Je m’isole et je dessine. C’est grave docteur?

Oyez oyez compagnons dessinateurs.
Aujourd’hui, un article un peu spécial (un méga pavé à l’ancienne) puisqu’on va parler de développement personnel.
Vous le savez depuis le temps, j’ai toujours estimé que l’art et le développement personnel sont deux thématiques étroitement liées.
Si vous voulez connaître votre niveau d’introversion et apprendre à vous améliorer socialement en tant qu’introverti bien trempé, cet article est fait pour vous! :)

En effet, nombre de personnes introverties ont cherché refuge dans le dessin, et ce n’est pas par hasard.
Le dessin est le mode de communication qu’ont trouvé les personnes bien souvent hypersensibles, incomprises, timides voire décalées.
J’irais même jusqu’à dire que le dessin peut constituer une véritable  thérapie pour les personnes qui ont été blessées intérieurement à un moment ou à un autre de leur vie.

Est-ce un mal? Non, au contraire!
Le dessin est un langage universel et sans limite.
Tel un compagnon fidèle, il a contribué à me sortir de la dépression il y a quelques années, après une rupture amoureuse douloureuse. J’essaie de lui rendre la pareille, à ma façon.

Le sujet de cet article me tient beaucoup à cœur.
En effet, aujourd’hui on va parler d’introversion. Oui, vous savez, ces petites créatures introverties qui refusent parfois de sortir avec leurs amis car elles se sentent investies d’une mission: exprimer leurs émotions, leur vision du monde, avec ce besoin constant de sortir des choses de leur être par un moyen qui leur correspond!

Je sais que nombre de dessinateurs introvertis se sentent parfois handicapés par leur manque de sociabilité, jusqu’à se sentir exclus et à l’écart de tout groupe humain.
Bon, on va tenter de dédramatiser tout ça.
Autant vous l’annoncer tout de suite, sans ces personnes introverties, le monde ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
Cet article a été écrit avant tout pour célébrer toutes ces personnes introverties que le monde n’expose pas assez souvent.
Amis introvertis, ces quelques lignes sont pour vous! :)

Même si certains artistes ne semblent pas introvertis au premier abord (notamment les artistes de rue), en réalité, ils ne le sont pas moins.
Introverti ne signifie pas “asocial” pour ceux qui ne feraient pas la distinction…
Mais tâchons d’y voir un peu plus clair avec un petit cours de psychologie de comptoir à la Pit. :)

 

Coucher de soleil

 

Introverti mais encore ?

Tout d’abord, il est difficile de commencer cet article sans préciser quelques notions. L’introversion et son opposé, l’extraversion, furent deux termes présentés par le psychiatre suisse, Carl Gustav Jung, au début du 20e siècle (durant l’entre-deux-guerres précisément).

Lui-même introverti, C.G.Jung n’eut de cesse de nous mettre en garde en expliquant qu’il était infondé d’étiqueter les individus et de les enfermer dans des catégories (un chic type ce Jung!).

Ainsi, il expliquait que l’on peut très bien être introverti pendant un temps puis extraverti par la suite. Il prit en exemple le parcours de Gandhi, d’abord présenté comme introverti puis comme extraverti: l’être sage devenu chef d’état.
Ces deux notions définissent la façon dont un individu se recharge en énergie: l’environnement extérieur, les rencontres, les activités pour les extravertis et l’univers intérieur, les émotions, la réflexion pour les introvertis.

De Carl Gustav Jung à David Keirsey et en passant par Myers, beaucoup de spécialistes se sont intéressés aux différents tempéraments psychologiques. Tous ne pensent pas forcément la même chose mais introversion et extraversion constituent les deux grands types de profils psychologiques.

On ne peut être absolument les deux à la fois tout comme on ne peut être exclusivement l’un ou l’autre. Chaque personne laisse paraître une inclinaison plus ou moins importante vers l’un de ces deux types. Et cela même si à l’occasion de tests psychologiques plus ou moins sérieux, a pu en ressortir un bilan équilibré. Cela s’explique par le fait que certains sont des extravertis contrariés agissant comme des introvertis ou alors des introvertis contrariés tentant d’agir comme des extravertis.

Pour ma part, lorsque j’étais plus jeune, j’étais massivement introverti, même si je faisais preuve de quelques qualités sur le plan social (heureusement).
Le tableau suivant va vous permettre d’avoir une idée de votre degré d’introversion.

 

tableau intovert et extraverti

 

Alors verdict? Introverti ou extraverti?

Les différences entre ces deux traits de caractère existent aussi sur le plan biologique. Des études ont démontré que les introvertis sont très sensibles à l’action de la dopamine. Ce neurotransmetteur est notamment impliqué dans le ressenti du plaisir (entre autres choses).
Il semblerait qu’un extraverti a besoin de davantage de dopamine qu’un introverti pour ressentir le même niveau de plaisir.
Cela dit, face à une trop grande quantité de dopamine, un introverti se sentira débordé puis épuisé nerveusement.

Il faut savoir aussi que la dopamine est notamment le précurseur d’une autre molécule bien connue du public : l’adrénaline. Celle-ci est sécrétée en réponse à une activité physique, au stress et provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle et j’en passe. Qui dit grosse quantité de dopamine, dit grosse quantité d’adrénaline.

Extraverti et introverti n’en ressentiront pas les mêmes effets.
En gros, l’extraverti sera euphorique et bourré d’énergie tandis que l’introverti sera sur la réserve et épuisé.

Un extraverti va naturellement chercher à produire plus de dopamine et donc d’adrénaline. C’est ce qui fait dire qu’une personne ayant un taux élevé de dopamine et d’adrénaline aurait une tendance aux comportements « à risque » qui stimulerait encore plus la production de ces molécules.

Un introverti, lui, va vouloir limiter cette quantité de dopamine et va tout aussi naturellement préférer un autre neurotransmetteur : l’acétylcholine. Intervenant aussi dans la notion de plaisir, cette molécule procure une sensation de bien-être pendant… l’intériorisation (ma préférée :) ).

Elle va décupler la réflexion et la concentration à long terme. Voilà pourquoi, une fois de plus, les introvertis préfèrent le calme à l’agitation ambiante. Il leur est plus simple d’intérioriser sans stimulus extérieur.

Donc un petit message à tous les extravertis:

laissez mes amis introvertis récupérer tranquilles dans leur coin, ils n’ont pas autant besoin de vous que vous avez besoin d’eux :D (J’ai toujours rêvé de dire ça sur mon blog).

En ce qui concerne les chemins empruntés par ces neurotransmetteurs, ils sont encore une fois différents chez l’introverti et l’extraverti. Chez ce dernier, la dopamine va droit au but alors que pour un introverti, l’acétylcholine prend son temps dans un chemin plus long à travers les zones du cerveau liées à la réflexion, à la mémoire…

Enfin, et sans rentrer trop dans les détails, nous avons tous un système nerveux autonome (qui gère automatiquement différentes fonctions comme le cœur, la digestion…). Ce système nerveux autonome est divisé en plusieurs parties dont deux, nommées système nerveux sympathique et système nerveux parasympathique.

Système nerveux sympathique = prépare le corps à l’action en y provoquant une réaction en chaîne naturelle (fréquence cardiaque en hausse, augmentation de la pression artérielle, augmentation de la sécrétion d’adrénaline… etc).
Système nerveux parasympathique = responsable d’activités comme la digestion et le repos. Quand il est sollicité, l’organisme économise de l’énergie et les muscles se détendent. Les aliments sont digérés, les pupilles se rétractent pour ne laisser passer qu’un minimum de lumière, le rythme cardiaque ralentit et la pression sanguine baisse. Le corps est alors prêt pour des moments de réflexion, de contemplation.

Si extravertis et introvertis utilisent évidemment ces deux systèmes nerveux, à votre avis, quel système sera favorisé naturellement par les introvertis ?
Le système nerveux parasympathique pardi! ;)

 

lecture d'introvertie

 

Introvertis, tous les mêmes ?

Le professeur de psychologie Jonathan Cheek estime que l’on peut diviser la catégorie des introvertis en 4 types différents :

Le réservé qui agit à un rythme plus lent, qui pense énormément avant d’agir et prend également son temps avant l’action, une fois la réflexion effectuée.
Le social qui préfère sympathiser avec de petits groupes plutôt que des plus importants.
L’anxieux qui doute de ses talents relationnels et qui est toujours préoccupé par ce qui pourrait mal se passer.
Le pensif qui est très axé sur l’introspection mais non révulsé à l’idée de participer à des événements sociaux.

Mais qu’il s’agisse d’extravertis ou des différentes catégories d’introvertis, aucun de ces types ne constitue une personnalité plus froide que l’autre. On y retrouve indifféremment des personnes heureuses et qui ont réussi dans la vie, même si certains peuvent être tentés de penser que les extravertis sont plus heureux au quotidien.

Le secret du bonheur réside dans le fait de se connaître avant tout et d’avoir conscience de ses capacités, que l’on soit introverti ou extraverti (et se connaître peut prendre du temps et demander de la réflexion).

Les personnalités célèbres de type introverti ne manquent pas et l’on peut citer en vrac : Les acteurs Leonardo DiCaprio, Angelina Jolie, Harrison Ford, Clint Eastwood, le réalisateur Steven Spielberg, les politiciens Barack Obama ou Al Gore, les entrepreneurs Bill Gates ou Mark Zuckerberg mais aussi des sportifs comme Michael Jordan ou Zinedine Zidane.
Les introvertis peuvent être amenés à jalouser les extravertis car ces derniers ont le contact visiblement plus facile et ils savent plus aisément parler en public.
Pourtant, ces qualités sont aussi un handicap car à agir trop vite sans réfléchir, les extravertis peuvent être engagés dans des situations délicates.

Tout comme le fait de fréquenter un grand nombre de personnes peut leur faire perdre du temps et ne pas forcément les amener vers des rencontres saines/intéressantes au final. Ces deux types de personnalités doivent sortir de leur zone de confort et trouver leur juste équilibre si elles veulent évoluer.
Ainsi, une personne qui se fait un peu violence pourra à terme profiter des avantages des deux types de personnalités et enrichir son expérience de vie.

 

Petit guide de l’introverti épanoui

 Nosce te ipsum = Connais-toi toi-même

Être introverti n’est pas une tare. Comme dit plus haut, il faut surtout être conscient de ses capacités et construire son existence autour d’elles.
Cela implique par contre d’être émotionnellement stable. Dans le cas contraire, on risque d’être prisonnier de ses émotions et de construire sa vie selon elles (au point d’avoir des regrets par la suite, pas génial!).
Et être prisonnier de ses émotions, c’est être confronté à des sautes d’humeur, du pessimisme, de l’anxiété et à un cruel manque de confiance en soi, voire même à des sentiments négatifs exacerbés.

Ainsi, se met en place un cercle vicieux car une personne dans une telle situation n’osera pas tenter des choses nouvelles et restera coincée au même stade. Je pense qu’on a tous pu l’expérimenter au moins une fois à un moment ou à un autre de notre vie.
Pour rompre avec le mauvais sort, il faut déjà identifier les sources de ces pensées négatives, qu’elles viennent de sa vie quotidienne ou d’autre chose (comme une expérience difficile du passé). Et pour se construire une stabilité émotionnelle, il existe bien des moyens que même des personnes extraverties utilisent. Les plus connus sont la méditation et le yoga par exemple tandis que d’autres personnes préféreront s’orienter vers la psychothérapie.
Cela tient à chacun d’expérimenter différentes méthodes pour trouver celle qui lui apportera stabilité et sérénité.

À cela, on peut aussi rajouter :

Ne pas s’isoler. Sans avoir à entretenir mille et une relations, quelques-unes suffisent tant qu’elles sont profondes et sincères. Familles, amis et conjoints sont aussi là pour ça.
Ne pas être désolé d’être introverti. Comme je l’ai déjà dit, un introverti dispose de belles qualités qu’il doit identifier.
À un moment où la personne se sent plus en confiance, elle devra tenter des choses qui la font sortir de sa zone de confort. Cela lui permettra d’en savoir un peu plus sur elle-même.
Ne pas être trop critique envers soi-même si le point précédent s’est révélé infructueux. « Rome ne s’est pas faite en un jour » !! Il faudra renouveler l’expérience dès que possible, afin de créer des automatismes (c’est exactement comme pour apprendre le dessin).
Le fait de faire de l’exercice et d’avoir une alimentation saine joue également sur l’image de soi et aide à se sentir mieux (c’est aussi pour ça que j’ai changé ma marque de croquettes récemment :) .)

Idéalement, avoir une activité (professionnelle ou extra-professionnelle) qui  donne le sentiment de se rendre utile et qui permet d’en mesurer les effets.

 

introverti

 

Introverti et timide, même combat ?

Il ne faut pas confondre une personne introvertie avec une autre simplement timide. Ces deux notions ne sont pas synonymes.
Les personnes introverties choisissent d’éviter des situations qui ne leur siéent guère car elles estiment qu’elles n’en retireront rien de bénéfique à cause d’un trop-plein émotionnel. Mais elles se résoudront à l’action si besoin.

Tandis que des personnes timides craignent probablement davantage ces mêmes situations et pensent qu’elles DOIVENT les éviter sans pour autant trouver de solutions viables.

Être incapable de prendre la parole n’est pas de l’introversion mais de la timidité. Encore une fois, l’introverti, qui n’est pas forcément friand d’une prise de parole en public, saura s’y résoudre alors qu’un timide en sera incapable. C’est une anxiété sociale qui s’avère bloquante pour développer le potentiel d’une personne. Heureusement pour les timides, bien souvent le fait d’en parler avec d’autres timides les aide à diminuer leur réserve.

Quoi qu’il en soit, introverti ou timide, cela ne devrait pas contraindre une personne à rester coincée avec ses émotions et à passer à côté de plein de choses dans la vie. Un introverti sait ce qui est bon ou mauvais pour lui. Un timide aussi, vous me direz.
Sauf que l’introverti, grâce à sa réflexion, trouve des solutions pour avancer et vivre sa vie. Tandis qu’un timide ne trouvera pas de solution à son problème du moment et n’avancera pas. Une aide extérieure peut alors s’avérer d’un grand secours.

 

Parcours d’un dessinateur introverti

Pour conclure cet article je souhaitais terminer sur une note un peu plus personnelle, histoire d’encourager les plus introvertis (et timides) d’entre nous, et de montrer qu’un changement est possible.
Et quoi de plus facile pour moi que de vous résumer mon aventure en tant que dessinateur introverti. J’hésitais un peu à m’ouvrir de la sorte sur mon blog, mais je crois avoir vraiment fait la paix avec mon introversion ces dernières années, et j’espère que vous en ferez tout autant (si ce n’est pas déjà fait).

1986: (6 ans) Je dessine mon premier clown d’après copie. Je m’en souviens car l’année était inscrite sur le ballon de baudruche qu’il tenait.
Il est clair que je n’ai aucun talent naturel pour le dessin. Seule l’envie est vaguement présente.
Mon frère aîné (2 ans de +), bien plus logique que moi et très précoce pour les maths, dessine déjà en perspective et crée son premier programme informatique. Il faudra attendre mes 25 ans pour comprendre comment il a réalisé ces prouesses (pour le dessin en perspective, car côté informatique je suis toujours pas très doué ^^’ )

 

Pit et son grand frère
Mon grand frère en train d’essayer de se débarrasser de moi. ;D
Manqué!

 

1991: (11 ans) Mes cartes de géographie sont mal coloriées. Je suis obligé d’emprunter les crayons de couleurs de mes camarades de bureau car les miens ne semblent pas fonctionner comme je voudrais. Je finis dans les derniers en histoire-géographie sans trop savoir pourquoi. Le médecin scolaire me diagnostique comme daltonien. Les larmes aux yeux, je lui demande si c’est une maladie grave et si je vais mourir. Dans la cour de l’école, certains camarades se moquent de moi en me faisant deviner la couleur de leurs vêtements.
L’adolescence me plonge dans une introversion profonde et silencieuse. Je me fais marcher sur les pieds par le premier imbécile venu sans répliquer et ce phénomène durera des années.

1993: (13 ans) Je réalise ma première planche de Bande dessinée comique pour mon grand frère. Ça le fait rire et il en redemande. Bon public, c’est un des seuls ados que je parviens à faire rire. Je continue à dessiner pendant deux ans mais mon dessin n’évolue plus, et l’histoire non plus. Les gags se répètent comme les paroles d’un vinyle rayé. Découragé, je ne touche plus à un crayon jusqu’en 1997 (un de mes camarades de classe dessinait déjà comme un pro…forcément, ça ne renforce pas l’estime de soi).

1998: (18 ans) C’est l’année où la France gagne la coupe du monde de foot. C’est aussi l’année où je reprends le dessin un peu plus sérieusement. Cela ne dure cependant pas très longtemps. Ayant raté mon Bac l’année précédente, et voyant ma mère s’inquiéter pour mon avenir, je ne touche plus à un crayon jusqu’en 2003.
L’envie revient de temps à autre, et je dessine pour un jeu vidéo avec un de mes amis développeurs, mais j’ai la frousse de me lancer vraiment et de ne plus avoir le temps de faire du sport.
Mon cœur balance entre différentes activités pendant des années.
Le sport est trop important pour moi, et me permet de lutter contre mon introversion, ma timidité maladive et mes angoisses. J’évacue beaucoup d’énergie négative par cet intermédiaire, et notamment au travers des arts martiaux.

Pendant mes études supérieures, je suis un vrai fantôme. Je ne prends le temps de ne connaître personne, et n’appartiens à aucun groupe. Mes camarades de classe me prennent certainement pour un marginal, certains semblent même me détester sans même m’avoir adressé la parole. Comme d’habitude, je préfère passer inaperçu.
Je suis un grand rêveur et préfère passer mon temps à nier mon goût pour la création artistique.
Ma petite amie de longue date fait ses études dans une autre ville que moi. Je suis heureux pour elle, mais l’éloignement n’arrange pas mon introversion. Je me sens vraiment seul pour la première fois de ma vie.

2005: (25 ans) J’apprends les bases du dessin (les vraies). Je me rends alors compte de mon nouveau potentiel avec toutes ces connaissances théoriques, mais cela ne m’empêche pas de procrastiner. En réalité, je ne dessine pas beaucoup.
Je finis mes études non sans mal, à jouer parfois plus de 10 heures quotidiennement aux jeux vidéo (je fais l’école buissonnière la dernière année, après deux années redoublées). A ce stade, mon introversion atteint son paroxysme. Je me sens alors asocial et inutile. Je regrette de ne pas avoir choisi sport-études. Je m’investis alors davantage dans le judo et la boxe thaïlandaise.

2006: (26 ans) J’accueille mes premiers patients en cabinet libéral. J’adore mon travail, mais n’ayant aucune limite, je demande à ma secrétaire de ne refuser aucun patient. Au fond de moi, j’aime aider les gens, mais ne sachant pas dire non, je frise le burn-out en 2007.
En l’espace de quatre ans, je fais le tour de ma profession, avant de me rendre compte que cela ne me rend pas heureux. Déprimé, je préfère rompre avec ma fiancée de peur de ne pas la rendre heureuse non plus.
En 2009, je me consacre à 100% à mon entraînement sportif en dehors du travail. Je deviens champion de France amateur de boxe thaïlandaise la même année. Après avoir brisé la mâchoire et l’arcade de mon dernier adversaire, je regrette d’avoir fait du mal à quelqu’un et j’arrête la compétition (difficile d’accepter de soigner les gens d’un côté, et de les blesser de l’autre).

 

Pit faisant de la boxe-thai

 

2010: (30 ans) L’envie me prend de tout recommencer à zéro. J’abandonne alors ma blouse blanche. Je prends un an pour faire le point et me reconvertir professionnellement. Je regarde des séries télé et des films en masse pour me changer les idées. Pendant un an, je me comporte comme un asocial complet. Bourré de regrets sur le temps passé, je sors rarement sauf pour voir mon meilleur ami et ma mère. Je souhaite secrètement que mon ex frappe à la porte et revienne dans ma vie, mais cela n’arrivera jamais.

2011: (31 ans) Je prends l’avion pour la première fois grâce à mon frère qui a su me convaincre de voyager un peu. Nous faisons le tour de l’Asie. Je n’ai jamais été aussi loin de chez moi. A ma grande surprise, je me sens complètement dépaysé, le voyage me transforme littéralement. Je rencontre des personnes formidables dans l’aventure. Mes regrets et ma mélancolie disparaissent rapidement. Ma vie prend un tournant monumental.
En revenant à la maison, littéralement en transes, je commence à travailler comme jamais auparavant. Je dévore des livres de développement personnel comme s’il s’agissait de petits fours. J’achète impulsivement des livres portant sur tout et n’importe quoi telle une machine à apprendre. A ce stade je n’ai plus un sou en poche, mais je me sens enfin heureux. Je passe parfois mes journées à dessiner au point de me faire des tendinites à l’avant-bras (douleurs encore présentes aujourd’hui).
J’ai l’impression que plus rien ne peut m’arrêter. J’ai surpassé ma dépression, ma peur de l’inconnu, et plus précisément ma peur des autres.
Ma tête est pleine à craquer de belles choses, je sens ma confiance en moi monter progressivement au fil des mois. Je me sens enfin moi-même et j’assume mon introversion (je commence même à prendre le temps de l’expliquer aux gens autour de moi par pure prévenance).

 

mamie souple
Certainement la photographie la plus marquante de mon périple asiatique (ici, dans la ville de Taipei à Taiwan).
Une grand-mère fait le grand écart dans un parc sans sourcilier, puis me lance un sourire.
C’est à cet instant que je me dis que tout est encore possible et qu’il n’est jamais trop tard.

 

2012: (32 ans) J’emménage avec mon frère. Mon niveau de sociabilité monte encore chaque jour. Je me vois devenir un introverti de type “sociable équilibré” et ma sociabilité me prend de moins en moins d’énergie. Voyant que cela me réussit, je n’ai de cesse que de travailler sur ma personnalité sans relâche, et de vivre une nouvelle vie en restant moi-même.

2017: (37 ans) Heureux introverti je suis. Voilà un petit résumé de ma vie.com C’était un peu long mais ça fait du bien d’être capable de le partager. :)
Et vous savez quoi? Mon introversion n’a toujours pas disparu, au contraire. Cela dit, mes défenses sont bien meilleures face aux extravertis qui d’habitude me pompent toutes mon énergie. :D
Je sais désormais dire non. Ma timidité semble avoir presque totalement disparue. Je connais mes limites physiques et psychologiques.
Et le meilleur dans tout ça, maintenant que je suis équilibré, je suis capable d’aider autrui, et j’en constate les résultats chaque jour. C’est ma plus belle réussite de vie et rien ne me rend plus heureux.

J’en conclus, que les efforts fournis pour le développement personnel sont à un moment ou à un autre récompensés.

Je suis curieux de connaitre votre expérience personnelle en commentaire.
N’hésitez pas à partager ce qui vous chante et à vous lâcher un peu. ;)
C’est libérateur.
(Ne vous inquiétez pas si les commentaires ne semblent pas s’afficher tout de suite, il me faut du temps pour les lire et les modérer. Merci!)

 

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180 réponses
  1. Merci Pit pour ce partage, c’est une belle histoire qui ne peut que encourager les introvertis à persévérer dans la recherche intérieure.
    Pour ma part je me reconnais bien comme introverti, avec un côté oú j’aime les gens mais je suis vite épuisé. Et une préférence très nette pour les rencontres avec un maximum de 3 à 4 personnes – a plus je décroche complètement. Ma solution a été la pratique de la méditation boudhiste. J’ai également dû apprendre à m’adapter dans ma vie professionnelle en entreprise (dans le domaine des finances) à tel point que j’ai même appris à aimer prendre la parole en public alors que c’était un vrai cauchemar pour moi pendant longtemps.
    J’ai toujours eu dans la tête l’envie de dessiner mais je ne me suis jamais vraiment lancé (la pensée “pas la peine, je suis nul” étant un frein). J’ai un fils qui a fait les Beaux Arts et quand il me racontait ses classes ça me donnait tellement envie de retourner à l’école! Maintenant à la retraite j’ai décidé de me lancer et d’apprendre à dessiner – je me réjouis de cette nouvelle aventure!

  2. Bonjour Pit, merci pour ce beau partage ! J’ai réellement commencé à dessiner et à peindre lors d’une expatriation de 8 années en Thaïlande. Pour l’instant, c’est le retour aux bases avec la perspective, je sens que j’en ai réellement besoin pour dessiner aussi les détails et pour apporter de la profondeur dans les dessins. Il y a encore beaucoup à apprendre. Encore merci pour toutes ces formations, sans passer par l’académie.

  3. Merci pour cet article.
    J’aime bien ta philosophie partagée par beaucoup on dirait. Avec des notions de neurosciences c’est toujours tellement plus passionnant.
    Je te rejoins sur le fait qu’il faille se servir des coups durs pour les transcender et en faire des expériences constructives.

    Quel que soit notre tempérament, l’Humanité est riche de sa diversité et on devrait pouvoir composer sans discrimination (qu’elle soit négative ou positive d’ailleurs) , car cultiver l’altérité aide à développer aussi notre créativité artistique du fait qu’elle nous impose une adaptabilité émotionnelle.

    Je suis une introvertie “pensive” mais pas timide. On dit de moi (de manière bienveillante je crois, enfin maintenant^^’) que je suis quelqu’un de très”gentille” (booouuuh :p ces derniers temps la gentillesse n’est plus très à la mode, je sais XD). Pourtant je pense qu’il faut beaucoup de force pour assumer d’arriver à rester quelqu’un de sympa de nos jours, sans tomber non plus dans l’hypocrisie pour autant).

    Le fait d’avoir eu une vie assez violente et côtoyé la mort de près dans mon travail, font que j’ai assez peu de tabous et que j’ai développé un “humour” un peu caustique parfois. Je crois qu’avoir un tempérament à ne pas me prendre trop au sérieux et à tout tourner en dérision m’a aidée à surmonter bien des événements, au même titre que la musique, les jeux vidéo qui m’ont permis de m’évader bien souvent et maintenant le dessin.

    La force de quelqu’un relève de sa résilience. Elle se forge à mesure des coups durs expérimentés. La richesse intérieure c’est d’avoir surmonté, chacun à sa manière ses propres épreuves, avec sa sensibilité et l’ “échelle de douleur” qui lui est propre et de continuer malgré tout à percevoir le positif de sa situation, apprécier les choses simples, observer, écouter la nature.
    On a tous les moyens en nous d’être heureux mais parfois on oublie qu’on les a !

    Il me semble que se sentir être quelqu’un d’accompli ne dépend pas des autres, comme cela ne doit pas non plus dépendre de la perception qu’ils ont de nous. Mais c’est plutôt lié à notre volonté de s’assumer dans nos choix profonds, nos valeurs, malgré les standards que la société peut imposer et les pressions qui peuvent être ressenties par certaines personnes. En gros, je pense que c’est important de considérer l’avis des autres sans en dépendre ni renier ses propres valeurs, sinon on prend le risque de ne plus prendre de plaisir à créer parce qu’on veut produire. Ce n’est pas toujours facile d’aller à contre-courant surtout concernant la Famille et les proches, tout en continuant à se sentir légitime.

    Je me questionne pas mal en ce moment, à propos de ce monde bouleversé par les algorithmes qui risquent de nous faire basculer encore plus loin dans l’ultra conformisme. Ca me semble dangereux, dénué de sensibilité : superficiel. Je crois qu’être un artiste aujourd’hui ça passe aussi par remettre en question l’idée de consommer de plus en plus de contenus prêts à penser. C’est là que l’introspection est essentielle puisqu’elle sert justement à la prise de recul intellectuelle/morale aussi.
    Etre introverti(e) c’est être riche de son monde intérieur qui devient une ressource, ce n’est pas forcément se couper du monde relationnel et physique, c’est choisir comment, quand s’y reconnecter justement, et avec qui, moins souvent mais mieux et plus solidement parce qu’on a eu le temps de se demander qui on ne veut PAS ETRE/ PAS DEVENIR et on est souvent moins influençable du fait qu’on a des valeurs bien plus ancrées. Ce n’est pas se limiter, c’est s’ouvrir des portes à soi-même.

    Je suis convaincue qu’on peut tous trouver nos propres ressources dans les moments difficiles et parfois, toucher le fond permet simplement de remonter ! Et là : c’est la révélation de tout notre potentiel personnel comme artistique comme tu l’expliques si bien =)
    Dans un premier temps, c’est intéressant je trouve, de développer notre potentiel en cultivant ce qui nous fait plaisir pour nous-mêmes avant tout, et sans rechercher d’autre objectif que celui d’être satisfait de nous-même.

    Et c’est vrai, c’est seulement à ce moment-là : quand on se donne le droit de multiplier les erreurs, les “déceptions” , qu’on lâche enfin prise, et c’est à ce même moment aussi, que l’on devient plus auto-suffisant sur un plan affectif ! Parce qu’une meilleure estime de soi est la source d’un cercle vertueux qui fait que l’on devient un peu plus indulgent avec soi-même, on nuance donc plus facilement les remarques négatives, et on arrive à être dans un état d’esprit plus créatif, qui nous rend satisfait d’avoir essayé et réussi à aller plus loin que ce qu’on pensait être capable de faire.
    Je trouve que tu as eu raison de faire ce parallèle entre l’estime de soi, l’introspection et l’art et je suis sûre que c’est grâce à cette réflexion que tu peux transmettre avec autant de passion aujourd’hui ce que tu sais.

    “La seule personne à dépasser c’est soi-même :)”

    Bel épanouïssement personnel et artistique à toi.

  4. Bonjour Pit,
    Ton article est impressionnant ! Quel travail !! Je n’imaginais pas que lorsque je me suis inscrite à un de tes cours qu’il y aurait également du développement personnel ! Excellent !
    Et j’avoue que de citer Carl Jung m’a totalement conquise :) Cet homme, à travers la psy avec qui j’ai travaillé l’analyse des rêves m’a sauvé. As-tu lu Jung de Frédéric Lenoir ? ce livre est génial !
    Grand merci pour t’ouvrir ainsi à coeur ouvert et grand merci pour nous faire partager tes connaissances en dessin, je me sens progresser. ça fait plaisir !
    Belle journée
    France

  5. Waooo je me reconnais totalement dans tes dires ,ces années sans dessiner.moi je suis introvertie et timide mais en même temps je voudrais être en compagnie de bonnes personnes .j’ai compté les années sans dessiner à ton niveau c’est 17ans.moi ça fait 5ans que je ne dessine plus.je peux reprendre deux jours puis je laisse tomber.c’est pénible franchement.merci pour ces écrits.

  6. Salut Pit!
    Waouh! Ton article m’a fait un bien fou, cela m’a permis de prendre conscience que je ne suis pas une ratée, et que je manque simplement de confiance, et qu’il y a beaucoup d’autres personnes comme moi.

    L’enfance
    Je peux dire que j’ai commencé à être interessée par le dessin au CP, mes frères agés de cinq ans de plus que moi, dessinaient vraiment bien, mais plus branchés BD que moi qui dès le CE1 ai commencé à faire des portraits de chanteurs dans les magasines pour ado que mes cousines du même âge que mes frères, achetaient. Ma mère voyant toujours en moi plus que ce que j’étais prête à donner sur le moment présent, a voulu me pousser et m’encourager en m’inscrivant à un cours de dessin. Lorsque j’ai vu les autres enfants

    Adolescence

    Mes parents divorcent. Très mal dans ma peau, mais il ne faut rien montrer, sinon on vous montrait du doigt comme une malheureuse victime. J’avais ma fierté et je voulais surtout préserver mon cocon. Je me suis tournée vers le sport, beaucoup de sport, et j’écrivais aussi des scénarios. A cette époque je voulais être réalisateur ou scénariste, je ne sais pas trop, je m’éparpillais. Je voulais créer des histoires en tous cas. Je dessinais encore, et je révais de vivre reclue pour me consacrer au dessin, mais mon entourage pensait autrement. Il fallait que je choisisse quelque chose qui calmerait les esprits et on me laisserait en même temps en paix. Alors l’envie de quitter mon chez moi me conduisi vers l’envie d’être journaliste pour voyager vers des contrées lointaines, et je me suis lancée dans les langues. J’ai eu des points en plus au BAC, grace au dessin. J’ai dû quitter mon chez moi pour aller faire des études de langue en France.

    La Fac

    J’étais plus au cours de dessin et à la boxe française qu’à mes cours de langues. Je me sentais mourir à petit feu. Les garçons, c’etait quoi ça? Je n’y pensais même pas, trop compliquer à approcher pour moi ou à me laisser approcher. Le dessin redevenait ma nourriture et je me sentais mourir à petit feu si je ne pratiquais pas. Alors j’ai fini par convaincre ma mère.Mais la negociation fut rude. D’école de beaux Arts, nous sommes passées à Ecole d’Art Appliquée, et je me suis encore faite avoir. Tout cela pour ensuite faire une fac d’Arts Plastiques après de nouvelles rudes négociations, et là, je me suis enfin éclatée. Mais ensuite il fallait en faire un métier et c’est là que les negociations ont repris. Et oui, ma famille est très pragmatique et je n’aime pas les conflits, alors on négociait. Je me suis réfugiée dans des cours d’écriture de scénario ou je me suis amusée encore comme une folle.

    Aujourd’hui

    J’ai ensuite fait plusieurs autres formation bien éloignée de ce qui me tient réellement à coeur. Differents metiers. Et aujourd’hui, j’ai décidé après un Burn out (qui m’a remis sur la bonne voie), et 6 mois pour m’en remettre, que j’arretais les jobs qui m’éteignaient de l’interieur, quitte à être en désaccord avec les miens. Je suis retournée chez mes parents qui ont très bien pris la chose et j’ai repris le dessin que j’arrête à chaque fois que je ressens d’avoir mon propre logement, et que je recommence à prenser à un travail alimentaire. Et l’année derniere je me suis inscrite à un de tes cours de portrait, et j’ai été très heureuse. J’ai revu mes bases et commencée à reprendre confiance. Je vais enfin le dire, mon rêve a toujours été d’écrire et de dessiner une BD, mais je ne suis pas à l’aise avec la fluidité des mouvements. Les confinements répétés ont été une bénédiction pour moi,car j’ai pu à chaque fois faire le point et me recentrer. Aujourd’hui, je suis encore confinée, et j’en suis désolée pour la situation extérieure actuelle, mais je savoure, car je suis libérée de toutes contraintes ectérieures. J’ai repris les cours de l’année derniere sur le portrait afin de retravailler la bouille de mon personnage principale. J’essaie de tenir bon et de garder confiance, je ne vais pas mentir, cela me fait très peur.

    Alors merci Pit!
    (désolée pour la longueur)

    1. merci pour ton témoignage!
      je suis bien content que cet article ait pu te servir :)
      garde courage! je sais à quel point il est difficile de se faire confiance.
      La discipline de faire les choses petit à petit et d’avancer marche par marche fonctionne bien pour progresser et remplir ses objectifs.

  7. Bonjour =)

    Article intéressant qui tombe à point pour moi actuellement.
    J’apporte mon “petit” témoignage sur mon parcours entre mon côté « réservé » et ma passion pour le dessin. Attention mon récit est quelque peu pessimiste et ne plaira pas à beaucoup de gens, ne l’affichez pas si vous le jugez trop déprimant ^^

    Alors, dés mon plus jeune âge je me suis intéressé au dessin et je n’étais apparemment pas mauvais cependant on m’a diagnostiqué à 3 ans une cataracte aux deux yeux ce qui, vous en conviendrez, rend difficile la pratique du dessin (j’avais la vue d’une personne âgée). De plus, mes yeux étant assez fragile, il n’était pas possible de m’opérer. Sont alors rapidement arrivés les « cache-œil », les lunettes et les moqueries de mes camarades. Au final je me suis retrouvé “introverti” sans avoir le choix car je n’avais pas d’ami. Les années primaires je me suis enfermé dans les jeux vidéos et un peu de dessin avec pas mal de pénibilité à progresser à cause de mes yeux pourris.

    Le collège a été encore pire évidemment, en plus des problèmes de vue qui ne s’arrangeaient pas, je subissais l’exclusion de la part des autres car je ne faisais pas parti des personnes à apprécier visiblement à coup de moquerie sur mon physique.
    J’ai pu m’en sortir grâce à mon auto dérision car en effet, m’en prendre à moi même semblait convenir aux autres mais malheureusement j’ai à ce moment là déclenché un mécanisme annihilant toute estime et de respect pour ma personne. C’était les angoisses au quotidien et les week-end enfermé dans ma chambre à ne voir personne. J’ai continué les jeux vidéo et le dessin ce qui m’a amené à envisager une carrière mêlant les deux. Quelle erreur…

    Arrivé au lycée je suis entré donc dans une école d’art ou le manque d’estime pour moi-même n’a fait que s’accroître et la vue devenait toujours plus mauvaise. En plus, en l’école d’art on est rapidement confronté une sorte de “compétition” et vu dans l’état psychologique dans lequel j’étais je n’ai pas excellé pendant ces années. J’ai réussi tant bien que mal le lycée mais avec une moyenne tout juste passable et aucune confiance en mon avenir.

    Après mon diplôme, mes parents déménagèrent (mon premier déménagement) et je me suis inscrit en faculté d’art plastique.
    Bien décidé à changer la donne j’étais plein de motivation et je me suis retrouvé en couple avec une personne infecte qui me pourrissait la vie et avait le dessus sur moi et mon petit caractère de soumis. Je n’avais pas le droit de sortir et avoir des amis, pas le droit de parler a des filles, PAS LE DROIT D’ASSISTER AUX COURS DE MODÈLE VIVANT MÊME SI CELA FERAIT BAISSER MA MOYENNE. Elle a également interagit avec mon autre passion, la musique, m’interdisant de faire parti d’un groupe et de faire des concerts (bin ouais, il y aura des filles…). Enfin vous voyez le tableau quoi ^^

    J’ai terminé mes années à la fac dans un état lamentable bourré d’anxiolytiques et autre joyeusetés et je me suis retrouvé sur le marché de l’emploi avec une image de moi des plus déplorable… Je me serai jeté à la poubelle si c’était possible.

    Toutes ces années de tentatives pour réussir dans un domaine que je pensais être fait pour moi furent un fiasco et ma relation destructrice continuant, je me suis retrouvé à enchaîner les boulots ne nécessitant pas de qualification particulière. Le dessin et l’art en général étaient devenu la pire chose qui me soit jamais arrivé et je m’en voulais d’y avoir cru un jour.

    Aujourd’hui je suis enfin séparé de la personne mais elle m’a littéralement brisé, je me suis fait opéré des yeux mais l’opération a entraîné de nouveaux soucis: mon cerveau ne supporte pas ce changement brutal apparemment et a du mal à traité les infos qu’il reçoit… Je suis mentalement fatigué tout les jours et de plus en plus en dépression comme on peut s’en douter.
    Bon je n’ai pas souvenir d’une période de ma vie où je n’étais pas dans un état dépressif en même temps…

    Aujourd’hui j’ai 33 ans, je suis sans emploi car j’ai choisi de faire d’une passion un métier. J’aurais du me tourner vers autre chose de plus « concret » mais rien hormis la création artistique ne m’intéressait. Je me suis aussi tourné vers le numérique mais si vous n’avez pas de réseau (comme moi par exemple) vous ne risquez pas de trouver un emploi.
    J’ajoute à cela que je n’ai eu aucun soutient, pas même de mes parents (c’est même le contraire) je n’ai pu compter que sur ma fragile motivation pour avancer qui a disparu au fur et à mesure avec l’estime de soi.

    J’ai pourtant toujours en moi l’envie de dessiner mais j’aimerais tellement que cela disparaisse. Je tente en vain de me remettre au dessin en reprenant chaque fois les bases afin de répondre à ce besoin que j’ai au fond de moi de « créer » mais quand je suis devant ma feuille je suis en panique, j’angoisse, je tremble et j’ai plein de mauvaises pensées qui me traversent l’esprit et aussi de souvenir de toute ces années perdues à me sentir un moins que rien. En général ça fini par une crise de colère qui envoie se fracasser tout ce qui se trouve sur le bureau… Charmant -₋-’

    Je me sens prisonnier d’un cercle vicieux, on parle « d’art thérapie » pour aller mieux dans sa vie mais j’aimerais justement une thérapie qui me fasse cesser de vouloir dessiner pour de bon et tenter de récupérer quelque chose de ma vie que j’ai émietté de la sorte.

    Et voilà, mon « petit » témoignage, plein de rage et de sinistres pensées mais je pense qu’il faut aussi constater que parfois, la pratique du dessin suivant qui nous sommes, ce que nous avons vécu, comment nous l’avons vécu, peut aussi avoir un effet néfaste.
    Si la pratique peut aider certain c’est une excellente chose mais pour moi cette passion fut un point négatif dans ma vie (alors que je m’en sens incapable de m’en détourner).

    Comprenez bien que je ne rend pas le dessin responsable de ce que j’ai vécu mais j’aurais aimé que cette passion ne fasse pas parti de ma vie au vu du gâchis que j’en ai fait.

    En lisant les divers articles présent sur ce blog, je me suis dis qu’un témoignage comme le mien (assez négatif) pourrait être intéressant. On y trouve autant sur la progression dans la pratique du dessin que de l’épanouissement personnel. Ça me semblait pouvoir se lier quelque part… Ou pas du tout en fait.

    Voyez cela comme une modeste participation sinon =)

    Bonne continuation en tout cas. Content pour vous que vous ayez pu vous épanouir et trouvé ce dont vous aviez besoin. Puisse d’autres trouver leur voie à travers votre pédagogie.

    1. merci pour le partage!
      je ne pense pas que tu aies gâché quoi que ce soit.
      Je pense que cette aventure t’a fait grandir et ton expérience t’est personnelle.
      Je ne vois pas cela comme un témoignage négatif, au contraire, le dessin fait partie de ton histoire et a un rôle à jouer différent d’une personne à l’autre.
      Il faut simplement l’accepter et avancer.
      bon courage toi pour la suite.

  8. Salut Pit, Superbe article !

    A la lecture il m’a surtout décrit un peu le papa de mon fils avec qui je suis séparé depuis, et il adorait dessiner aussi.

    Le développement personnel m’a sauvé la vie, je suis passée d’une extravertie incontrôlable à une personnalité relativement équilibrée. Mon petit bonhomme est autiste il a fallu sortir de ma zone de confort et briser tous les stéréotypes de la société pour nous faire une place.

    J’aime et j’assume mes périodes d’introspections et j’adore de plus en plus passer du temps avec moi même.

    Je suis agréablement surprise quand j’ai pris la formation base du dessin je ne m’attendais pas à un univers aussi bienveillant qu’instructif et mêlant le dev perso. Je suis fan.
    Merci pour tout ce que tu m’apprends et partages.

    Bien à toi
    Sabine

  9. Salut @pit

    Pour moi il est difficile de me placer entre introverti ou extraverti. Parfois on me sent comme un leader et d’autre fois un suiveur. Parfois j’ai besoin de voir des gens et d’autres fois être seul.
    Je m’explique, à chaque moment de ma vie et même sur une même période, j’ai l’impression d’être constamment en vague. Je passe de la timidité à me jeter à l’eau et me sentir vite à l’aise, un jour je m’exprime, un autre je me tais.
    Un jour je fonce, un jour je réfléchis trop ( souvient toi nos premier échange avant de commencer la formation ce besoin d’être rassuré).

    Je ne suis pas fait pour être totalement seul, mais juste bien entouré avec très peu de monde.
    Bien que parfois, j’aime ne regarder qu’à moi et prendre du temps pour juste faire les choses comme je l’entend.

    Par contre, j’ai toujours été bien dans mon cocon et on m’en a souvent sorti en mettant fin à mes relations. (beaucoup de souffrance de ce côté là). Aujourd’hui, j’ai quelqu’un me laisse vivre pleinement ma passion et m’encourage assez fort.

    Je regrette d’avoir un peu toujours suivi et de ne pas m’être plus étendu et faire mes propres choix.

    Rêveur, la plus part du temps dans mes pensées à imaginer des histoires, des personnages, des scènes, etc.. tout ça reste enfermé depuis bien trop longtemps !
    J’ai bien trop parcouru celles des autres artistes sans me donner les moyens de concrétisé les miennes

    Aujourd’hui j’ai envie de lâcher ma vie qui m’emmerde un peu (beaucoup), surtout dans mon boulot où je sens que je vais envoyer tout chi…, et pouvoir voyager au sens propre comme au figuré avec le dessin. Toujours à trop cherché la sécurité, ça m’a énormément bridé.

    J’ai toujours vite abandonné après un échec parce que tout devait aller vite, notamment le dessin, et c’était facile de me dire que c’était toujours la faute des autres. J’aurais dû me remettre en question et prendre le temps d’apprendre. je dois juste avouer que les contactes comme tes cours sont plus facile d’accès aujourd’hui et qu’ont sent une vrai psychologie pour accompagner l’élève sans oublier que l’ont casse ce mythe que dessiner est un talent inné, ce qui me boost royalement.
    Je pense avoir acquis de la maturité pour apprendre que tard dans ma vie, plus la découverte d’ un enseignement qui me convenait (comme ton cours) vient juste de pointer le bout de son nez.

    La seule chose pour laquelle j’ai réussi à me donner à fond, ça a été le sport où j’ai beaucoup maigris parce que je venais de loin niveau poids. Mais un grave soucis de santé m’a fait arrêter et vu la situation Covid mes tests sont en attente et je ne peut reprendre sans les résultats plus approfondis de ces derniers. A côté de ça, je me maintient au niveau de mon alimentation où là j’ai beaucoup appris.

    j’espère avoir appris de cette détermination pour la mettre au profit du dessin à long terme, déjà pour mon plaisir personnel et qui sait.. pour un jour peut être bosser sur des projets plus concrets.

    Je vivrais certainement encore des coups durs, mais je compte sur mon expérience pour les surmonter et ne plus abandonner mes projets.

    voilà voilà, c’est en très gros et peut être un peu décousus, mais ça donne une idées de mon parcours et de ma vision du futur.

    1. merci de ton partage d’expérience!
      on va tout faire que que tu parviennes à tes objectifs et surtout que tu prennes du plaisir à apprendre.

  10. Super article qui met des mots sur mes maux :). En tant qu’introverti je ne me sens pas toujours comprise (surtout dans cette société actuelle) alors que finalement on n’est pas seule dans cette situation. Je vais sur mes 30 ans et ça y es je ne veux plus écouter mes peurs et mon anxiété. J’ai décidé de me former à fond dans le dessin et la peinture à côté de mon travail et de mon autre passion pour la danse. Je veux arrêter d’envier les autres dessinateurs. J’ai pleins de projets en tête depuis longtemps mais je ne les réalise pas par manque de technique (de confiance aussi… évidement ça serait trop simple sinon :) ). Je suis un peu comme un oiseau en cage qui a envie de s’exprimer. J’apprend petit a petit à m’accepter, à m’aimer tel que je suis et de faire de ma sensibilité une force. Une vie n’a de sens que lorsque l’on fait des expériences de vie, qu’elle soit bonne ou mauvaise, le principal c’est qu’elles nous font avancer et nous permettent de nous connaitre d’avantage. Il ne faut jamais arrêter d’apprendre. Je ne veux pas être comme tous ces grincheux qui se contentent de se plaindre et de ne pas agir (ca fait 5 ans que je suis dans le monde du travail et qu’est ce qu’il y en a -_- ..). On peut toujours essayer de nouvelles choses et d’améliorer son quotidien. Etre toujours dans l’action et dans l’éveil. Il suffit de s’entourer de belles personnes et d’apprécier déjà ce que l’on a et aussi d’apprendre à être patient lorsque l’on entreprend de nouveaux projets de vie. Ton parcours est très inspirant et c’est beau de voir que l’on peut changer les choses pour soi mais aussi pour les autres lorsque l’on s’accepte tel que l’on est et que l’on s’écoute enfin. Je suis encore au stade du module 1, je me fais violence pour ne pas aller trop vite et bien digérer chaque étape (lentement mais surement). Je suis très contente d’être tombé sur ce blog et ces formations en ligne. En tous cas merci pour ces articles très instructifs et inspirants. C’est chouette de partager ses expériences et son savoir. Merci.

  11. Bonjour Pit,

    Merci pour ce partage de ton histoire. Je souris en pensant à ces synchronicités de la vie. J’ai une petite trentaine d’années, je bosse en libéral et reçois de nombreuses personnes en psychothérapie. J’ai deux enfants en bas âges et depuis 2 ans sur la periode mai/juin j’étais en pré-burn out. L’année dernière plutot liée au familial et cette année plutôt en lien avec le travail. J’ai fait un petit break pendant les congés d’été et à la rentrée j’ai revu mes priorités…
    Il y a deux ans je m’étais renseignée sur une formation illustrateur-jeunesse. Après avoir vu les tarifs jai préféré lâcher l’affaire et il y a quelques semaines j’ai fait quelques recherches et suis tombée sur ton site par le plus grand des hasards. J’ai assez rapidement apprécié la présentation de tes formations et après quelques heures de réflexion j’ai sauté le pas. Le contenu est top et super compréhensible, j’adore !
    Je viens régulierement lire quelques articles par-ci par-là et ce soir je tombe sur cet article et “l’attraction” que j’ai senti quand je suis tombée sur ton site prend sens. Cette remise en question dans laquelle je peux être en ce moment et cette résonance que je retrouve dans ton histoire sur certains points.
    Je ne sais pas si mon projet aboutira mais une chose est sûre je prend beaucoup de plaisir à reprendre le dessin et de prendre le temps chaque jour pour ça.
    En tout cas un grand merci, je ne faisais que de la copie avant et je ne me pensais pas capable de faire des dessins d’imagination. Je ne sais plus si c’est dans une de tes vidéos ou dans un de tes articles mais ça m’a débloqué quelque chose à ce niveau-là et mes dessins d’inktober sont quasiment que des dessins d’imagination et d’inspiration.

    1. Je suis vraiment ravi de te lire, sincèrement.
      C’est pour cette raison que je fais ce métier!
      merci du fond du coeur pour ton message

  12. Merci pour ce témoignage. J’en suis émue. Tu fais partie de ma famille. Je te comprends et te félicite pour ton courage et ton humour.

