Dans le futur, nous essaierons de récolter des avis sur les cours de dessin donnés dans cette école dont le programme vous est présenté dans cette fiche.

 
Créée en 1975 au cœur de Cergy-Pontoise, l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy (ENSAPC) a suivi le mouvement de la grande réforme de l’enseignement artistique de 1973, désirant repenser une pédagogie jusqu’alors très académique, et en décalage avec la réalité et le foisonnement artistique de l’époque.

Les quelques enseignants qui se lancent, à l’époque, dans l’aventure de la création de cette future ENSAPC, la pensent comme un laboratoire d’idées, un lieu d’ouverture proposant un enseignement capable de se réactualiser. Ce petit groupe d’enseignants investit alors un bâtiment récemment construit, à proximité de la Préfecture de Cergy. En 1982, l’école s’installe dans un bâtiment conçu par l’architecte Jean-Pierre Buffi.

En tant que structure relativement récente, l’ENSAPC profite de sa fraîcheur et participe à la rénovation de la pédagogie artistique, en mettant en œuvre les notions essentielles de transversalité de l’enseignement et de dialogue entre les différents champs de la création. Différentes unités pédagogiques y voient le jour. Elles associent les plasticiens aux théoriciens, et permettent d’appréhender la production contemporaine sous de multiples éclairages.

Presque un demi siècle plus tard, l’ENSAPC veut montrer qu’elle est toujours capable, à tout moment, d’observer la mutation du monde et de se questionner. Elle souhaite toujours être un lieu de recherche et d’expérimentation, favorisant l’émergence de nouvelles formes artistiques.

L’école peut d’ailleurs se féliciter d’avoir eu en ses murs certains artistes aux trajectoires singulières dans les domaines des arts visuels, du cinéma, des arts de la scène, du design, de la littérature. Nous pouvons citer : Absalon, Dove Allouche, Laëtitia Badaut-Haussmann, Bianca Bondi, Erwan Bouroullec, Pauline Curnier-Jardin, Latifa Echkach, Loris Gréaud, Michel Hazanavicius, Jean-Charles Hue, Bouchra Khalili, Flora Moscovici, Valérie Mrejen, Paul Maheke, Jean-Michel Othoniel, Erik Samakh ou Liv Schulman.

Le cursus proposé par l’ENSAPC se déroule en deux cycles, préparant à deux diplômes nationaux. Il s’agit du DNA et du DNSEP. Ce dernier se décline aussi en VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).

 

Diplômes préparés à l’ENSAPC

Le DNA concerne et valide le premier cycle. En parcourant nos différentes autres fiches écoles, vous avez compris maintenant que ce diplôme se déroule sur trois années et correspond à une licence. L’exigence de l’implication dans le cursus artistique est primordiale. Ce diplôme permet d’évaluer la capacité de l’étudiant à s’engager dans un travail personnel et argumenté.

Pour espérer intégrer ce cursus, vous aurez trois épreuves au menu :

  • Épreuve pratique (à envoyer avec le dossier d’inscription et la lettre de motivation) : exercice de création à réaliser en amont des épreuves orales.
  • Épreuve théorique (à envoyer avec le dossier d’inscription et la lettre de motivation) : analyse et commentaire écrit d’une citation ou d’une œuvre.
  • Entretien (15 minutes environ avec un jury de trois enseignants), durant lequel le candidat présente une sélection de ses travaux. L’entretien permet également au jury d’évaluer la capacité d’analyse du candidat, sa motivation, son autonomie et sa connaissance des enjeux de la création contemporaine.

 

Les droits d’inscription aux examens d’entrée (en première année et en cours de cursus) sont fixés chaque année par un arrêté du Ministère de la culture. Pour la rentrée 2020-2021, ils s’élèvent à 37 euros. Cependant, sur présentation nominative d’une bourse pour l’année en cours, les candidats en sont exonérés.

Afin de pouvoir se présenter aux épreuves du DNA, les étudiants doivent avoir cumulé le nombre de crédits demandés (à savoir 165 crédits). Le jury est nommé par le responsable de l’établissement et se compose de trois membres, dont deux personnalités extérieures à l’établissement et un enseignant de l’établissement.

Le DNSEP valide le second cycle et se déroule sur deux ans après l’obtention du DNA. De grade master, son obtention prouve la capacité de l’étudiant à mettre en place une pratique artistique personnelle et expérimentale, des propositions plastiques et conceptuelles innovantes, et à proposer des projets de recherche.

Le DNSEP passe aussi par la production d’un mémoire reposant sur les recherches menées par l’étudiant. Ce mémoire va faire appel aux connaissances théoriques et historiques de l’étudiant, à son imaginaire, ainsi qu’aux outils critiques développés pendant ses études. Ce travail doit démontrer l’autonomie de l’étudiant.

