Dessin et renoncement : quand faut-il baisser les bras ?

Pour faire suite à l’article précédent, « les secrets des artistes prolifiques », nous allons maintenant parler du renoncement. Dans l’esprit du plus grand nombre, renoncer, c’est baisser les bras, faire preuve de faiblesse et donc synonyme d’échec. Et pourtant… Renoncer ou l’envisager peut se révéler salvateur ou être une nécessité sans qu’il faille en éprouver de la honte ou tout autre sentiment négatif.

 

 

Le renoncement, définition

Alors, autant être direct. Tous les jours, nous renonçons, même sans nous en rendre véritablement compte.

On renonce à faire une activité pour des questions de planning trop chargé. On renonce à s’acheter un bien car financièrement, cela ne passerait pas. On renonce à une partie de son confort de vie lorsque l’on monte en grade au travail et que l’on sera moins à la maison et davantage au bureau. Ou encore, on renonce à une partie de sa liberté lorsque l’on se met en couple et que l’on fait des enfants.

Est-ce que tout cela fait de nous des lâches ? Des fumistes ? Des soumis ? Ou que sais-je encore ?

Absolument pas. D’autant plus que certains renoncements sont nécessaires. Même s’ils sont douloureux et que cela nous bouscule, ils peuvent aussi nous permettre de nous dégager des choses superflues, d’avancer en faisant des choix pour notre avenir.

Il est difficile (c’est peu de le dire) de tout obtenir. Avoir un métier passion avec des collègues au top, bien gagner sa vie tout en travaillant assez près de son domicile, avoir du temps pour ses hobbies et la famille. En gros, « avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ». Expression qui symbolise bien cette obsession partagée par bon nombre de communautés dans le monde.

 

 

Alors évidemment, « vivre d’amour et d’eau fraîche » dans les faits se révèle compliqué et il est logique d’en vouloir plus. Néanmoins, pour l’écrasante majorité d’entre nous, il est impossible de maîtriser tous les paramètres. Ainsi, pour trouver du plaisir au quotidien (travail, famille, loisir… etc.) il faut « savoir renoncer au contrôle absolu ».

Il faut tout d’abord savoir composer avec les limites. Qu’il s’agisse des siennes, de celles des autres ou de l’environnement (technologie, météo…). Renoncer, cela peut être aussi refuser de « charger la mule » un peu plus en évitant de rajouter une tâche supplémentaire. Je vous renvoie vers l’article précédent et notamment sur la distinction « urgent/non urgent, important/non important ».

« Renoncer au contrôle absolu » c’est aussi se détacher de certains mythes comme celui qui nous fait penser qu’il faut accéder au combo « richesse, notoriété et influence » pour avoir réussi sa vie. Bien que chacun dispose de son propre prisme de lecture, ce dernier est bien souvent constitué d’une partie héritée de notre éducation et de l’environnement dans lequel nous avons grandi. Prisme qui peut nous amener à souffrir s’il est en décalage avec notre réalité propre. Ainsi, renoncer à ce genre d’idées reçues, c’est aller vers un accomplissement personnel grâce à ses propres explorations de la vie.

 

 

« Renoncer au contrôle absolu », ce n’est pas prendre une mauvaise décision. Ne pas prendre de décisions constitue en soi la seule mauvaise décision. Il faut admettre que face à une situation, il n’y a pas une seule bonne décision et une multitude de mauvaises. Pour la simple et « bonne raison » qu’au moment de faire un choix, on ignore si l’option retenue sera bonne ou mauvaise, et cela malgré l’expérience accumulée. Toute chose comporte son lot d’incertitude et d’insécurité. De plus, rares sont les choses qui sont gravées dans le marbre ; par conséquent, une décision peut alors être réévaluée par la suite.

Le renoncement peut aussi toucher notre savoir-faire acquis depuis la plus tendre enfance. Mais la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui et encore moins celle de demain. Vous étiez un pro du minitel et connaissiez les différents 3615 sur le bout des doigts ?

Félicitations à vous mais cela ne vous sert plus à rien aujourd’hui. Je « force volontairement le trait » mais ce que je veux vous expliquer c’est que laisser de côté des connaissances qui ne correspondent plus à un contexte contemporain n’est pas une faute mais démontre plutôt une capacité d’adaptation et de flexibilité. Une capacité de réactivité même.

Le renoncement est salvateur lorsqu’il s’agit de rectifier le tir pour une amélioration de soi, de son cadre…

L’univers artistique n’est pas si différent des autres composantes de nos vies. En dessin, peinture et autres, la volonté de contrôle, les idées toutes faites, la peur des mauvaises décisions ou le savoir-faire inadapté sont aussi une réalité. Et probablement plus que dans beaucoup d’autres domaines, le renoncement est très présent dans le monde artistique et souvent pour de mauvaises raisons.

Voyons maintenant quand le renoncement est injustifié et quand il est salvateur.

 

  • La frustration :

Combien de fois n’avons-nous pas déjà été pris par ce sentiment intérieur qu’est la frustration ? Tout cela à cause du fait  que nous n’arrivions pas à corriger une ou des erreurs sur un dessin,  car nous n’obtenions pas le résultat tant espéré.

Et voilà que viennent l’impatience, la colère et voire même la tristesse. Quand on est obsédé par cette situation, il est alors bien compliqué d’avoir les idées claires et la tentation de jeter l’éponge se fait grande à de multiples reprises.

Évidemment, il ne faut pas prendre de décision dans le feu de l’action et laisser retomber un peu cette frustration ne sera que bénéfique. Le temps aide à recouvrer ses esprits, à avoir un œil neuf sur une situation et ainsi vous pourrez terminer votre travail. L’envie de jeter l’éponge étant alors derrière vous.

 

 

  • La fatigue :

Voici un état proche du précédent, tout du moins en termes de dangerosité artistique. Le cerveau ne fonctionne pas comme à l’accoutumée lorsque la fatigue s’accumule. L’objectivité va nous faire défaut et nous allons voir nos travaux d’un oeil plus dur que d’habitude.

