(avant de lire ce pavé, il est recommandé de consulter cet article sur l’introversion pour celles et ceux qui ne l’auraient pas vu passer).
La dépression touche tout le monde et li n’est pas aisé de s’en remettre. L’année 2017 a bien failli m’enterrer vivant. Ce fut une des pires années de ma vie, sans aucun doute. Et à priori je ne suis pas le seul à le penser, bizarrement!
Il y a des années comme ça… porteuses de poisse.
Aujourd’hui, je vais aborder un sujet qui me tient à cœur : la santé mentale, d’isolement, et notamment de dépression, car je sais que beaucoup d’artistes introvertis en souffrent chaque jour.
Chapitres
Chapitre 1
Mon expérience personnelle avec la dépression
Bien que j’aie des études paramédicales et un fort intérêt pour la psychologie, je tiens à préciser que je ne suis absolument pas un expert. Si vous traversez un période de détresse psychologique, il est toujours essentiel d’aller consulter un spécialiste après en avoir parlé à votre médecin de famille.
Je préfère prévenir avant que certains (notamment les psychiatres et autres professionnels de santé) me fassent la morale sur ce que je devrais dire ou ne pas dire.
Je ne fais que rapporter mon expérience personnelle, rien de plus. Chacun est libre de l’entendre comme il le souhaite.
D’ailleurs, je n’ai fait aucune recherche scientifique sur le sujet récemment, seul l’auto-guérison par moyens personnels et naturels m’intéresse.
Si vous cherchez la pilule magique pour aller mieux, je vous conseille de passer votre chemin.
Si mes retours sur la question pouvaient être bénéfiques à certains lecteurs, j’en serais absolument ravi.
(Note: Je vais accompagner cet article de certaines photos que j’ai prises en Irlande histoire de dédramatiser un peu l’article et d’y ajouter un brin de zénitude.)
Chapitre 2
Ma distinction entre “déprimé” et “dépressif”
Se sentir déprimé, c’est normal. Les hauts et les bas font partie de l’expérience humaine. Cela fait partie du toboggan émotionnel et de la variation des états d’âmes.
Pour moi, “déprimé” est un état passager, une phase temporaire qui peut revenir de temps en temps sans pour autant s’installer durablement.
Cependant, l’état dépressif, c’est une tout autre histoire.
Pour moi, c’est un état qui s’étend sur des mois, voire plusieurs années. “Dépressif“ m’évoque un cercle vicieux intellectuel et émotionnel dans lequel on est emprisonné. Sortir de cette spirale demande un effort monumental, surtout quand on est déjà au plus bas, mais c’est possible. J’y reviendrai plus tard dans cet article…
Chez certaines personnes, la dépression semble ancrée depuis la naissance pour des raisons physiologiques ou génétiques.
Il est difficile de se mettre à la place de ces individus, car ils n’ont aucun contrôle sur cet état et je pense que ce genre de dépression devrait être traitée médicalement (de plus en plus de psychiatres-ingénieurs se penchent sur la question pour éviter la prise médicamenteuse systématique et révolutionner un domaine qui n’a pas évolué depuis des décennies).
On ne règle pas tout avec les méthodes naturelles malheureusement. Je préférais le préciser.
Cependant chez un individu “originellement sain”, si la dépression survient après un choc psychologique, un surmenage ou autre, je pense qu’il est possible de redresser la barre, même si ça semble impossible de l’intérieur.
Chapitre 3
L’art et la souffrance
Un exutoire
Pourquoi dessine-t-on?
Pourquoi certains d’entre nous sont-ils poussés à dessiner ou peindre à l’adolescence, voire à l’âge adulte?
J’ai souvent discuté de ce sujet avec des amis artistes, et la majorité d’entre eux sont introvertis. Certains parmi eux, très objectifs et transparents sur leurs sentiments, m’ont rejoint sur le fait que le besoin de dessiner part bien souvent d’un mal-être, d’une souffrance ou d’une frustration.
La passion vient rarement sans raison profonde, consciente ou pas.
Les mots lui manquant pour décrire cette souffrance, l’artiste utilise alors son propre langage visuel.
Quoi de mieux qu’un crayon pour ce faire?
Chaque individu a sa propre vision et perception du monde, et ainsi, chaque artiste aura une façon personnelle de s’exprimer et de se faire comprendre.
L’isolement de l’artiste introverti
Un artiste introverti va refaire le plein d’énergie à l’écart de la société et aura tendance irrévocablement à s’isoler.
