ordinateur), jamais satisfaite etc… Bref le truc qui me rapportait tant de plaisir devenait un sombre boulet, ça peut être très démotivant ! j’avais mis la barre trop haut et ça me rendait vraiment malheureuse, ça peut paraître exagéré, mais j’en pleurais parfois car j’avais finalement réuni toutes les conditions pour m’auto-dévaluer, ceux qui se sont déjà sentis “nuls” dans leurs vies me comprendront. Début des lamentations.
    Grosse remise en question car je n’avais plus envie de dessiner. Est-ce que finalement ce n’était pas une lubie tout ça ? avoir l’impression de s’être autant trompé ça fout mal ! Est-ce que je ne ferais pas mieux de m’investir dans ce nouveau job à temps partiel qui se passe bien et garder le dessin comme un hobbie ? Je regarde en face toutes ces questions et les laisse en suspens dans mon esprit tout en continuant à vivre. Un mois plus tard : j’ai envie de dessiner !
    Et là j’ai compris : il faut que ça reste un plaisir, trouver un moyen de dessiner, de maintenir mon projet, sans l’autosaboter.
    Je me suis mise à écrire là dessus pour savoir ce qui me procurait du plaisir dans la BD. Maintenant je ne me dis plus “il faut dessiner parce qu’il faut que tu commences une carrière et que t’as déjà perdu trop de temps!!!” MAIS “tu dessines parce que dans ton projet il y a ça et encore ça qui font que tu t’épanouis, aujourd’hui tu dessines pour ça et rien d’autre”.
    J’ai un réel plaisir à apprendre des choses, même j’en ai besoin ! savoir qu’en matière de création l’apprentissage et la découverte est un moteur ça m’a boosté ! J’avais un tas de choses à découvrir et mes “lacunes” me sont apparues comme des éléments intéressants.
    J’ai redessiné pour le plaisir parfois pas très longtemps : 10 minutes pendant que le repas réchauffe en rentrant du travail ! j’ai observé sans dessiner les choses autour de moi “ah tiens si je devais dessiner ça je crois que je ferais comme ça et comme ça”, un déclic s’opère alors et j’ai pris beaucoup de plaisir à tester mes observations en réalisant des croquis ! en me trompant aussi ! J’ai réalisé des progrès en un temps record, 6 mois plus tard je suis capable de réaliser un dessin d’observation sans crayonné et les erreurs sont de moins en moins présentes, du coup je peux passer à de nouveaux objectifs d’apprentissage, plus les objectifs sont réalistes (et ça Pit tu le dis souvent et c’est peut être LE meilleur conseil que j’ai tiré de ton site ! merci !) plus on avance ! et plus on reste motivé et confiant.

    Il me restait (me reste ?) un facteur de taille : le manque de temps. J’ai un boulot dans l’éducation, entre le rôle que j’y tiens et la “décontraction” dont j’ai besoin pour renouer dans mon univers créatif, il me faut faire le grand écart, c’est à dire un certain temps pour sortir de ce rôle et redevenir un peu plus moi même. Surtout pour l’écriture donc.

    Ma méthode est alors très simple pour “accélérer” les choses : comme je l’ai fait pour reprendre le dessin, je me suis écris et ça ressemble à ça :

    Je m’installe confortablement à mon bureau et je me pose des questions d’amorce :

    Qu’est ce que je veux faire ?
    Ecrire un scénario

    Est-ce que ça va me faire plaisir ?
    Oui / Non

    Si oui, qu’est ce que j’attends de ce scénario ?
    exemple : durant cette partie de scénario je souhaite introduire un nouveau personnage

    Comment ce personnage intervient-il dans l’histoire ?
    exemple : il doit arriver comme un cheveu dans la soupe car il a la particularité d’être inattendu, il faut donc mettre en valeur cette particularité.

    et je continue ainsi, parfois je trouve plusieurs réponses à une même question, je les écris toutes et au fur et à mesure les choses prennent forme et je raye les propositions qui ne me conviennent pas, j’en approfondis d’autres, c’est un travail d’enquête qui est passionnant là où avant je me lamentais de n’avoir plus aucune idées ! et là d’un coup je les vois, les images, dans ma tête, les plans les plus pertinents alors je les gribouille rapidement sur ma feuille.

    Cette méthode marche aussi pour la peinture ! dix mois que je n’ai pas peint, j’ai envie de peindre mais quoi ?

    Qu’est ce que je veux faire ?
    Peindre

    Est-ce qu’il y a quelque chose qui me plairait ?
    J’ai envie de tel couleur, de telle émotion etc…

    Est ce qu’il n’y a pas un sujet ou un style qui me permettrait de traiter cette couleur et cette émotion ?
    etc….

    Je vais vous confier un secret en faisant les choses comme ça, j’ai réalisé il y a 2 semaines le scénario d’introduction pour la première histoire de mon futur blog en 3h, cette semaine je réalise le story board en prenant mon temps et en faisant différents essais. Chose que j’essaie de faire depuis des mois !

    Le plaisir est dans la recherche, cette façon de faire est pour moi un réel outil et pas un moment rébarbatif. Puis vient pour le dessin le plaisir de trouver l’image la plus pertinente (grosse prise de conscience en lisant l’art invisible ! ), travailler la composition, essayer de briser certains codes pour en adopter d’autres plus subtils. C’est incroyablement stimulant et c’est quelque chose dont j’ai toujours eu besoin.

    Ce que je ne sais pas faire je vais l’apprendre et essayer de le réinventer, je n’aurais jamais assez d’une vie pour tout faire, je n’en ferais peut être qu’une infime partie, mais le plaisir que procure ce voyage est la source même du processus actif de réalisation.

    Arf j’avais dis essayer de faire court ! tant pis !
    Je conseille à tous de garder contact avec ce blog, à un moment donné, y a un déclic et on se dit “ah mais oui tiens il en avait parlé, ça y est je comprends maintenant !” parfois longtemps après, mais l’essentiel c’est d’avoir un jour pris connaissance des choses !

    Allez stop j’arrête là !

    1. Un énorme MERCI pour avoir ouvert ton esprit et ton coeur.
      Sincèrement, ton commentaire servira à d’autres dans leur combat intérieur, c’est certain!

      j’aurais pu te lire encore pendant des heures!
      tu pourrais écrire un livre :) (je pense qu’il deviendrait rapidement mon livre de chevet)

  34. Hello pit,
    Je decouvre vos articles et c’est super d’avoir ça, continuez comme ça, vos conseils sont très precieux, notamment pour le portrait. Ça motive énormément à persévérer.

    Je vous encourage et vous felicite a fond pour votre travail!

  35. Bonjour Pit !

    Un article de plus qui me parle ! J’avais parlé il y a quelques semaines dans un commentaire de mes difficultés à trouver le temps de m’évader en dehors de mon boulot, des tâches quotidiennes pour trouver l’inspiration pour continuer mes projets BD, j’arrivais à trouver le temps pour dessiner (et aujourd’hui je me rends compte des progrès que j’ai fait et ton site n’y est pas pour rien!) mais niveau écriture c’était pas ça. Bref, je me suis lamentée sur mon sort au point de me fatiguer moi même “bouuuh j’ai même pas le temps et puis ouiiin j’ai pas d’opportunité de renouer avec mon univers créatif”. Pleurnicharde.
    Et puis un jour, il est arrivé un truc : j’avais rien à faire. Tout était fait. Je commençais doucement mais surement à m’ennuyer quand je me suis mise à ma table de dessin, et là finalement c’est venu sans trop d’efforts.
    Là je m’explique : il y a un an j’étais sans emploi et j’avais une imagination sans limite, les idées venaient “toutes seules”, même en dormant (je précise que je ne prenais pas de psychotropes !). Depuis ma vie a changé à plusieurs niveaux, les idées ne viennent pas toutes seules aussi facilement MAIS elles viennent ! C’est là que j’ai compris que je devais faire le deuil de quelque chose pour accueillir une nouvelle méthode de travail qui me permet d’entretenir la motivation et qui me sert de starter, et je me répète chaque jour “oui je veux ça mais non ça n’arrivera pas tout seul et oui j’ai les capacités d’essayer”.
    En fait c’est juste que j’ai vraiment une méthode maintenant et c’est pas plus mal, ça me permet de prendre le recul et le temps nécessaire au meilleur, car au final quand je regarde mes anciens travaux du temps jadis des idées à foison il est évident que c’est plein de lacunes et que j’attends de moi une meilleure qualité désormais.
    Mon parcours est semé de bâtons dans les roues que je me suis moi même administré par peur, par stress, par envie de trop en faire. Alors vive le lâcher prise et un minimum d’organisation !

    Merci pour ton article, encore une fois ce site est super bien fait, tu n’abordes pas que la technique, tu parles de tout ce qui participe à la création et c’est chaque fois très intéressant !
    et pardon pour cette tartine de mots !

