Avec l’outil digital, il est désormais possible de réaliser des prouesses techniques comme jamais auparavant.
Sans entrer dans le débat stérile « techniques traditionnelles CONTRE techniques digitales », je me dois de remettre certaines choses au clair pour tous les puristes du crayon et du pinceau, qui critiquent la peinture digitale sans n’avoir jamais daigné essayer une tablette graphique de leur vie.
En tant que dessinateur hybride issu des deux mondes et ayant appris à dessiner sur les deux médias à la fois, je me dois d’éclairer les propos de certains et de relativiser sur les a priori de bon nombre de dessinateurs issus de « la vieille école » qui se refusent à reconnaître la peinture numérique comme un média “noble”.
La tablette graphique et les logiciels de dessin ne sont que des outils, au même titre que la peinture à l’huile ou le pastel (pour ne citer qu’eux). Les techniques numériques ne sont pas « plus faciles » et ce n’est pas « de la triche » : il s’agit juste d’un média différent. Les possibilités sont tout autres sur un logiciel de dessin que sur papier ou sur toile, et le rendu peut être bien différent d’un artiste à l’autre.
Peinture digitale versus peinture traditionnelle, le faux débat…
Oui, il est plus agréable de peindre avec un vrai pinceau sur une toile souple.
Oui, le rendu n’est pas le même sur Photoshop et on est obligé de passer parfois par des subterfuges pour rendre l’image plus naturelle et « faite main ».
Oui, la peinture numérique offre un gain de temps considérable quand on sait s’en servir.
Oui, il n’y a pas de tableau ni de dessin original ou palpable lorsqu’on peint sur ordinateur.
Oui, la peinture digitale a moins de valeur aux yeux des humains, car on la considère souvent comme un raccourci. Il n’y a plus cette notion de rareté, car l’oeuvre n’est pas matérialisée et facile à dupliquer (ce qui pour moi, cela dit en passant, est à moitié faux, car l’original numérique en haute définition existe bien).
Ceci dit, l’apprentissage du dessin ou de la peinture n’est pas plus facile sur ordinateur, au contraire. Apprendre le dessin avec une tablette graphique présente un certain risque. Ce que le débutant cherche lorsqu’il achète une tablette graphique, avant même d’avoir pris le temps de dessiner sur papier : la facilité ! je sais de quoi je parle, car je suis passé par là.
En conséquence, j’adresse ce petit message à tous les jeunes débutants qui se font quelques illusions en choisissant de commencer avec une palette graphique. En réalité, le digital painting est bien plus difficile à apprendre que le dessin traditionnel.
Pourquoi est-ce que je dis cela? En fait, il est difficile de se restreindre avec la peinture digitale, au niveau de la palette de couleur, au niveau des effets divers et variés accessibles au premier venu et souvent mal utilisés, sans parler de l’utilisation à outrance de filtres et de brosses texturées… cet aspect représente le côté obscur du digital painting, et c’est d’ailleurs souvent l’image qu’en retiennent les non-initiés : une accumulation d’effets superficiels, qui au final, n’apportent rien à l’illustration. Et comme ils ont raison!
Bien sûr, chaque technique a ses propres contraintes. Je ne dis pas que la peinture traditionnelle est facile en comparaison, attention, je dis juste que débuter le dessin sur palette graphique (en 2013) est une hérésie. Le débutant se perdra bien plus facilement en commençant avec une tablette graphique (à moins d’être vraiment à l’aise avec l’informatique, et encore…).
Par contre, à long terme, on peut tout faire en digital painting avec suffisamment de maîtrise. TOUT. À tel point que l’on ne peut plus voir la différence entre une peinture traditionnelle et une peinture numérique. C’est une réalité. Cela dit, lorsqu’on voit les illustrations de certains experts, on ne se pose plus vraiment la question: “est-ce du numérique ou du traditionnel?”. On admire silencieusement.
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
La tablette graphique est un outil à utiliser à bon escient. Le débutant échouera dans ses premières tentatives, c’est certain. Son manque de connaissances techniques et théoriques le mèneront à la catastrophe visuelle bien plus rapidement qu’en dessin traditionnel. Vous l’avez désormais compris: je ne conseille à aucun débutant de commencer par le dessin numérique!
