Dans le futur, nous essaierons de récolter des avis sur les cours de dessin donnés dans cette école dont le programme vous est présenté dans cette fiche.

 

Présentation de la HEAR

La Haute école des arts du Rhin (HEAR) est née en janvier 2011. Elle est le fruit de la fusion de l’École supérieure d’art de Mulhouse (Le Quai), des enseignements supérieurs de la musique du conservatoire de Strasbourg, et de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (ESADS). Ainsi, nous avons un seul établissement d’enseignement supérieur artistique pour deux villes et trois sites (deux pour les arts plastiques et un pour la musique).

Tout d’abord, la ville de Strasbourg, qui compte une académie de musique et un site d’arts plastiques. Concernant ce dernier, il s’agit de l’ancienne école supérieure des arts décoratifs, créée par la ville en 1892; en tant qu’école professionnelle d’arts appliqués, elle offre un large éventail d’ateliers (menuiserie, ferronnerie, céramique, reliure, lithographie, broderie). Cette école n’a jamais cessé son activité depuis son ouverture, à l’exception de la période durant laquelle elle fut aménagée en hôpital militaire, durant la première guerre mondiale. Elle propose maintenant des formations Art, Art/objet, Communication graphique, Didactique visuelle, Illustration, Scénographie.

Passons ensuite au site de Mulhouse. L’école a été créée en 1825 par la Société industrielle de Mulhouse, en tant qu’école de dessin appliqué à l’industrie textile. En 1945, l’établissement est devenu l’École municipale des Beaux-arts.

À Mulhouse comme à Strasbourg, la Haute école des arts du Rhin (HEAR) délivre les diplômes de DNA et de DNSEP dans chacune des 3 options habituellement enseignées dans les écoles supérieures d’art publiques : art, design et communication.

 

Enseignement à la HEAR

La première année est une année pluridisciplinaire, avec un enseignement qui veut permettre l’ouverture la plus vaste possible sur les domaines de la création, et fournir les bases d’une formation culturelle solide et autonome. La pédagogie alterne entre des enseignements de groupe et le suivi de projet individuel. En fin d’année, les étudiants choisissent leur orientation en concertation avec l’équipe pédagogique, selon leur projet artistique et leurs compétences. La première année génère une charge de travail importante et demande beaucoup d’énergie. Le semestre 1 alterne entre cours théoriques et pratiques, tandis que le semestre 2 marque le début d’un parcours d’évolution plus autonome au sein de l’école. Différents modules d’enseignement transversal sont disponibles en option, et font le lien avec l’enseignement théorique obligatoire. Pour gagner en expérience, les étudiants en première année de Strasbourg peuvent, s’ils le souhaitent, assister et accompagner des étudiants diplômables (DNA comme DNSEP). À Mulhouse, cet accompagnement est obligatoire car il se déroule dans le cadre d’un module précis du deuxième semestre. Les étudiants réalisent alors un document de recherche qui viendra alimenter et construire leur réflexion plastique.

Les évaluations se font :

  • sous la forme d’un contrôle continu défini par chaque enseignant au début du semestre;

 

  • collégialement au moment du bilan semestriel. L’accrochage et la présentation de l’ensemble du travail (dénommé le “bilan”) constituent une étape clé pour la réussite de la première année.


L’étudiant doit présenter ses travaux à une équipe d’enseignants. Il peut s’exercer à une mise en espace pertinente, à proposer un regard critique sur ses recherches et réalisations. Le premier bilan est réalisé à la fin du premier semestre et doit permettre de l’encourager dans la poursuite de ses recherches, ou bien de mettre en lumière certaines de ses difficultés. Le bilan du deuxième semestre fait le point sur l’ensemble des compétences et connaissances acquises.

Pour évaluer l’étudiant et décider de l’obtention ou non des 60 crédits ECTS indispensables pour le passage en année supérieure, le jury prend en compte :

  • le travail fourni,
  • la participation et l’assiduité aux cours,
  • les notes décernées et les remarques reçues au cours de l’année.