Il se peut aussi que l’on ait un parti pris artistique alors qu’après une bonne nuit de sommeil, on aurait agi d’une façon complètement différente.

D’une manière générale d’ailleurs, prendre des décisions cruciales lorsque l’on est usé ne donne jamais de bons résultats en fin de compte. Comme on dit, « la nuit porte conseil » et c’est on ne peut plus vrai pour le dessin.

 

 

  • L’échec :

Les revers font partie de la vie, et tous ici nous y sommes confrontés d’une manière ou d’une autre, qu’il s’agisse du travail ou des études, de la famille ou de l’amour… Il n’en sera pas autrement en matière artistique.

Ce qu’il faut, c’est de ne pas voir l’échec comme une fin en soi mais plutôt comme le début d’une nouvelle aventure.

En effet, après un revers, il faut absolument en tirer les leçons et retenter sa chance. Sans l’obstination de personnes comme Telsa, de Vinci ou Alan Turing, notre monde serait bien différent aujourd’hui.

 

  • L’ennui :

Ce sentiment ne constitue pas non plus une raison valable de baisser les bras. L’ennui est un passage inévitable en matière de dessin comme peut l’être la phase durant laquelle tout ce que l’on produira nous semblera laid.

Si vous vous ennuyez, cela peut venir du médium que vous utilisez ou du sujet choisi. Comme précédemment, une petite coupure peut vous aider ou bien de passer à autre chose avant de revenir sur ce « dessin ennuyeux ». Vous pouvez aussi conserver le sujet mais en utilisant une autre technique. Passer des crayons de couleur aux feutres par exemple.

Mais alors quand est-il bon d’abandonner ?

 

  • Évolution artistique

Passionné d’art au sens large, je dessine depuis toujours (comme beaucoup d’entre nous) bien que je ne me sois réellement intéressé au dessin que vers  l’âge de 25 ans.

Des simples dessins d’enfant, je suis passé ensuite à la réalisation de petites BDs destinées à mon frère aîné puis je me suis essayé à la peinture, ou encore au digital painting… etc.

Mais lorsque, je ne prenais plus de plaisir en utilisant une technique, que cela me semblait davantage du travail plutôt qu’un moment de détente et de création et que prendre du recul ne suffisait plus, alors pour une période indéterminée et variable, je rangeais mon matériel dédié à une technique et je passais à autre chose. Et même si par moi-même, je ne m’en rendais pas compte, mon entourage pouvait voir que mes réalisations avaient perdu en profondeur et me le faisait remarquer.

Chacun dispose d’un parcours artistique propre, de ses sensibilités personnelles et cela nous pousse à avoir un parcours artistique qui nous mène dans des directions différentes. Donc oui, on peut être amené à renoncer à un style mais cela ne constitue pas un échec si vous rebondissez en étudiant une autre technique par exemple.

 

Certains auront des parcours plus sinueux que d’autres.

 

Probablement la seule raison pour laquelle renoncer est « acceptable » c’est lorsque notre santé est en cause.

Pour illustrer mon propos, je vais vous raconter l’histoire d’une amie à Pyf, notre webmaster. Cette amie était passionnée par la coiffure et les couleurs, espérant travailler dans des milieux assez fermés (comme le cinéma). Bien décidée à en faire son métier et avec un projet bien précis en tête, elle entama donc son apprentissage.

Les années passèrent, les expériences s’enchaînèrent et elle finit par se faire une bonne petite réputation. Elle était devenue une véritable artiste peintre par sa maîtrise des ombres et lumières, de nouveaux horizons s’ouvraient à elle.

Malheureusement, après donc quelques années d’exercice, elle dut faire face à l’apparition de troubles musculo-squelettiques. Douleurs et gêne dans les mouvements qui la handicapaient dès que la position debout perdurait, tant dans sa vie professionnelle que privée.

À l’époque, la prévention sur les risques pour la santé des différents métiers n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Ainsi, cette amie décida de donner un nouveau virage à sa carrière et après s’être à nouveau formée, elle est devenue perruquière, travaillant ainsi pour des opéras, le cinéma ou des particuliers. Ce nouveau métier lui permettant dans son cas d’être moins souvent debout et statique.

Dans les arts plastiques, vous pouvez aussi développer des allergies à certaines peintures par exemple. Alors vous pouvez trouver une parade, comme porter des gants (il en existe de toutes les sortes) ou autres. Mais si malheureusement, cela ne suffisait pas, vous seriez alors contraint d’abandonner cette technique artistique.

Néanmoins, malgré ce renoncement, votre parcours artistique ne sera pas terminé pour autant et vous pourrez vous réorienter vers une autre technique.

Un renoncement qui n’en était pas vraiment un.

Donc après avoir lu l’article précédent et celui-ci, vous l’aurez compris, il n’y a pas vraiment d’excuses valables (autre que des problèmes d’argent, maladies graves et handicaps invalidants…) pour abandonner la pratique de l’art. Certains membres du blog souffrent de handicaps et pourtant ils arrivent à dessiner dès qu’ils le peuvent.

Il s’agit souvent d’une question de volonté et d’organisation.

 

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20 réponses
  1. Bonjour,
    Merci pour votre enseignement. Aujourd’hui, je m’ exerce à reproduire des images. Pour reproduire les images je les dessine à l’envers.
    J’espère qu’un jour j’arriverai à reproduire les images que j’ai en moi.
    Il y a des jours ou j’ai besoin de dessiner et je vais dessiner pendant 3 heures et certain jour, je n’y pense même pas.
    Merci pour vos articles
    Très belle journée .
    Patricia95

  2. Bonjour, article vraiment très intéressant. Je me suis inscrite il y a quelques jours et j’ai reçu votre petit guide que je trouve super sympa. Merci beaucoup. Bonne journée.

