“Pas assez bon pour vendre tes dessins ? Pas le temps en plus de ton boulot ? Peur de la paperasse administrative ?”
STOP. Des milliers d’illustrateurs débutants génèrent entre 300 et 800€ par mois en travaillant 5-10h par semaine le soir et le week-end. Sans diplôme. Sans réseau. Sans quitter leur job.
Devenir illustrateur freelance en activité secondaire, c’est possible. Et c’est même recommandé quand on sait que 36% des illustrateurs à temps plein vivent sous le seuil de pauvreté (source : enquête secteur créatif 2024).
L’activité secondaire te permet de tester ton marché sans risque tout en gardant ta sécurité financière.
Dans cet article, tu découvriras :
- Les 5 étapes concrètes pour te lancer sereinement
- Comment fixer tes tarifs et choisir ton statut (France, Belgique, Suisse, Canada)
- Les stratégies qui marchent pour trouver tes premiers clients
Tu découvriras aussi le parcours de Sébastien, qui vient de décrocher sa première commande après 2 ans d’activité secondaire.
Prêt à transformer ta passion en revenus complémentaires ? Allez, c’est parti !
🎧 NOUVEAU : Écoutez le podcast complet
“Dans cet épisode, je détaille mon parcours d’illustrateur freelance et réponds aux questions les plus fréquentes. Écoutez-le pendantque vous dessinez !”
Chapitres
Chapitre 1
Pourquoi démarrer en activité complémentaire ?
Avant de plonger dans le concret, prenons un instant pour comprendre pourquoi l’activité secondaire est une stratégie gagnante pour devenir illustrateur freelance.
Si tu hésites encore à te lancer, c’est normal. Tu te demandes peut-être : “Est-ce que je vais y arriver ? Est-ce que ça vaut le coup ?”
Les 3 avantages de l'illustration en activité secondaire
1. Tu conserves ta sécurité financière
Contrairement aux illustrateurs qui se lancent à temps plein, tu gardes ton salaire fixe. Pas de panique à la fin du mois si les commandes tardent. Tu peux apprendre sereinement, tester, ajuster ton approche sans la pression du “il faut que je vende pour payer mon loyer”.

"Mon activité actuelle est salariée et j'avais jamais exercé d'activité en tant qu'indépendant. Donc ça me faisait un peu peur. Je voulais conserver un filet de sécurité et les avantages que peut fournir le salariat avec déjà une forme de revenu un peu certaine et puis tous les aspects de complémentaire santé, de cotisation retraite."
2. Tu apprends le métier sans pression
Devenir illustrateur freelance, ce n’est pas juste savoir dessiner. C’est aussi :
- Gérer des clients et leurs attentes
- Fixer des tarifs justes
- Respecter des délais
- Gérer l’administratif (devis, factures, relances…)
En activité secondaire, tu as le temps d’apprendre tout ça progressivement. Chaque commande est une école. Et si tu fais une erreur, tu peux corriger sans que ton compte en banque en prenne un coup.
3. Tu choisis tes projets et tu gardes le plaisir
C’est peut-être le plus important, tu ne deviens pas esclave de ton activité. Tu peux refuser un projet qui ne te parle pas. Tu peux choisir ta niche. Tu peux prendre le temps de créer des illustrations qui te ressemblent vraiment.

"Je voudrais choisir un peu mes projets et ce que j'ai envie de faire, et pas forcément devoir me diriger vers des prestations, des services qui sont rémunérateurs et que j'ai pas forcément envie de faire pour générer de l'argent... je vais choisir les choses dans l'illustration que j'ai envie de faire."
Bon, maintenant que tu sais pourquoi l’activité secondaire est une bonne idée, parlons argent. Parce que c’est bien beau de garder le plaisir, mais concrètement, ça peut rapporter combien ?
Combien tu peux gagner par mois ?
Parlons chiffres concrets, parce que c’est ce qui nous intéresse tous quand même 
Soyons honnêtes, en activité secondaire, tu ne vas pas remplacer ton salaire du jour au lendemain.
Mais avec quelques commandes par mois, tu peux te créer un complément de revenu intéressant.