  13. Bonjour Pit :)

    Je suis choqué à quel point je me retrouve dans ce parcours de vie, j’ai l’impression de me lire, pas dans l’intégralité mais quand même, durant l’enfance j’ai eu une méningite, j’ai connu la peur de mourir à l’age de 6 ans, je pense que ça ne fait pas partie du cursus normale pour un enfant :D je m’en suis sorti mais inconsciemment ça ne m’a jamais lâché, mais les années passants, avec tout ça loin derrière moi malgré cette angoisse amère de rechute, j’ai oublié ou plutôt mis ça dans un tiroir bien fermé de mon cerveau et je suis devenu malgré moi l’extraverti, plein d’assurance, en société, avec les filles, dans les études, mon travail, partout! jusqu’à l’age de 28 ans ou tout à basculé, un travail qui m’a détruit mentalement (manager en grande distribution durant 5 ans), et LA rupture amoureuse que j’ai mis des années à digérer, je suis devenu un angoissé vivant, crises d’angoisses, attaques de paniques même pour aller acheter du pain, trop fier, je n’en ai parlé à personne pendant 5 ans, j’ai perdu presque tous mes amis, ma famille m’a tourné le dos (sauf ma maman) personne ne me comprenait, mais ne me comprenant pas moi même je ne peux pas leur en vouloir, j’ai pris 30 kilo, je ne faisait plus rien, jeux vidéo, séries, films, dormir, manger… puis j’ai décider de parler, oui PARLER, cette simple action à commencer à changer ma vie, j’en ai parlé à mon meilleur ami, puis ma mère, j’ai ensuite décider d’entamer une thérapie, qui n’a pas servie à grand chose, mais avec le temps, beaucoup de remise en question, et surtout en parler, fait que j’ai aujourd’hui 37 ans, j’ai toujours cette vapeur d’angoisse en moi car je suis comme ça, mais elle ne me gâche (presque) plus la vie, de plus au fil du temps j’ai rencontré des dizaines de personnes comme nous, alors que je pensais être seul, bref, ça fait aussi du bien de l’écrire, merci à toi PIT :)

  14. Salut Pit,
    Je me retrouve assez bien dans ton parcours. On a à peu près le même âge et on est passé plus ou moins par les mêmes étapes. Dans ma famille, c’est moi le grand frère introverti et pendant un moment j’en ai souffert dans ma relation avec mon petit frère extraverti; ça c’est équilibré depuis. En ce qui concerne les envies artistiques, j’étais attiré par l’écriture dans ma jeunesse. J’essayais d’écrire des livres, de faire des BD, je voulais devenir journaliste et historien. J’avais une vie familiale et jétais confiant même heureux je pense. Vers mes 13 ans, c’est le basculement, mes parents divorcent. Cela a engendré pas mal de choses chez moi. Perte de repères, mythomanie…Une lente et longue descente dans les abîmes de la souffrance. Mais j’ai fini par me réveiller près de 20 ans plus tard! C’est aussi un voyage qui a été l’élément déclencheur, c’était à l’Ile de la Réunion. j’en suis revenu avec une prise de conscience. Je suis alors une psychothérapie, je m’intéresse au développement personnel et je pratique les arts martiaux (aïkido). À 41 ans, je retrouves le goût de mes désirs passés, je prends des cours de scénarios et m’inscris même récemment à des cours de dessin avec toi:)

  15. Salut Pit
    Bon je viens de découvrir, avec ta grille que je suis introverti(9/10 ah si j’avais eu le même niveau à l’école!) personnellement cet état de fait, qui m’a fait jugé hommes des bois, ou ours, ne m’a jamais gêné, la chance de n’avoir jamais été déprimé (encore moins dépressif).
    Je garde toujours la notion d’aide aux autres (même si ça les surprends) associations, soutien scolaire, syndicalisme, dépannage informatique ( village perdu dans le t.d.c. de la France je sers de réparateur en un peu de tout ce qui touche au PC et à la télé… bref le partage des connaissances et des attitudes à avoir face à internet)
    je sais pour avoir côtoyer la dépression et l’anorexie chez deux personne proche que ce sont des putains de maladie. Le pire étant la spirale qui enfonce ceux qui en sont atteint, et les bons conseils ne servent à rien , il faut vraiment secoué, même violemment, pour arriver à ce qu’ils acceptent d’être aidés

  16. Merci Pit pour cet Article

    Je me croyais timide , mais finalement totalement Introvertie !
    Depuis mon plus jeune âge face aux difficultés de couple de mes Parents ( agressivité , violences , alcool de mon Père et … ) d’aussi loin que je me souvienne : je réfléchissais à trouver des solutions ou une manière plus adaptée de faire ! Afin d’apaiser sainement pas superficiellement ! Enfin à l’époque des grandes questions soient dites pas de mon âge ! Mais c’est ainsi que j’ai commencé mes introspections sans le savoir consciemment ! Mais j’avais ensuite une véritable énergie pour prendre la parole comme une grande avec conviction et argumentations mais si c’était apprécié pour la justesse , qu’une gamine parle ainsi ne fut pas apprécié du tout puisque m’étant le doigt sur des détails failles cachées par des personnes autoritaires abusives qui n’avaient aucunes volontés de se remettre en cause ! J’étais trop jeune à cette époque pour comprendre pourquoi elles n’étaient pas honnêtes ni dans la demarche qu’aujourd’hui est naturelle pour ceux qui le décident ! Il y eu comme çà un ravin entre ma famille et moi qui était aussi hyper sensorielle dans un climat énormément infesté de non dit , de cancans et de stratégies pour moi irrespirables et stressantes ! Donc pour me ressourcer il était tellement important pour moi d’être tranquille dans mon coin alors que j’avais un cœur mais si difficile pour moi de partager , me considérant infirme et atypique dès l’époque comme une autiste asperger ! Et çà m’a poursuivie longtemps puisque travaillant dans le même milieu prof que ma Mère qui diffusait avec puissance et force ses dire pour toujours être la dominante !!! Se construire ainsi est difficile ! mais y réussir est un chalenge , voir une quête !!! Courage à ceux qui pourrais s’y reconnaître !
    Le pire , c’est que lorsqu’il est rare que je sois en très bonne compagnie et que je me sente bien ! J’ai une telle joie rayonnante et bouillonnante que je passe pour excessive tant j’avais stocké , passant pour une excentrique que je ne suis pas , sachant rire sans alcool ! Mon Quotidien est maintenu dans un calme et la tranquillité constante , et tellement à l’écart . Mais aimant les gens , pas pour me faire exploiter ni en être soumise , mais généreuse par élan naturel sans attente de retour stratégique ! Simplement naturellement ! Mais les généralités sont malheureusement toutes autres ou les profits d’intérêts motivent les comportements qui deviennent : faux toxiques et arbitraires ! J’aime pourvoir agir et offrir , mais il a fallut aussi que j’apprenne à me protéger ! Ainsi c’est pas évident de naviguer dans cette jungle sociale , et avoir confiance !!! Chaque journée à son lot d’expériences et de compréhensions , donc la lucidité et la vigilance sont des forces à garder en éveils pour ne pas trop souffrir de déceptions surprises trop violentes ! Ainsi avancer et se trouver des aires de repos bien mérités et bénéfiques , avancer toujours plus loin !

    Merci Pit pour avoir créé cet Espace , c’est vraiment incroyable ! Merci Infiniment !
    Profonde Gratitude

    .

  17. Bravo pour ton superbe cheminement et merci pour ta confiance de nous en faire part.
    J’ai 62 ans et je suis une retraitée, mère et grand-mère.
    J’ai trouvé ton site il y a quelques jours seulement et j’ai la nette impression que tu réponds à une demande que j’ai faite à l’univers; c’est comme si tu devinais mes états d’âme concernant mon parcours artistique.
    J’ai bien l’intention de m’inscrire à tes cours mais,je prends mon temps, je lis les articles sur ton blog et je vais profiter de ton mini-cours sur la perspective.
    Comme tu t’en doutes peut-être, je suis une introvertie.
    On se reparle, à bientôt.
    Réjeanne

  18. Superbe Pit, bel article qui va en aider sûrement plus d’un à se poser les bonnes questions, et reprendre le cap de leur vies.
    Je ne m’étais jamais posé la question de savoir si j’étais introvertie ou non. A lecture de ce que tu à écris, je comprends mieux certaines choses, et peut être même je me comprends mieux moi même (ou certaines de mes réactions).

    Merci pour cet article, et pas que celui-ci, tu es une mine d’informations et de connaissances.

  19. C’est le cœur serré que je t’écris ces quelques (oui c’est un euphémisme) mots…
    J’arrive à les exprimer car ils sont anonymes… J’arrive à les exprimer car ta confession m’a profondément émue… J’arrive à les exprimer car, contrairement à ce que je pensais, nous ne sommes (n’étions?) peut être pas si différents… Moi qui ressens toujours une énorme tendresse pour toi… Nos chemins se sont croisés à plusieurs reprises dans notre enfance/adolescence, j’étais irrésistiblement attirée par cet incroyable magnétisme que tu dégageais, folle de toi en secret… Mais tu ne m’as sûrement jamais vraiment remarqué. À mes yeux, tu étais beau comme un dieu, et comme un dieu tu étais inaccessible, je n’osais te regarder et bien évidemment encore moins te parler… Tu m’impressionnais à un point! Tu me paraissais si sûr de toi… Ironique n’est-ce pas? J’ai le sentiment d’être passée à côté d’une personne formidable… Quelle force et quelle sagesse émanent de toi aujourd’hui! C’est incroyable d’avoir réussi à transformer et sublimer cette fragilité… Comment ne pas être touché par l’artiste talentueux et solaire que tu as su devenir…
    De mon côté, je suis loin d’être en paix avec mon introversion, qui parfois dérive en timidité maladive, et qui me paralyse et m’empêche encore de vivre pleinement.
    À ma décharge, la vie n’a pas vraiment été tendre avec moi… L’adulte qui tentait de sortir de cette foutue chrysalide qu’on appelle adolescence, meurtri par les attaques tristement banales de ces p***** de “camarades” de classe, fut écrasé par le poids de la vie, allant de drames en drames, de blessures en blessures…
    Il a alors été si rassurant, si commode de m’enfermer dans une bulle, douce prison de verre… Repousser petit à petit le plus loin possible famille, amis et même conjoint… Blessant au passage bon nombre de personnes… J’en ai tellement honte… J’ai réussi à faire fuir quasiment tous mes amis, la méthode est simple et peut prendre plus ou moins de temps selon la pugnacité de l’adversaire : il suffit de faire l’autruche (voilà une chose pour laquelle je suis douée), protéger becs et ongles cette petite bulle meilleure ennemie, ne plus répondre aux sollicitations jusqu’à obtenir le renoncement… La plupart aujourd’hui doivent me détester, c’est sûrement ce que je voulais au fond, par habitude, il est plus facile pour moi d’être haïe qu’être aimée et risquer de susciter de l’intérêt… Être transparente, invisible pour éviter tant que possible les relations humaines et le lot de souffrances qu’elles peuvent engendrer…
    Et comme toi ma profession ne me correspond plus forcément, c’est un choix que j’avais fait pour rendre fier mes parents et que je pensais épanouissant et valorisant du fait des liens humains qu’il impliquait. Finalement, il s’avère qu’il représente plus une souffrance qu’autre chose pour l’incurable introvertie que je suis.
    Quant à l’homme qui partage ma vie, il n’en pouvait lui même plus de vivre avec moi, lui qui m’a pourtant soutenue dans de nombreuses épreuves… Il ne comprend et ne supporte pas cette introversion source de désaccords, disputes, déchirements… Et me pousse dans mes retranchements… Pour se sentir exister, il a besoin de voir du monde, d’être entouré sans cesse, de sortir… Moi j’ai besoin de me poser, de sentir le temps s’écouler, d’observer, de contempler, d’écouter le silence, de partager de la tendresse blottie au creux d’une âme aimante… Je crois que je l’ai brisé… Il a rencontré une autre femme avec laquelle j’ai découvert qu’il me trompait… Il a voulu me quitter pour partir avec elle. Et bizarrement je ne me suis jamais sentie aussi douloureusement bien : je pleurais sans cesse, ne dormais plus mais me suis battue comme une lionne pour le reconquérir… J’étais animée d’une force incroyable, je me suis ouverte au monde et ne me suis jamais sentie aussi attirante et séduisante qu’à ce moment là… et devine quoi : ça a marché, je l’ai récupéré…
    Oui mais… Je suis lâche, désespérément lâche, je subis ma vie, je survis malheureuse comme les pierres… Trop lâche pour regarder la vérité en face, pour reconnaître que notre relation a été saccagée, brisée par la vie et que l’amour que j’avais pour l’homme qui partage mon existence n’est plus qu’un doux souvenir…
    J’ai parfois envie de tout plaquer, partir loin, commencer une nouvelle vie ailleurs… Malheureusement je ne m’en sens ni la force ni le courage… Et l’impulsivité n’est pas vraiment mon genre… Mais à force de prendre du recul et de tout réfléchir je reste immobile dans une vie qui défile sous mes pieds… Que me resterait-il? Tu as eu la force de le faire plus jeune mais maintenant à 37 ans… C’est si vieux et si jeune à la fois… Trouver une nouvelle voie, une vocation professionnelle qui me fasse vibrer, retrouver l’amour, une moitié, le bonheur de vivre chaque instant, partir sans (trop) blesser celui qui partage ma vie actuellement, je ne supporterai pas de lui faire du mal… alors saute ou saute pas… Je crois que j’ai peur du vide…
    Connais tu ce poème, Le vase brisé de Sully Prudhomme? Il me fait tellement écho…
    “Le vase où meurt cette verveine
    D’un coup d’éventail fut fêlé ;
    Le coup dut effleurer à peine :
    Aucun bruit ne l’a révélé.
    Mais la légère meurtrissure,
    Mordant le cristal chaque jour,
    D’une marche invisible et sûre
    En a fait lentement le tour.
    Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
    Le suc des fleurs s’est épuisé ;
    Personne encore ne s’en doute ;
    N’y touchez pas, il est brisé.
    Souvent aussi la main qu’on aime,
    Effleurant le coeur, le meurtrit ;
    Puis le coeur se fend de lui-même,
    La fleur de son amour périt ;
    Toujours intact aux yeux du monde,
    Il sent croître et pleurer tout bas
    Sa blessure fine et profonde ;
    Il est brisé, n’y touchez pas.”

    Pardonne moi de t’avoir noyé dans ce flot de maux un peu fouillis et maladroit… En tout cas je souhaite du fond du cœur que la vie t’apporte tout le bonheur et l’épanouissement que tu mérites ♡

    1. Je euh…ne sais pas trop quoi répondre :>
      … à part qu’on peut refaire sa vie à n’importe quel âge, et décider de sauter dans le vide (au sens figuré bien entendu).
      C’est libérateur, et cela ne remet en rien en question ce que tu as pu faire avant. C’est comme ça que tu t’es construite, il faut respecter son passé mais continuer vers un monde que tu voudrais voir idéalement.

      Il faut faire ce qui est bon pour soi avant tout.
      Parfois l’instinct nous mène dans de drôles de chemins, qui ne nous rendent pas forcément heureux.
      Mais ce que je sais c’est que la prise de risques bien dosée est souvent récompensée au long terme.
      Quant au bonheur, il nécessite un continuel réajustement.
      C’est l’expérience que j’en ai en tout cas.

      Tu n’as rien à te faire pardonner.
      Tu es qui tu es. Maintenant à toi de choisir qui tu veux devenir, même à 37 ans. Rien n’est joué, bien au contraire.
      Courage. Je te souhaite de trouver ton équilibre.

  20. Conseil aux introvertis: écoutez votre voix intérieure et n’abandonnez jamais! Vous êtes sensibles et savez mieux que quiconque ce qui vous rendra heureux. Je sais, c’est facile à dire… Pour moi je vivais à Paname, puis j’ai commencé à peindre et à dessiner après un voyage au Brésil. La lenteur et la douceur de la vie latine m’ont permis d’entrer pleinement en moi-même… Aujourd’hui je travaille sur un projet de bande dessinée… C’est délicieux de s’inventer un monde et je ne pourrais pas vivre sainement sans créer.

  21. Salut PIt !
    Merci pour ce témoignage, laisse moi te rendre la pareil! Pour tes tendinites ( j’en ai eu De sévère au deux Avants bras/index) renseigne toi sur La technique de FM Alexander. J’ai également fait beaucoup de recherches sur le sujet et je te conseille aussi De checker ce qui relève de la posture, des tensions qui peuvent se loger très souvent au niveau des épaules/haut du dos, et De La respiration. Si tu as été kinésithérapeute ça devrait te parler mais je sais que certains practiciens étaient passés complètement à côté car ils me donnaient uniquement dès traitements locaux. Ça devrait changer ta vie !

  22. C’est grace a ma soeur ainé que je me suis intéressée aux dessin elle m’a toujours encouragée
    2009 6ans je commence a dessiner je ne les montre a personnes car il sont mal fait.En plus je suis timide je n’ai pas d’amis sauf ma soeur.
    2012 Je prend des cours de dessin que j’arréte très rapidement car je ne me sentais pas bien entourée par tous les élèves . J’ai continuer a dessiner mes je trouvais mes dessin mal fait ,je copie des dessin de mangas j’ai arétée de dessiner pendant 2ans parce que mon père n’était pas d’accord et aussi pour mieux me concentrer a l’école .
    2014 je recommence a dessiner je trouvais mes dessin mal fait
    2017 13ans je me suis rendue compte que je ne savait pas dessiner donc j’ai décidée de(re)apprendre les bases du dessin et c’est la que j’ai trouver ton super blog avec plein de conseils. Depuis que ma soeur a déménagée dans une autre ville je ne sort plus je reste enfermée chez moi je n’ai pas d’amis.
    je fait des dessins mes je n’en suis pas fière.
    merci pour cet article

  23. Salut Pit,

    Je voulais te dire que j’ai été très touché par ton parcours. Non seulement touché par tes difficultés, mais aussi par le fait que tu les partage ouvertement dans le but d’aider tes lecteurs, de nous aider, à faire le point.

    Ça faisait longtemps que je n’étais pas passé sur le blog. Alors quand je reviens et que je vois ça, je me dis que t’es vraiment un mec cool de partager tout ça et que j’ai de la chance puisque je dispose de pleins de ressources pour progresser en dessin.

    Un grand merci pour le partage de connaissances, je sais à quel point un blog prend du temps et je mesure à quel point des commentaires encourageants font du bien. Continue, ton blog c’est de l’or en barre ! ;)

  24. Salut ,

    Merci pour cet article :)

    Pour moi je souffre d’un cas étrange : j’ai peur de dessiner ! , j’ai des images depuis des rêves , mais je peux pas les réaliser car j’ai peur de ne pas bien faire , de ne pas avoir le résultat souhaité !!
    Et donc ces images se prolifèrent dans ma tête et je deviens triste jour après jour :(

    Qu’est ce que je peux faire ?!

    Merci

      1. J’ai lu ces articles , et dés que je commence à dessiner, l’envie de manger ou de dormir se crée !! vraiment la guerre avec soi est autre chose -_-!!

        Merci pour votre aide :)

  25. Ho mon dieu Pit,

    Tu ne peux pas t’imaginer comme ton article me fait du bien et change ma vision de moi-même. Vraiment c’est une bouffée de bonheur que tu m’apportes !! je suis très souvent épuisée par le rythme de mon entourage et certaines personnes de ma famille qui sont de vraies piles et qui me poussent à bouger. Moi je me sens mieux seule et je suis ravie de passer un we “tranquille” sans voir de monde ce qui n’est pas toujours compris. ça m’arrive souvent de mentir pour me retrouver avec moi-même. Je vois l’avenir souvent avec un regard négatif car je me dit que comme mon entourage le dit, que c’est comme ça la vie, on est rarement tranquille et je ne vois pas l’avenir heureux. Tu m’offres une explication digne de ce nom avec des arguments scientifiques qui me rassurent. J’ai l’impression d’être normale, juste différente des extravertis.

    Vraiment tes articles sont supers !! tant pour le dessin que pour certaines choses de la vie! C’est très complet et très sérieux, j’espère que tu vas continuer ! d’ailleurs tes formations aussi, pour en avoir quelques unes ;)

    Un grand merci !!

  26. Salut a tous ! J’avais presque finit d’écrire puis j’ai tout supprimer ( 2 fois )et finalement bha je vais pas vous raconter ma vie mais vous donner un conseil si vous l’accepter. donc si je peux vous donner un conseil assumez vous comme vous êtes et si vous reconnaissez vos erreurs , c’est que quelque part vous avez appris de ces erreurs tel qu’elle soit et donc vous êtes quelqu’un de meilleur grâce a vos erreurs ( c’est le genre de phrases que je me dit tout seul des fois ça aide a remonter le moral ).

  27. Salut!

    Récemment j’ai passé des concours et entretiens d’entrée pour des écoles d’art, je pensais avoir une bonne patte ce que je considérais comme mon seul talent, et on m’a dit de manière brutale que mon niveau était médiocre. Ayant déjà un manque de confiance en moi énorme, je me suis retrouvée complètement bloquée devant mes feuilles.

    Tout ça pour dire que si plus de professeurs avaient ta délicatesse et connaissance de la psychologie, ce serait extrêmement bénéfique pour les très nombreux artistes introvertis!

    Merci d’avoir pris du temps pour nous écrire cet excellent article et la bouffée d’espoir qui va avec!

  28. Je ne veux pas gacher la réunion, mais je suis un cas typique d’extravertie à 99.99% de la capacité de sociabilité :). Mais mon truc, a moi, c’est le dessin de voiture. Et contrairement a vous, je ne m’évade pas dans le dessin, mais bien dans la musique et dans toute l’harmonie qu’elle peut apporter. Mais pour rester dans le sujet, j’ai un ami qui est introvertie et je peux le considérer un peut comme un «alien» ;). Sa ne le dérange pas, puisque qu’il s’assume comme il est, qui un grand exploit que peut de personnes peuvent accomplir. Mais ce qui me décrit le plus dans le tableau de référence (très complet et très pratique, merci Pit :P), c’est d’agir, et après réfléchir, et comme tu l’as si bien dit, on peut s’enfoncer (je pèse mes mots) dans des situation très, très, très délicate et souvent avec beaucoup de regret, tant morale et que sentimentales, comme juger un introvertie “à voix haute”, et qu’il a de réelle problème (je ne l’est jamais fait, mais j’en connais des personnes qui s’en mordent les doigts). Bref, je peux vous dire que dans mon cas, j’ai bien de la misère a vous comprendre :)… Je me dis souvent “Faites le ?$?%##$!!!”, mais je vois que souvent, vous avez raison de réfléchir, puisque je n’ai pas vue qui avait un trou dans le fossé hahaha!!!! Bref, je te remercie de faire cette article qui m’a permis de voir que ce n’est pas une mauvaise habitude de vie que j’ai en faisant une action avant de réfléchir, mais je savais déjà que j’adorais jouer dehors et rester mes journées complètes avec mes amis à l’extérieur :)!!! Hâte au prochain article Pit! Tu aurais dû être écrivain ou enseignant tellement que tu expliques bien (se qui nous manque au Québec :(…). Enore une fois, MERCI!!!!!

    1. De plus, Sansei, qu’elle est la différence entre une personne gêné et une personne timide?

  29. “Laissez mes amis introvertis récupérer tranquilles dans leur coin, ils n’ont pas autant besoin de vous que vous avez besoin d’eux”
    C’est ce que j’ai toujours essayé de faire comprendre à mon entourage, qui est constitué uniquement d’Extravertis! Lorsque je m’isole c’est toujours “On va pas te laisser toute seule comme une âme en peine !”. Alros que j’ai absolument rien d’un âme en peine et que le calme et la solitude me ressource. Dur dur de se faire comprendre quand on est introverti xD

  30. Bonjour/Bonsoir,
    Je me retrouve également dans ce passage (en tout cas, en partie !) et je me sens un peu plus rassurée qu’avant sur mon introversion :p En fait, ce qui m’alarmait le plus, c’était le fait que dans mes jeunes années (en-dehors de ma timidité devenue maladive), j’étais plus extravertie et ne suis devenue introvertie que vers 10 ans environ (quand ma meilleure amie n’a plus voulu de moi, c’était assez fusionnel :p). Pour résumer :

    1996 (6 ans) > Je rencontre ce qui allait devenir ma meilleure amie au primaire et ma plus précieuse amie. Nous nous sommes trouvées et ce fut quasiment fusionnel. Je ne jouais qu’avec elle, je n’avais d’yeux que pour elle et on était copines comme cochon. Ma mère tombe malheureusement malade dans ces environs-là et demeurera handicapée de façon irréversible, mon père ne s’éloignera jamais vraiment beaucoup d’elle et moi non plus par peur d’un accident.

    1997-1998 (7-8 ans) > J’apprends à lire et à écrire. Révélation : j’arrive à assembler les lettres entre elles et à y trouver du sens. A partir de cet instant, je me mettrais à lire tout, absolument tout ce qui me tomberait sous la main (encyclopédies, recueils, bandes dessinées, nouvelles pour enfants, romans, etc). Je commence également à écrire de petites histoires inventées basées sur mon quotidien. Ma timidité survient alors qu’on nous avait envoyé faire quelques exposés dans d’autres classes du primaire. Je m’avance pour écrire au tableau. Des rires fusent dans la classe et l’un des élèves s’écrie : “Quelle écriture moche !” Cela me mit tellement mal à l’aise que j’eus un énorme bug et je tournai et retournai le commentaire dans ma tête. Plus jamais je n’irais de mon plein gré au tableau. Jamais.

    2000-2001 (10-11 ans) > Ma meilleure amie commence à s’éloigner de moi après une classe “verte” à Spa de trois jours où je n’ai pas pu me rendre à cause de l’handicap de ma mère. Elle a trouvé une nouvelle amie avec qui elle s’amuse, et qui me considère à juste titre comme une rivale. Elle m’écarte de nos jeux et la détourne. Je finis isolée. Je tente de me lier avec d’autres filles mais il y a cassure, ça n’est pas la même chose. C’est presque similaire à un chagrin d’amour. Je ne devais jamais la revoir à la fin de mes primaires.

    2001-2008 (11-18 ans) > Les années noires que je cherche complètement à oublier s’amorcent. J’arrive dans une école où l’école primaire associée se trouvait en face donc toutes les bandes d’amis sont déjà formées et il n’y a plus de place pour moi. Je reste dans mon coin, je m’isole et me mets à rêver aux histoires que je peux écrire et aux personnages que je tente tant bien que mal de gribouiller. En parallèle, je découvre la joie des Forums de Roleplay sur la toile et me lie d’amitié avec une fille avec laquelle nous avons développé un univers fictif propre à nous peuplé de personnages, d’histoires, de nos idées couchées sur le papier. Ces histoires devinrent le fil qui me motivaient et m’aidaient à tenir. Même à l’école, j’étais dans mon monde et j’avais hâte de rentrer développer de nouvelles idées. Qui plus est, j’étais toujours l’exclue, la rejetée du groupe, la bizarre, l’anormale, la marginale. Un groupe de filles m’a prise comme bouc émissaire pendant toute ma scolarité. Je n’osais pas répliquer de peur de faire à l’autre et par respect qu’elles ne me renvoyaient pas.

    2008-2010 (18-20 ans) > Je partis à la fac de lettres et, même si ce furent deux années ratées au niveau scolarité, au niveau mental, c’est à ce moment-là que je pus me reconstruire. Je rencontrai un groupe d’amies et on sortait toujours ensemble. Je commençais à m’ouvrir aux autres, à m’extérioriser un peu, à être un peu moins timide. J’étais bien et ce fut une vraie bouffée d’air pour moi. Même si j’aimais toujours me retrouver seule de temps à autre ;)

    2010-2011 (20-21 ans) > Dernière année d’étude possible, je décidais de faire plaisir à papa qui me voyait bien en tant qu’institutrice. Pas moi, trop timide en public (tremblements, palpitations, gorge qui se noue, etc). Année qui échoua lamentablement mais dont je ne regrettais pas l’échec. C’était pas fait pour moi. Je m’inscrivis au chômage.

    2017 (26 ans) > Tout va bien. Je travaille depuis presque 3 ans dans la même boîte en tant qu’agent callcenter. J’aide des gens au téléphone, je me sens utile, ma gentillesse est appréciée. Mes collègues m’adorent, même s’ils me trouvaient “invisible” au début. Je m’extériorise de plus en plus, et je sors de temps en temps (soirée entre collègues, etc) mais je préfère néanmoins le confort de chez moi :p

    Désolée pour le pavé ! Je continue toujours ce travail sur moi pour vaincre ma timidité, mais ça va mieux. J’apprécie plus que tout être chez moi tranquille à bouquiner ou à écrire (toujours du Rôleplay avec des amis !), à gribouiller un peu de temps en temps, à m’exiler dans ma grotte. Je suis très casanière. Et je n’ai pas vraiment envie de changer pour plaire, je suis fière d’être introvertie :) Je peux libérer toute ma force créatrice et réfléchir à mon aise sur la nature du monde.

    Merci encore pour le partage, Pit !

      1. L’enfance et l’adolescence sont pour plusieurs personnes un départ difficile dans la vie.. Tres tôt dans la vie, vers 5 ans, on a des moments de grande lucidité et de grande conscience de l’humanité… La haine, la jalousie, l’amour, la guerre, etc, toutes ces réalités sont vécues sans nuances au début de la vie. On ne sait pas quoi faire avec cela, on ne trouve pas les mots et lorsqu’on les trouve, les adultes ne prennent pas toujours au sérieux la pronfondeur de nos pensées… Et il y a la vie adulte qui est l’occasion de prendre vraiment le contrôle de sa vie et de son bien-être. A chacune et à chacun de prendre en main sa destinée … dans la mesure du possible.

        Et, sur le parcours de notre vie, ,il y a le dessin qui nous unit sur ce blog. Activité si solitaire pourtant!. Merci Pit de nous donner ce lieu virtuel où on ne se sent jamais seul…

  31. Hello,
    Incroyable comme article mais je me retrouve totalement a des âges différents (sport et métier).
    J’ai fini par sortir la tête de l’eau à 25 ans et crée ma p’tite famille. Je me suis marié et fais mon premier voyage européen qui m’a fait découvrir autre chose et découvrir une autre culture,cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai eu ma première fille il y a 6 ans 2010. Malheureusement quelques soucis de santé j’ai du me faire opérer de la cataracte 2002 et je viens de perdre l’audition à 40% sans savoir ni pourquoi ni comment en 2015, j’ai du me faire appareiller.
    Aujourd’hui j’ai retrouvé une vie équilibrée papa d’une seconde petite fille. Depuis un an J’ai découvert OC et pit par hasard. Quel événement !!! J’ai passé plusieurs type de cours (livre, internet etc etc) mais aucun ne m’a apporté tant de plaisir et tant de bonheur.
    Le dessin devient mon compagnon fidèle me permet de me faire oublier mes soucis d’audition qui m’ont pas mal renfermé sur moi même. Un grand merci à toi pour tout ce que tu m’apporte tout les jours avec tes cours et les articles !! (J’ai commencé les bases du débutant.)

    Ps: Tous ces commentaires sont si bon à lire ! Vraiment bien de lire toutes c’est chose dans ce monde !
    Un dernier mot merci Pit !

  32. Introverti, extraverti pas de Pb sommes multifacettes et voyons le monde chacun avec notre paire de lunettes, sommes tous uniques et handicapés ( au Brésil on ne dit pas ” une personne est handicapée ” on dit ” une personne extraordinaire ” ) pour moi la richesse humaine ce sont nos émotions et leur gestion n’est pas facile, c’est là que nous sommes faillibles. Réparer( soigner ) c’est gratifiant et créer c’est reposant. Nous sommes tous des fildeféristes avec de chaque côté du balancier un plateau celui de la raison raisonnable cartésienne et celui du cœur émotionnel : et un dessin de plus lignes épurées monochrome façon sumi-e; le fildeferiste est de dos sur un fil est en suspens sans ancrage dans l’espace,on est juste là ici et maintenant sur le fil le chemin parcouru c’est le passé pacifié, il est derrière et le futur inconnu c’est le fil à parcourir; un autre dessin intitulé ” l’alignement des planètes ” c’est la métaphore de la paix intérieure lorsque conscience, inconscient et subconscient sont sur la même longueur d’onde en résumé une forme de synchronicité; un autre dessin avec inclusion de collage celui du temps ressenti qui m’a beaucoup apaisé face au temps vécu, un autre dessin “les poisons mentaux” de beaux flaconnages de parfums intitulés Falloir, Devoir, Vouloir, Pouvoir et comme tout parfum il faut avoir la main légère; j’ai 56 ans, mes enfants me disent perchée moi je n’en sais rien, si c’est le cas la branche de l’arbre sur lequel je suis est bien ancré par ses racines dans la terre donc je suis reliée à la terre nourricière j’ai la tête un peu trop pleine et dans les nuages qui sont parfois mes chimères un dessin à faire mais je n’en ai pas la photo dans la tête alors cela signifie que ce n’est pas le moment venu…Je vois beaucoup de dessins dans ma tête et la connection cerveau-main est encore à travailler, je visualise depuis l’âge de 9 ans ” les quatre saisons” de Vivaldi ( une rencontre de choc ) en dessin animé et ne serai jamais capable de le matérialiser. Un autre choc à 9 ans une passion que je garde intacte par l’étude de Nicolas Poussin. merci aux instit. qui ont su me donner l’opportunité d’utiliser mon cerveau droit et ainsi d’essayer d’utiliser mes 2 hémisphères cérébraux mais l’ordinateur central de tout ça reste le cortex préfrontal … mais là nous ne sommes plus dans le domaine psychologique mais neurologique et il faut bien se rendre à l’évidence que le cerveau est un organe comme les autres qui peut avoir des accidents, des pannes, des bugs ( des punaises en anglais moi je dirais plutôt avoir le cafard ou une araignée au plafond … ) alors cultivons notre âme d’enfant créatrice afin de le chouchouter : quand je suis dans ce que je fais mon cerveau se repose; je crois que cela correspond à ce qui s’apparente la méditation de la pleine conscience.

  33. Wow. Les articles sur le développement personnel sont rares sur les sites de dessin mais je t’en remercie!

    Dans mon cas,j’étais plutôt introvertie de base. Ayant tendance à rester dans mon coin durant la maternelle et le début de primaire, mes camarades de classe ne me comprenaient pas vraiment. Si j’étais presque l’élève rêvée des profs, j’ai hérité sans trop savoir comment du surnom de “sorcière mal aimée”. Je dessinais un peu mais sans grande conviction.
    En CM1, une fille venait d’être transférée dans notre école parce qu’elle venait d’emménager. Elle semblait aussi timide que moi et seule. Je l’ai vue comme une chance de guérir ma timidité et on est devenue très proche jusqu’au collège où on s’est un peu perdue de vue. Ça m’a effectivement rendue un peu plus confiante ceci dit.

    Le collège a été une dure période où le dessin et l’écriture d’histoire étaient particulièrement les bienvenus. Le changement de rythme, des élèves qui venaient de villes différentes, Le divorce de mes parents… Je me suis éprise d’un garçon très curieux et ouvert, considéré comme le bouc émissaire du collège. Ça n’a pas manqué d’attirer l’attention et ma dernière année est devenue le théâtre d’harcèlement scolaire dont j’étais la cible qui a favorisé mon isolement. Pas facile de de développer quand on se prends des pommes de pins dans la tête et qu’on retrouve ses bottes dans une poubelle après l’EPS…

    Au lycée, j’ai pu sortir de ma coquille et alors que je stagnais en dessin, une artiste nantaise (Rosalys) m’a redonné la motivation et la joie de créer avec sa douceur et ses partages pleins d’optimisme et d’enthousiasme. J’ai même pu connaître les joies de l’extraversion en fondant avec une amie un club sur la culture japonaise qui nous passionnait. Aller vers les gens, rire avec eux est devenu très naturel et agréable. Le matin, Je me réveillais avec le formidable sentiment que je pouvais sauver le monde. J’étais au lycée avant tout le monde, et je repartais en derniere. J’ai pu donner deux cours de dessin manga aux secondes (ce que je ne me voyais pas faire du tout à la base étant donné ma difficulté à parler en public). J’ai vendu des dessins au téléthon la même année (ce que je ne pensais pas faire non plus parce que mon niveau de dessin me semblait nul mais j’ai quand même vendu une trentaine de dessin et je suis passée dans le journal local!). J’ai également commencé à écrire mes rêves durant cette période car ces derniers me semblaient importants et pleins d’une créativité que je ne me soupçonnais pas toujours.
    Si ce n’était pas une période où je m’ameliorais beaucoup en dessin, ce fut celle où je me suis le plus développée personnellement.

    Après ça,la fac: LEA Japonais. L’euphorie suivie de près d’une dépression, de sous nutrition et de trouble panique.
    L’échec scolaire cuisant et la prise de conscience d’une rancoeur sournoise qui s’est développée pendant des années. L’isolement à l’école et le développement de relations via Internet.
    La stimulation créative d’une amie rencontrée sur un forum et ma mère qui m’a embarquée dans une drôle d’aventure: un comité des fêtes. Je me suis retrouvée à créer des pochettes d’album, des affiches, des visuels pour des menus, des panneaux, à me déguiser, à recevoir des appels pour des réservations, à gérer l’entière décoration d’une salle des fêtes (décoration dont la moitié des éléments sont faites mains bien sûr) et à jouer les serveuses souriantes en salle lors du repas de la vogue du village.

    Aujourd’hui, j’ai un groupe d’ami, j’ai changé de filière pour aller en psychologie, j’aide toujours le comité des fêtes, j’essaye de participer à des projets (création d’un univers complet avec une amie en vue d’un projet plus grand, Je m’occupe aussi d’illustrer les événements sur le forum où je suis) et je me suis lancée dans la correspondance à l’étranger pour échanger et apprendre des expériences et des points de vue des autres en étant convaincue que “Chaque personne que l’on rencontre est un monde à découvrir”.
    Donc même si je suis encore une introvertie un peu anxieuse, Je reste aussi sociable et ça m’aide à créer un certain équilibre ;)

      1. Aiya, je croyais -à tord- que le site envoyait un message de notification pour les réponses. Je viens de m’apercevoir avec du retard que ce n’était pas le cas, ahah ! Je le sais maintenant, je vais réagir un peu plus et faire plus attention maintenant que je le sais~

        Merci Pit ! En espérant que ça ne s’arrête pas là.
        (Et merci encore pour le compliment, j’ai commencé l’écriture en même temps que le dessin, ça me fait plaisir de voir que ça se lit bien :) )

        C’est des artistes comme vous, AquaSixio, Rosalys et bien d’autres que les gribouilleurs comme moi se trouvent un chemin. Je vous en suis toujours reconnaissante, et j’espère pouvoir inspirer d’autres personnes plus tard à mon tour comme vous le faite ;)

    1. Salut Gabriel, malheureusement s’il n’a pas été publié c’est qu’il n’est pas passé. :(
      Pour les longs messages je te conseille de les sauvegarder en brouillon plutôt que de directement les taper sur le blog.
      Je n’ai pas vu passer ton commentaire personnellement. S’il était long, j’en suis navré!

  34. Salut Pit !

    Excellent article, je suis heureux de connaître le parcours de quelqu’un de plus vieux dans lequel je l’avoue je me reconnais quelque peu !!

    J’aimerais savoir si les données que tu utilise (les différents types d’introversions, recherches scienntifiques, etc…) sont le fruit de tes réflexions ou de recherches sur internet (dans ce cas pourrais tu me donner les sources ?).

    Merci d’avance ta réponse et pour l’optimisme que tu nous donnes ! ;)

    1. La partie “expérience”, c’est moi qui l’ai écrite.
      Mais ce travail est le fruit d’une collaboration avec mon ami Pyf, c’est lui qui s’est chargé de la partie théorique de l’article. Il saura peut être davantage te renseigner que moi (s’il passe par là :))
      Sinon tu peux lui demander directement sur le forum en MP.

  35. Salut!!
    Quel article passionnant…et qui m a poussée à la réfléxion sur mon moi profond^^
    Il semblerait d apres ton tableau que je sois une introvertie(à 8 contre 3…seule une reponse est aussi vraie dans les deux cas de figure à savoir: ni la foule ni la solitude ne me derangent..meme si aujourd hui j affectionne plus particulierement les moments de solitude)
    Tres jeune mes parents ont divorcés(je ne les ai jamais vus ensemble ni meme cote à cote!!)
    La manipulation psy de mon pere m aconduite à renier tres tot ma mere..pour terminer dans un foyer pr orphelins(ben oui à l epoque ne pas payer la pensiona limentaire conduisait au bout d une année à la case prison^^ceci expliquant cela)
    Mon pere s etant remarié à une maratre(oui oui comme ds blanche neige mais en plus moche!!) qui ne voulait evidemment pas entendre parler de moi…Mr mon pere etant drh des telecoms(ptt à l epoque il fut tres aisé pour lui de me coller dans un des foyer des ptt, enn l occurence celui de cachan…alors qu il faisait partie du conseil d administration de ce dernier…je faisais donc partie des 5 eleves sur 2000 qui restaient week end et vacances dans l enceinte de l etablissement..
    Cette epoque fut tres difficile pour moi et je n arruivauis pas à m integrer…je me refugiais à l epoque dans la lecture puis tres vite dans l ecriture (qui est ncore aujourd hui l une de mes passiosn) meme si ma timidité ma toujours empechée de partagfer mes ecrits…
    Je revais alors de dessiner mais disons que le contexte ne s y pretait pas vraiment et je me retranchais de plus en plus dans le monde litteraire…
    Apres plusqieurs années de foyer j ai finalement reussi à me faire renvoyer de ce dernier et ja i eu la chzance d etre “recuperée ” par mes grands parents (paternels^^enfin ma gd mere et son second mari…qui est bien pklus mon gd pere qyu elle ne sera jamais ma gd mere!!)
    Les chiens ne font pas des chats c estce que je pensais deja à l epoque en voyant son comportement et en en faisant la nalogie avec celui de son fils!!(mon pere)
    J ai evidemmment compris en grandissant qu il n en etait rien et que chacun pouvait choisir sa propre voie independamment de celle de ses geniteurs..
    0 cette epoque(la fin du collège et le lycée) mon gd pere m a redonné gout à la vie et j ai vu mes notes remonter en fleche,
    je passais alors mon brevet des colleges et terminais premiere du departement (du lot) puis mon cap bep hotelier ou je terminais egalemnt premiere de la cademie cette fois (des cap bep j entends)
    L ecriture continuait de m accaparer beaucoup et je revais encore de savoir un jour dessiner pour illustrer certains de mes ecrits!!
    J ai alors pris mon envol et apres avoir passé un bac pro en candidat libre(ou je recus la mention bien…à quelques centiemes du tres bien(j en rage encore!!) je me suis alors inscrite à la fac de droit de perpignan…esperant ainsi pouvoir defendre les enfants victimes de l egocentrisme de leurs parents ainsi que toutes les injustices possibles et immagineables^^
    je dechantais tres vite(des le premier cours magistral) lorsque le professeur, vetu d une hermine(tu sais cet habit rouge avec un col blanc et noir que portent les magistrats, nus annonca de sa voix de tenor: “je ne vais pas vous apprendre la loi, mais la facon de la contourner…”
    Je sortais alors de l amphi en larmes…
    Trois ans apres je sortais de là avec une licence de droit public…que je na i jamais été retirée à la fac…
    Dégoutée du système, des gens et de la vie en general je me renfermais alors de plus ne plus et en dehors de mon compagnon (et premier amour de l epoque) je en voyais personne et passais des heures voire des journées à jouer à des jeux videos(le passage à ce sujet ds ton article m a d ailleurs fait sourire!! ouf!!je ne suis pas totalement folle!!tt du moins je ne suis pas la seule!!c est plutot reconfortant quand on voit ou tu en es aujour d hui!!
    Apres pres de dix ans de bonheur mon pere a reapparu ds ma vuie et en deux temps trois mouvements j avais quitté l homme de ma vie pr “retourner” chez mon pere qui apres m avoir fait embauchée chez france telecom m a mise à la porte…de chez lui ds un premier temps, puis de l entreprise dans un second…
    Cest alors que demarra une longue periode de galere durant laquelle je zonais de ville en ville pr terminer echouée à toulouse ou je m enfoncais peu à peu dans la drogue…
    Mais je contuonuais encore et toujours d ecrire (c est d ailleurs ce qui me sauva de la folie)
    Mais là encore je n arrivais pas à me faire aimer ni accepter(des années plus tard j ai compris que j avais passé ma vie à essayer d etre aimée et qu ayant une si faible estime de moui meme j avais terminé plus ou moins concsiemment parmis les “fonds de cuve” pensant que ca devait etre ma place…
    Mais non…là encore les gens profitaient de ma naiveté et de ma gentilesse…et mon seul refuge demeurait la drogue…jusqu à ce que je finisse par faire une endocardite et etre operée à coeur ouvert…
    C etait il y a maintenat 8 ans…
    J ai depuis subi 4 operations à coeur ouvert…la drniere ne datant que d un an et demi et ce st à la suite d une foultitude d introspection, de remises en question et de doutes que j arrivais enfin à me sortir de cet enfer qu est l addiction^^pour me rendre compte que ctte derniere n etait que le symptome d un mal plus profond…
    Et que tant que je ne guerirai pas ce mal, alors les symptomes reviendraient sans cesse…
    J ai alors decidé de tout quitter et j ai atterri en bretagne …
    C est alors que je croisais mon premier Ami (avec un grand A)
    Malgré mon passé, malgré mes blessures et malgré mon innacessibilité (à la limite de l autisme) et apres pres d un an de tentatives de sa part j ai finis par poser mon sac et ma vie pr de bon chez lui…
    Il m a alors offert l opportunité de devenir moi meme
    Il m aoffert de choisir une piece de la maison dont il est proprietaire et de la refaire selon mes gouts,
    Il m a soutenu (et me soutient encore) dans chacun de mes choix et m apermis d entreprendre enfin tous ces projets que je remettais sans cesse au lendfemain (dans le genre procrastinateur j etais plutot pas mal non plus!!)
    C esta lors que ja i commencé à lui faire lire certains de mes ecrits…
    Forte de ses encouragements j ai alors decidé de me mettre à la botanique l herboristerie et l apprentissage de diverses medecines dites douces (ou paralleles )
    ainsi qu au dessin!!
    Et me voilà aujourd hui parmis vous !!
    J ai trainé un petit moment sur ton blog(et sur d autres ) avant de me decider…et voilà c est maintenat chose faite!!
    Merci à toi pour ton implication et pour tout ce que tu fais!!

    1. wow.
      Quelle aventure! merci de nous l’avoir partagé.
      Tu avais tellement le coeur à vif que tu as dû te le faire opérer. C’est un symbole fort pour moi :) (même si la cause était certainement médicamenteuse, mais on s’en fiche :) ).
      Je suis heureux que tu aies trouvé quelqu’un avec une réelle envie de t’aider. C’est génial. Tu peux désormais gouter à ton équilibre et le partager entre amis. Il n’y a pas meilleur scénario.

  36. Hello tout le monde, Hello Pit,

    J’ai lu avec beaucoup d’attention tous vos messages, aussi poignants les uns que les autres.

    Je vais tenter également l’exercice, même si je l’avoue, ça me coûte mais alors d’une façon …! J’aime être cachée, tranquille…à construire et déconstruire des trucs dans ma tête (ça fait un peu psy mais bon, lol)

    Je suis née hypersensible et émotive, introvertie, avec des moments de phobie sociale, dans une famille très violente et instable psychologiquement, d’ailleurs je n’ai plus de contact avec depuis des années. Je suis également née de parents étrangers dans un pays qui me verra toujours comme étrangère…(une pensée à celles et ceux qui partagent cette souffrance…) Avec ce super beau bagage, bonjour l’estime de soi, la confiance en soi, et tout le tralala ! Je n’ai rien eu en héritage, ni valeurs familiales, ni goût pour la vie etc..j’ai dû trouver tout ça par moi-même.

    J’ai connu la faim et le manque toute ma jeunesse, puis la rue à 21 ans (c’était ça où j’en finissais avec la vie), puis plus tard le harcèlement moral au travail et enfin un beau dossier sympathique, l’infertilité.

    Heureusement, j’ai un caractère et une capacité de résilience (jusqu’à quel point ? je ne sais pas lol), ce qui m’a permis, de trouver l’homme de ma vie, d’avoir des diplômes, un travail, et même…de devenir maman après un long combat de 5 ans. Je peux être une acharnée (travailler sur un projet nuit et week-end à en tomber malade, pas bien !)

    Mais je reste à la fois fragile et définitivement introvertie. Je ressens les choses de façon très intense, si bien qu’une journée dans un bain de foule par exemple, ou trop de stimuli m’oblige à m’isoler un ou deux jours pour me remettre. Je gère très mal les conflits, non pas que je me laisse marcher sur les pieds…je me défends, mais derrière mon corps somatise et je pars en sucette.

    Je ne vais pas dire que je suis asociale, mais je me sens bien dans mon univers, mon cocon et c’est vrai que je dois me faire violence pour sortir de ma zone de confort.

    Après de multiples emplois plus ou moins “enviés” par le commun des mortels, j’ai dû me rendre à l’évidence : Travailler en structure, c’est pas pour moi, j’ai besoin d’être tranquille pour être efficace, mais surtout travailler dans un milieu bienveillant et calme. Les mots compétition, rapports de force, abus de pouvoir, conflits, …j’ai surtout connu ça et ça m’a pas mal amochée, car longtemps je ne me suis pas écoutée et j’ai voulu faire comme tout le monde. Sauf que non, je mourrai hypersensible, émotive et introvertie, je suis en phase d’acceptation, et je me sens mieux déjà.

    j’ai décidé de m’écouter et de prendre le risque : devenir auteure et illustratrice jeunesse.

    C’est pour moi le rêve ultime. Quand je dessine, c’est un peu comme une séance de méditation. Je suis dans l’instant présent, dans la vision directe, dans la vision des choses comme elles sont. Il y a aussi ce besoin de faire un pied de nez à la vie, de proposer des univers à des enfants, leur apporter du rêve et de la joie, ce dont j’ai cruellement manqué.
    La bibliothèque municipale était pour moi un monde merveilleux, j’y ai passé du temps à lire des livres jeunesse.