  3. Bonjour, j’adore votre façon d’enseigner et voir les choses.
    Après 3ans de BAC pro en comm visuelle je suis ressortit dégoutée par les critique de mes profs de dessin qui ne pensais qu’a la productivité et a la perfection.. Résultat je me suis dis pendants des années que mon travail était mauvais et que je ne serais jamais capable de faire quelque chose de beaux,malheureusement j’ai arreter de me former quand j’ai eu mon BAC car je me suis dis que je ne serais jamais prise dans aucunes école d’art. Pourtant cette envie de creer est toujours rester et j’essaie de m’y remêttre doucement, mais difficile d’avoir confiance en son travail quand on nous à répéter sans arret qu’on était mauvaise..
    Merci beaucoup pour votre travail :)

  4. Merci Pit pour cet article très intéressant !
    J’ai ressenti cette frustration dont tu parles, quand on n’arrive pas à terminer ou à corriger ses erreurs. Tes cours m’ont beaucoup aidée mais depuis quelques temps, à cause de problèmes de santé, j’ai arrêté de suivre les cours, sans pour autant arrêter de dessiner. J’ai un manque de concentration et mon esprit vagabonde, au bout de quelques minutes de cours. Je ne renonce pas pour autant, mais je fais une pause. Je serai probablement obligée de revoir tes cours débutant qui s’éloignent de plus en plus de mon esprit. Je n’ai, je l’espère pas tout perdu, mais il faudra que j’y retourne sans nul doute. La passion est toujours présente, mais si le moral ne suit pas, c’est plus difficile d’avancer. Merci encore pour tes articles qui nous permettent de faire le point sur nous-mêmes. 😋

  5. Merci pour cet article, je me sens particulièrement concernée par ce sujet parce que j’ai longtemps combattu le renoncement et ça a été un combat difficile que je n’ai pas complètement gagner. Quand à la fin de mes études secondaires j’ai décider de me lancer dans des études artistiques j’ai choisi d’aller dans une prépa qui me permettais de prétendre au école à proprement parler, j’ai mis une grande pression sur ma créativité et à force tout c’est bloqué, j’étais angoissée à l’idée de dessiner, de rater ou que sais-je… Donc au final je ne dessinais plus tout en prétendant vouloir en faire pour le reste de ma vie. Je pose encore toujours la question quand je dessin ” Qu’es que c’est qu’un dessin qui vaut le coup d’être dessiner ? ” Je n’ai pas trouver la réponse à ce jour à part la BD qui donne une but à chaque dessin en le plaçant dans une histoire mais j’ai toujours du mal à produit des dessins isolés juste pour le fun.
    Bref merci pour cet article, tu pense avoir un début de réponse à ma question ?

    1. Un dessin qui vaut le coup de dessiner est un dessin que tu as envie de mettre sur papier.
      Tout simplement.
      Quelque chose que tu as envie de matérialiser et de montrer aux autres.

  6. Merci pour cette article! J’adore que tu prolonges tes réflexions sur l’art du dessin par une discussion sur le développement personnel, vraiment très bien, :)

  7. Bonjour Pit et Bonjour à tous,
    Cet article tompe à pic!!! Car pour cause de maladie m’ayant conduit 3X à l’hôpital cet été je suis frustrée de ne pas avoir les capapcités pour me plonger dans mes cours de dessin achetés sur le site. La fatigue du traitement a raison de ma motivation…. Mais j’ai hâte de pouvoir reprendre. De temps en temps je griffonne mais je préfère quand je suis à fond dedans. Merci pour cet article, je culpabilise moins ;-)
    Bien à vous.
    Artistiquement vôtre.
    Stéphanie

  8. Votre article m’a été bénéfique car cet été ma santé n’était pas du tout au top, ce qui a engendré une très grande fatigue. De plus, j’ai terminé mes cours d’arts plastique -débutante- sur une mauvaise impression de mes capacités à appréhender le dessin et la peinture et j’ai passé l’été sûre de ne plus reprendre les cours en septembre tellement j’étais frustrée, j’en suis arrivée à me demander comment j’ai fait pour réaliser certaines de mes peintures et certains dessins tellement je me sentais nulle.

    Une meilleure santé, un meilleur moral, la fatigue disparue, votre blog-ci m’ont permis de reprendre confiance en moi et j’ai repris le dessin avec des exercices de base (tracer des lignes, courbes, boucles, grisés, dégradés, ombres et lumières) pour me refaire la main et me voilà à reprendre le dessin avec plaisir.

    Merci pour votre article qui dit vrai et remotive et dans lequel je me suis reconnue.

  9. Lorsque je dit
    la vie n’est vraiment pas un long fleuves tranquille, encore une fois je dirais quels sont nos attentes réellement. Renoncement ou prise de conscience d’une erreur, une impasse, la marge est parfois faible. Nous avons le droit de changer, mais de nous mentir ( la phrases est peut être dure mis il est si facile de trouver des excuses pour ne pas faire comme il est parfois stupide de s’enfermer dans un option stérile )”

    Je pense aux événement sur les quels on a pas de prise comme la santé et heu la sané ( oui la sans T) choisir ses combat est aussi une preuve maturité.

    Oui tatakick tu as raison savoir s’entourer est un plus
    Prendre une decision ou pas souvent c’est la vie qui le fait pour toi alors risque subit oui risque choisi, je choisi

  10. Ah ! ça faisait longtemps que je n’avais pris le temps de lire tes articles, et comme “le hasard” est bien fait, je reviens au moment où ceux-ci correspondent le mieux à mon état actuel.

    Pour le boulot (qui s’est ajouté à un changement drastique de vie personnelle), on peut dire que je me suis littéralement épuisée durant les 7 premiers mois de 2017, à dormir parfois 1/4 d’heure par-ci par-là la nuit : quand on est à son compte, on prend le boulot quand il est là.
    Depuis, j’ai été beaucoup moins prolifique, mais je me disais : repos bien mérité pour 1 semaine, 10 jours, … . D’ailleurs, j’ai même renoncé à un nouveau contrat qui m’aurait amené à travailler à nouveau la nuit pour tenir les délais.

    ça fait maintenant 2 mois, et franchement, toujours pas envie de reprendre mes dessins minutieux, je ne veux que du “facile”, et certainement pas de mise en couleur !

    Je prépare une expo pour fin Octobre : 3 grandes planches à faire d’ici là (minimum). La première je l’avais bien avancée en 2016, puis j’ai dû la mettre en pause car les contrats s’amoncelaient.
    Et maintenant, ça fait des semaines que je la regarde, et que je n’ai pas du tout envie de m’y remettre… Alors j’ai fait 2-3 petites choses à côté, histoire de donné le change.