Les bases du dessin ne changent pas, et ne changeront jamais. Même avec tous les effets numériques possibles et toutes les brosses texturées imaginables, on ne peut cacher nos faiblesses éternellement. Un œil averti démasquera facilement le manque de connaissances théoriques.
Mon conseil donc: apprenez à dessiner sur papier ou peignez sur toile, avant de passer au numérique. Travailler sur ordinateur ou sur tablet PC ajoute des difficultés techniques supplémentaires, qui risquent à moyen terme de décourager la plupart des dessinateurs néophytes. Ce que je recommande c’est de passer au moins deux ans (minimum) à dessiner vos croquis sur papier (ou à peindre sur toile) avant de passer au numérique, dans le cas où vous en sentez l’envie ou le besoin. Mais n’y voyez pas la facilité, encore une fois. Voyez-y un outil totalement différent, qui, à long terme, vous facilitera la vie, et vous rendra plus créatif au fur et à mesure de votre expérience.
Avant de refermer la parenthèse, gardez en tête que la plupart des illustrateurs professionnels en vogue aujourd’hui, utilisent l’outil numérique, soit pour préparer leurs vignettes ou leurs maquettes, soit pour réaliser leurs encrages (pour certains dessinateurs de bd), soit pour réaliser des croquis rapides, soit pour effectuer les dernières retouches et les derniers ajustements d’une commande éditoriale. Pour ce qui est des artistes conceptuels, ils se servent tous de l’ordinateur, bien souvent dans un souci de contrainte temporelle.
Même si vous débutez ou que vous faites du dessin loisir, rappelez-vous, dans un coin de votre tête, que l’outil numérique permet de dépasser toutes les barrières de la créativité comme encore jamais auparavant, et apporte une aide certaine même pour vos créations traditionnelles. Cependant, le passage du traditionnel au digital a un prix. Et je ne parle pas seulement de votre porte-monnaie, je parle d’un prix spirituel. Vous allez en baver pour apprendre, surtout si vous n’êtes pas à l’aise avec les ordinateurs, mais vous en baverez bien moins une fois que vous serez à l’aise avec le matériel et les logiciels. Dans tous les cas, mieux vaut avoir assimilé les bases du dessin et la théorie des couleurs, avant de commencer à peindre, quel que soit l’outil ou le média utilisé.
Je vais refermer la parenthèse, car je pourrais déblatérer des heures sur ce sujet, j’espère cependant avoir convaincu certains sceptiques, ou avoir renseigné certains débutants qui voulaient se lancer tête baissée dans cet engrenage qu’est le dessin numérique. Cela me rappelle l’époque où j’avais commencé la guitare, et où je voulais m’acheter un modèle plus cher pour mieux jouer dès le début. Aujourd’hui je sais que j’ai bien fait de commencer avec la vieille guitare bas de gamme de ma tante. Juste pour dire… avant de vouloir défoncer une porte, mieux vaut commencer par activer la poignée.
La critique constructive du jour
Sur ce, je voudrais revenir sur le véritable sujet de cet article, la critique d’une illustration de Philippe Masson, qui me semblait appropriée pour des remarques constructives. Philippe est un illustrateur qui a commencé le dessin sur le tard et que j’apprécie sincèrement pour sa combativité et la passion qui émane de ses créations. Il dessine d’imagination autant que faire se peut et a mis la plupart de ses peurs de côté (la peur du jugement des autres, la peur d’agir…), afin de toujours pouvoir se remettre en question, ce qui est admirable. Un grand bravo à lui, il est un exemple à suivre sans aucun doute. Ses images sont bien souvent inspirées de mondes héroïc fantasy tels que” le Seigneur des anneaux” de Tolkien (Lord of the Ring) et tout ce qui relève du fantastique.
