L’article que vous êtes sur le point de lire aujourd’hui me tient énormément à cœur. La démotivation est un problème que l’on rencontre tous à un moment ou à un autre, quelle que soit la discipline. Et le dessin n’échappe pas à cette réalité. Alors, comment se motiver à dessiner, et surtout, comment ne jamais abandonner cette belle passion ?
Si je remonte quelques années en arrière, je me souviens que la motivation n’était pas du tout mon fort. J’avais tendance à me décourager très vite. J’étais un pleurnichard, je changeais d’avis toutes les deux minutes et je regardais les autres dessiner en pensant que je n’en étais pas capable. En un mot, j’étais un gros loser…
Chapitres
- Surmonter la peur de l’échec
- Réorganiser son planning
- Plus d’excuses
- L’erreur à éviter
- Prioriser les tâches
- L’échec, mon ami de toujours
- Fixer des objectifs artistiques
- Une action après l’autre
- Chercher le soutien des autres
- Rejoindre un groupe d’artistes
- Impliquer d’autres personnes dans un projet
- Les clés de la motivation
- Participer à des concours
- Conclusion
Surmonter la peur de l’échec
Je perdais beaucoup de temps à me divertir, que ce soit avec les séries télé, les jeux vidéos, ou encore les sorties avec des amis. Tout ça pour éviter d’affronter ma peur de l’échec, surtout ce qui concernait le dessin. Bien sûr, se divertir n’a rien de mal, mais si vous voulez progresser dans vos projets artistiques, une remise en question est nécessaire. Pour se motiver à dessiner, il faut savoir où on veut aller et accepter de faire des compromis.
Réorganiser son planning
Aménager son temps dans le but d’être productif porte un nom : la gestion du temps. Gérer son temps est un art, et l’organisation s’apprend. Quoi de plus démotivant que d’avoir envie de dessiner et de se rendre compte qu’on n’a pas une minute pour le faire ? Pour se motiver à dessiner, il est essentiel de préparer son emploi du temps en conséquence. Personnellement, j’anticipe toujours mes sessions de dessin et je prépare ma table à l’avance. Pour le temps libre c’est pareil.
Cela dit, je sais que chacun a ses contraintes : des enfants en bas âge, des études ou un travail prenant… Mais soyons honnêtes, nous sommes tous experts pour nous trouver des excuses. Pour se motiver à dessiner, il faut reconnaître qu’on se donne des excuses et être prêt à avancer.
Il m’a fallu découvrir des recueils spécialisés dans le développement personnel pour me sortir de ce mauvais pas. Et surtout, et avant tout : il faut avoir envie de s’en sortir! Demandez à un fumeur invétéré de s’arrêter de fumer pour sa santé. S’il n’a pas pris conscience de la toxicité du produit et des effets sur son corps (et je parle notamment pour les jeunes dans la force de l’âge qui se sentent invincibles), il ne va certainement pas vous écouter.
Ce que je veux dire par là c’est que si la personne n’a pas décidé par elle-même de changer, vous pourrez vous épuiser à aborder le problème de front, vous vous donnerez du mal pour rien.
Plus d’excuses
Se donner des excuses revient à se déresponsabiliser. Et si vous voulez progresser, il faut rompre ce cercle vicieux. Pour cela, je conseille d’adopter une attitude proactive. C’est cette mentalité qui m’a permis de libérer du temps pour mes passions, comme le dessin.
L’erreur à éviter ABSOLUMENT
Si vous pensez que grappiller sur votre temps de sommeil pour gagner du temps de travail est une solution, vous vous méprenez certainement. Quand on a 20 ans c’est encore possible, je ne dis pas, mais après 30 ans mieux vaut ne pas trop s’amuser à cela, car les effets secondaires du manque de sommeil à long terme déclenchent des fatigues chroniques, de la prise de poids, de la déprime… en clair, ça ne vaut pas le coup, et j’en sais quelque chose! A bon entendeur, donc .
Si vous voulez vraiment vous motiver à dessiner, il est crucial de respecter votre corps et d’avoir un sommeil réparateur.
Prioriser les tâches
Pour se motiver à dessiner, il faut apprendre à prioriser ses tâches. Une bonne question à se poser est : « Cette tâche est-elle urgente ? » Cela permet souvent de libérer du temps pour le dessin. Si vous êtes vraiment passionné, vous trouverez toujours un moment dans votre emploi du temps pour gribouiller quelques croquis.
Je tiens un calendrier électronique pour noter les moments où je pense pouvoir dessiner. Même lorsque j’ai juste cinq minutes, je sors carnet de croquis. Cela m’aide à rester régulier, et c’est la clé pour se motiver à dessiner sur le long terme et s’améliorer.
