Apprenez le Sumi-e : l'essence de la peinture zen avec Morgane Boullier.
Salut les artistes !
Résisterez-vous à l’appel d’Apprendre le Sumi-e ? Cet art ancestral japonais, qui marie minimalisme et expressivité, pourrait bien devenir votre nouvelle passion. Aujourd’hui, nous vous invitons à plonger dans l’univers du Sumi-e avec Morgane Boullier, une artiste accomplie qui a intégré cette technique dans son processus créatif.
Préparez-vous à découvrir cet art japonais, où chaque coup de pinceau prend une dimension spirituelle, un dialogue entre l’artiste et son support.
Qu'est-ce que le Sumi-e : Histoire et tradition de la peinture Japonaise.
Cet art ancestral, né au Japon, se caractérise par l’utilisation de l’encre de Chine pour créer des œuvres à la fois épurées et puissantes. Selon Morgane Boullier, il repose sur l’art du trait et la maîtrise du vide. Chaque mouvement est précis et réfléchi, nécessitant une concentration intense et une profonde connexion avec le sujet.
“Le Sumi-e, c’est comme une méditation active. Chaque mouvement du pinceau est une expression de l’instant présent, une sorte de danse entre l’artiste et son papier,” confie Morgane.
Intimement lié à la philosophie zen, il n’est pas simplement une reproduction d’image, mais une transmission de l’esprit du sujet, qu’il s’agisse d’un paysage, d’un animal ou même d’un sentiment. Découvrez le Sumi-e et explorez cette dimension unique de la créativité.
Le matériel essentiel pour débuter le Sumi-e.
- Les pinceaux (Fude) : Le pinceau est l’outil le plus important en Sumi-e. Morgane recommande de commencer avec un pinceau en poils de chèvre ou de loup, pour sa flexibilité et sa capacité à retenir l’encre.
“Ces pinceaux sont parfaits pour les débutants. Ils permettent de varier l’épaisseur du trait en fonction de la pression exercée,” explique Morgane. Posséder plusieurs pinceaux de tailles différentes est conseillé à plus long terme, mais pour débuter un seul bon pinceau de taille moyenne suffit amplement.
- L’encre (Sumi), ou encre de Chine : Préférez l’encre de Chine traditionnelle sous forme de bâtonnet, que vous broierez sur une pierre à encre pour obtenir la densité souhaitée.
“L’acte de broyer l’encre fait partie intégrante du processus créatif,” partage Morgane.
Cela dit, pour débuter, il est tout à fait possible de commencer par de l’encre liquide déjà préparée.
- Le papier (Gasenshi / Xuan) : Le papier est crucial en Sumi-e car il influence la manière dont l’encre se diffuse. Notre artiste recommande le papier japonais Gasenshi ou chinois Xuan pour leur absorption idéale, créant de magnifiques dégradés. Attention à choisir un papier “non encollé”, de préférence fabriqué à la main.
- La pierre à encre (Suzuri) : Cette pierre est utilisée pour broyer l’encre et la mélanger avec de l’eau. Une pierre de bonne qualité est essentielle pour obtenir une consistance parfaite.
Techniques de bases : initiation à la peinture à l'encre de Chine.
Si vous êtes tenté de vous initier au Sumi-e, voici quelques conseils de Morgane pour vous lancer :
- Premièrement, se familiariser avec le matériel : Le choix du pinceau, de l’encre et du papier est crucial. C’est pourquoi Morgane conseille de commencer avec un pinceau en poils naturels, qui offre une flexibilité et une capacité d’absorption essentielles pour contrôler l’épaisseur et la fluidité du trait.
“Les pinceaux en poils de chèvre ou de loup ou de belette sont parfaits pour les
débutants. Ils retiennent bien l’encre et permettent de créer des traits fins ou larges
selon la pression exercée,”Quant à l’encre, elle recommande l’encre sumi traditionnelle, qui doit être broyée à
partir d’un bâton d’encre sur une pierre à encre (ou à défaut de l’encre liquide, plus
abordable pour commencer)“C’est un processus méditatif en soi, qui vous aide à vous préparer mentalement à la création.”
- Deuxièmement, apprendre à observer : Le Sumi-e demande une observation attentive de la nature. Avant de peindre, contemplez votre sujet et comprenez ses caractéristiques essentielles.
- Troisièmement, pratiquer le trait unique : Maîtriser le Sumi-e, c’est apprendre à comprendre que chaque trait doit être réalisé d’un seul coup de pinceau. Exercez-vous d’abord avec des traits simples avant de passer à des compositions plus complexes.
“Le Sumi-e ne permet pas l’erreur au sens traditionnel du terme. Une fois que l’encre touche le papier, il n’y a pas de retour en arrière. ”souligne-t-elle.
- Puis, maîtriser le vide : En Sumi-e, le vide est aussi important que le plein. Il s’agit d’équilibrer les espaces pour créer une composition harmonieuse.