    1. Non non ne t’excuse pas, au contraire, ce que tu partages est très intéressant.
      D’ailleurs si tu peux nous en dire un peu plus sur ta méthode personnelle ou sur ton expérience, n’hésite pas une seconde! ça ne peut qu’aider la communauté!

  36. Bonjour Pit,

    Quelle claque! Difficile de retenir ses larmes en lisant cet article et les commentaires :)
    Comme beaucoup, moi aussi, j’ai eut ce rêve artistique.
    Passionné par les métiers de l’image, j’espérais intégrer une école d’art et découvrir le métier animateur 2D/3D.

    Finalement, convaincu que je n’avais pas ma place, j’ai fais le choix de poursuivre mes études dans l’informatique.
    Cependant, au fur et mesure des années, l’envie de créer me rongeait. J’étais l’homme qui regardait mais ne faisait rien.

    Depuis 2 ans, je tente de rattrapé mes rêves avec l’animation 3D.
    Avec une association arts plastique, j’ai découvert la sculpture et repris le dessin. Tout d’abord, pour les personnages mais aussi pour les storyboards.
    Au départ, mes objectifs n’étaient pas clairs pour développer ma créativité, me fixer aucune limites et aucune pressions.
    Mais comme tu le dit, un train sans ses rails fini par être incontrôlable.
    Et après avoir “dérailler” plus d’une dizaine de fois, je pense avoir trouvé ma direction.

    J’ai aussi la chance d’avoir des amis et une famille qui me soutiennent et m’encourage dans cette traversée en solitaire.

    Pour autant, je sais aussi que la collaboration est essentielle pour la motivation.
    Je le constate tous les jours avec les projets communautaires, c’est très enrichissant.
    Mais, je n’ai jamais osé, échanger ou partager avec la communauté : Peut être un jour ?
    Je continuerai à parcourir ton blog pour les astuces et la motivation.

    Encore une fois, un grand merci à toi pour cet article. Tout est vrai, pour le dessin comme pour nos existences.

    Sincèrement,
    David.

    Pour finir 2 citations de Walt Disney :

    “La différence entre un rêve et un projet, c’est une date”

    “Si nous avons le courage de les poursuivre, tous les rêves deviennent réalité.”

  37. Salut Pit,
    Cela fait tout juste trois jours depuis que je me suis fait inscrire dans ton blog! Et cet article est, on ne peut plus utile pour moi. C’est tout ce dont j’avais besoin pour me motiver. Car, il y a plus d’un an de cela, tandis que je passais sur la place de la ville où j’ai grandi, je suis tombé sur un livre d’apprentissage de dessin pour débutants et confirmés en vente. Je me suis donc l’acheté. Car, j’avais tellement des passions pour la peinture et mon grand rêve est de devenir un grand dessinateur! J’ai commencé donc par apprendre tout seul. Mais j’ai vite perdu de la motivation et j’ai fini par abandonner, bien que ma meilleure amie m’y encourageait grandement. Le problème est que j’avais tellement envie de devenir un grand dessinateur que je le voulais du jour au lendemain sans franchir les étapes préliminaires. Mais, avec cet article, tout va changer. Car tu m’as appris l’importance de commencer avec les notions de base puisqu’il n y a pas de “pilule” pour le devenir. Aussi, j’ai identifié les générateurs de motivations et l’importance de faire partie d’une communauté si l’on veut vraiment progresser et continuer.
    Alors, il ne me reste qu’à te dire merci infiniment pour tous tes conseils d’or dans cet article. Je vais m’efforcer de les appliquer à la lettre. Et je compte sur tes éventuels aides et conseils pratiques dans ce domaine.

  38. Oyo,
    Excellent article, je me retrouve beaucoup dedans notamment sur le faite que j’ai aussi un ami developpeur lol :)
    Mon problème reste encore celui du manque de sommeil qui me pourri aussi dans l’entraiment sportif parfois.
    Pour me motiver, j’écoute du métal, regardant l’univers et en me rappelant que je dessine avant pour le plaisir !!

    Merci de nous avoir partagé ton expérience !

      1. Pas de soucis, j’essaye de l’être toujours en tout cas XD

        J’ai oublié aussi quand je nage et que je perd mon foie (euuuh la foi),
        Je converse avec un certain Pit entre autre ^^.

  39. Article et commentaires motivants au possible. Je retiendrai de repasser par ici si je sens une baisse de ma motivation un jour ^^.
    En ce qui me concerne, la “blessure” qui m’a fait commencer le dessin c’est une amie qui m’a fait réfléchir sur ma vie par l’intermédiaire de l’imagination et des rêves. A l’époque, je passais mon temps sur les jeux vidéo (qui reste l’une de mes passions et le domaine dans lequel je veux travailler plus tard), j’avais une vision très pragmatique du monde, très conditionnée du genre le but de la vie c’est faire des études, travailler, puis avoir sa retraite (pas très réjouissant comme mode de pensée à 17 ans). Mais comme je le disais, cette amie m’a appris à rêver. Elle m’a appris à avoir mon propre univers, à vivre dans mon propre monde onirique. Ça a été et reste pour le moment la plus grande claque de ma vie.

    Armé à présent d’une vision du monde complètement différente et d’un univers en constante expansion, je me suis mis en tête de le faire partager, pour peut-être à mon tour faire changer l’état d’esprit de certaines personnes dont l’esprit était aussi fermé que le mien. Restait à savoir comment. Par la parole ? Comme mon amie l’a fait avec moi ? Ca ne m’intéressait pas tellement et me semblait assez limité, surtout que je suis quelqu’un d’assez réservé. Par l’écriture d’un livre ? Les nombreux livres fantastiques que j’ingurgitais entre deux sessions de jeux vidéo ne m’ont jamais fait rêver autant que mon amie. Restait le dessin, qui m’a paru une excellente idée, dans la mesure où depuis que j’avais changé, je me mettais à imaginer des animaux/objets imaginaires partout où j’allais. Comme par exemple un ours en peluche qui me distrayait pendant certains cours (et qui d’ailleurs me suit maintenant depuis 3 ans et est intégré à mon univers, ma mascotte en somme =D).

    C’était donc décidé, je me mettrais au dessin pour un jour dessiner cet univers par moi-même ! S’ensuivit des mauvaises directions prises (un an entier à recopier des dessins plutôt que de travailler d’imagination, entre autre) et un parcours du combattant comme jamais je n’avais eu à affronter, mais voilà, cette motivation était là: “Je veux faire rêver les gens”. Et celle-ci ne m’a toujours pas quittée. C’est un peu le fil rouge qui me maintient sur la voie de la créativité.

    Tout ça pour dire que je pense la première raison qui nous a fait commencer le dessin est souvent la plus forte source de motivation que l’on peut avoir, si l’on estime qu’elle vaut le coup. M’en rappeler de temps en temps me fait un bien fou, bien que je trouve de la motivation dans d’autres choses également (mon artiste préféré, mes amis qui me soutiennent, mes progrès…).

    Dans tous les cas, je pense que le dessin vaut infiniment le coup. C’est une vrai recherche de soi, on apprend à voir le monde différemment, on le trouve plus beau (je n’ai jamais autant apprécié un coucher de soleil que depuis que j’apprends à observer RÉELLEMENT ce qui m’entoure). Bref, le dessin déborde sur beaucoup d’aspects de notre vie, en gros, le dessin ne se limite pas qu’à lui-même, il s’amuse à nous changer et à changer la façon dont on voit les choses, à l’élargir, pour être précis. Et ça, je ne sais pas pour vous, mais c’est quelque chose à quoi je ne renoncerai jamais.

    Merci Pit pour tout ce que tu fais pour nous, ça aussi, c’est très motivant ^^.

    1. Merci pour ton partage!
      je suis sûr que ton expérience en intéressera d’autres.

      (et ton commentaire est passé, pas de souci, le module de commentaire est un peu beugué ;) )

  40. Bonjour Pit,

    Cela fait maintenant quelques mois que je suis ton blog, et je ne le regrette aucunement. Je l’ai découvert pile au moment où je comptais définitivement abandonner le dessin (y serais-je parvenue ? Je ne sais pas, quand on aime le dessin, il revient de lui-même malgré ce qu’on a décidé), car je jugeais que cela me détournait inutilement du droit chemin que je devais prendre, et que tout mon entourage me souhaitait voir prendre. Ajouté à cela que je n’étais pas toujours satisfaite de mes dessins (j’imagine que l’on rencontre tous des périodes où l’on dessine un peu moins bien, en tout cas, j’ai l’impression que c’est mon cas), et cela me décourageait et m’agaçait au plus haut point.

    Seulement, en lisant tes articles, je me suis rendue compte que je traversais des étapes normales si je voulais m’améliorer, et c’est ce qui m’a redonné foi en cet art. Je trouve toujours un article répondant à l’une de mes interrogations techniques, et cela m’aide grandement. Pouvoir lire également ton parcours est tout aussi motivant, car il nous permet de prendre exemple sur ton expérience et de se dire qu’il faut juste redoubler d’efforts. Acquérir un certain niveau dans le dessin est un travail de longue haleine qui requiert patience, application, motivation, observation et curiosité.