L’échec, mon ami de toujours
Échouer peut être frustrant, surtout quand un projet nous a pris du temps et de l’énergie. Mais c’est aussi un formidable levier d’apprentissage. Chaque échec nous aide à identifier nos erreurs et à ajuster notre approche. Prenez le temps d’analyser ce qui n’a pas fonctionné dans vos dessins : est-ce un problème de proportions, de technique, ou d’impatience ? Les causes peuvent être nombreuses et assez personnelles…
Ai-je bien pris le temps de mesurer les proportions ? Ai-je eu tendance à dessiner les détails sans avoir pris le temps de dessiner les formes globales qui représentent les fondations d’un dessin harmonieux? Est-ce que ma technique était adaptée à mes objectifs ? Ces questions vous permettront de progresser et de rester motivé. Ainsi vous anticiperez vos futures erreurs, avec à la clé une opportunité de vous améliorer dans la pratique de votre art.
Dans tous les cas, efforcez-vous de rester positifs, soyez indulgents avec vous-même et concentrez-vous sur le chemin que vous avez déjà parcouru, plutôt que sur l’aspect négatif de vos peurs et vos échecs. : Le verre à moitié plein, mes amis…le verre à moitié plein…
A l’époque des dessins ci-dessus, je n’avais aucune base théorique. J’avais juste grattouillé quelques planches de Bd pour mes amis. Ici il s’agit de concept designs dessinés d’imagination, pour mon premier projet collectif nommé Darkrising. Merci à mon ami Nono pour son enthousiasme alors que mes dessins étaient à peine décents. Apprendre sans méthode aucune, c’est long, donc merci les copains pour la motivation! c’était une sacrée époque.
Fixer des objectifs artistiques
Se fixer des objectifs est indispensable pour se motiver à dessiner. Sans un objectif clairement défini, vous ne pourrez ni avancer, ni vous améliorer. Voici ma solution en trois étapes pour définir un objectif artistique :
- Définir clairement le résultat souhaité. Clarifier son but général et le noter sur un bout de papier visible à tout moment reste une très bonne idée. Les mots valent bien plus que de vagues pensées immatérielles.
- Établir les étapes nécessaires pour atteindre cet objectif. Faites des recherches en ligne, dans les livres ou auprès d’experts.
- Passer à l’action. La théorie est une chose, la pratique en est une autre. L’expérimentation nous apprend des choses que la théorie seule ne peut nous apporter.
Ma philosophie première est d’ « apprendre en faisant », et de découvrir la théorie au fur et à mesure que je rencontre des problèmes. Cela permet de produire tout en apprenant, ce qui s’avère très efficace. Je vois bien trop de personnes qui s’attardent sur la théorie sans jamais pratiquer. Passez à l’action maintenant ! plus vous attendrez et plus vous aurez peur d’échouer! En multipliant les expériences sur une base régulière, on s’améliore vraiment, parfois même sans s’en rendre compte. Et cette succession de petites réussites boostera votre motivation.
Une action après l’autre
Après l’achat de mon premier smartphone, j’étais complètement perdu, mais je n’ai pas regardé la notice. J’ai allumé le téléphone, j’ai commencé à découvrir par moi-même les fonctions en tâtonnant un peu de ci de là. Et quand je pensais maîtriser la plupart des fonctionnalités évidentes, j’allais vérifier dans le manuel d’instructions.
De cette façon je n’ai pas perdu une seconde: j’avais déjà trouvé des questions concrètement liées au matériel, et il me suffisait simplement de consulter le guide de démarrage pour trouver mes réponses. Si j’avais cherché mes questions en même temps que mes réponses sans faire le lien avec la pratique, j’aurais perdu un temps précieux.
Il est préférable de réaliser un objectif à la fois, et de ne pas vouloir trop en faire d’un seul coup. Faire 10000 choses à la fois peut s’avérer très peu productif à long terme. Personnellement, je préfère la qualité à la quantité, en conséquence j’aime finir un projet puis passer à un autre.
Le maximum de projets différents sur lesquels j’ai travaillé simultanément et en parallèle est de 3 (toutes disciplines confondues : graphisme, webdesign, bd, illustration, peinture, encrage, concept art, animation, matte painting, composition musicale, photographie, modélisation 3D, sculpture, montage vidéo).
Ne vous en demandez pas trop, mais exigez de vous-même de finir au moins une tâche après l’autre, pour avancer sûrement. Aussi, dès que vous avez atteint un de vos objectifs, donnez-vous en un nouveau. Il est impératif d’avoir des objectifs pour progresser.
Chercher le soutien des autres
Nous en demander trop est nocif pour notre santé mentale et pour notre motivation. Donc, à moins d’être un super-guerrier-de-la-mort-qui-tue (oui, vous savez, ce genre de guerrier avec les cheveux jaunes qui bougent super vite et qui n’est jamais démoralisé face à l’adversité), autant renoncer tout de suite à devenir un pro du dessin en l’espace de quelques semaines. Comme tout apprentissage, le dessin demande un minimum de discipline et de régularité. Il n’y a aucune pilule magique, juste des méthodes plus ou moins efficaces face à nos aptitudes.