    Je voulais ABSOLUMENT finir cette planche avant de passer aux suivantes… mais l’expo approche.
    Donc, justement, en début de semaine, j’ai enfin “renoncé” !! Je compte toujours finir la première planche pour l’expo, mais il faut avancer ! et vu que je n’y arrive pas avec celle-ci, je suis enfin passée aux suivantes, non sans une pointe de culpabilité.

    Et là dessus, je lis cet article !! Mais c’est merveilleux ! MERCI Pit ! Je vais pouvoir renoncer à la culpabilité à présent ;)

  11. Merci pour cet article si juste comme tu le fais si bien :) L’échec ne devrait effectivement pas être une raison pour renoncer, bien au contraire. Quand j’ai compris que l’échec n’était pas un obstable ni une fin, mais un moyen pour grandir et évoluer, ça m’a permis de reprendre le dessin alors que j’étais sur le point d’abandonner définitivement. Ton post est aussi salvateur pour ça.

  12. Encore un article qui tombe à point nommé… Dernièrement, la fatigue et le fait que je n’ai pas réussi à toucher à un crayon depuis plus de 6 mois m’ont fait m’interroger si je ne devais pas dire que j’abandonne. Pas parce que je n’aime plus le dessin, mais parce que je n’y arrive plus. Sauf que je me dis aussi que ce sont de mauvaises raisons, et je m’accroche donc à l’idée que ce n’est qu’une pause, que je reprendrai quand j’aurai plus d’énergie. (Le souci, c’est que je doute parfois qu’un tel moment va arriver un jour, au moins tant que je reste dans mon métier…)

  13. Très bel article encore une fois!
    (tieeeeeeens, regardez qui pointe le bout de son nez au moment opportun???)

    A la lecture je ne peux m’empêcher de penser à Vice Versa (si vous ne l’avez pas vu, foncez!)
    Oublier les choses qui encombrent inutilement et empêchent d’avancer, “renoncer” à une partie de l’enfance pour grandir et développer de nouvelles choses…

    Le renoncement est effectivement un sujet douloureux pour le créateur et j’apprécie le parcours de cette amie en tant qu’ex chanteuse qui a perdu sa voix.

    La fatigue physique et morale est un élément crucial et souvent le besoin d’un déclic est nécessaire.
    Ce déclic ne vient malheureusement pas souvent tout seul, il peut être amené par une oreille attentive (amis, conjoint, docteur, proche, famille…) qui a un regard plus objectif que nous sur nous…

    “Ne pas prendre de décisions constitue en soi la seule mauvaise décision” Sans doute ce qui me parle le plus dans cet article. Mais il est souvent difficile de faire des choix et/ou d’établir des priorités le plus souvent quand notre cerveau refuse de coopérer, trop embourbé dans les pbs du quotidien ou même un événement imprévu qui boulverse notre vie. Ecrire, faire des listes, se donner le temps de faire UNE chose à la fois quand ça devient trop compliqué… pas simple et effectivement synonyme de faiblesse dans notre société.

    Pour ma part, étant nichée dans un monde d’artistes compétents (du moins en apparence, eux aussi ont leurs doutes!) est aussi souvent lié à une comparaison quotidienne. Faire un break par rapport aux sites sociaux (tumblr, pinterest, deviant art qui sont certes une grande source d’inspiration mais qui souvent nous rabaissent, machin fait tellement bien ce truc j’aurais jamais ce niveau!!!!) et se focaliser sur soi et soi seul peut aider.

    Trop de chose à dire sur un sujet si vaste. Je vais arrêter de la ramener et mûrir l’idée de reprendre le dessin quand je serai moins stressée par la rentrée de ma fille…

    PS: Et sinon quand le fait de repousser sans cesse devient un renoncement? (je suis déjà sortie)

  14. la vie n’est vraiment pas un long fleuves tranquille, encore une fois je dirais quels sont nos attentes réellement. Renoncement ou prise de conscience d’une erreur, une impasse, la marge est parfois faible. Nous avons le droit de changer, mais de nous mentir ( la phrases est peut être dure mis il est si facile de trouver des excuses pour ne pas faire comme il est parfois stupide de s’enfermer dans un option stérile )

  15. Personnellement je dessine depuis des années, et je suis loin d’avoir le niveau qui correspond a mon temps de pratique, la cause? Je m’arrêtais pendant X temps histoire d’y reprendre gout (un rien pouvait me donner envie de reprendre le crayon/le stylet) et je m’y relançais.

    Au départ cela m’embêtait un peu de voir que mon niveau progressait a pas de fourmi, et puis je me suis rendu compte du progrès que je fait pas rapport il y’a X mois en dessin a chaque reprise (alors que je n’ai pas dessiner entre temps) comme si mon cerveau avait pris le temps de bien réorganiser tout ce que j’avait appris avant que cela me gave (ou que mon envie de dessiner me redonnait de l’énergie pour utiliser toute mes nouvelles compétences a fond).

    Au final je pense que les périodes d’arrêt sont plus bénéfique que l’inverse, sa nous permet de souffler et de prendre du recul sur notre travail une fois que l’ont reprend.

    J’aurait surement arrêter le dessin depuis longtemps si je ne faisait pas de pause, mais la je continue et j’apprend, sans stagnation.

  16. Apprendre à relativiser l’échec aide beaucoup en effet. Même dans les dessins les plus brouillons, il y a des éléments qui peuvent être pas mal. En lisant l’article, dont la partie “Frustrations”, ça m’a rappelé mon propre énervement sur un dessin (pour les cours) et qui s’est révélé bénéfique : j’essayais de dessiner la scène finale de Jurassic Park 1 et comme je n’y arrivais pas, j’ai fini par complètement gribouiller, de rage, le dinosaure à la mine de plomb, et le dynamisme final était intéressant. Comme quoi, la perte de contrôle ça a parfois du bon, ahah.

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Dessin et renoncement : quand faut-il baisser les bras ?