Concrètement, ça donne quoi par mois ?
En activité secondaire, avec quelques heures par semaine consacrées à ton activité d’illustrateur, scénario réaliste :
- 2 à 4 commandes par mois (selon ton temps dispo et ta niche)
- Chiffre d’affaire mensuel estimé : 400 à 1 200 €
- Revenu net (après charges et impôts) : 240 à 720 € par mois

"Donc là je suis à peu près à 3 700€ de commande signée en 02 ans (env. 5-6 commandes). C'est la somme brute, c'est-à-dire que derrière il y a des charges diverses et variées. Il faut enlever l'URSAF, l'impôt sur le revenu, des charges directes... À la louche, là où j'en suis, j'estime qu'il restera sur les 3 700€, 2 200€. Donc en gros il me reste 60% du chiffre d'affaires."
Sébastien est-il millionnaire ? Non. Est-ce qu’il a trouvé un équilibre qui lui correspond entre passion, apprentissage et revenus complémentaires ? Absolument.
Bon, maintenant que tu connais les chiffres réalistes, parlons du vrai challenge, celui dont personne ne parle assez : comment tu vas réussir à tout gérer au quotidien ?
Comment t'organiser avec une activité secondaire ?
Soyons honnêtes, gérer un travail plus l’illustration freelance demande de l’organisation. Tu devras :
- Te bloquer des créneaux fixes pour dessiner et les respecter
- Apprendre à dire “NON”. Dire “non” à Netflix, aux sortie et parfois même à des commandes
- Gérer ton énergie

"Moi le mercredi soir, ma semaine est finie avec mon travail. Une fois que je suis libéré de cet aspect-là, je commence sur mon activité d'illustration et là je suis libre dans les jours de la semaine."
À noter !
Quelques conseils pour t’organiser efficacement :
- Définis des créneaux fixes et non-négociables :
Traite ton temps d’illustration comme un rendez-vous professionnel. Pas de “je verrai si j’ai le temps”. Tu AS le temps, tu l’as décidé. - Commence petit et augmente progressivement :
Pas besoin de viser 20h par semaine dès le départ. Une commande à la fois. Un client à la fois. - Apprends à évaluer et à respecter tes délais :
Mieux vaut livrer une commande en 3 semaines comme promis qu’en 1 semaine avec du retard. - Prévois des semaines “tampon” :
Ne te surcharge pas en prenant trop de commandes simultanément.
BONNES NOUVELLES : Des milliers de dessinateurs y arrivent.
La clé ? Y aller progressivement. Tester. Ajuster. Trouver TON rythme.
La vraie question n’est pas “Est-ce que j’ai le temps ?” mais plutôt “Est-ce que cette passion mérite quelques heures de mon temps chaque semaine ?” Si la réponse est oui, alors tu es prêt pour la suite.
Chapitre 2
Les 5 étapes pour devenir illustrateur freelance
Voici maintenant le cœur de l’article : les étapes concrètes pour te lancer. On va y aller progressivement, étape par étape.
Étape 1 : Maîtrise les fondamentaux artistiques
Soyons clairs dès le départ :
- OUI, il faut maîtriser les bases du dessin pour devenir illustrateur freelance.
- NON, tu ne peux pas les contourner.
Mais bonne nouvelle ! Chez Apprendre à Dessiner, on le répète souvent : “Le dessin n’est pas un talent inné, c’est une compétence qui s’apprend.” Et c’est une excellente nouvelle pour toi.
Quels sont les fondamentaux indispensables ?
- La perspective : Comprendre comment les objets existent dans l’espace. Sans elle, tes dessins resteront plats et maladroits. C’est la base de tout.
- Les valeurs (ombres et lumières) : C’est ce qui donne du volume à tes créations. Maîtriser le contraste, c’est donner vie à tes illustrations.
- L’anatomie de base : Même pour un style cartoon, tu dois comprendre comment fonctionne un corps humain. On ne peut pas styliser intelligemment ce qu’on ne comprend pas.
- Le dessin d’observation : Apprendre à vraiment VOIR ce qui t’entoure, pas juste regarder. C’est la différence entre copier bêtement et comprendre ce que tu dessines.
