Dans le futur, nous essaierons de récolter des avis sur les cours de dessin donnés dans cette école dont le programme vous est présenté dans cette fiche.

Le projet de la création de l’école des Rocailles est parti de 3 idées: Faire une petite école, loin des structures massives en est la première. De celle-ci découle la suivante : être une petite école permettant aux intervenants d’être très proches des étudiants. Enfin, il y avait le souhait de créer une nouvelle pédagogie. Ainsi, les premières années seront encadrées par les enseignants et artistes invités les plus expérimentés, alors qu’en général, ce sont plutôt les élèves en fin de cursus qui peuvent bénéficier de ce genre de privilèges. Les artistes invités permettent à l’école d’être en permanence en mouvement et ouverte sur le monde extérieur.

 

Présentation de l’ESA des Rocailles

Cette dynamique est d’autant plus possible et maîtrisée que l’école est donc de taille réduite et que l’équipe pédagogique fait preuve d’une abnégation totale. L’Ecole Supérieure d’Art des Rocailles de l’Agglomération Côte Basque-Adour (ESA des Rocailles) délivre un Diplôme National d’Arts Plastiques (DNAP), option Art mention Industries culturelles. Elle est implantée sur le site du Plateau image à Biarritz, aux côtés du BTS Audiovisuel et du BTS Photo. Son projet pédagogique met en synergie l’ensemble des pratiques artistiques et techniques propres à chaque structure du Plateau image, afin de provoquer des rencontres entre audiovisuel, image, musique, danse et pratiques artistiques.

Le but de cette formation supérieure en Art est de créer un dispositif permettant l’éclosion d’un nouveau type d’artistes, capables de dialogue et d’innovation dans le contexte des industries culturelles. Ces artistes vont utiliser la culture internationale comme levier et générer de nouveaux agencements.

Ainsi ils devront être conscients des questions de l’industrialisation de la culture et des enjeux sociaux, économiques, politiques. Ils devront aussi maîtriser les codes et les procédés des industries culturelles. Ces futurs talents devront aussi faire preuve de modernité, en possédant la culture des supports électroniques et en étant capables de les utiliser comme médiums pour produire à l’échelle hyper industrielle. Ils devront aussi apprendre à travailler en équipe au-delà du seul champ de l’art, et savoir proposer de nouveaux contenus critiques.

Pour servir autant d’exigences, l’école a revisité le concept de pédagogie, comme expliqué plus haut; projet de pédagogie qui repose sur la très forte implication des artistes invités intervenant dans l’ensemble du cursus de l’étudiant. Ces mêmes artistes vont, avec l’équipe pédagogique, mettre en place un programme couvrant les trois années du cursus (en fonction de leurs compétences et de leurs spécificités artistiques). Ainsi, chaque promotion va bénéficier d’un projet complet et cohérent. Cette pédagogie en mouvement permet aux étudiants d’avoir une pratique en lien avec la réalité.

Parmi les espaces pédagogiques, on retrouve donc les Cours académiques, Ateliers, Modules (regroupements d’ateliers complémentaires), Conférences, Workshops, Voyages d’études (visite de manifestations, de lieux de production et de diffusion, d’espaces consacrés à la recherche, à la pédagogie), Stages.

Ces espaces pédagogiques recouvrent des propositions d’accès à des champs théoriques, critiques, plastiques et techniques, mais aussi plus directement spécialisés, et les moyens pour les aborder. Ainsi, les enseignants peuvent prendre en compte l’évolutivité du projet pédagogique et les transformations rapides des industries culturelles.

Concernant les voyages d’études, l’école s’engage à en organiser, selon les préconisations du Ministère de la Culture. La proximité de l’Espagne offre la possibilité d’y orienter les voyages vers des sites instructifs pour les étudiants. D’autres destinations restent bien évidemment possibles en France et à l’étranger. Les opportunités de voyage sont étudiées et validées selon l’intérêt qu’elles apportent au projet de l’établissement, et à sa compréhension par l’étudiant.

L’année est organisée selon des temps “Fondamentaux” (les cours et ateliers vont y alterner, afin d’aborder les apprentissages techniques et leur mise en œuvre plastique, les méthodologies et les corpus de références) et des temps de “ Laboratoire”, menés par les artistes-invités. Cette période “laboratoire” se destine plus spécifiquement à l’expérimentation, à la notion de projet et à sa concrétisation.

On retrouve cinq espaces, tous sous la responsabilité d’enseignants référents spécialistes des domaines abordés, qui accompagnent les étudiants durant l’ensemble du cursus :

  1. Histoire de l’art et Philosophie, Atelier Théorie et Pratique, Langue étrangère – Anglais, Atelier d’écriture.
  2. Histoire d’idées, Images et installation.
  3. Vidéo, Inter-médias et dispositifs d’images.
  4. Dessin, Couleur, Images et installation.
  5. Volume, Espace.