    J’aime aussi les univers bienveillants, où les règles n’existent pas, où tout est possible.
    Je suis également une amoureuse des couleurs, des textures, des histoires sans queue ni tête.

    J’aimerais pouvoir exprimer tout cela. Je dessine depuis des années par moi-même, mais comme toi Pit, je me suis rendu compte que je ne progressais pas depuis un moment. Je reste une amatrice.
    Surtout la couleur, même si j’ai théorisé le cercle chromatique, dans la pratique je suis une quiche et j’aimerais bien voir cela avec toi une fois les autres formations nécessaires terminées.

    J’ai commencé par des formations sur youtube, puis je suis tombée sur tes videos, puis ton site. J’ai lu les mots, développement personnel, progression rapide puis j’ai lu plusieurs articles.

    Et là ce fût pour moi une révélation : Ca sera lui mon prof !

    Voilà pour ma petite histoire,
    et merci pour ton témoignage :)

    1. ….
      C’est un honneur… tu es une battante.

      Merci d’avoir partagé tout ça avec nous… avec moi. Merci d’être qui tu es.
      Tu t’es construite ton propre univers de zéro. Je n’ai aucun doute pour que tu puisses le faire à nouveau sur papier.
      Tes blessures font partie de toi et t’animent. Tu es une Lionne, purement et simplement. Tu as une force inouïe que beaucoup de personnes convoitent, mais que peu atteignent… car comme tu le sais, il y a un prix à cela. De la souffrance, des doutes, des rejets, des peurs à surmonter, de la honte, et toi tu as balayé tout ça, pas par choix bien sûr, mais tu l’as fait brillamment, grâce à ton instinct, ta volonté et ta sensibilité.

      Je ferai le maximum de mon côté pour mériter cet honneur que tu me fais.

      1. Oups fausse manipulation Pit merci de supprimer mon message précédent incomplet, désolée ! Voici le complet:

        Bonjour aad-1490287709,

        Ton témoignage me touche, j’ai vécu mon propre lot de galères et suis également très sensible, une sensibilité qui m’a conduite au burn-out car le milieu professionnel est trop souvent inadapté aux personnes très, voire hyper sensibles… Comme toi j’ai eu des rêves que j’ai mis de côté car trop souvent balayés par un quotidien plombant. Pourtant, comme toi, la découverte de cette plateforme m’a fait un bien fou ! D’abord en me reconnectant avec les notions de plaisir, de passion ! Puis avec celle du travail car à trop être dans son coin on finit par tourner en rond, ne plus progresser et penser qu’on n’arrivera jamais à rien parce qu’on est tout simplement pas assez doué(e)… Pour tout dire, hier soir j’ai exhumé un projet de roman entamé il y a une dizaine d’années, je dirais plutôt bien avancé (plus de 100 pages), et que je ressors de temps en temps sans jamais réussir à m’y remettre vraiment. Bref, j’ai décidé hier de m’y remettre et de travailler mon dessin en parallèle en faisant des études sur les personnages, les décors, les ambiances… Je ne sais pas où ça me mènera mais j’ai bosser jusqu’à 1h du matin et ce matin je me sens regonflée à bloc alors je profite du moment présent. Tout ça pour dire que comme Pit je pense que tu es une battante, que tu es forte ! Je pense aussi qu’une partie de toi en a assez de l’être, préfèrerais ne pas avoir besoin de l’être, et que dans le dessin tu peux être toi-même sans te battre pour exister dans le tumulte ambiant. Moi ce qui m’aide c’est d’essayer de ne pas lutter justement, je me suis mise au yoga et j’essaie d’accepter ce que je suis, d’accepter simplement que je ne fonctionne pas comme une grande partie des gens autours de moi, qu’il me faut probablement changer de milieu professionnel (comment, quels risques prendre ? Ce sont les grandes questions du moment), j’ai un projet de devenir biographe pour les gens qui ont envie de raconter leur histoire à leurs proches (j’ai fini une formation, je suis trop contente d’avoir pu le faire !) Et quand j’ai un coup de mou JE VIENS SUR CE SITE ET JE ME NOURRIS DES PARTAGES DES AUTRES MEMBRES ET DES ARTICLES DE PIT SUR LA MOTIVATION ! C’est tout bête à faire mais c’est puissant ! Tous me redonnent la motivation, le sourire, la foi. Je t’invite donc à participer si tu le souhaite aux défis, aux conversations, aux partages de nos oeuvres même celles qu’on trouve complètement ratées ;-) Ou simplement de les lire si tu ne veux pas t’exprimer. Pour moi ça marche, ça me permet de ne pas lâcher, parfois de sortir de ma zone de confort (défis vignettes, ahahah!)pour m’améliorer. Et toujours dans la notion de plaisir. TU N’ES PAS UNE QUICHE ! Tu m’as fait rire car c’est le genre de trucs que je dis souvent. Non, tu es un ETRE HUMAIN EN APPRENTISSAGE !Tu es assez intelligente pour te remettre en question, pour être critique envers toi-même et c’est bien, mais tu dois être bienveillante avec toi-même ;-)

        En tout cas ici tu peux être forte, tu peux douter, tu peux demander de l’aide ou montrer fièrement tes dessins, tu peux être toi-même et tu recevras toujours de la bienveillance des autres membres, de Pit et de Pyf, même quand il s’agit de recevoir des critiques constructives sur ton travail.

        Je te souhaite de réaliser tes rêves, c’est précieux d’avoir de beaux rêves, ce n’est pas donné à tout le monde ! :-)

        1. Oh merci pour ton gentil message !

          C’est super de voir que l’on est pas seule à avoir ce tempérament.

          Oui car ça n’est pas une tare comme le dit si justement Pit, mais dans cette société où ce sont les personnes extraverties qui sont plutôt valorisées, on a du mal à trouver sa place. Il faut parfois du temps, des recherches pour comprendre ce que nous sommes…parfois des années, comme moi.
          Mais ce qui compte plus que le résultat c’est le chemin !

          Je regrette que tu aies eu à vivre le burn-out, le stress, voire la depression au travail. Très difficile de remonter la pente ensuite. “Le travail c’est la santé”, heum je ne suis pas sûre d’être d’accord à 100%, J’ose éspérer que pas mal des personnes soient heureuses au travail.

          Oui, notre discours intérieur est parfois exigeant, même cruel. Je n’ai pas fini de progresser sur la bienveillance envers moi-même, mais crois-moi, y a du grand mieux !
          Prendre du plaisir pour moi, avant c’était devoir le payer ensuite par je ne sais quelle malédiction de la vie. Penser à soi avant, c’était être une mauvaise personne, c’est dire !

          Avec plaisir pour vous rejoindre dès que j’ai un moment : je suis actuellement dans les couches et les biberons, mais le soir quand je ne suis pas trop crevée, je dessine et m’exerce avec les cours en ligne.

          Au plaisir de te lire !

        1. Alors tu as assez payé pour ne plus vivre de plaisirs à crédit le reste de ta vie !!! :-)))

  37. Super ton article Pit!

    Ben moi aussi c est pas mal introverti hahaha, mais tout de même moins qu avant.

    J ai un handicap de naissance, donc pas mal d intimidation dans ma jeunesse ? donc souvent seul et assez timide.

    Une fois sur le marché du travaille ca a commencer a changé un peu. J avais pas le choix d appeler les clients ou des les rencontrer parfois et ca m a un peu dégèné. Ca été le début d un monde nouveau hihihi!

    Il y a eu d autre changements, mais ceux si ont prix pas mal plus de temps en 15 ans de travaille. Aujourd hui, je suis capable aussi de dire non, capable d avoir de bonne conversation avec quelqu un, capable de pas mal plus lacher prise qu avant ?

    Mais malgré tout, je ressent souvent le besoin de me retrouver seul un instant et ca me fait du bien. Que ce soit pour dessiner ou pour prendre une longue marche j en ai besoin. Il y en a plusieurs qui ne me comprennent pas parce qu eux ils ont un besoin constant de voir du monde et pas moi.

    Mais je la vie tout de même bien mon intraversion ?

    1. Parfait Melyndra
      Tu sembles avoir trouvé un certain équilibre, conscientisé et assumé ton introversion.
      bravo à toi

      N’hésite pas à expliquer à tes amis extravertis pourquoi tu as besoin d’être seule par moment (si tu ne l’as pas déjà fait). C’est important pour eux de le savoir, car d’instinct ils ne peuvent le comprendre.

      Merci pour ton témoignage et à bientôt

  38. Pfff en voilà un article interpellant et je comprends mieux certaines de tes réponses à mes commentaires, alors comme à l’ancienne et puisque j’aime bien cette réflexion hors champ du blog, et enfin puisque tu es généreux dans tes conseils et cours, je veux mettre aussi ma pierre à cet article.

    Le sujet est vaste aussi un peu comme mes études de cas sur table (je suis éducateur spécialisé de profession après avoir été tuyauteur sur des centrales nucléaire, électricien automobile, Chaudronnier au port de Toulon, je me reprends point par point sur Word afin de rester claire dans mon explication.

    Un peu d’introspection donc pour les introvertis

    1 Être introverti est bien ou mal

    Je botterai en touche « Ô capitaine mon capitaine », la notion de bien et de mal est par trop souvent pour ne pas dire toujours un sujet clivant.

    Comment commencer tant cela me semble vaste.
    Notre Ère, société, communauté, (j’ai quelque peu de la difficulté à trouver un mot juste qui puisse être suffisamment précis sans être caricatural), bref la société de con… sommateurs nous invite, nous exhorte à la jouissance, au bonheur, à la réussite scolaire, professionnelle, mais aussi sociale, maritale. Il faut être jeune, beau riche et célèbre et surtout que cela se voit. Si possible que cela se remarque. Et cela tombe bien il y a justement des réseaux sociaux, il ne suffit plus de nous vendre des biens de consommation, monétisons l’intime » Nous soyons tous de petit Andy Warhol et consommons allègrement à coup de téraoctets, qu’importe la nature de ce qui est célébré, nous avons droit à notre quart d’heure de célébrité.
    Il est plus important de photographier son assiette d’un grand restaurant que de prendre le temps de gouter le plat que nous a préparer un arti-sant.

    Pour ma part, je trouve bien plus de beauté dans les accidentés du cœur, les gueules cassés de l’amour, les naufragés de la vie, que dans la énième beauté aseptisé, photoshopé sur le papier glacé de nos magasines qui n’auront de longévité dans mon esprit que les temps que je passerai dans la prochaine salle d’attente de, (deux points ouvrir la parenthèse cocher la bonne case, fermer la parenthèse), dentiste, médecin, coiffeur, avocat, notaire…

    Oui si de la ligne droite nait l’ennui, de la courbe nait le plaisir (Proverbe motard).
    Parce que nous sommes multiples, parce que nous sommes des êtres animés de vie, parce que le monde est si grand et complexe, que je ne peux pas répondre par oui ou non. (Décidément le principe des énergies du yang et yang me parle de plus en plus lol).

    Oui les gens heureux n’ont pas d’histoire, que nous importe les trains qui arrivent à l’heure, ils ont vocations à ne pas déroger à cette règle, ils tous juste bon à ménager un suspens chez le spectateur cinéphile. « Extérieur jour. Nous voyons en champ/contre un homme sur le quai de la gare, saluer de la main sa femme partant bagages avec enfants pour les vacances d’été, laissant monsieur affronter maryli… » oui les trains qui arrivent ou partent à l’heure ne sont au mieux que des supports…

    Mais alors, il est peut-être possible qu’il y a une manière d’aborder la question, « O capitaine mon capitaine » (je savais bien que cette digression sur le cercle des poètes disparus me servirait encore). Montons sur nos vieux bureaux poussiéreux, changeons de perspective, de de de point de vue, et point de fuite alors, avançons.

    2 Ou l’on que tous les chemins mènent à Rome.

    Je ne vais pas entrer dans une approche psychologisante, m’étant arrêté assez sommairement à Sigmund, et Jacques plus quelques autre comme Piaget, Erickson et consorts, ceux-ci déjà pas mal œuvrés dans le pathos. Peut m’importe si je suis d’un bord ou de l’autre, ce qui compte pour moi, C’est de savoir si je peux vivre de manière autonome avec mes semblables. Et surtout ce que j’en fait.

    Mon formateur nous avez conseiller entre autres un livre « Stades et concept de stade de développement de l’enfant dans la psychologie contemporaine » de Tran Thong oui ça commence à dater mais ce qu’il faut retenir, c’est que dans tout développement il y a des stades, des passage obligés, que ce soit sur un plan psychologique, intellectuelle, ou identitaire. Et qu’il a plusieurs niveaux de lecture, parce que nous avons développés des réponses qui nous satisfassent. Un peu comme le Schizophrène en pleine bouffée délirante trouve pour eux-mêmes (lui et la voix ou une des deux, lol) très satisfaisant de trucider l’impolie jeune femme qui ose parle à l’un, non à l’autre.

    Bien sûr sans en passer par là, nous voyons bien que ce qui compte, c’est plus ce que nous faisons de nos singularités et de comment dépasser, les transcender, les sublimer

    L’art est avant tout transcendance du moins pour moi mais pense ouvrir la une porte largement ouverte. Quel qu’il soit un support oui l’humain peut de manière cathartique en libérer de ses pulsions et de ses passions guérir à une blessure vécu et resté sous silence parce merveilleux médiat. Alors que l’on soit introverti ou extraverti ce qui compte c’est que l’énergie créatrice soit … et la lumière fut.

    3 Parcoure d’un dessinateur introverti

    Wow je te remercie de nous donner quelques clés sur ton parcours
    Nous avons en parti le même, Lol avec les carte de France en plastique et les trous pour les villes. Et aussi le manque de confiance en soi face au groupe des petites frappes des bac à sable. Mais aussi pour moi une lente résilience (merci Boris) à travailler dans un centre qui héberge des personnes en situation de handicap. J’ai rencontré des hommes et des femmes (et je parle aussi bien des résidents que du personnel) d’une très grande qualité humaine. Je me suis confronté à la différence avec des situations de vie incroyables et surtout une pulsion de vie qui permit de relativiser les petits bobos. Bien sûr, je me plaignais comme tout le monde met j’arrive à relativiser certains aspects de la vie. J’ai appris à choisir mes priorités mes combats.

    Oui le changement est possible, il « suffit » juste de le vouloir vraiment et seulement est-ce bien la question? Savons-nous ce que nous voulons et surtout pourquoi ne pas accepter qu’une histoire finisse? La belle affaire si une autre commence!

    Mon dieu que ma vie est sinueuse aussi, et je ne suis pas sûr que ce soit fini. J’ai eu plusieurs cycles mon enfance heureuse dans une petite maison à la campagne dans le nord, une adolescence dans le midi, une vie à courir à construire puis un virage que je ne m’attendais pas la migration au Canada et maintenant une envie de me poser un peu de faire le point. Moi aussi je suis bien apaisé avec ses histoires d’identités. J’ai juste envie pour ce qui est de ce blog de partager et progresser pour peut être même si de manière free-lance (je sais la dureté du milieu surtout en France du monde l’édition pour prétendre être publier mais qui sais)

    Voilà en espérant ne pas trop avoir été abscons, mais ton post envoi du lourd. J’ai pris un réel plaisir a contribuer

    Je ne sais pas si cela répond a ta question mais comme disait l’autre C’est ma réponse »

    1. Et j’ai pris un réel plaisir à te lire! ton parcours ressemble au mien en quelque sorte.
      Je te nomme désormais pavé d’or de la table ronde (ton texte est presque aussi long que mon article, c’est du lourde!. :)
      Un grand merci d’avoir partagé cela avec nous. Je suis honoré.
      D’ailleurs, ça vaut pour toutes les personnes qui ont partagé sur cet article. Je ne m’y attendais vraiment pas…et ça fait extrêmement plaisir tout ce partage. On dirait une grande famille…. enfin on dirait pas… C’EST une grande famille. :)
      Me happy

      1. merci

        Ce matin le long de la 20 , en allant faire mon devoir de citoyen (sic), je me suis remémorer les points de mon texte. En me relisant premièrement, il y avait des fautes et parfois des élisions et je m’en excuse, même si je suis surpris du relatif faible nombre, généralement quand je commence a développer ça part dans tous les sens et le correcteur Word patine, oui j’ai un vieux fond de dyslexie ( une horreur quand je fais des dédicaces, ou qu’il y a du texte dans une illustration.

        Mais ce qui est important c’est avant tout de pouvoir avancer, de construire quelques choses. Nous sommes tous pas complètement Yin ou Yang. Les asiatiques disent même que YIN/YANG ne sont que des énergies transitoires, que cela peut changer, et que nous avons une certaine prise la dessus.
        bon dimanche :)

  39. Salut Pit,

    Merci pour cette article super bien ecrit et plein d’information que je ne connaissais pas :).
    Je suis introverti et je le vie assez bien depuis mes 16ans (j’ai 20ans mnt). Mais il y a ~6mois j’ai perdu ma stabilitée émotionnelle il y a une fille qui est apparu et je ne calcul plus rien, mes emotions partent dans tout les sens j’ai des sauts d’humeurs je suis anxieux. Si on est invité les deux a un même evenement genre un ciné ou autres, je me sens ultra nul j’ai peur d’avoir loupe qqchose ou j’ai le sentiment que j’aurais du faire plus et j’ai peur de l’image que j’ai donné. D’habitude je sens comment la soirée se passe et se que les autres pensent, mais je n’y arrive plus. J’ai perdu toute ma confiance en moi :'(. Je suis devenu très critique envers moi-même… Je ne sais pas quoi faire j’ai des grosses pertes de concentrations, d’habitude je fais des listes des pour et de contres pour mes decisions a prendre et je medite dessus pendant quelques jours. C’est se qui me fait rester stable emotions. Mais je n’arrive pas a savoir quoi faire si je dois m’approcher d’elle et apprendre a la connaître, je sais pas si en periode d’ecole d’art et en ayant 6ans de moins je peux l’approcher pour une relation sérieuse surtout que je ne sais pas si on serait compatible et si je serais a la hauteur… comme je ne suis plus stable emotionnellement je n’arrive pas a analyser correctement et à prendre une décision pour aller de l’avant et ne plus être prisonnier de mes emotions… ?
    Desolé c’est sûrement très mal ecrit j’ai pas trop le don des mots et j’écrit depuis mon téléphone au fond de mon lit.

    1. Hello,
      Je pense que tu as un crush pour cette fille (un coup de foudre quoi :) ). C’est mignon de l’extérieur mais ça cause du stress à l’intérieur.

      Première chose à faire: respire un bon coup, par le ventre 10 fois de suite. Installe toi confortablement sur ton canapé, ou même parterre, et écarte les jambes et les bras (je ne plaisante pas :) ). Laisse rentrer l’énergie, et vide toi la tête pendant 10 minutes sans rien faire.
      Ensuite, répète toi que ta vie ne DEPEND PAS de cette relation. “MA VIE NE DEPEND PAS DE CETTE RELATION”
      Aussi belle, attractive et charmante soit-elle, cette fille n’est pas une déesse. C’est une fille comme les autres, elle fait pipi et caca et s’angoisse parfois comme toi. Imagine la sur le trone avec la tourista ;) moins parfait le tableau d’un coup hein?

      Bon maintenant, ne fais pas semblant de l’éviter. Le mieux est que tu ailles lui parler, sans pression.
      Les filles ont un sixième sens que la plupart des hommes n’ont pas, elle sentira le pouvoir qu’elle a sur toi et l’émotion négative que tu projettes. La plupart d’entre elles cherchent un homme sûr de lui avant tout, et qui lui transmet une émotion.
      Peu importe le discours que tu vas lui tenir, c’est l’émotion derrière qui est importante. Donc avant d’aller lui parler, échauffe toi sur d’autres personnes aléatoirement dans la rue.
      Et surtout n’en fais pas trop. Tu n’es pas là pour épater la galerie, et ce que tu vas dire encore une fois n’est pas important. Il faut qu’elle comprenne émotionnellement à qui elle a affaire.

      Si tu cherches la perfection, tu vas te stresser pour rien. Il n’y a aucun enjeu. AUCUN.
      Tu y vas sans réfléchir, dans un bon état d’esprit (du mieux de tes capacités, relaxe, comme si tu parlais à un ami). Fais toi confiance. A partir d’aujourd’hui, tu es ta propre attraction. C’est cette fille qui devra te mériter, pas toi.
      Si tu gardes cet état d’esprit tu feras des miracles.
      Donc ne te fixe pas trop sur elle même en lui parlant. Laisse lui de l’espace, et fais comme si c’était la 10e que tu abordes dans la journée. L’énergie sera bien meilleure.

      Mais surtout et surtout, ne mens pas et reste toi même. Et toi même dans tes meilleurs jours. Relax et amusant.

      1. remarque pour les filles: j’aurais donné exactement les mêmes conseils aux filles très timides, à peu de choses près.

  40. je suis introverti (peut être)
    je suis un artiste passioner depuis mes 11 ans j’ai jamais arreter le dessin et la peinture.
    j’avait envie de me sucide et plusieures fois le dessin ma sauver.
    utilise le dessins comme une expresion personele , je veut faire passer un message, je me sens vider de ma tres sensible. la creativiter et mon dynamisne et mon originaliter fait partie de moi. je suis unique et souvent rejeter par les gens . j’aime être en groupe. j’ai decider depuis 2 ans reprendre mon bac mais j’ai pas confiance en moi et je suis tres ancieu. je me mord les doigts jusq’au sang. depuis un moment je voie un phyciatre.
    aujourd’huit je suis perdu je passe + 11h sur les jeux video voir 24h. je suis chez parent. je passe mes journer dans ma chanbre .j’habite a la campagne dans un coin pomer. la solide me pese, et j’ai pas confiance ma famille. ma mere et malade pyciatrique elle fait des crise et mon pere fuit tout les problemes des autres il pense qu a lui.
    mon pere me rabaisse tt le temps. j’ai 24 ans . un jour ,mes parent vont vire de chez eux. je pense souvent a me sucider .je vie dans echec j’ai rater mon permis,mes etudes.
    je copie souvent mainteanant je base sur des photos pour amiliore. je suis autodidacte .mais je me suis rendu compte je suis bien loin en dessins et en peinture .j’ai toujours refuser de faire le dessins mon metrier mais plus je repouse plus il revient .j’ai visite une ecole de mana ,argent ,oseille, le fric rien que le neant .j’ai pas les moyen de payer des cours. le dessins et la peinture c’est toute ma vie .l’avenir me fait peur.j’aimerai telement transmetre le boheur aux gens le plaisirs et non a la guerre …..

    1. J’espère simplement que tu vas continuer à dessiner et à vivre.
      Tu n’as pas l’air d’avoir besoin de cours, seulement d’un peu d’espace loin des soucis familiaux.
      Peut être serait-il bon pour toi de sortir du cocon familial, même si j’imagine que tu n’as pas envie d’abandonner ta mère. Il y a des personnes compétentes qui peuvent s’occuper de son cas. Tu ne dois pas te culpabiliser pour ça. Tu es jeune, tu as besoin de vivre ta vie et découvrir d’autres choses.
      J’imagine l’anxiété que ça doit créer, mais tu as ta place comme tout le monde dans cette vie. Sache le.

      Garde courage comme tu le peux, et accroche toi à tout ce qui te fais du bien à l’esprit.

  41. Je n’ai jamais vu/lu/entendu autant “d’introvertis” partageant autant de confidences ;-) Bravo Pit ! Pour ceux qui se sont sentis ou se sentent différents, voici une évidence : nous sommes tous uniques mais tous liés, et souvent l’expression d’une personnalité est une question de contexte ! On est pas bien, là, à échanger ou simplement lire les expériences des uns et des autres, à la fois dans nos bulles mais connectés ? ;-)
    Un de ces 4 je ne serais pas étonnée qu’on reçoive un mail “réunion AAD par Pit Graf”. Genre rdv avec nos cartons à dessins dans un parc, pique-nique et boeuf musical sur la pelouse, je suis sûre que les introvertis ne le seraient pas tant que ça une fois réunis et se sachant compris et acceptés ;-P

  42. Salut Pit !

    J’aime beaucoup cet article, comme beaucoup d’autres d’ailleurs (je te suis depuis longtemps, mais d’habitude je n’ai pas besoin de commenter, d’où mon inscription si tardive); mais celui là a une dimension spéciale je pense, pour toi comme pour nous, lecteurs. Je pense que ça t’a fait du bien d’en parler, même si au vu de ta manière d’écrire, tu allais déjà très bien, je n’ai aucun mal à te croire là dessus.

    J’ai toujours su que j’étais une introvertie je crois, mais ton article m’aide à comprendre certaines choses, notamment tout ce que cela implique.

    Je suis quelqu’un qui vu de l’extérieur, a tout pour être heureux. Seulement, je ne supporte pas le fait de n’avoir personne sur qui je puisse réellement compter (bien que depuis un an ce côté s’améliore). La solitude et l’invisibilité me dévorent et m’attristent, pourtant je ne supporte pas les foules, ni même le bruit.

    J’ai décidé depuis toute petite (je devais avoir 6 ans) que plutôt que de dire “je ne suis pas heureuse alors personne ne le sera”, je voulais démontrer que “si je ne suis pas heureuse alors il faut que les autres le soit pour moi”. Ça fonctionne même sans le “pour moi” d’ailleurs. J’ai aujourd’hui 13 ans, et mes 14 ans se rapprochent de plus en plus. Je n’ai jamais abandonné cette philosophie de vie, et je m’en porte mieux.

    Après, même si pour les petits problèmes j’aide tout le monde, je suis quelqu’un qui fonctionne à l’instinct. Il ne m’a jamais trahi, et souvent il m’amène vers des gens qui ont besoin qu’on les aide à aller mieux. J’ai peur d’être codépendante, ou de me voiler la face quand je me dis que “Mais noooon, aucun risque !”, mais j’aime aider les autres. Quand j’arrive à aider les autres, je me sens heureuse.

    Je suis quelqu’un de très sensible au histoires douloureuses… ou même aux histoires banales en fait, tant que la souffrance est là. Les gens qui m’émeuvent et m’inspirent, je fais tout pour les aider.

    Je ne suis pas heureuse de moi même, mais si les autres le sont alors je le suis. Et c’est encore mieux si c’est de mon fait.

    Ce pavé tenait-il, comme je le crois, dans ces deux phrases ? Il faut que j’apprenne à raccourcir moi…

    Après, j’ai le temps de vivre et d’évoluer, mais actuellement je suis ainsi.

    En te souhaitant le meilleur,
    Imane

    Ps : Merci pour tous tes articles, ils sont vraiment de bon conseil, je me suis améliorée grâce à toi !

    1. Ah et je suis très portée sur le silence, la réflexion et l’observation.
      J’ai l’impression d’être égoïste en parlant de moi, et je doute que ce soit une bonne chose, mais je n’arrive pas à m’en défaire…

      1. Parler de soi est une vraie thérapie, même si cela peut sembler égocentrique au premier abord, ça ne l’est pas.
        Ne pense pas à court terme mais à long terme.
        Si tu parles à quelqu’un de confiance, tu te sentiras mieux. Si tu te sens mieux dans tes pompes, tu pourras te concentrer mieux sur ce qui te fait du bien.
        Une fois que tu as appris à t’aider toi-même et à te sentir bien, tu pourras aider les autres, et ils te remercieront pour ça.

    2. Salut Imane,

      13 ans? ma parole. tu parles comme un individu d’âge mûr. Il est clair que tu sembles très précoce comme jeune fille. Tu forces le respect sincèrement.
      Rien que pour ta philosophie de vie et ton courage d’en parler, tu mérites le respect de tous. Sois en sûre.

      Il semblerait que tu sembles atteinte en partie de ce qu’on appelle le syndrôme du St Bernard (ce n’est pas une maladie rassure-toi).
      Tu sembles vivre ton plaisir à travers ceux des autres. Des gens importants comme mère Thérésa, pour ne citer qu’elle, étaient comme ça.
      Comme tu as pu le remarquer par toi-même, vivre le plaisir pour toi toute seule est difficile, même si ce n’est pas impossible.
      Au moins tu as identifié ce souci du “je m’oublie” dans la bataille et du “j’ai besoin de le faire à travers les autres”, et ça peut être un problème si ça va trop loin.

      Vu comme tu m’as l’air éveillée, je pense qu’avec les années tu vas trouver ton équilibre, et tu garderas certainement toujours ce trait de caractère. On a besoin de personnes comme toi dans ce monde, car elles sont RARES.
      Tu es donc précieuse (oui, comme une pierre précieuse). Et les pierres précieuses, on a envie de les serrer dans ses bras, de les féliciter, et de leur dire “continue” t’es géniale.

      Mon conseil pour toi: aide les personnes qui acceptent d’être aidé, et ne les force jamais. Je suis un peu comme toi à ce niveau, donc je parle en connaissance de cause.
      J’ai passé beaucoup de temps à essayer d’aider les autres, et notamment deux personnes qui étaient très proches. Parfois, certains individus n’ont pas le courage d’avancer et sont fixés dans leur position à tel point qu’elles t’en voudront à toi si tu insistes trop. C’est d’ailleurs des personnes qui ont eu une enfance/adolescence difficile, et qui se cherchent un bourreau… mais parfois il est trop tard pour s’en apercevoir.

      Quand tu personnes commence par te demander conseil spontanément, et qu’elle semble réceptive à ce que tu lui dis, c’est elle que tu dois aider en priorité.
      Crois-moi sur parole. Tu t’en apercevras avec le temps de toute façon.
      Et aussi, continue à croire ton instinct, il te servira de bien des manières toute ta vie durant. :)

      je te souhaite le meilleur aussi Imane.
      Continue d’être comme tu es, et trouves ton bonheur!

      1. Waw. O_O

        Ça, c’est mon état d’esprit en lisant tes lignes, Pit. Vraiment, merci, ça me touche beaucoup ; je tâcherai d’essayer d’appliquer tes conseils.

        Je tends depuis à peu près un an à m’équilibrer, ayant trouvé deux ou trois personnes à qui je peux parler de tout ça avec franchise. Je suis bien contente que ce ne soit pas une maladie ce fameux Syndrome…

        Bonne continuation à toi aussi, je te suis avec attention !

        1. :) avec plaisir!
          c’est facile d’aider des personnes comme toi, car on se ressemble sur certains traits. Je n’ai aucun mérite, seulement 37 ans d’expérience et d’observation attentive.

  43. Je suis moitié introverti, moitié extraverti.
    De nature solitaire, et assez spirituel, j’ai remarqué que la méditation m’aide beaucoup à dessiner et participe beaucoup à la créativité.
    J’ai remarqué également que le silence de la nuit (quand on ne travaille pas le lendemain bien sûr) et l’apaisement, permet parfois de réaliser de très belles choses sur le plan artistique.
    Bonne créativité à tous!

  44. introverti réservé à 100 %. alors là je dis bravo, cet article est vraiment très intéressant et personnellement m’amène beaucoup de question mais aussi de réponse. Je vais essayer de parler un peu de moi même si c’est extrêmement difficile … mais je me reconnais dans beaucoup de commentaire . je ne compte plus les fois ou on ma dit que j’étais bizarre comme fille, j’ai même entendu qu’il ne fallait pas me fréquenter parce qu j’étais folle (ça fait plaisir)alors au lieu de rechercher de la compagnie je m’enfermais et je dessinais. oh! c’était pas terrible mais qu’est ce que ça fait du bien d’être seule avec soi même. et puis un jour plus rien.j’ai recommencé le jour ou un médecin m’a dit (après un grave accident) qu’il fallait que je trouve quelque chose pour me vider la tête quand javais “trop d’émotion” que j’arrivais pas a gérer parce qu’autrement la prochaine fois il n’y aurait peu être pas de miracle (j’essaie de faire cour). donc me revoilà a crayonner des trucs qui ressemble a rien mais qui font du bien. dernière chose, je suis totalement introvertie et la copine avec qui je partage le plus de chose est totalement extravertie. tu dois avoir ta théorie sur la question !

    1. haha en effet! je connais cette situation.
      Après évidemment, il existe plusieurs degrés d’extraversion, même si je n’en discute pas ici.

      Mais effectivement, un couple ou une amitié introverti-extraverti peut fonctionner si l’extraverti donne de l’énergie positive à l’introverti sans vouloir l’enfoncer ou le dominer, et si l’introverti fait des efforts pour s’ouvrir un peu et expliquer la situation sans toujours attendre que l’autre soit télépathe. :)

      1. c’est un peu ça en effet. l’une temporise l’autre et la calme quand à la seconde , elle essaie de pousser la première en avant pour qu’elle voit d’autre “horizons”
        aucune volonté d’enfoncer ou de dominer, juste un partage. par contre chassez le naturel il revient au galop … quand il n’y a pas eu de contact depuis plusieurs jour, je retourne dans ma coquille …

  45. Merci pour ce partage.
    Perso je ne suis pas introverti ni particulièrement extraverti, de toute façon je ne vais pas parler de moi ;)
    Je voulais juste souligner un point important de ton article : ne pas se couper des autres.
    Les introvertis sont la plupart du temps des cibles pour les extravertis et c’est vraiment difficile d’avoir bonne opinion de soi quand on n’a pour y faire face que sa propre image renvoyée par le miroir déformant de son imagination.
    L’enfer c’est les autres, peut-être, mais le bonheur aussi.
    C’est un formidable défi pour un introverti de chercher la compagnie des autres, d’autant plus quand on est mal.
    Mais il y a énormément de belles personnes, partout, introverties comme extraverties. Le regard bienveillant des autres aidera forcément quelqu’un qui a une mauvaise opinion de lui-même.
    Toutes les activités ne sont pas propices au regard bienveillant, forcément. Tout ce qui s’appuie sur la compétition n’est pas l’idéal selon moi.
    Le tout est de chercher des groupes et des activités qui favorisent ce regard bienveillant.
    En tout cas bon courage à tout ceux qui galèrent, mais ne baissez pas les bras. Si vous n’arrivez pas à trouver quoi que ce soit de bien chez vous, un autre le trouvera assurément et vous serez surpris du résultat :)

    1. c’est vraiment difficile d’avoir bonne opinion de soi quand on n’a pour y faire face que sa propre image renvoyée par le miroir déformant de son imagination

      oooooooooh oui :) c’est clair

      Le regard bienveillant des autres aidera forcément quelqu’un qui a une mauvaise opinion de lui-même.

      Tout à fait d’accord avec toi :)

      Tout ce qui s’appuie sur la compétition n’est pas l’idéal selon moi.

      Tout dépend de si cela te réussisit ou pas. Personnellement la compétition m’a beaucoup apporté, même si ce n’a pas été toujours agréable de se botter le train pour parvenir à un objectif difficile qui n’a pas l’air à portée immédiate.
      On peut prendre confiance en soi avec une série de réussite et d’échec.
      De toute façon la compétition, on y est soumis à un moment ou à un autre, pour développer son immunité, il faut y être exposé de temps à autre, tel un allergène :)

      merci de ton intervention!

      1. La compétition te pousse à te dépasser pour dépasser les autres.
        Te donner des objectifs difficiles à atteindre te permet sans doute d’avoir une meilleure opinion de toi-même et améliorer ta confiance en toi mais ne change le regard des autres qu’au travers de ta performance. Je doute qu’une personne mal dans sa peau se sente mieux au final de se savoir appréciée/admirée pour une performance plutôt que pour lui-même. Cela peut même être pire !
        En ce sens je trouve que l’idée de compétition n’est pas le terrain idéal pour aller vraiment mieux.

        Sans compétition, sans autre enjeu que l’envie d’avancer au sein d’un groupe dont le partage et l’entraide sont des valeurs clés, on peut plus facilement envisager une amélioration dans les rapports sociaux et sur sa propre image.

        Je suis d’accord avec toi que la compétition est (malheureusement) partout. Soigner le mal par le mal est une approche qui peut fonctionner mais également laisser un vide encore plus grand si cela ne marche pas.
        Il y a de plus en plus de disciplines (sportives ou non) qui peuvent apporter sérénité/estime de soi/confiance en soi et qui ont une forte dimension sociale.
        A chacun de trouver celle qui lui convient le mieux.

        (pour ma part c’est l’Art du déplacement que j’ai choisi)

        1. “Te donner des objectifs difficiles à atteindre te permet sans doute d’avoir une meilleure opinion de toi-même et améliorer ta confiance en toi mais ne change le regard des autres qu’au travers de ta performance.”

          Justement. Aux yeux des autres, on est surtout ce qu’on fait, pas ce qu’on dit être. C’est au travers de tes actions que les gens autour de toi te connaissent et t’apprécient. La compétition sportive est un statut officiel que tu te donnes. Les principes de bases sur la perception que tu as de toi-même ne changent pas. Si tu échoues tu peux te sentir nul, ça arrive. A contrario, si tu gagnes tu peux te sentir valorisé et ton travail l’est aussi.
          C’est ta philosophie face à la compétition qui va déterminer si oui ou non tu en tireras profit.
          Si tu joues en équipe, tu peux connaitre la défaite comme la victoire, mais la cohésion du groupe sera forte de toutes les façons, car c’est du pur partage.
          Mets les deux pires ennemis ensemble à survivre sur la même île déserte, que crois-tu qu’il va arriver? qu’il vont s’entretuer? j’en doute. Au bout de quelques jours, ce sera la survie avant tout, et très vite l’un ne pourra pas vivre sans l’autre (j’aime illustrer avec des cas extrêmes)

          Mais la façon dont tu parles de la compétition est plutôt négative (“le mal” tu l’appelles, carrément :D, je ne connais pas ton histoire, mais les mots en disent long), et quelque chose me dit que ce n’est pas ta part logique qui n’aime pas ça (tu essaies de rationaliser mais honnêtement tu ne m’as pas convaincu ^^), mais c’est ta part émotionnelle qui semble rejeter le concept.

          As-tu déjà essayé la compétition volontairement? sous une forme ou une autre? et de plein gré?
          si ce n’est pas le cas, peut être que tu ne peux comprendre de quoi je veux parler (ces choses là se vivent, et ne se théorisent pas).
          Pour des cérébraux comme toi, je recommande le film “Good Will Hunting” (1997), si tu ne l’as pas déjà vu.

          Mais encore une fois, il faut être prêt à se révolutionner. Il faut être prêt pour évoluer et accepter la défaite, et donc vaincre sa peur de l’échec. Ça vaut aussi pour les extravertis.
          De mon point de vue, et avec l’expérience, je ne vois plus la compétition comme le fait de devenir meilleur que les autres (il fut un temps si). Je vois la compétition comme une mise en tension pour te transformer en la meilleure version de toi-même.

          La compétition volontaire peut être un excellent moyen d’officialiser tes échecs, d’affronter le jugement d’autrui et de mettre ta fierté de côté en cas d’échec. Sans échec tu ne peux évoluer, c’est un fait.
          La compétition accélère le processus échec-victoire, ce qui te fait évoluer plus vite.

          Bien sûr la compétition n’est pas une nécessité. Comme tu le dis, on peut trouver d’autres moyens plus doux et plus adaptés selon les spécificités de chacun. L’état d’esprit est primordial quelque soit ce qu’on entreprend.

          Mais si quelqu’un veut vraiment se botter le cul, c’est pour moi une pure marque de courage, une prise de risque dont on peut être fier, et parfois de belles amitiés/relations peuvent ressortir. En effet tu partages les mêmes choses que les autres compétiteurs. Le niveau d’empathie est à son comble. Et celui que tu vois comme ton pire ennemi, peut devenir potentiellement ton meilleur ami.
          Cela se vit, et surtout, surtout, ne pas démarrer sur une note négative, là oui, ça peut s’avérer destructeur, mais ça vaut pour tout ce que tu entreprends dans la vie, pas que pour la compétition.

          Bon, le voyage aussi fait souvent des miracles, mais encore faut il être prêt un minimum dans sa tête pour s’éloigner de son cocon et vraiment prendre le temps de comprendre les populations locales.
          Je connais des amis indécrottables que j’aurais du mal à faire voyager. Rien n’est jamais impossible, mais pour certains j’ai renoncé, j’avoue. :)

        2. J’ai fait beaucoup de compétition plus jeune, j’adorais ça.
          Je vais juste essayer d’être plus clair dans ce que je voulais exprimer, tu as raison ;)

          Mon point de départ était : quelle voie peut emprunter pour se sentir mieux une personne dont l’introversion est source de souffrance dans son rapport aux autres ?
          (comment ça ce n’était pas clair dans mes propos précédents ?! :D )

          Je suis d’accord avec toi, la compétition peut apporter beaucoup de satisfaction, changer tes rapports avec les autres… Mais tout le monde n’est pas câblé comme ça (et à mon avis beaucoup d’introvertis sont dans ce cas). La compétition induit un rapport de force et ce n’est pas forcément le terrain idéal pour les meilleurs rapports sociaux (on a tous en tête de belles images sur le respect mutuel comme les décathloniens par exemple mais il y a énormément de rivalités, il ne faut pas se leurrer).
          C’est pour cela que j’évoquais des disciplines qui peuvent apporter tout autant sur les mêmes plans mais sans esprit de compétition. Sans les éventuels écueils liés à la compétition, je pense que c’est plus propice au regard bienveillant que j’évoquais et qui est selon moi l’ingrédient principal permettant à un introverti de se sentir à l’aise.

          Pour ce qui est de mon expérience personnelle, je trouve aujourd’hui beaucoup plus de satisfaction et d’épanouissement dans un cadre où les défis sont constants mais la compétition absente. Les rapports humains sont beaucoup plus sains, désintéressés et très très intenses.
          J’y vois souvent des jeunes introvertis qui gagnent en confiance et s’ouvrent au monde, s’étonnant eux-même de ce qu’ils sont capables de faire, donner et surtout recevoir.

        3. C’est plus clair en effet :)
          Effectivement la compétition reste de la compétition. C’est un état temporaire, l’enjeu étant de revenir ensuite dans ta vie quotidienne et de voir à quel point tu t’es amélioré.
          Il vaut mieux voir ça comme un moyen rapide de s’améliorer, qu’un état constant de stress et de confrontation ;)

          merci encore pour ton partage. C’était cool d’échanger.
          Repasse quand tu veux.

  46. Bonjour, Pit (^w^)
    merci de tout cœur d’avoir posté cet article; tous ces petits récits, le tien et ceux des autres, sont vraiment enrichissants. Rassurants, aussi, quand on constate qu’on est si nombreux à se sentir coupable ou mal dans sa peau à cause de notre tempérament.

    J’ai bientôt 23 ans, et comme beaucoup ici je flotte entre deux eaux. Je suis entrée en fac de Lettres par défaut, et j’ai décidé de la quitter lorsque j’ai fini par constater que ce système n’était pas fait pour moi et que je dépérissais.

    J’ai toujours adoré dessiner, pour moi et pour les autres. Mais pendant ces deux années de fac, tout s’est arrêté. Quelque chose en moi s’est brisé. J’ai perdu pied, et le goût de créer, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu’à ce moment je me suis forcée à moins dessiner et à ne plus chercher à en savoir toujours plus sur le sujet; les différentes sortes d’illustration, la couleur, l’animation, la perspective, la lumière…
    Parce que je me disais que ce n’était pas raisonnable de dessiner juste par plaisir au lieu de se focaliser sur les études, que je ne serais de toute façon jamais capable de véhiculer des émotions par mes dessins et mes histoires, etc. Pendant deux ans, je n’ai quasiment plus tenu un crayon. Et quand le naturel cherchait à revenir au galop, je me sentait coupable.
    On m’a toujours reproché d’être trop rêveuse, trop calme, trop lente, trop réservée, trop sensible. Trop faible. Pas assez endurcie pour affronter “la dure réalité” qui pourtant sonne vigoureusement le tocsin au sein de ma propre famille. Que je devrais prendre exemple sur untel qui a le contact facile, qui est assuré ou dynamique et qui, lui, réussit dans sa vie professionnelle. Je ne compte plus les fois où on m’a tenu ce genre de discours. Pas toujours de la part des proches d’ailleurs. Et à chaque fois, je me sentais un peu plus mal dans ma peau. En étant juste coupable d’être moi. J’ai fini par me détester, ce qui n’a fait qu’accentuer les défauts qu’on me reprochait.

    En recherche de boulot et après une rapide formation histoire de trouver quelque chose, je m’y suis finalement remise lorsque j’ai compris que j’aurais toujours envie de dessiner, que ma sensibilité pouvait devenir une force, et que nier cette partie de moi revenait à m’automutiler. Je dois laisser le “raisonnable” et la peur derrière moi, et me lancer, même si je me sens encore coupable quand je dessine au lieu de passer tout mon temps sur les CV et autres lettres de motivation. Grâce à une amie, je suis entrée dans une association de JDR, où personne ne me juge. Là étrangement, je n’ai pas trop de mal à m’exprimer. Je blague, je ris (beaucoup; ça fait du bien d’ailleurs), j’échange. J’expérimente. Je parle toujours peu, mais j’écoute et j’observe sans restriction. J’ai encore du mal à m’accepter, mais je pense être en bonne voie.

    C’est d’ailleurs en partie grâce à toi si je me suis de nouveau lancée dans le dessin. Je ne sais toujours pas si je suis capable, à force de travail, de créer quelque chose qui me corresponde et grâce auquel je pourrais enfin m’épanouir, mais je veux essayer. De toute façon je sens bien que maintenant que j’ai commencé à renouer avec ma soif de créer, je ne serais plus capable de m’arrêter. Parce je sais désormais que cette vieille camarade aux mille couleurs sera toujours présente, même reléguée au rang de chaussette sale oubliée dans un coin.
    Si je la bichonne, je suis sûre qu’elle me le rendra.

    Voilà, voilà. J’espère que si tu lis ce message, tu as eu la patience de venir à bout de ce pavé. Si c’est le cas, merci. Promis, la prochaine fois je fais moins long.
    Enfin, j’essaierai. ^^’

    1. Oh que oui que je suis venu à bout de ton pavé. :)
      Ton partage va être très important pour d’autres également, j’en suis sûr. Merci d’avoir fait cet effort, c’est super courageux.

      Tu soulèves un point important: dessiner pour le plaisir.
      C’est quelque chose de difficile car c’est chronophage et les autres autour de nous, les “non-passionnés”, ne peuvent pas comprendre la raison pour laquelle on peut passer du temps assis devant une feuille de papier.
      Ce qui fait qu’à force de se prendre des remarques, on finit par penser comme eux de façon logique. Mais le dessin, c’est tout sauf logique. C’est comme une envie de voyager, c’est comme tomber amoureux, ça ne s’explique pas, c’est au plus profond de nous, à l’échelle émotionnelle.
      Et aller contre une émotion profonde, c’est comme nier ce qu’on est, c’est destructeur.

      je crois que la vie est bien trop courte pour les regrets, et pour ne pas s’accepter, car nous n’avons qu’un corps, qu’un cerveau. Il faut faire avec ce qu’on a et se donner les moyens.

  47. Bonjour,

    (J’avais rédigé un gros pavé, mais en résumé… :)

    Un post avec des commentaires qui me renvoi au schéma de ma vie… Dans des épreuves que je lis et que j’ai connues, je dirais que l’introversion est une force qui nous rend “particuliers”… et vulnérables à des âmes qui profitent ou nuisent. L’environnement est, je pense, aussi important, un introverti dans un milieu sain sera poussé vers le haut… Mais dans un environnement qu’il croit paisible, comme la famille, il pourra facilement sombrer dans l’isolement et l’obscur… Sans s’en rendre compte… Je suis sorti de là, et j’ai retrouvé l’envie de faire ce que j’aime et dessiner en fait parti, comme la guitare. ce sont deux loisirs dans lesquels je me cachais et me réfugiais ado, aujourd’hui je m’en sert comme loisirs / plaisir que je partage avec mes enfants ! J’ai un niveau modeste, mais un vrai plaisir retrouvé.
    Pit vous avez raison !…Il n’est jamais trop tard ! J’ai 43 ans et je me remets a ces loisirs après 15 ans d’arrêt…

    « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui » -Voltaire-
    (J’me la pète, j’ai rien lu de lui mais j’aime beaucoup cette pensée).

    A Bientôt.

  48. Bonjour pit, je t’écris depuis le Cameroun (le monde est petit et internet est formidable :-p ), ton article me parle beaucoup. Parfois j’ai l’impression d’être dans une bulle et que personne ne me comprend ( mon époux ne comprend toujours pas mon intérêt pour les mangas!). Le dessin a toujours été un échappatoire,un moyen d’exister au regard des autres ( les remarques du style “c’est toi qui as dessiné ça!!!” c’est flatteur hein). Il arrive un moment où la vie , la société, les autres,vous demandent d’entrer dans un moule (travail, job,famille, etc). J’ai cédé par peur et je regarde les dessins des autres et les regrets sont tellement forts que depuis un moment j’ai arrêté de dessiner, trouvant à chaque fois des excuses ( t’es trop vieille pour ça, ça paye pas, t’as des responsabilités, t’as pas le temps, etc.) le plus dur lorsqu’on est introvertie c’est le fait de parler de ces problèmes parce que nous avons peur d’être jugés. Merci pour cet article intime et empathique,j’espère un jour vaincre ma peur et la procrastination pour devenir une dessinatrice accomplie.

    1. merci pour ton partage Jehane.
      On n’est jamais assez vieux pour se faire plaisir et réaliser ses rêves.
      Par contre on est toujours assez jeune pour avoir des regrets ^^

  49. Merci Pit et tout le monde, je réalise mieux que je ne suis pas le seul dans cette situation d’introverti.

    C’est courageux de ta part d’avoir posté cet article. Je vois que tu as tout de même su réussir tes études (même si elles ne te correspondaient pas) et dans le sport malgré ton côté introverti et asocial dans le passé comme tu nous l’expliques. Car pour être champion de boxe amateur, il faut avoir certainement un sacré caractère et beaucoup d’entrainement. A 31 ans, tu t’es mis intensément au dessin: quel niveau avais-tu plus ou moins à l’époque?

    J’ai 38 ans et j’ai toujours eu des regrets d’avoir raté mes études supérieures (Etant petit, j’aimais beaucoup la science, l’environnement mais dessinateur de BD ou dans l’animation 2D/3D m’aurait certainement épanoui). Jeune, je dessinais très peu du fait d’avoir cru que je n’aurais pas la patience de l’apprendre (déjà à 8-10 ans). Pourtant, j’étais et serai toujours un grand fan de BD, d’animation, de films américains…

    Le fait de rater mes études ainsi que des moqueries du fait d’être rêveur et calme m’a rendu émotionnemement instable et je me suis complètement perdu dans mes pensées et suis devenu anxieux.