Le soutien d’un proche ou d’un groupe peut parfois faire la différence dans votre motivation à dessiner. Impliquez des personnes autour de vous dans vos projets artistiques et montrez-leur vos progrès. Aussi, il est toujours bon de demander l’avis extérieur.
Cependant, sachez que les proches ne seront pas toujours les plus objectifs. N’attendez donc pas qu’ils vous donnent un avis constructif, alors montrez-vous indulgents. Ecoutez-les patiemment sans vous donner constamment de fausses excuses, mais ne prenez pas leur avis à la lettre non plus, car les goûts et les couleurs sont bien différents d’un individu à l’autre.
Rejoindre un groupe d’artistes
Partager ses progrès et ses dilemmes d’autres artistes est une méthode très efficace et stimulante pour avancer dans un projet. Avoir un projet commun avec d’autres personnes est encore plus motivant, car il y en a toujours un pour remonter le niveau d’énergie et tirer ses compères vers le haut.
Mes débuts en dessin avaient été fulgurants, car je travaillais à l’époque sur un jeu vidéo du nom de Darkrising avec mon meilleur ami programmeur (en 2003, époque où je n’avais encore aucune notion de perspective). Il était chargé de la programmation, un autre ami de la musique, et moi du design.
Ce petit jeu rigolo mais sans prétention avait eu l’honneur d’apparaître dans un magazine très populaire à l’époque (le magazine “AVosMac”, pour ceux qui connaissent), ce qui nous avait vraiment motivés. Mais nous avions rencontré quelques problèmes avec le moteur graphique, et nous n’avons jamais vraiment fini de développer ce jeu de rôle très basique.
En résumé, l’histoire était celle d’un personnage qui se voyait subir la malédiction de l’Orangina Rouge, c’est-à-dire qu’il était devenu tout simplement le personnage le plus vil de toute l’histoire des jeux vidéos. C’était l’un des premiers jeux vidéos dont le héros incarne un méchant. Nous nous étions bien marrés à l’époque.
Ci-dessus, un de mes tout premiers essais d’animation alors que je n’avais jamais ouvert de bouquin théorique sur le dessin (année 2003). Mes amis étaient morts de rire en voyant le résultat, ce qui m’a encore plus motivé! j’étais un parfait débutant, et j’avais beau avancer dans le noir, je me fendais la poire avec mon équipe, et c’était bien là le plus important.
Impliquer d’autres personnes dans un projet
En parallèle du projet de jeu vidéo, je dessinais deux bandes dessinées :
- La première du nom de «Super-histoires», que j’avais créée pour mon grand frère (qui était mon premier fan à l’époque). Je n’ai malheureusement pas énormément de visuel car les plus de 330 planches recto-verso ont été malheureusement perdues, la bd ayant eu un certain succès dans mon cercle social. Bon, heureusement que l’histoire rattrapait largement le niveau de dessin pitoyable (pit-oyable, vous aurez saisi le jeu de mot…).
Le style de ma toute première Bd “super-histoires” ressemblait à ça. Tom et John, les deux plus gros escrocs/mafieux/malfaiteurs et à la fois si naïfs/innocents dans certaines situations que ça en était drôle, parfois touchant. Ça faisait marrer mon frère et mes amis, alors je continuais même si je ne connaissais rien à la théorie. Je produisais sans me poser de questions, et je progressais très lentement.
Evolution artistique
Des années plus tard, le style avait évolué sans que je m’en rende compte… et c’est cette même année que j’ai commencé à m’intéresser aux bases du dessin parce que je me sentais vraiment stagner (année 2005, j’avais 25 ans ). J’ai donc commencé mon apprentissage théorique à partir de zéro, dans le but de passer au niveau supérieur. Un passage douloureux mais obligatoire!
Juste au-dessus, une des dernières (et seules) planches que j’ai pu conserver pour les archives (année 2005). Vous pouvez apprécier l’humour “pit-toresque” dans toute sa splendeur… (ne me jugez pas siouplé , ayez pitié d’un pauvre dessinateur sans défense ^^). Et rassurez-vous tout de même: j’apprécie les populations asiatiques et leur culture! ne me jetez pas des pierres (car ça fait mal), ou des tomates (car ça salit). Cette bd représente davantage une critique de la société et la désinformation (formatage social) qui règnent en maitres.
- Ma deuxième Bande dessinée, arrivée un peu plus tard, s’appelait « TUO » : c’était un projet plus personnel, avec seulement une vingtaine ou une trentaine de planches. On va dire que le dessin est tout de même un peu plus présentable, mais l’histoire beaucoup moins drôle que mes premières productions. Et surtout, ce n’était pas un projet que je partageais avec quelqu’un d’autre, donc c’était bien moins motivant.