L’être humain étant un être social et sociable, l’isolement peut mener à la déprime, voire à la dépression. Et sortir de cette spirale est particulièrement difficile si l’on ne prend pas le temps de se connaître soi-même ou de se remettre en question.
Chaque introverti a ses raisons de s’isoler. Même si l’on peut dessiner entre amis, il est très difficile de se laisser aller dans la vague créative et d’être productif dans ces conditions. Sauf que, poussé à l’extrême, l’isolement peut devenir contre-productif.
Le dessin n’est pas une cause mais une conséquence de l’état d’esprit de l’ introverti. Dans la majorité des cas, le dessin est issu, d’une souffrance intérieure qui produit un besoin compulsif d’exprimer ses émotions en les matérialisant au-delà des mots (et des maux).
Ma vision peut paraître un peu simpliste pour certains, mais cela reste une évidence pour moi.
Chapitre 4
À chacun sa responsabilité
Malgré les apparences, j’ai l’impression que la dépression d’une personne “normalement saine”( sans aucun facteur génétique, aucun dysfonctionnement organique, aucun trouble lié à l’enfance, douleurs chroniques, handicap non endeuillé…) n’est pas spécialement liée aux stimuli extérieurs et à l’environnement (même si ça aide) mais avant tout à certains automatismes comportementaux développés depuis le plus jeune âge.
Et plus on développe un automatisme tôt, plus il est difficile de le corriger.
En dehors des composantes qu’on ne contrôle pas, j’ai l’impression que le fait de se sentir déprimé est avant tout un problème perceptif.
En effet, c’est bien souvent la façon dont nous nous percevons qui va nous pousser vers tel ou tel comportement. Et cette vision de soi est loin d’être auto-générée, elle est étroitement liée au feedback de notre entourage dès notre enfance.
Il suffit parfois de quelques mots méchants ou mal placés pour changer le cours de la vie d’un enfant.
Heureusement toute perception peut être modifiée, et l’image de soi peut changer avec le temps si on est assez patient pour en prendre soin.
Hormis les cas cités plus haut (liste non exhaustive), la grande majorité d’entre nous peut potentiellement apprendre à se connaître et à gérer ses déprimes, afin de les prévenir avant qu’elles ne se transforment en vilaine dépression.
Chapitre 5
Comment je suis entré en dépression en 2017
2017, cette satanée année, pire encore que 2010.
En effet, 10 ans auparavant, il m’avait été difficile de redresser la barre suite à une rupture amoureuse, mais j’y étais parvenu en partie grâce au développement personnel et à l’exploration de mes limites autant physiques que psychiques.
J’avais pris le temps de découvrir ce que je voulais vraiment et d’identifier mes besoins, mal identifiés jusqu’à présent.
Mon plus gros défi était des choix pour moi-même, et non plus uniquement pour satisfaire toujours les autres. Sauf qu’en 2010, à la différence de 2017, j’avais eu le temps de me défendre intelligemment et durablement contre cet état dépressif qui me rongeait de l’intérieur.
En 2017, je n’ai eu malheureusement aucun répit, pas le temps de mettre en place des défenses, pas le temps de m’adapter à cette nouvelle situation agressive omniprésente (dont je vous épargnerai les détails).
Dans ces moments-là, quand on n’a même plus une minute pour respirer, que peut-on faire ?
Pas grand chose, hélas. Mon amie Hélène en sait quelque chose aussi (Hélène si tu me lis, J’espère que tu vas mieux de jour en jour, tiens bon).
Pourtant, je reste convaincu qu’il est possible de prévenir ces situations bien en amont, avant de sombrer dans un gouffre sans fin.
Le burnout et la rupture mentale
2017 m’a mis une grosse claque en pleine face, tant sur le plan personnel que professionnel.
Les remords et le surmenage m’ont rongé pendant des mois au premier semestre… jusqu’à un point de rupture où j’ai compris ce qu’était le burnout.
En effet, en mai dernier, j’ai eu l’impression que mon cerveau avait littéralement explosé.
Impossible de réfléchir, d’étudier normalement, ni rédiger d’articles, ni tourner mes vidéos, ni dessiner, ni même parler clairement à des moments… plus rien. Le néant total. J’étais triste, vraiment triste, paralysé par le surmenage, la frustration, l’isolement, le manque d’affection et le manque de temps.
Mesdames, messieurs, pour déprimer il n’y a pas meilleure recette! prenez note sur ce qu’il ne faut pas faire. ^^’
Se remettre d’une dépression : Retrouver ses forces
Heureusement, j’ai pu prendre des vacances en Irlande, pendant deux semaines avec ma famille proche; le retour aux sources.