    J’avais tenté de faire des études en cours du soir (de 30 à 33 ans) pour avoir enfin cette confiance en moi mais après 3 ans, j’étais épuisé (migraines) et je n’avais plus vraiment la flamme en moi (Informatique de gestion). Ceci dit, ce sont ces études en soirées qui m’auront fait découvrir par la suite le développement personnel (car je me posait milles questions).

    Depuis 4 ans, je fait des recherches sur le développement personnel mais moins rapidement que toi apparement :-) Car c’est difficile de devoir accepter ses défauts et cela me fait penser à de mauvais moments.
    Mais rapidement, j’ai testé le Nippon Kempo (que j’ai dû arrêter pour cause de blessure, je fait de la musculation depuis) et le théâtre (ma première représentation sera pour dans un mois).

    J’ai réalisé pleinement qui j’étais il y a 6 mois.

    J’ai du coup stoppé le dessin pour me consacrer à la recherche d’un nouveau job toujours dans le domaine du webdesign (je l’ai appris de manière autodidacte depuis 15 ans environ).

    Mais je n’ai toujours pas actuellement trouvé un nouveau lieu de travail qui serait plus épanouissant (le fait de ne pas savoir communiquer correctement y joue pour beaucoup de pense). Je vais malgré tout me remettre au dessin (qui est finalement un pilier du bonheur pour moi comme vous tous) et tenter de mieux organiser tout cela.

    Bonne journée à tous et encore merci.

    1. Salut Etienne,

      il y a un article où je montre mon niveau au fil des années: https://www.apprendre-a-dessiner.org/comment-se-motiver-pour-dessiner
      Je n’ai pas gardé beaucoup de dessins malheureusement, n’étant pas très fier de mon travail il ne me reste que peu de scans, le reste est passé à la poubelle ou perdu (j’ai beaucoup déménagé depuis).
      J’ai commencé à garder mes dessins à partir de mes 30 ans.
      J’avais quelques affinités pour les personnages et la BD, donc je ne démarrais pas non plus de totalement zéro, mais je ne comprenais rien à la perspective. Il était donc presqu’impossible d’avancer dans ces conditions.
      J’ai été débloqué à 25 ans par là, mais j’ai significativement progressé à 30 ans quand j’ai quitté mon job.

      Merci pour ton partage

  50. Bonjour Pit

    Merci à toi pour cet article très spécial (à la fois personnel et le 100ème !!!!)
    Introverti également (à 100% même, 10/10 avec le tableau comparatif), timide aussi mais je pense m’être soigné (traitement choc ^^)

    J’ai peu d’amis (véritable amis: 3 !) mais j’en ai pas besoin de plus.

    J’adore lire depuis tout petit (et on ne peut pas dire que ça soit une activité très collective ^^) c’est pourquoi j’adore être la plupart du temps seul (je sors de ma bulle pour vérifier si le monde réel est toujours là). Tous les types de livres y passent, ma curiosité n’a de limite que l’accès à l’information (et avec internet autant qu’il n’y a plus de limite)

    J’ai suivi des études en Biologie pour être chercheur en génétique et/ou maladie (Alzheimer, etc ) … abandonné en 2ème année de fac
    Reprise des études à la rentrée suivante en commerce (DUT -> Licence pro). Maintenant je travaille dans le commerce en tant qu’adjoint de rayon.

    Je parlais d’un traitement choc pour vaincre ma timidité: job étudiant en vente + club de football américain + 5 ans de pompiers volontaire. Timidité sociale vaincue, timidité sentimentale toujours présente ^^

    L’un de mes “soucis” est que dès que j’ai fait le tour d’un sujet ou que ma motivation baisse, je passe à un autre sujet découvert entre-temps. Pour tout, sauf le dessin pour lequel quoique je fasse j’y reviens.
    Pourquoi cette particularité propre au dessin ? Je revois toujours Leonardo DiCaprio avec son carnet et son fusain dessinant Kate Winslet dans le Titanic (Vive la raison ^^), ma famille maternelle est également très “art” (peinture à l’huile, modelage etc).

    J’ai 26 ans et j’aimerai pouvoir me consacrer au dessin (pourquoi pas en vivre, soyons fou !), tout d’abord recommencer aux bases grâce à tes formations et une fois une maitrise et un style acquis passer à des illustrations / création d’une (2 ?) BD.

    Encore merci à toi, je n’aime ABSOLUMENT pas parler de moi mais pour cet article je vais faire exception (tu t’es livré et d’autres en commentaire également)

    Je viens de croquer ma vie ^^ (okok je sors —> [] )

    En tout cas continue comme tu le fais, j’adore ce que tu fais !

    [Petit PS HS (tant que j’y pense): mon pseudo affiché et mon pseudo en haut à droite sont différents, est-ce dû à mon changement post-incription ?
    J’ai le pack photo en “non acquis” dans ma liste de formation, or je l’ai eu avec la formation personnage. Est-ce dû à cela ?
    Fin du HS]

    1. hum difficile à dire ^^’ ce n’est pas moi qui ai codé le site
      Je t’ai débloqué ton pack cela dit.

      Merci de ton partage! c’est courageux

  51. Merci! Merci à toi Pit merci aux autres témoins. Merci de partager cette intimité ici.
    C’est bon un lieu ou on peut “être vrai” :). Pour ma part je ne sais pas bien où je me situe, c’est comme si j’étais “extravertie” dans le sens où je peux faire rire les gens et être entourée. Mais en me sentant loin de moi lorsque je le fait. J’ai en revanche énormément de mal à communiquer sur les choses qui me tiennent à coeur et en vieillissant je me sens surtout bien lorsque je dessine, j’écris ou joue de la musique. J’ai du mal à communiquer sur les choses qui me sont chères à plus de deux ou trois mais je peux faire rire 15 personnes en disant des conneries.

  52. Bonjour Pit, merci pour ton partage et pour cet article qui nous amène aussi à réfléchir sur nous même. En tout cas, j’espère que dans ta nouvelle vie tu as su aussi retrouver l’amour.
    Il en faut du courage pour accepter de se dire “là ma vie ne me va plus” et oser en changer.

    On ressent très bien que tu as réussis, on te sens épanoui dans tes écrits.

    Pour ma part, je ne sais pas où trop me placer entre introverti et extraverti. Je fais partie de ces personnes qui font beaucoup de bruit ^^’ j’ai une voix et un rire qui portent, je vais en avant des autres, on me décrira forcément extraverti car je suis très expressive. Et pour autant, la facilité sociale que j’ai, ne m’apporte pas beaucoup d’amis.
    J’ai quelques amis très proches à qui j’ai ouvert mon coeur et qui m’ont “conquise”. J’aime m’entourer de personnes positives comme toi Pit, ça refoule mon pessimisme et ça me porte vers l’avant.

    Etonnement, je me suis souvent trouvée plus inspirée dans les moments où je me sentais mal. J’avais besoin d’exprimer mes émotions sur papier. Je pense être très sensible et émotive, contrairement à l’image que les gens peuvent avoir de moi.

    Il y a quelques années, je me suis prise une grande déception dans la figure qui m’a écroulé. Fragilisée comme jamais, j’ai décidé de commencer une psychothérapie, parce que je ne pouvais pas rester comme ça.
    Mon caractère est dans l’agissement. Tenir bon, tout essayer, faire tout ce qui est possible pour s’en sortir. Et je crois que c’est à partir de là que j’ai commencé à vraiment apprendre à me connaître.

    Mais comme j’aime à le dire, la vie est une course d’obstacles… j’aspire à une sérénité que celle ci ne semble pas vouloir m’offrir. Aujourd’hui il y a des moments où je me sens très seule, notamment face à la maladie que mon mari a développé il y a quelques années et qui l’éloigne de moi, me laissant impuissante. Mais je suis toujours là, je fais mon possible pour tenir bon à ses côtés.
    Heureusement, nous avons le plus beau des cadeaux, un petit garçon, une bouffé d’oxygène de bonheur à l’état pur.

    Face à tout ça, je peux dire qu’à 30 ans je m’autorise à me faire plaisir, à me recentrer un peu sur moi-même, parfois à faire le vide pour continuer à avancer. Le dessin fait partie de ces plaisirs. J’ai envie d’aller au bout de certains projets, pas pour réussir et devenir professionnelle, non, juste pour aller au bout de mes envies. C’est aussi pour ça que j’ai pris quelques formations ici pour avancer dans le dessin qui me passionne. Et j’écris aussi. Je mets des mois à avancer mes idées mais je ne les lâches pas, on va dire que c’est l’essentiel.

    C’était ma contribution (sous forme de pavé) au 3615.mylife XD

    Pit, si tu as des livres de développement personnel à me conseiller, ça serait avec grand plaisir ;)
    merci

    1. Salut Urumi,

      merci pour ton partage. Tu es une battante :)
      Pour les livres, ceux qui m’ont le plus marqué:
      – Relaxation et détente par la méthode Vittoz (méthode pour rester dans le présent, qui était mon gros problème)
      – How to Win Friends and Influence People de Dale Carnegie (pour aider à sortir de son introversion et l’équilibrer)
      – La méditation m’a sauvé: « Tu enseigneras au monde comment guérir » Le Dalaï-Lama (la médiation comme outil de libération)
      – The art Spirit, de Robert Henri (le philosophie derrière l’art, livre généraliste mais passionnant)
      – Awaken the Giant Within, Tony Robbins (le gourou américain de l’optimisme, un vieux livre mais toujours d’actualité.)

      Bon j’ai lu pas mal de livres en anglais, mais tu peux commencer par ceux là. :)

  53. Hey hey hey !! Déjà printé et affiché sur la porte de la cuisine. Guigui et moi : introvertis, Alex mon second fils : extraverti. Je lui avais même laissé un message écrit (oui j’adore l’écriture)pour lui demander d’inspecter son viscéral besoin d’être raccroché aux autres quitte à oublier ses propres besoins (il est comme ca depuis toujours). J’ai senti que c’était dangereux pour lui. Pitt, tu présentes les inconvénients et je les ai détectés mais ce garnement de 21ans semble toujours se dépêtrer, atteindre tous ses objectifs MAIS TOUJOURS BORDER LINE.
    MERCIIIIIII meme si j’aime pas les étiquettes, j’avoue que ton document vient de m’éclairer sur plein de choses.
    Cette année j’ai décidé de dessiner, bien sur, et surtout de donner des cours de linogravure et tiens toi bien : dans les associations d’adolescents en difficulté et les personnes agées. Passer ma vie à cote des autres sans aider ceux qui sont dans les zones des oubliés, je ne peux plus.
    Ayant été moi meme une petite malaimée, malmenée, en psychotherapie depuis mon premier salaire ET OUI IL FAUT SE REDONNER LA VIE à un moment, RENAITRE A SOI… Depuis toujours j’ai besoin de transmettre, tout ce que je sais ne dois pas rester dans ma caboche… Alors la difficulté de cette année c’est de ME SAVOIR CAPABLE D.EQUILIBRER L.INTRA et L.EXTRA sur le long terme. Assimiler l’information que mon introversion sera utile aux autres. Mais pétard, j’ai une de ces trouilles !!! La responsable culturelle a reporté notre rendez vous mais je suis tenace, je l’aurais ! je veux savoir quel statut avoir pour donner des cours. J’ai meme envie de suivre une formation d’animateur. Hey Hey. Maintenant que je l’ai écrit, je suis foutue, va falloir que j’aille au bout!!! J’aurais pas du !!!
    Ah mon grand vient de rentrer, et oui, il se trouve dans la case de droite, a part la “foule” quand ya trop de gens, il n’aime pas. Un détail!! Bref de comptoir de la casba. MERCI PITT. Tu va en sauver des vies dis donc ! Allez, je retiens pas la ligne, mais tu vois, quand je lis le forum du site, bien que je ne connaisse personne, avec certaines, j’ai l’impression de me retrouver. On vient tous de te l’écrire, c’est presque comme une bande de potes qui se retrouve dans la discuss, le soir… Belle vie à tous, je vous envoie plein de fleurs…. Bises, Nathalie.

    1. héhé merci Nathalie.
      On est une bande de potes si on décide de l’être :)
      Ma perception est qu’on est tous dans le même bateau, et qu’on a tous à apprendre les uns des autres, histoire de s’armer correctement face à la vie.
      Bon courage avec tes enfants. Je n’en ai pas, mais tu as tout mon respect!

  54. Très beau témoignage, je m’y retrouve beaucoup, surtout au début, dans la jeunesse (on a visiblement une petite dizaine d’années d’écart donc forcément ~) !

    La timidité, la perte de confiance en soi. J’ai toujours été entouré de véritables as du dessin quand je peinais encore a faire un trait droit malgré des heures, des mois (voire des années) de travail, difficile de rester motivé !

    Mais voilà, je porte la blouse blanche également (mais en laboratoire, du coup toute la partie biologie de ton article m’a attiré haha) je pratique les arts martiaux (judo pendant 3 ans, Wing Chun actuellement) et surtout, j’ai trouvé la méthode qui me convient pour apprendre le dessin (mais pas sur ce site-ci, désolé Pit ;) )

    Pour une fois, j’ai l’impression de non seulement avoir trouvé des buts pour ma vie, mais également que je peux les réaliser : créer ma propre BD, mon propre univers (pas forcément le faire éditer et vendre, juste pour moi et mes amis au moins), ouvrir ma propre école d’arts martiaux, travailler dans le domaine qui me plait.

    Je n’ai que 25ans, mais pour une fois je me rends compte que oui, j’ai bien la vie devant moi et que mes rêves ne sont pas si loin que ça.

  55. Je n’écris jamais de commentaire sur des arcticles mais je fais une petite exception pour te dire que j’ai beaucoup aimé tout ce que tu as écris. Ton parcours personnel et très ininspirant et redonne espoir pour toute personne introvertie qui se sent parfois incomprise :) je te souhaite tout de bon pour tes prochains projets et attend avec impatience ton prochain post!

  56. hola Pit
    excellent article, excellentes réponses et réactions.
    bien sûr introverti et fier de l’être…?.je savais que je n’étais ni ne suis seul. (tournure de phrase introvertie?)..ha ha.
    Nous avons en majorité vécu des périodes difficiles…mais l’introverti grâce à son “don” de la réflexion, se relève à chaque fois, plus fort. L’introverti ne l’oublions pas est généreux mais pas avec tout le monde! il est très exigeant avec lui même, et souhaite souvent ques les autres le soient également…de temps en temps.. ?.
    En fait je déteste le monde entier…tout autant que je l’aime. C’est grave doc?
    L’introverti aime le secret, le calme, l’Invisibilité..être oublié, se fondre dans le décor, il peut même faire comme tout le monde pour ne pas se faire remarquer…mais c’est dur!!!
    bon il se fait tard..merci encore, à vous toutes et tous.

    1. en effet. J’aime le secret également (d’habitude), mais l’envie d’aider les autres est bien trop forte ^^.
      Il faut de tout pour faire un monde je crois.
      Merci de ton partage Alex, et que la paix soit avec toi pour longtemps.

    2. @ Alex: C’est le drame du Misanthrope, à la fois détester le monde pour ce qu’il fait, mais l’aimer passionnément pour ce qu’il est. Je suis dans le même cas si ça peut te consoler, tu n’est pas seul.

  57. Bonsoir Pit!

    Merci pour ce bel article! Il en faut du courage… et de la bienveillance pour se confier ainsi! Chapeau bas… :-)
    J’ai 43 ans – tu peux m’appeler ‘bobonne’, hihi! – et je suis maman au foyer de trois enfants. Séparée de mon mari depuis un peu plus de trois mois, j’essaie de me reconstruire. Je suis en dernière année d’études en cours du soir. J’apprends l’informatique de gestion. J’aime développer, programmer… J’espère retrouver un travail dans lequel je pourrai m’investir et pour lequel je pourrai me passionner. Oui, je sais, je rêve un peu… :-D
    Je suis, moi aussi, une introvertie… Pas facile tous les jours! A l’école d’abord, dans la vie adulte ensuite, et puis avec mes enfants, introvertis aussi!!
    Mon penchant artistique à moi, c’est le piano: je me défoule dessus!!!… quand j’en ai le temps… Mon père est sculpteur d’art sur bois et fait des merveilles, vraiment… Je pense que l’art est un moyen d’expression à part entière…
    Quand j’étais petite, je dessinais assez bien. Mais bon, c’est une activité que j’ai laissée de côté depuis longtemps, snif… Je rêve de pouvoir dessiner aussi bien que toi! Promis, je m’y remets!!
    En tous cas, mon envie de dessin m’aura permis de découvrir ton site, mais aussi ta gentillesse et tes encouragements! Associer le dessin à une certaine philosophie de vie, ben, je trouve ça épatant… Merciiii!! Et surtout, continue: on en veut encore!! :-)

    1. Merci Isa,
      Quand tu dis: “Oui, je sais, je rêve un peu… ?”
      Le fait de rêver est le plus important pour moi. C’est le jour où on ne rêve plus qu’il faut s’inquiéter. :)
      Un rêve implique des objectifs, et le plus important n’est pas de les atteindre mais de prendre le temps de sentir l’évolution (une des clés du bien être pour ma part) :)
      Enfin tu vois ce que je veux dire.

      Merci pour ta réaction et je te souhaite de te réaliser au maximum de ton potentiel.

      PS: j’adorerais jouer tu piano pour accompagner ma voix. ^^ un de mes rêves à moi! huhu, on se complète

  58. Article bien écrit et passionnant, c’est super que tu racontes ton parcours, on a l’impression de te connaître.

    Je me reconnais un peu dans ton parcours, l’école était une expérience difficile pour moi aussi, car j’étais très timide et solitaire, heureusement je suis beaucoup moins timide, voir pas du tout, mais plutôt discrète dans les grandes réunions publiques.

    Pour autant j’adore discuter de tous les sujets, on peut même dire que je suis également drôle (enfin d’après ce qu’on me dit souvent, oui ça fait boulard là), car je suis beaucoup dans l’observation et dans la réplique.

    Mon seul réel gros intérêt est le dessin, et ceci depuis la primaire, comme tu l’as dit Pit, c’était plutôt un refuge, sans avoir beaucoup de talent. Même si mes parents, vous savez comment ils sont, trouver des “dons” cachés en vous ils adorent ça :), mais c’est tout de même grâce à eux si je n’ai toujours pas lâché le dessin aujourd’hui

    Le dessin me permettait d’oublier certaines pourritures de la primaire ou du collège, et oui même à cet âge là il y en a…
    A la dernière année du collège ça allait beaucoup mieux, je trainais même avec les plus populaires de ma classe, je me transformais physiquement, et là les garçons commençait à s’intéresser vraiment à moi.
    Le virage est intéressant, mais je n’étais pas si épanouie, car j’étais perdue à cet époque où il fallait penser à ce qu’on voulait faire comme métier, et mes notes baissaient, même si j’étais encore dans la moyenne.
    Le lycée est arrivé, et j’ai donc pu fuir certaines personnes, ma vie sociale a changé en mieux, avec des personnes plus “vraies”, les cours pas terrible, et le dessin à presque disparu, à part dans un coin de feuille pendant les cours.

    J’ai des années de traverser du désert de dessin et même de moi même… Car je fais des études qui ne me correspond pas, peut être influencer par le côté pragmatique des conseillers d’orientation, même si mes parents m’avait poussé plutôt vers le dessin. J’ai repris le dessin réellement après avoir arrêter mes études, c’est à dire à 22ans.
    J’ai tenté restauration, comptabilité, langues étrangères et droit…. et tout ça pour me retrouver aujourd’hui à 28 ans (que j’ai eu récemment ??) avec une tonnes de regrets, mais une touche d’espoir…d’être pro un jour et d’en vivre.
    Aujourd’hui il est rare que je ne touche pas à un crayon pendant une journée! et je ne suis pas prête de m’arrêter.

    Oulaaa ça fait un sacré pavé pour une introvertie non ?!

    1. Oh yeah, j’aime ton pavé.
      Et bon anniversaire en retard! :)

      c’est super que tu racontes ton parcours, on a l’impression de te connaître.

      Ben j’avoue j’ai donné cette fois-ci, mais c’est super libérateur, et je sais que vous être tous les premiers à me comprendre. ^^
      Le risque de me faire jeter à “raconter ma vie” était minime, même si certains le pensent. Je m’en fiche, hihi. Je suis réellement en paix et confiant. Quel bien fou ça me fait.

      même si mes parents m’avait poussé plutôt vers le dessin.

      rhôôô je les aime tes parents. Ils te font confiance, c’est génial.

      avec une tonnes de regrets, mais une touche d’espoir…d’être pro un jour et d’en vivre.

      oh ben. t’as rien à regretter, tu as assuré ton avenir. Perso je regrette rien. Puis en plus j’ai repris mes études ici au Québec, on sait jamais ^^, être prévoyant est une qualité.

      Aujourd’hui il est rare que je ne touche pas à un crayon pendant une journée! et je ne suis pas prête de m’arrêter.

      je te souhaite que ça dure, et même si tu n’en vis jamais, ce sera un atout de taille pour trouver ton équilibre et te faire plaisir (et peut être même le transmettre à tes enfants ou autre)

      Merci de ton pavé encore une fois. ^^
      En te souhaitant le meilleur.

      1. C’est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre des études ou apprendre tout simplement, on le constate bien ici. A coup sûr si j’ai des enfants, ils choperont ce virus sans s’en rendre compte.
        Merci à toi Pit, je te souhaite également le meilleur.

  59. Bonjour Pit !
    J’ai beaucoup aimé lire cet article très enrichissant. :) Il m’a beaucoup interessée puisque je suis plus ou moins concernée ! :p
    Pour la petite histoire, j’ai toujours été une personne réservée de nature. Je travaille encore sur moi aujourd’hui et je suis de plus en plus épanouie mais en primaire et au collège, j’ai vécu des choses difficiles. J’ai souvent vu mon cas comme extrême mais quand je vois les autres, je me dis qu’en fait, ça va ! :)
    En primaire, il m’est arrivé une fois de pleurer toutes les larmes de mon corps car j’étais très peu sûre de moi pour réciter cette poésie si facile ! Je l’ai finalement récité devant le bureau du prof, les yeux toujours rouges. Et puis au collège, ça s’est amélioré mais je me suis toujours sentie à l’écart. Déjà parce que je ne savais pas m’y prendre avec les gens mais aussi parce que j’étais têtue et que je ne voulais pas admettre mon caractère. Maintenant, je me rend compte que je me fais du mal à moi-même et que les autres n’y sont pour rien. Et en seconde, à 15 ans, j’ai dû partir en internat loin de chez moi. Gros choc ! Je refusais catégoriquement de sortir, j’étais juste ici pour mes études, point.
    Je me rend compte à présent que je peux être meilleure que cela, montrer une face plus sympathique de moi mais j’ai toujours un manque de confiance en moi et le soucis de bien faire qui me font cogiter sans arrêt. Je n’ai pas envie de me faire remarquer, alors si je commence à changer de comportement, que vous pensez les autres ! J’aime bien conseiller les autres en faisant la psy et dire de ne pas s’occuper du regard des autres, mais je suis la première concernée !

    Merci encore pour cet article, je sais au moins que je ne suis pas seule dans ce cas-là ! Tu vois, je ne pensais pas possible que les célébrités introvertis que tu as citées et même toi le soient ! ^^

    Je te souhaite une bonne continuation ! Peut-être devrais-je partager mes questionnements avec des gens plus souvent ?

    Bonne soirée
    Nina
    18 ans (bientôt !)

    1. Souvent les introvertis ont besoin de changer de décor et d’environnement pour se sentir naitre à nouveau, mais tu sais quoi?
      si tu changes d’attitude auprès de personnes que tu connais depuis longtemps, et que tu fais cela sur des semaines entières voire des mois, en leur montrant le fruit de ces changements, la plupart des gens vont changer d’opinion sur toi, même ta famille (le plus difficile et long en général).
      Mais sache que c’est tout à fait possible, et pas besoin de fuir les gens que tu connais déjà pour t’épanouir.
      Tu peux décider de qui tu es à partir d’aujourd’hui, avec qui tu le souhaites, mais il faut que tu en sois persuadée avant de persuader les autres. :)

      En tout cas, merci de ton partage Nina!
      et que la force des introvertis non timides et équilibrés soient avec toi! :)

  60. merci ! en tant qu’ado introverti un peu marginal (et pas si despéré de l’être au passage^^) c’est interessant et boostant pour moi de connaître des expériences comme ça… je suis du genre pensif, procastinateur et tout le bazar mais optimise même si j’ai du mal à me bouger… surtout enervé de ne jamais pouvoir faire mieux…
    :)

    1. c’est le genre d’expérience qu’on ne crie pas sur les toits, vu qu’elles viennent souvent d’introvertis timides avec un manque de confiance bien marquée.
      Il y a 10 ans, je n’aurais pas été capable de partager tout ça. ^^
      Ne soit pas frustré par tes échecs et ta passivité apparente. Avec ton état d’esprit, tôt ou tard tu vas te responsabiliser et agir pour toi, en arrêtant de trop regarder la vie des autres.
      Tu es jeune, ça va venir. Patience. Continue à observer le monde d’un oeil intelligent, un jour il sera trop difficile pour toi de ne plus agir. :)

  61. merci merci super article qui donne des ailes quand on est introverti cela n est pas toujours chose aisée de le faire comprendre comme fait et non maladie dangereuse

    1. L’introversion peut être notre plus grande force, comme notre plus grande faiblesse.
      C’est à nous de le décider.

      Merci pour ton commentaire Brigitte.

  62. Salut,

    Je trouve ton histoire passionnante, tant elle me renvoi à la mienne, les similitudes sont incroyables.
    Enfant, ayant était élevé dans un milieu violent et ayant était envoyé en foyer , je me suis enfermé dans la rêverie et je me suis mis à dessiner (Surtout des camions types Truck américains et des bons hommes bodybuilder)… A l’école j’étais un élève médiocre qui avait 2 ans de retards et tous mes profs disaient de moi que j’avais un potentiel que je m’appliquais à gâchais… Je me suis toujours senti seul, pourtant, j’ai étais élevé en collectivité.
    A l Adolescence, j’ai abandonné toutes formes d’arts, et me suis réfugié dans la drogue et la petite délinquance… Bon, pour l’instant, tu dois avoir du mal à trouver des similitudes entrent nos deux parcours, mais, j’y viens… J’ ai pratiqué la boxe américaine, que j’ai rapidement abandonné, car, certains adultes prenaient les novices comme moi pour des sacs de frappes ce qui m’a fait déprécier cet art pourtant si pure, j’ai ensuite plus tard dans mon parcours enchaîné sur Jujitsu et l’Aikido.

    Je me suis aussi comme toi beaucoup investi auprès des autres, déjà dans les foyers, je protégeais les plus petits, ça me donné un côté ” Robin des Bois”. J’ai ensuite travaillé dans le milieu du handicape et de l’animation et je suis devenu durant 6 années Pompier volontaire.

    Mais, cela s’est révélé être une fuite en avant et j’ai fini comme toi en dépression ( c’était une suite logique en fin de compte, je pense maintenant avec le recul que c’est une façon de muer)
    Je me suis battu et j’ai refais surface, petit à petit, seul, cela à était un combat véritablement titanesque,
    et l’écriture m’à beaucoup aider. Depuis peu, j’ai repris le dessin, et je varie mes créations, je n’ai pas un niveau très élevé, mais, je prends beaucoup de plaisir à créer des personnages, je trouve cela, juste magique de donner la vie avec un crayon de bois !

    Je partage beaucoup de tes points de vues concernant le type introverti, même si, j’ai encore du mal à m’accepter en tant que tel ( comme toi, je lie et j’étudie beaucoup sur le développement personnel) car, j’aime allais au contact des autres, et parfois, j’ai l’impression que l’introversion est comme une vague qui me rejette sur la plage, alors que je veux rejoindre l’océan.

    Mais, comme tu le dis si bien, les introvertis ont leurs propres atouts et c’est à partir de cela qu’il faut se développer et sortir de sa zone de confort.
    Voilà, je ne suis pas encore arrivé au même niveau que toi, mais, je suis sur la même route. La preuve en ai, je suis tombé sur ton Blog.

    En tous les cas bravo, ton témoignage et ta réussite ferons surement échos à beaucoup d’introvertis,
    et encouragerons, ceux qui comme moi sont encore sur la route.

    Un grand Merci à toi.

    Tous mes voeux de réussite et de Bonheur.

    Cerebro

    1. Salut et merci de ton partage :)

      j’ai l’impression que l’introversion est comme une vague qui me rejette sur la plage, alors que je veux rejoindre l’océan.

      ça c’est LE gros point “noir” que tu vas devoir travailler: ta perception de l’introversion.
      Vois la comme un joyau et comme ta façon de récupérer de l’énergie, plutôt que comme une finalité.
      Ta finalité n’est pas de changer ton noyau dur, car c’est impossible. Ta finalité est de te sentir bien avec ce don de la nature (oui car contrairement au dessin, l’introversion est plutôt innée).
      Compare tous les avantages de ton statut d’introverti avec des gens extravertis que tu connais.
      Saches que tu as le potentiel d’être bien plus heureux que la plupart des extravertis qui ont l’air de réussir et de se fendre la poire, ça je peux te l’assurer. La balle est dans ton camp pour sûr ;)

      C’est toi la vague! Ta vie sera un va-et-vient constant, et tu va finir périodiquement sur la plage, mais c’est pour mieux retourner dans l’eau.
      Au moins toi tu as le choix de te faire dorer la pilule sur la plage, tandis que les extravertis (les poissons qui font la fête dans l’eau), ne survivent pas sur la plage. Toi tu peux vivre dans les deux milieux par intermittences. Il suffit de continuer à travailler sur toi, et te donner des objectifs adaptés, concrets et précis.

      Je te souhaite tous mes voeux de réussite également!

      PS: Essaie de voir ton développement comme un jeu, et tout ce que tu parviens à faire évoluer comme un bonus, de cette façon tu agiras comme si tu n’avais rien à perdre, et il y a aura moins de pression. ^^
      PS2: la façon dont tu parles, je sais pertinemment que tu vas y arriver un jour ou un autre.

  63. Bonsoir, merci pour ces info…. je n’y avais jamais réfléchi, trop occupée a me cacher…. trop peureuse pour créer donner une forme a mes idées. …
    tien si je reprenais mes cours de dessins :-))

  64. Oui, c’est important d’apprendre à dessiner et aussi d’apprendre à connaître la personne qu’on est derrière celle qui tient le crayon!

    Beau témoignage Pit! Le fait d’écrire aussi ouvertement ton histoire personnelle est une belle marque de confiance en nous, tes élèves et tes abonnés de ton blog.

    Je suis une introvertie sociable et équilibrée maintenant, après un long parcours de travail sur moi. Cela s’apprend … de se faire confiance, de dompter nos démons intérieurs, de s’accepter et de s’aimer comme on est. Aujourd’hui, j’accepte ce que je suis sans complexes, sans regrets… oui, un seul… j’aurais dû commencer le dessin plus tôt dans ma vie. Un bon test pour savoir si on a fait la paix avec soi-même, c’est de faire son autoportrait! Un bon exercice d’acceptation de soi.

    1. Le meilleur qui soit Nicole.
      Cet article fut peut être le plus périlleux de mon existence.
      Mais la chose qui m’a beaucoup aidé c’est de savoir que mon partage n’allait pas être fait dans le vent.
      C’est surtout grâce à toute la bienfaisance de mes abonnés et de mes élèves. Sincèrement, vous me le rendez bien, et cela me rend encore plus heureux de savoir que vous êtes là.
      Vous êtes ma deuxième famille (je passe plus de temps avec vous qu’avec ma famille biologique, pour dire, mais cela n’empêche pas que je les aime très très fort aussi et que je ferais tout pour eux).

  65. Au vue du tableau, je suis introverti 100% … pur jus ! La crème de la crème des introvertis. Je ne fais rien de ce que fait l’extraverti et je fais tout de ce que fait l’introverti. Mais ceci dit cela fait vraiment plaisir de te lire Pit, car tu sais trouver les mots et les explications qui permettent de comprendre certains mécanismes mentaux souvent inconscients, mais que l’on vit au quotidien.
    “Et être prisonnier de ses émotions, c’est être confronté à des sautes d’humeur, du pessimisme, de l’anxiété et à un cruel manque de confiance en soi, voire même à des sentiments négatifs exacerbés.”
    Cependant la stabilité émotionnelle n’est pas forcement évidente, pour ma part je suis atteins de T.A.G. alors la lutte est plus qu’acharnée pour sortir de cette maladie.
    Ce qui me réconforte c’est que ton parcours est quelque peu similaire au miens, une jeunesse dynamique et sportive (j’ai aussi été sportif de haut niveau, et aussi champion de france par équipe, mais dans une autre discipline) J’ai fais des boulots intéressants, j’ai pu aussi apporter ma contribution et aider biens des personnes, mais je ne m’y suis jamais épanouis. Biens des personnes aussi m’ont aidées lors de mes rencontres. J’ai beaucoup voyagé de part le monde. Mais la vie laisse aussi des souffrances, des marques, qui restent à jamais, même si on les enferme au fond du placard, rien ne les effaces, on perd le sommeil, on est plus attentifs aux autres, on ne veux pas qu’il connaissent ce que l’on a connu. Puis un moment on fini par se contenter de peu, on se détache, c’est a ce moment que l’on devient un extraterrestre pour les extravertis. On pense autrement, on va vers d’autres voies. Des voies qui ne sont pas celle que notre mode de vie sociale préconise.
    Il y a 3 ans je suis passé juste devant les portes de la fin du monde, je l’ai frôler de très très près, j’avais déjà un pieds et demi dedans, j’en ai réchappé par pur miracle, et je ne sais toujours pas pourquoi je suis encore en vie à ce jour.
    Le fait que tu sois un introverti épanouis prouve que finalement tout est possible et c’est merveilleux. Merci pour cet article, je suis certains qu’il va aider beaucoup de personnes. Le monde à besoin de personne comme toi, plus que jamais. (désolé pour ce long pavé ! ! ! )

    1. Un pavé par dessus un autre pavé. :) héhé ça se tient, aucune inquiétude, si tu savais ce que certains lecteurs m’envoient comme pavés, le tien reste modeste (mais lu avec beaucoup d’intérêt rassure toi)! :D
      Donc merci de ton partage. Tu as failli te faire happer par le côté obscure, mais tu en es sorti indemne. C’est ce qui compte. Tu es juste un jedi qui se fait passer pour un Sith Lord, on me la fait pas à moi! :D
      Bon pour être plus sérieux, mon meilleur ami est un extraverti de première. Je lui ai fait comprendre la situation, et maintenant nous vivons une parfaite harmonie. Il suffit de l’expliquer aux gens, ça prend un peu de jus, mais on est vite récompensé.
      On reste des humains avant tout, et passer pour un extraterrestre n’est pas ce qu’on veut, ça porte rapidement préjudice. :)

      force et honneur mon seigneur!
      et reviens quand ça te chante, ça me fera toujours plaisir.

      1. Merci Pit, difficile d’expliquer à son entourage, aux autres ce que l’on ressent et comment on le vis, alors qu’ils ne comprennent pas. Les T.A.G. sont des troubles comportementaux que mêmes les psychiatres ont du mal à cerner. Solution : traitement médical. Ca ne les guérit pas mais ça les apaisent et permet une vie d’apparence normale. J’ai fais le vide autour de moi. Aussi ne pas s’étonner si le côté obscure des Sith est ma carapace de protection. Dieu merci tous les introvertis ne sont pas à ce stade, et je ne leur souhaite pas de s’en approcher. Et comme le dessin est une forme d’expression universelle, autant en profiter un maximum. C’est le moyen de faire entendre notre voix, et de la faire porter au loin. Le tout c’est de pouvoir s’y investir vraiment à fond comme tu le fais.

        1. Ben si moi je suis mère courage, toi tu es mon cousin Bravoure ! Je suis restée des années sans dessiner, mais j’écrivais beaucoup dans les moments où m’exprimer dans le silence et l’intériorité était juste fondamental pour moi, dans des moments très sombres. Et on m’a souvent dit qu’il y avait un décalage entre mes écrits et ma personnalité en chaire et en os. J’ai l’air extravertie. Donc normal qu’on ne me comprenne pas toujours, je mets de l’ambiguïté (mais de moins en moins avec l’âge). Et cela explique aussi le “vide”qui s’est fait naturellement autour de moi (sauf qu’avant je ne comprenais pas pourquoi). Mais être totalement sincère et profonde en paroles, je ne le peux qu’avec deux personnes extrêmement proches et par l’écriture ou le dessin. J’aimerais pouvoir m’améliorer en dessin pour prendre confiance dans mes traits et être capable de transmettre ce que je ressens. Oui, l’art est universel et oui, osons faire porter nos voix car nous existons ! :-)

  66. Je suis introvertie. A l’école, je n’avais pas beaucoup d’amis et je detestait les interros orales. Le seul cours que j’aimais au collège c’est celui de musique car j’y arrivais bien. Plus tard j’ai appris un peu le piano grâce à un ami de la famille qui était comme mon grand-père. Puis j’ai arrêtée quand ma mère est tombée gravement malade. Je me suis alors tournée vers le dessin que j’ai stoppé aussi quand elle est décédée. Puis j’ai repris deux ans plus tard. De même, mon frère ainé est décédé recemment. J’ai stoppé et j’ai faillit retomber en depression car c’est grâce à lui que j’ai fait le deuil de notre mère et c’est quelqu’un qui m’encourageais et me poussait en avant. J’ai pensé à tout ça et je me suis remise à la peinture parce que c’est ma bulle ou je suis bien.

    1. Salut Virginie,

      Tu as toute ma compassion. Perdre un proche, c’est terrible. J’aurais du mal à imaginer ma vie sans mon frère, mais heureusement le temps panse en partie les blessures (même si les cicatrices restent toujours).
      Je te souhaite simplement de ne pas t’isoler.

      Parfois j’essaie de m’imaginer autre chose que la réincarnation.
      J’essaie de m’imaginer que les disparus lèguent leurs énergies vitales aux proches encore vivants, mais que cette énergie met du temps à être absorbée, puis au fil des mois on se reconstruit pour atteindre un état que jamais nous n’avions atteint.
      Je sais pas si ça peut t’aider, mais je vois ça comme ça. Dans ma vision, c’est toi qui porte en partie l’énergie de ton frère, il faut lui faire honneur en relevant la tête (même si ça parait très difficile voire insurmontable).

      Une grosse pensée pour toi Virginie.

      1. Merci beaucoup Pit. Je suis retournée au cours de peinture et là je suis en train de peindre un tableau qu’il m’avait demandé de faire. Je pense que ça va me faire du bien.

      2. Une très grosse pensée également! Moi j’ai perdu mon père mais en revanche je suis tellement dans ma bulle depuis toute petite que je ne ressens pas grand chose. Mais mon médecin (qui est comme une amie de mes parents) m’a toujours dit que je m’exprimais par le corps et non pas par les mots….et je vois des médecins qui travaillent avec les énergie, un pseudo psy dans pas longtemps (j’en avais déjà vu un pdt 2 ans en primaire)et mon médecin traitant parce que je suis un peu EXACTEMENT comme tu l’as décrit dans ton article Pit, et j’en viens à m’en rendre malade d’aller au lycée ^^ Enfin bref du coup beaucoup des personnes que je vois me demandent de me calmer sur le dessin (parce que je fais presque QUE ça!! ;p)et d’aller sur quelque chose qui me ramène un peu sur terre, genre travailler l’argile, ou bien le jardinage ;)Donc ça peut peut-être aussi être une autre solution! :)Ça permet notamment de CONCRETISER nos actions :)
        Voilà pour tout et bon courage à tous les introvertis et autres : la seule prison que l’on peut avoir, c’est celle de l’esprit, et c’est à nous de décider si l’on veut en sortir ou pas!! ;D
        PS: mais bien sûr il est hors de question que j’arrête de dessiner!! ;p

      3. Pit dit : ” J’essaie de m’imaginer que les disparus lèguent leurs énergies vitales aux proches encore vivants”… Bien, c’est comme cela que je le ressens et que je le vis depuis le décès de ma mère et de mon père. J’ai eu la chance d’être très proches d’eux à la fin de leur vie et au moment de leur décès. J’ai cette impression-là, soit celle d’avoir reçu comme legs une partie de leur énergie, de leurs forces et de leurs talents. J’ai peu connu mon père puisqu’il a été “interné’ en psychiatrie alors que j’avais 5 ans. Il souffrait d’une schizophrénie sévère. Malgré les avancées importantes et la désinstitutionnalisation (un des plus longs mots du dictionnaire hihi!), il n’a pas pu réintégrer la vie en société. Plus tard, dans ma vie d’adulte, j’ai décidé d’entreprendre les retrouvailles et de devenir sa tutrice… Ma mère m’avait dit que lorsqu’il était jeune, il avait un talent fou en dessin. Il aurait pu travailler pour Walt Disney, disait-on. Et ce souvenir est resté enfoui à l’intérieur de moi… Tout au long de mon enfance, surtout de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte, je n’ai pas voulu toucher de trop près à la vie artistique et aux activités qui développent notre imaginaire. J’avais trop peur de la folie. Mon père est mort il y 5 ans et j’ai commencé à dessiner peu de temps après. Et ça été comme une révélation. J’avais de la facilité à dessiner. Depuis, j’adore dessiner et j’ai l’impression qu’il dessine avec moi. En quelque sorte, j’ai l’impression de réaliser sa passion ainsi que la mienne que nous avions abandonnée jadis. Il me reste un énorme barrière à franchir, soit celui du dessin d’imagination. Je suis incapable de me laisser aller dans l’imaginaire. Je fais du dessin d’observation et des portraits réalistes. Et là, je commence à regarder pour faire du Digital Painting. J’ai le sentiment que cet outil me permettra d’appréhender plus facilement le dessin d’imagination… à suivre..

        1. J’ai hâte de connaitre la suite de l’histoire Nicole.
          J’ai hâte que tu l’écrives.
          :)

  67. Incroyable comme article mais je me retrouve totalement.

    Il y à peut de temps j’ai eu une mini dépression mais c’est parce que je réfléchissait trop (et surtout qui pleuvait pendant 4 jour).

    Mais aujourd’hui je suis dans un Fandom qui me plait le FURRY il y à beaucoup de gens comme moi et j’ai réaliser deux sortie en mars (et j’en suit très content) j’ai même réussi à crée des liens mais je commence à peine et aussi je commence à faire du RP.

    Actuellement je ne travail pas (métier support) mais je n’arrive pas à en trouver donc je profite pour avancer dans mes projet comme le dessin et fabriquer bientôt ma Fursuit (GOOGLE)

    Une fois que j’aurais m’as voiture je pense faire beaucoup plus de sortie (Furmeet)

    Par contre je commence à apprécier le dessin depuis peut, avant je dessiner que 30 minute voire 1 H, mais aujourd’hui je dessine 3 4 H facile.

    Beaucoup de bonne chose en perspective pour moi.

    1. C’est super cool Mathew.
      Félicitation à toi pour ton attitude de battant.
      Je te souhaite le meilleur pour la réalisation de tes projets. Ne pas avoir de travail, c’est parfois la meilleure chose qui puisse nous arriver pour mettre de l’ordre dans notre vie, et faire ce qu’on aime vraiment même avec des moyens limités.

  68. Super article, très interessant (comme d’habitude?)! Si on remplace cabinet libéral par science (mais cela je suis loin d’en avoir fait le tour) et boxe thai par guitare (bon, je n’ai en encore frappé personne avec), je me reconnais méchamment dans ce portrait d’un introverti.

    1. Haha merci ton commentaire m’a bien fait rire. :)
      Au final je pense qu’il y a beaucoup de similitudes dans les expériences introverties. Et c’est toujours intéressants de voir à quel point l’art joue un rôle énorme dans nos vies. Passionnant.

  69. Merci Pit pour ce partage si intime et qui pourtant va toucher beaucoup de monde. Je vais imprimer ton article et le relire tranquillement. A mon inscription je me souviens avoir écrit un post intitulé “il n’est jamais trop tard”. Je vais avoir 45 ans en juin, et vois-tu je me suis souvent cherchée et perdue en chemin, parfois brûlée dans un monde professionnel – alimentaire dans mon cas – pas vraiment tendre. Petite fille j’avais l’impression d’être une sorte d’ET oubliée sur terre, et que personne ne me comprenait vraiment, et surtout pas les enfants de mon âge. Je ne me sentais vraiment bien qu’avec mes crayons, mes livres, et dans le jardin à contempler la nature. Mais il n’est jamais trop tard pour retrouver son chemin intérieur, chacun le fait à son rythme et en fonction du contexte. Merci pour ton témoignage qui le confirme avec autant de simplicité et de sincérité. Je te souhaite le meilleur pour toutes ces belles années qui s’annoncent, à vivre en harmonie avec toi-même, avec la force que tu as acquise qui te permettra de passer les inévitables bas que nous traversons tous, à vivre surtout en conscience tous les bons, beux, heureux moments. :-)

    1. Oooooh! merci à toi Christelle. Ça me touche vraiment.
      Je te souhaite le meilleur aussi, du fond du coeur.

      PS: Garde en tête que l’invasion extra-terrestre a pris des proportions trop importantes. On est mélangé aux humains maintenant, comportons nous comme des humains et n’attirons pas trop l’attention hihi. :D

      1. Merci ! Si internet avait existé quand j’étais gamine je me serais rendue compte plus tôt que je n’étais pas une sorte de “monstre” ou de “petite chose bizarre et fragile”. J’aime les crayons et les “vrais livres en papier” mais il faut reconnaitre que comme tout outil, la technologie a ses côtés obscures mais aussi de gros, gros avantages :-)

    2. ABCD, tu as la vie d’une mère courage. Tu as du caractère et tu ne baisse jamais les bras, c’est là ta force. Tu as des convictions et une droiture d’esprit. Il te reste à vivre ta vie maintenant. Celle que tu désire pas celle que t’imposerai la norme sociale. Il te faudra faire des sacrifices et des choix. Mais pas ou plus de regrets. Une vie sans regrets est une vie bien vécu dit-on, et on dit aussi que la vrai vie commence à 40 ans, alors à 45 ans profites-en pendant que tu es jeune.

      1. Ton commentaire me touche Darth Malgus, quelle empathie! Sûrement ton vécu permet de me comprendre et m’apporter ces paroles de réconfort et d’encouragements :-) Je suis en plein dans cette réflexion sur mes choix, un peu poussée par un début de burn-out il faut dire, c’est ce qui se passe quand on va trop longtemps dans une mauvaise direction parce qu’on ne sait pas dire non aux autres (mais qu’étrangement on se le dit facilement à soi-même!)Quand à “mère” c’est un mot qui me va bien : jusqu’à présent ma priorité a été d’élever mon fils, ma plus belle oeuvre d’art cela va sans dire ;-)

  70. Salut, ton article est super.

    Pour résumer de mon côté: avant j’étais assez timide, mais ça s’améliore.
    Je suis introverti anxieux/réservé (d’après ton tableau, seules 2 réponses sont entre intro et extra-verti).

    L’école primaire et le collège sont 2 périodes de ma vie que j’aurais aimé pouvoir zapper, comme j’étais déjà plus grand que tout le monde et introverti je me suis pris des insultes et des moqueries quotidiennement pendant des années.

    Au lycée (2008-2014) socialement ça allait mieux, mais j’ai fini avec un BTS en comptabilité raté de peu et pour apprendre que la comptabilité n’est pas faite pour moi (l’énorme erreur de faire ses études pour prouver à son père que l’on peut faire quelque chose de sa vie).

    Je ressors donc en 2014 sans emploi (toujours le cas aujourd’hui), depuis à peu près 3 ans je suis traîné de formation en formation qui ne m’aident pas à trouver un emploi à par l’anglais qui peut être utile (vive les régions où il ne se passe pas grand chose). N’ayant également pas de moyen matériel et financier de me déplacer, la recherche d’emploi est très difficile.

    Je me retrouve aujourd’hui à 25 ans (toujours chez ma mère), pour sortir un peu de ma “zone introverti”, je fais du théâtre amateur et j’ai envie de reprendre les bases du dessin, car il y a encore quelques années je me pensais incapable de dessiner. Je sais qu’aujourd’hui j’ai un niveau moyen (après 1 an de dessin) mais je veux m’améliorer (surtout que je vais devoir faire exprès de ne pas entendre la phrase préférée de ma mère: “tu n’est pas capable, c’est pas grave abandonne”).

    Il faut juste que j’évite d’écouter ma mère, pour elle je dessine déjà presque comme un pro en copiant bêtement et ça ne sert à rien de vouloir s’améliorer vu que je ne serai JAMAIS un dessinateur pro.

    Voila en résumé mon existence depuis 2014, pas très réjouissant,… tant mieux que j’ai le théâtre et le dessin sur DeviantArt et maintenant les bases ici.

    1. Moi-même, je suis introverti, seulement, je ne m’abandonne pas dans un océan de dessins et d’images, mais je maitrise les mots plus que personne d’autre

    2. Le théâtre, ça c’est BIEN. Une très bonne décision pour les grands timides ou pour le manque de confiance. Tu as gagné +100XP d’un coup là :) .
      Bon, sinon j’ai commencé sérieusement à m’y mettre à 25 ans, donc ne jamais dire JAMAIS, sinon tu vas me manquer de respect et à ton future-toi potentiel aussi :) (je te taquine).
      Alors pour rééquilibrer la balance, je t’ai fait un petit cadeau sur ton compte (tu vois, tu n’as pas perdu ton temps).
      Je peux pas te laisser perdre ta précieuse jeunesse, c’est plus fort que moi, alors même si je suis à des milliers de kms, j’espère que je t’aurais un peu aidé dans le processus. ^^

      1. Merci à toi Pit, j’ai craqué pour ma 1ère tablette graphique aussi, une wacom d’entrée de gamme (j’ai profité d’une bonne affaire, 100€ d’économies ^^).

        Je vais revoir les bases du croquis avec et en version papier par la suite je pense.

        Cette fin de semaine avec la troupe on va préparer une salle, samedi soir je serai sur les planches (pour la 10ème fois au moins).

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Je m’isole et je dessine. C’est grave docteur?