 

Comme d’habitude, le cursus de DNA se déroule sur 3 années, soit 6 semestres.

  • Les deux premiers semestres (première année) sont liés à l’exercice, la découverte, l’expérimentation et l’hybridation entre matériel et virtuel,
  • Les semestres trois et quatre (deuxième année) sont dédiés à la technique et à la méthode pour l’acquisition d’écritures plastiques, à la notion de projet artistique collectif et individuel intégrant la complexité, la conceptualisation et la réalisation, à l’accès à un environnement professionnel,
  • Enfin les semestres cinq et six (troisième année) sont destinés à la maîtrise de projet, la multiplicité des écritures plastiques, la recherche et ses méthodologies, l’engagement et l’argumentation, les références, l’acquisition d’un corpus et son inscription dans un Atlas personnel, l’accès à un environnement professionnel.

 

Le suivi pédagogique se fait systématiquement de manière collégiale entre les professeurs et les artistes-invités. De plus, lors de la deuxième année, les étudiants partent en stage. L’étudiant choisit un enseignant tuteur, selon le champ professionnel expérimenté.

L’école encourage aussi la mobilité. En effet, lors de la deuxième année (au premier et second semestre) mais aussi en troisième année (au premier semestre), l’étudiant peut proposer à ESA des Rocailles un projet de séjour dans une école française ou étrangère, pour tout ou partie de l’année universitaire. Si le projet est validé, il y a alors un Contrat d’Études entre l’étudiant, l’établissement d’origine et l’établissement d’accueil. Ce contrat est établi avant le départ de l’étudiant, et spécifie les enseignements suivis et le nombre de crédits attribués par l’établissement d’accueil. Le Coordinateur ECTS (qui est désigné par l’établissement) va veiller à ce qu’une bonne utilisation soit faite du Formulaire de candidature, du Contrat d’Études et du Relevé de notes, conformément aux préconisations de la Commission européenne.

 

Diplômes proposés par l’ESA des Rocailles

Concernant les diplômes, l’École supérieure d’Art Pays Basque délivre le Certificat d’Études d’Arts Plastiques ou CEAP (BAC+2) et le Diplôme National d’Art (DNA) dans l’option art (BAC+3). Les deux diplômes sont agréés par le ministère de la Culture.

Pour obtenir le CEAP, l’étudiant doit accomplir la totalité de la 2e année et la valider en obtenant les 60 crédits annuels (120 crédits capitalisés sur les deux années d’études).

Le Diplôme National d’Art valide les trois premières années d’études supérieures du premier cycle. Il permet de poursuivre des études de 2e cycle en écoles supérieures d’art, si l’étudiant le souhaite. Il donne aussi la possibilité de se présenter aux concours externes et internes du Capes, au concours externe du Capet. Il existe aussi des passerelles permettant d’intégrer d’autres cursus de l’enseignement supérieur.

 

Admissions et épreuves d’entrée

Pour intégrer l’école, les candidats doivent être titulaires du BAC ou l’obtenir lors de la session suivant le concours d’entrée. Les candidats ne l’ayant pas obtenu mais pouvant justifier d’une pratique personnelle et d’un parcours artistique, ont alors la possibilité de demander une dérogation à la Commission des non-bacheliers.

Le concours se déroule sur 3 jours avec :

  • une épreuve pratique ;
  • une épreuve écrite de culture générale (analyse d’images, questions sur l’art, l’esthétique ou plus général…) ;
  • une épreuve de langue (anglais ou espagnol);
  • une épreuve orale sous la forme d’un entretien avec un jury, partant du dossier personnel du candidat. Cette épreuve permet d’apprécier les motivations du candidat et ses projets d’études. La présentation d’un dossier, comportant également des travaux relevant de technologies diverses et numériques, est souhaitable.

 

L’école dispose également d’une commission d’admission (réservée aux étudiants venant d’une école supérieure d’art française et titulaires des crédits exigés pour passer en année N+1) et une d’équivalence (pour les étudiants venant d’une école d’art étrangère, d’un établissement de l’éducation nationale ou d’une formation autre que celle des écoles supérieures d’art françaises).

Dans le cas de la commission d’admission comme dans celui de la commission d’équivalence, les étudiants doivent présenter un dossier de candidature contenant : un dossier artistique, une lettre de motivation, leur CV et leur relevé de notes. L’épreuve d’admission est un entretien devant un jury composé d’enseignants.

Est-il nécessaire de suivre cette formation si vous êtes inscrits aux cours apprendre à dessiner?

Non. Les cours apprendre à dessiner sont suffisants pour passer de dessinateur débutant à illustrateur professionnel.
Vos futurs clients ne regarderont que votre portfolio. Dans les métiers de l’image, les diplômes ne vous serviront à rien.
Méfiez-vous toujours des instituts qui vous vendent des “diplômes agréés” car à la fin de la journée, ils ne serviront pas à prouver votre valeur en tant qu’artiste. Seules vos compétences le pourront.

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