Ce fut une réelle bénédiction, mais la première semaine, d’après les dires de mon frère et de ma mère, je n’étais pas tout à fait là.
La location où nous sommes restés une semaine entière était tellement calme, que l’angoisse montait rapidement, telle une bête intérieure déchaînée qui me compressait les tympans. Et je ne pouvais plus supporter le silence. Moi qui pensais que cela m’apaiserait, j’étais bien loin du compte! Seule la nature a pu réaliser cette prouesse.
J’étais souvent obligé d’aller faire une marche dehors. Pour quelqu’un d’aussi discipliné, en contrôle et introverti que moi, ce fut difficile à avaler que de devoir m’éloigner du calme.
Avant que cela n’arrive, le burnout représentait pour moi la légende des gens fragiles qui ne parviennent à rien prendre sur eux.
Pourtant, je suis maintenant persuadé que cette rupture mentale peut arriver à n’importe qui, à n’importe quel moment de sa vie, et souvent au moment où l’on s’y attend le moins.
Quand la vie nous force à faire des choses que nous n’avons pas envie de faire pendant une longue période, et que ce n’est pas faute d’avoir fait de notre mieux pour éviter l’adversité, c’est précisément là que les neurones grillent littéralement!
Lors de mes promenades autour de la location, j’allais toujours dire bonjour à mes amis les ânes. On ne dirait pas mais ils ont la jasette facile puis ils sont de très bonne compagnie (ils ne jugent pas)
Chapitre 6
Le rôle des médicaments pour sortir d’une dépression
De plus en plus de jeunes adultes se tournent facilement vers les médicaments, souvent pour des raisons mineures, ce qui m’inquiète. En Amérique du Nord, la prescription de psychotropes est courante, et leur production équivaut presque à celle des bonbons.
Donner un traitement médical pour pallier à des pensées suicidaires passe encore, mais donner des psychotropes à des patients déprimés qui n’ont pas encore pu s’exprimer et évacuer leur misère émotionnelle… ça devient grave.
Les pilules ne semblent rien résoudre, elles donnent l’illusion de “gagner” du temps, de pallier à une situation douloureuse, mais j’en doute. Pour moi cela ressemble plus à une bombe à retardement.
Mon meilleur ami a été sous médication pendant 4 ans, alors qu’il aurait très bien pu s’en passer. Il a décidé d’arrêter par lui-même sans période progressive de sevrage (ce qui n’est jamais recommandé!)
J’ai pu remarquer un gros changement dans son comportement! Il a perdu plus de 30 kilos en quelques mois, sans trop d’efforts, mais surtout, il a repris des décisions beaucoup plus facilement que pendant la période où il absorbait des anti-dépresseurs.
Il m’a avoué par la suite qu’il sentait que sans la médication, toutes les prises de décision étaient facilitées et que malgré le fait qu’il lui était possible de ressentir les émotions pleinement à nouveau (aussi bien positives que négatives), il était heureux de poursuivre sa “vraie vie”.
Chapitre 7
Remonter la pente
Se remettre d’une dépression ou d’un burnout est extrêmement difficile, même pour les plus optimistes. d’entre nous. Plus le cercle vicieux est ancien, et plus il est difficile de relever la tête.
Ce dont je suis sûr, c’est qu’il faut prendre la décision de s’en sortir par soi-même. Attendre que les autres le fassent à notre place ne fera pas disparaitre la souffrance. Etre accompagné aide, mais ce n’est pas suffisant.
Les anti-dépresseurs semblent plonger la conscience dans une réalité artificiel où il devient difficile de prendre des décisions importantes. En tout cas c’est l’impression que j’en ai, car je n’en ai jamais consommé personnellement, et je croise les doigts pour que cela continue.
C’est un peu comme pour arrêter la cigarette: c’est le fumeur qui doit décider pour lui-même une bonne fois pour toutes et se convaincre que le tabac est mauvais pour lui.
Il en va de même avec la dépendance à l’alcool et autres drogues, qui ne représente pour moi qu’un mal-être face à la réalité ( sans parler des drogues douces comme le sucre).
Il faut se convaincre que le bonheur est possible sans altérer notre conscience avec des pilules. Bien que les solutions de facilité semblent tentantes, elles peuvent être délétères à long terme.
Se faire aider par un hypnotiseur ou un comportementaliste professionnel peut être utile.
Plus on attend de régler les problèmes et plus ils empirent. Il vaut mieux couper les tracas à la racine voire anticiper les difficultés avant qu’elles ne deviennent insurmontables.