Avec une bonne méthode et une pratique régulière, tu peux acquérir des bases solides en 2 à 4 mois. Pas besoin de passer 10 ans dans une école d’art. Ce qui compte, c’est la régularité et la bonne approche.
Nos élèves l'ont fait : TU peux le faire aussi
“Mes dessins ne ressemblent à rien…”
Normal ! Vous n’avez jamais appris LA BASE
Formation Débutant = Les fondamentaux qui changent TOUT :
- Pourquoi vos perspectives sont fausses et comment les corriger
- Les règles d’or de la lumière/ombre
- Comment “voir” en artiste
Étape 2 : Choisis TA niche et TON persona client
Beaucoup d’illustrateurs débutants font cette erreur : ils veulent “dessiner de tout pour tout le monde”. Résultat ? Ils se noient dans la masse et peinent à trouver des clients.
Les clients ne cherchent pas un “illustrateur généraliste”. Ils cherchent L’illustrateur parfait pour LEUR projet précis.
Qu'est-ce qu'une niche ?
C’est ta spécialité, ton terrain de jeu préféré. Voici quelques exemples concret :
- Illustration jeunesse (livres pour enfants, matériel éducatif)
- Portrait personnalisé (animaux de compagnie, familles, cadeaux)
- Branding et identité visuelle (logos, mascottes, packaging)
- Édition et presse (couvertures de livres, magazines, articles)
- Illustration scientifique ou technique (schémas, infographies pédagogiques)
Pourquoi une niche ?
C'est quoi un persona client ?
Tu doit comprendre QUI achète tes illustrations. Pas “tout le monde”, mais une personne précise :
- Un éditeur jeunesse qui cherche un illustrateur doux et coloré ?
- Un entrepreneur qui veut une mascotte décalée pour sa marque ?
- Un particulier qui souhaite immortaliser son chien en portrait ?
Plus tu connais ton client idéal, plus tu sauras où le trouver, comment lui parler, et quels projets créer pour l’attirer.

"Le marketing ce n'est pas du temps perdu. C'est ce qui fait la différence entre dessiner pour soi et vivre de ses illustrations."
Étape 3 : Crée un portfolio qui attire tes clients cibles
Ton portfolio, c’est ton vendeur silencieux. C’est lui qui bosse pour toi 24h/24, même quand tu dors.
ATTENTION : un mauvais portfolio fait fuir les clients, même si tu dessines bien.
Les erreurs classiques à éviter :
❌ Mettre TOUS tes dessins : Non, on s’en fiche de tes croquis de lycée. La Qualité est plus importante que la Quantité.
❌ Mélanger tous les styles : Un coup du manga, un coup de l’aquarelle réaliste, un coup du cartoon. Le client ne sait pas ce que tu fais vraiment.
❌ Montrer ce que tu aimes au lieu de ce que tes clients veulent : Si tu vises l’illustration jeunesse, pas besoin de montrer tes dragons ultra-détaillés.
Les règles d'or d'un bon portfolio :
1. Une VRAIE cohérence visuelle : Ton portfolio doit raconter UNE histoire, montrer UN style, viser UNE cible. Si tu changes de niche plus tard, tu créeras un autre portfolio.
2. 10-15 illustrations maximum : Les meilleurs projets seulement. Chaque illustration doit être là pour une raison précise.
3. Montre des projets “comme si” : Tu débutes et tu n’as pas encore de vrais clients, ce n’est pas grave. Crée des projets fictifs qui ressemblent exactement à ce que tu veux faire :
- Une couverture de livre jeunesse imaginaire
- Un portrait d’animal “pour un client”
- Une série d’illustrations éditoriales sur un thème
Les clients ne font pas la différence entre un projet réel et un projet fictif si c’est bien fait.
4. Contexte et processus : Ne montre pas juste l’image finale. Explique :
- Le brief (même fictif)
- Tes recherches et croquis préparatoires
- Le résultat final
Ça montre que tu es professionnel et que tu sais travailler sur commande.