Voici l’illustration que j’ai choisie afin d’en faire une critique:
Pourquoi avoir choisi cette illustration plutôt qu’une autre ? Je ne favorise jamais un individu plutôt qu’un autre. Je préfère favoriser le développement du processus créatif. Lorsque je vois dix dessins, dont neuf d’entre eux sont, soit des copies d’illustrations déjà existantes, soit de simples dessins d’observation, mon choix est déjà fait, ne m’en veuillez pas. Ce n’est pas que le dessin d’observation soit une mauvaise chose, au contraire, mais en tant que créatif, je suis toujours plus attiré par le processus créatif (normal, vous me direz ), et donc par les illustrations plus ou moins issues de l’imagination.
Les qualités
- Sur cette illustration, le design des éléments est net et limpide.
- On reconnaît la nature des lieux volcaniques au premier coup d’œil, et par conséquent on sait dans quel contexte aride se situe l’action.
- On en vient rapidement à se demander quelle est l’histoire du dragon et quels rapports ont les deux protagonistes, et cela peut rapidement attiser l’intérêt de l’observateur. S’agit-il d’une confrontation?Le dragon va-t-il se jeter sur le soldat et l’avaler tout cru? Peuvent-ils communiquer par la pensée ? Le dragon vient-il juste de naître au cœur de la lave ? s’agit-il d’une invocation quelconque ?
- J’aime l’attitude du dragon et le S que sa colonne vertébrale semble former. Cela renforce la boucle visuelle au coeur de la composition. D’ailleurs la répétition des épines dorsales n’est pas étrangère à ce phénomène et encourage à un certain rythme de lecture.
- La couleur du dragon nous rappelle le danger que représentent ces créatures vénéneuses que l’on peut trouver dans la jungle. On n’a pas trop envie de les toucher ni de les approcher de trop près.
Les maladresses
- Je pense que l’illustration montre trop de décors, et la composition perd de l’impact. Cette impression est surtout due au fait que les masses rocheuses à gauche tiennent une place trop importante et n’apportent rien de spécial. Pour un livre de contes, on aurait facilement pu ajouter un texte fondu dans le décor, c’est vrai, mais dans notre cas l’importance donnée aux roches n’est pas justifiée.
- Le soldat semble avoir posé son bouclier et son attitude paraît plutôt tranquille, mais étant donné qu’il brandit sa lance de l’autre côté, je ne suis pas sûr qu’il soit venu pour caresser le crâne de la créature. Il y a donc un paradoxe dans l’histoire que raconte cette image (impression personnelle).
- Les valeurs ne servent pas à la composition. Ici le regard se disperse de part et d’autre, mais les points focaux importants (nos deux protagonistes) ne sont pas assez mis en valeur par le jeu de contrastes.
- La gamme de couleurs est un peu trop large, ce qui infantilise un tantinet l’illustration.
- Peut-être est-ce voulu, pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que ce dragon mériterait une bonne paire d’ailes, un des signes caractéristiques de cette créature.
Mes conseils
- L’observateur semble un peu éloigné de la scène et par conséquent pas assez impliqué. Non seulement le soldat et la créature ne prennent pas assez de place dans l’illustration, mais en plus le décor paraît très plat et vertical, sans réelle perspective ni profondeur, ce qui prive la composition de l’impact qu’elle mérite, en rapport avec l’action. Pour remédier à cela, il suffit de rapprocher l’œil de l’observateur par rapport à la scène, le déplacer en haut ou en bas pour changer la perspective, et enfin, changer de focale pour ajouter de la profondeur à la scène en révélant une hiérarchie de plans. Quand je dis « changer de focale », j’emprunte le langage du directeur de photographie ou du réalisateur de film qui cherche à optimiser l’impact de chacune de ses prises de vues. Cela reviendrait à changer l’objectif de la caméra ou de l’appareil photo à travers lequel l’observateur visionne la scène.
- S’aider de la perspective pour donner une nouvelle dynamique me semble indispensable dans notre cas. Pour renforcer l’effet de puissance et de domination du dragon sur l’homme, quoi de mieux qu’une belle contreplongée et qu’une perspective à trois points de fuite ? C’est ce que je conseillerais ici.
