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, le il y a 4 années et 12 mois.
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@EM-
Merci pour le partage de ton parcours, c'est très intéressant
Je vais jeter un oeil à tes posts et tes créations si elles sont visibles ici, par curiosité!Et .. olalaà. Je dois vraiment très très mal m'exprimer.
Pour te répondre, j'ai toujours énormément dessiné, depuis que j'ai su tenir un crayon. J'ai arrêté il y a 15 ans (ou même plus) et recommencé il y a une semaine car je suis tombée amoureuse d'un univers de fiction (un rpg, pour tout dire), que j'ai besoin de le faire vivre et que l'écriture ne suffit plus, j'ai un besoin viscéral de donner vie à ce monde et mes histoires en dehors du support originel, ce qui répond aussi à ta supposition: en fait je sais parfaitement pourquoi je dessine, j'ai du le préciser plus haut en parlant des moteurs de création, eh bien faire vivre un univers qu'on adore, ç'en est un (le principe du fanart, en somme).
Non, ce qui me déprime, c'est d'écorcher cet univers magnifique, le fait d'avoir cru pouvoir faire quelque chose alors que j'en suis incapable, c'est ça qui me déprime, c'est ne pas pouvoir rendre hommage à ce que j'aime, ce qui me déprime c'est l'incapacité totale, l'impuissance et l'orgueil: pour qui je me prends, alors que d'autres font de vrais fanarts ? Voilà ce qui me déprime. Recommencer le dessin était une erreur, et ne pas l'avoir vu venir contribue à cette dégringolade intérieure parce qu'avant de reprendre, ça allait très bien mais qu'on ne peut pas revenir en arrière. On tente, et on se casse la figure: humiliation. Et pendant qu'on est humilié, on admire ces gens qui font exactement ce qu'on rêve de faire, on s'est dit ‘tiens pourquoi pas, et si je reprenais ? (orgueil, arrogance toujours)' ‘moi aussi je veux mettre en scène ces personnages et raconter mes histoires, contribuer, etc'. On a testé (sérieux, qu'est-ce qui nous prend, parfois) et on a été remis à sa place. Humiliation encore, dégout. Voilà, ce qui me déprime.
Je sais pas si je me fais bien comprendre..
Mais j'ai des idées claires à la base, je sais pourquoi j'ai tenté de m'y remettre et ça faisait un bon moment que ça me trottait dans la tête: raconter en dessin les aventures d'un personnage original de fiction (illustrations, sketchs, petites bd, en vrac), mettre en scène ce qu'elle a accompli .. faire du fanart, en somme, c'était le but.
Oui, ce que je fais est … unique, peut-être, probablement, c'est juste que c'est nul, et c'est le souci.
C'est pas plutôt un manque d'ego dans ce cas-là ? (Enfin, j'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'indigence et de vacuité, pas vraiment d'un surplus de quoi que ce soit).
Après, sans parler de facilité, il s'agit peut-être davantage de posséder une certaine intelligence et une certaine logique, tout le monde n'a pas ça, tout comme tout le monde n'a pas la même aisance au violon ou au saut à la perche, tout le monde ne peut pas tout faire.
Et je ne sais pas trop ce qu'est l'anxiété à vrai dire, avant de reprendre le dessin ça allait, vraiment, c'était impeccable
C'est juste le fait de voir ce qu'on a produit et de se rendre à l'évidence, être déçu de soi, c'est une chose horrible.Merci pour ton témoignage en tout cas.
C’est pas plutôt un manque d’ego dans ce cas-là ?
oui et non.
Car le manque de confiance amène aussi un individu à exprimer son égo de façon erratique.
Certains individus peuvent manquer d'égo la plupart du temps et exprimer des pics lorsqu'ils se trouvent en situation de défense.
C'est d'ailleurs à ces moments qu'ils ferment la porte à toutes recommandations, à tous conseils.J'ai vu ça chez de nombreuses personnes qui ont manqué de confiance par le passé, dont moi.
Mon grand frère m'a beaucoup aidé à contourner ces mécanismes de défense, notamment la colère et l'impulsivité (mon cas spécifique), allant jusqu'à la violence (mon père alcoolique a bien montré l'exemple).
Ces pics d'égo s'expriment tels une cocotte minute trop pleine. Soudainement la personne la moins confiante du monde peut tout rejeter en bloc parce qu'elle pense ne pas mériter “tout ça” (victimisation) et se permet de faire aux autres ce qu'elle n'aimerait pas qu'on lui fasse en temps normal (comme juger à la légère). La victimisation vient souvent rendre légitime des choses qui ne pourraient en situation normale.