    Je remarque que ton blog rassemble bon nombre de lecteurs qui cherchent un support à la fois technique et à la fois source de motivation. Si bien que les commentaires laissés sont généralement très intéressants et viennent compléter tes articles. On se sent tout de suite beaucoup moins seul. ^^

    Tout ça pour en venir à cet article (oui, quand même, je ne commente pas un article au pif juste pour dire ça): dès les premières lignes, je me suis tout de suite reconnue dans ton profil. Au fond de moi, je sais ce qui ne va pas dans mon quotidien et ce que je dois changer, mais voir ce sentiment décrit avec des mots atteint toujours un degré supérieur dans le processus de prise de conscience. Également, de lire que tu as pu remédier à cela y contribue beaucoup.
    Ayant subi un échec cuisant (c’est du moins comme ça que je le vois) l’année dernière dans un domaine autre que le dessin, cela s’est répercuté sur beaucoup de mes activités en me démoralisant et me décourageant. J’ai perdu beaucoup d’estime en moi-même, et repartir du bon pied n’est pas chose facile, car si l’on veut s’en sortir, il faut le vouloir et agir. C’est pourquoi ton article me parle beaucoup pour le dessin ainsi que pour la vie en général.
    De même que, assez souvent, des idées de projets (parfois assez farfelues et irréalisables à mon niveau) naissent dans mon esprit sans que je puisse toujours les réaliser. Là encore, cet article me donne des réponses. : )

    Je suis toujours gonflée à bloc après avoir lu un de tes articles, mais celui-ci atteint des sommets, si bien que je me suis enfin décidée à te laisser un commentaire. Car je voulais te remercier pour ce blog génial et le temps que tu y consacres.

    PS: En temps normal, je n’aime pas raconter ma vie mais ton article m’a beaucoup touchée, et je ne voyais pas d’autre moyen que de parler de moi-même dans mon commentaire pour expliquer tout ce que j’avais en tête.

    1. Merci Claire de t’être ouverte!
      Tu es courageuse.
      J’espère que tu vas garder le moral, te réaliser et gagner ton combat intérieur.
      Tiens bon, ça vaut le coup.

      Et quand tu as un coup de mou, hésite pas à passer sur le blog.
      Ça me regonfle de courage quand j’entends vos histoires, je me sens moins seul. ;)

  41. La motivation , j’ai pris une méthode: les cours de dessins, ce n’est pas une école à proprement parler c’est un centre culturel, des cours à différent niveau, même si je n’y apprends rien (j’ai en toute modestie un bon niveau en dessin.. après environ 50 ans de pratique ça explique un peu) je dégage ainsi deux heures par semaine ou je n’ai rien d’autre à faire que dessiner. La force c’est d’être imposé sur divers techniques, j’ai du me mettre à la couleur…
    j’ai essayé à la maison le dessin sur PC (je suis équipé d’ tablette, et de soft assez performant et horreur toutananglet ) mais là ça n’accroche pas. le seul soft que j’apprécie c’est Poser ( le 7 plus que la 9 peut être parce que le premier en en français, va savoir)
    et mon truc sur ce soft ce sont les poses; si ça intéresse quelqu’un c’est ici
    http://www.sharecg.com/pf/Daranc?PSID=f3915b908524cfd84b176ef9c9f5137d

  42. Un bel article qui en dit beaucoup, pour ne pas dire tout. Tu tiens entre ces lignes le problème de nombreux apprentis dessinateurs ! Et tu expliques très bien ton point de vue ça aussi c’est un art :)
    Une autre méthode pour se motiver consisterai à faire des “avant/après” d’un même dessin sur différents intervalles de temps. On a tendance à ne pas apercevoir nos progrès, mais avec ça on voit clairement la différence entre les deux dessins ! On a même tendance à rajouter des éléments la seconde fois qu’on avait pas osé la première souvent inconsciemment car nous n’étions pas capable de dessiner ces éléments à l’époque.
    Pour ce qui est des forum, allez tous jetez un coup d’oeil au forum-déssiné, il est vraiment super, le principe est d’interargir avec les autres membres n’ont pas en répondant avec des textes mes avecs des dessins et un avatar que nous incarnons (il faut une tablette graphique donc) allez voir sincèrement.

    1. Merci Robin.
      Oui le forum dessiné j’aime bien, mais pour les grands débutants c’est difficile.
      En tout cas l’idée d’origine était bonne.

  43. Bonjour Pit :)
    Très belle révélation cet article sur la motivation :)
    Depuis le mois de décembre ou j’ai eu le bonheur de te trouvé et bien mes peurs se sont un peu estompé et plus j’avance plus je suis fier d’arrivé à un petit quelque chose :)
    Ceci dis, pour moi ou j’ai vraiment difficile et ou je me dis que jamais je n’arriverais à un tel résultat c’est quand justement on fait le partage sur la communauté, car il y a vraiment de très belles choses.
    Tout en sachant bien que derrière cela il y a des années de travaille, mais je crois aussi que c’est mon âge (48 ans) pourtant c’est pas si vieux que cela :)
    Mais cela me stress et des fois, pas tout le temps bien sur, je perd un peu de cette motivation.
    Car j’ai l’impression que je n’aurais jamais le temps d’y arrivé :)
    Et pourtant tous les jours je travaille un peu et si un jour je ne dessine pas, je revisionne les formations ou des tutos sur le net (surtout sur le numérique car j’adore cela énormément):)
    Enfin je vais continué à apprendre et de ce pas je retourne voire les perspectives pour le défi créature :)
    Encore une fois merci Pit et aussi à cette merveilleuse communauté que tu as créée :)

    1. 48 ans! mais tu es un jeune homme! :D
      Quand je vois les progrès que tu as fait les derniers temps, je ne peux que te pousser à continuer (48 ans ou pas).

  44. C’est un billet intéressant quoique je pense qu’il y a encore bien plus à dire sur ce très vaste sujet.
    Pour ma part, je me suis plutôt bien décoincé ces derniers jours, et j’arrive à dessiner et peindre tous les jours même si c’est parfois assez laborieux. (Heureusement les vacances ça aide.)
    J’avais déjà décidé il y a quelques semaine de lâcher tout apprentissage et juste dessiner d’imagination. C’est assez radical mais ça m’a permis de remettre un peu mes idées en place et trouver de nouvelles portes d’entrées. Il n’y a pas qu’une méthode d’apprentissage pour le dessin, mais autant de méthodes qu’il y a d’individu. Le tout est de trouver laquelle et je pense que je suis sur la bonne voie.
    Ca va te paraitre terrible mais je dessine exclusivement d’imagination. Je ne tire aucun plaisir du dessin d’observation. Par contre simplement observer sans dessiner, j’adore ça. C’est une chose. C’est clairement mon imagination que je veux cultiver, bien plus que la technique, et je suis content de le savoir et d’être sûr que c’est ma voie.
    En parallèle cependant, je ne lâche pas totalement l’apprentissage et je reste curieux. Ainsi, je lis de nombreux tutoriaux, pas-à-pas, méthodes, etc… Je continue de lire des ouvrages pratiques et théoriques sur le dessin, même les plus ennuyeux, dédiés au dessin d’observation par exemple, qui ne me passionnent pas franchement.
    Et j’y apprends quelques trucs, que je peux facilement appliquer à ma pratique artistique quotidienne. Cette accumulation de petits trucs me fait sensiblement progresser, et je le sens vraiment que je progresse ! C’est tout à fait jouissif. Et ce aussi grâce à un certain état d’esprit que j’essaye de cultiver : l’audace.
    Si je veux représenter quelques chose, alors je le représente coûte que coûte même si je ne sais pas vraiment le dessiner ou même si je sais que le résultat sera bancal : je le fais quand même en essayant d’y mettre le maximum. Et ça marche, je suis content de ce que je fais.
    Il est aussi important et très rassurant de savoir enfin quelle est ma technique de prédilection. La mienne c’est le crayon et l’aquarelle. L’aquarelle permet de faire des choses épiques si on a pas peur de s’en servir. L’audace et l’esprit d’aventure sont essentiels avec l’aquarelle. Ce média vif, vivant, instable, indomptable est idéal pour moi.
    Finalement ce que j’essaye de créer avec le dessin et la peinture tient plus de l’expression que simplement la représentation. Et donc j’ai trouvé ce que je voulais vraiment, au fond de moi, faire du dessin. A partir de là, j’ai plus de facilité à rester motiver.

  45. Bonjour Pit,
    Une vraie leçon de vie cet article, tu peux en être fier. Beaucoup des gens s’y reconnaîtront et y trouveront de quoi se motiver et progresser (moi le premier à vrai dire… ^^ )
    La solution se résumerait presque à un seul état d’esprit : la volonté.
    Perso, j’ai encore énormément de mal à me faire violence et à vraiment me débloquer.
    Le problème (pour moi du moins) est que le dessin me demande beaucoup de préparation, de concentration et d’énergie… je n’arrive pas à juste gribouiller 10 minutes entre 2 trucs. Mais ça reste un problème de volonté je pense alors il faut que j’y travaille.