Et comme pour le DNA, les étudiants doivent avoir cumulé le nombre de crédits demandés (270 crédits dans le cas présent), afin de pouvoir se présenter aux épreuves du DNSEP (soutenance d’un mémoire et soutenance d’un travail artistique).

Ici aussi, c’est le responsable de l’établissement qui désigne les membres du jury qui est composé de cinq membres cette fois-ci (un représentant de l’établissement choisi parmi les enseignants et quatre personnalités qualifiées extérieures à l’établissement). L’une de ces personnalités, qui doit être titulaire d’un diplôme de doctorat, sera responsable de la soutenance du mémoire avec le responsable de l’établissement.

Tous les étudiants présentant un DNSEP doivent impérativement justifier d’une expérience hors de France, d’un semestre au moins, à un moment de leur parcours. Le séjour à l’étranger se fait en quatrième année, dans le cadre d’un échange avec une école ou une université (un semestre), ou d’un stage (quatre mois minimum).

Concernant, le DNSEP par VAE, l’ENSAPC est centre de validation pour la VAE du DNSEP option Art. La VAE se destine à toutes les personnes déjà engagées dans la vie active, justifiant d’au moins une année entière d’expérience professionnelle dans le domaine de la certification visée. Leurs activités peuvent avoir été exercées de manière continue ou discontinue, à temps plein ou à temps partiel, en France ou à l’étranger. Les périodes de formation initiale ou continue en milieu professionnel peuvent être prises en compte dans la durée d’activité. Nous rappelons que la VAE est un droit individuel inscrit dans le code du travail, pour toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation.

Cette voie d’accès offre la possibilité pour les candidats, de faire reconnaître leurs compétences, pratiques et théoriques, en cohérence avec le diplôme visé.

Après dépôt du dossier de candidature, une commission de recevabilité va examiner la pertinence de la démarche. Si cette commission considère le dossier comme recevable, le candidat doit se préparer aux épreuves du diplôme se déroulant en deux parties:

Tout d’abord, l’entretien avec le jury, qui se déroule durant une trentaine de minutes, avec une présentation des différents travaux passés, et qui permet au jury de mesurer l’engagement artistique du candidat et sa motivation à obtenir le certificat.

Vient ensuite la présentation d’un travail réalisé durant l’année précédant la date des épreuves. Cet entretien dure quarante minutes environ.

Pour la préparation et la réalisation de ce dernier travail, un accompagnement pédagogique individualisé et facultatif, sous forme de rendez-vous, est possible. Si cet accompagnement n’est pas obligatoire, il reste vivement conseillé. En effet, lors des entretiens avec le jury, le candidat devra présenter de manière formelle, raisonnée et méthodologique, son travail réalisé durant l’année précédant la date de l’épreuve. Il doit mettre en avant ses engagements par rapport aux champs artistiques et professionnels, mettre en lumière sa capacité à mobiliser un bagage historique et théorique de nature à éclairer le jury sur le travail présenté.

Et comme pour le DNSEP “classique”, le jury, pour cette obtention par VAE, est nommé par le responsable de l’école; à nouveau cinq membres, mais cette fois-ci, la répartition des profils est différente. Le jury est composé de: deux professionnels, une personnalité qualifiée dans le domaine de compétences concerné (extérieurs à l’établissement), et deux enseignants (dont un titulaire d’un diplôme de doctorat et un praticien du domaine de compétences concerné).

L’expérimentation artistique et l’autonomie de l’étudiant sont au cœur du cursus, et constituent des principes majeurs de la pédagogie. En premier ou en second cycle, l’ENSAPC distingue trois unités d’enseignement au sein desquelles les étudiants doivent choisir les cours qu’ils suivront. On parle alors d’UE qui sont dédiées aux enseignements théoriques et critiques, à l’expérimentation/production artistiques et à la présentation/exposition du travail des étudiants.

Ces unités d’enseignement regroupent des cours, ateliers de recherche et création (ARC), studios, workshops, séminaires et lignes de recherche.

  • UE 1 : cours (histoire de l’art et des médias, études théoriques et culturelles, philosophie, création littéraire, anthropologie, langues…) ; lignes de recherche ; séminaires de méthodologie et suivi de mémoire
  • UE 2 : initiation ateliers ; expérimentation, production, réalisation – ARC, studios, workshops
  • UE 3 : partage, dispositifs de présentation, outils critiques – séminaires, stages, mobilité internationale

 

Enseignements à l’ENSAPC

Les cours s’inscrivent dans une démarche qui va au-delà de la simple transmission des connaissances. Ils reposent sur une approche critique, une mise en perspective historique. Le but est de favoriser les échanges, les débats, l’ouverture au monde. Certains enseignements sont dispensés en anglais.