“Le vide n’est pas simplement une absence de dessin, c’est un espace de respiration dans l’œuvre. Il permet de mettre en valeur les traits et d’amplifier l’énergie qui en émane,” ajoute Morgane.
- Enfin, s’imprégner de la philosophie du Sumi-e : Pour Morgane, le Sumi-e n’est pas seulement une technique de dessin, c’est une façon de penser et de vivre.
“Le Sumi-e m’a appris la patience, l’humilité et la discipline. Chaque trait est une méditation, un moment où je suis complètement connectée à ce que je fais.”
L'état d'esprit zen : La clé de la pratique du Sumi-e.
Notre artiste insiste sur l’importance de l’état d’esprit lorsque l’on pratique le Sumi-e. Cet art demande une certaine sérénité et une capacité à accepter l’imperfection.
“Le Sumi-e, c’est l’art d’accepter l’imperfection. Un trait peut sembler imparfait, mais c’est cette imperfection qui lui donne toute sa beauté.”
Chaque session de Sumi-e est une forme de méditation, un moment pour se recentrer et se reconnecter avec soi-même.
“C’est un art qui vous apprend à être dans l’instant présent, à laisser de côté les distractions pour se concentrer uniquement sur le mouvement du pinceau.”
Les Bénéfices Artistiques et Sprituels du Sumi-e.
Au-delà de la technique, apprendre le Sumi-e enrichit la pratique artistique dans son ensemble. Il permet de développer une approche plus minimaliste et de comprendre l’importance du geste dans le dessin
“Le Sumi-e m’a appris à épurer mes créations, à aller à l’essentiel. C’est une discipline qui peut sembler restrictive, mais qui offre en réalité une grande liberté d’expression.”
Elle remarque aussi que cette technique l’a aidée à développer une plus grande confiance en ses capacités.
“Quand on pratique le Sumi-e, on n’a pas le droit à l’erreur, et cela m’a obligée à me faire confiance, à accepter que chaque trait que je pose a une raison d’être,”conclut-elle.
Inspiration et ressources : Les enseignements de Morgane Boullier.
Un grand merci à Morgane Boullier pour avoir partagé avec nous son expertise et sa passion pour le Sumi-e. Si vous souhaitez en savoir plus sur son travail ou suivre son parcours artistique, vous pouvez la retrouver sur différents réseaux :
- Site Web : Explorez ses projets en cours et consultez sa galerie en ligne,
- Instagram : Suivez Morgane pour des aperçus de ses oeuvres et de ses moments de créations,
- Patreon : Soutenez Morgane sur Patreon pour accéder à du contenu exclusif.
N’hésitez pas à suivre Morgane sur ces plateformes pour continuer à vous inspirer et à en découvrir davantage sur le Sumi-e et d’autres formes d’art !
Enregistrez l'article pour le consulter plus tard
En passant la souris sur l’image, vous pouvez enregistrer l’article sur votre compte Pinterest en un clic. Vous pourrez consulter l’article quand vous voulez et nous donner un coup de main en même temps!
Maîtrisez les fondamentaux du dessin : La clé pour exceller en sumi-e !
Apprenez les techniques essentielles du trait, de la composition et de la perspective. Ces bases solides vous permettront d’aborder sereinement la pratique du sumi-e et d’autres formes d’art.
Ce cours vous donnera les outils nécessaires pour progresser et libérer votre créativité.
Rejoignez de nombreux artistes débutants.
Nous vous suivons de A à Z avec la formule complet.
C’est marrant les synchronicités, je pensait justement depuis deux trois jours à m’ intéresser à ce sujet et pof un article débarque là dessus.
Nous préparerai-t-on une nouvelle formation initiatique au sumi-e avec Morgane comme prof ? Je dis ça moi, j’évoque une possibilité hein c’est tout…
Sinon plus sérieusement à propos du pinceau moyen de base en poils de chèvres pour commencer, de quoi parle on quand on dis un bon pinceau. Ce qu’on trouve en grande surface de magasins d’art à moins de 10E est il valable ou comme pour l’aquarelle un un bon pinceau c’est compter un investissement de 50 ou 100E ou + ?
Comme quoi les grands esprits se rencontre lol. Pour le matériel Morgane à fait une page (lien dans la partie “Le matériel nécessaire”) tu pourras y trouver les réponses à tes questions sur ce sujet .
Je me suis essayais à cette technique, pour peindre de bambous !
Un des exercices à maîtriser dans cet art (je crois que c’est même un des cinq principaux). La technique t’a t’elle plu ?
Magnifique échange et partage de l’artiste ! Je connaissais cet art sans l’avoir pratiqué. Ce que j’apprécie c’est le côté méditatif et le style épuré. Cela donne envie d’essayer 🤩
🙏 à Morgane et Cyril ❤️
Heureux que cet article te plaise. Morgane partage son art avec passion ce qui donne pleinement envie d’essayer le Sumi-E