 

En cas d’échec au bilan final, une seconde présentation fin juin peut être proposée à l’étudiant. Attention, la première année ne peut être redoublée (sauf pour raisons médicales spécifiques).

Durant cette première année, les approches pédagogiques propres à chaque option sont expliquées aux étudiants. Ces derniers doivent émettre deux vœux d’orientation minimum au moment du second bilan; un choix à confirmer fin juin, après la délibération des commissions d’orientation composées d’enseignants des différentes options, en fonction des aptitudes et du nombre de places défini chaque année dans l’option ou la mention.

  • À Mulhouse : Art, Design et Design textile;
  • À Strasbourg : Art, Art-Objet, Scénographie, Communication.

 

L’option Communication est constituée des ateliers Communication graphique, Didactique visuelle et Illustration. Le choix de l’une de ces mentions s’effectue en fin de deuxième année. Le changement d’option ou de mention est possible et pourra se faire au plus tard dans le mois suivant la rentrée des semestres 3, 4 et 5.

Si un étudiant désire changer de site d’études, il doit en faire la demande auprès de son école, puis il sera reçu par un jury de l’option ou de la mention demandée. Il lui présentera un dossier artistique et expliquera les motivations qui le conduisent à souhaiter changer de site et d’orientation. Selon son projet artistique, sa motivation et le nombre de places disponibles, le changement de site est validé ou non par le jury. Tous les crédits ECTS doivent bien être acquis sur le site d’origine, pour que l’entrée soit effective à la rentrée scolaire.

 

Enseignements première année à Mulhouse

  • Aborder le design par le volume
  • Analyse d’images
  • Art and Design Practice in English, Everyday
  • Fictions
  • Conférences
  • Fait de laisser une marque (images imprimées)
  • Histoire de l’art
  • Infographie
  • Le territoire du photographique
  • Méthodologie et représentation projet
  • Modules
  • Peinture
  • Philosophie et théorie des arts
  • Sérigraphie
  • Visible Sound – 360°
  • Introduction et expérimentation autour de la couleur

 

Enseignements première année à Strasbourg

  • Dessin du projet
  • Expérimentations graphiques
  • Entre mimesis et praxis. Sur l’autonomie de l’image
  • From DIY to DIT, Micro History and Possible Future
  • Graphisme
  • Graphisme et numérique
  • Histoire des arts
  • La photographie entre réalité et fiction
  • Modules
  • Peindre
  • Penser les images
  • Phénoménologie de la couleur et de la lumière / Battle print
  • Projet
  • Recherches plastiques
  • Vidéo
  • Volume
  • (ZOOM)

 

Les deuxième et troisième années peuvent se définir comme un passage progressif d’une phase d’initiation et d’expérimentation à la mise en œuvre de créations plastiques personnelles. Apprentissages et méthodologies de travail structurent ces deux années. Elles permettent aussi l’acquisition de connaissances pratiques et d’outils techniques, conceptuels et plastiques. Les étudiants assimilent notamment des savoirs en histoire de l’art et art contemporain, en philosophie, en théorie de l’art, en culture de médias. Ils développent une sensibilité à l’analyse de l’image, à la lecture critique, et une capacité d’écriture; sans oublier le stage, qui permet une première approche du monde professionnel.

Pour le passage en quatrième année, l’admission est subordonnée à l’obtention du DNA et des 180 crédits ECTS, ainsi qu’à l’avis favorable de la commission d’admission en second cycle.

Le second cycle se compose de 4 semestres valant 120 crédits ECTS. Ces semestres permettent d’approfondir encore la recherche personnelle, et de structurer un projet plastique doublé d’un travail théorique à travers l’écriture du mémoire. Au début du deuxième cycle, les étudiants choisissent pour leur mémoire, un tuteur avec lequel ils élaborent leur problématique en lien avec un enseignant référent de leur travail plastique. Ce choix peut être anticipé dès la fin du premier cycle.

Le travail personnel de l’étudiant se verra confronté à des contributions extérieures comme des expositions, des mises en situation, des appels à projets … Des séminaires de recherche, des participations à des colloques, des activités de recherche, des voyages d’études, des workshops… viennent aussi enrichir ce deuxième cycle. Les étudiants bénéficient d’un suivi personnalisé, d’un accompagnement en atelier, d’un dialogue avec les enseignants et de leurs savoirs spécifiques nécessaires à l’élaboration des projets artistiques.