Dessin et renoncement : quand faut-il baisser les bras ?

Pour faire suite à l’article précédent, « les secrets des artistes prolifiques », nous allons maintenant parler du renoncement. Dans l’esprit du plus grand nombre, renoncer, c’est baisser les bras, faire preuve de faiblesse et donc synonyme d’échec. Et pourtant… Renoncer ou l’envisager peut se révéler salvateur ou être une nécessité sans qu’il faille en éprouver de la honte ou tout autre sentiment négatif.

 

 

Le renoncement, définition

Alors, autant être direct. Tous les jours, nous renonçons, même sans nous en rendre véritablement compte.

On renonce à faire une activité pour des questions de planning trop chargé. On renonce à s’acheter un bien car financièrement, cela ne passerait pas. On renonce à une partie de son confort de vie lorsque l’on monte en grade au travail et que l’on sera moins à la maison et davantage au bureau. Ou encore, on renonce à une partie de sa liberté lorsque l’on se met en couple et que l’on fait des enfants.

Est-ce que tout cela fait de nous des lâches ? Des fumistes ? Des soumis ? Ou que sais-je encore ?

Absolument pas. D’autant plus que certains renoncements sont nécessaires. Même s’ils sont douloureux et que cela nous bouscule, ils peuvent aussi nous permettre de nous dégager des choses superflues, d’avancer en faisant des choix pour notre avenir.

Il est difficile (c’est peu de le dire) de tout obtenir. Avoir un métier passion avec des collègues au top, bien gagner sa vie tout en travaillant assez près de son domicile, avoir du temps pour ses hobbies et la famille. En gros, « avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière ». Expression qui symbolise bien cette obsession partagée par bon nombre de communautés dans le monde.

 

 

Alors évidemment, « vivre d’amour et d’eau fraîche » dans les faits se révèle compliqué et il est logique d’en vouloir plus. Néanmoins, pour l’écrasante majorité d’entre nous, il est impossible de maîtriser tous les paramètres. Ainsi, pour trouver du plaisir au quotidien (travail, famille, loisir… etc.) il faut « savoir renoncer au contrôle absolu ».

Il faut tout d’abord savoir composer avec les limites. Qu’il s’agisse des siennes, de celles des autres ou de l’environnement (technologie, météo…). Renoncer, cela peut être aussi refuser de « charger la mule » un peu plus en évitant de rajouter une tâche supplémentaire. Je vous renvoie vers l’article précédent et notamment sur la distinction « urgent/non urgent, important/non important ».

« Renoncer au contrôle absolu » c’est aussi se détacher de certains mythes comme celui qui nous fait penser qu’il faut accéder au combo « richesse, notoriété et influence » pour avoir réussi sa vie. Bien que chacun dispose de son propre prisme de lecture, ce dernier est bien souvent constitué d’une partie héritée de notre éducation et de l’environnement dans lequel nous avons grandi. Prisme qui peut nous amener à souffrir s’il est en décalage avec notre réalité propre. Ainsi, renoncer à ce genre d’idées reçues, c’est aller vers un accomplissement personnel grâce à ses propres explorations de la vie.

 

 

« Renoncer au contrôle absolu », ce n’est pas prendre une mauvaise décision. Ne pas prendre de décisions constitue en soi la seule mauvaise décision. Il faut admettre que face à une situation, il n’y a pas une seule bonne décision et une multitude de mauvaises. Pour la simple et « bonne raison » qu’au moment de faire un choix, on ignore si l’option retenue sera bonne ou mauvaise, et cela malgré l’expérience accumulée. Toute chose comporte son lot d’incertitude et d’insécurité. De plus, rares sont les choses qui sont gravées dans le marbre ; par conséquent, une décision peut alors être réévaluée par la suite.

Le renoncement peut aussi toucher notre savoir-faire acquis depuis la plus tendre enfance. Mais la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui et encore moins celle de demain. Vous étiez un pro du minitel et connaissiez les différents 3615 sur le bout des doigts ?

Félicitations à vous mais cela ne vous sert plus à rien aujourd’hui. Je « force volontairement le trait » mais ce que je veux vous expliquer c’est que laisser de côté des connaissances qui ne correspondent plus à un contexte contemporain n’est pas une faute mais démontre plutôt une capacité d’adaptation et de flexibilité. Une capacité de réactivité même.

Le renoncement est salvateur lorsqu’il s’agit de rectifier le tir pour une amélioration de soi, de son cadre…

L’univers artistique n’est pas si différent des autres composantes de nos vies. En dessin, peinture et autres, la volonté de contrôle, les idées toutes faites, la peur des mauvaises décisions ou le savoir-faire inadapté sont aussi une réalité. Et probablement plus que dans beaucoup d’autres domaines, le renoncement est très présent dans le monde artistique et souvent pour de mauvaises raisons.

Voyons maintenant quand le renoncement est injustifié et quand il est salvateur.

 

  • La frustration :

Combien de fois n’avons-nous pas déjà été pris par ce sentiment intérieur qu’est la frustration ? Tout cela à cause du fait  que nous n’arrivions pas à corriger une ou des erreurs sur un dessin,  car nous n’obtenions pas le résultat tant espéré.

Et voilà que viennent l’impatience, la colère et voire même la tristesse. Quand on est obsédé par cette situation, il est alors bien compliqué d’avoir les idées claires et la tentation de jeter l’éponge se fait grande à de multiples reprises.

Évidemment, il ne faut pas prendre de décision dans le feu de l’action et laisser retomber un peu cette frustration ne sera que bénéfique. Le temps aide à recouvrer ses esprits, à avoir un œil neuf sur une situation et ainsi vous pourrez terminer votre travail. L’envie de jeter l’éponge étant alors derrière vous.

 

 

  • La fatigue :

Voici un état proche du précédent, tout du moins en termes de dangerosité artistique. Le cerveau ne fonctionne pas comme à l’accoutumée lorsque la fatigue s’accumule. L’objectivité va nous faire défaut et nous allons voir nos travaux d’un oeil plus dur que d’habitude.

