L’anxiété créative et comment la vaincre

Attention, pléonasme: faire de l’art n’est pas toujours facile.  On doit apprendre une technique, un métier pour certains, mais aussi acquérir de l’expérience et produire des œuvres. Pour réaliser nos créations, nous y passons beaucoup de temps, nous dépensons de l’argent et de l’énergie et nous éprouvons une quantité d’émotions. 

Et c’est justement là que commencent les difficultés. Parmi ces émotions, il y en aura forcément des négatives. Nous craignons l’échec, la gêne et lorsqu’il s’agit de travaux profondément personnels, nous devenons très vulnérables. 

 

le monstre créatif

 

Ces différents sentiments peuvent alors paralyser les artistes. Tous vont connaître à un moment donné, de manière plus ou moins intense et sous différentes formes, un état d’anxiété créative. Cela donne à certains le désir de la création, mais sans qu’ils réussissent  pour autant à s’organiser. La seule idée de s’asseoir pour créer peut générer une résistance forte. D’autres vont même éviter tous moments dédiés à la création, par peur de se sentir vulnérables à travers elle. Il y aussi le trac classique pour certains ou enfin la peur d’être un imposteur, qui pousse à douter de son savoir et de ses expériences passées, même si elles ont été positives et reconnues comme telles par d’autres.

Contrairement au blocage créatif tel qu’on l’entend habituellement, la raison pour laquelle vous avez du mal à créer n’est pas forcément un manque d’idées, mais plutôt une résistance de  votre propre esprit au travail lui-même. L’anxiété créatrice pourrait être comparée à un blocage sans fin. La personne se retrouve alors noyée dans les idées, incapable de s’organiser et même paralysée pendant des jours, des semaines et bien plus encore. Ce blocage peut être perçu par les autres comme de la simple procrastination et il empêche les artistes de créer, de compléter ou de montrer leurs travaux. De plus,  cette anxiété créative ne fluctue pas toujours de la même manière que l’anxiété classique et peut prendre plusieurs formes selon le type de personnes ou le travail à effectuer.

Parmi les symptômes de cette anxiété créative, on peut citer :

  • Procrastiner,
  • Fuir tout travail créatif,
  • Trouver des excuses pour ne pas montrer une création,
  • Refuser de vendre ses créations,
  • Être incapable de faire un choix créatif ou de prendre une initiative,
  • Comparer son travail à celui des autres et se dévaloriser,
  • Se mettre en colère lorsque les autres nous critiquent, même si c’est constructif,
  • Se sentir déprimé si on n’a pas les retours tant attendus,
  • Avoir l’impression qu’un travail n’est jamais terminé et prendre le risque de rater d’autres opportunités,
  • Sous-évaluer son travail lors de la vente d’une création,
  • Se surcharger de travail en acceptant de nouveaux projets sans avoir fini les anciens,
  • Croire que les autres ont de meilleures idées que soi,
  • Ne pas savoir quel projet aborder en priorité,
  • Eviter de parler de ses créations …
  • … Ou en parler sans cesse alors que l’on ne fait rien véritablement.

 

Beaucoup pensent que les symptômes décrits ci-dessus sont normaux et qu’ils font partie du processus de création. Pourtant, ils peuvent être en réalité représentatifs d’un problème plus profond et plus dommageable. Le risque à terme est alors de  trouver son travail de création trop usant mentalement, de finir par s’arrêter complètement et de préférer opter pour un chemin de vie « émotionnellement moins compliqué».

Personnage pris d'anxiété créative

Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle pour surmonter cette anxiété. Mais il existe différentes petites stratégies pour dépasser ce blocage.

La première chose, c’est de rester “professionnel” et de “garder ce que l’on veut vraiment en tête”. Je sais, ce n’est pas forcément ce que beaucoup espéraient. Mais nous avons tous des choses à réaliser, des objectifs à atteindre. Garder cela en tête peut permettre de se ressaisir. Lorsque cette anxiété créative se manifeste, il est très important de vous asseoir à votre poste, comme tous les jours mais avec un laps de temps déterminé et plus restreint qu’à l’accoutumée. 

Bien évidemment, cette anxiété sera toujours présente et ne disparaîtra pas comme par magie. Il faut être conscient qu’elle est normale et inévitable, cela arrive même aux “meilleurs d’entre nous”. Alors la petite voix dans votre tête vous poussera à fuir mais n’en faites rien. Le lendemain, faites la même chose, avec un temps de travail plus long, etc.