Où créer ton portfolio
Les options les plus utilisées :
- Behance : Gratuit, bien référencé, format projet
- Instagram : Excellent pour montrer ton processus et créer une communauté
- Site perso : Plus pro, mais demande un investissement en temps et possiblement en argent (Wix, Squarespace, WordPress)
Conseil
Commence avec Instagram pour sa facilité de prise en main et ajoute Behance si tu as du temps. Quand tu auras tes premiers clients, investis dans un site perso.
Étape 4 : Fixe tes tarifs et choisis ton statut
Bon, on arrive à la partie qui stresse tout le monde : combien facturer ? Et surtout, quel statut choisir ?
Pas de panique, voici des repères concrets.
Comment fixer tes tarifs par projet
En tant qu’illustrateur en activité secondaire, tu factures au projet, pas à l’heure ou à la journée.
Ton client ne te demande pas “combien tu coûtes par jour”, il veut savoir : “Combien pour cette illustration ?”
Voici les 3 critères pour construire ton tarif (source : études de tarifs de plusieurs illustrateurs freelance français en 2024-2025) :
1. Le format et l’utilisation (Les chiffres ci-dessous sont des approximations qui varient selon les illustrateurs) :
- Illustration pour un article de blog (format A5) : 150€ à 250€
- Couverture de livre : 400€ à 800€
- Mascotte pour une entreprise : 600€ à 1200€
- Portrait personnalisé : 200€ à 400€
2. La complexité du dessin
- Simple (1 personnage, fond uni) : ton tarif de base
- Détaillée (scène complète, plusieurs éléments) : tarif de base × 1,5 à 2
- Série cohérente (plusieurs illustrations liées) : tarif dégressif selon la quantité
3. Les droits d’utilisation
C’est un point clé que beaucoup oublient :
- Usage privé (cadeau, décoration perso) : prix standard
- Commercial limité (site web, réseaux sociaux du client) : prix × 1,3 à 1,5
- Commercial étendu (packaging produit, merchandising, pub nationale) : prix × 2 à 3

"Ce qui m'a beaucoup aidé au début, c'est de suivre une formation sur les aspects business et notamment la tarification. Parce que savoir dessiner, c'est une chose. Savoir combien facturer sans te sous-évaluer ni faire fuir le client, c'en est une autre."
Quel statut choisir pour ton activité secondaire ?
Selon ton pays, les options varient. Voici un comparatif complet pour la France, la Belgique, la Suisse et le Canada (Québec).
L’objectif est de te donner tous les éléments pour choisir en connaissance de cause, sans te dire quoi faire.
France : Quel statut choisir pour ton activité d'illustrateur ?
| Micro-entreprise (Auto-entrepreneur) | Artiste-auteur (Maison des Artistes) | |
|---|---|---|
| ✅ |
• Tu t'inscris gratuitement en ligne en 10 minutes • Comptabilité hyper simple : tu notes juste tes ventes • Tu payes environ 22 % de charges sur ce que tu gagnes • Compatible avec un emploi salarié • Pas de vente = pas de charges à payer |
• Statut officiel pour les créateurs et artistes • Protection sociale spécifique pour artistes • Paiement des charges simplifié (précompte) • Compatible avec un emploi salarié • Accès à des aides spécifiques pour artistes • Reconnaissance professionnelle du statut d'artiste |
| ❌ |
• Limite : tu ne peux pas dépasser 77 700 € de ventes par an • Tu ne peux pas récupérer la TVA sur tes achats • Moins de cotisations pour ta retraite • Si tu dépasses la limite 2 ans de suite, tu passes en entreprise individuelle (EI) |
• Tu dois prouver que ton activité est bien artistique • Plus de paperasse administrative que la micro-entreprise |
Sources : URSSAF, Maison des Artistes
Belgique : Quel statut choisir pour ton activité d'illustrateur ?