Chapitre 8
Mon kit de survie pour artiste (ou tout autre introverti) déprimé
La solution pour l’un n’est pas forcément la solution pour l’autre.
Je vais essayer de dresser une liste de ce qui me fait du bien à moi, car je me vois mal parler pour les autres.
Cela dit, il y a un cas où l’on se rejoint à peu près tous: la reconnaissance sociale.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, même les asociaux (j’ai pas dit sociopathes hein) ont besoin de la reconnaissance de leurs semblables.
Quand on sert la société ou une communauté qu’on apprécie, et qu’on en prend le rythme quotidiennement, cela nous met tout de suite de meilleure humeur et nous fait sortir de notre isolement quotidien. On se sent tout de suite plus utile.
Quelques conseils pour se remettre de la déprime
Parler à quelqu’un
Trouver une personne (ou plusieurs) à l’écoute et susceptible de proposer des solutions réalistes. Cela permet de clarifier notre situation.
Se responsabiliser
Par “se responsabiliser” j’entends prendre les bonnes décisions pour soi, et pas pour les autres. Même face à la perte d’un être cher, il est toujours possible de se relever et de s’adapter aux changements qui s’opèrent dans notre vie.
Ne pas se comparer aux autres
Et ça ne fonctionne pas que pour les artistes. Faites ce que vous aimez sans vous comparer. Restez positif et les bonnes choses arriveront.
Ne pas idéaliser les autres
Donner trop d’attention à une même personne et trop faire d’efforts pour elle peut peut être destructeur psychologiquement. Diversifiez vos relations.
Essayer différentes de solutions
Testez des méthodes avant de juger. Un bon film à voir est Good Will Hunting, que je recommande particulièrement aux personnes qui pensent tout savoir sur tout, sans jamais agir.
Avoir des lectures sur le développement personnel
Les livres optimistes aident à rester positif et à mieux se comprendre.
Sociabilisez-vous
Ne laissez pas les autres venir vers vous. Introvertis, choisissez vos amis avec soin. (Préférez la qualité à la quantité: 4 ou 5 très bons amis valent mieux que 1000 connaissances superficielles)
Ne pas être trop perfectionniste
Lâchez le perfectionnisme, car il bloque l’action et nourrit la peur.
Changer d’environnement ne suffit pas
Vos problèmes d’estime de soi vous suivront tant que vous ne les résoudrez pas.
Se fixer des objectifs clairs
Des objectifs bien définis aident à maintenir la motivation. Le bonheur ne vient pas du but mais surtout du processus pour l’atteindre.
Agir pour une cause
Donnez du sens à vos actions (ex: bénévolat, œuvres de charité, enseigner…).
Prendre soin de soi au quotidien
Faire une petite marche
Marcher aide à aérer l’esprit et à mettre les idées au clair. Le plus dur est de se bouger, mais une fois dehors tout va beaucoup mieux.
Pratiquer la méditation
Vivre le moment présent sans distractions peut apporter une sensation de complétude.
Faire du yoga
dans la même lignée, prendre conscience de son corps, s’étirer, s’activer fait du bien.
Pratiquer la natation
Se sentir glisser dans l’eau au fil des brasses. Nager est une excellente façon de fatiguer le corps en douceur.
Dormir suffisamment
Un bon sommeil, souvent favorisé par une activité physique, est crucial pour le bien-être.
Manger sainement
Favorisez les produits frais et évitez les aliments transformés pour une meilleure santé.
Lâcher prise sur la perfection
Ne cherchez pas à être parfait. Cela rassure les autres quand on ne se montre pas sous son meilleur jour, car ils nous humanisent et nous acceptent plus facilement (ce que je fais sur ce blog certains auront remarqué ^^).
Éviter les musiques mélancoliques
Les sons influencent nos émotions. Optez pour des musiques énergisantes ou apaisantes.
Dessiner pour se libérer
Le dessin aide à sortir les pensées négatives, même si c’est parfois frustrant de ne pas sortir exactement ce que j’ai dans la tête.
Sortir avec des amis
Les bons amis apportent du soutien, il faut s’ouvrir et explorer le monde pour les trouver.
Commencer maintenant
N’attendez pas le moment idéal pour agir. Fixez vos bonnes résolutions immédiatement.
conclusion
Pour finir
La dépression est un combat difficile, mais il est possible de s’en sortir avec du soutien et des efforts personnels. Partager ses expériences et écouter les autres peut être un premier pas vers la guérison.
Et vous?
Quelles sont vos expériences avec la déprime ou la dépression?
Avez-vous trouvé des solutions pour vous et quelles sont-elles?