    Et sinon, merci encore pour la Communauté que tu as créée. C’est en effet une grande source de motivation et d’émulation.

    Voilà, encore un autre commentaire trop long que j’aurai plutôt dû consacrer au dessin… ^__^’

    1. La volonté, oui, et surtout comprendre pourquoi on a envie de s’améliorer dans une discipline plutôt qu’une autre.
      On a parfois l’illusion d’être passionné par quelque chose.
      Mais tant qu’on n’a pas identifié le “pourquoi” de cette soi-disant passion, il est impossible d’affirmer avec certitude si on est un vrai passionné ou pas.

      Si la raison est, par exemple: “prouver quelque chose à quelqu’un”, pour moi il ne s’agit là aucunement d’une passion, c’est une réaction à une agression extérieure, et les comportements qui en découlent n’ont aucun avenir à long terme, car notre volonté nous fera faux-bond à un moment ou à un autre.

      Une autre raison non valable: “je vais en mettre plein les yeux à tout le monde”. Ça ne fonctionne pas non plus.

      Par contre: “j’ai le désir profond de toucher la personne en face de moi en créant quelque chose qui m’est personnel”…là on parle. :)

      1. C’est bien vrai, et bien dit.
        En y réfléchissant, c’est d’ailleurs souvent les créations les plus instinctives et spontanées qui ont les meilleurs retours, alors qu’on ne les trouve pas forcément “réussies”… mais c’est parce qu’elle viennent probablement de plus profond et que sans trop s’en rendre compte, c’est ce qui touche les autres.

      2. J’ai lu ton article, et tous les commentaires. (comme à chaque fois que je lis ton article, les commentaires sont souvent une sorte de “bonus” très intéressant qui complètent tes articles déjà bien rédigés et agréables à lire car justes)
        Tout cela me fait réfléchir mais pas vraiment avancer car j’y ai déjà réfléchi mille fois, et mille fois j’ai trouvé la motivation pour redessiner ou redémarrer toute activité, mais chaque fois à court terme. Mais cela n’est pas le problème, car le travail que je fais sur moi-même est lent mais semble efficace. Je m’égare, ce n’est pas ce dont je voulais parler.

        Bref, tout cela pour dire que tu viens de soulever un questionnement chez moi, avec cette réponse : “Si la raison est, par exemple: « prouver quelque chose à quelqu’un », pour moi il ne s’agit là aucunement d’une passion”

        Et si la raison était de se prouver quelque chose à soi-même ? Je ne sais pas ce que pourrait être ce quelque chose, peut-être un besoin de se prouver à soi-même que l’on est capable d’avoir des objectifs, d’effectuer une activité qui nous plaît et s’y tenir, ou simplement se dire que “je suis moi aussi capable d’avoir un rêve, un but….”. Pense-tu que cette raison, une preuve personnelle, serait une raison “juste”, permettant de dire qu’il s’agit de notre passion, ou s’agit-il simplement d’une activité que nous pratiquons pour nous donner l’illusion d’une passion ?

        Je ne sais pas très bien si mon commentaire est compréhensible, et s’il l’est, je ne prendrai pas ta réponse comme absolue mais je serai vraiment heureuse de connaître ton avis (si tu as compris ma question ^^)

        1. Je pense que “se prouver quelque chose” devrait être complémentaire à une autre raison forte, car sinon cela me semble risqué.
          Mais je ne détiens pas la science infuse. Peut-être que cette raison est chez toi ce que t’anime le plus, dans ce cas, je n’ai rien dit.
          En ce qui me concerne, ça ne me suffirait pas. Chacun est différent.

          Peut-être devrais-tu creuser encore un peu plus la question, tu y trouverais d’autres raisons dont tu ignores l’existence même.

  46. Tu lis dans mes pensées ou quoi!?
    Merci pour cet article Pit.
    Tu parles de bouquins sur le développement personnel, en aurais tu 1 ou 2 à recommander?
    Encore merci

    1. Oui je suis un grand devin venu d’une autre planète, tu savais pas? :D

      Plutôt que de te recommander des bouquins spécifiques (pas forcément adaptés à ta personnalité), je préfère citer les activités qui m’ont énormément aidées:
      – La méditation et la sophrologie, spécialement adaptés pour les excités du cerveau comme moi. Cela m’a permis de mieux prendre mon temps pour vivre, de ne plus courir après le temps, de vivre un peu plus dans le présent si tu veux.
      – Le sport, notamment les arts martiaux, qui ont spécialement fonctionné sur moi. Je suis d’ailleurs pratiquant à haut niveau à présent.
      – La lecture en rapport à la sociologie et à la psychologie humaine, quelle quel soit.

      Pour trouver de bons bouquins adaptés à tes besoins:
      – identifie ce sur quoi tu dois travailler en priorité. Si c’est difficile pour toi, il n’y a aucune honte à aller se faire aider par quelqu’un d’extérieur afin d’établir tes objectifs.
      – cible quelques sujets de lecture en rapport avec tes objectifs.
      – pour trouver de la bonne lecture, en général je vais sur Amazon, et je regarde les notes de ceux qui ont déjà acheté, ni plus ni moins.

      Plutôt que de te donner “une pilule” qui ne marchera peut-être pas sur toi, autant te donner les principes qui ont fonctionné sur moi. Tu ne trouveras pas de grandes révélations dans les écrits je pense, seulement une prise de conscience progressive. Encore une fois, mieux vaut miser sur le long terme.

  47. J’aime bien les articles qui montrent la réalité des choses. On se sent moins seul face à ses problèmes.
    Moi également je me bats chaque jour pour garder ma motivation et continuer à avancer et progresser.
    Au-delà de la passion, lorsqu’on finit par découvrir l’ampleur de la tâche qu’il nous reste à accomplir on peut sérieusement attraper peur et baisser les bras.
    Mais celui qui parvient à dépasser ça, malgré tous les obstacles, alors celui là est vraiment passionné, et c’est certain qu’il finira par atteindre ses objectifs un jour ou l’autre.
    En effet, régularité, patience et courage !

    Bravo pour cet article !

  48. Merci pour cet article; qui m’a découragé encore plus quand je vois le chemin à parcourir, et quand je vois vos premiers dessins “montrables”, qui sont des chefs-d’oeuvres à côté des miens. Sinon, bah évidemment tout ce que est écrit ici est vrai

    1. Oui, enfin ce sont les dessins “montrables”, comme je le dis. C’est le mieux de ce que je pouvais faire à l’époque en dessinant d’imagination. Les autres ont été brûlés, et les cendres ont été enterrées ^^.
      (j’ai essuyé les empreintes digitales sur le crayon aussi, juste au cas où… :D)

  49. Très bel article, comme les autres je me retrouve confronté à vos remarques.je me décourage vite, et la famille n est pas toujours la pour nous épauler .
    Merci je garde cet article en mémoire et je me remotive pour dessiner et peindre.

  50. Merci Pit pour la force que dégage votre article.

    Oui, je confirme car vécue également : la régularité et la motivation sont les seules moteurs pour parvenir à concrétiser nos rêves.

    Et j’ai plusieurs phrases auxquelles je fais souvent référence et qui m’aident quand je flanche :
    « Choisissez une étoile,
    ne la quittez pas des yeux,
    elle vous fera avancer loin,
    sans fatigue et sans peine. » Alexandra David-Neel

    la suivante :
    « Tous nous serions transformés si nous avions le courage d’être ce que nous sommes » Marguerite Yourcenar

  51. Bonjour,
    Nouvellement inscrite sur ce blog, je suis heureuse d’avoir trouvé un lieu d’échange sur le dessin et tout ce qui entoure ce thème. J’essaye d’apprendre pour l’instant en autodidacte, faute de temps pour pouvoir prendre des cours. Et pour cela tous vos articles sont une véritable mine d’or !!! Merci de les partager.
    Perso, l’objectif que je vise est de faire des illustrations pour nos chers bambins, mais je n’en suis qu’au début. Je ne peux donc que confirmer que cela aide d’avoir un objectif pour se motiver.

    1. Un bien bel objectif Nathalie. :)
      Dessiner pour les autres (et particulièrement les enfants) donne énormément d’énergie et de motivation.
      Et puis les enfants s’émerveillent vraiment d’un rien, et le dessin n’échappe pas à la règle (plutôt que de leur acheter des jouets bourrés de plastiques nocifs qu’ils toucheront une fois dans leur vie).

      1. Merci Pit pour ces encouragements ! effectivement, j’ai une petite naine à la maison qui me motive et me dit que mes dessins sont jolis :-))
        Je vais profiter du Google + pour avoir des yeux plus avertis qui me donneront de bons conseils.