| Activité complémentaire | Société (SRL) | |
|---|---|---|
| ✅ |
• Statut spécial pour activité secondaire • Tu payes environ 20,5 % de charges sur tes revenus • Si tu gagnes moins de 1 882 €/an : zéro charge ! • Pas besoin de créer une société • Compatible avec un emploi salarié |
• Tes biens personnels sont protégés • Les clients te prennent plus au sérieux • Tu peux optimiser tes impôts si tu gagnes beaucoup • Compatible avec un emploi salarié • Ta vie perso et ton activité sont bien séparées |
| ❌ |
• Tu dois t'inscrire à une caisse sociale • Tu déclares tes revenus tous les 3 mois • Ajustement des charges chaque année selon tes vrais revenus • Tu dois tenir une comptabilité simplifiée |
• Ça coûte cher à créer (notaire, capital de départ) • Tu dois obligatoirement prendre un comptable • Frais annuels de gestion élevés |
Suisse : Quel statut choisir pour ton activité d'illustrateur ?
| Indépendant à titre accessoire | Raison individuelle | |
|---|---|---|
| ✅ |
• Tu t'inscris facilement auprès de la caisse AVS • Compatible avec un emploi salarié • Pas de TVA si tu gagnes moins de 100 000 CHF/an • Si tu gagnes moins de 2 500 CHF/an : zéro charge ! • Les impôts sont avantageux |
• Tu as un statut officiel reconnu • Tu peux t'inscrire au registre du commerce • Compatible avec un emploi salarié • Les clients te prennent plus au sérieux • Ton entreprise est plus visible |
| ❌ |
• Tu payes environ 10 % de charges sociales (AVS) • Tu dois tenir une comptabilité simple • Pas de séparation entre tes biens perso et ton activité • Si tu as des dettes, tes biens perso peuvent être pris • Tu payes des acomptes tous les 3 mois |
• Si tu as des dettes, tes biens perso peuvent être pris • La comptabilité est plus stricte et détaillée • Ça coûte de l'argent de s'inscrire au registre • Gestion administrative plus lourde |
Sources : Office fédéral des assurances sociales, CH.ch
Canada (Québec) : Quel statut choisir pour ton activité d'illustrateur ?
| Travailleur autonome | Société par actions (Inc.) | |
|---|---|---|
| ✅ |
• Tu t'inscris simplement et gratuitement • Aucune limite de revenus • Tu peux déduire plein de dépenses (matériel, bureau...) • Compatible avec un emploi salarié • Tu déclares tes revenus qu'une fois par an • Pas de taxes si tu gagnes moins de 30 000 $ par an |
• Tes biens personnels sont protégés • Tu payes moins d'impôts si tu gagnes beaucoup • Les clients te prennent plus au sérieux • Compatible avec un emploi salarié • Tes finances perso et ton activité sont séparées • Tu peux optimiser tes impôts |
| ❌ |
• Tu dois collecter les taxes si tu gagnes plus de 30 000 $ • Tu déclares à 2 niveaux (fédéral + Québec) • Si tu as des dettes, tes biens perso peuvent être pris • Tu payes environ 14,5 % de charges sociales • Tu dois tenir ta comptabilité toute l'année |
• Ça coûte 500 à 1 000 $ pour créer la société • La comptabilité est compliquée et stricte • Tu dois faire plusieurs déclarations fiscales • Tu dois payer un comptable (cher chaque année) |
Sources : Revenu Québec, Agence du Revenu du Canada, Guide travailleur autonome
Étape 5 : Trouve tes premiers clients
C’est le moment de vérité : tu as ton portfolio, tes tarifs, ton statut… maintenant, il faut trouver des clients.
Et non, tu n’as pas besoin d’avoir 10 000 abonnés sur Instagram pour décrocher ta première commande.
Il existe 3 canaux complémentaires qui fonctionnent vraiment. Voici comment les activer dès aujourd’hui.
Canal 1 : Ton réseau proche (30% de tes clients potentiels)
Le bouche-à-oreille reste le canal le plus efficace quand tu débutes. Tes premiers clients seront souvent dans ton entourage.
Actions concrètes à faire semaine :
✅ Poste sur tes réseaux persos (LinkedIn, Facebook, Instagram,…)
✅ Envoie un email à tes contacts proches : amis, famille, anciens collègues, connaissances
✅ Parle de ton activité partout : repas de famille, afterwork, événements … Plus tu en parles, plus les opportunités arrivent.
Tes proches te connaissent, te font confiance, et sont tes meilleurs ambassadeurs.