Quelles sont vos plus grandes difficultés aujourd’hui?
Pensez-vous bien vous connaître?
N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires, cela pourrait aider d’autres personnes, j’en suis sûr.
Bonjour,
J’ai eu envie de vous remercier pour vos mots, ils résonnent tellement en moi. J’ai cherché sur mon moteur de recherche “pourquoi je dessine” et…je ne m’attendais pas à vous ! Merci pour votre simplicité et humanité.
Céline
merci Céline, c’est réciproque!
Bonjour les dessinateurs, Bonjour Pit,
Oui, je suis une personne “sensible”. Et non je n’ai tout lu car trop de choses apprises depuis des années sur la dépression. Moi-même handicapé psy, je passe ma vie maintenant à dessiner reclus dans une passivité créatrice face à la société destructrice et perdue dans son devoir de faire le bien. On me parle d'”Art des fous” après bien des années alors que j’ai une formation des Beaux Arts avec un diplôme équivalent au Bac+1 (CEAP: Certificat d’études d’Arts Plastiques). Ma formation confirme une capacité à savoir parler de mon travail artistique. Aujourd’hui, j’ai ouvert une page Facebook qui s’intitule “Dessins & compagnie” où j’affiche chaque dessin de mon choix pour témoigner à ma façon de ce que je dessine dans ma vie d’amateur du dessin dans toute ma complexité psychique sans aucun commentaire de ma part. J’ai pour but de montrer une certaine naïveté face à la complexité de vivre dans une société “pourrie” par l’avidité et la cruauté tout en essayant d’avancer dans l’expression graphique sans l’aide de personne. C’est un choix que j’assume pleinement. Et c’est pour cela que je ne veux pas rentrer dans le moule de dessinateur ayant une formation de base.
Evidemment, j’avance moins vite que ceux qui expriment le besoin d’avancer d’après des leçons. Mais c’est ma vie, mon existence et mon choix.
Je souhaite bien du courage à tous ceux qui veulent se former auprès des conseils de PIT. Pas pour dénigrer le travail et la motivation de PIT dans son besoin d’accompagner les amateurs en expression plastique mais car je ne ressens pas le besoin d’assimiler une nouvelle fois des méthodes de travail artistiques. Je suis trop fragile et j’ai trop besoin de dessiner seul. Bref, désolé si je choque par mon désir de “solitude artistique” mais je ne puis faire autrement. J’aime ma différence et c’est ça qui me guide dans cette isolement artistique. Je suis suivi par un ami artiste dans l’écriture qui me complimente souvent malgré mon incapacité à accepter mes propres capacités artistiques que je vois comme une méthode de soulager mon désir de faire du bien autour de moi. Et ça me va. Alors pourquoi aller chercher ailleurs ce que j’ai déjà? Créer est merveilleux quand le résultat réjouie malgré la solitude dont témoigne mon Art graphique.
Je te remercie tout de même, PIT, pour tes efforts de conseils à travers ton Art d’enseigner des techniques graphiques auprès de tant de personnes satellisées autour de l’expression artistique et ses difficultés plastiques.
Bonne journée et surtout ne vous découragez pas. Parfois, il ne faut pas regarder en arrière. Il faut savoir voir qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Et il ne faut pas toujours chercher à s’expliquer les multiples raisons réelles qui nous poussent à nous exprimer. Aujourd’hui, j’ai besoin d’oublier d’expliquer mon expression artistique à travers une certaine connaissance intellectuelle artistique. Il est mieux pour moi de dessiner que de chercher le pourquoi de mes choix graphiques. Chacun est unique et différent. Et c’est mon choix. Bises
Alain
hello hello,
Je trouve touchant ton témoignage perso de cette période, en ce qui me concerne, et pour résumer ( car sinon ce serait trop long
) je n’ai pas le sentiment d’ échecs dans la vie car la vie n’est qu’un long apprentissage, nous sommes ici pour expérimenter les situations qui s’offrent à nous ou que nous provoquons ( consciemment ou pas ).
). Comme ils se font “chier” dans la vie alors ils achètent plein d’objets inutiles qu’ils pourront montrer à leurs amis uniquement pour leur passer ce message inconscient : ” tu as vu ce que j’ai trouvé avant toi ? Et que tu n’as pas ? ou pas encore ? ” Alors qu’il y’ a des gens dans le monde qui fouille des tas d’ordures pour trouver de quoi manger et ne pas mourir de faim. ( et rien que d’en parler j’ en ai les larmes qui coulent ) Ce monde de surconsommation est horrible. Les gens deviennent horribles. Heureusement qu’il y’ a les animaux, la nature et le rire des enfants pour désamorcer un peut tout ça.
