En général, le scénario et le dessin sont confiés à deux personnes complètement différentes, mais un auteur peut être capable d’établir le scénario et de réaliser lui-même les planches. Cependant, cela peut aller plus doucement, ce que les lecteurs et les éditeurs n’apprécient pas toujours.

Le scénariste est celui qui écrit le script et présente l’histoire. C’est lui qui écrit les dialogues, le déroulement de l’action et la description des personnages de l’album : il crée une psychologie, des antécédents, une personnalité à part entière, un character design unique … Son scénario doit être à la fois réaliste et envoutant pour préserver le suspense et l’intérêt du public au fur et à mesure de la lecture.

Le scénariste travaille en synergie avec le dessinateur. Ce dernier invente un monde visuel à partir du scénario. Il monte un univers de toute pièce, dessine les personnages,  les décors intérieurs et extérieurs… Il prépare la composition des pages grâce à des storyboards plus ou moins importants: la taille, la forme et la position des cases sont soigneusement imaginées en fonction de l’action. Il peut être amené à coloriser les planches, mais pas toujours, car parfois une personne spécialisée peut s’y coller: le coloriste.

L’employeur du dessinateur est en général un éditeur, plus ou moins important selon l’expérience de l’auteur. Pour décrocher un contrat, le dessinateur de bd débutant dans le métier essaie d’approcher les directeurs de collection en multipliant les salons et festival de bd (comme le réputé festival d’Angoulême).

L’auteur de bande dessinée peut se faire la main sur les fanzines en attendant son heure en tant que professionnel. De nos jours, certains auteurs préfèrent l’auto-édition qui devient de plus en plus à la mode.

Le style de l’auteur est très important, et c’est un atout qui fera vraiment la différence pour ses projets d’édition. Mais il ne suffit pas de savoir bien dessiner, il faut être également capable de savoir tenir en haleine le lecteur, maintenir un certain suspense, et donner envie de lire la suite à chaque page.

Pour réaliser un album digne de ce nom, le bédéiste (=dessinateur de bd) est curieux : il voyage, se documente, lit, va voir des films… pour « booster » son imagination. Il doit se montrer patient et persévérant, voire têtu. Pour être publié, il doit sans cesse solliciter les éditeurs et faire preuve de tenacité, et tourner les échecs en une expérience solides. Se mettre à la place de son employeur, montrer de l’empathie, savoir se vendre, sont des atouts certains. La réalisation d’un album prend plusieurs mois, voire un an: il faut du temps pour ne serait-ce que trouver une intrigue, un fil comique, esquisser les premiers jets, réunir et choisir les croquis, découper les scènes…

Le dessinateur de BD est en général payé à la planche. Les planches sont payés entre 150 et 350 euros ou au forfait, ceci variant entre les maisons d’édition et la notoriété du dessinateur. Le dessinateur percoit également des droits d’auteurs, mais c’est de moins en moins le cas, car peu d’album sont republiés vu l’état actuel du marché de la bande dessinée. Son petit plaisir sera de rencontrer ses fan, discuter avec eux, et leur délivrer des dédicaces  Ces journées sont payées entre 200 et 400 euros.

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