  52. Bonjour Pit.

    Voilà bien un article qui me touche foncièrement.
    Au jour d’aujourd’hui, je suis une personne démotivée de tout, qui passe son temps en jeu vidéo chronophage et en excuses pour ne plus dessiner. Je vais avoir bientôt 27 ans et j’ai derrière moi un parcours plutôt pas mal, à bien y réfléchir. Le dessin, ou plutôt la créativité, est quelque chose de familial chez moi. Mon oncle est directeur artistique dans une boîte de pub, ma mère est une créatrice incroyable pour ce qui est du tricot, du scrapbooking, de la décoration d’intérieur, de dessin et j’en passe (et ce n’est rien de moins qu’un loisir chez elle). Même mon grand-père dessinait un unique personnage de son vivant qu’il tint toute sa vie, dû moins de ce que j’ai vécu à ses côtés. Bref, une vraie fibre et passion.

    Il y a de cela quelques années (c’était en 2008), j’ai voulu coupler ma passion à un avenir professionnel. J’ai fait des études dans le jeu vidéo afin d’être concept artist. Je n’étais pas la meilleure, loin de là, je voyais qu’il me manquait quelque chose de fondamental et pourtant personne, pas même mes professeurs, n’ont été capable de mettre le doigt sur mon problème, ou plutôt de me l’expliquer et me guider. Mes dessins étaient hiéroglyphiques, pauvres, sans « âme ». Ils le sont toujours d’ailleurs, des derniers que j’ai vaguement tenter de faire. Toujours est-il que j’ai fait 2 ans d’Ecole, et que je n’ai pas pu terminer ma 3e année, faute de moyens financiers. De plus, à la fin de ma 2e année, le jugement du directeur et de beaucoup de professeurs ont été cinglants : « Que fais-tu ici ? » en rapport au peu de progrès visuel que j’avais fait, le tout couplé à des commentaires peu élogieux… Ca m’a détruit. Même mon professeur de game design, qui voyait en moi une bonne capacité à monter des scénario, des règles du jeu ou encore à savoir prendre les idées et les mixer ensemble pour en ressortir de bonnes choses, n’a pas pu me réconforter malgré son soutien.

    Depuis cette fatidique année d’échec (2010-2011), je me suis retrouvée le bec dans l’eau avec encore plus de problèmes et divers complexes dont je n’arrive plus à me défaire. Je suis consciente que je me trouve des excuses, mais je n’arrive pas à dépasser ce cap, ce stade de l’échec où je n’ai même pas pu aller jusqu’au bout des choses avec une porte qui m’a claqué en pleine face avec en supplément des complications encore plus démoralisantes.

    J’ai essayé de résoudre ce problème en reprenant les saintes bases de la perspective (de corriger en gros cette vue 2D de mon dessin en vue 3D) mais je n’ai pas tenu. Je n’ai pas été régulière, j’ai abandonné une fois de plus. Comme plusieurs, je me dis « A quoi bon ? Y’a toujours meilleur que moi et de toute façon c’est foutu ». Ma plus grosse erreur, je le sais, mais j’arrive pas à me le retirer de la tête. Je sais que j’alimente ma vision de « l’échec » après cette expérience. Je ne vois pas le positif dedans. Je ne m’en fais pas une force. La tendance ne s’inverse pas. Depuis, cela fait donc aujourd’hui plus de 3-4ans que je ne dessine plus pour ainsi dire. Comment retrouver cette motivation ? Comment la dépasser ? Comment croire en soi ? Je suis pourtant bien entourée et soutenue par des amis incroyables, certains d’entre eux sont professionnellement dans cette fibre. Mais je sais que, comme tu le dis très justement dans cet article, tant que je n’aurai pas fait de pas, rien n’y fera. Un rêve que j’ai pratiquement abandonné et pourtant j’en ressens plus qu’une tristesse profonde de ne plus tenir un crayon, de ne plus produire, de ne pas exprimer mes histoires écrites (écrit que je commence à lâcher aussi) visuellement. Je me trouve des excuses, mais en même temps, je ressens réellement cette douleur de l’échec. On pourrait me dire, de l’eau à couler sous les ponts, mais c’est encore présent, rongeant et parasitant le reste.

    Aujourd’hui, je crois que j’écris ce commentaire car cet article est le fond même de mon reflet actuel. Je m’y retrouve à plus de 100%, mais à un stade où j’ai peur de ne plus jamais retrouver le courage et la force de remonter cette pente. Peut-être est-ce là aussi la marque de « mon envie de m’en sortir » comme tu le cites avec justesse.

    Je vais méditer sur cet article si touchant, continuer de faire le point, et qui sait… refaire naître l’étincelle qui m’animait bien avant cette période, où je dessinais de manière hyper productive, encouragée par ma meilleur amie où nous faisions vivre des histoires avec cette passion insouciante qui était la nôtre. J’ai pas envie de tirer un trait sur mon rêve, malgré tout, car sans lui, où aller ? J’ai des sursauts mais ils retombent trop vite. La régularité, je le sais bien pourtant.

    Merci en tout cas à toi, Pit, de nous faire ce type d’article encore une fois. Il touche des points essentiels et donne une vue, très juste, de ce que nous pouvons tous rencontrer un jour ou l’autre.

    1. Arh…
      Ton commentaire me touche tellement, et j’aimerais t’aider car il faut le dire: tu as touché « ton rêve » du bout des doigts.
      Je vois que tu as conscientisé pas mal de choses, et à ce point de ta réflexion, y réfléchir encore plus te paralyse peut-être davantage: je suis certain qu’au fond de toi-même tu penses être nulle et périmée .
      Les artistes n’ont aucune date de péremption, sois-en certaine. Et c’est la perception que tu as de toi-même que les autres verront de l’extérieur.

      Aussi, je ne pense pas que le fait que tu sois entourée de gens formidables et créatifs t’aide vraiment…honnêtement je crois que cela te dessert plus qu’autre chose. Tu es comme la petite dernière qui arrive dans le groupe comme un cheveu sur la soupe et à qui on dit: « tout a été inventé, tu n’as plus rien à faire. On a la situation bien en main, tu peux aller regarder la télé. ».
      Enfin je grossis la situation, mais tu auras compris l’idée. J’ai cet avantage sur toi d’avoir été entouré de personnes qui n’ont jamais vraiment cru en ce genre de rêve artistique, cela m’a plus forgé le caractère qu’autre chose. J’en ai énormément souffert, certes, mais comme disait l’autre dans le film Vanilla Sky: « il n’y a pas de miel sans le vinaigre ».

      T’es-tu posé la question: “pourquoi le dessin me rend-il heureuse? »
      Je me la suis beaucoup posé cette question. Passionnément. A la folie même.
      Autant te le dire, j’ai perdu ma fiancée que j’aimais éperdument après 12 ans passés ensemble (dont 3 ans de vie commune), et ceci en partie à cause du dessin et de mes rêves (rêves qui avaient été maladroitement identifiés à l’époque, c’était en 2008).

      J’ai énormément sacrifié pour « mes rêves », mais je n’en souffre plus à présent, alors je peux en parler librement ici même. Je n’ai plus aucun regret d’aucune sorte.

      Renoncer à ses rêves, c’est renoncer à soi. Sans eux je suis malheureux et de très mauvaise compagnie. Personne n’a envie de rester avec une personne frustrée et qui n’a jamais eu le cran de se laisser les chances de s’épanouir… sans parler de l’effet “bombe à retardement” affectif: j’en suis la preuve vivante…c’est triste à dire, mais on n’anticipe pas ce genre de phénomène relationnel quand on est jeune. Avec le temps on apprend ce qui est essentiel pour soi, et ce qui l’est (un peu) moins. On apprend à sacrifier et à prendre des risques.
      Si il y a bien une chose dont je suis convaincu maintenant, c’est que sans risque et sans sacrifice, on obtient très peu de choses dans la vie.

      Par exemple (et je m’excuse à l’avance de parler de ma vie encore une fois, je n’aime pas vraiment ça, mais c’est pour une bonne cause, alors ça va ^^), je prends énormément de temps pour aider les dessinateurs qui débutent, à tel point que je n’ai même plus de temps pour dessiner moi-même (j’en parlais d’ailleurs l’autre jour sur la communauté), toutefois cela me rend heureux. J’apporte l’aide que j’aurais aimé recevoir à l’époque où je débutais. Je pars du principe que si quelqu’un comme moi, qui a une connaissance relativement approfondie de la psychologie du néophyte, ne prend même pas le temps d’aider un apprenti dessinateur qui ne reçoit aucun commentaire sur ses dessins, et qui s’avère peut-être être le futur Picasso, le futur Mullins ou le futur Moebius (ou je ne sais qui encore), qui le fera à ma place?
      Je n’ai pas envie d’attendre que quelqu’un le fasse pour moi. Je n’accepte pas de critiquer sans agir. Je préfère passer à l’action, quitte à me planter et recommencer pour faire toujours mieux.

