Dans le futur, nous essaierons de récolter des avis sur les cours de dessin donnés dans cette école dont le programme vous est présenté dans cette fiche.
La ville de Nîmes dispose également de son Ecole supérieure des beaux-arts. Cette école bénéficie du même héritage traditionnel, en matière d’enseignement du dessin à des fins industrielles, au XIXe siècle, que la majorité des écoles d’art territoriales.
Présentation de l’ESBA Nîmes
L’école est née aux alentours de 1811, pour répondre aux besoins de l’environnement industriel de la ville. Pendant plusieurs années, l’établissement est surtout destiné et réservé aux enfants de négociants ou de fabricants se destinant aux manufactures d’étoffe de soie, à des enfants de maîtres maçons ou d’autres ouvriers, distingués par leur habileté « dans les arts mécaniques ».
En 1823, l’école se réorganise et opte pour une direction unique concernant sa gestion et celle du musée : un dépôt de peintures, d’antiques et de moulages est créé dans la Maison Carrée ; œuvres servant directement à l’enseignement. Ce lien avec les institutions de production et de diffusion de l’art est encore d’actualité.
Suite à la réforme des écoles d’art de 1973, l’école fait peau neuve. Cette réforme pousse de nombreux artistes inscrits dans la scène artistique contemporaine, à enseigner à l’école de Nîmes, voire à la diriger. Une trentaine d’années plus tard, l’école connaît une nouvelle mutation. En effet, l’établissement ouvre, dans un premier temps, son enseignement à de nouvelles pratiques liées à la création contemporaine. Puis dans un deuxième temps, sa mutation concerne son statut: L’école devient un établissement public d’enseignement supérieur artistique, placé sous la double tutelle du Ministère de la Culture et de la Ville de Nîmes. Elle peut alors délivrer le diplôme DNSEP.
À partir de 2018, l’école peut compter sur son centre d’art d’application intégré, l’Hotel Rivet. Pensé comme un atelier où les expositions sont organisées et produites à échelle 1, il propose des programmations basées sur des programmes de formation et de recherche de l’établissement. Cet espace rend possible l’organisation d’expositions d’artistes, de designers, d’œuvres de collections publiques, de diplômés et d’étudiants, ainsi que la mise en place de conférences et de cycles de rencontres. Cette dynamique favorise la professionnalisation des étudiants, qui sont amenés à participer à toutes les étapes de l’exposition : création, production, communication et transmission. La programmation est ouverte à tous, et les projets sont organisés dans plusieurs espaces de la Ville. “Le Papillon”, surface nomade d’exposition, se déploie dans différents lieux partenaires.
Mais revenons à l’ESBAN.
Equipements disponible à l’ESBAN
L’école dispose bien évidemment de salles de cours, d’espaces informatiques (infographie, vidéo, son, photo), d’un laboratoire photographique, d’ateliers et de studios. Elle voit ses activités se répartir à Nîmes sur trois sites distincts, à savoir : l’Hôtel Rivet dont nous parlions juste avant, le bâtiment du Chapitre et le Site des Oliviers, soit un total de 4500m².
Dès la deuxième année, les étudiants pourront jouir d’ateliers qu’ils occuperont seuls, ou, selon le type de travaux et de projets, à plusieurs. Lieux stratégiques pour leur développement artistique, différents ateliers se trouvent à l’Hôtel Rivet et au bâtiment du Chapitre :
- trois espaces informatiques (PAO, TD, Vidéo/Son) – Hôtel Rivet,
- un studio de prises de vues photographiques et vidéo – Hôtel Rivet,
- des ateliers collectifs destinés aux 4e et 5e années – Bât. Chapitre,
- trois ateliers collectifs de 200 m2 chacun, destinés aux étudiants en DNA – Bât. Chapitre.
Concernant le site des Oliviers, on y retrouve les ateliers Édition, Bois, Fer et Volume. Les espaces ont été rénovés et aménagés pour l’enseignement et la pratique des techniques de :
- la sérigraphie,
- la gravure en taille-douce,
- la lithographie,
- l’impression numérique sur des équipements spécifiques.
Pour permettre le travail du bois, du fer, ainsi que le modelage et le moulage, les étudiants pourront utiliser différentes machines.
