Bonjour à vous
Merci tout d'abord d'apprécier ce dessin. Voici brièvement l'évolution de mon travail pour aboutir à ce résultat. Cela fait environ cinq ans que j'évolue sur palette graphique (une Intuos 4 Wacom, sans vouloir faire de pub). Avant cela, je crayonnais de manière classique, et moins sérieuse, des petits croquis au crayon, noir et blanc donc. Lorsque j'ai attaqué la couleur numérique sans aucune préparation en ce sens, je suis allé naïvement vers des contrastes violents et très saturés. Ça piquait vraiment les yeux! Cela ne me plaisais pas mais j'ai mis longtemps à m'en débarrasser. Un beau jour enfin, j'ai obtenu un ensemble soft…Bonheur! Les différents éléments de mes dessins restaient entourés d'un solide trait noir….Je me suis alors dit que, dans la nature, il n'y avait pas de trait noir autour des choses et des êtres et j'ai donc travaillé à sa disparition. J'ai alors obtenu quelque chose d'informe, d'indéfini, où les contrastes devenus subtils ne suffisaient pas, seuls, à créer l'ordonnance et le relief du dessin. C'était plat et décevant. J'ai donc revu ma position vis-a-vis du trait noir pour le réutiliser localement et discrètement, un pli de vêtement, la crête d'un rocher… Vous avez sous les yeux le résultat actuel de cette passionnante quête… Et je suis pleinement d'accord avec vos analyses, le menhirs, qui est tout de même le sujet central, est trop absorbé par son entourage, par l'ambiance un peu vaporeuse du dessin… C'est à vrai dire la nouvelle direction de mes recherches.
Pour ce qui est de mes sujets eux-mêmes, je préfère la violence suggérée à la violence montrée. Si la deuxième peut être spectaculaire, elle agit à court terme sur le mental, sur l'imagination alors que la première incite à la réflexion, à la création d'une extrapolation, d'une histoire… Je divague peut-être un peu mais c'est là ma façon d'appréhender les sujets qui me tiennent à coeur au travers du dessin…
Au plaisir…