Rejeter les conseils et les recommandations de personnes plutôt sensées, cartésiennes et objectives est un signe de cette fermeture liée à l'égo.
Tu peux appeler cela indigence, personnellement je pense qu'il s'agit bien souvent d'un problème de fierté mal placée
.Certains de mes amis et connaissances ont montré ces signes par le passé et maintenant que je suis éveillé à ces problèmes, je reconnais immédiatement les mêmes mécanismes et patterns que j'ai connu il y a quelques années.
Après je ne te connais pas, je n'explique que mon cas personnel et mon observation.
Je ne donne que des pistes de réflexion pour trouver le blocage. Je ne crois pas qu'il s'agisse de pauvreté intellectuel ou morale. Si c'étais le cas, tu ne te questionnerais pas autant à mon humble avis.Chacun est différent.
La perception de l'effort à fournir par rapport au standard est variable d'une personne à l'autre.– Par exemple, mon amie X (je souhaite qu'elle reste anonyme) s'est faite violé par un de ses proches quand elle était petite et a passé sa vie à croire qu'elle n'était bonne à rien et cela s'est traduit en une multitude de problèmes de santé d'origine auto-immuns, ainsi que des problèmes neurologiques centraux (dyspraxie notamment). Elle a trainé ce fardeau au delà de ses 50 ans.
Suite à un évènement et à de l'aide psychologique, elle a pu remonter la pente pour s'apercevoir que non seulement elle en était capable mais en plus que son QI était au dessus de la moyenne (haut potentiel).
Pour résumer, son attente dans la vie était faible, son estime d'elle même faible, mais comme son standard n'était pas très élevé, chaque progrès a été une source d'inspiration, et aujourd'hui c'est une des femmes les plus heureuses que je connais.– Autre exemple, mon amie Y, a passé sa vie dans une famille plutôt riche où les hauts standards sont une normalité. Elle a vécu dans la facilité pendant toute son enfance et son adolescence et n'a jamais levé le petit doigt pour quoi que ce soit.
Aujourd'hui elle étudie à l'étranger et est confronté au problème de budget, au problème de temps, et au problème du manque de compétence.
Elle ne se sent pas capable de grand chose non plus, malgré tout l'amour de ses proches.
Pour résumer, son attente dans la vie est haute, son estime d'elle plutôt faible, malheureusement elle ne voit pas ses progrès malgré qu'ils soient bien réels.Tout ce qu'on réalise dans la vie est plus ou moins lié avec ce qu'on a vécu auparavant et le déséquilibre entre notre perception de l'effort et de nos standards.
Si le fossé est trop grand, c'est sûr que ça n'aide pas, mais il faut en être conscient.Je rejète un peu les compliments par contre, ça c’est certain (j’y crois pas, tout simplement
C'est sûr que cela en dit long sur l'image que tu as de toi même, mais c'est une bonne piste à travailler.
Car si tu acceptes les choses négatives et pas les choses positives, comment ton état d'esprit peut-il aller évoluer et aller de l'avant?
Si tu acceptes les échecs mais ne reconnais pas les victoires, même minimes, comment peux-tu faire pour t'évaluer dans le temps?
Et si tu ne le peux pas, et que tu ne l'acceptes pas des autres, quel moyen te reste-t-il pour prendre confiance en toi?Personnellement, j'essaie toujours d'évaluer la part purement émotionnelle de la part purement logique.
Le réel problème est de tomber dans l'émotion d'entrée de jeu (tendance réactionnaire) et d'être conditionné à percevoir les choses de manière purement émotionnelle sans jamais rationaliser sur les choses personnelles (facile de rationaliser sur les autres, mais sur soi pas si facile).
Lorsqu'on est conditionné ainsi, il est déjà difficile de cerner la limite entre les deux, cependant rien que de l'entendre dire peut aider.Mon amie Y est dans ton cas à ce niveau. Elle écoute les compliments mais n'y croit pas. Elle porte avec elle toute la culpabilité d'avoir une famille riche et veut tellement se faire accepter de tout le monde qu'elle se fait écraser en croyant qu'elle le mérite. Elle a le syndrome de l'imposteur et se sent coupable du malheur des autres (du monde entier pour tout te dire). Elle n'accepte tout simplement pas le bonheur individuel, mais seulement le bonheur partagé (en groupe ou en couple), et seulement dans un contexte d'aide à la personne.
De plus étant plutôt belle, elle ne peut discerner une flatterie d'un compliment légitime, ce qui ne fait qu'aggraver son cas.