      Bref sans vouloir trop rentrer dans les détails inintéressants de ma vie, je me suis aperçu que mon rêve n’était pas de “gagner ma vie avec le dessin”, mon rêve était de “partager ce qui sort de ma tête avec des personnes qui voudraient bien accepter de recevoir ma vision au travers de ma sensibilité…en gros, de m’accepter MOI, sous une forme ou une autre”. Le dessin en est une. Mon côté pédago en est une autre. Je n’ai jamais trop eu confiance en moi, et ce depuis tout jeune. A l’école j’avais presque deux ans d’avance, j’étais un petit garçon intelligent, avec des petites lunettes rondes (genre Harry Potter) et j’étais souvent mis à l’écart par mes camarades, car j’étais différent. C’est une blessure qui est toujours présente. J’ai trouvé la force de m’en nourrir, heureusement: aujourd’hui je me sens plus fort que jamais, mais je sais par où je suis passé pour arriver là où je suis et je veux m’en souvenir. C’est important pour moi. Je n’ai plus honte de ce que je suis, et si c’était le cas, je ne parlerais pas aussi ouvertement en public.

      Je vois la vie comme un puzzle. Au début c’est un bordel innomable, on se sent perdu, on a besoin que quelqu’un nous montre comment placer les pièces. Puis petit à petit on apprend à les placer une par une, en tâtonnant, en échouant. Certains d’entre nous sont plus destinés à se démotiver que d’autres, mais ce n’est pas tant à cause de leur environnement, c’est surtout car ils n’ont jamais réalisé qu’ils avaient à livrer un réel combat intérieur. Par conséquent, ils n’ont jamais pris le temps de se poser les bonnes questions: les questions fondamentales à propos de leur désirs et de leurs principaux objectifs dans cette vie sur terre.

      Les miens sont clairement définis:
      – être heureux et le rester: je crois que c’est notre devoir d’être le plus heureux possible, et c’est un pré-requis pour pouvoir aider nos semblables à être heureux à leur tour.
      – rendre mon entourage heureux.
      – aider mon prochain sans attendre un quelconque retour: j’ai remarqué que depuis que j’agis de la sorte ma vie est devenue bien meilleure globalement.
      – avoir du temps pour mes passions: comme par exemple partager une tranche de mon âme aux yeux du monde à travers le dessin et déclencher une réponse émotionnel chez les autres: je sais pertinemment que j’en ai besoin pour me sentir complet.

      Revenons à toi maintenant:
      As-tu besoin du dessin pour être heureuse? la réponse est oui, indéniablement.

      As-tu besoin de gagner ta vie avec le dessin? question délicate. Personnellement je vois l’argent comme du temps. Du temps pour faire plus de choses que j’aime, comme dessiner, passer du temps avec mes proches, réfléchir sur ce qui peut faire de moi quelqu’un de meilleur et essayer de nouvelles activités, visiter de nouveaux endroits, découvrir de nouvelles disciplines, connaitre de nouvelles personnes, trouver de nouvelles personnes sur la même longueur d’onde…

      Dessiner pour prouver quoi et à qui? aux profs qui t’ont descendu? à tes proches qui s’avèrent être « créatifs»? à tes amis qui ont déjà fait leurs preuves? à toi-même? d’autres questions délicates dont toi seule connais la réponse.

      Pour faire les bons choix, il est nécessaire de bien se connaitre.
      Et on ne peut se connaitre qu’en sortant de sa zone de confort, de son cocon familial, de ses activités normales, afin de se pousser au delà des limites de ce qu’on connait déjà de nous-mêmes. Le dessin n’est qu’un moyen pour s’identifier et se livrer au monde. C’est une forme de liberté d’expression unique en son genre qui dépasse parfois même notre propre langage. Savoir dessiner, c’est un pouvoir que l’on a sur le monde, c’est à la fois effrayant et stimulant. Pour moi, l’acte de dessiner a une signification bien plus forte que ma propre vie. Je ne peux plus y renoncer car je sais bien trop de choses sur moi-même. Mais encore fallait-il que je le réalise à un moment de ma vie.

      J’espère que tu te poseras les bonnes questions comme par exemple:
      Le dessin est-il essentiel dans ta vie? et pourquoi? quels sont les réels obstacles à ton épanouissement dans cette discipline? as-tu la force de passer ses obstacles? et si tu n’en as pas la force, t’es-tu assez posé de questions sur toi-même pour te donner les moyens de passer outre ces obstacles?

      Tout ce que je peux te dire c’est que le dessin vient souvent d’une blessure dont on a été la victime très tôt et/ou d’un besoin d’être accepté par autrui, que tu en fasses ton gagne-pain ou non. Autant jouer carte sur table et assumer ce que l’on est une bonne fois pour toute. C’est libérateur.
      Décrocher un job chez Sony pictures, Disney, Dreamworks, Pixar etc… ceci ne représente pas « l’essence du pourquoi tu dessines », mais qu’une simple conséquence sociale d’un besoin commun: gagner sa vie et pourvoir à ses besoins.

      La vraie question est: « que représente le dessin pour toi? ».
      Bon nombre de dessinateurs ne se posent jamais la question, mais toi, Diane, tu es arrivée à un point où il est nécessaire de lâcher un peu ton écran, que tu prennes le temps de te répondre sans te mentir.

      Et si tu as besoin d’une oreille discrète et avisée, tu sais où la trouver. ;)

      (le pâââvé de Môôôôdôme est servi :) )

      1. Je me permets de me greffer là-dessus, j’espère que ça ne dérange pas trop (c’est à la limite du hors sujet, je crois).
        Le passage qui commence par “Bref sans vouloir trop rentrer dans les détails inintéressants de ma vie”, il est même très intéressant – et touche un point sensible chez moi, parce que je n’ai pas encore vraiment trouvé comment me “nourrir” de ça. Et c’est un grand sujet qui est probablement aussi à l’origine de ma démotivation actuelle (que ce soit pour dessiner ou pour écrire). Donc, euh, vu que tu évoques des livres qui t’ont aidé à avancer, je serais bien intéressée par les références, si possible?

        1. Comme je l’ai dit à Agnès dans le fil de commentaire, le développement personnel est personnel.
          Pas que je ne veuille pas partager, au contraire, mais chacun est différent, et le développement personnel est une vaste question.

          Peut-être qu’en lisant la réponse que j’ai faite à Agnès cela te mettrait un peu plus sur la voie du salut Kat. ;)

  53. Merci pour l’article ! Personnellement je passe d’un état d’extrême motivation à un état de démotivation total parfois dans la même journée ^^ mais parfois quand on voit le résultat de notre travail, on se dit que finalement ça valait le coup de faire tous ces sacrifices ^^

    Et maintenant j’ai changé mes habitudes : au lieu de dire je n’ai pas le temps…,
    je dis : je n’ai pas pris le temps de … c’est une petite nuance mais qui change tout pour moi ^^

  54. C’est THE article qu’il me fallait lire en ce moment!
    Quand je lis le début j’ai l’impression que tu me décris dans beaucoup de points…!

    Que ce soit pour le dessin ou pour autres choses dans ma vie, il me fallait cet article aujourd’hui même…! Haha merci! j’ai mon cahier de croquis devant moi, je vais m’y mettre de suite!
    Merci encore pour cet article!
    Et pour tous les autres que j’ai déjà lus!
    merci merci merci encore!!

  55. Bonjour,

    Cela fait du bien de lire un sujet comme celui-ci. J’ai laché le secteur bancaire où j’ai eu de très bon résultat (meilleur vendeur Auvergne, et 1 ans après le BTS une offre de sous directeur d’agence…), pour mon rêve de gamin: travailler dans le cinéma d’animation.

    C’est un projet fou, sachant que j’ai 24 ans et deux enfants, et c’est pourquoi la motivation est le point le plus important. C’est que parfois c’est dure, et des articles comme celui là, redonne un boost inconsidérable et je souhaitais t’en remercier!

    J’abuserais sûrement en te demandant si tu avais des emplois du temps types?

    Je te remercie de nouveau, je m’abonne à ta chaîne youtube.

    Alex

    1. Salut Alex,

      Des emplois du temps type?
      hum… difficile à dire car je crois vraiment que cela dépend de chaque individu…des activités, du mode de vie et des professions de chacun.
      J’imagine que ton emploi du temps sera à adapter un peu plus en fonction de celui de tes enfants.

      Tu me poses une colle là, haha ;)

      1. Héhé, je n’avais pas vu ta réponse, j’ai déménagé et je reviens tout juste d’avoir internet.

        Je viens de trouver une façon de me donner un bon coup de pied au derrière:

        – Je me suis jeté les pieds joints dans la gueule du loup.

        A la crèche de mon enfant, il y a un père qui travail chez un éditeur pour enfant très connu. Et j’ai donc monté le projet avec lui de créer un journal pour la crèche avec nos dessins en illustrations. Eh bien, c’est du boulot! Déjà d’avoir un pro à côté, ça m’oblige à beaucoup bosser pour que mes dessins ne soient pas ridicules à côté des siens, et de plus, il y a une timeline à respecter, qui me pousse à travailler comme un acharné.