N’oubliez pas non plus ce que créer représente pour vous. Nous cherchons tous à nous accomplir et à donner un sens à notre vie.

L ’Art, que l’on soit amateur ou professionnel, est l’un des moyens de se réaliser.

Si vous n’êtes pas du genre à douter de la qualité de vos réussites passées, pensez-y. Remémorez-vous vos succès car vous avez probablement déjà connu une période d’anxiété créative. Et malgré tout, vous y avez survécu brillamment. Profitez-en alors pour vous projeter. Pensez à ce qu’un projet peut vous apporter dans le futur. La persévérance donne bien souvent d’excellents résultats, dans différents aspects de nos vies.

Mais soyez conscient de vos capacités. Il n’est pas ici question de se rabaisser ou de se surestimer. Être créatif demande de la pratique et c’est loin d’être une chose aisée. Certains artistes amateurs ou même professionnels commettent l’erreur de mettre la charrue avant les boeufs en se jetant à coeur perdu dans un projet trop ambitieux pour leur capacité créative du moment; projet qu’ils ne parviennent pas à terminer.

Encore une fois, ce n’est pas forcément par manque de compétence mais simplement parce qu’ils n’ont pas accumulé assez d’expérience pour un tel projet. Se faire la main (et le cerceau) sur des travaux moins compliqués est préférable. Puis, passez à un travail plus important mais jamais en le survolant. Petit à petit donc, vous finirez par en venir aux gros projets qui vous font rêver. 

En commençant plus “petit”, l’idée est de maîtriser son art et de se construire une expérience, pour éviter de se brûler les ailes. Et avec cette expérience, vous apprendrez à mieux gérer cette fameuse anxiété créative.

Tête puzzle

 

Il faut aussi faire un travail sur soi. Cette anxiété n’est pas générée par un élément extérieur mais bien par un problème intérieur. C’est une part de vous et donc c’est à vous de réparer ce déséquilibre. Quand on souffre d’anxiété, il arrive souvent que l’on néglige certains éléments pourtant essentiels à la santé. C’est le cas de l’alimentation, de l’activité physique ou encore du sommeil. 

La relaxation constitue l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces pour apprendre à gérer l’anxiété. À cela, associez justement une bonne alimentation, de l’exercice physique régulier ainsi que de bonnes habitudes de sommeil. Cela contribue à diminuer les tensions ou le stress et ainsi à se prémunir contre toutes formes d’anxiété.

Si vous êtes pris d’anxiété, pour diminuer vos symptômes, respirez profondément et lentement. En effet, avec l’anxiété, la respiration se trouble, augmentant encore plus cette même anxiété; un vrai cercle vicieux.

N’hésitez pas non plus à parler de vos problèmes à vos proches. Ils vous connaissent et peuvent être de très bon conseil pour vous rebooster. Et si cela ne suffit pas, il y a des spécialistes qui peuvent vous écouter.Il n’y a aucune honte à demander de l’aide auprès d’un psychothérapeute. Enfin, prenez l’air ! Un petit coin de nature pour souffler, penser à autre chose ou se vider complètement la tête, cela aide toujours !

Parlons maintenant de l’angoisse générée par la reconversion professionnelle, qui est devenue avec les années un de mes sujets favoris. Avec le confinement du Covid, les choses ont bien changé, nombre d’entre nous ont eu du temps pour réfléchir à leur avenir. En effet, certaines vocations se sont révélées parmi mes lecteurs au cours des derniers mois et j’ai eu de nombreux messages au sujet de la reconversion artistique.

Changer d’activité professionnelle peut terroriser surtout lorsqu’on s’engage dans une voie artistique inconnue en apprenant tout depuis le début ou presque. Cela donne l’impression de se jeter dans le vide sans parachute.

Certains métiers du dessin sont plus rassurants que d’autres évidemment, mais il ne faut pas oublier que peu importe ce que vous entreprendrez, il faut d’abord bien se renseigner. Il ne s’agit pas de se jeter dans le vide, il s’agit avant tout de dégrossir un maximum le terrain. Cherchez un maximum d’informations et n’attendez pas qu’on pré-mâche le travail pour vous.