"Mes premières commandes sont venues de mon entourage. J'ai posté sur Facebook que je me lançais, avec 3 exemples de portraits. Deux amis m'ont contacté, puis le bouche-à-oreille a fait le reste. En 6 mois, j'avais mes 5 premières commandes."
Canal 2 : Les réseaux sociaux (40% de tes clients potentiels)
Les réseaux sociaux sont ta vitrine gratuite accessible 24h/24. C’est là que tes futurs clients te découvrent.
Exemple avec Instagram : Une stratégie qui marche (3-4 posts/semaine)
Répartition du contenu :
- 70% : Ton travail (projets terminés, travail en cours, avant/après, processus créatif)
- 20% : Contenu éducatif (tutos rapides, conseils dessin, coulisses du métier)
- 10% : Personnel (ton quotidien, tes inspirations, ton setup)
Les hashtags stratégiques (5-6 max par post). Utilise un mix de 3 niveaux pour maximiser ta visibilité :
- Gros volume (1M+ posts) : #illustration #drawing #art #digitalart
- Moyen volume (100K-500K) :#illustrationjeunesse #portraitillustration #characterdesign
- Petite niche (10K-50K) : #illustrateurfrancais #illustrationminimaliste #portraitencre
Canal 3 : Les plateformes freelance (30% de tes clients potentiels)
Les plateformes te mettent directement en contact avec des clients qui cherchent activement un illustrateur.
Les top plateformes par pays :
- France :
- Malt (la référence pour freelances créatifs)
- Creads (projets créatifs et design)
- 99designs (concours et projets graphiques)
- International :
- Fiverr (attention concurrence, mais gros volume)
- Upwork (clients anglophones sérieux)
- Behance (réseau + opportunités pros)
Comment te démarquer sur ces plateformes :
✅ Profil optimisé :
- Photo professionnelle (ou illustration de toi !)
- Titre accrocheur : “Illustrateur spécialisé dans [ta niche]”
- Description claire de ce que tu fais et pour qui
- Portfolio avec tes 8-10 meilleurs projets
✅ Réponses ultra-rapides :
Réponds aux demandes sous 2h maximum. Les clients choisissent souvent les freelances les plus réactifs.
✅ Premiers projets à prix réduit :
Pour construire ta réputation et obtenir tes premières notes 5★, accepte 2-3 projets à -20% de ton tarif normal. Une fois que tu as 5-6 avis 5★, tu peux revenir à tes vrais tarifs.
Chapitre 3
Le parcours de Sébastien : 2 ans d'illustration en activité secondaire

Sébastien, 34 ans, enseignant en informatique à mi-temps
Retrouve, ci-dessous, un résumé des moments clés de l’interview.
En 2023, Sébastien s’est lancé comme illustrateur freelance tout en gardant son poste d’enseignant. 2 ans plus tard, il nous raconte son parcours : ses doutes, ses erreurs, ses victoires, et surtout ce moment où sa première cliente inconnue lui a dit “Je me reconnais dans l’illustration”.
Tu peux retrouver Sébastien sur les réseaux (Sobane Illustration) :
- Instagram : @sobane.illustration
- Site : https://sobane-illustration.fr/
Écoute l’interview complète de Sébastien :
Son bilan après 2 ans
Les chiffres :
- 3 700 € de chiffre d’affaires sur 2 ans
- 6-7 commandes réalisées
- 2 200 € nets après charges
- Tarifs pratiqués : 200 à 500 € selon la complexité

"Donc là je suis à peu près à 3 700€ de commande signée en 2 ans (env. 5-6 commandes). C'est la somme brute, c'est-à-dire que derrière il y a des charges diverses et variées. Il faut enlever l'URSSAF, l'impôt sur le revenu, des charges directes... À la louche, là où j'en suis, j'estime qu'il restera sur les 3 700€, 2 200€. Donc en gros il me reste 60% du chiffre d'affaires."
Ce qu'il a appris

D'abord, j'ai dû apprendre à VRAIMENT dessiner
"Au début, je dessinais pour le plaisir depuis des années, mais passer au niveau professionnel, c'est autre chose. J'ai dû me former sérieusement aux fondamentaux : l'anatomie, les proportions, la composition. On ne peut pas facturer un client si on ne maîtrise pas les bases. Ça prendrait trop de temps et le résultat ne serait pas à la hauteur."