Le second cycle se conclut en cinquième année par le passage du DNSEP art, design ou communication.

 

 

Mentions proposées à la HEAR

Voyons maintenant quelques-unes des mentions et options proposées par la HEAR.

 

Mention Art

Sept groupes pédagogiques forment l’option Art de la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Il s’agit de: La Fabrique, Hors-Format, Narraction, No Name, Peinture, Phonon à Strasbourg, Le Plateau à Mulhouse.

Des plasticiens et théoriciens développent dans ces groupes pédagogiques, des approches différenciées de l’art, appuyées par des pratiques approfondies de différents médiums, techniques et matériaux. Autant de possibilités d’expérimentations et de recherches, durant lesquelles l’étudiant organise son parcours, en fonction de ses pratiques et de son projet. Il y a également un tronc commun qui enrichit son projet. On parle alors d’apprentissages techniques, workshops, cours transversaux …

L’option Art dispense aussi des cours théoriques dans une grande variété d’approches (historiques, thématiques, transversales). Ces cours constituent un enseignement à part entière qui alimente le cursus de l’étudiant.

Lors du second cycle, le suivi des recherches plastiques développées par l’étudiant est coordonné avec celui du mémoire. Dans ce document, l’étudiant développe des problématiques et des questionnements liés à son propre travail.

 

Mention Art-objet

Orientée vers l’art contemporain, l’option Art–Objet est disponible sur le site de Strasbourg. Elle forme des artistes à travers la pratique de différents médiums (bijou, verre, bois, livre, métal, terre/céramique). Pour cela, six ateliers sont spécialement équipés.

Cette mention a été créée en 1988 afin de pérenniser les ateliers, dont certains sont aussi anciens que l’école des arts décoratifs de Strasbourg, et de les installer dans une pédagogie orientée vers l’art contemporain. Pionnière en Europe pour l’enseignement de certaines de ces spécialités à un niveau supérieur, l’option Art-Objet a été également pionnière de par son organisation reliant des pratiques habituellement séparées.

Ainsi, en utilisant des matériaux diversifiés, tout en comptant sur l’expérience de l’équipe pédagogique, les étudiants sont amenés à découvrir beaucoup de nouvelles choses, et pourront proposer de nouvelles esthétiques. S’ils sont reliés à l’atelier qu’ils ont choisi, ils gardent néanmoins accès aux autres ateliers, et y partagent différents modules d’enseignements.

Leur cursus sera rythmé par des apprentissages techniques, des cours théoriques, des cours de langue, des rendez-vous individuels, des conférences, des ateliers de recherche, des séminaires, des workshops et des accrochages.

 

Mentions Design / Design et Textile

Les deux mentions intègrent la pluridisciplinarité et la transversalité au sein des différents enseignements proposés par l’école.

Ces mentions veulent favoriser le regard critique des étudiants sur le monde. Pour cela, elles s’appuient sur une pédagogie de projet basée sur le faire, le rapport à la matière et à sa mise en œuvre, la découverte des matériaux et leur processus de transformations, la remise en cause du cahier des charges, la pratique du dessin, l’intégration du graphisme dans les outils d’expressions, le volume, la photographie, les outils numériques 2D et 3D

Tous les ans, trois sessions de workshops sont planifiées. Ces temps de création sont ouverts à tous les étudiants de l’école, et favorisent la transdisciplinarité.

Ces deux mentions mêlent des questionnements techniques et symboliques. Le métier de designer génère des questions d’esthétique, d’éthique, de responsabilité, de réalités économiques et de production. Ainsi durant son cursus, l’étudiant s’approprie ces domaines d’expertise et développe un regard unique et personnel.

 

Option Communication et mentions

Se basant sur la typologie et l’identité des métiers auxquels se destinent les étudiants de l’école, cette option est composée de trois mentions :

  • Communication graphique ;
  • Didactique visuelle ;
  • Illustration.