Les lignes de recherche sont proposées en priorité aux étudiants de quatrième et cinquième années. Elles sont consacrées à la recherche en art, théorique et expérimentale. Les lignes de recherche peuvent prendre une diversité de formes et mobiliser différents partenaires institutionnels, artistes et chercheurs dans des disciplines connexes. Le travail de réflexion engagé dans les lignes de recherche alimente aussi les mémoires des étudiants pour le DNSEP. Les recherches et les travaux réalisés font l’objet d’une restitution sous différentes formes (colloques, éditions d’actes, expositions, productions, etc.).

En première année, des temps d’initiation technique sont proposés par les responsables des ateliers (volume, photographie, vidéo, son, édition, sérigraphie/impression). L’accompagnement en atelier pour les projets des étudiants est aussi assuré tout au long de leur cursus.

Viennent ensuite les ateliers de recherche et création (ARC), animés par un ou plusieurs professeurs. Ces ateliers permettent à différentes pratiques de se croiser et d’ouvrir l’horizon des recherches, de multiplier les points de vue, de nourrir le travail artistique et les recherches de chacun, par la réflexion collective. La transversalité, la pluridisciplinarité et l’expérimentation sont privilégiées dans ces ateliers.

Concernant les studios, tout au long du cursus des étudiants, ils accompagnent le choix d’une pratique et permettent de mieux l’appréhender.

Les sessions intensives de production, d’exploration et d’échange sur une problématique spécifique, sont organisées à la fin du premier semestre (janvier), ainsi que tout au long de l’année, selon les propositions pédagogiques. Animés par un ou plusieurs enseignants, ces workshops se déroulent sur une courte durée, avec un groupe limité d’étudiants. Les workshops alimentent le travail des étudiants en parallèle des enseignements réguliers de l’école.

Chaque année du cursus est placée sous la responsabilité d’une équipe de coordination. Ces enseignants veillent au bon déroulement du cursus, au développement de la pratique artistique des étudiants, et à l’équilibre de l’organisation de leurs études. Une fois toutes les semaines (ou une fois tous les quinze jours), les séminaires de suivi regroupent l’ensemble des étudiants d’une année autour de cette équipe de coordination. Les étudiants vont présenter leur travail dans des conditions rigoureuses, et rendent compte de la progression de leur pratique et de leurs recherches tout au long de l’année. Des personnalités extérieures peuvent être invitées, et donnent pour l’occasion leur point de vue sur les réalisations.

Le mémoire de fin d’études est une étape cruciale de la recherche et de l’autonomie de pensée de l’étudiant. Et pour l’aider dans cette démarche, sont prévus une initiation méthodologique en troisième année, et un suivi en quatrième année et à travers les lignes de recherche.

Quelle que soit la forme d’écriture adoptée, le jury va évaluer la rigueur de la réflexion, l’articulation entre théorie et pratique, et l’abondance des matériaux recueillis lors des investigations de l’étudiant.

Les étudiants doivent effectuer un stage d’une durée comprise entre 15 jours et un mois, pendant la deuxième année du premier cycle. La nature et le moment du stage peuvent varier en fonction du projet artistique de l’étudiant.

Différents dispositifs d’enseignement s’articulent autour d’un voyage en France ou à l’étranger; voyage organisé au cours de l’année, qui permet aux étudiants d’aller à la rencontre de leur sujet d’étude, et favorise un dialogue interculturel nécessaire pour alimenter leur réflexion créative.

La mobilité à l’international va permettre une expérience hors de France, favorable à l’ouverture artistique. Les étudiants vont ainsi acquérir de nouvelles connaissances, étudier divers contextes, expérimenter des modes d’engagement et de traduction culturelle … Cette mobilité est obligatoire en second cycle et doit être en rapport avec les orientations des projets des étudiants, dans le cadre d’un échange avec une école ou une université (1 semestre ou par dérogation une année entière) ou d’un stage (4 mois minimum) au cours de la 4ème année.

Pour plus de détails sur le contenu des cours, l’école met à disposition, sur son site, un livret étudiant exhaustif.

Est-il nécessaire de suivre cette formation si vous êtes inscrits aux cours apprendre à dessiner?

Non. Les cours apprendre à dessiner sont suffisants pour passer de dessinateur débutant à illustrateur professionnel.
Vos futurs clients ne regarderont que votre portfolio. Dans les métiers de l’image, les diplômes ne vous serviront à rien.
Méfiez-vous toujours des instituts qui vous vendent des “diplômes agréés” car à la fin de la journée, ils ne serviront pas à prouver votre valeur en tant qu’artiste. Seules vos compétences le pourront.

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