Les questions à se poser sont les suivantes:

  • ai-je un coussin financier suffisant le temps de me lancer? (autant pour se former que pour vivre)
  • mes proches ou amis sont-ils prêts à m’aider dans ce projet d’une façon ou d’une autre? (logement, nourriture, aide réseaux)
  • mon employeur actuel est-il d’accord pour me financer?
  • Y a t-il des organismes qui peuvent m’aider (ex: pôle emploi finance parfois mes élèves pour aider à l’acquisition des formations)
  • me suis-je bien renseigné sur le métier particulier dans lequel je souhaite me reconvertir?
  • suis-je prêt à montrer mon art au grand public et à m’exposer sans avoir peur de la critique?
  • suis-je prêt à mettre mon égo de côté pour servir le projet d’un client et le comprendre au mieux?
  • suis-je prêt à patienter et à travailler fort plusieurs années afin de commencer à payer mes factures avec ma nouvelle activité?
  • suis-je prêt à investir plus de la moitié de mon temps à la communication au tout début de mon activité?
  • ai-je une porte de sortie si les choses ne se passent pas comme je le souhaiterais?

 

Sourire à la vie

 

Et comment éviter d’angoisser de ne pas être à la hauteur d’une nouvelle mission artistique ou d’un nouveau client?

La solution n’a pas l’air si simple et pourtant elle l’est. En réalité, vous n’avez rien à perdre à part des regrets.

On a parfois peur de ne pas retrouver un travail alimentaire si on devait échouer, mais ce n’est qu’une barrière mentale inutile de plus car si vous ne vous sentez pas bien dans votre travail aujourd’hui, votre santé mentale va en prendre un coup de toute façon à long terme. L’argent est moins important que votre santé mentale. La dépression s’installe sans demander d’avis à personne.

Si vous ne vous repoussez jamais vos limites, jamais vous ne parviendrez à vos objectifs. Apprendre sur le tas génère de bons résultats contrairement à la procrastination chronique qui au bout d’un moment nous fige et remet en question nos capacités à accomplir quoi que ce soit.

Laissez-vous le temps de procrastiner pour vous récompenser, mais pas le contraire.

Je pars du principe que prioriser les tâches inconfortables nous permet de fournir le meilleur de notre énergie à résoudre les problèmes difficiles.

Vous l’avez compris, gérer son angoisse n’est pas chose simple, surtout si on a déjà un tempérament stressé, mais en mettant progressivement toutes les aides en notre pouvoir, on finit par arriver à la surmonter.

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Les parallèles entre le dessin et la vie quotidienne sont nombreux. En quoi les bonnes pratiques du dessin sont également de bonnes pratiques de tous les jours, pour créer sa propre vie (et vice versa ;)) ? Chers artistes, vous êtes aussi les artistes de vos vies ! Allons faire quelques analogies ;)

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51 réponses
  1. Merci du fond du coeur.
    J’ai écouté aussi la vidéo -avant de lire cet article – d’un de vos premiers élèves qui disait que le perfectionnisme l’avait bloqué 10 ans dans le dessin. Je crois que je commence à capter le message que l’univers veut me faire entendre XD.
    Pour ma part je ne me lance pas dans le dessin à proprement dit mais finalement c’est les mêmes problématiques puisque ça reste de la création. Entre anxiété creative, perfectionnisme, syndrome de l’imposteur et j’en passe, je me suis fais un cocktail sympas de barrières… mais avec la ferme intention de les briser enfin une bonne fois pour toutes.
    Je voulais juste améliorer mon dessin pour mettre sur papier plus vite et mieux mes idées de design, finalement en tombant sur votre site ça va bien au-delà.. très surprenant. Et du coup merci. 🙏🙏🙏

  2. Merci, Pit, pour cet excellent article. Pareil, je me retrouve pas mal dans cette description quoique j’ai réussi à débloquer certains aspects.
    Comme toi, le double burn-out dont je suis en train de sortir m’a fait prendre conscience que je devais faire ce en quoi j’étais bon et qui me procurait du plaisir. J’ai subi pendant 21 ans le rythme stressant de la presse écrite maintenant place à la créativité et plus question de la brider. 😄

    Jean-Philippe

  3. Un article des plus intéressant.
    Tu y aborde beaucoup de point et permet d éclaircir beaucoup d obscurité.
    Le “lâcher prise” dans notre société est compliqué a faire car on est régit par la peur. Depuis toujours la peur dicté nos actes et nos choix.
    L art est un échappatoire tellement magique et c est sur que c est dur de voir un futur professionnel dans une chose magique mais il faut toujours croire que tout est possible et que des personnes en vivent.
    Tu m as ouvert une perspective pour laquelle je n avais jamais poussé la porte, tu as su me toucher avec tes mots et ta pédagogie. Je t en remercie.
    Prends soins de toi MONSIEUR PIT.

