Définition et profil
Professionnel du dessin, cet artiste doit illustrer l’actualité à travers ses œuvres satiriques. Cette fonction est d’ailleurs très ancienne (professionnalisation à la Renaissance), car avant que la photo n’arrive dans le milieu de la presse et ne lui fasse perdre le premier rôle, le dessin était le moyen de représentation le plus utilisé. Les premières caricatures remonteraient même à l’Antiquité. Mais peu à peu, le dessinateur de presse et ses œuvres vont connaître une certaine évolution et reprendre ainsi une certaine importance.
Contestation politique, dénonciation de scandales financiers ou d’imbroglios judiciaires, sport, religion, musique, débats de société…etc, les sujets sur lesquels ce professionnel engagé peut se pencher sont quasiment infini.
Idéalement lié à la vie d’une rédaction, cet artiste doit faire preuve d’ouverture d’esprit. Il doit s’intéresser à l’actualité et être capable de la couvrir, de la capter, de la décrypter pour mieux faire ressortir le ridicule d’une situation, la réalité de problématiques sous-jacentes…etc.
Sens de l’humour, relationnel, curiosité, culture générale, esprit de synthèse…sont autant de qualité nécessaire pour être un bon dessinateur de presse. Tout comme le sens de la caricature et la capacité à vite produire un dessin avec un coup de crayon assuré.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire notamment car les dessins réalisés peuvent paraître simplistes, c’est un métier exigeant, pouvant prendre une part importante dans la vie d’une personne notamment à cause de l’actualité ou du rythme de vie d’un média précis.
C’est aussi un métier à risques dans certains pays, la France offrant par exemple asile à des dessinateurs de presse étrangers menacés dans leur pays d’origine.
Flirtant souvent avec les limites, cette profession peut être sujet à controverse (censure, procès, mécontentement) et malheureusement parfois à des violences ou dégradations voir pire…
Rémunération
Comme souvent dans les milieux artistiques, les salaires sont de niveau variable. Statut, ancienneté et notoriété, moyens et importance de l’employeur… autant de critères qui entrent en ligne de compte. Néanmoins, on peut annoncer une moyenne de 31 000 euros net par an.
Plus souvent rémunéré au dessin, il peut obtenir le statut de journaliste s’il est reconnu comme reporter dessinateur.
Formation
Le parcours du dessinateur de presse est tout d’abord celui d’un artiste. Les conditions d’accès à ce métier ne sont pas véritablement définis.
Le futur dessinateur de presse peut aussi entrer en école de journalisme pour accentuer son goût de l’actualité ou se créer un réseau. Auparavant, avoir suivi un cursus artistique permet bien évidemment d’obtenir les bases techniques indispensables pour tenter sa chance auprès des rédactions. Elles sont un vrai atout pour le débutant.
Avoir eu des petites expériences pendant des stages et y avoir laisser une bonne impression semblent être la base. Ainsi, cela permet de se créer un bon carnet d’adresses et d’avoir des coups de pouce au début.
Débouchés professionnels
Donc si avoir un bon carnet d’adresses joue un rôle important, le sens relationnel et la qualité du travail pèseront également dans la réussite, évolution et renommée.
Le dessinateur de presse peut aussi faire de l’illustration, de l’infographie ou de la bande dessinée.
Depuis une vingtaine d’années, cette profession semble moins attirer de nouveaux talents ; la concurrence avec la photo se faisant de nouveau très forte mais aussi car il est difficile de trouver de jeunes artistes talentueux dans ce domaine.
Il est estimé à moins de 100 le nombre de dessinateurs de presse en France et seulement une très petite minorité jouit d’une réelle notoriété. Les débutants devront donc entamer une carrière comme indépendant en démarchant la presse.
Presse écrite en difficulté, mais les dessinateurs peuvent compter sur les médias internet qui sont de plus en plus en recherche de ce type de talent.
Récapitulatif