Les clés de la motivation
Trouver les sujets
Cette première peinture numérique était un auto-portrait, enfin il paraît… Difficile d’imaginer qu’en l’espace de 8 ans j’aie parcouru autant de chemin, pourtant c’est la réalité! je suis assez gentil pour vous montrer mes premiers pâtés numériques, histoire que ça vous motive… avant j’en avais honte, maintenant ça me fait plus rire qu’autre chose. Le talent inné n’existe pas je vous dis… même si certains ont quelques prédispositions, il suffit de travailler régulièrement pour les dépasser à jamais.
La création juste avant date d’avril 2014, faite d’imagination. Même si ce n’est pas parfait et que j’ai encore du chemin à parcourir pour atteindre mes objectifs techniques et stylistiques, je n’ai jamais vraiment renoncé à mes rêves. Et vu que j’ai de moins en moins de temps pour dessiner (je dessine 2h par semaine en ce moment, mais au moins je m’y tiens…), c’est la régularité et ma motivation qui m’ont sauvées.
Dessiner pour d’autres personnes
Plus tard, en 2009, j’ai appris des médias comme la peinture à l’huile, l’aquarelle ou les pastels, tout en autodidacte (comme je l’ai toujours fait d’ailleurs). Sur ce genre de projet, c’est ma mère qui me motivait à lui peindre des tableaux originaux.
Maintenant on retrouve pas mal de mes croûtes (dont je ne suis plus très fier) encadrées et fixées sur les murs de son appartement. Il va sans dire que c’est une très belle source de motivation que de travailler pour une personne qu’on aime ! surtout quand elle nous donne des défis (la dernière toile qu’elle m’a commandée doit faire plus d’un mètre cinquante de hauteur ! gloups ! je me sens un peu impressionné pour le coup…on verra bien ce que ça donne…).
L’inspiration
Une autre source de motivation qui m’a beaucoup aidé : les forums. J’ai appris en partie la colorisation numérique en collaborant avec certains dessinateurs bien meilleurs que moi tout en m’inspirant de certains de mes mentors, avec cette féroce envie de toujours faire mieux à chaque nouvelle création.
Chaque colorisation était une occasion pour moi de repousser mes limites et d’apprendre à gérer les palettes de couleurs et le jeu d’ombres/lumière, tout en apportant ma touche personnelle. Je dois aussi ajouter que l’inspiration est très liée à la motivation.
Pour se motiver à dessiner, il est important de découvrir régulièrement de nouvelles œuvres, pas seulement dans l’illustration, mais aussi dans d’autres domaines créatifs. Cependant, veillez à ne pas passer des heures à consulter des portfolios, car cela peut vite devenir contre-productif.
Participer à des concours
Dernière chose qui m’a bien fait avancer: les concours. La compétition est un excellent stimulus pour ceux et celles qui veulent progresser vite. Et puis on apprend à perdre, ce qui s’avère essentiel pour gagner en maturité.
J’avais même pu collaborer avec un auteur de bandes dessinées, Stéphane Bileau, qui travaillait à l’époque sur la série « la quête du Graal » aux éditions Soleil. J’avais colorisé un de ses dessins, et nous avions été publiés dans un artbook. En tant qu’amateur autodidacte, cette petite victoire m’avait aidé à prendre confiance en mes capacités.
Dans tous les cas, rappelez-vous: VOUS ETES UNIQUES! Même si nous sommes plus de 7 milliards d’individus sur terre, vous n’en trouverez jamais un autre exactement comme vous! la combinaison de votre ADN, de votre vécu, de votre sensibilité, de vos envies, de vos aptitudes, de vos désirs, de vos rêves, font que vous êtes le seul modèle humain dans votre genre.
Ce que vous produisez est déjà unique, et vous pourrez embellir votre art en vous entraînant régulièrement. Soyez “celui qui fait”, pas celui qui observe les autres! la vie c’est maintenant! dans le présent! Votre vie ne se trouve ni dans le futur, ni dans le passé. Ne renoncez jamais à vos rêves parce que cela fait plaisir aux autres ou rassure vos proches.
Conclusion
Se motiver à dessiner demande de la discipline, mais aussi une certaine indulgence envers soi-même. Soyez régulier, fixez-vous des objectifs clairs et prenez le temps de vous reposer. Le chemin est aussi important que la destination, alors continuez à créer et à vous améliorer.
Vous avez des petites habitudes ou des petits trucs et astuces qui vous permettent de vous motiver? Partagez-les en commentaire !
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Pit Graf
Créateur du blog Apprendre à Dessiner
Ancien kinésithérapeute recyclé en prof de dessin.
Toujours partant pour parler apprentissage du dessin et pour faire l’âne sur ses vidéos.