- Pour attirer le regard sur les éléments importants, il va être nécessaire de jouer sur les contrastes, et tous les effets de lumière possibles, afin de déterminer les points focaux (=les points d’attraits du regard). Ici, nous avons trois sources de lumière primaire: une provenant du soleil, une provenant de la lave et une provenant du ciel (= illumination globale). On peut essayer de créer des effets de contrejour au niveau de la tête du dragon et du personnage par exemple. On peut également révéler le corps du dragon à l’aide de la lumière produite par la lave.
- Au niveau de l’histoire, et dans le doute (car je ne sais pas ce que Philippe voulait raconter spécifiquement), je peux partir du principe que le dragon vient de naitre à partir de la lave, et qu’il n’a pas encore développé ses ailes, car il est trop jeune. On peut alors mettre en évidence l’interface entre la nature du corps et la lave rougeoyante. On place alors l’observateur dans une position privilégiée : il assiste à la naissance d’un dragon non pas à partir d’un œuf, mais à partir des éléments, ce qui n’est pas commun. Une idée originale ajoute vraiment de la valeur à un dessin, aussi classique soit-il.
- Il nous faut absolument détacher le personnage du décor, et pour cela, on peut utiliser la fumée chaude du volcan en arrière-plan, la palette de couleur et tous les effets de lumière à notre disposition.
Je me suis permis de retoucher l’illustration de Philippe, sans trop la dénaturer ou la redessiner, afin de mettre en application tous mes conseils.
Voici le résultat:
Voici une description des étapes par lesquelles je suis passé pour parvenir au résultat final:
J’ai aussi effectué une vignette un peu détaillée de ce que j’aurais personnellement produit au niveau de la prise de vue, dans le cas de figure où le dragon soit en conflit avec le guerrier.
Attention, ceci n’est pas le reflet d’une quelconque version finale. La peinture a été réalisée en niveau de gris en une soixantaine de minutes. Je ne me suis pas réellement concentré sur le design, mais plutôt sur les jeux de contrastes et la composition, qui restent fondamentaux. S’il s’agissait de mon propre projet, je pense que j’aurais effectué deux ou trois vignettes supplémentaires un peu moins détaillées, afin d’essayer d’autres combinaisons de composition. Ensuite j’aurais développé un design plus poussé du dragon avant de m’attaquer à l’illustration finale.
Sur cette vignette, notez que :
- J’ai radicalement changé l’attitude du soldat (qui est prêt à se prendre une raclée, mais il ne le sait pas encore le bougre ).
- J’ai légèrement changé le design de la silhouette du soldat pour rappeler le code graphique des épines dorsales du dragon. En clair, j’ai transformé notre centurion en véritable chasseur de dragons. On sent dorénavant mieux cette connexion entre les deux.
- Je me suis aidé de lignes de fuite pour construire ma perspective à trois points de fuite. Notez comme la dynamique de l’image a changé. J’aurais pu aller beaucoup plus loin dans l’effet pour rendre la scène encore plus épique (voici mes brosses de perspective utilisées dans Photoshop).
- Les jeux de contrastes et les plans ont été repensés, tout en préservant un maximum la composition d’origine de Philippe. Notez comme le regard circule à présent, de haut en bas et de gauche à droite. Peut-être que le corps du dragon est un peu sombre sur ma version. Peu importe, encore une fois, il s’agit d’une vignette, et comme je n’ai pas encore décidé de la version finale, il m’est facile de retoucher ou de produire une autre version.
Voilà, j’espère que cette étude de cas servira au plus grand nombre. Tous les principes évoqués ici ne s’appliquent pas qu’à la peinture digitale, mais aussi au dessin traditionnel. Seul l’outil change, encore une fois.
Si vous débutez en dessin, ne vous inquiétez pas, je ne vous oublie pas, j’essaie d’optimiser mon temps et de partager la poire en deux, non seulement pour apporter mon aide aux néophytes, mais aussi aux amateurs qui souhaitent progresser. Vous avez dû remarquer que j’essaie de varier les sujets de mes articles afin de couvrir un maximum de besoins, et également pour ne pas m’endormir sur mes lauriers. J’aime varier les sujets et les médias, sinon je somnole. Je suis comme ça…
Je renouvellerai ce genre d’études de cas bien sûr. Ceci dit, dans un de mes prochains articles je m’attarderai un peu plus sur le dessin de personnage, vu que j’en raffole et que je ne suis pas le seul à priori.
