Définition et profil

Artiste du mouvement, l’animateur  est un spécialiste des images de synthèses sans pour autant négliger les méthodes traditionnelles. Il va pouvoir travailler dans de nombreux domaines comme on pourra le constater.
Devant donner l’illusion de la réalité, de la vie et conserver une certaine fluidité du rendu, il va devoir se pencher sur la crédibilité de la gestuel d’un corps, sur le rendu des expression d’un visage ou du regard mais aussi sur les fondus-enchaînés d’images fixes.

Avant tout, l’animateur 2D doit passer par une étape papier. Il doit donc maîtriser les techniques traditionnelles du dessin et les comprendre (perspective, lumière…etc) avant de se poster devant son écran. En ce qui concerne l’animation 3D, la création se fait seulement par support informatique afin de recréer les volumes et reliefs. L’animateur va travailler à partir d’éléments déjà modélisés en images de synthèse  et qui sont recouvertes de textures imitant la peau, les vêtements, les cheveux et qu’il va donc devoir animé. Ces images lui sont données par le modéleur 3D, donc bien s’entendre avec lui est important pour améliorer le travail de la chaîne de production.


Pour renforcer cette illusion du réel, l’artiste va devoir être minutieux et patient. En effet, tous les points de mouvement d’un personnage sont par exemple vérifiés. Déplacements, rotations, flexions, translations, lumière…tout doit être contrôlé et logique avec la physique du réel.

Pour distinguer de manière simpliste l’animateur 2D de l’animateur 3D, on peut dire que le premier se doit d’être un excellent dessinateur alors que le second un maître de l’informatique.

 

Rémunération

Une moyenne de 25 000 euros brut annuel ressort des différentes études. Mais il faut rappeler que cela reste aléatoire vu que :

-beaucoup ne sont pas salariés,

-l’expérience de la personne entre en compte,

-les salaires parisiens sont plus élevés,

-un indépendant négocie librement sa prestation

 

Croquis d'expressions faciales réalisés par Glen Keane
Travail de Glen Keane, l’animateur de tarzan

 

Formation

Tant dans le public que le privé, les formations dédiées à l’animation se font de plus en plus nombreuses. Des écoles spécialisées existent même.

De futurs stages seront aussi un bon moyen d’avoir un premier contact avec un univers professionnel où l’expérience et le savoir technique valent autant que le diplôme voir peut être plus qui sait.

Voici quelques exemples de diplômes :

  • BTS (Bac+2) design graphique option médias numériques et communication
  • BTS (Bac+2) métiers de l’audiovisuel option métiers de l’image
  • DMA (Bac+2) cinéma d’animation
  • DUT informatique
  • Licence (Bac+3) infographie 3D temps réel
  • Licence (Bac+3) webdesign sensoriel
  • Master (Bac+5) cinéma d’animation
  • Master (Bac+5) concepteur de films d’animation

 

Débouchés professionnels

Métier en vogue, surtout chez les jeunes, l’animateur 2D/3D va pouvoir s’exprimer dans l’industrie du jeu vidéo mais pas seulement. Le cinéma, la publicité, la télévision ou encore les sites internet font appel à ses services.  

Le secteur de l’animation place la France parmi les premiers en terme de production de contenu d’animation dans le monde.


La très grande majorité des animateurs dépendent du statut d’intermittent ou d’indépendant (8 sur 10). Il existe des entreprises ayant leurs propres équipes d’animateurs mais dans la pratique, les jeunes animateurs vont devoir se faire à l’idée d’alterner contrat et chômage. Au moins le temps de se faire connaître.  Exercer plusieurs activités (storyboarder, décorateur, infographiste) est aussi un moyen de toujours être actif et d’élargir ses compétences.

Mais les opportunités seront bien plus importantes si l’animateur sait faire preuve de polyvalence tant pour la connaissance technique que le choix du secteur d’activité. En effet, les logiciels d’animation étant nombreux et souvent orientés vers un style de création en particulier, augmenter son savoir technique est déjà un moyen d’être plus attractif pour de futurs donneurs d’ordres. Comme aussi le fait de ne pas se limiter à un type de marché. Par exemple, la situation économique étant ce qu’elle est depuis de nombreuses années, une publicité se doit d’être plus que marquante afin de faire vendre les produits d’une entreprise. Ainsi, les animateurs sont très recherchés pour leur savoir-faire visuel. L’univers Web est aussi friand d’animateur.

Enfin, s’expatrier est également une possibilité professionnelle pour l’animateur. L’Amérique du Nord (principalement le Canada et les États-Unis) offre aussi des opportunités professionnelles. La maîtrise d’une langue étrangère devient donc indispensable.

En terme d’évolution, le choix d’un changement professionnel latéral semble être la norme actuelle. Un animateur va rester sur ce type de poste mais passer d’une industrie à une autre, du cinéma aux jeux vidéos par exemple. Cela peut lui permettre d’affiner ses connaissances et d’élargir ses compétences, devenant ainsi un animateur bénéficiant d’un profil plus attractif pour les employeurs potentiels.

 

Récapitulatif

tableau récapitulatif pour devenir animateur 2d 3d