Autre ressource incontournable, la bibliothèque. Spécialisée en art contemporain, elle participe activement à la formation des étudiants. Elle permet l’acquisition d’une bonne culture de l’art, de son histoire et de ses problématiques. Pour aider les étudiants à gagner en autonomie, la bibliothécaire assure une initiation à la recherche. Complétées en permanence, les collections sont élaborées avec l’équipe pédagogique. Les étudiants peuvent aussi faire des suggestions. L’école est consciente de l’importance de la bibliothèque, car celle-ci est le reflet des enseignements dispensés par l’établissement et de son activité de recherche.
La bibliothèque en quelques chiffres : un fonds de plus de 8000 livres, 220 titres de périodiques et 900 vidéos. Si le fonds se concentre sur l’art contemporain, il ne néglige pas pour autant l’histoire de l’art et la culture générale.
Enfin, l’ESBAN c’est aussi des galeries, qui couvrent une surface de 280 m², et où trois à quatre expositions par an sont organisées.
L’ESBAN se veut être un laboratoire dans lequel tous les étudiants peuvent développer une pratique personnelle, être accompagnés durant tout leur cursus par une équipe d’artistes-enseignants, chercheurs ou critiques d’art.
De la première à la cinquième année, les élèves auront droit à des enseignements transversaux :
- Les workshops constituent des périodes dédiées à la pédagogie. Ils sont réservés à une formation spécifique, et tournent autour d’une problématique déterminée par un artiste intervenant à l’invitation d’un enseignant de l’ESBAN. Ces temps concernent le plus souvent les étudiants de la troisième à la cinquième année. Ces workshops se déroulent fréquemment en collaboration avec une entité extérieure, comme le Musée du Vieux-Nîmes, le Musée Régional d’Art Contemporain, le Carré d’art, ou encore les Archives du Gard…
- Les conférences peuvent être liées à un workshop tenu par un artiste invité, et sont un temps consacré à sa pratique. Elles peuvent aussi être le fruit d’une collaboration avec d’autres entités, comme le musée d’art contemporain Carré d’art, à Nîmes. Enfin, elles peuvent aussi concerner l’histoire de l’art.
- Les ARC permettent d’apporter un peu de nouveauté par rapport au tronc commun des enseignements, et anticipent tous les enjeux développés par l’unité de recherche.
- Les visites d’expositions permettent d’organiser des rencontres croisées, au sein du musée comme à l’école. Tous les étudiants sont concernés. Cela peut s’inscrire dans le cadre de la recherche, comme dans celui de la professionnalisation des étudiants en matière d’exposition.
- Les voyages d’études, tout comme les visites d’exposition d’ailleurs, constituent des périodes d’enseignement à part entière. Cela veut dire qu’il ne faut pas les sous-estimer.
Nous l’avons déjà évoqué par le passé, le premier cycle se définit par l’enseignement de nombreuses et diverses disciplines (techniques, théoriques, pratiques). Ce premier cycle constitue aussi une première approche de la recherche, pour permettre l’émergence progressive d’un travail personnel. Les quatre premiers semestres se concentrent sur les cours fondamentaux et alternent entre initiation aux techniques, pratiques artistiques et cours théoriques. Le premier cycle donne lieu également à un stage en milieu professionnel, en deuxième année, ainsi qu’à un séjour en Europe. La troisième année est synonyme de projet personnel. Durant toute l’année, les étudiants le développent, avec le soutien de plusieurs enseignants-référents. Ils participent également à des sessions pluridisciplinaires, où ils planchent sur une problématique spécifique, articulée à leur projet. En fin d’année, et si obtention du DNA Art, les étudiants peuvent continuer leur cursus au sein de l’école, en intégrer une autre, ou entrer dans la vie active.
Le deuxième cycle se préoccupe du développement de la problématique personnelle des étudiants, de la rédaction du mémoire de fin d’études, de la mobilité et de l’orientation professionnelle. Le travail personnel se confronte aux contributions extérieures évoquées plus haut (ARC, workshops, séminaires de recherche, colloques, voyages d’études). Cela permet d’enrichir le travail personnel et d’alimenter le travail d’écriture du mémoire de fin d’études.
Les étudiants verront leur emploi du temps se répartir entre cours théoriques obligatoires et différents modules d’enseignement au choix. Le programme d’enseignement prévoit deux parcours au choix :
- le parcours Spatialités,
- le parcours Écritures expérimentales.
Première année de DNA (premier cycle)
Semestre 1
UE Initiation aux techniques et aux pratiques artistiques – 18 crédits ECTS au total