Télécharger l’article (format PDF)
Allez plus loin avec ma formation complète sur le digital painting:
Profitez de tous les avantages de la technologie avec cette formation qui vous apprend à passer du dessin traditionnel au dessin sur tablette numérique, même si vous êtes nul en informatique. Venez apprendre à dessiner et peindre des images incroyables sans vous salir !
Qu’entends tu par “boucle visuelle” Pit?
Pourrais tu développer un peu ce point? (Tout ce qui a trait à la composition m’intéresse)
Mouais ce n’est pas pour te contredire mais j’ai plutôt justement commencé par du digital painting. Enfin j’avais déjà eu les cours qu’on a à l’école mais j’ai toujours eu en dessin juste la moyenne ou légèrement au-dessus. En plus on m’a sortit que mes dessins étaient trop enfantin donc… j’ai pas un niveau exceptionnel.. Je suis loin très loin de pouvoir réaliser l’illustration dans cet article mais c’est pareil pour une technique traditionnelle. J’ai juste encore énormément de travail avant d’arriver à ce niveau-là. Bon enfin ce que je voulais dire c’est qu’au contraire ça m’a aidé à comprendre les dégradés,je me suis beaucoup améliorée. Pas forcément le plus facile(enfin je sais pas peut-être ne serait-ce qu’une question de perception?)mais je sais pas bizarrement faire du difficile(si on arrive à ne pas se décourager) d’abord améliore beaucoup plus j’ai l’impression car ça oblige à être à fond dessus. J’ai eu la même impression après avoir galérer avec l’aquarelle mais maintenant je maîtrise mieux et je me suis d’un coup trop améliorer en peinture(gouache)… Peut-être meilleure confiance en moi? Peut-être… je ne sais pas mais faire qqch de pas trop facile,s’obliger à se surpasser ça fait beaucoup avancé bizarrement. Plus que d’y aller par étape j’ai l’impression.
Bon je te dirais… ma technique préférée est véritablement le digital painting et par conséquent je pense qu’il faut plutôt énormément de motivation et faire ce qu’on veut comme technique même si au début c’est dur si on est vraiment motivé on s’accroche et voilà.
Je n’ai jamais dit que commencer par le digital painting était impossible.
Je ne le recommande simplement pas.
Bonjour !
Alors..euh..je ne suis pas une incroyablissime artiste ! C’était juste pour prévenir
Mais j’aimerais juste savoir, comment, sur une feuille à dessin, réussir un flou pour faire un dégradé (ex ; je travaille sur les nuances, je voudrais faire un dégradé en trois parties : jaune d’or un tantinet orangé, orange clair, orange.). Et je ne sais pas quoi faire.
Sinon, du bon boulot, «comme d’habitude» pourrais-je chanter !
Sinon c’est encourageant pour ceux qui veulent souhaiter passer à la tablette et vice-versa. Et surtout pour ceux qui souhaitent améliorer les détails, les ajouts dans la critique du dragon peuvent aider ceux qui ne sont pas très forts en détails.
Bon bref, à bientôt !
Même si je ne participe pas souvent je suis toujours présent sur ce site et il m’aide constamment !
En tout cas le site est génial et ce depuis les tout premiers articles ! Ca fait plaisir de voir que j’ai eu raison de placer ma confiance en toi
Merci Naël
Oui mais j’ai besoin de cette formation pour le character design
Mais oui du bon boulot comme d’hab !
bien tout ça, le dessin, c’est le dessin, ce qui est intéressant c’est que certains ont envie de repasser aussi au dessin traditionnel et vice versa.
je pense qu’on peut très bien apprendre sur une tablette, pourquoi pas ?
les bases du dessin sont immuables
Salut Pit!
Tout d’abord, merci pour ton super article encore une fois très instructif!
Tu fais une critiques de la plus part des oeuvres que l’on t’envoie?
Et ton dessin fait en 1 heure m’a beaucoup impressionné! C’est ça que l’on appelle du Speed Painting? As-tu fais un article sur ce sujet?
