Tout artiste se doit de connaitre le maitre Kim Jung Gi (KJG). Cet artiste sud-coréen est l’exemple même du dessinateur acharné et passionné qui ne s’est jamais vraiment éloigné de son carnet de croquis. Sa disparition le 3 octobre 2022 à l’âge de 47 ans a été pour moi comme un coup de poignard.

Cet artiste était hors du commun. Il était capable de dessiner des scènes réalistes complexes à 4 ou 5 points de fuite sans utiliser de modèle photo, le tout sans construction et sans verser une goutte de sueur.

Aucun individu dans l’histoire n’a été encore capable de le surpasser. Kim Jung Gi était au dessin ce que Michael Jordan était au basket ball (et encore).

Le maître était exactement à l’antipode des artistes qui utilisent la mise aux carreaux.
Pour dire vrai, n’importe qui peut utiliser une technique quelconque de reproduction. Cela ne demande pas énormément d’aptitude ni aucun entraînement particulier. Mais faire l’effort de puiser dans sa mémoire et utiliser les bases du dessin pour créer des scènes visuelles originales est le rêve ultime de tout artiste qui se respecte.

KJG a inspiré les générations actuelles et inspirera encore l’artiste du futur pour les prochaines décennies.

Mais la vraie question que l’on se posera aujourd’hui est: comment Kim Jung Gi est-il parvenu à un tel niveau de dessin?

Dans cet article nous allons disséquer ce qui a fait de lui un vrai prodige du dessin d’imagination et comment on peut s’en inspirer à notre échelle pour devenir bien meilleur dès maintenant.

Kim Jung Gi: sa vie, son art

Kim Jung Gi était un artiste sud-coréen devenu célèbre pour sa capacité à dessiner sans utiliser de construction ou de photographies de référence. Il a commencé à dessiner dès son plus jeune âge. 

À 19 ans, Kim Jung Gi s’inscrit dans une école des beaux-arts en Corée du Sud, où il se spécialise dans l’art et le design. KJG n’a commencé à gagner sa vie en tant qu’illustrateur qu’à partir de 25 ans.

Les 15 dernières années de sa vie, KJG a été invité à voyager aux quatre coins du monde pour partager son talent et l’enseigner. Il est connu pour ses fresques rocambolesques au pinceau fontaine et ses sessions dessin en direct sur internet.

Le style artistique de Jung Gi se distinguait des autres artistes par son approche méticuleuse de la qualité du trait, mêlant subtilité et audace tout en créant une illusion de volume. Il prenait soin d’ajouter de la profondeur à ses scènes, ce qui donne l’impression que le sujet qu’il dessinait est presque vivant. Son utilisation de la perspective et de la lumière ajoutait une autre couche de réalisme à ses dessins.

En combinant ces techniques, Kim Jung Gi a créé des illustrations fictives d’un niveau époustouflant qui peuvent captiver n’importe quel public. La beauté et la complexité de son travail lui ont valu une base internationale de fans qui s’inspirent de lui encore aujourd’hui.

Comment Kim Jung Gi réfléchit-il pour dessiner?

J’ai collecté une tonne d’informations passionnantes sur sa façon de dessiner via de multiples interviews.

KJG commence en fait par imaginer une autre version de lui-même, un “mini-moi”, qui se promène dans l’espace qu’il souhaite dessiner.

"Ne dessinez pas ce que vous voyez, dessinez ce que vous avez vu.”

KJG réfléchit alors aux éléments qui conviendraient à la situation, que ce soit des bâtiments, des véhicules, des personnes, des animaux ou des plantes. 

Une fois ces éléments organisés dans son esprit, vient le moment de les matérialiser sur le papier.

 Ce n’est pas une tâche aussi facile qu’elle n’y paraît. Il faut se rappeler toutes les connaissances de base et notamment la perspective.

Il est important de préciser qu’il n’y a pas d’obligation à dessiner sans utiliser de matériel de référence.

“Si le sujet est bien compris, il sera alors possible de mieux le dessiner.”

KJG encourage l’utilisation de toutes les ressources à notre disposition.

 Il utilise lui-même de nombreux matériaux de référence juste avant de dessiner

Il s’est formé à être capable de se rappeler des images et croit fermement qu’une habitude constante d’observation aide à se souvenir de plus.

Selon lui, il est certes important de beaucoup dessiner, mais comprendre ce que l’on dessine est encore plus crucial.

Les paroles de KJG rappellent l’importance d’une réflexion et d’une préparation minutieuse avant de s’engager dans la création d’une œuvre d’art.