En ce qui me concerne, et qui m’énerve le plus, ce sont les gens. Je crois qu’ils ont perdu le sens des réalités ( ou que la société leur à fait perdre ). La plupart d’entre eux vivent non pas dans l’abondance, mais dans la surabondance et ne s’en rendent même pas compte. Ils ont un toit, un emploi, de l’argent, de quoi s’habiller, manger à leur faim etc etc, et la seule chose qui les préoccupe c’est de ne pas mettre de lait dans leur Macchiato car ça les fait péter ( je caricature, mais pas tant que ça en fait
Je partage aussi ton avis dans les grandes lignes.
Quand tout va bien, beaucoup cherchent de nouveaux problèmes. C’est la nature humaine.
Et vu que la plupart des problèmes de la survie humaine sont résolus, on se créé de faux problèmes: d’où la génération de beaucoup de drama inutile.
Merci de ton témoignage
Cela peut tous nous aider un jour ou l autre et conserve ce courriel précieusement merci de ton authenticité
Ce sont des personnes comme toi qui fait que le monde est plus beau
merci à toi pour ton commentaire bienveillant!
Salut Pit, je cherche les solutions en ce moment même (enfin je les expérimente même), je t’envoie un message quand c’est fini si tu veux
Mais c’est sûre que de te lire fait écho dans mon cerveau lent ^^ Merci pour ce partage merveilleux, même si je suis pas vraiment un artiste avec une seul facette ;o j’aime bien tout tester
Merci beaucoup
je souffre de depression severe. J’ai des penser suicidaire de temp a autre et je suis plus capable de bien fonctionner je suis souvent entrein de mentir sur comment je me sens, le sentiment de solitude me ronge, c’est entrein de me tuer tranquillement et c’est tellment douloureux…
Sa a commencer quand javais 11 ans ( j’en est 17)
Les eleves dans ma classe me frappais et se moquais de moi, les educater abusais de leur pouvoir sur moi pour m’accuser de chose que je n’ai jamais fait.
L’an d’apres a ma rentrer au secondaire je pensais que tout allais etre mieu … mais non c’est encore pire.
Les gens me demander d’aller me suicider, et mon dieu que jy est songer longtemps.
Je dessinais deja beaucoup pendants c’est année (J’adore le dessin depuis que je suis toute petite hah…
Mais j’avais perdu toute confiace en moi cette année je m’habillais comme un chiffons. je mettais toujours un sweatshirt
pour cacher mon ventre, On me traitais souvent de vache de grosse de degeulasse.. tout le kit. Je me rapelle dans le temp je dessinais juste des animaux alors jarrivais pas a mexprimer dans mes dessin.
L’année d’apres (j’ai doubler l’anner d’avant) qcetais comme une petite année de soulagement, je mettais fait un petit groupe d’amis..
On etais toujours ensemble, on fesais tout ensemble. J’aimais sa. Meme si les garcons continuais de se moquer de moi ,elles etais la pour moi. Mais quelle que chose est venue me frapper durant cette année , je m’etais fait un copain qui ma presque violé. et oui.
L’an d’apres tout c’est ecrouler.
Elles se sont fait un nouveaux groupe d’amis et on commencer a m’intimider.
des filles dans ma classe me demandait souvent pourquoi je pleurais car j’etais seule alors que je devrais etre habituer.
”Habituer” sa devrais pas etre une habitude. Personne ne devrais s’habituer a vivre un enfer seule en plus.
l’an passer j’ai changer D’ecole et sa mafait exremement du bien. j’ai pus me vider l’esprit.
J’ai oublier de mentionner que je dessinais enormement , genre beaucoup trop.
Mes dessin fesais souvent reference a ma depression, Je me suis crée un personne sous le nom d’alex.
Il est mon portais cracher. Mais lui c’est un garcons. et moi je suis une fille hah
Mais Je me reconnais en lui. Il est comme moi.
Il souffre de depression et quand il etais plus jeunes il se fesais abuser par c’est parents adoptif, Il c’est enfuis et Myles la secourus, Ils son devenue meilleur ami, et rien ne les separe. si l’un meurt l’autre meurt.
Myles a beaucoup aider alex avec sa depression et c’est penser suicidaire, contrairement a moi alex a eux toute l’aide d’ont il a besoin. c’est pour sa que J’aime Alex autant que sa .
son nom est le meme que le mien. mais plus court
(alex)anne c’est mon nom, et je le deteste.
arfois j’aimerais etre un gars. mon pere est tres homophobe , Il on pete un plomb quand il a appris que j’etais pansexuelle.