Merci!
Salut Quentin,
je t’avoue que je n’ai plus le temps pour critiquer les dessins de tout le monde, et c’est bien dommage d’ailleurs… au début c’était gérable, mais maintenant je ne peux plus car il y a trop de demandes.
Ca m’arrive de temps en temps de prendre un dessin que je trouve représentatif et de le critiquer.
Donc je réitérerai.
J’avais fait une vidéo sur le speedpainting si ça t’intéresse.
Bon je suis pas un super spécialiste de la discipline, loin de là, mais j’imagine que les conseils sont toujours bons à prendre. ^^
Je suis loin d’être à votre niveau, mais je me reconnais dans cette conclusion que les bases du dessin traditionnel ne sauraient être remplacés par le numérique. Je crois que j’ai essayé à un moment, notamment parce que la colo traditionnelle m’est juste impossible, alors que j’y arrive en numérique. Du coup, j’ai pensé que je pouvais aussi apprendre la base du line, trait, aussi sur PC.
Sauf qu’en revenant avec mon crayon HB, je me suis rendue compte qu’en dépit du fait que comme j’utilise beaucoup la gomme, j’arrive à faire des trucs mieux, esquisses sur le traditionnel si j’arrive à outrepasser ma peur de détruire mon dessin en tentant maladroitement de l’améliorer. (ce qui arrive la plupart du temps)
Pour le dessin, je saurais pas mieux faire que vous, par contre, j’avoue que je suis pas fan de la couleur du dragon. En fait, vu qu’il y a déjà une belle palette utilisée pour le décor, j’aurai carrément repris une couleur de ce décor : rouge carmin, noir, même jaune un peu beige…des couleurs qui plus est qui me semblent plus “naturels” pour les animaux.
Sinon, je tire mon chapeau au dessinateur et au correcteur.
Pour la palette de couleur, tu as tout à fait raison.
D’ailleurs j’ai écrit un article à ce sujet afin de restreindre sa palette de couleurs.
C’est clair que la théorie des couleurs reste fondamentale pour mettre en valeur une illustration. Je recommande vraiment de la préparer à l’avance avant de se plonger dans la réalisation/colorisation.
C’est un très bon article, ca me donne envie de réutiliser la peinture numérique (évidemment si mon ordinateur veut bien travailler).
Il faut savoir varier les plaisirs, c’est le secret pour ne jamais finir blasé (en tout cas, ça fonctionne pour moi )
Merci pour cette article et Bravo à Philippe pour ses efforts ^^
En lisant cette article, je me demande du coup si je n’utilise pas trop l’outil numérique en oubliant les bases.
Je suis un utilisateur de référence j’avoue, du coup, je ne crée pas assez peux être….
Si tu te le demandes, c’est bon signe .
Mais l’utilisation de références c’est une autre histoire. Tous les meilleurs illustrateurs utilisent des références (ou 90% de ceux que je connais en tout cas).
Oky Je vais me revenir aux bases je pense ^^
Les bases, encore les bases, toujours les bases.
On peut passer 1 ou 2 ans à apprendre les bases et apprendre comme il se doit, ou passer 10 ans à essayer de les contourner sans jamais évoluer (et au final abandonner)
Merci pour l’article riche en conseils et astuces je prend note
no problemo
C’est drôle, j’ai jamais vu le Digital Painting comme une chose facile, j’ai toujours trouver ça horriblement complexe (très sérieusement). Même à l’origine quand j’ai acheté ma première tablette graphique c’était pas par facilité mais par pur admiration de la DAO.
Maintenant que j’y pense je retournerais bien dans le passé pour me botter les fesses et me contraindre à commencer en traditionnel la peinture. Il faudrait que je trouve des cours de peinture gratuits car je suis pauvre :'(. J’ai lu ceux du site mais certaines partis restent encore assez flou pour moi, sans doute dût à mon manque d’expérience dans la colorisation.
Sinon il faut aussi que je me mette en danger sur la perspective, mais j’arrive pas à me forcer à sortir de ma zone de confort, bien que j’aimerais faire de la perspective à trois point. Mais je me demande tout le temps si je mettrais pas la charrue qu’à la fin elle se casse et donc je reste sur du un seul point à la loose.