Il recommandait également de faire des pauses lorsque c’est nécessaire et d’expérimenter différents styles jusqu’à ce que vous en trouviez un avec lequel vous vous sentez à l’aise.

Se détacher du modèle sur commande

Le secret:

Apprendre à simplifier pour s’en souvenir sous cette forme afin d’y appliquer la perspective.

Le problème:

le débutant ne sait pas simplifier et donc ne sait pas mémoriser: Il saute les étapes sans le savoir et a tendance à dessiner un “frankestein” de détails en 2D sans suivre aucune trame en 3d/perspective.

"Mémoriser un objet sans simplifier sa structure au préalable, est une tâche quasi impossible."

Il est possible de retenir un peu en copiant machinalement un modèle, mais un problème persiste: dessiner sans visualiser l’objet en 3D ne permet pas bien de le retenir à long terme sous tous les angles.

Comme le débutant ne retient qu’en 2D, il lui sera impossible de dessiner le même objet dans différentes positions.

L’expert peut simplifier une forme complexe en formes simples. Il a également suffisamment d’expérience et de souvenirs pour ajouter quelques détails.

Plus notre librairie visuelle mentale grossit, plus nous pouvons dessiner nos gabarits en 3 dimensions, et plus nous pouvons ajouter des details crédibles sans s’aider de modèle.

Exemple de compréhension visuelle et de simplification structurelle

Le débutant est obnubilé par la complexité de la surface et des détails, et donc il se sent vite découragé.

Pour illustrer, voici le dessin d’une de mes élèves qui débute. Sur ce dessin elle a eu tendance à ne représenter que des tâches de valeurs sans prendre en compte la structure et l’interaction des formes dans l’espace. Ce n’est pas de sa faute, c’est un réflexe tout à fait normal! En fait elle s’est dépêchée de dessiner ce qu’elle percevait. Un classique.

Ci-dessous, voici ce qu’un de mes élèves plus expérimenté a pu produire. Non seulement il a tenu compte de la perspective et des parties cachées des objets, mais il a su montrer visuellement sa compréhension de l’orientation des surfaces de l’arbre, plutôt que de littéralement se noyer dans une mer de détails:

Ces deux derniers dessins sont issus des cours de dessin en direct gratuits que je donne régulièrement.
On peut y trouver des élèves de tous les niveaux, c’est très motivant de dessiner ensemble.

Dessiner des détails aléatoirement sans anticiper la structure de l’objet et sans construire (au moins mentalement) son dessin, revient à enfiler des perles sans vraiment savoir où se trouve le fil, ce qui produit du chaos visuel.

Même principe quand on dessine les cheveux ou tout type d’objets pleins de détails qui ont l’air de se répéter à l’infini. Pour les cheveux, il est nécessaire de comprendre l’origine et la structure des grosses mèches avant de dessiner les plus petites mèches. D’ailleurs il faut éviter de dessiner du “cheveu par cheveu”: non seulement cela va vous prendre des heures, mais le résultat sera possiblement médiocre.

En général, 3 étapes de simplification suffisent pour esquisser la plupart des objets.
J’en ai déjà parlé dans l’article nommé Comment dessiner d’observation.

Une clé de la mémoire visuelle: les moyens mnémotechniques!

S’aider de moyen mnémotechnique pour retenir les formes simples s’avère toujours pratiques voire indispensable. Par exemple pour dessiner une oreille de face, quoi de mieux que de retenir le Y à l’intérieur? tout devient beaucoup plus simple.

Cela aide aussi beaucoup d’imaginer la ligne centrale (coupe longitudinale).

Exemple: pour une casquette il est important d’anticiper la base non visible, mais aussi l’arrière pour pouvoir la dessiner correctement sur une tête.

Mais cela s’applique aussi pour le visage ou une voiture.

Pour les objets symétriques, imaginez un gros cube qui entoure le tout, cela permettra d’anticiper à tout moment l’orientation de tous les éléments parallèles aux segments et à l’intérieur (ex: niveau de yeux)

Inutile de vous préciser que simplifier une fois ne suffit pas. Vous devrez redessiner cette simplification durant quelques semaines pour qu’elle rentre dans votre mémoire à long terme.

Comprendre la fonction et les mécanismes d’un design

Les objets mécaniques (notamment) sont un vraie plaie à dessiner pour un débutant qui ne connait pas les bases de la perspective.

Par exemple dessiner des véhicules ou des armes à feu peut poser encore un plus gros problème si le novice n’en comprend pas le mécanisme.