Il se peut aussi que l’on ait un parti pris artistique alors qu’après une bonne nuit de sommeil, on aurait agi d’une façon complètement différente.

D’une manière générale d’ailleurs, prendre des décisions cruciales lorsque l’on est usé ne donne jamais de bons résultats en fin de compte. Comme on dit, « la nuit porte conseil » et c’est on ne peut plus vrai pour le dessin.

 

 

  • L’échec :

Les revers font partie de la vie, et tous ici nous y sommes confrontés d’une manière ou d’une autre, qu’il s’agisse du travail ou des études, de la famille ou de l’amour… Il n’en sera pas autrement en matière artistique.

Ce qu’il faut, c’est de ne pas voir l’échec comme une fin en soi mais plutôt comme le début d’une nouvelle aventure.

En effet, après un revers, il faut absolument en tirer les leçons et retenter sa chance. Sans l’obstination de personnes comme Telsa, de Vinci ou Alan Turing, notre monde serait bien différent aujourd’hui.

 

  • L’ennui :

Ce sentiment ne constitue pas non plus une raison valable de baisser les bras. L’ennui est un passage inévitable en matière de dessin comme peut l’être la phase durant laquelle tout ce que l’on produira nous semblera laid.

Si vous vous ennuyez, cela peut venir du médium que vous utilisez ou du sujet choisi. Comme précédemment, une petite coupure peut vous aider ou bien de passer à autre chose avant de revenir sur ce « dessin ennuyeux ». Vous pouvez aussi conserver le sujet mais en utilisant une autre technique. Passer des crayons de couleur aux feutres par exemple.

Mais alors quand est-il bon d’abandonner ?

 

  • Évolution artistique

Passionné d’art au sens large, je dessine depuis toujours (comme beaucoup d’entre nous) bien que je ne me sois réellement intéressé au dessin que vers  l’âge de 25 ans.

Des simples dessins d’enfant, je suis passé ensuite à la réalisation de petites BDs destinées à mon frère aîné puis je me suis essayé à la peinture, ou encore au digital painting… etc.

Mais lorsque, je ne prenais plus de plaisir en utilisant une technique, que cela me semblait davantage du travail plutôt qu’un moment de détente et de création et que prendre du recul ne suffisait plus, alors pour une période indéterminée et variable, je rangeais mon matériel dédié à une technique et je passais à autre chose. Et même si par moi-même, je ne m’en rendais pas compte, mon entourage pouvait voir que mes réalisations avaient perdu en profondeur et me le faisait remarquer.

Chacun dispose d’un parcours artistique propre, de ses sensibilités personnelles et cela nous pousse à avoir un parcours artistique qui nous mène dans des directions différentes. Donc oui, on peut être amené à renoncer à un style mais cela ne constitue pas un échec si vous rebondissez en étudiant une autre technique par exemple.

 

Certains auront des parcours plus sinueux que d’autres.

 

Probablement la seule raison pour laquelle renoncer est « acceptable » c’est lorsque notre santé est en cause.

Pour illustrer mon propos, je vais vous raconter l’histoire d’une amie à Pyf, notre webmaster. Cette amie était passionnée par la coiffure et les couleurs, espérant travailler dans des milieux assez fermés (comme le cinéma). Bien décidée à en faire son métier et avec un projet bien précis en tête, elle entama donc son apprentissage.

Les années passèrent, les expériences s’enchaînèrent et elle finit par se faire une bonne petite réputation. Elle était devenue une véritable artiste peintre par sa maîtrise des ombres et lumières, de nouveaux horizons s’ouvraient à elle.

Malheureusement, après donc quelques années d’exercice, elle dut faire face à l’apparition de troubles musculo-squelettiques. Douleurs et gêne dans les mouvements qui la handicapaient dès que la position debout perdurait, tant dans sa vie professionnelle que privée.

À l’époque, la prévention sur les risques pour la santé des différents métiers n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Ainsi, cette amie décida de donner un nouveau virage à sa carrière et après s’être à nouveau formée, elle est devenue perruquière, travaillant ainsi pour des opéras, le cinéma ou des particuliers. Ce nouveau métier lui permettant dans son cas d’être moins souvent debout et statique.

Dans les arts plastiques, vous pouvez aussi développer des allergies à certaines peintures par exemple. Alors vous pouvez trouver une parade, comme porter des gants (il en existe de toutes les sortes) ou autres. Mais si malheureusement, cela ne suffisait pas, vous seriez alors contraint d’abandonner cette technique artistique.

Néanmoins, malgré ce renoncement, votre parcours artistique ne sera pas terminé pour autant et vous pourrez vous réorienter vers une autre technique.

Un renoncement qui n’en était pas vraiment un.

Donc après avoir lu l’article précédent et celui-ci, vous l’aurez compris, il n’y a pas vraiment d’excuses valables (autre que des problèmes d’argent, maladies graves et handicaps invalidants…) pour abandonner la pratique de l’art. Certains membres du blog souffrent de handicaps et pourtant ils arrivent à dessiner dès qu’ils le peuvent.

Il s’agit souvent d’une question de volonté et d’organisation.

 

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20 réponses
  1. Bonjour,
    Merci pour votre enseignement. Aujourd’hui, je m’ exerce à reproduire des images. Pour reproduire les images je les dessine à l’envers.
    J’espère qu’un jour j’arriverai à reproduire les images que j’ai en moi.
    Il y a des jours ou j’ai besoin de dessiner et je vais dessiner pendant 3 heures et certain jour, je n’y pense même pas.
    Merci pour vos articles
    Très belle journée .
    Patricia95

  2. Bonjour, article vraiment très intéressant. Je me suis inscrite il y a quelques jours et j’ai reçu votre petit guide que je trouve super sympa. Merci beaucoup. Bonne journée.