Sa recommandation est d’investir dans ta formation artistique avant même de penser à tes tarifs ou ton statut. Que ce soit via des cours en présentiels ou des formations structurées comme celles d’Apprendre à dessiner.

L'organisation pour gérer deux activités.
"Je bloque des créneaux fixes dans mon agenda, comme si c'étaient des rendez-vous professionnels. Le mardi soir et le samedi matin, c'est sacré : c'est mon temps illustration. Pas de négociation. Si je ne le planifie pas, ça n'arrive jamais."
Son astuce est de traiter son activité secondaire comme une vraie activité, pas comme un hobby qu’on fait “quand on a le temps”.

Se former aux aspects business
"Personne ne t'apprend à fixer tes tarifs, à rédiger un devis, à gérer un client difficile, à te vendre sans avoir l'impression d'être un imposteur. J'ai suivi une formation spécifique sur les aspects business de l'illustration, et honnêtement, ça a tout changé."
La première commande d'une inconnue
Après 2 ans où toutes ses commandes venaient de son entourage, Sébastien a décroché sa première commande d’une personne qu’il ne connaissait pas.

"Quand elle m'a contacté via Instagram, j'ai eu un mélange d'excitation et de stress. Et quand elle m'a dit 'Je me reconnais totalement dans ton illustration', j'ai ressenti une fierté immense. C'était la validation que j'attendais : mon travail a de la valeur pour des gens qui ne me connaissent pas personnellement."
Ce moment-là, c’est ce qui change tout. C’est la preuve que ton activité peut fonctionner au-delà de ton cercle proche.
Chapitre 4
FAQ : Tes questions sur l'illustration freelance en activité secondaire
Combien de temps pour obtenir mes premiers clients ?
En moyenne, 3 à 6 mois avec une prospection active (10-15h par mois).
Mais ça dépend vraiment de plusieurs facteurs :
- Ton réseau proche : certains décrochent leur 1ère commande en 1 mois via famille/amis
- Ta niche : une spécialité précise (ex : portraits de chiens) attire plus vite qu’un profil généraliste
- Ta visibilité : si tu postes régulièrement, ça accélère
- Ton investissement temps : 10h/mois de prospection ≠ 2h/mois
Active ton réseau proche en premier, c’est le canal le plus rapide.
Peut-on vraiment gagner un complément significatif ?
Oui, mais en étant réaliste.
Avec 5 à 10h par semaine, après 6 à 12 mois de construction, tu peux viser 300 à 800€ nets par mois.
Faut-il un style très développé avant de se lancer ?
Non. Un style cohérent oui, parfait non.
Ton style va évoluer avec la pratique et les projets clients.
Ce qui compte au départ :
- Une cohérence visuelle dans ton portfolio (pas 10 styles différents)
- Des bases solides (perspective, composition, anatomie,…)
- Une direction artistique claire que les clients peuvent identifier
Le piège est d’attendre d’avoir “le style parfait” avant de se lancer. Tu ne te lanceras jamais.
Comment concilier job à temps plein et illustration ?
Organisation + créneaux fixes.
La méthode qui marche :
✅ Bloque des créneaux fixes dans ton agenda (comme des RDV pro non négociables)
✅ Utilise des outils de gestion : Trello, Notion, ou un simple Google Calendar
✅ Communique des délais réalistes à tes clients : “Je livre sous 2-3 semaines” (pas “sous 3 jours”)
Comment gérer le syndrome de l'imposteur ?
C’est normal en début de carrière. Tout le monde l’a.
Solutions concrètes :
✅ Focus sur TA progression, pas sur les autres. Compare-toi à toi-même il y a 6 mois, pas à un illustrateur avec 10 ans d’expérience
✅ Rejoins une communauté de soutien. Groupes Facebook, Discord d’illustrateurs, forums spécialisés
Partager ses doutes avec des pairs qui comprennent, ça aide énormément
✅ Célèbre tes petites victoires. Ton 1er client, ton 1er devis signé, ton 1er retour positif et note-les !