        Comme quoi, tout est bon à prendre pour réussir à bosser.

        Je te remercie pour la motivation que tu as su me transmettre par ton sujet.
        Tu fais du sacrément bon boulot.

        Alex

  56. Oups.. désolée :s
    Sinon c’est un super article, comme les autres. A chaque fois tu réussis à mettre le doigt sur quelque chose que tous les dessinateurs vivent, ressentent. Si Marie devient Hokage, toi tu devrais faire psychologue ! ^^

    1. Effectivement j’ai toujours été intéressé par la psychologie. Cela me permet d’avoir plus d’empathie envers mes semblables et de pouvoir mieux les soutenir, surtout quand j’ai moi même vécu les situations. J’essaie de m’en souvenir et de les relater au mieux pour montrer qu’on est tous humains au bout du compte, et qu’on souffre tous à vouloir devenir meilleurs ^^. Voilà tout.

      1. Ahhh, la motivation, c’est dur de trouver la motivation pour se motiver ^^.
        Ton article est très intéressant, surtout que cela ne concerne pas que le dessin mais de la vie en général.
        Certains de tes conseils, je les ai utilisé: montrer mes dessins à un groupe de dessinateur, très peu de réponse, la solution serait peut être que j’aille voir ailleurs. Car quand on montre ses dessins pour un avis constructif sans réponse, finalement l’effet est inverse et le peu de motivation que j’avais s’est écroulé comme un château de carte : on ne me réponds pas, est ce que mes dessins sont si insignifiants…quel intérêt de poster autre chose…
        Les concours ça aussi c’est fait. 4 ans que je participe à des concours et quand je vois ceux qui gagne, je me pose des questions, finalement mon style est-il intéressant? Dois je faire du dessin “commercial” au risque de perdre mon trait?
        Pour conclure que tes idées sont intéressantes mais peuvent être à double tranchant, car j’étais très motivée au départ (merci la famille qui me chantait des louanges sur mes dessins)pour en arriver à un stade où quand je vois mes dessins je n’ai qu’une envie c’est de les bruler…
        Mais il reste une part de motivation encore que je cultive ^^
        Au plaisir de te lire, et au passage, j’en profite, Stéphane Bileau, en plus de très bien dessiner et aussi patient et peu avare en conseil, il m’a permis de progresser et de regagner un peu de confiance en moi^^

        1. Salut Carole,

          Je comprends ta frustration car ça a longtemps été la mienne.
          Je ne crois pas que le succès soit forcément une question de qualité de trait (sinon ce monde serait bien triste).
          L’idée est beaucoup plus importante que le dessin, et ça j’en reste persuadé!
          Un dessin esthétique c’est une chose, mais un dessin qui est adapté et qui simplifie la communication de ton message c’est tout autre chose.

          Ne lâche rien et ne change pas ton style, laisse le mûrir, évoluer!
          C’est en persistant qu’on obtient la validation des autres.
          Il n’y a rien de pire que le mépris j’en conviens, mais si tu persistes ton heure viendra. ;)
          N’abandonne pas. Concentre toi sur les idées et ne te prends pas la tête sur ton style.

      2. TELLEMENT VRAI !

        Tout ce que tu dis est AUTHENTIQUE !

        Je suis spécialisé dans la 3D (Blender/3dsMax/ZBrush), et je sais que si je prendrais le temps d’apprendre à dessiner, cela me permettrais d’être meilleur. Hélas, il y a le facteur temps, la peur du jugement d’autrui. Et il faut le dire, je ne sais absolument pas dessiner, ce qui est pour moi une grande frustration. Lorsque je fais des tentatives, on dirait un enfant de 3 ans. N’ayant pas de talent “ARTISTIQUE”, je me dis en moi-même, “JAMAIS tu n’y arrivera”… je l’avoue !!!

        Voilà au moins un an que je consulte ton site, et je commence de Zéro, même si j’ai conscience du chemin à parcourir.

        J’ai réunis un ensemble de tuto’s et de ressources orienté 3D mais aussi dessin, peinture, anatomie, proportion etc… http://www.pinterest.com/himamiah, dont je partage avec tous, en espérant que cela vous sera utile.

        Bravo pour l’article !

        1. merci pour ce partage Crys.
          Et bon courage à toi dans tes projets.

          Comme toi j’ai commencé par la 3D, ça m’a bien aidé pour la visualisation des formes dans l’espace.
          Dis-toi que tu as un avantage sur les autres, et qu’il n’est jamais trop tard.

  57. Salut, Pit ! Très bel article, très motivant ! Le fait que tu nous montre ton propre parcours, de là où tu as commencé jusqu’à aujourd’hui, c’est ultra-motivant ! :) Moi j’ai bien une technique pour me motiver, mais elle ne tiens qu’à moi car elle dépend de ma situation de vie :
    Règle numéro 1 : acheter un paquet de chips mexicaines/ou ondulées.
    Règle numéro 2 : Manger ce paquet de chips mexicaines/ou ondulées.
    Règle numéro 3 : Je ne baisse pas les bras, car mon rêve est de prouver à ma famille et à mes proches que je peux me faire un avenir dans le dessin, que j’y arriverai, que tous ces brouillons complètement ratés ne dureront pas et qu’un jour je trouverais de gens à qui mes dessins plairont. Parce qu’eux n’y croient pas. Au début, c’était la chose la plus décourageante que j’ai jamais vécue, mais je m’en suis fais une force. Je suis vraiment très jeune, je n’ai jamais été très combative, mais il s’agit de mon avenir, de ma vie, et un jour, je leur prouverais à tous que je sais faire quelque chose d’un crayon et une feuille.
    C’est ça, ma p’tite technique à moi. Se dire ça avant chaque dessin/croquis/brouillon/trucquineressembleàrien. C’est important. Pour certains ça n’améliorera peut-être pas le moral (moi y’a des fois ça me plombe le moral) mais une fois qu’on s’en est persuadé, il suffit d’y croire. :) Et tout ça ne m’empêche pas de faire mon hibernation d’ours, je prends le temps de dormir ;)

    1. Oui les chips c’est important :)
      Le problème des proches, je connais effectivement, je peux tout à fait te comprendre et nous ne sommes pas les seuls.
      Si tu t’en nourris, c’est parfait, j’ai fait pareil que toi à vrai dire.
      Un jour tu seras Hokage, c’est sûr!

      1. Hokage ? Connais pas ^^ Marie et moi, c’est la même technique, comme quoi on a tous des points communs en temps que dessinateur.

        1. Ah mince, tu connais pas le manga Naruto.
          Hokage veut dire “chef du village de Konoha”. ;)
          Ma blague tombe à l’eau. Pas grave, huhu! :)

      2. Les chips?
        c’est ultra-important…surtout si tu attaque le pastel sec, le gras sur les doigt aide à fondre et fixer les couleurs..

  58. Ces conseils sont aussi bons à prendre pour son boulot ;)

    Un conseil pour se motiver : dessiner à plusieurs et échanger ses carnets autour d’un café à la fin de l’aprem. Il existe de nombreux groupes via des sites de rencontre. Ca permet de passer un bon moment, de se caler un moment spécial pour dessiner, de décomplexer avec ses dessins, d’échanger sur les techniques et de copier les bonnes idées de ses voisins :)

  59. Merci Pit pour cet article :)

    Pour mon cas, la proscrastination, autant le dire franchement, c’est ce qui me pèse le plus. Et en général c’est valable pour tout, également le dessin.

    Pour tout dire, j’ai vraiment voulu m’y mettre il y a à peine 1 an c’est dire ! Et le pire dans tout ça c’est que je “pratique” de manière très irrégulière, justement à cause de cette procrastination. Toujours un jeu auquel jouer, toujours une vidéo sur le net à regarder, toujours un article geek à lire… J’en passe et des meilleurs. Et personnellement, ce ne sont pas les livres que je me suis offerts qui m’aideront le plus.

    Et comme tu dit, l’organisation, la régularité et le sommeil sont TRES importants. Et ce n’est vraiment pas mon fort, je doit l’admettre. J’ai bien des amis dans mon entourage qui pourrais m’aider dans mon “ascension” (si je puis me permettre ^^) mais je suis encore et toujours renfermé sur moi-même, et je me dit naïvement que suivre une trentaine d’artistes sur internet me motivera plus à m’y mettre une bonne fois pour toute. Encore cet éternel envie d’aller plus vite que la musique !

    Mon niveau de dessin est encore au niveau… gribouillis. Même si sur tout les dessins que j’ai fait, presque aucun ne me plais, je vais tenter de persévérer dans ce domaine qui m’a toujours donné envie, juste pour la beauté de la chose. Qui sait, peut-être que moi aussi je cache un talent ?

    PS: Désolé pour ce long pavé, j’étais un peu inspiré ^^’ Et encore merci pour cet article :)

    1. Le talent c’est d’avoir envie.
      De toute façon tu as bien analysé tes problèmes.
      Maintenant si tu veux bien faire, tu vas devoir prendre des décisions et te discipliner un peu.
      La question est: es-tu assez passionné pour ça?
      Pour ma part ma passion et mon envie m’ont sauvé, et avec le temps, j’ai pu ralentir fortement les activités parasites et j’ai arrêté de me donner des excuses à tour de bras.