  3. Bonjour, j’adore votre façon d’enseigner et voir les choses.
    Après 3ans de BAC pro en comm visuelle je suis ressortit dégoutée par les critique de mes profs de dessin qui ne pensais qu’a la productivité et a la perfection.. Résultat je me suis dis pendants des années que mon travail était mauvais et que je ne serais jamais capable de faire quelque chose de beaux,malheureusement j’ai arreter de me former quand j’ai eu mon BAC car je me suis dis que je ne serais jamais prise dans aucunes école d’art. Pourtant cette envie de creer est toujours rester et j’essaie de m’y remêttre doucement, mais difficile d’avoir confiance en son travail quand on nous à répéter sans arret qu’on était mauvaise..
    Merci beaucoup pour votre travail :)

  4. Merci Pit pour cet article très intéressant !
    J’ai ressenti cette frustration dont tu parles, quand on n’arrive pas à terminer ou à corriger ses erreurs. Tes cours m’ont beaucoup aidée mais depuis quelques temps, à cause de problèmes de santé, j’ai arrêté de suivre les cours, sans pour autant arrêter de dessiner. J’ai un manque de concentration et mon esprit vagabonde, au bout de quelques minutes de cours. Je ne renonce pas pour autant, mais je fais une pause. Je serai probablement obligée de revoir tes cours débutant qui s’éloignent de plus en plus de mon esprit. Je n’ai, je l’espère pas tout perdu, mais il faudra que j’y retourne sans nul doute. La passion est toujours présente, mais si le moral ne suit pas, c’est plus difficile d’avancer. Merci encore pour tes articles qui nous permettent de faire le point sur nous-mêmes. 😋

  5. Merci pour cet article, je me sens particulièrement concernée par ce sujet parce que j’ai longtemps combattu le renoncement et ça a été un combat difficile que je n’ai pas complètement gagner. Quand à la fin de mes études secondaires j’ai décider de me lancer dans des études artistiques j’ai choisi d’aller dans une prépa qui me permettais de prétendre au école à proprement parler, j’ai mis une grande pression sur ma créativité et à force tout c’est bloqué, j’étais angoissée à l’idée de dessiner, de rater ou que sais-je… Donc au final je ne dessinais plus tout en prétendant vouloir en faire pour le reste de ma vie. Je pose encore toujours la question quand je dessin ” Qu’es que c’est qu’un dessin qui vaut le coup d’être dessiner ? ” Je n’ai pas trouver la réponse à ce jour à part la BD qui donne une but à chaque dessin en le plaçant dans une histoire mais j’ai toujours du mal à produit des dessins isolés juste pour le fun.
    Bref merci pour cet article, tu pense avoir un début de réponse à ma question ?

    1. Un dessin qui vaut le coup de dessiner est un dessin que tu as envie de mettre sur papier.
      Tout simplement.
      Quelque chose que tu as envie de matérialiser et de montrer aux autres.

  6. Merci pour cette article! J’adore que tu prolonges tes réflexions sur l’art du dessin par une discussion sur le développement personnel, vraiment très bien, :)

  7. Bonjour Pit et Bonjour à tous,
    Cet article tompe à pic!!! Car pour cause de maladie m’ayant conduit 3X à l’hôpital cet été je suis frustrée de ne pas avoir les capapcités pour me plonger dans mes cours de dessin achetés sur le site. La fatigue du traitement a raison de ma motivation…. Mais j’ai hâte de pouvoir reprendre. De temps en temps je griffonne mais je préfère quand je suis à fond dedans. Merci pour cet article, je culpabilise moins ;-)
    Bien à vous.
    Artistiquement vôtre.
    Stéphanie

  8. Votre article m’a été bénéfique car cet été ma santé n’était pas du tout au top, ce qui a engendré une très grande fatigue. De plus, j’ai terminé mes cours d’arts plastique -débutante- sur une mauvaise impression de mes capacités à appréhender le dessin et la peinture et j’ai passé l’été sûre de ne plus reprendre les cours en septembre tellement j’étais frustrée, j’en suis arrivée à me demander comment j’ai fait pour réaliser certaines de mes peintures et certains dessins tellement je me sentais nulle.

    Une meilleure santé, un meilleur moral, la fatigue disparue, votre blog-ci m’ont permis de reprendre confiance en moi et j’ai repris le dessin avec des exercices de base (tracer des lignes, courbes, boucles, grisés, dégradés, ombres et lumières) pour me refaire la main et me voilà à reprendre le dessin avec plaisir.

    Merci pour votre article qui dit vrai et remotive et dans lequel je me suis reconnue.

  9. Lorsque je dit
    la vie n’est vraiment pas un long fleuves tranquille, encore une fois je dirais quels sont nos attentes réellement. Renoncement ou prise de conscience d’une erreur, une impasse, la marge est parfois faible. Nous avons le droit de changer, mais de nous mentir ( la phrases est peut être dure mis il est si facile de trouver des excuses pour ne pas faire comme il est parfois stupide de s’enfermer dans un option stérile )”

    Je pense aux événement sur les quels on a pas de prise comme la santé et heu la sané ( oui la sans T) choisir ses combat est aussi une preuve maturité.

    Oui tatakick tu as raison savoir s’entourer est un plus
    Prendre une decision ou pas souvent c’est la vie qui le fait pour toi alors risque subit oui risque choisi, je choisi

  10. Ah ! ça faisait longtemps que je n’avais pris le temps de lire tes articles, et comme “le hasard” est bien fait, je reviens au moment où ceux-ci correspondent le mieux à mon état actuel.

    Pour le boulot (qui s’est ajouté à un changement drastique de vie personnelle), on peut dire que je me suis littéralement épuisée durant les 7 premiers mois de 2017, à dormir parfois 1/4 d’heure par-ci par-là la nuit : quand on est à son compte, on prend le boulot quand il est là.
    Depuis, j’ai été beaucoup moins prolifique, mais je me disais : repos bien mérité pour 1 semaine, 10 jours, … . D’ailleurs, j’ai même renoncé à un nouveau contrat qui m’aurait amené à travailler à nouveau la nuit pour tenir les délais.

    ça fait maintenant 2 mois, et franchement, toujours pas envie de reprendre mes dessins minutieux, je ne veux que du “facile”, et certainement pas de mise en couleur !