Pour me consoler je parle en anglais et dessine mes emotions.
J’ai beaucoup de probleme qui son arriver au fils des année.
Je souffre de anxieter severe , depression , Anger issues (je connais pas le mot en francais) Je pense aussi etre TDAH ce qui aide pas..
Cette année Alex est encore present je le dessin souvent a chaque jours meme! J’adore se petit bonhomme! maintenant Alex est content avec son meilleur ami Myles!
moi au contraire je suis seule, vraiment seule. Mes parents m’accorde aucune attention , j’ai l’impression que personne veut de moi et que je suis de trop dans la vie.
Bonjour Alexanne,
Je pense qu’il serait bien que tu parles à un professionnel.
Je te suggère d’appeler ce numéro de téléphone gratuit (Québec): 1-866-585-0445
Ils vont être en mesure de t’écouter et de t’aider.
Ça m’a fait vraiment mal ce que tu écris. Beaucoup de similitudes au niveau relation amicale et insultes vis à vis d’un de mes fils qui s’appelle Alex (bizarre coïncidence). Je vois que ton commentaire date un peu… J’espère de tout cœur que tu ailles mieux ! Mon cœur de maman te fait plein plein de gros bisous tout doux et plein de tendresse.
Et si tu as besoin encore d’une épaule, je te mettrai en relation avec mon jeune fils qui a un groupe de parole et d’entraide pour la communauté LGBT. Je ne sais pas où tu habites. Nous c’est la France mais si on peut de donner un peu de notre temps pour te recharger en ondes positives ! Compte sur sa communauté qui est vraiment respecteuse sympa. Et tu n’es pas seule ! Malheureusement tu n’es pas là seule à avoir subit tout cela…
Je te sers contre mon cœur très fort et j’espère que tu vas mieux 😘
merci Agnès, c’est un article qui date mais je suis certain qu’il peut en aider plus d’un!
Bonjour je m’attendais à lire un écrit sur le dessin mais finalement sa était plus loin que ça. Les conseils sont très bien mais hélas rarement réalisable quand on va pas bien, car notre mal être nous paralyse . Le dessin c’est meditative ! Pas besoin de méditer a la zen surtout avec les ruminations qu’elle horreur. Le dessin et la peinture calme et pose l’esprit en faite c’est l’essentiel.
Bonjour Pit,
Merci beaucoup pour ce partage. C’est Semeur qui m’a redirigé vers ton article et je l’en remercie.
Pour ma part, je trouve cela très courageux de montrer l’envers du décor dans un monde ou les réseaux sociaux ne montrent plus que le beau et le bonheur. Insidieusement, cela nous met une folle pression, celle d’être toujours parfait ou de se sentir nul vis à vis de la vie des autres (enfin seulement de ce qu’il nous en montre). D’un autre côté, les médias ne nous renvoient que des messages angoissants et négatifs… Drôle d’époque…
Pour ma part, c’est un second burnout qui me touche depuis quelques mois. Le premier en 2012 avec un métier que j’aimais et une cheffe qui croyait dur comme fer en moi. Elle m’a fait participer à des trucs faramineux avec des responsabilités +++. Elle avait raison, mais à l’époque j’avais 2 enfants en bas âge (dont une qui a fait la navette à l’hôpital toutes les 3 semaines pendant 1 an et demi) et un cursus scolaire qui me filait un sacré syndrome de l’imposteur.
Il y a 4 ans, j’ai pris un poste qui ne me convenait pas pour que toute ma famille puisse quitter la région parisienne et venir vivre en bord de mer. Le contexte social est très compliqué. Nous étions 3 managers à mon arrivée, je me suis retrouvée seule il y a 2 ans et demi maintenant et sur un site déporté du siège où je dois tout gérer. Ma fille ainée est en burnout scolaire dans une prépa intégrée… et moi je ne suis pas psychologiquement disponible pour ma famille
Loin du Bon Dieu, on ne peut pas dire que les opportunités pour changer de job pleuvent comme en région parisienne (je bosse pour une grosse multinationale).