      Courage!
      tu vas trouver les forces pour changer tout ça une bonne fois pour toute.

      1. La passion du dessin m’aide à ne pas être dans mes soucis, à évacuer mes angoisses, je me sens plus légère bien meilleure qu’une séance avec un psy^^ après avoir dessiner, je suis avide d’apprendre de voir d’autres artistes surtout les anciens, je suis moins numérique,
        Le seul bémol est que je n’ai pas trouvé depuis des années un cours de dessin qui me comble, j’en ai essayé et je ressors toujours déçue, sans rien apprendre, la plupart des profs n’aiment pas partager leur technique et donne peu de conseils sauf,des choses banales!
        il n’ya que depuis l’an dernier que je suis tombée sur un super cours d’animation illustration, avec adultes, car je tombais dans des stages mangas qu’avec des enfants et ados, je n’aimais pas, le niveau trop bas, et sachant dessiner le manga, je voulais évoluer, mais, bon les masterclass restent trop chers, en plus c’est ma dernière année dans ce cours, le prof arrétera, ce qui me rend assez triste, car elle a plus d’enfants et ados, et peu d’adultes, ils sont moins concentrés, pas sérieux, je pense dessiner chez moi, je n’ai pas rencontrer dans ma ville des adultes passionnés comme moi de ce genre de dessin cartoon, Disney…

  60. L’article est très sympa. Comment se motiver pour dessiner? Voilà une question que je me suis souvent posé!

    Comme beaucoup j’ai des bouquins dans ma bibliothèque que je n’ai jamais ouvert. Et quand je dessine je me dis qu’il faudrait que je revienne aux bases… mais je remets à plus tard.

    Depuis quelques temps je me suis fixé un horaire, au moins 1h dans la semaine en me disant que si je prenais un cours, il faudrait bien y aller.

    Par contre ce que je n’arrive pas à faire, c’est de dessiner mes propres dessins… j’ai “peur” de me lancer et je reste au stade ou je “recopie” les images que je trouve sur le net… et encore, même comme ça il y a plein de défauts!

    Mais j’arrive quand même à gribouiller sur un bout de feuille de temps en temps (genre au boulot).
    Côté numérique j’essaye de m’y mettre depuis un bon moment, mais c’est pas ça! Je suis pas doué là pour le coup.

    Bon allez, on se motive!

    1. N’attends pas trop pour essayer de dessiner “tes propres dessins”.
      Plus tu attends plus tu auras peur d’être jugé, crois-moi.
      Ça devrait être une priorité sur ton agenda. :)

      Pour le numérique c’est un peu spécial, et pas obligatoire.
      J’ai eu beaucoup de mal à m’y mettre, notamment pour les sensations que cela procure, qui sont bien loin du dessin traditionnel.

  61. Excellent article :) !

    La motivation est un moteur essentiel avec la régularité.

    Le fais de rejoindre une communautée et très pertinent, cela nous permet de vivre de sa passion et de la partager et on progresse comme tu le dit plus rapidement car sa nous donne un boost et le conseil de certain sont important pour notre apprentissage !
    Voir même en rejoindre plusieurs si le temps le permet :p !

  62. Ah oui, l’éternelle histoire de la motivation… Je confirme pour la régularité (même quand on n’a vraiment aucun talent, comme moi), ça permet de progresser, l’important étant de se faire plaisir. Et de ne pas trop vouloir brûler les étapes!
    Après, j’avais prévu de me libérer du temps pour dessiner, mais actuellement, j’ai perdu toute motivation à faire quoi que ce soit, “accident de vie”… (Encore que l’autre jour, j’ai passé 5 minutes à gribouiller, quand même.) Tu as écrit un passage vers la fin sur lequel je vais devoir méditer un peu, ça aidera peut-être.

  63. Encore un article formidable et tellement juste et vrai ! Je me retrouve encore une fois énormément dans ce que tu dis, même si moi j’en suis encore trop au stade de celui qui regarde sans faire !

    Et c’est donc toi qui avait gagné ce concours de Stéphane Bileau !! J’avais participé aussi, mais mes nuages m’avaient perdu ! (ce qui avec les années me parait plus que normal, et encore il avait eu la gentillesse de passer sur les autres défauts :p)

    Merci pour cet article, à mettre en favoris et relire régulièrement aussi !

  64. A chaque fois que je viens ici tu mets le doigt sur un point sensible, à chaque fois tu m’agaces un peu d’ailleurs à me faire l’effet d’avoir un miroir sous le nez, j’aime pas trop ce que ça reflète…

    Et puis en fait à chaque fois je me dis qu’au vu du nombre de cours que j’ai déjà pris et de livres sur le sujet jamais ouverts dans ma bibliothèque, je vais arrêter de procrastiner et m’y mettre toute seule.

    A chaque fois je ne le fais pas (ajouterai-je “forcément”?)

    Il serait peut être temps en fait…

    (aller, je te mets dans mon calendrier, dans 2 mois une fois que les choses se seront calmées niveau activités diverses et variées, je recevrai une notification me rapellant ton existance et mes rêves en attente…)

  65. C’est un super article Pit. Par contre tes premiers dessins étaient supers je trouve.
    Une astuce pour se motiver c’est d’avoir un objectif effectivement.
    L’année prochaine, j’ai envie de participer au salon des arts de ma commune. C’est une petite expo mais j’ai envie de présenter de meilleures tableaux que cette année. Et puis je dois faire un tableau pour mon frère aîné qui aime les panthères noires, alors j’étudie tout ce qui se fait sur cet animal. Je voudrais que ce soit bien. Autre chose, il faut s’aérer. En marchant tu peux réfléchir et trouver des idées surtout si tu balade un chien trainard comme moi. Remarque il a presque 11ans :)

    1. Ce sont mes premiers dessins après avoir touché deux trois livres sur les bases (donc c’est encore montrable).
      Mes tous premiers dessins étaient vraiment ridicules, sincèrement. Mais l’intention y était en tout cas, j’avais l’envie!
      Merci pour ton partage Virginie.

  66. Tout simplement Bravo et merci pour cette article ^^! Il dégage beaucoup de vrai et de sincérité, on sent vraiment le vécu, je pense que beaucoup sont aussi passé par là!

    Je souhaite bon courage à tous et n’abandonnez jamais vos rêves !

    Silver TES.

      1. Il m’arrive de baisser les bras en voyant des expos d’autres artistes, je me sens nulle^^ même quand je dors je dessine, partout dans le bus, salle d’attente…bref je me retrouve un peu dans tes articles, pour plaire aux autres j’ai essayé d’imiter de grands peintres, échec!on m’a toujours dit que dessiner du cartoon était 1 art mineur, ce n’était pas de l’art, juste du gribouille, mais je tiens bon, et j’évolue tout doucement, mon succès, est que j’ai décidé de revenir à ce que j’aimais avant, je me donne un but, apprendre les constructions de personnages, animaux..et utiliser l’aquarelle et l’encre. Quand j’allais laisser tomber j’ai découvert un super prof d’illustration animation qui m’encourage dans cette voie, il m’a donné les bons outils, et a su m’aider à trouve enfin le style de dessin qui, me convient, et que j’avais toujours en moi!à ouvrir mes livres d’art,
        et même si c’est sa dernière année, je vais persévérer, seule, car il n’y a pas ce genre de cours sur Nancy,et peu d’adultes qui se passionne pour ce genre de dessin, alors je me fais ma propre biblio(Ollie Johnston, Preston blair, Glen Keane…qui me ressemble. Même si je me débrouille pas mal en peinture à l’huile, j’étais pas heureuse, mais là, mon cœur se remet à battre la chamade quand je dessine ce genre de dessin! c’est idiot mais c’est ce que je ressens!

    1. Salut! Je viens de découvrir votre blog, et j’ai adoré lire tous vos articles! c’est très vrai et vos conseils m’ont motivé à poursuivre dans le dessin., j’étais assez démotivé, sans soutien ou juste des critiques car j’ai laissé tombé la peinture de nature morte..ou contemporains, c’était pas moi;. pour me consacrer à mes 1er amours, le cartoon, et le genre Disney..on ne cesse de les tourner en dérision en me disant que ce ne sont que des dessins puérils;ce qui fait que je ne montre plus mes dessins, mes profs de peinture ne sont pas tendres, ils ont du mépris envers ce genre de dessin, je dessine depuis 82. et j’ai toujours voulu que mes dessins puissent plaire, maintenant, je dessine pour moi, malgré leur vexation.

      1. Garde en tête que dans un monde tu passeras pour un enfant, et que dans un autre tu passeras pour un prodige.
        Laisse donc tes profs de côté, et fais ce que tu aimes. Tu trouveras forcément des gens qui aimeront ton travail sur le chemin.

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