    Je prépare une expo pour fin Octobre : 3 grandes planches à faire d’ici là (minimum). La première je l’avais bien avancée en 2016, puis j’ai dû la mettre en pause car les contrats s’amoncelaient.
    Et maintenant, ça fait des semaines que je la regarde, et que je n’ai pas du tout envie de m’y remettre… Alors j’ai fait 2-3 petites choses à côté, histoire de donné le change.

    Je voulais ABSOLUMENT finir cette planche avant de passer aux suivantes… mais l’expo approche.
    Donc, justement, en début de semaine, j’ai enfin “renoncé” !! Je compte toujours finir la première planche pour l’expo, mais il faut avancer ! et vu que je n’y arrive pas avec celle-ci, je suis enfin passée aux suivantes, non sans une pointe de culpabilité.

    Et là dessus, je lis cet article !! Mais c’est merveilleux ! MERCI Pit ! Je vais pouvoir renoncer à la culpabilité à présent ;)

  11. Merci pour cet article si juste comme tu le fais si bien :) L’échec ne devrait effectivement pas être une raison pour renoncer, bien au contraire. Quand j’ai compris que l’échec n’était pas un obstable ni une fin, mais un moyen pour grandir et évoluer, ça m’a permis de reprendre le dessin alors que j’étais sur le point d’abandonner définitivement. Ton post est aussi salvateur pour ça.

  12. Encore un article qui tombe à point nommé… Dernièrement, la fatigue et le fait que je n’ai pas réussi à toucher à un crayon depuis plus de 6 mois m’ont fait m’interroger si je ne devais pas dire que j’abandonne. Pas parce que je n’aime plus le dessin, mais parce que je n’y arrive plus. Sauf que je me dis aussi que ce sont de mauvaises raisons, et je m’accroche donc à l’idée que ce n’est qu’une pause, que je reprendrai quand j’aurai plus d’énergie. (Le souci, c’est que je doute parfois qu’un tel moment va arriver un jour, au moins tant que je reste dans mon métier…)

  13. Très bel article encore une fois!
    (tieeeeeeens, regardez qui pointe le bout de son nez au moment opportun???)

    A la lecture je ne peux m’empêcher de penser à Vice Versa (si vous ne l’avez pas vu, foncez!)
    Oublier les choses qui encombrent inutilement et empêchent d’avancer, “renoncer” à une partie de l’enfance pour grandir et développer de nouvelles choses…

    Le renoncement est effectivement un sujet douloureux pour le créateur et j’apprécie le parcours de cette amie en tant qu’ex chanteuse qui a perdu sa voix.

    La fatigue physique et morale est un élément crucial et souvent le besoin d’un déclic est nécessaire.
    Ce déclic ne vient malheureusement pas souvent tout seul, il peut être amené par une oreille attentive (amis, conjoint, docteur, proche, famille…) qui a un regard plus objectif que nous sur nous…

    “Ne pas prendre de décisions constitue en soi la seule mauvaise décision” Sans doute ce qui me parle le plus dans cet article. Mais il est souvent difficile de faire des choix et/ou d’établir des priorités le plus souvent quand notre cerveau refuse de coopérer, trop embourbé dans les pbs du quotidien ou même un événement imprévu qui boulverse notre vie. Ecrire, faire des listes, se donner le temps de faire UNE chose à la fois quand ça devient trop compliqué… pas simple et effectivement synonyme de faiblesse dans notre société.

    Pour ma part, étant nichée dans un monde d’artistes compétents (du moins en apparence, eux aussi ont leurs doutes!) est aussi souvent lié à une comparaison quotidienne. Faire un break par rapport aux sites sociaux (tumblr, pinterest, deviant art qui sont certes une grande source d’inspiration mais qui souvent nous rabaissent, machin fait tellement bien ce truc j’aurais jamais ce niveau!!!!) et se focaliser sur soi et soi seul peut aider.

    Trop de chose à dire sur un sujet si vaste. Je vais arrêter de la ramener et mûrir l’idée de reprendre le dessin quand je serai moins stressée par la rentrée de ma fille…

    PS: Et sinon quand le fait de repousser sans cesse devient un renoncement? (je suis déjà sortie)

  14. la vie n’est vraiment pas un long fleuves tranquille, encore une fois je dirais quels sont nos attentes réellement. Renoncement ou prise de conscience d’une erreur, une impasse, la marge est parfois faible. Nous avons le droit de changer, mais de nous mentir ( la phrases est peut être dure mis il est si facile de trouver des excuses pour ne pas faire comme il est parfois stupide de s’enfermer dans un option stérile )

  15. Personnellement je dessine depuis des années, et je suis loin d’avoir le niveau qui correspond a mon temps de pratique, la cause? Je m’arrêtais pendant X temps histoire d’y reprendre gout (un rien pouvait me donner envie de reprendre le crayon/le stylet) et je m’y relançais.

    Au départ cela m’embêtait un peu de voir que mon niveau progressait a pas de fourmi, et puis je me suis rendu compte du progrès que je fait pas rapport il y’a X mois en dessin a chaque reprise (alors que je n’ai pas dessiner entre temps) comme si mon cerveau avait pris le temps de bien réorganiser tout ce que j’avait appris avant que cela me gave (ou que mon envie de dessiner me redonnait de l’énergie pour utiliser toute mes nouvelles compétences a fond).

    Au final je pense que les périodes d’arrêt sont plus bénéfique que l’inverse, sa nous permet de souffler et de prendre du recul sur notre travail une fois que l’ont reprend.

    J’aurait surement arrêter le dessin depuis longtemps si je ne faisait pas de pause, mais la je continue et j’apprend, sans stagnation.

  16. Apprendre à relativiser l’échec aide beaucoup en effet. Même dans les dessins les plus brouillons, il y a des éléments qui peuvent être pas mal. En lisant l’article, dont la partie “Frustrations”, ça m’a rappelé mon propre énervement sur un dessin (pour les cours) et qui s’est révélé bénéfique : j’essayais de dessiner la scène finale de Jurassic Park 1 et comme je n’y arrivais pas, j’ai fini par complètement gribouiller, de rage, le dinosaure à la mine de plomb, et le dynamisme final était intéressant. Comme quoi, la perte de contrôle ça a parfois du bon, ahah.

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