Parfois il vaut mieux aller chercher des informations sur la mécanique interne. Comprendre le mécanisme et le design aide l’artiste à comprendre la fonction, et par conséquent à mieux retenir l’objet. D’ailleurs ça vaut aussi pour l’anatomie humaine et animale.

Mon conseil: Vous pouvez chercher des vues dites éclatées ou “exploded view” en anglais.

Ci-dessous l’exemple d’une vue éclatée d’une vélo. En disséquant ce genre d’objet complexe par partie, il sera plus simple de comprendre comment le tout fonctionne.

En prenant 20 ou 30 minutes à observer et à dessiner les différentes partie, je peux vous assurer que dans les jours qui suivent, vous saurez mieux dessiner un vélo que 99% des gens. Mais il faudra répéter l’opération dans le temps pour retenir le tout dans la mémoire à long terme.

Pas sorcier n’est-ce pas? pourtant rares sont les artistes qui prennent le temps de faire cet exercice indispensable.

Mon Analyse d’un des dessins complexes de Kim Jung Gi

Mon programme complet pour dessiner comme Kim Jung Gi

Ça c’est mon petit tableau placé à côté de ma table à dessin. J’y garde les éléments essentiels pour pratiquer afin de m’améliorer en dessin d’imagination.

Si vous vous posez la question:
Turntable est un objet vu sous plusieurs angles. J’essaie de me l’imaginer pendant ma méditation.
Sketchfab est un un site internet qui présente de nombreux modèle 3D, très pratique pour dessiner un objets ou personnages sous plusieurs angles.
FOV veut dire “field of view”: J’essaie d’imaginer un objet que j’observe avec plusieurs champ de vision différents.

Méditation

La concentration doit être travaillée tous les jours. Il est important de maitriser ses pensées. Depuis quelques temps j’ai programmé des exercices de respiration sur des séances courtes (de 5×2 minutes) dans laquelle j’en profite pour méditer.

Je divise mes séances en deux parties: la première pour me détendre et la seconde pour travailler ma projection mentale.

Dans la première partie, Je me concentre simplement sur mes mouvements respiratoires. J’essaie de ne penser à rien d’autre. Les séances sont planifiées automatiquement par mon application Prana Breath (android).

Voilà à quoi ressemble ma séance du matin: Les courbes montantes sont les inspirations. Les courbes descendantes sont les expirations. Les creux plats représentent les retenues.
Voici à quoi ressemble ma séance du soir, juste avant de me coucher

La préparation au sommeil est devenue quasi religieuse pour moi. Plus d’écran à partir de 22h30/23h.
En général je lis ou je repense à ma journée. Je visualise un maximum tout ce que j’ai fait, où est ce que j’ai marché. Rien de créatif. Juste un travail de mémoire.

Et lorsque je lis un livre, j’imagine toujours à quoi ressemble la scène, quelle est l’odeur, l’ambiance, les bruits environnants… J’essaie de m’endormir en général avant minuit.

Les heures de sommeil avant minuit sont les plus réparatrices. Je dors en général 8h. Parfois plus quand j’ai fait du sport la veille. C’est obligatoire pour rester fonctionnel. Sans sport je fais beaucoup d’angoisse. Si je saute un jour cela peut me causer des insomnies.

Plus jeune je faisais mon malin à dormir 5 heures mais après 40 ans on ne peut plus tricher. Les performances s’en ressentent grandement.

Mémorisation/construction de librairie visuelle

Sur l’application Photos de mon macbook, je sauvegarde des images qui me plaisent depuis des années. Pas seulement des illustrations, mais aussi des références ou des idées.

Avant de dessiner (séances allant de 30 minutes à une heure), je me focalise sur un objet ou une scène et j’essaie de la redessiner sous toutes les coutures en essayant de ne pas m’aider des références photos. Je peux analyser un même objet pendant une 15 aine de minutes.

Cet exercice est difficile car il requiert les bases du dessin et un mémoire affutée

Un exercice moins difficile serait de dessiner un objet en s’aidant d’une photo avec une perspective différente. Mon ami Fanch l’a fait dans la formation carnet de voyage et il m’a inspiré pour pratiquer de la sorte.

Sauf qu’encore une fois, les bases du dessin sont nécessaires. Il est indispensable de maitriser un minimum la perspective et de projeter des blocs simples (au minimum) sous différents angles de vue.

Quelque soit l’exercice que vous choisissez gardez en tête qu’il est préférable de dessiner un objet plusieurs fois dans la même position avec et sans référence, si possible plusieurs jours de suite.