Et dernier truc, les lignes de perspectives, tu les affiches avec Ps ou ça vient d’une image? Si c’est une option sur Ps, je suis sur GIMP et impossible d’afficher des points de perspective (ou alors j’ai pas trouvé comment).
En fait sur PS tu peux te faire une brosse avec des lignes de fuite partant d’un point central. Tu peux utiliser cette image que j’avais déjà partagé dans un autre article.
Tu choisis le niveau de l’oeil, puis tu places deux ou trois points de fuites, et tu passes par la commande “transformer” pour adapter à ton image si besoin.
Je suis sûr que sur GIMP on peut faire exactement la même chose à peu de chose près.
Je l’avais déjà fait le coup de la brosse pour les lignes de fuites, donc oui c’est possible de faire avec GIMP. Merci de ta réponse!
merci pour ta confirmation
Merci de cette mise au point. Personnellement, j’ai commencé de manière traditionnelle il y a presque 15 ans, et je suis passé récemment au numérique, cependant, j’ai très peu travaillé la couleur en traditionnel, et même si, en numérique, j’ai encore un peu de mal pour la colorisation, je ne vois pas (pour l’instant) ce que ça m’apporterais de revenir en arrière à ce niveau.
Et puis, maintenant que je suis passé au numérique, je peux plus revenir au traditionnel. Quand ça m’arrive, (de par l’absence de mon matériel numérique), je peux pas m’empêcher de voir mes dessins comme du bas de gamme, du simple croquis; je les ressent comme non achevés (sans doute parce que j’ai jamais les outils nécessaire quand ça m’arrive, aussi).
Depuis que je suis passé au numérique, mes dessins sont plus propres, plus finis, plus mieux… mais le revers de la médaille c’est cette satané remarque que me sortent ceux qui n’y connaissent rien (jamais pour l’instant un dessinateur ne m’a fait cette remarque) : “Ah ouais, mais, tu dessine sur ordinateur, c’est facile !”.
GRRR ! A ceux là, quand j’en ai l’occasion, je leur met le stylet dans les doigts devant une page vierge… ça les calme de suite… et c’est jouissif hu hu hu ! :bave: (ça ne m’est arrivé qu’une fois, à mon grand regret).
Mais bon, en général, j’arrive à leur faire comprendre sans en arriver là que si tu n’a pas les bases du dessin, ce ne sera pas plus facile de dessiner sur ordi non (ça, et cette légende comme quoi le dessin est un don… RAAAAH ! Celle là par contre, difficile de leur en faire démordre… des fois ça m’énerve tellement que j’ai juste envie de leur répondre que s’il n’arrivent pas à dessiner c’est qu’ils sont trop fainéants pour apprendre… m’entendre dire ça quand je repense aux 15 dernières années de travail acharné et de désillusions ça me…. reuuuh !)
Sinon, concernant l’illustration de Philippe, personnellement, si le but était bien de mettre en scène un dragon NAISSANT dans la lave comme tu le pense Pit, je ne me serais pas contenté de faire “brûler” sa queue. J’aurais carrément transformé les 3/4 de son corps en roche en fusion qui durcirait et refroidirait en s’approchant de la tête. Et sur le cou et la tête, commenceraient à apparaitre les premières couleur des écailles du dragon.
Et pour aller plus loin, plutôt que de bien déterminer la queue, j’aurais liquéfié celle ci (ainsi que la patte inférieure la plus basse, tant qu’à faire), qu’on la confonde presque avec une gerbe de lave. Ca aurait, à mon sens, accentué cette impression de naissance depuis la lave, car le dragon ne serait pas encore tout à fait formé (dixit la queue et la patte liquéfiées).
Tel que tu l’a repris ici, avec seulement la queue incandescente mais tout le reste du corps bien formé, j’ai plutôt eu l’impression qu’il vit tout simplement dans la lave et qu’il en sort comme tous les jours.
Héhé on voit de suite le créatif!
Tu as tout à fait raison.