Je m’isole et je dessine. C’est grave docteur?

Oyez oyez compagnons dessinateurs.
Aujourd’hui, un article un peu spécial (un méga pavé à l’ancienne) puisqu’on va parler de développement personnel.
Vous le savez depuis le temps, j’ai toujours estimé que l’art et le développement personnel sont deux thématiques étroitement liées.
Si vous voulez connaître votre niveau d’introversion et apprendre à vous améliorer socialement en tant qu’introverti bien trempé, cet article est fait pour vous! :)

En effet, nombre de personnes introverties ont cherché refuge dans le dessin, et ce n’est pas par hasard.
Le dessin est le mode de communication qu’ont trouvé les personnes bien souvent hypersensibles, incomprises, timides voire décalées.
J’irais même jusqu’à dire que le dessin peut constituer une véritable  thérapie pour les personnes qui ont été blessées intérieurement à un moment ou à un autre de leur vie.

Est-ce un mal? Non, au contraire!
Le dessin est un langage universel et sans limite.
Tel un compagnon fidèle, il a contribué à me sortir de la dépression il y a quelques années, après une rupture amoureuse douloureuse. J’essaie de lui rendre la pareille, à ma façon.

Le sujet de cet article me tient beaucoup à cœur.
En effet, aujourd’hui on va parler d’introversion. Oui, vous savez, ces petites créatures introverties qui refusent parfois de sortir avec leurs amis car elles se sentent investies d’une mission: exprimer leurs émotions, leur vision du monde, avec ce besoin constant de sortir des choses de leur être par un moyen qui leur correspond!

Je sais que nombre de dessinateurs introvertis se sentent parfois handicapés par leur manque de sociabilité, jusqu’à se sentir exclus et à l’écart de tout groupe humain.
Bon, on va tenter de dédramatiser tout ça.
Autant vous l’annoncer tout de suite, sans ces personnes introverties, le monde ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.
Cet article a été écrit avant tout pour célébrer toutes ces personnes introverties que le monde n’expose pas assez souvent.
Amis introvertis, ces quelques lignes sont pour vous! :)

Même si certains artistes ne semblent pas introvertis au premier abord (notamment les artistes de rue), en réalité, ils ne le sont pas moins.
Introverti ne signifie pas “asocial” pour ceux qui ne feraient pas la distinction…
Mais tâchons d’y voir un peu plus clair avec un petit cours de psychologie de comptoir à la Pit. :)

 

Coucher de soleil

 

Introverti mais encore ?

Tout d’abord, il est difficile de commencer cet article sans préciser quelques notions. L’introversion et son opposé, l’extraversion, furent deux termes présentés par le psychiatre suisse, Carl Gustav Jung, au début du 20e siècle (durant l’entre-deux-guerres précisément).

Lui-même introverti, C.G.Jung n’eut de cesse de nous mettre en garde en expliquant qu’il était infondé d’étiqueter les individus et de les enfermer dans des catégories (un chic type ce Jung!).

Ainsi, il expliquait que l’on peut très bien être introverti pendant un temps puis extraverti par la suite. Il prit en exemple le parcours de Gandhi, d’abord présenté comme introverti puis comme extraverti: l’être sage devenu chef d’état.
Ces deux notions définissent la façon dont un individu se recharge en énergie: l’environnement extérieur, les rencontres, les activités pour les extravertis et l’univers intérieur, les émotions, la réflexion pour les introvertis.

De Carl Gustav Jung à David Keirsey et en passant par Myers, beaucoup de spécialistes se sont intéressés aux différents tempéraments psychologiques. Tous ne pensent pas forcément la même chose mais introversion et extraversion constituent les deux grands types de profils psychologiques.

On ne peut être absolument les deux à la fois tout comme on ne peut être exclusivement l’un ou l’autre. Chaque personne laisse paraître une inclinaison plus ou moins importante vers l’un de ces deux types. Et cela même si à l’occasion de tests psychologiques plus ou moins sérieux, a pu en ressortir un bilan équilibré. Cela s’explique par le fait que certains sont des extravertis contrariés agissant comme des introvertis ou alors des introvertis contrariés tentant d’agir comme des extravertis.

Pour ma part, lorsque j’étais plus jeune, j’étais massivement introverti, même si je faisais preuve de quelques qualités sur le plan social (heureusement).
Le tableau suivant va vous permettre d’avoir une idée de votre degré d’introversion.

 

tableau intovert et extraverti

 

Alors verdict? Introverti ou extraverti?

Les différences entre ces deux traits de caractère existent aussi sur le plan biologique. Des études ont démontré que les introvertis sont très sensibles à l’action de la dopamine. Ce neurotransmetteur est notamment impliqué dans le ressenti du plaisir (entre autres choses).
Il semblerait qu’un extraverti a besoin de davantage de dopamine qu’un introverti pour ressentir le même niveau de plaisir.
Cela dit, face à une trop grande quantité de dopamine, un introverti se sentira débordé puis épuisé nerveusement.

Il faut savoir aussi que la dopamine est notamment le précurseur d’une autre molécule bien connue du public : l’adrénaline. Celle-ci est sécrétée en réponse à une activité physique, au stress et provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle et j’en passe. Qui dit grosse quantité de dopamine, dit grosse quantité d’adrénaline.

Extraverti et introverti n’en ressentiront pas les mêmes effets.
En gros, l’extraverti sera euphorique et bourré d’énergie tandis que l’introverti sera sur la réserve et épuisé.

Un extraverti va naturellement chercher à produire plus de dopamine et donc d’adrénaline. C’est ce qui fait dire qu’une personne ayant un taux élevé de dopamine et d’adrénaline aurait une tendance aux comportements « à risque » qui stimulerait encore plus la production de ces molécules.

Un introverti, lui, va vouloir limiter cette quantité de dopamine et va tout aussi naturellement préférer un autre neurotransmetteur : l’acétylcholine. Intervenant aussi dans la notion de plaisir, cette molécule procure une sensation de bien-être pendant… l’intériorisation (ma préférée :) ).

Elle va décupler la réflexion et la concentration à long terme. Voilà pourquoi, une fois de plus, les introvertis préfèrent le calme à l’agitation ambiante. Il leur est plus simple d’intérioriser sans stimulus extérieur.

Donc un petit message à tous les extravertis:

laissez mes amis introvertis récupérer tranquilles dans leur coin, ils n’ont pas autant besoin de vous que vous avez besoin d’eux :D (J’ai toujours rêvé de dire ça sur mon blog).

En ce qui concerne les chemins empruntés par ces neurotransmetteurs, ils sont encore une fois différents chez l’introverti et l’extraverti. Chez ce dernier, la dopamine va droit au but alors que pour un introverti, l’acétylcholine prend son temps dans un chemin plus long à travers les zones du cerveau liées à la réflexion, à la mémoire…

Enfin, et sans rentrer trop dans les détails, nous avons tous un système nerveux autonome (qui gère automatiquement différentes fonctions comme le cœur, la digestion…). Ce système nerveux autonome est divisé en plusieurs parties dont deux, nommées système nerveux sympathique et système nerveux parasympathique.

Système nerveux sympathique = prépare le corps à l’action en y provoquant une réaction en chaîne naturelle (fréquence cardiaque en hausse, augmentation de la pression artérielle, augmentation de la sécrétion d’adrénaline… etc).
Système nerveux parasympathique = responsable d’activités comme la digestion et le repos. Quand il est sollicité, l’organisme économise de l’énergie et les muscles se détendent. Les aliments sont digérés, les pupilles se rétractent pour ne laisser passer qu’un minimum de lumière, le rythme cardiaque ralentit et la pression sanguine baisse. Le corps est alors prêt pour des moments de réflexion, de contemplation.

Si extravertis et introvertis utilisent évidemment ces deux systèmes nerveux, à votre avis, quel système sera favorisé naturellement par les introvertis ?
Le système nerveux parasympathique pardi! ;)

 

lecture d'introvertie

 

Introvertis, tous les mêmes ?

Le professeur de psychologie Jonathan Cheek estime que l’on peut diviser la catégorie des introvertis en 4 types différents :

Le réservé qui agit à un rythme plus lent, qui pense énormément avant d’agir et prend également son temps avant l’action, une fois la réflexion effectuée.
Le social qui préfère sympathiser avec de petits groupes plutôt que des plus importants.
L’anxieux qui doute de ses talents relationnels et qui est toujours préoccupé par ce qui pourrait mal se passer.
Le pensif qui est très axé sur l’introspection mais non révulsé à l’idée de participer à des événements sociaux.

Mais qu’il s’agisse d’extravertis ou des différentes catégories d’introvertis, aucun de ces types ne constitue une personnalité plus froide que l’autre. On y retrouve indifféremment des personnes heureuses et qui ont réussi dans la vie, même si certains peuvent être tentés de penser que les extravertis sont plus heureux au quotidien.

Le secret du bonheur réside dans le fait de se connaître avant tout et d’avoir conscience de ses capacités, que l’on soit introverti ou extraverti (et se connaître peut prendre du temps et demander de la réflexion).

Les personnalités célèbres de type introverti ne manquent pas et l’on peut citer en vrac : Les acteurs Leonardo DiCaprio, Angelina Jolie, Harrison Ford, Clint Eastwood, le réalisateur Steven Spielberg, les politiciens Barack Obama ou Al Gore, les entrepreneurs Bill Gates ou Mark Zuckerberg mais aussi des sportifs comme Michael Jordan ou Zinedine Zidane.
Les introvertis peuvent être amenés à jalouser les extravertis car ces derniers ont le contact visiblement plus facile et ils savent plus aisément parler en public.
Pourtant, ces qualités sont aussi un handicap car à agir trop vite sans réfléchir, les extravertis peuvent être engagés dans des situations délicates.

Tout comme le fait de fréquenter un grand nombre de personnes peut leur faire perdre du temps et ne pas forcément les amener vers des rencontres saines/intéressantes au final. Ces deux types de personnalités doivent sortir de leur zone de confort et trouver leur juste équilibre si elles veulent évoluer.
Ainsi, une personne qui se fait un peu violence pourra à terme profiter des avantages des deux types de personnalités et enrichir son expérience de vie.

 

Petit guide de l’introverti épanoui

 Nosce te ipsum = Connais-toi toi-même

Être introverti n’est pas une tare. Comme dit plus haut, il faut surtout être conscient de ses capacités et construire son existence autour d’elles.
Cela implique par contre d’être émotionnellement stable. Dans le cas contraire, on risque d’être prisonnier de ses émotions et de construire sa vie selon elles (au point d’avoir des regrets par la suite, pas génial!).
Et être prisonnier de ses émotions, c’est être confronté à des sautes d’humeur, du pessimisme, de l’anxiété et à un cruel manque de confiance en soi, voire même à des sentiments négatifs exacerbés.

Ainsi, se met en place un cercle vicieux car une personne dans une telle situation n’osera pas tenter des choses nouvelles et restera coincée au même stade. Je pense qu’on a tous pu l’expérimenter au moins une fois à un moment ou à un autre de notre vie.
Pour rompre avec le mauvais sort, il faut déjà identifier les sources de ces pensées négatives, qu’elles viennent de sa vie quotidienne ou d’autre chose (comme une expérience difficile du passé). Et pour se construire une stabilité émotionnelle, il existe bien des moyens que même des personnes extraverties utilisent. Les plus connus sont la méditation et le yoga par exemple tandis que d’autres personnes préféreront s’orienter vers la psychothérapie.
Cela tient à chacun d’expérimenter différentes méthodes pour trouver celle qui lui apportera stabilité et sérénité.

À cela, on peut aussi rajouter :

Ne pas s’isoler. Sans avoir à entretenir mille et une relations, quelques-unes suffisent tant qu’elles sont profondes et sincères. Familles, amis et conjoints sont aussi là pour ça.
Ne pas être désolé d’être introverti. Comme je l’ai déjà dit, un introverti dispose de belles qualités qu’il doit identifier.
À un moment où la personne se sent plus en confiance, elle devra tenter des choses qui la font sortir de sa zone de confort. Cela lui permettra d’en savoir un peu plus sur elle-même.
Ne pas être trop critique envers soi-même si le point précédent s’est révélé infructueux. « Rome ne s’est pas faite en un jour » !! Il faudra renouveler l’expérience dès que possible, afin de créer des automatismes (c’est exactement comme pour apprendre le dessin).
Le fait de faire de l’exercice et d’avoir une alimentation saine joue également sur l’image de soi et aide à se sentir mieux (c’est aussi pour ça que j’ai changé ma marque de croquettes récemment :) .)

Idéalement, avoir une activité (professionnelle ou extra-professionnelle) qui  donne le sentiment de se rendre utile et qui permet d’en mesurer les effets.

 

introverti

 

Introverti et timide, même combat ?

Il ne faut pas confondre une personne introvertie avec une autre simplement timide. Ces deux notions ne sont pas synonymes.
Les personnes introverties choisissent d’éviter des situations qui ne leur siéent guère car elles estiment qu’elles n’en retireront rien de bénéfique à cause d’un trop-plein émotionnel. Mais elles se résoudront à l’action si besoin.

Tandis que des personnes timides craignent probablement davantage ces mêmes situations et pensent qu’elles DOIVENT les éviter sans pour autant trouver de solutions viables.

Être incapable de prendre la parole n’est pas de l’introversion mais de la timidité. Encore une fois, l’introverti, qui n’est pas forcément friand d’une prise de parole en public, saura s’y résoudre alors qu’un timide en sera incapable. C’est une anxiété sociale qui s’avère bloquante pour développer le potentiel d’une personne. Heureusement pour les timides, bien souvent le fait d’en parler avec d’autres timides les aide à diminuer leur réserve.

Quoi qu’il en soit, introverti ou timide, cela ne devrait pas contraindre une personne à rester coincée avec ses émotions et à passer à côté de plein de choses dans la vie. Un introverti sait ce qui est bon ou mauvais pour lui. Un timide aussi, vous me direz.
Sauf que l’introverti, grâce à sa réflexion, trouve des solutions pour avancer et vivre sa vie. Tandis qu’un timide ne trouvera pas de solution à son problème du moment et n’avancera pas. Une aide extérieure peut alors s’avérer d’un grand secours.

 

Parcours d’un dessinateur introverti

Pour conclure cet article je souhaitais terminer sur une note un peu plus personnelle, histoire d’encourager les plus introvertis (et timides) d’entre nous, et de montrer qu’un changement est possible.
Et quoi de plus facile pour moi que de vous résumer mon aventure en tant que dessinateur introverti. J’hésitais un peu à m’ouvrir de la sorte sur mon blog, mais je crois avoir vraiment fait la paix avec mon introversion ces dernières années, et j’espère que vous en ferez tout autant (si ce n’est pas déjà fait).

1986: (6 ans) Je dessine mon premier clown d’après copie. Je m’en souviens car l’année était inscrite sur le ballon de baudruche qu’il tenait.
Il est clair que je n’ai aucun talent naturel pour le dessin. Seule l’envie est vaguement présente.
Mon frère aîné (2 ans de +), bien plus logique que moi et très précoce pour les maths, dessine déjà en perspective et crée son premier programme informatique. Il faudra attendre mes 25 ans pour comprendre comment il a réalisé ces prouesses (pour le dessin en perspective, car côté informatique je suis toujours pas très doué ^^’ )

 

Pit et son grand frère
Mon grand frère en train d’essayer de se débarrasser de moi. ;D
Manqué!

 

1991: (11 ans) Mes cartes de géographie sont mal coloriées. Je suis obligé d’emprunter les crayons de couleurs de mes camarades de bureau car les miens ne semblent pas fonctionner comme je voudrais. Je finis dans les derniers en histoire-géographie sans trop savoir pourquoi. Le médecin scolaire me diagnostique comme daltonien. Les larmes aux yeux, je lui demande si c’est une maladie grave et si je vais mourir. Dans la cour de l’école, certains camarades se moquent de moi en me faisant deviner la couleur de leurs vêtements.
L’adolescence me plonge dans une introversion profonde et silencieuse. Je me fais marcher sur les pieds par le premier imbécile venu sans répliquer et ce phénomène durera des années.

1993: (13 ans) Je réalise ma première planche de Bande dessinée comique pour mon grand frère. Ça le fait rire et il en redemande. Bon public, c’est un des seuls ados que je parviens à faire rire. Je continue à dessiner pendant deux ans mais mon dessin n’évolue plus, et l’histoire non plus. Les gags se répètent comme les paroles d’un vinyle rayé. Découragé, je ne touche plus à un crayon jusqu’en 1997 (un de mes camarades de classe dessinait déjà comme un pro…forcément, ça ne renforce pas l’estime de soi).

1998: (18 ans) C’est l’année où la France gagne la coupe du monde de foot. C’est aussi l’année où je reprends le dessin un peu plus sérieusement. Cela ne dure cependant pas très longtemps. Ayant raté mon Bac l’année précédente, et voyant ma mère s’inquiéter pour mon avenir, je ne touche plus à un crayon jusqu’en 2003.
L’envie revient de temps à autre, et je dessine pour un jeu vidéo avec un de mes amis développeurs, mais j’ai la frousse de me lancer vraiment et de ne plus avoir le temps de faire du sport.
Mon cœur balance entre différentes activités pendant des années.
Le sport est trop important pour moi, et me permet de lutter contre mon introversion, ma timidité maladive et mes angoisses. J’évacue beaucoup d’énergie négative par cet intermédiaire, et notamment au travers des arts martiaux.

Pendant mes études supérieures, je suis un vrai fantôme. Je ne prends le temps de ne connaître personne, et n’appartiens à aucun groupe. Mes camarades de classe me prennent certainement pour un marginal, certains semblent même me détester sans même m’avoir adressé la parole. Comme d’habitude, je préfère passer inaperçu.
Je suis un grand rêveur et préfère passer mon temps à nier mon goût pour la création artistique.
Ma petite amie de longue date fait ses études dans une autre ville que moi. Je suis heureux pour elle, mais l’éloignement n’arrange pas mon introversion. Je me sens vraiment seul pour la première fois de ma vie.

2005: (25 ans) J’apprends les bases du dessin (les vraies). Je me rends alors compte de mon nouveau potentiel avec toutes ces connaissances théoriques, mais cela ne m’empêche pas de procrastiner. En réalité, je ne dessine pas beaucoup.
Je finis mes études non sans mal, à jouer parfois plus de 10 heures quotidiennement aux jeux vidéo (je fais l’école buissonnière la dernière année, après deux années redoublées). A ce stade, mon introversion atteint son paroxysme. Je me sens alors asocial et inutile. Je regrette de ne pas avoir choisi sport-études. Je m’investis alors davantage dans le judo et la boxe thaïlandaise.

2006: (26 ans) J’accueille mes premiers patients en cabinet libéral. J’adore mon travail, mais n’ayant aucune limite, je demande à ma secrétaire de ne refuser aucun patient. Au fond de moi, j’aime aider les gens, mais ne sachant pas dire non, je frise le burn-out en 2007.
En l’espace de quatre ans, je fais le tour de ma profession, avant de me rendre compte que cela ne me rend pas heureux. Déprimé, je préfère rompre avec ma fiancée de peur de ne pas la rendre heureuse non plus.
En 2009, je me consacre à 100% à mon entraînement sportif en dehors du travail. Je deviens champion de France amateur de boxe thaïlandaise la même année. Après avoir brisé la mâchoire et l’arcade de mon dernier adversaire, je regrette d’avoir fait du mal à quelqu’un et j’arrête la compétition (difficile d’accepter de soigner les gens d’un côté, et de les blesser de l’autre).

 

Pit faisant de la boxe-thai

 

2010: (30 ans) L’envie me prend de tout recommencer à zéro. J’abandonne alors ma blouse blanche. Je prends un an pour faire le point et me reconvertir professionnellement. Je regarde des séries télé et des films en masse pour me changer les idées. Pendant un an, je me comporte comme un asocial complet. Bourré de regrets sur le temps passé, je sors rarement sauf pour voir mon meilleur ami et ma mère. Je souhaite secrètement que mon ex frappe à la porte et revienne dans ma vie, mais cela n’arrivera jamais.

2011: (31 ans) Je prends l’avion pour la première fois grâce à mon frère qui a su me convaincre de voyager un peu. Nous faisons le tour de l’Asie. Je n’ai jamais été aussi loin de chez moi. A ma grande surprise, je me sens complètement dépaysé, le voyage me transforme littéralement. Je rencontre des personnes formidables dans l’aventure. Mes regrets et ma mélancolie disparaissent rapidement. Ma vie prend un tournant monumental.
En revenant à la maison, littéralement en transes, je commence à travailler comme jamais auparavant. Je dévore des livres de développement personnel comme s’il s’agissait de petits fours. J’achète impulsivement des livres portant sur tout et n’importe quoi telle une machine à apprendre. A ce stade je n’ai plus un sou en poche, mais je me sens enfin heureux. Je passe parfois mes journées à dessiner au point de me faire des tendinites à l’avant-bras (douleurs encore présentes aujourd’hui).
J’ai l’impression que plus rien ne peut m’arrêter. J’ai surpassé ma dépression, ma peur de l’inconnu, et plus précisément ma peur des autres.
Ma tête est pleine à craquer de belles choses, je sens ma confiance en moi monter progressivement au fil des mois. Je me sens enfin moi-même et j’assume mon introversion (je commence même à prendre le temps de l’expliquer aux gens autour de moi par pure prévenance).

 

mamie souple
Certainement la photographie la plus marquante de mon périple asiatique (ici, dans la ville de Taipei à Taiwan).
Une grand-mère fait le grand écart dans un parc sans sourcilier, puis me lance un sourire.
C’est à cet instant que je me dis que tout est encore possible et qu’il n’est jamais trop tard.

 

2012: (32 ans) J’emménage avec mon frère. Mon niveau de sociabilité monte encore chaque jour. Je me vois devenir un introverti de type “sociable équilibré” et ma sociabilité me prend de moins en moins d’énergie. Voyant que cela me réussit, je n’ai de cesse que de travailler sur ma personnalité sans relâche, et de vivre une nouvelle vie en restant moi-même.

2017: (37 ans) Heureux introverti je suis. Voilà un petit résumé de ma vie.com C’était un peu long mais ça fait du bien d’être capable de le partager. :)
Et vous savez quoi? Mon introversion n’a toujours pas disparu, au contraire. Cela dit, mes défenses sont bien meilleures face aux extravertis qui d’habitude me pompent toutes mon énergie. :D
Je sais désormais dire non. Ma timidité semble avoir presque totalement disparue. Je connais mes limites physiques et psychologiques.
Et le meilleur dans tout ça, maintenant que je suis équilibré, je suis capable d’aider autrui, et j’en constate les résultats chaque jour. C’est ma plus belle réussite de vie et rien ne me rend plus heureux.

J’en conclus, que les efforts fournis pour le développement personnel sont à un moment ou à un autre récompensés.

Je suis curieux de connaitre votre expérience personnelle en commentaire.
N’hésitez pas à partager ce qui vous chante et à vous lâcher un peu. ;)
C’est libérateur.
(Ne vous inquiétez pas si les commentaires ne semblent pas s’afficher tout de suite, il me faut du temps pour les lire et les modérer. Merci!)

 

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180 réponses
  1. Merci Pit pour ce partage, c’est une belle histoire qui ne peut que encourager les introvertis à persévérer dans la recherche intérieure.
    Pour ma part je me reconnais bien comme introverti, avec un côté oú j’aime les gens mais je suis vite épuisé. Et une préférence très nette pour les rencontres avec un maximum de 3 à 4 personnes – a plus je décroche complètement. Ma solution a été la pratique de la méditation boudhiste. J’ai également dû apprendre à m’adapter dans ma vie professionnelle en entreprise (dans le domaine des finances) à tel point que j’ai même appris à aimer prendre la parole en public alors que c’était un vrai cauchemar pour moi pendant longtemps.
    J’ai toujours eu dans la tête l’envie de dessiner mais je ne me suis jamais vraiment lancé (la pensée “pas la peine, je suis nul” étant un frein). J’ai un fils qui a fait les Beaux Arts et quand il me racontait ses classes ça me donnait tellement envie de retourner à l’école! Maintenant à la retraite j’ai décidé de me lancer et d’apprendre à dessiner – je me réjouis de cette nouvelle aventure!

  2. Bonjour Pit, merci pour ce beau partage ! J’ai réellement commencé à dessiner et à peindre lors d’une expatriation de 8 années en Thaïlande. Pour l’instant, c’est le retour aux bases avec la perspective, je sens que j’en ai réellement besoin pour dessiner aussi les détails et pour apporter de la profondeur dans les dessins. Il y a encore beaucoup à apprendre. Encore merci pour toutes ces formations, sans passer par l’académie.

  3. Merci pour cet article.
    J’aime bien ta philosophie partagée par beaucoup on dirait. Avec des notions de neurosciences c’est toujours tellement plus passionnant.
    Je te rejoins sur le fait qu’il faille se servir des coups durs pour les transcender et en faire des expériences constructives.

    Quel que soit notre tempérament, l’Humanité est riche de sa diversité et on devrait pouvoir composer sans discrimination (qu’elle soit négative ou positive d’ailleurs) , car cultiver l’altérité aide à développer aussi notre créativité artistique du fait qu’elle nous impose une adaptabilité émotionnelle.

    Je suis une introvertie “pensive” mais pas timide. On dit de moi (de manière bienveillante je crois, enfin maintenant^^’) que je suis quelqu’un de très”gentille” (booouuuh :p ces derniers temps la gentillesse n’est plus très à la mode, je sais XD). Pourtant je pense qu’il faut beaucoup de force pour assumer d’arriver à rester quelqu’un de sympa de nos jours, sans tomber non plus dans l’hypocrisie pour autant).

    Le fait d’avoir eu une vie assez violente et côtoyé la mort de près dans mon travail, font que j’ai assez peu de tabous et que j’ai développé un “humour” un peu caustique parfois. Je crois qu’avoir un tempérament à ne pas me prendre trop au sérieux et à tout tourner en dérision m’a aidée à surmonter bien des événements, au même titre que la musique, les jeux vidéo qui m’ont permis de m’évader bien souvent et maintenant le dessin.

    La force de quelqu’un relève de sa résilience. Elle se forge à mesure des coups durs expérimentés. La richesse intérieure c’est d’avoir surmonté, chacun à sa manière ses propres épreuves, avec sa sensibilité et l’ “échelle de douleur” qui lui est propre et de continuer malgré tout à percevoir le positif de sa situation, apprécier les choses simples, observer, écouter la nature.
    On a tous les moyens en nous d’être heureux mais parfois on oublie qu’on les a !

    Il me semble que se sentir être quelqu’un d’accompli ne dépend pas des autres, comme cela ne doit pas non plus dépendre de la perception qu’ils ont de nous. Mais c’est plutôt lié à notre volonté de s’assumer dans nos choix profonds, nos valeurs, malgré les standards que la société peut imposer et les pressions qui peuvent être ressenties par certaines personnes. En gros, je pense que c’est important de considérer l’avis des autres sans en dépendre ni renier ses propres valeurs, sinon on prend le risque de ne plus prendre de plaisir à créer parce qu’on veut produire. Ce n’est pas toujours facile d’aller à contre-courant surtout concernant la Famille et les proches, tout en continuant à se sentir légitime.

    Je me questionne pas mal en ce moment, à propos de ce monde bouleversé par les algorithmes qui risquent de nous faire basculer encore plus loin dans l’ultra conformisme. Ca me semble dangereux, dénué de sensibilité : superficiel. Je crois qu’être un artiste aujourd’hui ça passe aussi par remettre en question l’idée de consommer de plus en plus de contenus prêts à penser. C’est là que l’introspection est essentielle puisqu’elle sert justement à la prise de recul intellectuelle/morale aussi.
    Etre introverti(e) c’est être riche de son monde intérieur qui devient une ressource, ce n’est pas forcément se couper du monde relationnel et physique, c’est choisir comment, quand s’y reconnecter justement, et avec qui, moins souvent mais mieux et plus solidement parce qu’on a eu le temps de se demander qui on ne veut PAS ETRE/ PAS DEVENIR et on est souvent moins influençable du fait qu’on a des valeurs bien plus ancrées. Ce n’est pas se limiter, c’est s’ouvrir des portes à soi-même.

    Je suis convaincue qu’on peut tous trouver nos propres ressources dans les moments difficiles et parfois, toucher le fond permet simplement de remonter ! Et là : c’est la révélation de tout notre potentiel personnel comme artistique comme tu l’expliques si bien =)
    Dans un premier temps, c’est intéressant je trouve, de développer notre potentiel en cultivant ce qui nous fait plaisir pour nous-mêmes avant tout, et sans rechercher d’autre objectif que celui d’être satisfait de nous-même.

    Et c’est vrai, c’est seulement à ce moment-là : quand on se donne le droit de multiplier les erreurs, les “déceptions” , qu’on lâche enfin prise, et c’est à ce même moment aussi, que l’on devient plus auto-suffisant sur un plan affectif ! Parce qu’une meilleure estime de soi est la source d’un cercle vertueux qui fait que l’on devient un peu plus indulgent avec soi-même, on nuance donc plus facilement les remarques négatives, et on arrive à être dans un état d’esprit plus créatif, qui nous rend satisfait d’avoir essayé et réussi à aller plus loin que ce qu’on pensait être capable de faire.
    Je trouve que tu as eu raison de faire ce parallèle entre l’estime de soi, l’introspection et l’art et je suis sûre que c’est grâce à cette réflexion que tu peux transmettre avec autant de passion aujourd’hui ce que tu sais.

    “La seule personne à dépasser c’est soi-même :)”

    Bel épanouïssement personnel et artistique à toi.

  4. Bonjour Pit,
    Ton article est impressionnant ! Quel travail !! Je n’imaginais pas que lorsque je me suis inscrite à un de tes cours qu’il y aurait également du développement personnel ! Excellent !
    Et j’avoue que de citer Carl Jung m’a totalement conquise :) Cet homme, à travers la psy avec qui j’ai travaillé l’analyse des rêves m’a sauvé. As-tu lu Jung de Frédéric Lenoir ? ce livre est génial !
    Grand merci pour t’ouvrir ainsi à coeur ouvert et grand merci pour nous faire partager tes connaissances en dessin, je me sens progresser. ça fait plaisir !
    Belle journée
    France

  5. Waooo je me reconnais totalement dans tes dires ,ces années sans dessiner.moi je suis introvertie et timide mais en même temps je voudrais être en compagnie de bonnes personnes .j’ai compté les années sans dessiner à ton niveau c’est 17ans.moi ça fait 5ans que je ne dessine plus.je peux reprendre deux jours puis je laisse tomber.c’est pénible franchement.merci pour ces écrits.

  6. Salut Pit!
    Waouh! Ton article m’a fait un bien fou, cela m’a permis de prendre conscience que je ne suis pas une ratée, et que je manque simplement de confiance, et qu’il y a beaucoup d’autres personnes comme moi.

    L’enfance
    Je peux dire que j’ai commencé à être interessée par le dessin au CP, mes frères agés de cinq ans de plus que moi, dessinaient vraiment bien, mais plus branchés BD que moi qui dès le CE1 ai commencé à faire des portraits de chanteurs dans les magasines pour ado que mes cousines du même âge que mes frères, achetaient. Ma mère voyant toujours en moi plus que ce que j’étais prête à donner sur le moment présent, a voulu me pousser et m’encourager en m’inscrivant à un cours de dessin. Lorsque j’ai vu les autres enfants

    Adolescence

    Mes parents divorcent. Très mal dans ma peau, mais il ne faut rien montrer, sinon on vous montrait du doigt comme une malheureuse victime. J’avais ma fierté et je voulais surtout préserver mon cocon. Je me suis tournée vers le sport, beaucoup de sport, et j’écrivais aussi des scénarios. A cette époque je voulais être réalisateur ou scénariste, je ne sais pas trop, je m’éparpillais. Je voulais créer des histoires en tous cas. Je dessinais encore, et je révais de vivre reclue pour me consacrer au dessin, mais mon entourage pensait autrement. Il fallait que je choisisse quelque chose qui calmerait les esprits et on me laisserait en même temps en paix. Alors l’envie de quitter mon chez moi me conduisi vers l’envie d’être journaliste pour voyager vers des contrées lointaines, et je me suis lancée dans les langues. J’ai eu des points en plus au BAC, grace au dessin. J’ai dû quitter mon chez moi pour aller faire des études de langue en France.

    La Fac

    J’étais plus au cours de dessin et à la boxe française qu’à mes cours de langues. Je me sentais mourir à petit feu. Les garçons, c’etait quoi ça? Je n’y pensais même pas, trop compliquer à approcher pour moi ou à me laisser approcher. Le dessin redevenait ma nourriture et je me sentais mourir à petit feu si je ne pratiquais pas. Alors j’ai fini par convaincre ma mère.Mais la negociation fut rude. D’école de beaux Arts, nous sommes passées à Ecole d’Art Appliquée, et je me suis encore faite avoir. Tout cela pour ensuite faire une fac d’Arts Plastiques après de nouvelles rudes négociations, et là, je me suis enfin éclatée. Mais ensuite il fallait en faire un métier et c’est là que les negociations ont repris. Et oui, ma famille est très pragmatique et je n’aime pas les conflits, alors on négociait. Je me suis réfugiée dans des cours d’écriture de scénario ou je me suis amusée encore comme une folle.

    Aujourd’hui

    J’ai ensuite fait plusieurs autres formation bien éloignée de ce qui me tient réellement à coeur. Differents metiers. Et aujourd’hui, j’ai décidé après un Burn out (qui m’a remis sur la bonne voie), et 6 mois pour m’en remettre, que j’arretais les jobs qui m’éteignaient de l’interieur, quitte à être en désaccord avec les miens. Je suis retournée chez mes parents qui ont très bien pris la chose et j’ai repris le dessin que j’arrête à chaque fois que je ressens d’avoir mon propre logement, et que je recommence à prenser à un travail alimentaire. Et l’année derniere je me suis inscrite à un de tes cours de portrait, et j’ai été très heureuse. J’ai revu mes bases et commencée à reprendre confiance. Je vais enfin le dire, mon rêve a toujours été d’écrire et de dessiner une BD, mais je ne suis pas à l’aise avec la fluidité des mouvements. Les confinements répétés ont été une bénédiction pour moi,car j’ai pu à chaque fois faire le point et me recentrer. Aujourd’hui, je suis encore confinée, et j’en suis désolée pour la situation extérieure actuelle, mais je savoure, car je suis libérée de toutes contraintes ectérieures. J’ai repris les cours de l’année derniere sur le portrait afin de retravailler la bouille de mon personnage principale. J’essaie de tenir bon et de garder confiance, je ne vais pas mentir, cela me fait très peur.

    Alors merci Pit!
    (désolée pour la longueur)

    1. merci pour ton témoignage!
      je suis bien content que cet article ait pu te servir :)
      garde courage! je sais à quel point il est difficile de se faire confiance.
      La discipline de faire les choses petit à petit et d’avancer marche par marche fonctionne bien pour progresser et remplir ses objectifs.

  7. Bonjour =)

    Article intéressant qui tombe à point pour moi actuellement.
    J’apporte mon “petit” témoignage sur mon parcours entre mon côté « réservé » et ma passion pour le dessin. Attention mon récit est quelque peu pessimiste et ne plaira pas à beaucoup de gens, ne l’affichez pas si vous le jugez trop déprimant ^^

    Alors, dés mon plus jeune âge je me suis intéressé au dessin et je n’étais apparemment pas mauvais cependant on m’a diagnostiqué à 3 ans une cataracte aux deux yeux ce qui, vous en conviendrez, rend difficile la pratique du dessin (j’avais la vue d’une personne âgée). De plus, mes yeux étant assez fragile, il n’était pas possible de m’opérer. Sont alors rapidement arrivés les « cache-œil », les lunettes et les moqueries de mes camarades. Au final je me suis retrouvé “introverti” sans avoir le choix car je n’avais pas d’ami. Les années primaires je me suis enfermé dans les jeux vidéos et un peu de dessin avec pas mal de pénibilité à progresser à cause de mes yeux pourris.

    Le collège a été encore pire évidemment, en plus des problèmes de vue qui ne s’arrangeaient pas, je subissais l’exclusion de la part des autres car je ne faisais pas parti des personnes à apprécier visiblement à coup de moquerie sur mon physique.
    J’ai pu m’en sortir grâce à mon auto dérision car en effet, m’en prendre à moi même semblait convenir aux autres mais malheureusement j’ai à ce moment là déclenché un mécanisme annihilant toute estime et de respect pour ma personne. C’était les angoisses au quotidien et les week-end enfermé dans ma chambre à ne voir personne. J’ai continué les jeux vidéo et le dessin ce qui m’a amené à envisager une carrière mêlant les deux. Quelle erreur…

    Arrivé au lycée je suis entré donc dans une école d’art ou le manque d’estime pour moi-même n’a fait que s’accroître et la vue devenait toujours plus mauvaise. En plus, en l’école d’art on est rapidement confronté une sorte de “compétition” et vu dans l’état psychologique dans lequel j’étais je n’ai pas excellé pendant ces années. J’ai réussi tant bien que mal le lycée mais avec une moyenne tout juste passable et aucune confiance en mon avenir.

    Après mon diplôme, mes parents déménagèrent (mon premier déménagement) et je me suis inscrit en faculté d’art plastique.
    Bien décidé à changer la donne j’étais plein de motivation et je me suis retrouvé en couple avec une personne infecte qui me pourrissait la vie et avait le dessus sur moi et mon petit caractère de soumis. Je n’avais pas le droit de sortir et avoir des amis, pas le droit de parler a des filles, PAS LE DROIT D’ASSISTER AUX COURS DE MODÈLE VIVANT MÊME SI CELA FERAIT BAISSER MA MOYENNE. Elle a également interagit avec mon autre passion, la musique, m’interdisant de faire parti d’un groupe et de faire des concerts (bin ouais, il y aura des filles…). Enfin vous voyez le tableau quoi ^^

    J’ai terminé mes années à la fac dans un état lamentable bourré d’anxiolytiques et autre joyeusetés et je me suis retrouvé sur le marché de l’emploi avec une image de moi des plus déplorable… Je me serai jeté à la poubelle si c’était possible.

    Toutes ces années de tentatives pour réussir dans un domaine que je pensais être fait pour moi furent un fiasco et ma relation destructrice continuant, je me suis retrouvé à enchaîner les boulots ne nécessitant pas de qualification particulière. Le dessin et l’art en général étaient devenu la pire chose qui me soit jamais arrivé et je m’en voulais d’y avoir cru un jour.

    Aujourd’hui je suis enfin séparé de la personne mais elle m’a littéralement brisé, je me suis fait opéré des yeux mais l’opération a entraîné de nouveaux soucis: mon cerveau ne supporte pas ce changement brutal apparemment et a du mal à traité les infos qu’il reçoit… Je suis mentalement fatigué tout les jours et de plus en plus en dépression comme on peut s’en douter.
    Bon je n’ai pas souvenir d’une période de ma vie où je n’étais pas dans un état dépressif en même temps…

    Aujourd’hui j’ai 33 ans, je suis sans emploi car j’ai choisi de faire d’une passion un métier. J’aurais du me tourner vers autre chose de plus « concret » mais rien hormis la création artistique ne m’intéressait. Je me suis aussi tourné vers le numérique mais si vous n’avez pas de réseau (comme moi par exemple) vous ne risquez pas de trouver un emploi.
    J’ajoute à cela que je n’ai eu aucun soutient, pas même de mes parents (c’est même le contraire) je n’ai pu compter que sur ma fragile motivation pour avancer qui a disparu au fur et à mesure avec l’estime de soi.

    J’ai pourtant toujours en moi l’envie de dessiner mais j’aimerais tellement que cela disparaisse. Je tente en vain de me remettre au dessin en reprenant chaque fois les bases afin de répondre à ce besoin que j’ai au fond de moi de « créer » mais quand je suis devant ma feuille je suis en panique, j’angoisse, je tremble et j’ai plein de mauvaises pensées qui me traversent l’esprit et aussi de souvenir de toute ces années perdues à me sentir un moins que rien. En général ça fini par une crise de colère qui envoie se fracasser tout ce qui se trouve sur le bureau… Charmant -₋-’

    Je me sens prisonnier d’un cercle vicieux, on parle « d’art thérapie » pour aller mieux dans sa vie mais j’aimerais justement une thérapie qui me fasse cesser de vouloir dessiner pour de bon et tenter de récupérer quelque chose de ma vie que j’ai émietté de la sorte.

    Et voilà, mon « petit » témoignage, plein de rage et de sinistres pensées mais je pense qu’il faut aussi constater que parfois, la pratique du dessin suivant qui nous sommes, ce que nous avons vécu, comment nous l’avons vécu, peut aussi avoir un effet néfaste.
    Si la pratique peut aider certain c’est une excellente chose mais pour moi cette passion fut un point négatif dans ma vie (alors que je m’en sens incapable de m’en détourner).

    Comprenez bien que je ne rend pas le dessin responsable de ce que j’ai vécu mais j’aurais aimé que cette passion ne fasse pas parti de ma vie au vu du gâchis que j’en ai fait.

    En lisant les divers articles présent sur ce blog, je me suis dis qu’un témoignage comme le mien (assez négatif) pourrait être intéressant. On y trouve autant sur la progression dans la pratique du dessin que de l’épanouissement personnel. Ça me semblait pouvoir se lier quelque part… Ou pas du tout en fait.

    Voyez cela comme une modeste participation sinon =)

    Bonne continuation en tout cas. Content pour vous que vous ayez pu vous épanouir et trouvé ce dont vous aviez besoin. Puisse d’autres trouver leur voie à travers votre pédagogie.

    1. merci pour le partage!
      je ne pense pas que tu aies gâché quoi que ce soit.
      Je pense que cette aventure t’a fait grandir et ton expérience t’est personnelle.
      Je ne vois pas cela comme un témoignage négatif, au contraire, le dessin fait partie de ton histoire et a un rôle à jouer différent d’une personne à l’autre.
      Il faut simplement l’accepter et avancer.
      bon courage toi pour la suite.

  8. Salut Pit, Superbe article !

    A la lecture il m’a surtout décrit un peu le papa de mon fils avec qui je suis séparé depuis, et il adorait dessiner aussi.

    Le développement personnel m’a sauvé la vie, je suis passée d’une extravertie incontrôlable à une personnalité relativement équilibrée. Mon petit bonhomme est autiste il a fallu sortir de ma zone de confort et briser tous les stéréotypes de la société pour nous faire une place.

    J’aime et j’assume mes périodes d’introspections et j’adore de plus en plus passer du temps avec moi même.

    Je suis agréablement surprise quand j’ai pris la formation base du dessin je ne m’attendais pas à un univers aussi bienveillant qu’instructif et mêlant le dev perso. Je suis fan.
    Merci pour tout ce que tu m’apprends et partages.

    Bien à toi
    Sabine

  9. Salut @pit

    Pour moi il est difficile de me placer entre introverti ou extraverti. Parfois on me sent comme un leader et d’autre fois un suiveur. Parfois j’ai besoin de voir des gens et d’autres fois être seul.
    Je m’explique, à chaque moment de ma vie et même sur une même période, j’ai l’impression d’être constamment en vague. Je passe de la timidité à me jeter à l’eau et me sentir vite à l’aise, un jour je m’exprime, un autre je me tais.
    Un jour je fonce, un jour je réfléchis trop ( souvient toi nos premier échange avant de commencer la formation ce besoin d’être rassuré).

    Je ne suis pas fait pour être totalement seul, mais juste bien entouré avec très peu de monde.
    Bien que parfois, j’aime ne regarder qu’à moi et prendre du temps pour juste faire les choses comme je l’entend.

    Par contre, j’ai toujours été bien dans mon cocon et on m’en a souvent sorti en mettant fin à mes relations. (beaucoup de souffrance de ce côté là). Aujourd’hui, j’ai quelqu’un me laisse vivre pleinement ma passion et m’encourage assez fort.

    Je regrette d’avoir un peu toujours suivi et de ne pas m’être plus étendu et faire mes propres choix.

    Rêveur, la plus part du temps dans mes pensées à imaginer des histoires, des personnages, des scènes, etc.. tout ça reste enfermé depuis bien trop longtemps !
    J’ai bien trop parcouru celles des autres artistes sans me donner les moyens de concrétisé les miennes

    Aujourd’hui j’ai envie de lâcher ma vie qui m’emmerde un peu (beaucoup), surtout dans mon boulot où je sens que je vais envoyer tout chi…, et pouvoir voyager au sens propre comme au figuré avec le dessin. Toujours à trop cherché la sécurité, ça m’a énormément bridé.

    J’ai toujours vite abandonné après un échec parce que tout devait aller vite, notamment le dessin, et c’était facile de me dire que c’était toujours la faute des autres. J’aurais dû me remettre en question et prendre le temps d’apprendre. je dois juste avouer que les contactes comme tes cours sont plus facile d’accès aujourd’hui et qu’ont sent une vrai psychologie pour accompagner l’élève sans oublier que l’ont casse ce mythe que dessiner est un talent inné, ce qui me boost royalement.
    Je pense avoir acquis de la maturité pour apprendre que tard dans ma vie, plus la découverte d’ un enseignement qui me convenait (comme ton cours) vient juste de pointer le bout de son nez.

    La seule chose pour laquelle j’ai réussi à me donner à fond, ça a été le sport où j’ai beaucoup maigris parce que je venais de loin niveau poids. Mais un grave soucis de santé m’a fait arrêter et vu la situation Covid mes tests sont en attente et je ne peut reprendre sans les résultats plus approfondis de ces derniers. A côté de ça, je me maintient au niveau de mon alimentation où là j’ai beaucoup appris.

    j’espère avoir appris de cette détermination pour la mettre au profit du dessin à long terme, déjà pour mon plaisir personnel et qui sait.. pour un jour peut être bosser sur des projets plus concrets.

    Je vivrais certainement encore des coups durs, mais je compte sur mon expérience pour les surmonter et ne plus abandonner mes projets.

    voilà voilà, c’est en très gros et peut être un peu décousus, mais ça donne une idées de mon parcours et de ma vision du futur.

    1. merci de ton partage d’expérience!
      on va tout faire que que tu parviennes à tes objectifs et surtout que tu prennes du plaisir à apprendre.

  10. Super article qui met des mots sur mes maux :). En tant qu’introverti je ne me sens pas toujours comprise (surtout dans cette société actuelle) alors que finalement on n’est pas seule dans cette situation. Je vais sur mes 30 ans et ça y es je ne veux plus écouter mes peurs et mon anxiété. J’ai décidé de me former à fond dans le dessin et la peinture à côté de mon travail et de mon autre passion pour la danse. Je veux arrêter d’envier les autres dessinateurs. J’ai pleins de projets en tête depuis longtemps mais je ne les réalise pas par manque de technique (de confiance aussi… évidement ça serait trop simple sinon :) ). Je suis un peu comme un oiseau en cage qui a envie de s’exprimer. J’apprend petit a petit à m’accepter, à m’aimer tel que je suis et de faire de ma sensibilité une force. Une vie n’a de sens que lorsque l’on fait des expériences de vie, qu’elle soit bonne ou mauvaise, le principal c’est qu’elles nous font avancer et nous permettent de nous connaitre d’avantage. Il ne faut jamais arrêter d’apprendre. Je ne veux pas être comme tous ces grincheux qui se contentent de se plaindre et de ne pas agir (ca fait 5 ans que je suis dans le monde du travail et qu’est ce qu’il y en a -_- ..). On peut toujours essayer de nouvelles choses et d’améliorer son quotidien. Etre toujours dans l’action et dans l’éveil. Il suffit de s’entourer de belles personnes et d’apprécier déjà ce que l’on a et aussi d’apprendre à être patient lorsque l’on entreprend de nouveaux projets de vie. Ton parcours est très inspirant et c’est beau de voir que l’on peut changer les choses pour soi mais aussi pour les autres lorsque l’on s’accepte tel que l’on est et que l’on s’écoute enfin. Je suis encore au stade du module 1, je me fais violence pour ne pas aller trop vite et bien digérer chaque étape (lentement mais surement). Je suis très contente d’être tombé sur ce blog et ces formations en ligne. En tous cas merci pour ces articles très instructifs et inspirants. C’est chouette de partager ses expériences et son savoir. Merci.

  11. Bonjour Pit,

    Merci pour ce partage de ton histoire. Je souris en pensant à ces synchronicités de la vie. J’ai une petite trentaine d’années, je bosse en libéral et reçois de nombreuses personnes en psychothérapie. J’ai deux enfants en bas âges et depuis 2 ans sur la periode mai/juin j’étais en pré-burn out. L’année dernière plutot liée au familial et cette année plutôt en lien avec le travail. J’ai fait un petit break pendant les congés d’été et à la rentrée j’ai revu mes priorités…
    Il y a deux ans je m’étais renseignée sur une formation illustrateur-jeunesse. Après avoir vu les tarifs jai préféré lâcher l’affaire et il y a quelques semaines j’ai fait quelques recherches et suis tombée sur ton site par le plus grand des hasards. J’ai assez rapidement apprécié la présentation de tes formations et après quelques heures de réflexion j’ai sauté le pas. Le contenu est top et super compréhensible, j’adore !
    Je viens régulierement lire quelques articles par-ci par-là et ce soir je tombe sur cet article et “l’attraction” que j’ai senti quand je suis tombée sur ton site prend sens. Cette remise en question dans laquelle je peux être en ce moment et cette résonance que je retrouve dans ton histoire sur certains points.
    Je ne sais pas si mon projet aboutira mais une chose est sûre je prend beaucoup de plaisir à reprendre le dessin et de prendre le temps chaque jour pour ça.
    En tout cas un grand merci, je ne faisais que de la copie avant et je ne me pensais pas capable de faire des dessins d’imagination. Je ne sais plus si c’est dans une de tes vidéos ou dans un de tes articles mais ça m’a débloqué quelque chose à ce niveau-là et mes dessins d’inktober sont quasiment que des dessins d’imagination et d’inspiration.

    1. Je suis vraiment ravi de te lire, sincèrement.
      C’est pour cette raison que je fais ce métier!
      merci du fond du coeur pour ton message

  12. Merci pour ce témoignage. J’en suis émue. Tu fais partie de ma famille. Je te comprends et te félicite pour ton courage et ton humour.