Et de répéter l’opération tous les mois pour activer la mémoire à moyen et long terme. Cet effort est indispensable pour construire une librairie visuelle interne.

Et pour retenir un objet, il faut être capable de le diviser en plusieurs blocs simples.

Voici un exemple pour une voiture. En général, diviser un objet en 3 gros blocs et mémoriser ses gros formes 3D permettra de générer une infinité de design. C’est toute la beauté et la puissance de la simplification. Vous pouvez retrouver certaines simplifications dans nos fiches dessin tuto gratuites à télécharger.

Observation

La première qualité d’un artiste est d’être curieux et observateur.

Si vous n’avez pas l’habitude d’observer et de réfléchir à la disposition, au design et à la fonction des objets, il est temps de s’y mettre. Cela représente plus de 50% du travail. C’est même plus important que de dessiner.

Vous devez devenir un obsessionnel de l’observation et de la mémorisation. Toutes les occasions sont bonnes. Convertissez tout le temps que vous perdez sur les réseaux sociaux, notamment ces s********* de vidéos short qui nous rendent addicts à la dopamine et au divertissement à court terme.

En bref, sélectionnez vos sources d’information avec soin.

Le test du noeud

J’ai remarqué que plus un dessinateur ou une dessinatrice prend de l’expérience en projection mentale et plus il lui est facile d’imaginer des objets complexes.
Il y a test que j’aime bien m’infliger: le test du noeud.

En effet, il y a quelques années j’étais bien incapable d’imaginer un noeud pour la simple et bonne raison qu’il y a une logique et des superpositions dans le dessin.

C’est déjà assez difficile en l’observant, alors en l’imaginant les yeux fermés?
Mais avec la pratique régulière, cela devient possible.
Il est important de le dessiner et pas seulement de l’imaginer car parfois on pense l’avoir parfaitement visualisé, mais lorsqu’on le met sur papier les choses se compliquent.

Une bonne manière de le visualiser mieux est de le répéter dans la vie réelle: en effet, faites un maximum de noeud en prenant votre temps et il vous sera plus facile de le visualiser mentalement par la suite.
Pour ma part j’essaie d’abord de visualiser le fil conducteur de la corde avant de lui ajouter une épaisseur. J’imagine mes mains créer le noeud à la première personne. Tous les moyens sont bons pour s’en sortir. :).

N’hésitez pas à varier le type de noeud et le type de corde quand l’exercice devient trop facile.
Si c’est trop difficile pour vous, ne vous inquiétez pas, il y a moins de 10 ans j’en étais incapable.
Dans ce cas commencez par imaginer des objets simples et allez-y toujours en progression.

Dessiner sur papier ou tablette?

Inutile de préciser que Kim Jung gi ne dessinait pas sur tablette graphique. Il n’avait pas de control Z. Il devait donc répéter les même dessin à la moindre erreur. Et ça fait une grosse différence. Sans parler des insomnies causées par les écrans. Et oui. L’écran tient éveillé jusqu’au petit matin. Les lumières artificielles ne sont pas bonnes pour le sommeil. Cela a été montré par de multiples études. Je ne dessine à présent que sur tablette graphique quand j’enseigne le digital painting.

Un dernier point négatif sur le digital painting: il nous fait tendre à ne pas estimer nos créations. En tout cas moins que sur le papier. J’ai vu des élèves dessiner beaucoup mieux sur papier que sur tablette. C’est inconscient.

Dessiner sur papier n’est pas négociable pour moi. La tablette n’a pas beaucoup d’avantage pour le dessin d’imagination, surtout pour le dessin au trait. Il est plus intéressant de commencer sur papier et de finir la couleur sur tablette à la limite. Mais pour développer son imagination et peaufiner ses projections mentales, le papier est juste ce qu’il faut pour former une idée plus ou moins précise.

À partir de nos premiers dessins préliminaires, on peut les reproduire en plus grand et détailler par dessus. C’est ce que j’appelle le principe d’itération. Je l’utilise dans toutes mes illustrations “léchées”. Je l’enseigne dans ma formation dessin d’inspiration.

Ce principe bien utilisé peut permettre à un amateur d’amener un croquis à un dessin d’un niveau professionnel. La seule différence entre un amateur et un pro est bien souvent le saut d’étape. L’amateur veut souvent tout faire en même temps car il manque de méthode. Le professionnel quant à lui, sait hiérarchiser et se montre très analytique quand il le faut, par exemple pour passer d’une composition en niveau de gris à une composition couleur. Mais le cas le plus courant est de passer d’une scène “basse résolution” (gros bloc en perspective) à une scène “haute résolution” (avec des détails).