Je ne voulais pas aller trop loin car je ne connaissais pas vraiment l’histoire. Tous les scénarios proposés étaient pures conjectures, mais c’est clair que tes idées sont tout à fait valables et tes remarques sont très justes.
Merci à toi
Tout d’abord, merci Pit. J’ai regardé mille fois ce dessin (pour en être l’auteur) sans parvenir à l’améliorer, bien qu’il ne m’ait jamais réellement donné satisfaction. Et là, ça saute au yeux! Bien sur, une erreur de format, bien sur des sujets trop petits et un guerrier trop anodin (quoi que j’étais un peu parti dans l’idée du chevalier “un peu tout le monde” qui part affronter le dragon pour les beaux yeux d’une princesse) Bien sur une lumière trop fade et pas suffisamment exploitée.
Je n’arrive pas à franchir aisément le chemin délicat de l’audace. Il me manque toujours ce petit plus qui fait la différence…
Merci à toi d’avoir eu le courage d’être “monté sur le ring”.
L’audace viendra si tu prends l’habitude de te risquer à des perspectives dont tu n’as pas l’habitude.
Excellent article et éternelle débat entre numérique et traditionnel.
Les 2 supports sont interessant, et ne possède pas du tout la même approche.
Pour mon cas, j’ai commencé il y a plusieurs dizaine d’années par le crayon/papier/peinture pour très vite passer au numérique.
Mais depuis 2ans maintenant je suis repassé au crayon/papier/peinture, car le numérique ne m’apporte plus d’évolution, syndrome de la page blanche. J’ai retrouvé la sensation du papier, des crayons, des pinceaux, de la couleur (acrylique, aquarelle encre, et bien d’autres), la plaisir du travail avec les mains et les doigts.
Certe le numérique est plus rapide, quoique…… On peut réaliser des portraits en 5mn à l’aquarelle.
Merci de ta réaction Erick.
Effectivement on peut aller très vite en technique traditionnelle, aucun doute là-dessus. Cela dépend directement de ta maitrise de tel ou tel média.
C’est vrai que pour le brainstorming, je préfère la tablette, il y a moins de gâchis et les possibilités sont plus grandes.
Mais c’est vrai qu’un beau rendu à l’aquarelle n’a pas encore d’équivalent en numérique (même Artrage Studio ne peut encore rivaliser avec du papier Arches).
Pour completer mon texte voici un dessin aquarelle fait en 5mn (le temps du séchage du noir)
http://wenlok.free.fr/Potrait.jpg
J’adore! c’est ce que j’appelle du style.
Et je n’ai jamais réussi à faire la même chose en numérique.
C’est vrai que pour le coup, c’est très compliqué d’espérer la même chose du numérique sur ce genre de croquis texturé.
Je pense que je saurais obtenir ce rendu mais avec plus de temps de travail qu’en traditionnel, c’est sûr.
Donc effectivement, cela dépend vraiment du rendu, mais ce n’est pas impossible.
Il faut juste connaitre les possibilités de son médium, et passer de l’un à l’autre quand on éprouve le besoin, tout comme passer d’un logiciel à l’autre d’ailleurs.
Coucou Pit (: c’est un super article et qui m’a remise en question car comme tu le sais j’ai voulu directement coloriser dans le numérique mais je sens que c’est beaucoup trop tôt car j’ai beau regarder les tutos sur le digital, j’ai vraiment du mal car je n’ai pas les bases pour le traditionnel !
Et c’est pour ça que je vais commencer bientôt par aquarelle et travailler sur les couleurs pour ensuite plus tard me diriger vers le numérique et enfin être à l’aise !
Car acheter une tablette c’est bien mais même avec le meilleur logiciel on ne pourra pas faire des dessins qu’on espère de faire car l’informatique ne fait pas tout c’est juste un plus !!
Donc, ton article confirme les doutes que j’ai actuellement sur le numérique sans avoir pratiqué avant un minimum de toiles ou de crayonné.
Bref encore un super article ((:
Je suis heureux d’avoir pu t’apporter une réponse Valérie.
je sais par quelle galères on peut passer en commençant par le digital, et je ne peux que m’appuyer sur ma propre expérience.
Merci à toi.