Un autre de ces combats internes est d'apprendre à prendre le temps pour fêter les petites victoires de la vie. Elle se projette très souvent dans le futur sans prendre le temps de profiter du présent (comme la plupart des gens mais en bien pire). Toujours en train de planifier, avec cette impression constante de passer à côté de sa vie…Bref, j'espère que cela peut t'amener à des pistes de réflexion sur toi-même.
Tu comprends pourquoi j'insiste sur le développement personnel sur mon blog, même si certains diraient: “ah mais pourquoi tu parles pas que de dessin?”
Pour info, j'avais envoyé un sondage il y a quelques années pour savoir le nombre de mes abonnés qui n'avaient pas confiance en leurs capacités.
Plus de 65% ont répondu à l'appel. J'imagine que cela va souvent main dans la main avec l'introversion.Dans tous les cas ta décision t'appartient, mais tout ce que je sais c'est que le webmaster de ce blog est passé d'un statut introverti assez extrême (29 ans), avec une personnalité plutôt réactionnaire, mal dans sa peau et j'en passe, à un des bloggeurs les plus influents sur la toile (10 ans après) et une personne vraiment heureuse et bien dans sa peau! Je fais en sorte d'apporter cette énergie comme je le peux à travers mes écrits et mes vidéos.
Le développement personnel, ça marche, et parfois il suffit de lire simplement une phrase d'un quelconque inconnu ou de vivre une expérience inattendue pour complètement changer de direction.
Pour ma part il a suffit d'un voyage en Asie pour me réveiller.Et j'avoue qu'hormis l'enseignement, c'est ma passion d'aider mes amis à trouver leur équilibre (cet équilibre est un travail constant à tout âge de la vie), même si c'est épuisant parfois.
Comme je considére tous les dessinateur/trices faisant partie de ma famille, alors j'essaie d'aider à mon échelle.
J'aime savoir les gens autour de moi bien dans leur peau et j'aime savoir aussi que j'y ai participé car cela me renvoie une énergie insetimable.
L'altruisme, il n'y a que ça de vrai pour se sentir bien/mieux dans sa peau. Enfin ce n'est que mon avis, ça fonctionne en tout cas avec moi.Just my 2 cents.
pour telle autre: attention, terrain dangereux, risque de dégout de soi, etc.
oui c'est bien sur cette perception qu'il faudra travailler, car si tu attends des résultats incroyables sans t'en être donné forcément les moyens, et en ayant l'impression que c'est plus facile pour les autres, c'est comme de vouloir traverser l'antarctique en maillot de bain: durée de vie 3 minutes
tu vois ce que je veux dire.C'est bien que l'envie de départ soit là, car cela veut dire que tu veux t'exprimer avec un des langages les plus universels qui soit.
Malheureusement avec ton état d'esprit actuel ce n'est pas suffisant. C'est comme vouloir remplir le réservoir d'une fusée au 20ième en pensant que ça va suffire (moi et mes comparaisons à dormir debout huhu! )Est-ce qu’il y a des astuces sur le fait de laisser tomber une chose qu’on aime mais qui nous nuit, dans le développement personnel ?
Je pense que la problématique n'est pas vraiment là. S'il s'agissait d'une personne qui te nuit, j'aurais pleins de bons conseils pour toi, mais dans notre cas, vu qu'il s'agit d'une discipline statique dont toi seule peut lui donner “une âme” et en faire quelque chose, la réelle problématique serait de changer ta perception et ta façon de voir cette discipline/activité.
Première étape, c'est de comprendre pourquoi tu réagis négativement, et les réponses viendront ensuite.
On ne peut pas trouver de moyens sans avoir spécifié ses besoins.Ex: “Je suis dégoûté de constater que je suis nul en dessin car je vois que les autres font mieux”. La réelle problématique ici n'est pas de trouver des moyens pour te détacher du dessin où tu se sens nul, mais de travailler sur tes routines mentales qui te font croire que tu es nul ou que les autres sont avantagés pour x raison.
Le réel combat serait déjà de te détacher un peu plus du regard des autres, de te parler mieux à toi-même (sans utiliser des mots comme “idiot”, même si c'est contextuel), d'essayer de comprendre exactement ce qui te dégoute et de savoir si tu as fait le tour des moyens que tu as à disposition pour évoluer.
Prends une feuille, note les pour et les contre sur deux listes séparées et évalue sur quoi tu peux travailler pour améliorer les contre.
Si tu as du mal à évaluer ta marge de manoeuvre pour améliorer les points négatifs, demande un avis extérieur.
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