  13. Bonjour Pit :)

    Je suis choqué à quel point je me retrouve dans ce parcours de vie, j’ai l’impression de me lire, pas dans l’intégralité mais quand même, durant l’enfance j’ai eu une méningite, j’ai connu la peur de mourir à l’age de 6 ans, je pense que ça ne fait pas partie du cursus normale pour un enfant :D je m’en suis sorti mais inconsciemment ça ne m’a jamais lâché, mais les années passants, avec tout ça loin derrière moi malgré cette angoisse amère de rechute, j’ai oublié ou plutôt mis ça dans un tiroir bien fermé de mon cerveau et je suis devenu malgré moi l’extraverti, plein d’assurance, en société, avec les filles, dans les études, mon travail, partout! jusqu’à l’age de 28 ans ou tout à basculé, un travail qui m’a détruit mentalement (manager en grande distribution durant 5 ans), et LA rupture amoureuse que j’ai mis des années à digérer, je suis devenu un angoissé vivant, crises d’angoisses, attaques de paniques même pour aller acheter du pain, trop fier, je n’en ai parlé à personne pendant 5 ans, j’ai perdu presque tous mes amis, ma famille m’a tourné le dos (sauf ma maman) personne ne me comprenait, mais ne me comprenant pas moi même je ne peux pas leur en vouloir, j’ai pris 30 kilo, je ne faisait plus rien, jeux vidéo, séries, films, dormir, manger… puis j’ai décider de parler, oui PARLER, cette simple action à commencer à changer ma vie, j’en ai parlé à mon meilleur ami, puis ma mère, j’ai ensuite décider d’entamer une thérapie, qui n’a pas servie à grand chose, mais avec le temps, beaucoup de remise en question, et surtout en parler, fait que j’ai aujourd’hui 37 ans, j’ai toujours cette vapeur d’angoisse en moi car je suis comme ça, mais elle ne me gâche (presque) plus la vie, de plus au fil du temps j’ai rencontré des dizaines de personnes comme nous, alors que je pensais être seul, bref, ça fait aussi du bien de l’écrire, merci à toi PIT :)

  14. Salut Pit,
    Je me retrouve assez bien dans ton parcours. On a à peu près le même âge et on est passé plus ou moins par les mêmes étapes. Dans ma famille, c’est moi le grand frère introverti et pendant un moment j’en ai souffert dans ma relation avec mon petit frère extraverti; ça c’est équilibré depuis. En ce qui concerne les envies artistiques, j’étais attiré par l’écriture dans ma jeunesse. J’essayais d’écrire des livres, de faire des BD, je voulais devenir journaliste et historien. J’avais une vie familiale et jétais confiant même heureux je pense. Vers mes 13 ans, c’est le basculement, mes parents divorcent. Cela a engendré pas mal de choses chez moi. Perte de repères, mythomanie…Une lente et longue descente dans les abîmes de la souffrance. Mais j’ai fini par me réveiller près de 20 ans plus tard! C’est aussi un voyage qui a été l’élément déclencheur, c’était à l’Ile de la Réunion. j’en suis revenu avec une prise de conscience. Je suis alors une psychothérapie, je m’intéresse au développement personnel et je pratique les arts martiaux (aïkido). À 41 ans, je retrouves le goût de mes désirs passés, je prends des cours de scénarios et m’inscris même récemment à des cours de dessin avec toi:)

  15. Salut Pit
    Bon je viens de découvrir, avec ta grille que je suis introverti(9/10 ah si j’avais eu le même niveau à l’école!) personnellement cet état de fait, qui m’a fait jugé hommes des bois, ou ours, ne m’a jamais gêné, la chance de n’avoir jamais été déprimé (encore moins dépressif).
    Je garde toujours la notion d’aide aux autres (même si ça les surprends) associations, soutien scolaire, syndicalisme, dépannage informatique ( village perdu dans le t.d.c. de la France je sers de réparateur en un peu de tout ce qui touche au PC et à la télé… bref le partage des connaissances et des attitudes à avoir face à internet)
    je sais pour avoir côtoyer la dépression et l’anorexie chez deux personne proche que ce sont des putains de maladie. Le pire étant la spirale qui enfonce ceux qui en sont atteint, et les bons conseils ne servent à rien , il faut vraiment secoué, même violemment, pour arriver à ce qu’ils acceptent d’être aidés

  16. Merci Pit pour cet Article

    Je me croyais timide , mais finalement totalement Introvertie !
    Depuis mon plus jeune âge face aux difficultés de couple de mes Parents ( agressivité , violences , alcool de mon Père et … ) d’aussi loin que je me souvienne : je réfléchissais à trouver des solutions ou une manière plus adaptée de faire ! Afin d’apaiser sainement pas superficiellement ! Enfin à l’époque des grandes questions soient dites pas de mon âge ! Mais c’est ainsi que j’ai commencé mes introspections sans le savoir consciemment ! Mais j’avais ensuite une véritable énergie pour prendre la parole comme une grande avec conviction et argumentations mais si c’était apprécié pour la justesse , qu’une gamine parle ainsi ne fut pas apprécié du tout puisque m’étant le doigt sur des détails failles cachées par des personnes autoritaires abusives qui n’avaient aucunes volontés de se remettre en cause ! J’étais trop jeune à cette époque pour comprendre pourquoi elles n’étaient pas honnêtes ni dans la demarche qu’aujourd’hui est naturelle pour ceux qui le décident ! Il y eu comme çà un ravin entre ma famille et moi qui était aussi hyper sensorielle dans un climat énormément infesté de non dit , de cancans et de stratégies pour moi irrespirables et stressantes ! Donc pour me ressourcer il était tellement important pour moi d’être tranquille dans mon coin alors que j’avais un cœur mais si difficile pour moi de partager , me considérant infirme et atypique dès l’époque comme une autiste asperger ! Et çà m’a poursuivie longtemps puisque travaillant dans le même milieu prof que ma Mère qui diffusait avec puissance et force ses dire pour toujours être la dominante !!! Se construire ainsi est difficile ! mais y réussir est un chalenge , voir une quête !!! Courage à ceux qui pourrais s’y reconnaître !
    Le pire , c’est que lorsqu’il est rare que je sois en très bonne compagnie et que je me sente bien ! J’ai une telle joie rayonnante et bouillonnante que je passe pour excessive tant j’avais stocké , passant pour une excentrique que je ne suis pas , sachant rire sans alcool ! Mon Quotidien est maintenu dans un calme et la tranquillité constante , et tellement à l’écart . Mais aimant les gens , pas pour me faire exploiter ni en être soumise , mais généreuse par élan naturel sans attente de retour stratégique ! Simplement naturellement ! Mais les généralités sont malheureusement toutes autres ou les profits d’intérêts motivent les comportements qui deviennent : faux toxiques et arbitraires ! J’aime pourvoir agir et offrir , mais il a fallut aussi que j’apprenne à me protéger ! Ainsi c’est pas évident de naviguer dans cette jungle sociale , et avoir confiance !!! Chaque journée à son lot d’expériences et de compréhensions , donc la lucidité et la vigilance sont des forces à garder en éveils pour ne pas trop souffrir de déceptions surprises trop violentes ! Ainsi avancer et se trouver des aires de repos bien mérités et bénéfiques , avancer toujours plus loin !

    Merci Pit pour avoir créé cet Espace , c’est vraiment incroyable ! Merci Infiniment !
    Profonde Gratitude

    .

  17. Bravo pour ton superbe cheminement et merci pour ta confiance de nous en faire part.
    J’ai 62 ans et je suis une retraitée, mère et grand-mère.
    J’ai trouvé ton site il y a quelques jours seulement et j’ai la nette impression que tu réponds à une demande que j’ai faite à l’univers; c’est comme si tu devinais mes états d’âme concernant mon parcours artistique.
    J’ai bien l’intention de m’inscrire à tes cours mais,je prends mon temps, je lis les articles sur ton blog et je vais profiter de ton mini-cours sur la perspective.
    Comme tu t’en doutes peut-être, je suis une introvertie.
    On se reparle, à bientôt.
    Réjeanne

  18. Superbe Pit, bel article qui va en aider sûrement plus d’un à se poser les bonnes questions, et reprendre le cap de leur vies.
    Je ne m’étais jamais posé la question de savoir si j’étais introvertie ou non. A lecture de ce que tu à écris, je comprends mieux certaines choses, et peut être même je me comprends mieux moi même (ou certaines de mes réactions).

    Merci pour cet article, et pas que celui-ci, tu es une mine d’informations et de connaissances.

  19. C’est le cœur serré que je t’écris ces quelques (oui c’est un euphémisme) mots…
    J’arrive à les exprimer car ils sont anonymes… J’arrive à les exprimer car ta confession m’a profondément émue… J’arrive à les exprimer car, contrairement à ce que je pensais, nous ne sommes (n’étions?) peut être pas si différents… Moi qui ressens toujours une énorme tendresse pour toi… Nos chemins se sont croisés à plusieurs reprises dans notre enfance/adolescence, j’étais irrésistiblement attirée par cet incroyable magnétisme que tu dégageais, folle de toi en secret… Mais tu ne m’as sûrement jamais vraiment remarqué. À mes yeux, tu étais beau comme un dieu, et comme un dieu tu étais inaccessible, je n’osais te regarder et bien évidemment encore moins te parler… Tu m’impressionnais à un point! Tu me paraissais si sûr de toi… Ironique n’est-ce pas? J’ai le sentiment d’être passée à côté d’une personne formidable… Quelle force et quelle sagesse émanent de toi aujourd’hui! C’est incroyable d’avoir réussi à transformer et sublimer cette fragilité… Comment ne pas être touché par l’artiste talentueux et solaire que tu as su devenir…
    De mon côté, je suis loin d’être en paix avec mon introversion, qui parfois dérive en timidité maladive, et qui me paralyse et m’empêche encore de vivre pleinement.
    À ma décharge, la vie n’a pas vraiment été tendre avec moi… L’adulte qui tentait de sortir de cette foutue chrysalide qu’on appelle adolescence, meurtri par les attaques tristement banales de ces p***** de “camarades” de classe, fut écrasé par le poids de la vie, allant de drames en drames, de blessures en blessures…
    Il a alors été si rassurant, si commode de m’enfermer dans une bulle, douce prison de verre… Repousser petit à petit le plus loin possible famille, amis et même conjoint… Blessant au passage bon nombre de personnes… J’en ai tellement honte… J’ai réussi à faire fuir quasiment tous mes amis, la méthode est simple et peut prendre plus ou moins de temps selon la pugnacité de l’adversaire : il suffit de faire l’autruche (voilà une chose pour laquelle je suis douée), protéger becs et ongles cette petite bulle meilleure ennemie, ne plus répondre aux sollicitations jusqu’à obtenir le renoncement… La plupart aujourd’hui doivent me détester, c’est sûrement ce que je voulais au fond, par habitude, il est plus facile pour moi d’être haïe qu’être aimée et risquer de susciter de l’intérêt… Être transparente, invisible pour éviter tant que possible les relations humaines et le lot de souffrances qu’elles peuvent engendrer…
    Et comme toi ma profession ne me correspond plus forcément, c’est un choix que j’avais fait pour rendre fier mes parents et que je pensais épanouissant et valorisant du fait des liens humains qu’il impliquait. Finalement, il s’avère qu’il représente plus une souffrance qu’autre chose pour l’incurable introvertie que je suis.
    Quant à l’homme qui partage ma vie, il n’en pouvait lui même plus de vivre avec moi, lui qui m’a pourtant soutenue dans de nombreuses épreuves… Il ne comprend et ne supporte pas cette introversion source de désaccords, disputes, déchirements… Et me pousse dans mes retranchements… Pour se sentir exister, il a besoin de voir du monde, d’être entouré sans cesse, de sortir… Moi j’ai besoin de me poser, de sentir le temps s’écouler, d’observer, de contempler, d’écouter le silence, de partager de la tendresse blottie au creux d’une âme aimante… Je crois que je l’ai brisé… Il a rencontré une autre femme avec laquelle j’ai découvert qu’il me trompait… Il a voulu me quitter pour partir avec elle. Et bizarrement je ne me suis jamais sentie aussi douloureusement bien : je pleurais sans cesse, ne dormais plus mais me suis battue comme une lionne pour le reconquérir… J’étais animée d’une force incroyable, je me suis ouverte au monde et ne me suis jamais sentie aussi attirante et séduisante qu’à ce moment là… et devine quoi : ça a marché, je l’ai récupéré…
    Oui mais… Je suis lâche, désespérément lâche, je subis ma vie, je survis malheureuse comme les pierres… Trop lâche pour regarder la vérité en face, pour reconnaître que notre relation a été saccagée, brisée par la vie et que l’amour que j’avais pour l’homme qui partage mon existence n’est plus qu’un doux souvenir…
    J’ai parfois envie de tout plaquer, partir loin, commencer une nouvelle vie ailleurs… Malheureusement je ne m’en sens ni la force ni le courage… Et l’impulsivité n’est pas vraiment mon genre… Mais à force de prendre du recul et de tout réfléchir je reste immobile dans une vie qui défile sous mes pieds… Que me resterait-il? Tu as eu la force de le faire plus jeune mais maintenant à 37 ans… C’est si vieux et si jeune à la fois… Trouver une nouvelle voie, une vocation professionnelle qui me fasse vibrer, retrouver l’amour, une moitié, le bonheur de vivre chaque instant, partir sans (trop) blesser celui qui partage ma vie actuellement, je ne supporterai pas de lui faire du mal… alors saute ou saute pas… Je crois que j’ai peur du vide…
    Connais tu ce poème, Le vase brisé de Sully Prudhomme? Il me fait tellement écho…
    “Le vase où meurt cette verveine
    D’un coup d’éventail fut fêlé ;
    Le coup dut effleurer à peine :
    Aucun bruit ne l’a révélé.
    Mais la légère meurtrissure,
    Mordant le cristal chaque jour,
    D’une marche invisible et sûre
    En a fait lentement le tour.
    Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
    Le suc des fleurs s’est épuisé ;
    Personne encore ne s’en doute ;
    N’y touchez pas, il est brisé.
    Souvent aussi la main qu’on aime,
    Effleurant le coeur, le meurtrit ;
    Puis le coeur se fend de lui-même,
    La fleur de son amour périt ;
    Toujours intact aux yeux du monde,
    Il sent croître et pleurer tout bas
    Sa blessure fine et profonde ;
    Il est brisé, n’y touchez pas.”

    Pardonne moi de t’avoir noyé dans ce flot de maux un peu fouillis et maladroit… En tout cas je souhaite du fond du cœur que la vie t’apporte tout le bonheur et l’épanouissement que tu mérites ♡

    1. Je euh…ne sais pas trop quoi répondre :>
      … à part qu’on peut refaire sa vie à n’importe quel âge, et décider de sauter dans le vide (au sens figuré bien entendu).
      C’est libérateur, et cela ne remet en rien en question ce que tu as pu faire avant. C’est comme ça que tu t’es construite, il faut respecter son passé mais continuer vers un monde que tu voudrais voir idéalement.

      Il faut faire ce qui est bon pour soi avant tout.
      Parfois l’instinct nous mène dans de drôles de chemins, qui ne nous rendent pas forcément heureux.
      Mais ce que je sais c’est que la prise de risques bien dosée est souvent récompensée au long terme.
      Quant au bonheur, il nécessite un continuel réajustement.
      C’est l’expérience que j’en ai en tout cas.

      Tu n’as rien à te faire pardonner.
      Tu es qui tu es. Maintenant à toi de choisir qui tu veux devenir, même à 37 ans. Rien n’est joué, bien au contraire.
      Courage. Je te souhaite de trouver ton équilibre.

  20. Conseil aux introvertis: écoutez votre voix intérieure et n’abandonnez jamais! Vous êtes sensibles et savez mieux que quiconque ce qui vous rendra heureux. Je sais, c’est facile à dire… Pour moi je vivais à Paname, puis j’ai commencé à peindre et à dessiner après un voyage au Brésil. La lenteur et la douceur de la vie latine m’ont permis d’entrer pleinement en moi-même… Aujourd’hui je travaille sur un projet de bande dessinée… C’est délicieux de s’inventer un monde et je ne pourrais pas vivre sainement sans créer.

  21. Salut PIt !
    Merci pour ce témoignage, laisse moi te rendre la pareil! Pour tes tendinites ( j’en ai eu De sévère au deux Avants bras/index) renseigne toi sur La technique de FM Alexander. J’ai également fait beaucoup de recherches sur le sujet et je te conseille aussi De checker ce qui relève de la posture, des tensions qui peuvent se loger très souvent au niveau des épaules/haut du dos, et De La respiration. Si tu as été kinésithérapeute ça devrait te parler mais je sais que certains practiciens étaient passés complètement à côté car ils me donnaient uniquement dès traitements locaux. Ça devrait changer ta vie !

  22. C’est grace a ma soeur ainé que je me suis intéressée aux dessin elle m’a toujours encouragée
    2009 6ans je commence a dessiner je ne les montre a personnes car il sont mal fait.En plus je suis timide je n’ai pas d’amis sauf ma soeur.
    2012 Je prend des cours de dessin que j’arréte très rapidement car je ne me sentais pas bien entourée par tous les élèves . J’ai continuer a dessiner mes je trouvais mes dessin mal fait ,je copie des dessin de mangas j’ai arétée de dessiner pendant 2ans parce que mon père n’était pas d’accord et aussi pour mieux me concentrer a l’école .
    2014 je recommence a dessiner je trouvais mes dessin mal fait
    2017 13ans je me suis rendue compte que je ne savait pas dessiner donc j’ai décidée de(re)apprendre les bases du dessin et c’est la que j’ai trouver ton super blog avec plein de conseils. Depuis que ma soeur a déménagée dans une autre ville je ne sort plus je reste enfermée chez moi je n’ai pas d’amis.
    je fait des dessins mes je n’en suis pas fière.
    merci pour cet article

  23. Salut Pit,

    Je voulais te dire que j’ai été très touché par ton parcours. Non seulement touché par tes difficultés, mais aussi par le fait que tu les partage ouvertement dans le but d’aider tes lecteurs, de nous aider, à faire le point.

    Ça faisait longtemps que je n’étais pas passé sur le blog. Alors quand je reviens et que je vois ça, je me dis que t’es vraiment un mec cool de partager tout ça et que j’ai de la chance puisque je dispose de pleins de ressources pour progresser en dessin.

    Un grand merci pour le partage de connaissances, je sais à quel point un blog prend du temps et je mesure à quel point des commentaires encourageants font du bien. Continue, ton blog c’est de l’or en barre ! ;)

  24. Salut ,

    Merci pour cet article :)

    Pour moi je souffre d’un cas étrange : j’ai peur de dessiner ! , j’ai des images depuis des rêves , mais je peux pas les réaliser car j’ai peur de ne pas bien faire , de ne pas avoir le résultat souhaité !!
    Et donc ces images se prolifèrent dans ma tête et je deviens triste jour après jour :(

    Qu’est ce que je peux faire ?!

    Merci

      1. J’ai lu ces articles , et dés que je commence à dessiner, l’envie de manger ou de dormir se crée !! vraiment la guerre avec soi est autre chose -_-!!

        Merci pour votre aide :)

  25. Ho mon dieu Pit,

    Tu ne peux pas t’imaginer comme ton article me fait du bien et change ma vision de moi-même. Vraiment c’est une bouffée de bonheur que tu m’apportes !! je suis très souvent épuisée par le rythme de mon entourage et certaines personnes de ma famille qui sont de vraies piles et qui me poussent à bouger. Moi je me sens mieux seule et je suis ravie de passer un we “tranquille” sans voir de monde ce qui n’est pas toujours compris. ça m’arrive souvent de mentir pour me retrouver avec moi-même. Je vois l’avenir souvent avec un regard négatif car je me dit que comme mon entourage le dit, que c’est comme ça la vie, on est rarement tranquille et je ne vois pas l’avenir heureux. Tu m’offres une explication digne de ce nom avec des arguments scientifiques qui me rassurent. J’ai l’impression d’être normale, juste différente des extravertis.

    Vraiment tes articles sont supers !! tant pour le dessin que pour certaines choses de la vie! C’est très complet et très sérieux, j’espère que tu vas continuer ! d’ailleurs tes formations aussi, pour en avoir quelques unes ;)

    Un grand merci !!

  26. Salut a tous ! J’avais presque finit d’écrire puis j’ai tout supprimer ( 2 fois )et finalement bha je vais pas vous raconter ma vie mais vous donner un conseil si vous l’accepter. donc si je peux vous donner un conseil assumez vous comme vous êtes et si vous reconnaissez vos erreurs , c’est que quelque part vous avez appris de ces erreurs tel qu’elle soit et donc vous êtes quelqu’un de meilleur grâce a vos erreurs ( c’est le genre de phrases que je me dit tout seul des fois ça aide a remonter le moral ).

  27. Salut!

    Récemment j’ai passé des concours et entretiens d’entrée pour des écoles d’art, je pensais avoir une bonne patte ce que je considérais comme mon seul talent, et on m’a dit de manière brutale que mon niveau était médiocre. Ayant déjà un manque de confiance en moi énorme, je me suis retrouvée complètement bloquée devant mes feuilles.

    Tout ça pour dire que si plus de professeurs avaient ta délicatesse et connaissance de la psychologie, ce serait extrêmement bénéfique pour les très nombreux artistes introvertis!

    Merci d’avoir pris du temps pour nous écrire cet excellent article et la bouffée d’espoir qui va avec!

  28. Je ne veux pas gacher la réunion, mais je suis un cas typique d’extravertie à 99.99% de la capacité de sociabilité :). Mais mon truc, a moi, c’est le dessin de voiture. Et contrairement a vous, je ne m’évade pas dans le dessin, mais bien dans la musique et dans toute l’harmonie qu’elle peut apporter. Mais pour rester dans le sujet, j’ai un ami qui est introvertie et je peux le considérer un peut comme un «alien» ;). Sa ne le dérange pas, puisque qu’il s’assume comme il est, qui un grand exploit que peut de personnes peuvent accomplir. Mais ce qui me décrit le plus dans le tableau de référence (très complet et très pratique, merci Pit :P), c’est d’agir, et après réfléchir, et comme tu l’as si bien dit, on peut s’enfoncer (je pèse mes mots) dans des situation très, très, très délicate et souvent avec beaucoup de regret, tant morale et que sentimentales, comme juger un introvertie “à voix haute”, et qu’il a de réelle problème (je ne l’est jamais fait, mais j’en connais des personnes qui s’en mordent les doigts). Bref, je peux vous dire que dans mon cas, j’ai bien de la misère a vous comprendre :)… Je me dis souvent “Faites le ?$?%##$!!!”, mais je vois que souvent, vous avez raison de réfléchir, puisque je n’ai pas vue qui avait un trou dans le fossé hahaha!!!! Bref, je te remercie de faire cette article qui m’a permis de voir que ce n’est pas une mauvaise habitude de vie que j’ai en faisant une action avant de réfléchir, mais je savais déjà que j’adorais jouer dehors et rester mes journées complètes avec mes amis à l’extérieur :)!!! Hâte au prochain article Pit! Tu aurais dû être écrivain ou enseignant tellement que tu expliques bien (se qui nous manque au Québec :(…). Enore une fois, MERCI!!!!!

    1. De plus, Sansei, qu’elle est la différence entre une personne gêné et une personne timide?

  29. “Laissez mes amis introvertis récupérer tranquilles dans leur coin, ils n’ont pas autant besoin de vous que vous avez besoin d’eux”
    C’est ce que j’ai toujours essayé de faire comprendre à mon entourage, qui est constitué uniquement d’Extravertis! Lorsque je m’isole c’est toujours “On va pas te laisser toute seule comme une âme en peine !”. Alros que j’ai absolument rien d’un âme en peine et que le calme et la solitude me ressource. Dur dur de se faire comprendre quand on est introverti xD

  30. Bonjour/Bonsoir,
    Je me retrouve également dans ce passage (en tout cas, en partie !) et je me sens un peu plus rassurée qu’avant sur mon introversion :p En fait, ce qui m’alarmait le plus, c’était le fait que dans mes jeunes années (en-dehors de ma timidité devenue maladive), j’étais plus extravertie et ne suis devenue introvertie que vers 10 ans environ (quand ma meilleure amie n’a plus voulu de moi, c’était assez fusionnel :p). Pour résumer :

    1996 (6 ans) > Je rencontre ce qui allait devenir ma meilleure amie au primaire et ma plus précieuse amie. Nous nous sommes trouvées et ce fut quasiment fusionnel. Je ne jouais qu’avec elle, je n’avais d’yeux que pour elle et on était copines comme cochon. Ma mère tombe malheureusement malade dans ces environs-là et demeurera handicapée de façon irréversible, mon père ne s’éloignera jamais vraiment beaucoup d’elle et moi non plus par peur d’un accident.

    1997-1998 (7-8 ans) > J’apprends à lire et à écrire. Révélation : j’arrive à assembler les lettres entre elles et à y trouver du sens. A partir de cet instant, je me mettrais à lire tout, absolument tout ce qui me tomberait sous la main (encyclopédies, recueils, bandes dessinées, nouvelles pour enfants, romans, etc). Je commence également à écrire de petites histoires inventées basées sur mon quotidien. Ma timidité survient alors qu’on nous avait envoyé faire quelques exposés dans d’autres classes du primaire. Je m’avance pour écrire au tableau. Des rires fusent dans la classe et l’un des élèves s’écrie : “Quelle écriture moche !” Cela me mit tellement mal à l’aise que j’eus un énorme bug et je tournai et retournai le commentaire dans ma tête. Plus jamais je n’irais de mon plein gré au tableau. Jamais.

    2000-2001 (10-11 ans) > Ma meilleure amie commence à s’éloigner de moi après une classe “verte” à Spa de trois jours où je n’ai pas pu me rendre à cause de l’handicap de ma mère. Elle a trouvé une nouvelle amie avec qui elle s’amuse, et qui me considère à juste titre comme une rivale. Elle m’écarte de nos jeux et la détourne. Je finis isolée. Je tente de me lier avec d’autres filles mais il y a cassure, ça n’est pas la même chose. C’est presque similaire à un chagrin d’amour. Je ne devais jamais la revoir à la fin de mes primaires.

    2001-2008 (11-18 ans) > Les années noires que je cherche complètement à oublier s’amorcent. J’arrive dans une école où l’école primaire associée se trouvait en face donc toutes les bandes d’amis sont déjà formées et il n’y a plus de place pour moi. Je reste dans mon coin, je m’isole et me mets à rêver aux histoires que je peux écrire et aux personnages que je tente tant bien que mal de gribouiller. En parallèle, je découvre la joie des Forums de Roleplay sur la toile et me lie d’amitié avec une fille avec laquelle nous avons développé un univers fictif propre à nous peuplé de personnages, d’histoires, de nos idées couchées sur le papier. Ces histoires devinrent le fil qui me motivaient et m’aidaient à tenir. Même à l’école, j’étais dans mon monde et j’avais hâte de rentrer développer de nouvelles idées. Qui plus est, j’étais toujours l’exclue, la rejetée du groupe, la bizarre, l’anormale, la marginale. Un groupe de filles m’a prise comme bouc émissaire pendant toute ma scolarité. Je n’osais pas répliquer de peur de faire à l’autre et par respect qu’elles ne me renvoyaient pas.

    2008-2010 (18-20 ans) > Je partis à la fac de lettres et, même si ce furent deux années ratées au niveau scolarité, au niveau mental, c’est à ce moment-là que je pus me reconstruire. Je rencontrai un groupe d’amies et on sortait toujours ensemble. Je commençais à m’ouvrir aux autres, à m’extérioriser un peu, à être un peu moins timide. J’étais bien et ce fut une vraie bouffée d’air pour moi. Même si j’aimais toujours me retrouver seule de temps à autre ;)

    2010-2011 (20-21 ans) > Dernière année d’étude possible, je décidais de faire plaisir à papa qui me voyait bien en tant qu’institutrice. Pas moi, trop timide en public (tremblements, palpitations, gorge qui se noue, etc). Année qui échoua lamentablement mais dont je ne regrettais pas l’échec. C’était pas fait pour moi. Je m’inscrivis au chômage.

    2017 (26 ans) > Tout va bien. Je travaille depuis presque 3 ans dans la même boîte en tant qu’agent callcenter. J’aide des gens au téléphone, je me sens utile, ma gentillesse est appréciée. Mes collègues m’adorent, même s’ils me trouvaient “invisible” au début. Je m’extériorise de plus en plus, et je sors de temps en temps (soirée entre collègues, etc) mais je préfère néanmoins le confort de chez moi :p

    Désolée pour le pavé ! Je continue toujours ce travail sur moi pour vaincre ma timidité, mais ça va mieux. J’apprécie plus que tout être chez moi tranquille à bouquiner ou à écrire (toujours du Rôleplay avec des amis !), à gribouiller un peu de temps en temps, à m’exiler dans ma grotte. Je suis très casanière. Et je n’ai pas vraiment envie de changer pour plaire, je suis fière d’être introvertie :) Je peux libérer toute ma force créatrice et réfléchir à mon aise sur la nature du monde.

    Merci encore pour le partage, Pit !

      1. L’enfance et l’adolescence sont pour plusieurs personnes un départ difficile dans la vie.. Tres tôt dans la vie, vers 5 ans, on a des moments de grande lucidité et de grande conscience de l’humanité… La haine, la jalousie, l’amour, la guerre, etc, toutes ces réalités sont vécues sans nuances au début de la vie. On ne sait pas quoi faire avec cela, on ne trouve pas les mots et lorsqu’on les trouve, les adultes ne prennent pas toujours au sérieux la pronfondeur de nos pensées… Et il y a la vie adulte qui est l’occasion de prendre vraiment le contrôle de sa vie et de son bien-être. A chacune et à chacun de prendre en main sa destinée … dans la mesure du possible.

        Et, sur le parcours de notre vie, ,il y a le dessin qui nous unit sur ce blog. Activité si solitaire pourtant!. Merci Pit de nous donner ce lieu virtuel où on ne se sent jamais seul…

  31. Hello,
    Incroyable comme article mais je me retrouve totalement a des âges différents (sport et métier).
    J’ai fini par sortir la tête de l’eau à 25 ans et crée ma p’tite famille. Je me suis marié et fais mon premier voyage européen qui m’a fait découvrir autre chose et découvrir une autre culture,cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai eu ma première fille il y a 6 ans 2010. Malheureusement quelques soucis de santé j’ai du me faire opérer de la cataracte 2002 et je viens de perdre l’audition à 40% sans savoir ni pourquoi ni comment en 2015, j’ai du me faire appareiller.
    Aujourd’hui j’ai retrouvé une vie équilibrée papa d’une seconde petite fille. Depuis un an J’ai découvert OC et pit par hasard. Quel événement !!! J’ai passé plusieurs type de cours (livre, internet etc etc) mais aucun ne m’a apporté tant de plaisir et tant de bonheur.
    Le dessin devient mon compagnon fidèle me permet de me faire oublier mes soucis d’audition qui m’ont pas mal renfermé sur moi même. Un grand merci à toi pour tout ce que tu m’apporte tout les jours avec tes cours et les articles !! (J’ai commencé les bases du débutant.)

    Ps: Tous ces commentaires sont si bon à lire ! Vraiment bien de lire toutes c’est chose dans ce monde !
    Un dernier mot merci Pit !

  32. Introverti, extraverti pas de Pb sommes multifacettes et voyons le monde chacun avec notre paire de lunettes, sommes tous uniques et handicapés ( au Brésil on ne dit pas ” une personne est handicapée ” on dit ” une personne extraordinaire ” ) pour moi la richesse humaine ce sont nos émotions et leur gestion n’est pas facile, c’est là que nous sommes faillibles. Réparer( soigner ) c’est gratifiant et créer c’est reposant. Nous sommes tous des fildeféristes avec de chaque côté du balancier un plateau celui de la raison raisonnable cartésienne et celui du cœur émotionnel : et un dessin de plus lignes épurées monochrome façon sumi-e; le fildeferiste est de dos sur un fil est en suspens sans ancrage dans l’espace,on est juste là ici et maintenant sur le fil le chemin parcouru c’est le passé pacifié, il est derrière et le futur inconnu c’est le fil à parcourir; un autre dessin intitulé ” l’alignement des planètes ” c’est la métaphore de la paix intérieure lorsque conscience, inconscient et subconscient sont sur la même longueur d’onde en résumé une forme de synchronicité; un autre dessin avec inclusion de collage celui du temps ressenti qui m’a beaucoup apaisé face au temps vécu, un autre dessin “les poisons mentaux” de beaux flaconnages de parfums intitulés Falloir, Devoir, Vouloir, Pouvoir et comme tout parfum il faut avoir la main légère; j’ai 56 ans, mes enfants me disent perchée moi je n’en sais rien, si c’est le cas la branche de l’arbre sur lequel je suis est bien ancré par ses racines dans la terre donc je suis reliée à la terre nourricière j’ai la tête un peu trop pleine et dans les nuages qui sont parfois mes chimères un dessin à faire mais je n’en ai pas la photo dans la tête alors cela signifie que ce n’est pas le moment venu…Je vois beaucoup de dessins dans ma tête et la connection cerveau-main est encore à travailler, je visualise depuis l’âge de 9 ans ” les quatre saisons” de Vivaldi ( une rencontre de choc ) en dessin animé et ne serai jamais capable de le matérialiser. Un autre choc à 9 ans une passion que je garde intacte par l’étude de Nicolas Poussin. merci aux instit. qui ont su me donner l’opportunité d’utiliser mon cerveau droit et ainsi d’essayer d’utiliser mes 2 hémisphères cérébraux mais l’ordinateur central de tout ça reste le cortex préfrontal … mais là nous ne sommes plus dans le domaine psychologique mais neurologique et il faut bien se rendre à l’évidence que le cerveau est un organe comme les autres qui peut avoir des accidents, des pannes, des bugs ( des punaises en anglais moi je dirais plutôt avoir le cafard ou une araignée au plafond … ) alors cultivons notre âme d’enfant créatrice afin de le chouchouter : quand je suis dans ce que je fais mon cerveau se repose; je crois que cela correspond à ce qui s’apparente la méditation de la pleine conscience.

  33. Wow. Les articles sur le développement personnel sont rares sur les sites de dessin mais je t’en remercie!

    Dans mon cas,j’étais plutôt introvertie de base. Ayant tendance à rester dans mon coin durant la maternelle et le début de primaire, mes camarades de classe ne me comprenaient pas vraiment. Si j’étais presque l’élève rêvée des profs, j’ai hérité sans trop savoir comment du surnom de “sorcière mal aimée”. Je dessinais un peu mais sans grande conviction.
    En CM1, une fille venait d’être transférée dans notre école parce qu’elle venait d’emménager. Elle semblait aussi timide que moi et seule. Je l’ai vue comme une chance de guérir ma timidité et on est devenue très proche jusqu’au collège où on s’est un peu perdue de vue. Ça m’a effectivement rendue un peu plus confiante ceci dit.

    Le collège a été une dure période où le dessin et l’écriture d’histoire étaient particulièrement les bienvenus. Le changement de rythme, des élèves qui venaient de villes différentes, Le divorce de mes parents… Je me suis éprise d’un garçon très curieux et ouvert, considéré comme le bouc émissaire du collège. Ça n’a pas manqué d’attirer l’attention et ma dernière année est devenue le théâtre d’harcèlement scolaire dont j’étais la cible qui a favorisé mon isolement. Pas facile de de développer quand on se prends des pommes de pins dans la tête et qu’on retrouve ses bottes dans une poubelle après l’EPS…

    Au lycée, j’ai pu sortir de ma coquille et alors que je stagnais en dessin, une artiste nantaise (Rosalys) m’a redonné la motivation et la joie de créer avec sa douceur et ses partages pleins d’optimisme et d’enthousiasme. J’ai même pu connaître les joies de l’extraversion en fondant avec une amie un club sur la culture japonaise qui nous passionnait. Aller vers les gens, rire avec eux est devenu très naturel et agréable. Le matin, Je me réveillais avec le formidable sentiment que je pouvais sauver le monde. J’étais au lycée avant tout le monde, et je repartais en derniere. J’ai pu donner deux cours de dessin manga aux secondes (ce que je ne me voyais pas faire du tout à la base étant donné ma difficulté à parler en public). J’ai vendu des dessins au téléthon la même année (ce que je ne pensais pas faire non plus parce que mon niveau de dessin me semblait nul mais j’ai quand même vendu une trentaine de dessin et je suis passée dans le journal local!). J’ai également commencé à écrire mes rêves durant cette période car ces derniers me semblaient importants et pleins d’une créativité que je ne me soupçonnais pas toujours.
    Si ce n’était pas une période où je m’ameliorais beaucoup en dessin, ce fut celle où je me suis le plus développée personnellement.

    Après ça,la fac: LEA Japonais. L’euphorie suivie de près d’une dépression, de sous nutrition et de trouble panique.
    L’échec scolaire cuisant et la prise de conscience d’une rancoeur sournoise qui s’est développée pendant des années. L’isolement à l’école et le développement de relations via Internet.
    La stimulation créative d’une amie rencontrée sur un forum et ma mère qui m’a embarquée dans une drôle d’aventure: un comité des fêtes. Je me suis retrouvée à créer des pochettes d’album, des affiches, des visuels pour des menus, des panneaux, à me déguiser, à recevoir des appels pour des réservations, à gérer l’entière décoration d’une salle des fêtes (décoration dont la moitié des éléments sont faites mains bien sûr) et à jouer les serveuses souriantes en salle lors du repas de la vogue du village.

    Aujourd’hui, j’ai un groupe d’ami, j’ai changé de filière pour aller en psychologie, j’aide toujours le comité des fêtes, j’essaye de participer à des projets (création d’un univers complet avec une amie en vue d’un projet plus grand, Je m’occupe aussi d’illustrer les événements sur le forum où je suis) et je me suis lancée dans la correspondance à l’étranger pour échanger et apprendre des expériences et des points de vue des autres en étant convaincue que “Chaque personne que l’on rencontre est un monde à découvrir”.
    Donc même si je suis encore une introvertie un peu anxieuse, Je reste aussi sociable et ça m’aide à créer un certain équilibre ;)

      1. Aiya, je croyais -à tord- que le site envoyait un message de notification pour les réponses. Je viens de m’apercevoir avec du retard que ce n’était pas le cas, ahah ! Je le sais maintenant, je vais réagir un peu plus et faire plus attention maintenant que je le sais~

        Merci Pit ! En espérant que ça ne s’arrête pas là.
        (Et merci encore pour le compliment, j’ai commencé l’écriture en même temps que le dessin, ça me fait plaisir de voir que ça se lit bien :) )

        C’est des artistes comme vous, AquaSixio, Rosalys et bien d’autres que les gribouilleurs comme moi se trouvent un chemin. Je vous en suis toujours reconnaissante, et j’espère pouvoir inspirer d’autres personnes plus tard à mon tour comme vous le faite ;)

    1. Salut Gabriel, malheureusement s’il n’a pas été publié c’est qu’il n’est pas passé. :(
      Pour les longs messages je te conseille de les sauvegarder en brouillon plutôt que de directement les taper sur le blog.
      Je n’ai pas vu passer ton commentaire personnellement. S’il était long, j’en suis navré!

  34. Salut Pit !

    Excellent article, je suis heureux de connaître le parcours de quelqu’un de plus vieux dans lequel je l’avoue je me reconnais quelque peu !!

    J’aimerais savoir si les données que tu utilise (les différents types d’introversions, recherches scienntifiques, etc…) sont le fruit de tes réflexions ou de recherches sur internet (dans ce cas pourrais tu me donner les sources ?).

    Merci d’avance ta réponse et pour l’optimisme que tu nous donnes ! ;)

    1. La partie “expérience”, c’est moi qui l’ai écrite.
      Mais ce travail est le fruit d’une collaboration avec mon ami Pyf, c’est lui qui s’est chargé de la partie théorique de l’article. Il saura peut être davantage te renseigner que moi (s’il passe par là :))
      Sinon tu peux lui demander directement sur le forum en MP.

  35. Salut!!
    Quel article passionnant…et qui m a poussée à la réfléxion sur mon moi profond^^
    Il semblerait d apres ton tableau que je sois une introvertie(à 8 contre 3…seule une reponse est aussi vraie dans les deux cas de figure à savoir: ni la foule ni la solitude ne me derangent..meme si aujourd hui j affectionne plus particulierement les moments de solitude)
    Tres jeune mes parents ont divorcés(je ne les ai jamais vus ensemble ni meme cote à cote!!)
    La manipulation psy de mon pere m aconduite à renier tres tot ma mere..pour terminer dans un foyer pr orphelins(ben oui à l epoque ne pas payer la pensiona limentaire conduisait au bout d une année à la case prison^^ceci expliquant cela)
    Mon pere s etant remarié à une maratre(oui oui comme ds blanche neige mais en plus moche!!) qui ne voulait evidemment pas entendre parler de moi…Mr mon pere etant drh des telecoms(ptt à l epoque il fut tres aisé pour lui de me coller dans un des foyer des ptt, enn l occurence celui de cachan…alors qu il faisait partie du conseil d administration de ce dernier…je faisais donc partie des 5 eleves sur 2000 qui restaient week end et vacances dans l enceinte de l etablissement..
    Cette epoque fut tres difficile pour moi et je n arruivauis pas à m integrer…je me refugiais à l epoque dans la lecture puis tres vite dans l ecriture (qui est ncore aujourd hui l une de mes passiosn) meme si ma timidité ma toujours empechée de partagfer mes ecrits…
    Je revais alors de dessiner mais disons que le contexte ne s y pretait pas vraiment et je me retranchais de plus en plus dans le monde litteraire…
    Apres plusqieurs années de foyer j ai finalement reussi à me faire renvoyer de ce dernier et ja i eu la chzance d etre “recuperée ” par mes grands parents (paternels^^enfin ma gd mere et son second mari…qui est bien pklus mon gd pere qyu elle ne sera jamais ma gd mere!!)
    Les chiens ne font pas des chats c estce que je pensais deja à l epoque en voyant son comportement et en en faisant la nalogie avec celui de son fils!!(mon pere)
    J ai evidemmment compris en grandissant qu il n en etait rien et que chacun pouvait choisir sa propre voie independamment de celle de ses geniteurs..
    0 cette epoque(la fin du collège et le lycée) mon gd pere m a redonné gout à la vie et j ai vu mes notes remonter en fleche,
    je passais alors mon brevet des colleges et terminais premiere du departement (du lot) puis mon cap bep hotelier ou je terminais egalemnt premiere de la cademie cette fois (des cap bep j entends)
    L ecriture continuait de m accaparer beaucoup et je revais encore de savoir un jour dessiner pour illustrer certains de mes ecrits!!
    J ai alors pris mon envol et apres avoir passé un bac pro en candidat libre(ou je recus la mention bien…à quelques centiemes du tres bien(j en rage encore!!) je me suis alors inscrite à la fac de droit de perpignan…esperant ainsi pouvoir defendre les enfants victimes de l egocentrisme de leurs parents ainsi que toutes les injustices possibles et immagineables^^
    je dechantais tres vite(des le premier cours magistral) lorsque le professeur, vetu d une hermine(tu sais cet habit rouge avec un col blanc et noir que portent les magistrats, nus annonca de sa voix de tenor: “je ne vais pas vous apprendre la loi, mais la facon de la contourner…”
    Je sortais alors de l amphi en larmes…
    Trois ans apres je sortais de là avec une licence de droit public…que je na i jamais été retirée à la fac…
    Dégoutée du système, des gens et de la vie en general je me renfermais alors de plus ne plus et en dehors de mon compagnon (et premier amour de l epoque) je en voyais personne et passais des heures voire des journées à jouer à des jeux videos(le passage à ce sujet ds ton article m a d ailleurs fait sourire!! ouf!!je ne suis pas totalement folle!!tt du moins je ne suis pas la seule!!c est plutot reconfortant quand on voit ou tu en es aujour d hui!!
    Apres pres de dix ans de bonheur mon pere a reapparu ds ma vuie et en deux temps trois mouvements j avais quitté l homme de ma vie pr “retourner” chez mon pere qui apres m avoir fait embauchée chez france telecom m a mise à la porte…de chez lui ds un premier temps, puis de l entreprise dans un second…
    Cest alors que demarra une longue periode de galere durant laquelle je zonais de ville en ville pr terminer echouée à toulouse ou je m enfoncais peu à peu dans la drogue…
    Mais je contuonuais encore et toujours d ecrire (c est d ailleurs ce qui me sauva de la folie)
    Mais là encore je n arrivais pas à me faire aimer ni accepter(des années plus tard j ai compris que j avais passé ma vie à essayer d etre aimée et qu ayant une si faible estime de moui meme j avais terminé plus ou moins concsiemment parmis les “fonds de cuve” pensant que ca devait etre ma place…
    Mais non…là encore les gens profitaient de ma naiveté et de ma gentilesse…et mon seul refuge demeurait la drogue…jusqu à ce que je finisse par faire une endocardite et etre operée à coeur ouvert…
    C etait il y a maintenat 8 ans…
    J ai depuis subi 4 operations à coeur ouvert…la drniere ne datant que d un an et demi et ce st à la suite d une foultitude d introspection, de remises en question et de doutes que j arrivais enfin à me sortir de cet enfer qu est l addiction^^pour me rendre compte que ctte derniere n etait que le symptome d un mal plus profond…
    Et que tant que je ne guerirai pas ce mal, alors les symptomes reviendraient sans cesse…
    J ai alors decidé de tout quitter et j ai atterri en bretagne …
    C est alors que je croisais mon premier Ami (avec un grand A)
    Malgré mon passé, malgré mes blessures et malgré mon innacessibilité (à la limite de l autisme) et apres pres d un an de tentatives de sa part j ai finis par poser mon sac et ma vie pr de bon chez lui…
    Il m a alors offert l opportunité de devenir moi meme
    Il m aoffert de choisir une piece de la maison dont il est proprietaire et de la refaire selon mes gouts,
    Il m a soutenu (et me soutient encore) dans chacun de mes choix et m apermis d entreprendre enfin tous ces projets que je remettais sans cesse au lendfemain (dans le genre procrastinateur j etais plutot pas mal non plus!!)
    C esta lors que ja i commencé à lui faire lire certains de mes ecrits…
    Forte de ses encouragements j ai alors decidé de me mettre à la botanique l herboristerie et l apprentissage de diverses medecines dites douces (ou paralleles )
    ainsi qu au dessin!!
    Et me voilà aujourd hui parmis vous !!
    J ai trainé un petit moment sur ton blog(et sur d autres ) avant de me decider…et voilà c est maintenat chose faite!!
    Merci à toi pour ton implication et pour tout ce que tu fais!!

    1. wow.
      Quelle aventure! merci de nous l’avoir partagé.
      Tu avais tellement le coeur à vif que tu as dû te le faire opérer. C’est un symbole fort pour moi :) (même si la cause était certainement médicamenteuse, mais on s’en fiche :) ).
      Je suis heureux que tu aies trouvé quelqu’un avec une réelle envie de t’aider. C’est génial. Tu peux désormais gouter à ton équilibre et le partager entre amis. Il n’y a pas meilleur scénario.

  36. Hello tout le monde, Hello Pit,

    J’ai lu avec beaucoup d’attention tous vos messages, aussi poignants les uns que les autres.

    Je vais tenter également l’exercice, même si je l’avoue, ça me coûte mais alors d’une façon …! J’aime être cachée, tranquille…à construire et déconstruire des trucs dans ma tête (ça fait un peu psy mais bon, lol)

    Je suis née hypersensible et émotive, introvertie, avec des moments de phobie sociale, dans une famille très violente et instable psychologiquement, d’ailleurs je n’ai plus de contact avec depuis des années. Je suis également née de parents étrangers dans un pays qui me verra toujours comme étrangère…(une pensée à celles et ceux qui partagent cette souffrance…) Avec ce super beau bagage, bonjour l’estime de soi, la confiance en soi, et tout le tralala ! Je n’ai rien eu en héritage, ni valeurs familiales, ni goût pour la vie etc..j’ai dû trouver tout ça par moi-même.

    J’ai connu la faim et le manque toute ma jeunesse, puis la rue à 21 ans (c’était ça où j’en finissais avec la vie), puis plus tard le harcèlement moral au travail et enfin un beau dossier sympathique, l’infertilité.

    Heureusement, j’ai un caractère et une capacité de résilience (jusqu’à quel point ? je ne sais pas lol), ce qui m’a permis, de trouver l’homme de ma vie, d’avoir des diplômes, un travail, et même…de devenir maman après un long combat de 5 ans. Je peux être une acharnée (travailler sur un projet nuit et week-end à en tomber malade, pas bien !)

    Mais je reste à la fois fragile et définitivement introvertie. Je ressens les choses de façon très intense, si bien qu’une journée dans un bain de foule par exemple, ou trop de stimuli m’oblige à m’isoler un ou deux jours pour me remettre. Je gère très mal les conflits, non pas que je me laisse marcher sur les pieds…je me défends, mais derrière mon corps somatise et je pars en sucette.

    Je ne vais pas dire que je suis asociale, mais je me sens bien dans mon univers, mon cocon et c’est vrai que je dois me faire violence pour sortir de ma zone de confort.

    Après de multiples emplois plus ou moins “enviés” par le commun des mortels, j’ai dû me rendre à l’évidence : Travailler en structure, c’est pas pour moi, j’ai besoin d’être tranquille pour être efficace, mais surtout travailler dans un milieu bienveillant et calme. Les mots compétition, rapports de force, abus de pouvoir, conflits, …j’ai surtout connu ça et ça m’a pas mal amochée, car longtemps je ne me suis pas écoutée et j’ai voulu faire comme tout le monde. Sauf que non, je mourrai hypersensible, émotive et introvertie, je suis en phase d’acceptation, et je me sens mieux déjà.

    j’ai décidé de m’écouter et de prendre le risque : devenir auteure et illustratrice jeunesse.

    C’est pour moi le rêve ultime. Quand je dessine, c’est un peu comme une séance de méditation. Je suis dans l’instant présent, dans la vision directe, dans la vision des choses comme elles sont. Il y a aussi ce besoin de faire un pied de nez à la vie, de proposer des univers à des enfants, leur apporter du rêve et de la joie, ce dont j’ai cruellement manqué.
    La bibliothèque municipale était pour moi un monde merveilleux, j’y ai passé du temps à lire des livres jeunesse.