J’appelle au secours depuis des mois. La boite et mes dirigeants sont très humains. On m’aide comme on peut… Une fusion d’entités approche pour le T2 mais mon corps et mon esprit n’ont pas tenu jusque-là…
Par chance, mon responsable vient d’apprendre qu’il sera conforté dans ses fonctions et m’a fait une proposition sur mesure il y a 3 jours : un métier qui me correspond, avec des choses (créatives) que j’aime faire, tout en le gardant comme responsable car il apprécie mon travail (et ma personne j’ose croire
). Depuis 3 jours seulement, j’arrive petit à petit à lâcher prise. A réellement me détendre, à pleurer des larmes de libération, et à me reposer. Ce que je n’arrivais pas à faire malgré 2 heures de yoga par jour, de la méditation, des livres de développement personnel… Il m’était devenu impossible de réfléchir, voire même d’aller marcher et cela ne revient que très doucement. A ma première sortie, j’avais l’impression d’avoir eu la Covid tellement j’étais épuisée…
Mes petits trucs pour ne pas sombrer : les livres de psychologie de Christophe André me font un bien fou, ou ses vidéos sur YouTube. Je suis une grande fane depuis plus de 15 ans. Il m’a sauvé plus d’une fois et a accéléré ma psychothérapie il y a 14 ans. Je préfère l’aromathérapie aux médicaments aussi
Je me force à garder un “rythme” dans ma journée au niveau des levers, des repas et des couchers. J’alterne temps de repos et activité. Même si certaines demandent peu d’énergie en temps normal, tout est décuplé dans ces périodes de grandes fatigues psychologiques. Je privilégie une alimentation qui favorise la production de sérotonine. Et le meilleur médicament : le soutien des gens que l’on aime.
Côté dessin, quand je doute, je manque de confiance, je “fais de la couleur” : crayons Polychromos, encre de Chine ou colorée (la Sennelier est magnifique), en écoutant des musiques qui favorise la guérison psychique (comme celle-ci : https://www.youtube.com/watch?v=kag0aJqQsGo) ou des musiques plus gaies et entrainantes, mais surtout jamais triste !
J’essaie de m’entourer de gens positifs même si je n’ai pas encore vraiment eu le temps de me faire des amis ici. Je suis abonnée à une plateforme de Yoga en ligne (au Québec aussi) avec une communauté hyper bienveillante et très réconfortante. Pouvoir échanger avec des personnes positives est une vraie bouffée d’oxygène !
Et j’ai plein de belles citations sur mon tableau. Notamment une de Victor Hugo : “Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, raniment nos forces brisées”. Je fais le même distingo que toi entre dépression et déprime. Pour moi, la première est une vraie maladie et la seconde un moment de fatigue. On a tous le droite d’être fatigué ou malade : pas de culpabilité à avoir, nous sommes juste humains.
J’espère pouvoir me remettre rapidement à la formation débutant et en suivre une autre après (et encore après…).
En attendant, toujours suivant les conseils de Semeur, je vais mettre ma petite galerie en partage ; et suivant les conseils du médecin me reposer encore un peu…
merci de ton retour très complet et pour les références.
C’est très intéressant de connaitre les expériences difficiles de chacun.
ha tiens, ça m’est familier ça!
Bonsoir,
déjà merci Pit, pour la respiration que représente ce blog, tes formations qui encouragent et font du bien (même si je trouve difficile de les faire (auto-dépréciation quand tu nous tiens…)).
Pour ce possible que tu montres, dont tu fais entrevoir la possibilité même pour les pires introvertis, bon en gros d’être humain et de le montrer quoi.
Je ne partagerais pas ma vie ici, juste que je flirte avec la mélancolie depuis plus de 20 ans. La moche, pas celle qui est supposée romantique.
Depuis peu j’ai découvert le journal créatif d’Anne-Marie Jobin, pour moi c’est la révélation, ça et “libérez votre créativité” de Julia Cameron.
Mais surtout le journal créatif. C’est plein de petits exercices qui permettent de mettre des mots, des symboles, des collages ou des dessins sur les maux. Ca permet de passer à l’action.
Je mettrais aussi le jardinage, faire pousser des plantes et en récolter les fleurs ou les fruits ça booste l’égo et c’est un rapport au temps différent, moi ça m’aide à m’ancrer dans le réel, le présent, puis ça défoule aussi de mettre des coups de bêche en pleurant sur ce qui ne va pas.
L’action en général. Rien de pire que de rester inactif. Et savoir que ça va aller mieux. Parce que ça va aller mieux à un moment. Il faut en être convaincu quelque part au fond de soi.
Même la pire des douleurs finie par s’atténuer.
Je trouve intéressant Le chemin de deuil d’Elisabeth Kübler-Ross.
Elle met des mots sur des émotions et un cheminement qui laisse entrevoir du positif.
Pas de baguette magique mais de se connaître et apprendre à connaître son cerveau permet de se surveiller d’agir en cas de présomption de rechute.
merci de ton retour!
et pour les lectures