 

Chaque mention propose sa pédagogie en pleine autonomie, mais toutes les trois ont des objectifs communs :

  • Savoir lire, avec du recul, le monde des signes visuels qui nous entourent, et analyser des processus rhétoriques,
  • Pouvoir décrypter ce qui fait la force des images et des textes,
  • Répondre graphiquement à des questionnements contemporains (politiques et sociologiques).

 

La communication visuelle demande à la fois la prise en compte d’une commande et celle d’un destinataire. Ainsi, les étudiants s’exercent à cette maîtrise méthodologique. En deuxième année, l’option Communication propose une pédagogie commune, menée par des enseignants des trois mentions (Communication graphique, Didactique visuelle, Illustration). L’objectif est de donner aux étudiants avant toute spécialisation, des éléments d’appréciation tout comme d’usage, des pratiques mises en place dans ces domaines.

Attention car le nombre de places maximum n’est pas le même dans les trois mentions et reste limité :

  • Communication graphique : 8 places,
  • Didactique visuelle : 8 places,
  • Illustration : 10 places.

 

La mention graphique vise à former des professionnels du graphisme au sens large du terme. Cette mention dirige les étudiants vers des professions liées au graphisme contemporain, et les pousse à la pratique de la photographie, de la vidéo et des univers multimédias.

Au travers de son projet pédagogique, la mention propose aux étudiants de :

  • développer une démarche de recherches,
  • d’accroître leur aptitude à l’analyse des questions posées et de leurs contextes,
  • d’entretenir une attitude critique et engagée.

 

La mention didactique visuelle forme ses étudiants à la pédagogie par l’image, à la transmission des sciences et des savoirs, à la médiation culturelle. Dans cette mention, le dessin occupe une place primordiale. Elle favorise les approches croisées des différents médias, les langages de médiation et d’expression.

Comme les étudiants pourront le voir s’ils le souhaitent, la mention mélange arts et sciences. En effet, des cours de didactiques médicales sont proposés; cela demande une connaissance de l’anatomie humaine et la maîtrise d’un vocabulaire spécifique. Alors, les étudiants pratiquent le dessin anatomique d’après des préparations et se lancent sur des sujets proprement médicaux. Ils suivent également des stages en chirurgie, avec la collaboration de la Faculté de Médecine et de l’Institut d’anatomie de Strasbourg.

Sont aussi explorés l’économie, la botanique, la paléontologie … Le but étant de préparer les étudiants à se documenter efficacement par eux-mêmes, et à échanger avec des scientifiques.

La mention illustration demeure une mention originale. C’est la seule mention qui enseigne le langage de l’image narrative et son rapport au texte; un langage complexe dans son apprentissage, qui doit proposer, a contrario, une lecture accessible à tous ou presque. Ainsi, la formation pousse les étudiants à bien comprendre l’importance de la prise en compte du lecteur. Cela demande donc une forme d’humilité de la part des auteurs d’images.

Cette mention pousse les étudiants à se lancer dans ce travail d’auteur, en étant autonomes et originaux. Développer un univers et l’entretenir demande du travail, tout comme le fait d’exister dans un monde où le support ne se limite plus uniquement au papier. Ce sont là tous les enjeux que les enseignants vont exposer aux étudiants, tout en les poussant à développer leur propre personnalité et à la préserver.

Les étudiants vont donc passer par : des expérimentations graphiques, la recherche du style graphique, l’apprentissage de la mise en scène, du scénario, du récit, la création des personnages, la gestion de la couleur …

Est-il nécessaire de suivre cette formation si vous êtes inscrits aux cours apprendre à dessiner?

Non. Les cours apprendre à dessiner sont suffisants pour passer de dessinateur débutant à illustrateur professionnel.
Vos futurs clients ne regarderont que votre portfolio. Dans les métiers de l’image, les diplômes ne vous serviront à rien.
Méfiez-vous toujours des instituts qui vous vendent des “diplômes agréés” car à la fin de la journée, ils ne serviront pas à prouver votre valeur en tant qu’artiste. Seules vos compétences le pourront.

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