    J’aime aussi les univers bienveillants, où les règles n’existent pas, où tout est possible.
    Je suis également une amoureuse des couleurs, des textures, des histoires sans queue ni tête.

    J’aimerais pouvoir exprimer tout cela. Je dessine depuis des années par moi-même, mais comme toi Pit, je me suis rendu compte que je ne progressais pas depuis un moment. Je reste une amatrice.
    Surtout la couleur, même si j’ai théorisé le cercle chromatique, dans la pratique je suis une quiche et j’aimerais bien voir cela avec toi une fois les autres formations nécessaires terminées.

    J’ai commencé par des formations sur youtube, puis je suis tombée sur tes videos, puis ton site. J’ai lu les mots, développement personnel, progression rapide puis j’ai lu plusieurs articles.

    Et là ce fût pour moi une révélation : Ca sera lui mon prof !

    Voilà pour ma petite histoire,
    et merci pour ton témoignage :)

    1. ….
      C’est un honneur… tu es une battante.

      Merci d’avoir partagé tout ça avec nous… avec moi. Merci d’être qui tu es.
      Tu t’es construite ton propre univers de zéro. Je n’ai aucun doute pour que tu puisses le faire à nouveau sur papier.
      Tes blessures font partie de toi et t’animent. Tu es une Lionne, purement et simplement. Tu as une force inouïe que beaucoup de personnes convoitent, mais que peu atteignent… car comme tu le sais, il y a un prix à cela. De la souffrance, des doutes, des rejets, des peurs à surmonter, de la honte, et toi tu as balayé tout ça, pas par choix bien sûr, mais tu l’as fait brillamment, grâce à ton instinct, ta volonté et ta sensibilité.

      Je ferai le maximum de mon côté pour mériter cet honneur que tu me fais.

      1. Oups fausse manipulation Pit merci de supprimer mon message précédent incomplet, désolée ! Voici le complet:

        Bonjour aad-1490287709,

        Ton témoignage me touche, j’ai vécu mon propre lot de galères et suis également très sensible, une sensibilité qui m’a conduite au burn-out car le milieu professionnel est trop souvent inadapté aux personnes très, voire hyper sensibles… Comme toi j’ai eu des rêves que j’ai mis de côté car trop souvent balayés par un quotidien plombant. Pourtant, comme toi, la découverte de cette plateforme m’a fait un bien fou ! D’abord en me reconnectant avec les notions de plaisir, de passion ! Puis avec celle du travail car à trop être dans son coin on finit par tourner en rond, ne plus progresser et penser qu’on n’arrivera jamais à rien parce qu’on est tout simplement pas assez doué(e)… Pour tout dire, hier soir j’ai exhumé un projet de roman entamé il y a une dizaine d’années, je dirais plutôt bien avancé (plus de 100 pages), et que je ressors de temps en temps sans jamais réussir à m’y remettre vraiment. Bref, j’ai décidé hier de m’y remettre et de travailler mon dessin en parallèle en faisant des études sur les personnages, les décors, les ambiances… Je ne sais pas où ça me mènera mais j’ai bosser jusqu’à 1h du matin et ce matin je me sens regonflée à bloc alors je profite du moment présent. Tout ça pour dire que comme Pit je pense que tu es une battante, que tu es forte ! Je pense aussi qu’une partie de toi en a assez de l’être, préfèrerais ne pas avoir besoin de l’être, et que dans le dessin tu peux être toi-même sans te battre pour exister dans le tumulte ambiant. Moi ce qui m’aide c’est d’essayer de ne pas lutter justement, je me suis mise au yoga et j’essaie d’accepter ce que je suis, d’accepter simplement que je ne fonctionne pas comme une grande partie des gens autours de moi, qu’il me faut probablement changer de milieu professionnel (comment, quels risques prendre ? Ce sont les grandes questions du moment), j’ai un projet de devenir biographe pour les gens qui ont envie de raconter leur histoire à leurs proches (j’ai fini une formation, je suis trop contente d’avoir pu le faire !) Et quand j’ai un coup de mou JE VIENS SUR CE SITE ET JE ME NOURRIS DES PARTAGES DES AUTRES MEMBRES ET DES ARTICLES DE PIT SUR LA MOTIVATION ! C’est tout bête à faire mais c’est puissant ! Tous me redonnent la motivation, le sourire, la foi. Je t’invite donc à participer si tu le souhaite aux défis, aux conversations, aux partages de nos oeuvres même celles qu’on trouve complètement ratées ;-) Ou simplement de les lire si tu ne veux pas t’exprimer. Pour moi ça marche, ça me permet de ne pas lâcher, parfois de sortir de ma zone de confort (défis vignettes, ahahah!)pour m’améliorer. Et toujours dans la notion de plaisir. TU N’ES PAS UNE QUICHE ! Tu m’as fait rire car c’est le genre de trucs que je dis souvent. Non, tu es un ETRE HUMAIN EN APPRENTISSAGE !Tu es assez intelligente pour te remettre en question, pour être critique envers toi-même et c’est bien, mais tu dois être bienveillante avec toi-même ;-)

        En tout cas ici tu peux être forte, tu peux douter, tu peux demander de l’aide ou montrer fièrement tes dessins, tu peux être toi-même et tu recevras toujours de la bienveillance des autres membres, de Pit et de Pyf, même quand il s’agit de recevoir des critiques constructives sur ton travail.

        Je te souhaite de réaliser tes rêves, c’est précieux d’avoir de beaux rêves, ce n’est pas donné à tout le monde ! :-)

        1. Oh merci pour ton gentil message !

          C’est super de voir que l’on est pas seule à avoir ce tempérament.

          Oui car ça n’est pas une tare comme le dit si justement Pit, mais dans cette société où ce sont les personnes extraverties qui sont plutôt valorisées, on a du mal à trouver sa place. Il faut parfois du temps, des recherches pour comprendre ce que nous sommes…parfois des années, comme moi.
          Mais ce qui compte plus que le résultat c’est le chemin !

          Je regrette que tu aies eu à vivre le burn-out, le stress, voire la depression au travail. Très difficile de remonter la pente ensuite. “Le travail c’est la santé”, heum je ne suis pas sûre d’être d’accord à 100%, J’ose éspérer que pas mal des personnes soient heureuses au travail.

          Oui, notre discours intérieur est parfois exigeant, même cruel. Je n’ai pas fini de progresser sur la bienveillance envers moi-même, mais crois-moi, y a du grand mieux !
          Prendre du plaisir pour moi, avant c’était devoir le payer ensuite par je ne sais quelle malédiction de la vie. Penser à soi avant, c’était être une mauvaise personne, c’est dire !

          Avec plaisir pour vous rejoindre dès que j’ai un moment : je suis actuellement dans les couches et les biberons, mais le soir quand je ne suis pas trop crevée, je dessine et m’exerce avec les cours en ligne.

          Au plaisir de te lire !

        1. Alors tu as assez payé pour ne plus vivre de plaisirs à crédit le reste de ta vie !!! :-)))

  37. Super ton article Pit!

    Ben moi aussi c est pas mal introverti hahaha, mais tout de même moins qu avant.

    J ai un handicap de naissance, donc pas mal d intimidation dans ma jeunesse ? donc souvent seul et assez timide.

    Une fois sur le marché du travaille ca a commencer a changé un peu. J avais pas le choix d appeler les clients ou des les rencontrer parfois et ca m a un peu dégèné. Ca été le début d un monde nouveau hihihi!

    Il y a eu d autre changements, mais ceux si ont prix pas mal plus de temps en 15 ans de travaille. Aujourd hui, je suis capable aussi de dire non, capable d avoir de bonne conversation avec quelqu un, capable de pas mal plus lacher prise qu avant ?

    Mais malgré tout, je ressent souvent le besoin de me retrouver seul un instant et ca me fait du bien. Que ce soit pour dessiner ou pour prendre une longue marche j en ai besoin. Il y en a plusieurs qui ne me comprennent pas parce qu eux ils ont un besoin constant de voir du monde et pas moi.

    Mais je la vie tout de même bien mon intraversion ?

    1. Parfait Melyndra
      Tu sembles avoir trouvé un certain équilibre, conscientisé et assumé ton introversion.
      bravo à toi

      N’hésite pas à expliquer à tes amis extravertis pourquoi tu as besoin d’être seule par moment (si tu ne l’as pas déjà fait). C’est important pour eux de le savoir, car d’instinct ils ne peuvent le comprendre.

      Merci pour ton témoignage et à bientôt

  38. Pfff en voilà un article interpellant et je comprends mieux certaines de tes réponses à mes commentaires, alors comme à l’ancienne et puisque j’aime bien cette réflexion hors champ du blog, et enfin puisque tu es généreux dans tes conseils et cours, je veux mettre aussi ma pierre à cet article.

    Le sujet est vaste aussi un peu comme mes études de cas sur table (je suis éducateur spécialisé de profession après avoir été tuyauteur sur des centrales nucléaire, électricien automobile, Chaudronnier au port de Toulon, je me reprends point par point sur Word afin de rester claire dans mon explication.

    Un peu d’introspection donc pour les introvertis

    1 Être introverti est bien ou mal

    Je botterai en touche « Ô capitaine mon capitaine », la notion de bien et de mal est par trop souvent pour ne pas dire toujours un sujet clivant.

    Comment commencer tant cela me semble vaste.
    Notre Ère, société, communauté, (j’ai quelque peu de la difficulté à trouver un mot juste qui puisse être suffisamment précis sans être caricatural), bref la société de con… sommateurs nous invite, nous exhorte à la jouissance, au bonheur, à la réussite scolaire, professionnelle, mais aussi sociale, maritale. Il faut être jeune, beau riche et célèbre et surtout que cela se voit. Si possible que cela se remarque. Et cela tombe bien il y a justement des réseaux sociaux, il ne suffit plus de nous vendre des biens de consommation, monétisons l’intime » Nous soyons tous de petit Andy Warhol et consommons allègrement à coup de téraoctets, qu’importe la nature de ce qui est célébré, nous avons droit à notre quart d’heure de célébrité.
    Il est plus important de photographier son assiette d’un grand restaurant que de prendre le temps de gouter le plat que nous a préparer un arti-sant.

    Pour ma part, je trouve bien plus de beauté dans les accidentés du cœur, les gueules cassés de l’amour, les naufragés de la vie, que dans la énième beauté aseptisé, photoshopé sur le papier glacé de nos magasines qui n’auront de longévité dans mon esprit que les temps que je passerai dans la prochaine salle d’attente de, (deux points ouvrir la parenthèse cocher la bonne case, fermer la parenthèse), dentiste, médecin, coiffeur, avocat, notaire…

    Oui si de la ligne droite nait l’ennui, de la courbe nait le plaisir (Proverbe motard).
    Parce que nous sommes multiples, parce que nous sommes des êtres animés de vie, parce que le monde est si grand et complexe, que je ne peux pas répondre par oui ou non. (Décidément le principe des énergies du yang et yang me parle de plus en plus lol).

    Oui les gens heureux n’ont pas d’histoire, que nous importe les trains qui arrivent à l’heure, ils ont vocations à ne pas déroger à cette règle, ils tous juste bon à ménager un suspens chez le spectateur cinéphile. « Extérieur jour. Nous voyons en champ/contre un homme sur le quai de la gare, saluer de la main sa femme partant bagages avec enfants pour les vacances d’été, laissant monsieur affronter maryli… » oui les trains qui arrivent ou partent à l’heure ne sont au mieux que des supports…

    Mais alors, il est peut-être possible qu’il y a une manière d’aborder la question, « O capitaine mon capitaine » (je savais bien que cette digression sur le cercle des poètes disparus me servirait encore). Montons sur nos vieux bureaux poussiéreux, changeons de perspective, de de de point de vue, et point de fuite alors, avançons.

    2 Ou l’on que tous les chemins mènent à Rome.

    Je ne vais pas entrer dans une approche psychologisante, m’étant arrêté assez sommairement à Sigmund, et Jacques plus quelques autre comme Piaget, Erickson et consorts, ceux-ci déjà pas mal œuvrés dans le pathos. Peut m’importe si je suis d’un bord ou de l’autre, ce qui compte pour moi, C’est de savoir si je peux vivre de manière autonome avec mes semblables. Et surtout ce que j’en fait.

    Mon formateur nous avez conseiller entre autres un livre « Stades et concept de stade de développement de l’enfant dans la psychologie contemporaine » de Tran Thong oui ça commence à dater mais ce qu’il faut retenir, c’est que dans tout développement il y a des stades, des passage obligés, que ce soit sur un plan psychologique, intellectuelle, ou identitaire. Et qu’il a plusieurs niveaux de lecture, parce que nous avons développés des réponses qui nous satisfassent. Un peu comme le Schizophrène en pleine bouffée délirante trouve pour eux-mêmes (lui et la voix ou une des deux, lol) très satisfaisant de trucider l’impolie jeune femme qui ose parle à l’un, non à l’autre.

    Bien sûr sans en passer par là, nous voyons bien que ce qui compte, c’est plus ce que nous faisons de nos singularités et de comment dépasser, les transcender, les sublimer

    L’art est avant tout transcendance du moins pour moi mais pense ouvrir la une porte largement ouverte. Quel qu’il soit un support oui l’humain peut de manière cathartique en libérer de ses pulsions et de ses passions guérir à une blessure vécu et resté sous silence parce merveilleux médiat. Alors que l’on soit introverti ou extraverti ce qui compte c’est que l’énergie créatrice soit … et la lumière fut.

    3 Parcoure d’un dessinateur introverti

    Wow je te remercie de nous donner quelques clés sur ton parcours
    Nous avons en parti le même, Lol avec les carte de France en plastique et les trous pour les villes. Et aussi le manque de confiance en soi face au groupe des petites frappes des bac à sable. Mais aussi pour moi une lente résilience (merci Boris) à travailler dans un centre qui héberge des personnes en situation de handicap. J’ai rencontré des hommes et des femmes (et je parle aussi bien des résidents que du personnel) d’une très grande qualité humaine. Je me suis confronté à la différence avec des situations de vie incroyables et surtout une pulsion de vie qui permit de relativiser les petits bobos. Bien sûr, je me plaignais comme tout le monde met j’arrive à relativiser certains aspects de la vie. J’ai appris à choisir mes priorités mes combats.

    Oui le changement est possible, il « suffit » juste de le vouloir vraiment et seulement est-ce bien la question? Savons-nous ce que nous voulons et surtout pourquoi ne pas accepter qu’une histoire finisse? La belle affaire si une autre commence!

    Mon dieu que ma vie est sinueuse aussi, et je ne suis pas sûr que ce soit fini. J’ai eu plusieurs cycles mon enfance heureuse dans une petite maison à la campagne dans le nord, une adolescence dans le midi, une vie à courir à construire puis un virage que je ne m’attendais pas la migration au Canada et maintenant une envie de me poser un peu de faire le point. Moi aussi je suis bien apaisé avec ses histoires d’identités. J’ai juste envie pour ce qui est de ce blog de partager et progresser pour peut être même si de manière free-lance (je sais la dureté du milieu surtout en France du monde l’édition pour prétendre être publier mais qui sais)

    Voilà en espérant ne pas trop avoir été abscons, mais ton post envoi du lourd. J’ai pris un réel plaisir a contribuer

    Je ne sais pas si cela répond a ta question mais comme disait l’autre C’est ma réponse »

    1. Et j’ai pris un réel plaisir à te lire! ton parcours ressemble au mien en quelque sorte.
      Je te nomme désormais pavé d’or de la table ronde (ton texte est presque aussi long que mon article, c’est du lourde!. :)
      Un grand merci d’avoir partagé cela avec nous. Je suis honoré.
      D’ailleurs, ça vaut pour toutes les personnes qui ont partagé sur cet article. Je ne m’y attendais vraiment pas…et ça fait extrêmement plaisir tout ce partage. On dirait une grande famille…. enfin on dirait pas… C’EST une grande famille. :)
      Me happy

      1. merci

        Ce matin le long de la 20 , en allant faire mon devoir de citoyen (sic), je me suis remémorer les points de mon texte. En me relisant premièrement, il y avait des fautes et parfois des élisions et je m’en excuse, même si je suis surpris du relatif faible nombre, généralement quand je commence a développer ça part dans tous les sens et le correcteur Word patine, oui j’ai un vieux fond de dyslexie ( une horreur quand je fais des dédicaces, ou qu’il y a du texte dans une illustration.

        Mais ce qui est important c’est avant tout de pouvoir avancer, de construire quelques choses. Nous sommes tous pas complètement Yin ou Yang. Les asiatiques disent même que YIN/YANG ne sont que des énergies transitoires, que cela peut changer, et que nous avons une certaine prise la dessus.
        bon dimanche :)

  39. Salut Pit,

    Merci pour cette article super bien ecrit et plein d’information que je ne connaissais pas :).
    Je suis introverti et je le vie assez bien depuis mes 16ans (j’ai 20ans mnt). Mais il y a ~6mois j’ai perdu ma stabilitée émotionnelle il y a une fille qui est apparu et je ne calcul plus rien, mes emotions partent dans tout les sens j’ai des sauts d’humeurs je suis anxieux. Si on est invité les deux a un même evenement genre un ciné ou autres, je me sens ultra nul j’ai peur d’avoir loupe qqchose ou j’ai le sentiment que j’aurais du faire plus et j’ai peur de l’image que j’ai donné. D’habitude je sens comment la soirée se passe et se que les autres pensent, mais je n’y arrive plus. J’ai perdu toute ma confiance en moi :'(. Je suis devenu très critique envers moi-même… Je ne sais pas quoi faire j’ai des grosses pertes de concentrations, d’habitude je fais des listes des pour et de contres pour mes decisions a prendre et je medite dessus pendant quelques jours. C’est se qui me fait rester stable emotions. Mais je n’arrive pas a savoir quoi faire si je dois m’approcher d’elle et apprendre a la connaître, je sais pas si en periode d’ecole d’art et en ayant 6ans de moins je peux l’approcher pour une relation sérieuse surtout que je ne sais pas si on serait compatible et si je serais a la hauteur… comme je ne suis plus stable emotionnellement je n’arrive pas a analyser correctement et à prendre une décision pour aller de l’avant et ne plus être prisonnier de mes emotions… ?
    Desolé c’est sûrement très mal ecrit j’ai pas trop le don des mots et j’écrit depuis mon téléphone au fond de mon lit.

    1. Hello,
      Je pense que tu as un crush pour cette fille (un coup de foudre quoi :) ). C’est mignon de l’extérieur mais ça cause du stress à l’intérieur.

      Première chose à faire: respire un bon coup, par le ventre 10 fois de suite. Installe toi confortablement sur ton canapé, ou même parterre, et écarte les jambes et les bras (je ne plaisante pas :) ). Laisse rentrer l’énergie, et vide toi la tête pendant 10 minutes sans rien faire.
      Ensuite, répète toi que ta vie ne DEPEND PAS de cette relation. “MA VIE NE DEPEND PAS DE CETTE RELATION”
      Aussi belle, attractive et charmante soit-elle, cette fille n’est pas une déesse. C’est une fille comme les autres, elle fait pipi et caca et s’angoisse parfois comme toi. Imagine la sur le trone avec la tourista ;) moins parfait le tableau d’un coup hein?

      Bon maintenant, ne fais pas semblant de l’éviter. Le mieux est que tu ailles lui parler, sans pression.
      Les filles ont un sixième sens que la plupart des hommes n’ont pas, elle sentira le pouvoir qu’elle a sur toi et l’émotion négative que tu projettes. La plupart d’entre elles cherchent un homme sûr de lui avant tout, et qui lui transmet une émotion.
      Peu importe le discours que tu vas lui tenir, c’est l’émotion derrière qui est importante. Donc avant d’aller lui parler, échauffe toi sur d’autres personnes aléatoirement dans la rue.
      Et surtout n’en fais pas trop. Tu n’es pas là pour épater la galerie, et ce que tu vas dire encore une fois n’est pas important. Il faut qu’elle comprenne émotionnellement à qui elle a affaire.

      Si tu cherches la perfection, tu vas te stresser pour rien. Il n’y a aucun enjeu. AUCUN.
      Tu y vas sans réfléchir, dans un bon état d’esprit (du mieux de tes capacités, relaxe, comme si tu parlais à un ami). Fais toi confiance. A partir d’aujourd’hui, tu es ta propre attraction. C’est cette fille qui devra te mériter, pas toi.
      Si tu gardes cet état d’esprit tu feras des miracles.
      Donc ne te fixe pas trop sur elle même en lui parlant. Laisse lui de l’espace, et fais comme si c’était la 10e que tu abordes dans la journée. L’énergie sera bien meilleure.

      Mais surtout et surtout, ne mens pas et reste toi même. Et toi même dans tes meilleurs jours. Relax et amusant.

      1. remarque pour les filles: j’aurais donné exactement les mêmes conseils aux filles très timides, à peu de choses près.

  40. je suis introverti (peut être)
    je suis un artiste passioner depuis mes 11 ans j’ai jamais arreter le dessin et la peinture.
    j’avait envie de me sucide et plusieures fois le dessin ma sauver.
    utilise le dessins comme une expresion personele , je veut faire passer un message, je me sens vider de ma tres sensible. la creativiter et mon dynamisne et mon originaliter fait partie de moi. je suis unique et souvent rejeter par les gens . j’aime être en groupe. j’ai decider depuis 2 ans reprendre mon bac mais j’ai pas confiance en moi et je suis tres ancieu. je me mord les doigts jusq’au sang. depuis un moment je voie un phyciatre.
    aujourd’huit je suis perdu je passe + 11h sur les jeux video voir 24h. je suis chez parent. je passe mes journer dans ma chanbre .j’habite a la campagne dans un coin pomer. la solide me pese, et j’ai pas confiance ma famille. ma mere et malade pyciatrique elle fait des crise et mon pere fuit tout les problemes des autres il pense qu a lui.
    mon pere me rabaisse tt le temps. j’ai 24 ans . un jour ,mes parent vont vire de chez eux. je pense souvent a me sucider .je vie dans echec j’ai rater mon permis,mes etudes.
    je copie souvent mainteanant je base sur des photos pour amiliore. je suis autodidacte .mais je me suis rendu compte je suis bien loin en dessins et en peinture .j’ai toujours refuser de faire le dessins mon metrier mais plus je repouse plus il revient .j’ai visite une ecole de mana ,argent ,oseille, le fric rien que le neant .j’ai pas les moyen de payer des cours. le dessins et la peinture c’est toute ma vie .l’avenir me fait peur.j’aimerai telement transmetre le boheur aux gens le plaisirs et non a la guerre …..

    1. J’espère simplement que tu vas continuer à dessiner et à vivre.
      Tu n’as pas l’air d’avoir besoin de cours, seulement d’un peu d’espace loin des soucis familiaux.
      Peut être serait-il bon pour toi de sortir du cocon familial, même si j’imagine que tu n’as pas envie d’abandonner ta mère. Il y a des personnes compétentes qui peuvent s’occuper de son cas. Tu ne dois pas te culpabiliser pour ça. Tu es jeune, tu as besoin de vivre ta vie et découvrir d’autres choses.
      J’imagine l’anxiété que ça doit créer, mais tu as ta place comme tout le monde dans cette vie. Sache le.

      Garde courage comme tu le peux, et accroche toi à tout ce qui te fais du bien à l’esprit.

  41. Je n’ai jamais vu/lu/entendu autant “d’introvertis” partageant autant de confidences ;-) Bravo Pit ! Pour ceux qui se sont sentis ou se sentent différents, voici une évidence : nous sommes tous uniques mais tous liés, et souvent l’expression d’une personnalité est une question de contexte ! On est pas bien, là, à échanger ou simplement lire les expériences des uns et des autres, à la fois dans nos bulles mais connectés ? ;-)
    Un de ces 4 je ne serais pas étonnée qu’on reçoive un mail “réunion AAD par Pit Graf”. Genre rdv avec nos cartons à dessins dans un parc, pique-nique et boeuf musical sur la pelouse, je suis sûre que les introvertis ne le seraient pas tant que ça une fois réunis et se sachant compris et acceptés ;-P

  42. Salut Pit !

    J’aime beaucoup cet article, comme beaucoup d’autres d’ailleurs (je te suis depuis longtemps, mais d’habitude je n’ai pas besoin de commenter, d’où mon inscription si tardive); mais celui là a une dimension spéciale je pense, pour toi comme pour nous, lecteurs. Je pense que ça t’a fait du bien d’en parler, même si au vu de ta manière d’écrire, tu allais déjà très bien, je n’ai aucun mal à te croire là dessus.

    J’ai toujours su que j’étais une introvertie je crois, mais ton article m’aide à comprendre certaines choses, notamment tout ce que cela implique.

    Je suis quelqu’un qui vu de l’extérieur, a tout pour être heureux. Seulement, je ne supporte pas le fait de n’avoir personne sur qui je puisse réellement compter (bien que depuis un an ce côté s’améliore). La solitude et l’invisibilité me dévorent et m’attristent, pourtant je ne supporte pas les foules, ni même le bruit.

    J’ai décidé depuis toute petite (je devais avoir 6 ans) que plutôt que de dire “je ne suis pas heureuse alors personne ne le sera”, je voulais démontrer que “si je ne suis pas heureuse alors il faut que les autres le soit pour moi”. Ça fonctionne même sans le “pour moi” d’ailleurs. J’ai aujourd’hui 13 ans, et mes 14 ans se rapprochent de plus en plus. Je n’ai jamais abandonné cette philosophie de vie, et je m’en porte mieux.

    Après, même si pour les petits problèmes j’aide tout le monde, je suis quelqu’un qui fonctionne à l’instinct. Il ne m’a jamais trahi, et souvent il m’amène vers des gens qui ont besoin qu’on les aide à aller mieux. J’ai peur d’être codépendante, ou de me voiler la face quand je me dis que “Mais noooon, aucun risque !”, mais j’aime aider les autres. Quand j’arrive à aider les autres, je me sens heureuse.

    Je suis quelqu’un de très sensible au histoires douloureuses… ou même aux histoires banales en fait, tant que la souffrance est là. Les gens qui m’émeuvent et m’inspirent, je fais tout pour les aider.

    Je ne suis pas heureuse de moi même, mais si les autres le sont alors je le suis. Et c’est encore mieux si c’est de mon fait.

    Ce pavé tenait-il, comme je le crois, dans ces deux phrases ? Il faut que j’apprenne à raccourcir moi…

    Après, j’ai le temps de vivre et d’évoluer, mais actuellement je suis ainsi.

    En te souhaitant le meilleur,
    Imane

    Ps : Merci pour tous tes articles, ils sont vraiment de bon conseil, je me suis améliorée grâce à toi !

    1. Ah et je suis très portée sur le silence, la réflexion et l’observation.
      J’ai l’impression d’être égoïste en parlant de moi, et je doute que ce soit une bonne chose, mais je n’arrive pas à m’en défaire…

      1. Parler de soi est une vraie thérapie, même si cela peut sembler égocentrique au premier abord, ça ne l’est pas.
        Ne pense pas à court terme mais à long terme.
        Si tu parles à quelqu’un de confiance, tu te sentiras mieux. Si tu te sens mieux dans tes pompes, tu pourras te concentrer mieux sur ce qui te fait du bien.
        Une fois que tu as appris à t’aider toi-même et à te sentir bien, tu pourras aider les autres, et ils te remercieront pour ça.

    2. Salut Imane,

      13 ans? ma parole. tu parles comme un individu d’âge mûr. Il est clair que tu sembles très précoce comme jeune fille. Tu forces le respect sincèrement.
      Rien que pour ta philosophie de vie et ton courage d’en parler, tu mérites le respect de tous. Sois en sûre.

      Il semblerait que tu sembles atteinte en partie de ce qu’on appelle le syndrôme du St Bernard (ce n’est pas une maladie rassure-toi).
      Tu sembles vivre ton plaisir à travers ceux des autres. Des gens importants comme mère Thérésa, pour ne citer qu’elle, étaient comme ça.
      Comme tu as pu le remarquer par toi-même, vivre le plaisir pour toi toute seule est difficile, même si ce n’est pas impossible.
      Au moins tu as identifié ce souci du “je m’oublie” dans la bataille et du “j’ai besoin de le faire à travers les autres”, et ça peut être un problème si ça va trop loin.

      Vu comme tu m’as l’air éveillée, je pense qu’avec les années tu vas trouver ton équilibre, et tu garderas certainement toujours ce trait de caractère. On a besoin de personnes comme toi dans ce monde, car elles sont RARES.
      Tu es donc précieuse (oui, comme une pierre précieuse). Et les pierres précieuses, on a envie de les serrer dans ses bras, de les féliciter, et de leur dire “continue” t’es géniale.

      Mon conseil pour toi: aide les personnes qui acceptent d’être aidé, et ne les force jamais. Je suis un peu comme toi à ce niveau, donc je parle en connaissance de cause.
      J’ai passé beaucoup de temps à essayer d’aider les autres, et notamment deux personnes qui étaient très proches. Parfois, certains individus n’ont pas le courage d’avancer et sont fixés dans leur position à tel point qu’elles t’en voudront à toi si tu insistes trop. C’est d’ailleurs des personnes qui ont eu une enfance/adolescence difficile, et qui se cherchent un bourreau… mais parfois il est trop tard pour s’en apercevoir.

      Quand tu personnes commence par te demander conseil spontanément, et qu’elle semble réceptive à ce que tu lui dis, c’est elle que tu dois aider en priorité.
      Crois-moi sur parole. Tu t’en apercevras avec le temps de toute façon.
      Et aussi, continue à croire ton instinct, il te servira de bien des manières toute ta vie durant. :)

      je te souhaite le meilleur aussi Imane.
      Continue d’être comme tu es, et trouves ton bonheur!

      1. Waw. O_O

        Ça, c’est mon état d’esprit en lisant tes lignes, Pit. Vraiment, merci, ça me touche beaucoup ; je tâcherai d’essayer d’appliquer tes conseils.

        Je tends depuis à peu près un an à m’équilibrer, ayant trouvé deux ou trois personnes à qui je peux parler de tout ça avec franchise. Je suis bien contente que ce ne soit pas une maladie ce fameux Syndrome…

        Bonne continuation à toi aussi, je te suis avec attention !

        1. :) avec plaisir!
          c’est facile d’aider des personnes comme toi, car on se ressemble sur certains traits. Je n’ai aucun mérite, seulement 37 ans d’expérience et d’observation attentive.

  43. Je suis moitié introverti, moitié extraverti.
    De nature solitaire, et assez spirituel, j’ai remarqué que la méditation m’aide beaucoup à dessiner et participe beaucoup à la créativité.
    J’ai remarqué également que le silence de la nuit (quand on ne travaille pas le lendemain bien sûr) et l’apaisement, permet parfois de réaliser de très belles choses sur le plan artistique.
    Bonne créativité à tous!

  44. introverti réservé à 100 %. alors là je dis bravo, cet article est vraiment très intéressant et personnellement m’amène beaucoup de question mais aussi de réponse. Je vais essayer de parler un peu de moi même si c’est extrêmement difficile … mais je me reconnais dans beaucoup de commentaire . je ne compte plus les fois ou on ma dit que j’étais bizarre comme fille, j’ai même entendu qu’il ne fallait pas me fréquenter parce qu j’étais folle (ça fait plaisir)alors au lieu de rechercher de la compagnie je m’enfermais et je dessinais. oh! c’était pas terrible mais qu’est ce que ça fait du bien d’être seule avec soi même. et puis un jour plus rien.j’ai recommencé le jour ou un médecin m’a dit (après un grave accident) qu’il fallait que je trouve quelque chose pour me vider la tête quand javais “trop d’émotion” que j’arrivais pas a gérer parce qu’autrement la prochaine fois il n’y aurait peu être pas de miracle (j’essaie de faire cour). donc me revoilà a crayonner des trucs qui ressemble a rien mais qui font du bien. dernière chose, je suis totalement introvertie et la copine avec qui je partage le plus de chose est totalement extravertie. tu dois avoir ta théorie sur la question !

    1. haha en effet! je connais cette situation.
      Après évidemment, il existe plusieurs degrés d’extraversion, même si je n’en discute pas ici.

      Mais effectivement, un couple ou une amitié introverti-extraverti peut fonctionner si l’extraverti donne de l’énergie positive à l’introverti sans vouloir l’enfoncer ou le dominer, et si l’introverti fait des efforts pour s’ouvrir un peu et expliquer la situation sans toujours attendre que l’autre soit télépathe. :)

      1. c’est un peu ça en effet. l’une temporise l’autre et la calme quand à la seconde , elle essaie de pousser la première en avant pour qu’elle voit d’autre “horizons”
        aucune volonté d’enfoncer ou de dominer, juste un partage. par contre chassez le naturel il revient au galop … quand il n’y a pas eu de contact depuis plusieurs jour, je retourne dans ma coquille …

  45. Merci pour ce partage.
    Perso je ne suis pas introverti ni particulièrement extraverti, de toute façon je ne vais pas parler de moi ;)
    Je voulais juste souligner un point important de ton article : ne pas se couper des autres.
    Les introvertis sont la plupart du temps des cibles pour les extravertis et c’est vraiment difficile d’avoir bonne opinion de soi quand on n’a pour y faire face que sa propre image renvoyée par le miroir déformant de son imagination.
    L’enfer c’est les autres, peut-être, mais le bonheur aussi.
    C’est un formidable défi pour un introverti de chercher la compagnie des autres, d’autant plus quand on est mal.
    Mais il y a énormément de belles personnes, partout, introverties comme extraverties. Le regard bienveillant des autres aidera forcément quelqu’un qui a une mauvaise opinion de lui-même.
    Toutes les activités ne sont pas propices au regard bienveillant, forcément. Tout ce qui s’appuie sur la compétition n’est pas l’idéal selon moi.
    Le tout est de chercher des groupes et des activités qui favorisent ce regard bienveillant.
    En tout cas bon courage à tout ceux qui galèrent, mais ne baissez pas les bras. Si vous n’arrivez pas à trouver quoi que ce soit de bien chez vous, un autre le trouvera assurément et vous serez surpris du résultat :)

    1. c’est vraiment difficile d’avoir bonne opinion de soi quand on n’a pour y faire face que sa propre image renvoyée par le miroir déformant de son imagination

      oooooooooh oui :) c’est clair

      Le regard bienveillant des autres aidera forcément quelqu’un qui a une mauvaise opinion de lui-même.

      Tout à fait d’accord avec toi :)

      Tout ce qui s’appuie sur la compétition n’est pas l’idéal selon moi.

      Tout dépend de si cela te réussisit ou pas. Personnellement la compétition m’a beaucoup apporté, même si ce n’a pas été toujours agréable de se botter le train pour parvenir à un objectif difficile qui n’a pas l’air à portée immédiate.
      On peut prendre confiance en soi avec une série de réussite et d’échec.
      De toute façon la compétition, on y est soumis à un moment ou à un autre, pour développer son immunité, il faut y être exposé de temps à autre, tel un allergène :)

      merci de ton intervention!

      1. La compétition te pousse à te dépasser pour dépasser les autres.
        Te donner des objectifs difficiles à atteindre te permet sans doute d’avoir une meilleure opinion de toi-même et améliorer ta confiance en toi mais ne change le regard des autres qu’au travers de ta performance. Je doute qu’une personne mal dans sa peau se sente mieux au final de se savoir appréciée/admirée pour une performance plutôt que pour lui-même. Cela peut même être pire !
        En ce sens je trouve que l’idée de compétition n’est pas le terrain idéal pour aller vraiment mieux.

        Sans compétition, sans autre enjeu que l’envie d’avancer au sein d’un groupe dont le partage et l’entraide sont des valeurs clés, on peut plus facilement envisager une amélioration dans les rapports sociaux et sur sa propre image.

        Je suis d’accord avec toi que la compétition est (malheureusement) partout. Soigner le mal par le mal est une approche qui peut fonctionner mais également laisser un vide encore plus grand si cela ne marche pas.
        Il y a de plus en plus de disciplines (sportives ou non) qui peuvent apporter sérénité/estime de soi/confiance en soi et qui ont une forte dimension sociale.
        A chacun de trouver celle qui lui convient le mieux.

        (pour ma part c’est l’Art du déplacement que j’ai choisi)

        1. “Te donner des objectifs difficiles à atteindre te permet sans doute d’avoir une meilleure opinion de toi-même et améliorer ta confiance en toi mais ne change le regard des autres qu’au travers de ta performance.”

          Justement. Aux yeux des autres, on est surtout ce qu’on fait, pas ce qu’on dit être. C’est au travers de tes actions que les gens autour de toi te connaissent et t’apprécient. La compétition sportive est un statut officiel que tu te donnes. Les principes de bases sur la perception que tu as de toi-même ne changent pas. Si tu échoues tu peux te sentir nul, ça arrive. A contrario, si tu gagnes tu peux te sentir valorisé et ton travail l’est aussi.
          C’est ta philosophie face à la compétition qui va déterminer si oui ou non tu en tireras profit.
          Si tu joues en équipe, tu peux connaitre la défaite comme la victoire, mais la cohésion du groupe sera forte de toutes les façons, car c’est du pur partage.
          Mets les deux pires ennemis ensemble à survivre sur la même île déserte, que crois-tu qu’il va arriver? qu’il vont s’entretuer? j’en doute. Au bout de quelques jours, ce sera la survie avant tout, et très vite l’un ne pourra pas vivre sans l’autre (j’aime illustrer avec des cas extrêmes)

          Mais la façon dont tu parles de la compétition est plutôt négative (“le mal” tu l’appelles, carrément :D, je ne connais pas ton histoire, mais les mots en disent long), et quelque chose me dit que ce n’est pas ta part logique qui n’aime pas ça (tu essaies de rationaliser mais honnêtement tu ne m’as pas convaincu ^^), mais c’est ta part émotionnelle qui semble rejeter le concept.

          As-tu déjà essayé la compétition volontairement? sous une forme ou une autre? et de plein gré?
          si ce n’est pas le cas, peut être que tu ne peux comprendre de quoi je veux parler (ces choses là se vivent, et ne se théorisent pas).
          Pour des cérébraux comme toi, je recommande le film “Good Will Hunting” (1997), si tu ne l’as pas déjà vu.

          Mais encore une fois, il faut être prêt à se révolutionner. Il faut être prêt pour évoluer et accepter la défaite, et donc vaincre sa peur de l’échec. Ça vaut aussi pour les extravertis.
          De mon point de vue, et avec l’expérience, je ne vois plus la compétition comme le fait de devenir meilleur que les autres (il fut un temps si). Je vois la compétition comme une mise en tension pour te transformer en la meilleure version de toi-même.

          La compétition volontaire peut être un excellent moyen d’officialiser tes échecs, d’affronter le jugement d’autrui et de mettre ta fierté de côté en cas d’échec. Sans échec tu ne peux évoluer, c’est un fait.
          La compétition accélère le processus échec-victoire, ce qui te fait évoluer plus vite.

          Bien sûr la compétition n’est pas une nécessité. Comme tu le dis, on peut trouver d’autres moyens plus doux et plus adaptés selon les spécificités de chacun. L’état d’esprit est primordial quelque soit ce qu’on entreprend.

          Mais si quelqu’un veut vraiment se botter le cul, c’est pour moi une pure marque de courage, une prise de risque dont on peut être fier, et parfois de belles amitiés/relations peuvent ressortir. En effet tu partages les mêmes choses que les autres compétiteurs. Le niveau d’empathie est à son comble. Et celui que tu vois comme ton pire ennemi, peut devenir potentiellement ton meilleur ami.
          Cela se vit, et surtout, surtout, ne pas démarrer sur une note négative, là oui, ça peut s’avérer destructeur, mais ça vaut pour tout ce que tu entreprends dans la vie, pas que pour la compétition.

          Bon, le voyage aussi fait souvent des miracles, mais encore faut il être prêt un minimum dans sa tête pour s’éloigner de son cocon et vraiment prendre le temps de comprendre les populations locales.
          Je connais des amis indécrottables que j’aurais du mal à faire voyager. Rien n’est jamais impossible, mais pour certains j’ai renoncé, j’avoue. :)

        2. J’ai fait beaucoup de compétition plus jeune, j’adorais ça.
          Je vais juste essayer d’être plus clair dans ce que je voulais exprimer, tu as raison ;)

          Mon point de départ était : quelle voie peut emprunter pour se sentir mieux une personne dont l’introversion est source de souffrance dans son rapport aux autres ?
          (comment ça ce n’était pas clair dans mes propos précédents ?! :D )

          Je suis d’accord avec toi, la compétition peut apporter beaucoup de satisfaction, changer tes rapports avec les autres… Mais tout le monde n’est pas câblé comme ça (et à mon avis beaucoup d’introvertis sont dans ce cas). La compétition induit un rapport de force et ce n’est pas forcément le terrain idéal pour les meilleurs rapports sociaux (on a tous en tête de belles images sur le respect mutuel comme les décathloniens par exemple mais il y a énormément de rivalités, il ne faut pas se leurrer).
          C’est pour cela que j’évoquais des disciplines qui peuvent apporter tout autant sur les mêmes plans mais sans esprit de compétition. Sans les éventuels écueils liés à la compétition, je pense que c’est plus propice au regard bienveillant que j’évoquais et qui est selon moi l’ingrédient principal permettant à un introverti de se sentir à l’aise.

          Pour ce qui est de mon expérience personnelle, je trouve aujourd’hui beaucoup plus de satisfaction et d’épanouissement dans un cadre où les défis sont constants mais la compétition absente. Les rapports humains sont beaucoup plus sains, désintéressés et très très intenses.
          J’y vois souvent des jeunes introvertis qui gagnent en confiance et s’ouvrent au monde, s’étonnant eux-même de ce qu’ils sont capables de faire, donner et surtout recevoir.

        3. C’est plus clair en effet :)
          Effectivement la compétition reste de la compétition. C’est un état temporaire, l’enjeu étant de revenir ensuite dans ta vie quotidienne et de voir à quel point tu t’es amélioré.
          Il vaut mieux voir ça comme un moyen rapide de s’améliorer, qu’un état constant de stress et de confrontation ;)

          merci encore pour ton partage. C’était cool d’échanger.
          Repasse quand tu veux.

  46. Bonjour, Pit (^w^)
    merci de tout cœur d’avoir posté cet article; tous ces petits récits, le tien et ceux des autres, sont vraiment enrichissants. Rassurants, aussi, quand on constate qu’on est si nombreux à se sentir coupable ou mal dans sa peau à cause de notre tempérament.

    J’ai bientôt 23 ans, et comme beaucoup ici je flotte entre deux eaux. Je suis entrée en fac de Lettres par défaut, et j’ai décidé de la quitter lorsque j’ai fini par constater que ce système n’était pas fait pour moi et que je dépérissais.

    J’ai toujours adoré dessiner, pour moi et pour les autres. Mais pendant ces deux années de fac, tout s’est arrêté. Quelque chose en moi s’est brisé. J’ai perdu pied, et le goût de créer, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce qu’à ce moment je me suis forcée à moins dessiner et à ne plus chercher à en savoir toujours plus sur le sujet; les différentes sortes d’illustration, la couleur, l’animation, la perspective, la lumière…
    Parce que je me disais que ce n’était pas raisonnable de dessiner juste par plaisir au lieu de se focaliser sur les études, que je ne serais de toute façon jamais capable de véhiculer des émotions par mes dessins et mes histoires, etc. Pendant deux ans, je n’ai quasiment plus tenu un crayon. Et quand le naturel cherchait à revenir au galop, je me sentait coupable.
    On m’a toujours reproché d’être trop rêveuse, trop calme, trop lente, trop réservée, trop sensible. Trop faible. Pas assez endurcie pour affronter “la dure réalité” qui pourtant sonne vigoureusement le tocsin au sein de ma propre famille. Que je devrais prendre exemple sur untel qui a le contact facile, qui est assuré ou dynamique et qui, lui, réussit dans sa vie professionnelle. Je ne compte plus les fois où on m’a tenu ce genre de discours. Pas toujours de la part des proches d’ailleurs. Et à chaque fois, je me sentais un peu plus mal dans ma peau. En étant juste coupable d’être moi. J’ai fini par me détester, ce qui n’a fait qu’accentuer les défauts qu’on me reprochait.

    En recherche de boulot et après une rapide formation histoire de trouver quelque chose, je m’y suis finalement remise lorsque j’ai compris que j’aurais toujours envie de dessiner, que ma sensibilité pouvait devenir une force, et que nier cette partie de moi revenait à m’automutiler. Je dois laisser le “raisonnable” et la peur derrière moi, et me lancer, même si je me sens encore coupable quand je dessine au lieu de passer tout mon temps sur les CV et autres lettres de motivation. Grâce à une amie, je suis entrée dans une association de JDR, où personne ne me juge. Là étrangement, je n’ai pas trop de mal à m’exprimer. Je blague, je ris (beaucoup; ça fait du bien d’ailleurs), j’échange. J’expérimente. Je parle toujours peu, mais j’écoute et j’observe sans restriction. J’ai encore du mal à m’accepter, mais je pense être en bonne voie.

    C’est d’ailleurs en partie grâce à toi si je me suis de nouveau lancée dans le dessin. Je ne sais toujours pas si je suis capable, à force de travail, de créer quelque chose qui me corresponde et grâce auquel je pourrais enfin m’épanouir, mais je veux essayer. De toute façon je sens bien que maintenant que j’ai commencé à renouer avec ma soif de créer, je ne serais plus capable de m’arrêter. Parce je sais désormais que cette vieille camarade aux mille couleurs sera toujours présente, même reléguée au rang de chaussette sale oubliée dans un coin.
    Si je la bichonne, je suis sûre qu’elle me le rendra.

    Voilà, voilà. J’espère que si tu lis ce message, tu as eu la patience de venir à bout de ce pavé. Si c’est le cas, merci. Promis, la prochaine fois je fais moins long.
    Enfin, j’essaierai. ^^’

    1. Oh que oui que je suis venu à bout de ton pavé. :)
      Ton partage va être très important pour d’autres également, j’en suis sûr. Merci d’avoir fait cet effort, c’est super courageux.

      Tu soulèves un point important: dessiner pour le plaisir.
      C’est quelque chose de difficile car c’est chronophage et les autres autour de nous, les “non-passionnés”, ne peuvent pas comprendre la raison pour laquelle on peut passer du temps assis devant une feuille de papier.
      Ce qui fait qu’à force de se prendre des remarques, on finit par penser comme eux de façon logique. Mais le dessin, c’est tout sauf logique. C’est comme une envie de voyager, c’est comme tomber amoureux, ça ne s’explique pas, c’est au plus profond de nous, à l’échelle émotionnelle.
      Et aller contre une émotion profonde, c’est comme nier ce qu’on est, c’est destructeur.

      je crois que la vie est bien trop courte pour les regrets, et pour ne pas s’accepter, car nous n’avons qu’un corps, qu’un cerveau. Il faut faire avec ce qu’on a et se donner les moyens.

  47. Bonjour,

    (J’avais rédigé un gros pavé, mais en résumé… :)

    Un post avec des commentaires qui me renvoi au schéma de ma vie… Dans des épreuves que je lis et que j’ai connues, je dirais que l’introversion est une force qui nous rend “particuliers”… et vulnérables à des âmes qui profitent ou nuisent. L’environnement est, je pense, aussi important, un introverti dans un milieu sain sera poussé vers le haut… Mais dans un environnement qu’il croit paisible, comme la famille, il pourra facilement sombrer dans l’isolement et l’obscur… Sans s’en rendre compte… Je suis sorti de là, et j’ai retrouvé l’envie de faire ce que j’aime et dessiner en fait parti, comme la guitare. ce sont deux loisirs dans lesquels je me cachais et me réfugiais ado, aujourd’hui je m’en sert comme loisirs / plaisir que je partage avec mes enfants ! J’ai un niveau modeste, mais un vrai plaisir retrouvé.
    Pit vous avez raison !…Il n’est jamais trop tard ! J’ai 43 ans et je me remets a ces loisirs après 15 ans d’arrêt…

    « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu’à n’être pas soumis à celle d’autrui » -Voltaire-
    (J’me la pète, j’ai rien lu de lui mais j’aime beaucoup cette pensée).

    A Bientôt.

  48. Bonjour pit, je t’écris depuis le Cameroun (le monde est petit et internet est formidable :-p ), ton article me parle beaucoup. Parfois j’ai l’impression d’être dans une bulle et que personne ne me comprend ( mon époux ne comprend toujours pas mon intérêt pour les mangas!). Le dessin a toujours été un échappatoire,un moyen d’exister au regard des autres ( les remarques du style “c’est toi qui as dessiné ça!!!” c’est flatteur hein). Il arrive un moment où la vie , la société, les autres,vous demandent d’entrer dans un moule (travail, job,famille, etc). J’ai cédé par peur et je regarde les dessins des autres et les regrets sont tellement forts que depuis un moment j’ai arrêté de dessiner, trouvant à chaque fois des excuses ( t’es trop vieille pour ça, ça paye pas, t’as des responsabilités, t’as pas le temps, etc.) le plus dur lorsqu’on est introvertie c’est le fait de parler de ces problèmes parce que nous avons peur d’être jugés. Merci pour cet article intime et empathique,j’espère un jour vaincre ma peur et la procrastination pour devenir une dessinatrice accomplie.

    1. merci pour ton partage Jehane.
      On n’est jamais assez vieux pour se faire plaisir et réaliser ses rêves.
      Par contre on est toujours assez jeune pour avoir des regrets ^^

  49. Merci Pit et tout le monde, je réalise mieux que je ne suis pas le seul dans cette situation d’introverti.

    C’est courageux de ta part d’avoir posté cet article. Je vois que tu as tout de même su réussir tes études (même si elles ne te correspondaient pas) et dans le sport malgré ton côté introverti et asocial dans le passé comme tu nous l’expliques. Car pour être champion de boxe amateur, il faut avoir certainement un sacré caractère et beaucoup d’entrainement. A 31 ans, tu t’es mis intensément au dessin: quel niveau avais-tu plus ou moins à l’époque?

    J’ai 38 ans et j’ai toujours eu des regrets d’avoir raté mes études supérieures (Etant petit, j’aimais beaucoup la science, l’environnement mais dessinateur de BD ou dans l’animation 2D/3D m’aurait certainement épanoui). Jeune, je dessinais très peu du fait d’avoir cru que je n’aurais pas la patience de l’apprendre (déjà à 8-10 ans). Pourtant, j’étais et serai toujours un grand fan de BD, d’animation, de films américains…

    Le fait de rater mes études ainsi que des moqueries du fait d’être rêveur et calme m’a rendu émotionnemement instable et je me suis complètement perdu dans mes pensées et suis devenu anxieux.