Avec ce principe progressif d’itération, certains de mes élèves de niveau intermédiaire ont pu accéder à un niveau supérieur.

Par exemple j’ai convaincu mon élève Bruce de répéter encore et encore certains processus d’apprentissage jusqu’à ce qu’il passe d’un personnage d’imagination simple à des dessins beaucoup plus complexes comme sur l’image ci-dessous. Ça l’a débloqué et ce n’est que le début! bravo à lui.

Pour résumer: Les 7 commandements du dessin d’imagination

  1. Dors bien
  2. Concentre-toi au maximum
  3. Observe ce qui t’entoure
  4. Simplifie ce que tu vois
  5. Mémorise des choses simples
  6. Dessine régulièrement
  7. Répète les mêmes objets sous différents angles

J’en ai même fait un poème, tu peux l’imprimer si cela peut t’aider. Lis-le tous les matins ou soirs. Ça te donnera une direction pour travailler et un bon moyen mnémotechnique pour ne pas dériver:

Dans le silence de la nuit, dors bien, mon ami,
Laisse le monde s’évanouir, et ton esprit s’endormir.
Dans le calme de tes rêves, trouve la sérénité,
Concentre-toi au maximum, et laisse-toi emporter.

Au matin, quand le jour se lève doucement,
Observe ce qui t’entoure, chaque moment.
Les ombres qui dansent, les couleurs qui brillent,
Chaque détail, chaque son, chaque brindille.

Ne te perds pas dans le chaos de la vie,
Simplifie ce que tu vois, trouve l’harmonie.
Mémorise des choses simples, garde-les près du cœur,
Elles seront ton ancre, ton réconfort, ton bonheur.

Avec une plume ou un crayon en main,
Dessine régulièrement, trace ton chemin.
Capture la beauté, même dans les choses banales,
Chaque trait, chaque courbe, chaque détail.

Répète les mêmes objets sous différents angles,
Découvre leurs secrets, leurs histoires, leurs fables.
Car dans la répétition, on trouve la maîtrise,
Et dans l’observation, la clé de la surprise.

Ainsi, dans le cycle de voir, dessiner et dormir,
Tu trouveras la paix, l’inspiration, le désir.
Car la vie est un art, et toi l’artiste en herbe,
Chaque jour est une toile, et chaque rêve une gerbe.

Votre mission si vous l’acceptez

Développez votre 3e oeil, c’est à dire celui de la visualisation mentale.
Kim Jung Gi se représentait parfois avec un oeil derrière la tête. Vous comprenez maintenant pourquoi ;)

Conclusion: La peur de dessiner sans référence

Nous avons tous commencé à dessiner d’imagination. Nos premiers croquis à l’école maternelle étaient bien souvent des symboles. À cet âge, peu d’enfants se démarquent. On peut remarquer des différences ça et là, mais rien de bien notable.

Avec le temps, certains individus avec davantage de prédispositions et avec un environnement favorable restent plus motivés que la moyenne et n’arrêtent jamais de pratiquer. Certains deviennent même des génies.

Dans le cas de Kim Jung Gi, on pourrait crier au génie, on pourrait le minimiser à un artiste sur le spectre de l’autisme.

De mon point de vue, c’était un homme qui a gardé son coeur d’enfant et qui n’avait pas peur du jugement des autres. Il a fait ce que bon lui semblait (ou presque). Il n’avait aucun tabou.

Jung Gi est pour moi le symbole du plaisir de dessiner sans gêne.

Ma conclusion est que la peur du regard d’autrui est ce qui bloque le plus l’artiste.

Et si à partir d’aujourd’hui on transformait les “je n’y arriverai jamais” par des “je dessinerai de mémoire et d’imagination régulièrement à partir d’aujourd’hui, même si mes dessins ne me plaisent pas et même si j’ai peur de ce qu’on va penser de moi”.

C’est ce que j’essaie d’appliquer pour moi dès que je peux. J’espère que vous en ferez tout autant. On n’a qu’une vie et la faucheuse peut venir nous chercher à tout moment. KJG en a été la preuve, mais au moins il a tout donné pour sa passion du dessin.

Comme Kim Jung Gi, j’espère avoir apporté ma pierre à l’édifice. En espérant que ces informations vous aident à dépasser vos limites.

En espérant que cet article vous ait plu.
N’hésitez pas à commenter en dessous, ne serait-ce que pour un petit mot d’encouragement ;) .

Cela m’encourage toujours à produire des contenus de qualité.

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