✅ Rappelle-toi : tout le monde a commencé débutant et même les illustrateurs que tu admires ont galéré au début.
“Si tu attends d’être”assez bon” pour te lancer, tu ne te lanceras jamais.”
L'IA va-t-elle remplacer les illustrateurs ?
NON. L’IA est un outil, pas un remplaçant.
Pourquoi les clients continueront à chercher des illustrateurs humains :
✅ Une patte humaine unique : l’IA copie, elle ne crée pas d’univers original
✅ Une histoire, une émotion : les clients veulent un lien avec l’artiste
✅ Une collaboration créative : l’IA ne comprend pas les nuances d’un brief
✅ Des révisions sur-mesure : essaye de demander 10 versions différentes à une IA…
L’IA est un assistant, pas un concurrent. Les clients qui cherchent du générique iront vers l’IA.
Les clients qui cherchent de l’unique viendront vers toi.
Dois-je travailler gratuitement "pour la visibilité" ?
NON. Pourquoi c’est une mauvaise idée :
❌ “La visibilité” ne paie pas tes factures. Un client qui ne valorise pas ton travail au point de te payer ne te recommandera jamais
❌ Ça dévalorise ta profession. Si toi tu travailles gratuitement, pourquoi les autres illustrateurs seraient payés ?
❌ Ça attire les mauvais clients. Les clients qui cherchent du gratuit ne deviendront jamais des clients payants
❌ Tu perds du temps précieux. Ce temps gratuit, tu pourrais le consacrer à prospecter de VRAIS clients
“Au début, j’ai failli accepter plusieurs projets ‘gratuits pour la visibilité’. Heureusement, un illustrateur expérimenté m’a dit : ‘Si ton client n’est pas prêt à investir 200€ dans ton travail, il n’investira pas non plus dans la promotion de ce projet. Donc ta visibilité sera nulle.’ Il avait raison.” – Sébastien
Conclusion
Prêt à te lancer comme illustrateur freelance en activité secondaire ?
Devenir illustrateur freelance en activité secondaire, ce n’est pas un rêve inaccessible.
Tu l’as vu avec Sébastien. Avec les bons outils, une méthode claire, et quelques heures par semaine, tu peux te créer un complément de revenu qui a du sens.
Récapitulatif des 5 étapes :
✅ Maîtrise les fondamentaux du dessin
✅ Trouve ta niche et définis ton client idéal
✅ Crée un portfolio qui convertit les visiteurs en clients
✅ Fixe tes tarifs et choisis ton statut selon ton pays
✅ Active les 3 canaux pour trouver tes premiers clients
Commence. Même petit. Même imparfait.
Tu n’as pas besoin d’être “assez bon” pour te lancer. Tu n’as pas besoin du “bon moment”. Tu as juste besoin de commencer.
Garde ton job, teste en parallèle, apprends en faisant. Le pire qui puisse t’arriver ? Que ça ne marche pas. Mais au moins, tu auras essayé.
Alors, prêt à dessiner ta nouvelle vie ? 🎨
N’hésite pas à partager ton expérience en commentaire 
L’erreur que font 90% des illustrateurs débutants ?
Ils se lancent en prospection… avec des bases fragiles.
Ils passent 3x plus de temps sur chaque commande, stressent à mort, et sous-facturent.
La vraie solution Consolide tes fondamentaux AVANT de chercher des clients.
✅ Perspective, anatomie, lumière
✅ +103h formation téléchargeables
✅ Exercices corrigés + Accès à vie
✅ 50X moins chère qu’une école d’art
Cyril Buf (Aka Spartan)
Community Manager passionné d'art
Ancien élève d'”Apprendre à dessiner” et amateur d’encrage, il contribue aujourd’hui à l’animation de notre communauté. Avec une pointe d’humour et une dose de créativité, il veille à ce que chaque membre se sente inspiré et soutenu.








❤️🙏 pour le partage ! Avec le podcast et l’article, c’est du beau travail 👏
C’est clair et précis. Cela répond à toutes les questions que l’on pourrait se poser avant de se lancer.
Sylvie