    J’avais tenté de faire des études en cours du soir (de 30 à 33 ans) pour avoir enfin cette confiance en moi mais après 3 ans, j’étais épuisé (migraines) et je n’avais plus vraiment la flamme en moi (Informatique de gestion). Ceci dit, ce sont ces études en soirées qui m’auront fait découvrir par la suite le développement personnel (car je me posait milles questions).

    Depuis 4 ans, je fait des recherches sur le développement personnel mais moins rapidement que toi apparement :-) Car c’est difficile de devoir accepter ses défauts et cela me fait penser à de mauvais moments.
    Mais rapidement, j’ai testé le Nippon Kempo (que j’ai dû arrêter pour cause de blessure, je fait de la musculation depuis) et le théâtre (ma première représentation sera pour dans un mois).

    J’ai réalisé pleinement qui j’étais il y a 6 mois.

    J’ai du coup stoppé le dessin pour me consacrer à la recherche d’un nouveau job toujours dans le domaine du webdesign (je l’ai appris de manière autodidacte depuis 15 ans environ).

    Mais je n’ai toujours pas actuellement trouvé un nouveau lieu de travail qui serait plus épanouissant (le fait de ne pas savoir communiquer correctement y joue pour beaucoup de pense). Je vais malgré tout me remettre au dessin (qui est finalement un pilier du bonheur pour moi comme vous tous) et tenter de mieux organiser tout cela.

    Bonne journée à tous et encore merci.

    1. Salut Etienne,

      il y a un article où je montre mon niveau au fil des années: https://www.apprendre-a-dessiner.org/comment-se-motiver-pour-dessiner
      Je n’ai pas gardé beaucoup de dessins malheureusement, n’étant pas très fier de mon travail il ne me reste que peu de scans, le reste est passé à la poubelle ou perdu (j’ai beaucoup déménagé depuis).
      J’ai commencé à garder mes dessins à partir de mes 30 ans.
      J’avais quelques affinités pour les personnages et la BD, donc je ne démarrais pas non plus de totalement zéro, mais je ne comprenais rien à la perspective. Il était donc presqu’impossible d’avancer dans ces conditions.
      J’ai été débloqué à 25 ans par là, mais j’ai significativement progressé à 30 ans quand j’ai quitté mon job.

      Merci pour ton partage

  50. Bonjour Pit

    Merci à toi pour cet article très spécial (à la fois personnel et le 100ème !!!!)
    Introverti également (à 100% même, 10/10 avec le tableau comparatif), timide aussi mais je pense m’être soigné (traitement choc ^^)

    J’ai peu d’amis (véritable amis: 3 !) mais j’en ai pas besoin de plus.

    J’adore lire depuis tout petit (et on ne peut pas dire que ça soit une activité très collective ^^) c’est pourquoi j’adore être la plupart du temps seul (je sors de ma bulle pour vérifier si le monde réel est toujours là). Tous les types de livres y passent, ma curiosité n’a de limite que l’accès à l’information (et avec internet autant qu’il n’y a plus de limite)

    J’ai suivi des études en Biologie pour être chercheur en génétique et/ou maladie (Alzheimer, etc ) … abandonné en 2ème année de fac
    Reprise des études à la rentrée suivante en commerce (DUT -> Licence pro). Maintenant je travaille dans le commerce en tant qu’adjoint de rayon.

    Je parlais d’un traitement choc pour vaincre ma timidité: job étudiant en vente + club de football américain + 5 ans de pompiers volontaire. Timidité sociale vaincue, timidité sentimentale toujours présente ^^

    L’un de mes “soucis” est que dès que j’ai fait le tour d’un sujet ou que ma motivation baisse, je passe à un autre sujet découvert entre-temps. Pour tout, sauf le dessin pour lequel quoique je fasse j’y reviens.
    Pourquoi cette particularité propre au dessin ? Je revois toujours Leonardo DiCaprio avec son carnet et son fusain dessinant Kate Winslet dans le Titanic (Vive la raison ^^), ma famille maternelle est également très “art” (peinture à l’huile, modelage etc).

    J’ai 26 ans et j’aimerai pouvoir me consacrer au dessin (pourquoi pas en vivre, soyons fou !), tout d’abord recommencer aux bases grâce à tes formations et une fois une maitrise et un style acquis passer à des illustrations / création d’une (2 ?) BD.

    Encore merci à toi, je n’aime ABSOLUMENT pas parler de moi mais pour cet article je vais faire exception (tu t’es livré et d’autres en commentaire également)

    Je viens de croquer ma vie ^^ (okok je sors —> [] )

    En tout cas continue comme tu le fais, j’adore ce que tu fais !

    [Petit PS HS (tant que j’y pense): mon pseudo affiché et mon pseudo en haut à droite sont différents, est-ce dû à mon changement post-incription ?
    J’ai le pack photo en “non acquis” dans ma liste de formation, or je l’ai eu avec la formation personnage. Est-ce dû à cela ?
    Fin du HS]

    1. hum difficile à dire ^^’ ce n’est pas moi qui ai codé le site
      Je t’ai débloqué ton pack cela dit.

      Merci de ton partage! c’est courageux

  51. Merci! Merci à toi Pit merci aux autres témoins. Merci de partager cette intimité ici.
    C’est bon un lieu ou on peut “être vrai” :). Pour ma part je ne sais pas bien où je me situe, c’est comme si j’étais “extravertie” dans le sens où je peux faire rire les gens et être entourée. Mais en me sentant loin de moi lorsque je le fait. J’ai en revanche énormément de mal à communiquer sur les choses qui me tiennent à coeur et en vieillissant je me sens surtout bien lorsque je dessine, j’écris ou joue de la musique. J’ai du mal à communiquer sur les choses qui me sont chères à plus de deux ou trois mais je peux faire rire 15 personnes en disant des conneries.

  52. Bonjour Pit, merci pour ton partage et pour cet article qui nous amène aussi à réfléchir sur nous même. En tout cas, j’espère que dans ta nouvelle vie tu as su aussi retrouver l’amour.
    Il en faut du courage pour accepter de se dire “là ma vie ne me va plus” et oser en changer.

    On ressent très bien que tu as réussis, on te sens épanoui dans tes écrits.

    Pour ma part, je ne sais pas où trop me placer entre introverti et extraverti. Je fais partie de ces personnes qui font beaucoup de bruit ^^’ j’ai une voix et un rire qui portent, je vais en avant des autres, on me décrira forcément extraverti car je suis très expressive. Et pour autant, la facilité sociale que j’ai, ne m’apporte pas beaucoup d’amis.
    J’ai quelques amis très proches à qui j’ai ouvert mon coeur et qui m’ont “conquise”. J’aime m’entourer de personnes positives comme toi Pit, ça refoule mon pessimisme et ça me porte vers l’avant.

    Etonnement, je me suis souvent trouvée plus inspirée dans les moments où je me sentais mal. J’avais besoin d’exprimer mes émotions sur papier. Je pense être très sensible et émotive, contrairement à l’image que les gens peuvent avoir de moi.

    Il y a quelques années, je me suis prise une grande déception dans la figure qui m’a écroulé. Fragilisée comme jamais, j’ai décidé de commencer une psychothérapie, parce que je ne pouvais pas rester comme ça.
    Mon caractère est dans l’agissement. Tenir bon, tout essayer, faire tout ce qui est possible pour s’en sortir. Et je crois que c’est à partir de là que j’ai commencé à vraiment apprendre à me connaître.

    Mais comme j’aime à le dire, la vie est une course d’obstacles… j’aspire à une sérénité que celle ci ne semble pas vouloir m’offrir. Aujourd’hui il y a des moments où je me sens très seule, notamment face à la maladie que mon mari a développé il y a quelques années et qui l’éloigne de moi, me laissant impuissante. Mais je suis toujours là, je fais mon possible pour tenir bon à ses côtés.
    Heureusement, nous avons le plus beau des cadeaux, un petit garçon, une bouffé d’oxygène de bonheur à l’état pur.

    Face à tout ça, je peux dire qu’à 30 ans je m’autorise à me faire plaisir, à me recentrer un peu sur moi-même, parfois à faire le vide pour continuer à avancer. Le dessin fait partie de ces plaisirs. J’ai envie d’aller au bout de certains projets, pas pour réussir et devenir professionnelle, non, juste pour aller au bout de mes envies. C’est aussi pour ça que j’ai pris quelques formations ici pour avancer dans le dessin qui me passionne. Et j’écris aussi. Je mets des mois à avancer mes idées mais je ne les lâches pas, on va dire que c’est l’essentiel.

    C’était ma contribution (sous forme de pavé) au 3615.mylife XD

    Pit, si tu as des livres de développement personnel à me conseiller, ça serait avec grand plaisir ;)
    merci

    1. Salut Urumi,

      merci pour ton partage. Tu es une battante :)
      Pour les livres, ceux qui m’ont le plus marqué:
      – Relaxation et détente par la méthode Vittoz (méthode pour rester dans le présent, qui était mon gros problème)
      – How to Win Friends and Influence People de Dale Carnegie (pour aider à sortir de son introversion et l’équilibrer)
      – La méditation m’a sauvé: « Tu enseigneras au monde comment guérir » Le Dalaï-Lama (la médiation comme outil de libération)
      – The art Spirit, de Robert Henri (le philosophie derrière l’art, livre généraliste mais passionnant)
      – Awaken the Giant Within, Tony Robbins (le gourou américain de l’optimisme, un vieux livre mais toujours d’actualité.)

      Bon j’ai lu pas mal de livres en anglais, mais tu peux commencer par ceux là. :)

  53. Hey hey hey !! Déjà printé et affiché sur la porte de la cuisine. Guigui et moi : introvertis, Alex mon second fils : extraverti. Je lui avais même laissé un message écrit (oui j’adore l’écriture)pour lui demander d’inspecter son viscéral besoin d’être raccroché aux autres quitte à oublier ses propres besoins (il est comme ca depuis toujours). J’ai senti que c’était dangereux pour lui. Pitt, tu présentes les inconvénients et je les ai détectés mais ce garnement de 21ans semble toujours se dépêtrer, atteindre tous ses objectifs MAIS TOUJOURS BORDER LINE.
    MERCIIIIIII meme si j’aime pas les étiquettes, j’avoue que ton document vient de m’éclairer sur plein de choses.
    Cette année j’ai décidé de dessiner, bien sur, et surtout de donner des cours de linogravure et tiens toi bien : dans les associations d’adolescents en difficulté et les personnes agées. Passer ma vie à cote des autres sans aider ceux qui sont dans les zones des oubliés, je ne peux plus.
    Ayant été moi meme une petite malaimée, malmenée, en psychotherapie depuis mon premier salaire ET OUI IL FAUT SE REDONNER LA VIE à un moment, RENAITRE A SOI… Depuis toujours j’ai besoin de transmettre, tout ce que je sais ne dois pas rester dans ma caboche… Alors la difficulté de cette année c’est de ME SAVOIR CAPABLE D.EQUILIBRER L.INTRA et L.EXTRA sur le long terme. Assimiler l’information que mon introversion sera utile aux autres. Mais pétard, j’ai une de ces trouilles !!! La responsable culturelle a reporté notre rendez vous mais je suis tenace, je l’aurais ! je veux savoir quel statut avoir pour donner des cours. J’ai meme envie de suivre une formation d’animateur. Hey Hey. Maintenant que je l’ai écrit, je suis foutue, va falloir que j’aille au bout!!! J’aurais pas du !!!
    Ah mon grand vient de rentrer, et oui, il se trouve dans la case de droite, a part la “foule” quand ya trop de gens, il n’aime pas. Un détail!! Bref de comptoir de la casba. MERCI PITT. Tu va en sauver des vies dis donc ! Allez, je retiens pas la ligne, mais tu vois, quand je lis le forum du site, bien que je ne connaisse personne, avec certaines, j’ai l’impression de me retrouver. On vient tous de te l’écrire, c’est presque comme une bande de potes qui se retrouve dans la discuss, le soir… Belle vie à tous, je vous envoie plein de fleurs…. Bises, Nathalie.

    1. héhé merci Nathalie.
      On est une bande de potes si on décide de l’être :)
      Ma perception est qu’on est tous dans le même bateau, et qu’on a tous à apprendre les uns des autres, histoire de s’armer correctement face à la vie.
      Bon courage avec tes enfants. Je n’en ai pas, mais tu as tout mon respect!

  54. Très beau témoignage, je m’y retrouve beaucoup, surtout au début, dans la jeunesse (on a visiblement une petite dizaine d’années d’écart donc forcément ~) !

    La timidité, la perte de confiance en soi. J’ai toujours été entouré de véritables as du dessin quand je peinais encore a faire un trait droit malgré des heures, des mois (voire des années) de travail, difficile de rester motivé !

    Mais voilà, je porte la blouse blanche également (mais en laboratoire, du coup toute la partie biologie de ton article m’a attiré haha) je pratique les arts martiaux (judo pendant 3 ans, Wing Chun actuellement) et surtout, j’ai trouvé la méthode qui me convient pour apprendre le dessin (mais pas sur ce site-ci, désolé Pit ;) )

    Pour une fois, j’ai l’impression de non seulement avoir trouvé des buts pour ma vie, mais également que je peux les réaliser : créer ma propre BD, mon propre univers (pas forcément le faire éditer et vendre, juste pour moi et mes amis au moins), ouvrir ma propre école d’arts martiaux, travailler dans le domaine qui me plait.

    Je n’ai que 25ans, mais pour une fois je me rends compte que oui, j’ai bien la vie devant moi et que mes rêves ne sont pas si loin que ça.

  55. Je n’écris jamais de commentaire sur des arcticles mais je fais une petite exception pour te dire que j’ai beaucoup aimé tout ce que tu as écris. Ton parcours personnel et très ininspirant et redonne espoir pour toute personne introvertie qui se sent parfois incomprise :) je te souhaite tout de bon pour tes prochains projets et attend avec impatience ton prochain post!

  56. hola Pit
    excellent article, excellentes réponses et réactions.
    bien sûr introverti et fier de l’être…?.je savais que je n’étais ni ne suis seul. (tournure de phrase introvertie?)..ha ha.
    Nous avons en majorité vécu des périodes difficiles…mais l’introverti grâce à son “don” de la réflexion, se relève à chaque fois, plus fort. L’introverti ne l’oublions pas est généreux mais pas avec tout le monde! il est très exigeant avec lui même, et souhaite souvent ques les autres le soient également…de temps en temps.. ?.
    En fait je déteste le monde entier…tout autant que je l’aime. C’est grave doc?
    L’introverti aime le secret, le calme, l’Invisibilité..être oublié, se fondre dans le décor, il peut même faire comme tout le monde pour ne pas se faire remarquer…mais c’est dur!!!
    bon il se fait tard..merci encore, à vous toutes et tous.

    1. en effet. J’aime le secret également (d’habitude), mais l’envie d’aider les autres est bien trop forte ^^.
      Il faut de tout pour faire un monde je crois.
      Merci de ton partage Alex, et que la paix soit avec toi pour longtemps.

    2. @ Alex: C’est le drame du Misanthrope, à la fois détester le monde pour ce qu’il fait, mais l’aimer passionnément pour ce qu’il est. Je suis dans le même cas si ça peut te consoler, tu n’est pas seul.

  57. Bonsoir Pit!

    Merci pour ce bel article! Il en faut du courage… et de la bienveillance pour se confier ainsi! Chapeau bas… :-)
    J’ai 43 ans – tu peux m’appeler ‘bobonne’, hihi! – et je suis maman au foyer de trois enfants. Séparée de mon mari depuis un peu plus de trois mois, j’essaie de me reconstruire. Je suis en dernière année d’études en cours du soir. J’apprends l’informatique de gestion. J’aime développer, programmer… J’espère retrouver un travail dans lequel je pourrai m’investir et pour lequel je pourrai me passionner. Oui, je sais, je rêve un peu… :-D
    Je suis, moi aussi, une introvertie… Pas facile tous les jours! A l’école d’abord, dans la vie adulte ensuite, et puis avec mes enfants, introvertis aussi!!
    Mon penchant artistique à moi, c’est le piano: je me défoule dessus!!!… quand j’en ai le temps… Mon père est sculpteur d’art sur bois et fait des merveilles, vraiment… Je pense que l’art est un moyen d’expression à part entière…
    Quand j’étais petite, je dessinais assez bien. Mais bon, c’est une activité que j’ai laissée de côté depuis longtemps, snif… Je rêve de pouvoir dessiner aussi bien que toi! Promis, je m’y remets!!
    En tous cas, mon envie de dessin m’aura permis de découvrir ton site, mais aussi ta gentillesse et tes encouragements! Associer le dessin à une certaine philosophie de vie, ben, je trouve ça épatant… Merciiii!! Et surtout, continue: on en veut encore!! :-)

    1. Merci Isa,
      Quand tu dis: “Oui, je sais, je rêve un peu… ?”
      Le fait de rêver est le plus important pour moi. C’est le jour où on ne rêve plus qu’il faut s’inquiéter. :)
      Un rêve implique des objectifs, et le plus important n’est pas de les atteindre mais de prendre le temps de sentir l’évolution (une des clés du bien être pour ma part) :)
      Enfin tu vois ce que je veux dire.

      Merci pour ta réaction et je te souhaite de te réaliser au maximum de ton potentiel.

      PS: j’adorerais jouer tu piano pour accompagner ma voix. ^^ un de mes rêves à moi! huhu, on se complète

  58. Article bien écrit et passionnant, c’est super que tu racontes ton parcours, on a l’impression de te connaître.

    Je me reconnais un peu dans ton parcours, l’école était une expérience difficile pour moi aussi, car j’étais très timide et solitaire, heureusement je suis beaucoup moins timide, voir pas du tout, mais plutôt discrète dans les grandes réunions publiques.

    Pour autant j’adore discuter de tous les sujets, on peut même dire que je suis également drôle (enfin d’après ce qu’on me dit souvent, oui ça fait boulard là), car je suis beaucoup dans l’observation et dans la réplique.

    Mon seul réel gros intérêt est le dessin, et ceci depuis la primaire, comme tu l’as dit Pit, c’était plutôt un refuge, sans avoir beaucoup de talent. Même si mes parents, vous savez comment ils sont, trouver des “dons” cachés en vous ils adorent ça :), mais c’est tout de même grâce à eux si je n’ai toujours pas lâché le dessin aujourd’hui

    Le dessin me permettait d’oublier certaines pourritures de la primaire ou du collège, et oui même à cet âge là il y en a…
    A la dernière année du collège ça allait beaucoup mieux, je trainais même avec les plus populaires de ma classe, je me transformais physiquement, et là les garçons commençait à s’intéresser vraiment à moi.
    Le virage est intéressant, mais je n’étais pas si épanouie, car j’étais perdue à cet époque où il fallait penser à ce qu’on voulait faire comme métier, et mes notes baissaient, même si j’étais encore dans la moyenne.
    Le lycée est arrivé, et j’ai donc pu fuir certaines personnes, ma vie sociale a changé en mieux, avec des personnes plus “vraies”, les cours pas terrible, et le dessin à presque disparu, à part dans un coin de feuille pendant les cours.

    J’ai des années de traverser du désert de dessin et même de moi même… Car je fais des études qui ne me correspond pas, peut être influencer par le côté pragmatique des conseillers d’orientation, même si mes parents m’avait poussé plutôt vers le dessin. J’ai repris le dessin réellement après avoir arrêter mes études, c’est à dire à 22ans.
    J’ai tenté restauration, comptabilité, langues étrangères et droit…. et tout ça pour me retrouver aujourd’hui à 28 ans (que j’ai eu récemment ??) avec une tonnes de regrets, mais une touche d’espoir…d’être pro un jour et d’en vivre.
    Aujourd’hui il est rare que je ne touche pas à un crayon pendant une journée! et je ne suis pas prête de m’arrêter.

    Oulaaa ça fait un sacré pavé pour une introvertie non ?!

    1. Oh yeah, j’aime ton pavé.
      Et bon anniversaire en retard! :)

      c’est super que tu racontes ton parcours, on a l’impression de te connaître.

      Ben j’avoue j’ai donné cette fois-ci, mais c’est super libérateur, et je sais que vous être tous les premiers à me comprendre. ^^
      Le risque de me faire jeter à “raconter ma vie” était minime, même si certains le pensent. Je m’en fiche, hihi. Je suis réellement en paix et confiant. Quel bien fou ça me fait.

      même si mes parents m’avait poussé plutôt vers le dessin.

      rhôôô je les aime tes parents. Ils te font confiance, c’est génial.

      avec une tonnes de regrets, mais une touche d’espoir…d’être pro un jour et d’en vivre.

      oh ben. t’as rien à regretter, tu as assuré ton avenir. Perso je regrette rien. Puis en plus j’ai repris mes études ici au Québec, on sait jamais ^^, être prévoyant est une qualité.

      Aujourd’hui il est rare que je ne touche pas à un crayon pendant une journée! et je ne suis pas prête de m’arrêter.

      je te souhaite que ça dure, et même si tu n’en vis jamais, ce sera un atout de taille pour trouver ton équilibre et te faire plaisir (et peut être même le transmettre à tes enfants ou autre)

      Merci de ton pavé encore une fois. ^^
      En te souhaitant le meilleur.

      1. C’est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour reprendre des études ou apprendre tout simplement, on le constate bien ici. A coup sûr si j’ai des enfants, ils choperont ce virus sans s’en rendre compte.
        Merci à toi Pit, je te souhaite également le meilleur.

  59. Bonjour Pit !
    J’ai beaucoup aimé lire cet article très enrichissant. :) Il m’a beaucoup interessée puisque je suis plus ou moins concernée ! :p
    Pour la petite histoire, j’ai toujours été une personne réservée de nature. Je travaille encore sur moi aujourd’hui et je suis de plus en plus épanouie mais en primaire et au collège, j’ai vécu des choses difficiles. J’ai souvent vu mon cas comme extrême mais quand je vois les autres, je me dis qu’en fait, ça va ! :)
    En primaire, il m’est arrivé une fois de pleurer toutes les larmes de mon corps car j’étais très peu sûre de moi pour réciter cette poésie si facile ! Je l’ai finalement récité devant le bureau du prof, les yeux toujours rouges. Et puis au collège, ça s’est amélioré mais je me suis toujours sentie à l’écart. Déjà parce que je ne savais pas m’y prendre avec les gens mais aussi parce que j’étais têtue et que je ne voulais pas admettre mon caractère. Maintenant, je me rend compte que je me fais du mal à moi-même et que les autres n’y sont pour rien. Et en seconde, à 15 ans, j’ai dû partir en internat loin de chez moi. Gros choc ! Je refusais catégoriquement de sortir, j’étais juste ici pour mes études, point.
    Je me rend compte à présent que je peux être meilleure que cela, montrer une face plus sympathique de moi mais j’ai toujours un manque de confiance en moi et le soucis de bien faire qui me font cogiter sans arrêt. Je n’ai pas envie de me faire remarquer, alors si je commence à changer de comportement, que vous pensez les autres ! J’aime bien conseiller les autres en faisant la psy et dire de ne pas s’occuper du regard des autres, mais je suis la première concernée !

    Merci encore pour cet article, je sais au moins que je ne suis pas seule dans ce cas-là ! Tu vois, je ne pensais pas possible que les célébrités introvertis que tu as citées et même toi le soient ! ^^

    Je te souhaite une bonne continuation ! Peut-être devrais-je partager mes questionnements avec des gens plus souvent ?

    Bonne soirée
    Nina
    18 ans (bientôt !)

    1. Souvent les introvertis ont besoin de changer de décor et d’environnement pour se sentir naitre à nouveau, mais tu sais quoi?
      si tu changes d’attitude auprès de personnes que tu connais depuis longtemps, et que tu fais cela sur des semaines entières voire des mois, en leur montrant le fruit de ces changements, la plupart des gens vont changer d’opinion sur toi, même ta famille (le plus difficile et long en général).
      Mais sache que c’est tout à fait possible, et pas besoin de fuir les gens que tu connais déjà pour t’épanouir.
      Tu peux décider de qui tu es à partir d’aujourd’hui, avec qui tu le souhaites, mais il faut que tu en sois persuadée avant de persuader les autres. :)

      En tout cas, merci de ton partage Nina!
      et que la force des introvertis non timides et équilibrés soient avec toi! :)

  60. merci ! en tant qu’ado introverti un peu marginal (et pas si despéré de l’être au passage^^) c’est interessant et boostant pour moi de connaître des expériences comme ça… je suis du genre pensif, procastinateur et tout le bazar mais optimise même si j’ai du mal à me bouger… surtout enervé de ne jamais pouvoir faire mieux…
    :)

    1. c’est le genre d’expérience qu’on ne crie pas sur les toits, vu qu’elles viennent souvent d’introvertis timides avec un manque de confiance bien marquée.
      Il y a 10 ans, je n’aurais pas été capable de partager tout ça. ^^
      Ne soit pas frustré par tes échecs et ta passivité apparente. Avec ton état d’esprit, tôt ou tard tu vas te responsabiliser et agir pour toi, en arrêtant de trop regarder la vie des autres.
      Tu es jeune, ça va venir. Patience. Continue à observer le monde d’un oeil intelligent, un jour il sera trop difficile pour toi de ne plus agir. :)

  61. merci merci super article qui donne des ailes quand on est introverti cela n est pas toujours chose aisée de le faire comprendre comme fait et non maladie dangereuse

    1. L’introversion peut être notre plus grande force, comme notre plus grande faiblesse.
      C’est à nous de le décider.

      Merci pour ton commentaire Brigitte.

  62. Salut,

    Je trouve ton histoire passionnante, tant elle me renvoi à la mienne, les similitudes sont incroyables.
    Enfant, ayant était élevé dans un milieu violent et ayant était envoyé en foyer , je me suis enfermé dans la rêverie et je me suis mis à dessiner (Surtout des camions types Truck américains et des bons hommes bodybuilder)… A l’école j’étais un élève médiocre qui avait 2 ans de retards et tous mes profs disaient de moi que j’avais un potentiel que je m’appliquais à gâchais… Je me suis toujours senti seul, pourtant, j’ai étais élevé en collectivité.
    A l Adolescence, j’ai abandonné toutes formes d’arts, et me suis réfugié dans la drogue et la petite délinquance… Bon, pour l’instant, tu dois avoir du mal à trouver des similitudes entrent nos deux parcours, mais, j’y viens… J’ ai pratiqué la boxe américaine, que j’ai rapidement abandonné, car, certains adultes prenaient les novices comme moi pour des sacs de frappes ce qui m’a fait déprécier cet art pourtant si pure, j’ai ensuite plus tard dans mon parcours enchaîné sur Jujitsu et l’Aikido.

    Je me suis aussi comme toi beaucoup investi auprès des autres, déjà dans les foyers, je protégeais les plus petits, ça me donné un côté ” Robin des Bois”. J’ai ensuite travaillé dans le milieu du handicape et de l’animation et je suis devenu durant 6 années Pompier volontaire.

    Mais, cela s’est révélé être une fuite en avant et j’ai fini comme toi en dépression ( c’était une suite logique en fin de compte, je pense maintenant avec le recul que c’est une façon de muer)
    Je me suis battu et j’ai refais surface, petit à petit, seul, cela à était un combat véritablement titanesque,
    et l’écriture m’à beaucoup aider. Depuis peu, j’ai repris le dessin, et je varie mes créations, je n’ai pas un niveau très élevé, mais, je prends beaucoup de plaisir à créer des personnages, je trouve cela, juste magique de donner la vie avec un crayon de bois !

    Je partage beaucoup de tes points de vues concernant le type introverti, même si, j’ai encore du mal à m’accepter en tant que tel ( comme toi, je lie et j’étudie beaucoup sur le développement personnel) car, j’aime allais au contact des autres, et parfois, j’ai l’impression que l’introversion est comme une vague qui me rejette sur la plage, alors que je veux rejoindre l’océan.

    Mais, comme tu le dis si bien, les introvertis ont leurs propres atouts et c’est à partir de cela qu’il faut se développer et sortir de sa zone de confort.
    Voilà, je ne suis pas encore arrivé au même niveau que toi, mais, je suis sur la même route. La preuve en ai, je suis tombé sur ton Blog.

    En tous les cas bravo, ton témoignage et ta réussite ferons surement échos à beaucoup d’introvertis,
    et encouragerons, ceux qui comme moi sont encore sur la route.

    Un grand Merci à toi.

    Tous mes voeux de réussite et de Bonheur.

    Cerebro

    1. Salut et merci de ton partage :)

      j’ai l’impression que l’introversion est comme une vague qui me rejette sur la plage, alors que je veux rejoindre l’océan.

      ça c’est LE gros point “noir” que tu vas devoir travailler: ta perception de l’introversion.
      Vois la comme un joyau et comme ta façon de récupérer de l’énergie, plutôt que comme une finalité.
      Ta finalité n’est pas de changer ton noyau dur, car c’est impossible. Ta finalité est de te sentir bien avec ce don de la nature (oui car contrairement au dessin, l’introversion est plutôt innée).
      Compare tous les avantages de ton statut d’introverti avec des gens extravertis que tu connais.
      Saches que tu as le potentiel d’être bien plus heureux que la plupart des extravertis qui ont l’air de réussir et de se fendre la poire, ça je peux te l’assurer. La balle est dans ton camp pour sûr ;)

      C’est toi la vague! Ta vie sera un va-et-vient constant, et tu va finir périodiquement sur la plage, mais c’est pour mieux retourner dans l’eau.
      Au moins toi tu as le choix de te faire dorer la pilule sur la plage, tandis que les extravertis (les poissons qui font la fête dans l’eau), ne survivent pas sur la plage. Toi tu peux vivre dans les deux milieux par intermittences. Il suffit de continuer à travailler sur toi, et te donner des objectifs adaptés, concrets et précis.

      Je te souhaite tous mes voeux de réussite également!

      PS: Essaie de voir ton développement comme un jeu, et tout ce que tu parviens à faire évoluer comme un bonus, de cette façon tu agiras comme si tu n’avais rien à perdre, et il y a aura moins de pression. ^^
      PS2: la façon dont tu parles, je sais pertinemment que tu vas y arriver un jour ou un autre.

  63. Bonsoir, merci pour ces info…. je n’y avais jamais réfléchi, trop occupée a me cacher…. trop peureuse pour créer donner une forme a mes idées. …
    tien si je reprenais mes cours de dessins :-))

  64. Oui, c’est important d’apprendre à dessiner et aussi d’apprendre à connaître la personne qu’on est derrière celle qui tient le crayon!

    Beau témoignage Pit! Le fait d’écrire aussi ouvertement ton histoire personnelle est une belle marque de confiance en nous, tes élèves et tes abonnés de ton blog.

    Je suis une introvertie sociable et équilibrée maintenant, après un long parcours de travail sur moi. Cela s’apprend … de se faire confiance, de dompter nos démons intérieurs, de s’accepter et de s’aimer comme on est. Aujourd’hui, j’accepte ce que je suis sans complexes, sans regrets… oui, un seul… j’aurais dû commencer le dessin plus tôt dans ma vie. Un bon test pour savoir si on a fait la paix avec soi-même, c’est de faire son autoportrait! Un bon exercice d’acceptation de soi.

    1. Le meilleur qui soit Nicole.
      Cet article fut peut être le plus périlleux de mon existence.
      Mais la chose qui m’a beaucoup aidé c’est de savoir que mon partage n’allait pas être fait dans le vent.
      C’est surtout grâce à toute la bienfaisance de mes abonnés et de mes élèves. Sincèrement, vous me le rendez bien, et cela me rend encore plus heureux de savoir que vous êtes là.
      Vous êtes ma deuxième famille (je passe plus de temps avec vous qu’avec ma famille biologique, pour dire, mais cela n’empêche pas que je les aime très très fort aussi et que je ferais tout pour eux).

  65. Au vue du tableau, je suis introverti 100% … pur jus ! La crème de la crème des introvertis. Je ne fais rien de ce que fait l’extraverti et je fais tout de ce que fait l’introverti. Mais ceci dit cela fait vraiment plaisir de te lire Pit, car tu sais trouver les mots et les explications qui permettent de comprendre certains mécanismes mentaux souvent inconscients, mais que l’on vit au quotidien.
    “Et être prisonnier de ses émotions, c’est être confronté à des sautes d’humeur, du pessimisme, de l’anxiété et à un cruel manque de confiance en soi, voire même à des sentiments négatifs exacerbés.”
    Cependant la stabilité émotionnelle n’est pas forcement évidente, pour ma part je suis atteins de T.A.G. alors la lutte est plus qu’acharnée pour sortir de cette maladie.
    Ce qui me réconforte c’est que ton parcours est quelque peu similaire au miens, une jeunesse dynamique et sportive (j’ai aussi été sportif de haut niveau, et aussi champion de france par équipe, mais dans une autre discipline) J’ai fais des boulots intéressants, j’ai pu aussi apporter ma contribution et aider biens des personnes, mais je ne m’y suis jamais épanouis. Biens des personnes aussi m’ont aidées lors de mes rencontres. J’ai beaucoup voyagé de part le monde. Mais la vie laisse aussi des souffrances, des marques, qui restent à jamais, même si on les enferme au fond du placard, rien ne les effaces, on perd le sommeil, on est plus attentifs aux autres, on ne veux pas qu’il connaissent ce que l’on a connu. Puis un moment on fini par se contenter de peu, on se détache, c’est a ce moment que l’on devient un extraterrestre pour les extravertis. On pense autrement, on va vers d’autres voies. Des voies qui ne sont pas celle que notre mode de vie sociale préconise.
    Il y a 3 ans je suis passé juste devant les portes de la fin du monde, je l’ai frôler de très très près, j’avais déjà un pieds et demi dedans, j’en ai réchappé par pur miracle, et je ne sais toujours pas pourquoi je suis encore en vie à ce jour.
    Le fait que tu sois un introverti épanouis prouve que finalement tout est possible et c’est merveilleux. Merci pour cet article, je suis certains qu’il va aider beaucoup de personnes. Le monde à besoin de personne comme toi, plus que jamais. (désolé pour ce long pavé ! ! ! )

    1. Un pavé par dessus un autre pavé. :) héhé ça se tient, aucune inquiétude, si tu savais ce que certains lecteurs m’envoient comme pavés, le tien reste modeste (mais lu avec beaucoup d’intérêt rassure toi)! :D
      Donc merci de ton partage. Tu as failli te faire happer par le côté obscure, mais tu en es sorti indemne. C’est ce qui compte. Tu es juste un jedi qui se fait passer pour un Sith Lord, on me la fait pas à moi! :D
      Bon pour être plus sérieux, mon meilleur ami est un extraverti de première. Je lui ai fait comprendre la situation, et maintenant nous vivons une parfaite harmonie. Il suffit de l’expliquer aux gens, ça prend un peu de jus, mais on est vite récompensé.
      On reste des humains avant tout, et passer pour un extraterrestre n’est pas ce qu’on veut, ça porte rapidement préjudice. :)

      force et honneur mon seigneur!
      et reviens quand ça te chante, ça me fera toujours plaisir.

      1. Merci Pit, difficile d’expliquer à son entourage, aux autres ce que l’on ressent et comment on le vis, alors qu’ils ne comprennent pas. Les T.A.G. sont des troubles comportementaux que mêmes les psychiatres ont du mal à cerner. Solution : traitement médical. Ca ne les guérit pas mais ça les apaisent et permet une vie d’apparence normale. J’ai fais le vide autour de moi. Aussi ne pas s’étonner si le côté obscure des Sith est ma carapace de protection. Dieu merci tous les introvertis ne sont pas à ce stade, et je ne leur souhaite pas de s’en approcher. Et comme le dessin est une forme d’expression universelle, autant en profiter un maximum. C’est le moyen de faire entendre notre voix, et de la faire porter au loin. Le tout c’est de pouvoir s’y investir vraiment à fond comme tu le fais.

        1. Ben si moi je suis mère courage, toi tu es mon cousin Bravoure ! Je suis restée des années sans dessiner, mais j’écrivais beaucoup dans les moments où m’exprimer dans le silence et l’intériorité était juste fondamental pour moi, dans des moments très sombres. Et on m’a souvent dit qu’il y avait un décalage entre mes écrits et ma personnalité en chaire et en os. J’ai l’air extravertie. Donc normal qu’on ne me comprenne pas toujours, je mets de l’ambiguïté (mais de moins en moins avec l’âge). Et cela explique aussi le “vide”qui s’est fait naturellement autour de moi (sauf qu’avant je ne comprenais pas pourquoi). Mais être totalement sincère et profonde en paroles, je ne le peux qu’avec deux personnes extrêmement proches et par l’écriture ou le dessin. J’aimerais pouvoir m’améliorer en dessin pour prendre confiance dans mes traits et être capable de transmettre ce que je ressens. Oui, l’art est universel et oui, osons faire porter nos voix car nous existons ! :-)

  66. Je suis introvertie. A l’école, je n’avais pas beaucoup d’amis et je detestait les interros orales. Le seul cours que j’aimais au collège c’est celui de musique car j’y arrivais bien. Plus tard j’ai appris un peu le piano grâce à un ami de la famille qui était comme mon grand-père. Puis j’ai arrêtée quand ma mère est tombée gravement malade. Je me suis alors tournée vers le dessin que j’ai stoppé aussi quand elle est décédée. Puis j’ai repris deux ans plus tard. De même, mon frère ainé est décédé recemment. J’ai stoppé et j’ai faillit retomber en depression car c’est grâce à lui que j’ai fait le deuil de notre mère et c’est quelqu’un qui m’encourageais et me poussait en avant. J’ai pensé à tout ça et je me suis remise à la peinture parce que c’est ma bulle ou je suis bien.

    1. Salut Virginie,

      Tu as toute ma compassion. Perdre un proche, c’est terrible. J’aurais du mal à imaginer ma vie sans mon frère, mais heureusement le temps panse en partie les blessures (même si les cicatrices restent toujours).
      Je te souhaite simplement de ne pas t’isoler.

      Parfois j’essaie de m’imaginer autre chose que la réincarnation.
      J’essaie de m’imaginer que les disparus lèguent leurs énergies vitales aux proches encore vivants, mais que cette énergie met du temps à être absorbée, puis au fil des mois on se reconstruit pour atteindre un état que jamais nous n’avions atteint.
      Je sais pas si ça peut t’aider, mais je vois ça comme ça. Dans ma vision, c’est toi qui porte en partie l’énergie de ton frère, il faut lui faire honneur en relevant la tête (même si ça parait très difficile voire insurmontable).

      Une grosse pensée pour toi Virginie.

      1. Merci beaucoup Pit. Je suis retournée au cours de peinture et là je suis en train de peindre un tableau qu’il m’avait demandé de faire. Je pense que ça va me faire du bien.

      2. Une très grosse pensée également! Moi j’ai perdu mon père mais en revanche je suis tellement dans ma bulle depuis toute petite que je ne ressens pas grand chose. Mais mon médecin (qui est comme une amie de mes parents) m’a toujours dit que je m’exprimais par le corps et non pas par les mots….et je vois des médecins qui travaillent avec les énergie, un pseudo psy dans pas longtemps (j’en avais déjà vu un pdt 2 ans en primaire)et mon médecin traitant parce que je suis un peu EXACTEMENT comme tu l’as décrit dans ton article Pit, et j’en viens à m’en rendre malade d’aller au lycée ^^ Enfin bref du coup beaucoup des personnes que je vois me demandent de me calmer sur le dessin (parce que je fais presque QUE ça!! ;p)et d’aller sur quelque chose qui me ramène un peu sur terre, genre travailler l’argile, ou bien le jardinage ;)Donc ça peut peut-être aussi être une autre solution! :)Ça permet notamment de CONCRETISER nos actions :)
        Voilà pour tout et bon courage à tous les introvertis et autres : la seule prison que l’on peut avoir, c’est celle de l’esprit, et c’est à nous de décider si l’on veut en sortir ou pas!! ;D
        PS: mais bien sûr il est hors de question que j’arrête de dessiner!! ;p

      3. Pit dit : ” J’essaie de m’imaginer que les disparus lèguent leurs énergies vitales aux proches encore vivants”… Bien, c’est comme cela que je le ressens et que je le vis depuis le décès de ma mère et de mon père. J’ai eu la chance d’être très proches d’eux à la fin de leur vie et au moment de leur décès. J’ai cette impression-là, soit celle d’avoir reçu comme legs une partie de leur énergie, de leurs forces et de leurs talents. J’ai peu connu mon père puisqu’il a été “interné’ en psychiatrie alors que j’avais 5 ans. Il souffrait d’une schizophrénie sévère. Malgré les avancées importantes et la désinstitutionnalisation (un des plus longs mots du dictionnaire hihi!), il n’a pas pu réintégrer la vie en société. Plus tard, dans ma vie d’adulte, j’ai décidé d’entreprendre les retrouvailles et de devenir sa tutrice… Ma mère m’avait dit que lorsqu’il était jeune, il avait un talent fou en dessin. Il aurait pu travailler pour Walt Disney, disait-on. Et ce souvenir est resté enfoui à l’intérieur de moi… Tout au long de mon enfance, surtout de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte, je n’ai pas voulu toucher de trop près à la vie artistique et aux activités qui développent notre imaginaire. J’avais trop peur de la folie. Mon père est mort il y 5 ans et j’ai commencé à dessiner peu de temps après. Et ça été comme une révélation. J’avais de la facilité à dessiner. Depuis, j’adore dessiner et j’ai l’impression qu’il dessine avec moi. En quelque sorte, j’ai l’impression de réaliser sa passion ainsi que la mienne que nous avions abandonnée jadis. Il me reste un énorme barrière à franchir, soit celui du dessin d’imagination. Je suis incapable de me laisser aller dans l’imaginaire. Je fais du dessin d’observation et des portraits réalistes. Et là, je commence à regarder pour faire du Digital Painting. J’ai le sentiment que cet outil me permettra d’appréhender plus facilement le dessin d’imagination… à suivre..

        1. J’ai hâte de connaitre la suite de l’histoire Nicole.
          J’ai hâte que tu l’écrives.
          :)

  67. Incroyable comme article mais je me retrouve totalement.

    Il y à peut de temps j’ai eu une mini dépression mais c’est parce que je réfléchissait trop (et surtout qui pleuvait pendant 4 jour).

    Mais aujourd’hui je suis dans un Fandom qui me plait le FURRY il y à beaucoup de gens comme moi et j’ai réaliser deux sortie en mars (et j’en suit très content) j’ai même réussi à crée des liens mais je commence à peine et aussi je commence à faire du RP.

    Actuellement je ne travail pas (métier support) mais je n’arrive pas à en trouver donc je profite pour avancer dans mes projet comme le dessin et fabriquer bientôt ma Fursuit (GOOGLE)

    Une fois que j’aurais m’as voiture je pense faire beaucoup plus de sortie (Furmeet)

    Par contre je commence à apprécier le dessin depuis peut, avant je dessiner que 30 minute voire 1 H, mais aujourd’hui je dessine 3 4 H facile.

    Beaucoup de bonne chose en perspective pour moi.

    1. C’est super cool Mathew.
      Félicitation à toi pour ton attitude de battant.
      Je te souhaite le meilleur pour la réalisation de tes projets. Ne pas avoir de travail, c’est parfois la meilleure chose qui puisse nous arriver pour mettre de l’ordre dans notre vie, et faire ce qu’on aime vraiment même avec des moyens limités.

  68. Super article, très interessant (comme d’habitude?)! Si on remplace cabinet libéral par science (mais cela je suis loin d’en avoir fait le tour) et boxe thai par guitare (bon, je n’ai en encore frappé personne avec), je me reconnais méchamment dans ce portrait d’un introverti.

    1. Haha merci ton commentaire m’a bien fait rire. :)
      Au final je pense qu’il y a beaucoup de similitudes dans les expériences introverties. Et c’est toujours intéressants de voir à quel point l’art joue un rôle énorme dans nos vies. Passionnant.

  69. Merci Pit pour ce partage si intime et qui pourtant va toucher beaucoup de monde. Je vais imprimer ton article et le relire tranquillement. A mon inscription je me souviens avoir écrit un post intitulé “il n’est jamais trop tard”. Je vais avoir 45 ans en juin, et vois-tu je me suis souvent cherchée et perdue en chemin, parfois brûlée dans un monde professionnel – alimentaire dans mon cas – pas vraiment tendre. Petite fille j’avais l’impression d’être une sorte d’ET oubliée sur terre, et que personne ne me comprenait vraiment, et surtout pas les enfants de mon âge. Je ne me sentais vraiment bien qu’avec mes crayons, mes livres, et dans le jardin à contempler la nature. Mais il n’est jamais trop tard pour retrouver son chemin intérieur, chacun le fait à son rythme et en fonction du contexte. Merci pour ton témoignage qui le confirme avec autant de simplicité et de sincérité. Je te souhaite le meilleur pour toutes ces belles années qui s’annoncent, à vivre en harmonie avec toi-même, avec la force que tu as acquise qui te permettra de passer les inévitables bas que nous traversons tous, à vivre surtout en conscience tous les bons, beux, heureux moments. :-)

    1. Oooooh! merci à toi Christelle. Ça me touche vraiment.
      Je te souhaite le meilleur aussi, du fond du coeur.

      PS: Garde en tête que l’invasion extra-terrestre a pris des proportions trop importantes. On est mélangé aux humains maintenant, comportons nous comme des humains et n’attirons pas trop l’attention hihi. :D

      1. Merci ! Si internet avait existé quand j’étais gamine je me serais rendue compte plus tôt que je n’étais pas une sorte de “monstre” ou de “petite chose bizarre et fragile”. J’aime les crayons et les “vrais livres en papier” mais il faut reconnaitre que comme tout outil, la technologie a ses côtés obscures mais aussi de gros, gros avantages :-)

    2. ABCD, tu as la vie d’une mère courage. Tu as du caractère et tu ne baisse jamais les bras, c’est là ta force. Tu as des convictions et une droiture d’esprit. Il te reste à vivre ta vie maintenant. Celle que tu désire pas celle que t’imposerai la norme sociale. Il te faudra faire des sacrifices et des choix. Mais pas ou plus de regrets. Une vie sans regrets est une vie bien vécu dit-on, et on dit aussi que la vrai vie commence à 40 ans, alors à 45 ans profites-en pendant que tu es jeune.

      1. Ton commentaire me touche Darth Malgus, quelle empathie! Sûrement ton vécu permet de me comprendre et m’apporter ces paroles de réconfort et d’encouragements :-) Je suis en plein dans cette réflexion sur mes choix, un peu poussée par un début de burn-out il faut dire, c’est ce qui se passe quand on va trop longtemps dans une mauvaise direction parce qu’on ne sait pas dire non aux autres (mais qu’étrangement on se le dit facilement à soi-même!)Quand à “mère” c’est un mot qui me va bien : jusqu’à présent ma priorité a été d’élever mon fils, ma plus belle oeuvre d’art cela va sans dire ;-)

  70. Salut, ton article est super.

    Pour résumer de mon côté: avant j’étais assez timide, mais ça s’améliore.
    Je suis introverti anxieux/réservé (d’après ton tableau, seules 2 réponses sont entre intro et extra-verti).

    L’école primaire et le collège sont 2 périodes de ma vie que j’aurais aimé pouvoir zapper, comme j’étais déjà plus grand que tout le monde et introverti je me suis pris des insultes et des moqueries quotidiennement pendant des années.

    Au lycée (2008-2014) socialement ça allait mieux, mais j’ai fini avec un BTS en comptabilité raté de peu et pour apprendre que la comptabilité n’est pas faite pour moi (l’énorme erreur de faire ses études pour prouver à son père que l’on peut faire quelque chose de sa vie).

    Je ressors donc en 2014 sans emploi (toujours le cas aujourd’hui), depuis à peu près 3 ans je suis traîné de formation en formation qui ne m’aident pas à trouver un emploi à par l’anglais qui peut être utile (vive les régions où il ne se passe pas grand chose). N’ayant également pas de moyen matériel et financier de me déplacer, la recherche d’emploi est très difficile.

    Je me retrouve aujourd’hui à 25 ans (toujours chez ma mère), pour sortir un peu de ma “zone introverti”, je fais du théâtre amateur et j’ai envie de reprendre les bases du dessin, car il y a encore quelques années je me pensais incapable de dessiner. Je sais qu’aujourd’hui j’ai un niveau moyen (après 1 an de dessin) mais je veux m’améliorer (surtout que je vais devoir faire exprès de ne pas entendre la phrase préférée de ma mère: “tu n’est pas capable, c’est pas grave abandonne”).

    Il faut juste que j’évite d’écouter ma mère, pour elle je dessine déjà presque comme un pro en copiant bêtement et ça ne sert à rien de vouloir s’améliorer vu que je ne serai JAMAIS un dessinateur pro.

    Voila en résumé mon existence depuis 2014, pas très réjouissant,… tant mieux que j’ai le théâtre et le dessin sur DeviantArt et maintenant les bases ici.

    1. Moi-même, je suis introverti, seulement, je ne m’abandonne pas dans un océan de dessins et d’images, mais je maitrise les mots plus que personne d’autre

    2. Le théâtre, ça c’est BIEN. Une très bonne décision pour les grands timides ou pour le manque de confiance. Tu as gagné +100XP d’un coup là :) .
      Bon, sinon j’ai commencé sérieusement à m’y mettre à 25 ans, donc ne jamais dire JAMAIS, sinon tu vas me manquer de respect et à ton future-toi potentiel aussi :) (je te taquine).
      Alors pour rééquilibrer la balance, je t’ai fait un petit cadeau sur ton compte (tu vois, tu n’as pas perdu ton temps).
      Je peux pas te laisser perdre ta précieuse jeunesse, c’est plus fort que moi, alors même si je suis à des milliers de kms, j’espère que je t’aurais un peu aidé dans le processus. ^^

      1. Merci à toi Pit, j’ai craqué pour ma 1ère tablette graphique aussi, une wacom d’entrée de gamme (j’ai profité d’une bonne affaire, 100€ d’économies ^^).

        Je vais revoir les bases du croquis avec et en version papier par la suite je pense.

        Cette fin de semaine avec la troupe on va préparer une salle, samedi soir je serai sur les planches (pour la 10ème fois au moins).

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