  4. Merci d’avoir écrit sur le sujet! Je commence beaucoup de choses mais je ne prends pas le temps de les terminer. Comme je dirais, j’ai dix immolés choses à faire et je ne peux pas toutes les faire. C’est épuisant mentalement! Je me fais une liste et je biffe les choses faites. Il en reste encore sur la liste et j’en rajoute. En plus, il faut s’occuper de sa santé, ce que je néglige largement et des tâches quotidiennes régulières comme les repas et autres. Pour finir, la procrastination m’a engloutie dans son monde! Mais elle ne gagnera pas à tout coup! Avec un peu de recul, je me dis que clear assez et je passe à l’action pour un laps de temps assez court et je retombe à sa mercie! Alors je me demande: « C’est quoi le gros bon sens? ». Alors j’y vais au plus court avec les priorités d’abord et le reste ensuite pas toujours dans le bon ordre! Je dépense souvent mes énergies dans le vide et la discipline n’est guère présente. Parfois les objectifs sont flous et on ne sais pas trop ce qu’on fait. Pour faire une histoire courte et conclure par le fait même, la réponse à ses peurs, c’est de passer à l’ACTION immédiatement. Point!

  5. Ah oui mais là vous ne parlez pas du plaisir créatif mais ‘arriver à vivre de ses créations, d’en faire un métier…rien à dire cours géniaux et je tiens à garder mon surnom ”scrabouilleuse ” pour le plaisir…

  6. Un grand merci pour cet article ! Je m’y retrouve (bien trop à mon goût ;-) )
    Pour ma part, cela prend tristement la voie de l’éloignement de toute forme d’art dans ma vie (mon cerveau a décidé que c’était bien trop dangereux de prendre un crayon, un pinceau ou autre… quelle ironie…) et mon moral en prend un coup. J’y reviens gentiment, couplé à un travail sur moi-même mais ça prend du temps et c’est pas simple.
    C’est rassurant de voir que je ne suis pas la seule à vivre cette anxiété (même si je ne la souhaite à personne). Et les pistes sont intéressantes, merci beaucoup !

    Prenez tous soin de vous et de votre créativité !

  7. Merci pour cet article je m’y suis retrouvé.
    J’ai opté de trouver un travqil et dessiner a coté pour evoluer, mais souvent je me demande “je dessine quoi ?” Même trop souvent…🤣 alors que je me fais une liste d’idée mais je ne sais pas ça coince🤷‍♀️🤷‍♀️

    1. J’en ai déjà parlé ailleurs, mais peut être est-ce un projet de plus grande envergure qu’il te faut, histoire de définir ton univers: ex une série d’illustration avec le même personnage.
      Cette série correspondrait à une histoire et tu n’aurais plus à te demander quoi dessiner, car ça coulerait de source.

  8. angoisse créative, peur de ne pas être à la hauteur, sentiment d’être un “imposteur”, oui, je m’y retrouve. Après Noël, je démarre sérieusement ma formation, je vous enverrai une photo pour vous expliquer pourquoi je suis restée bloquée. Joyeux Noël!

  9. Votre article tombe très bien ! Je suis en pleine angoisse créative suite à une tentative de reproduction qui a complété échouée….Merci 1000x pour votre aide.

  10. Tes articles me parlent vraiment. Tu arrives â mettre en mots mes maux . Merci pour cet article. La liste des symptômes illustre vraiment l’anxiété ressentie .
    Peux-tu me dire de qui est la première illustration ? Elle est sobre et profonde, je l’aime beaucoup.

  11. Bonjour Pit,

    Super article :) Je ne commente pas souvent, mais les articles sur liant l’art et le psychologique m’interpelle tout le temps (oui, à l’unanimité).

    Une personne m’a parlé récemment d’un manque de peur : elle est angoissée, mais ne définit rien de précis. La notion derrière est celle d’angoisse flottante. Il s’agit d’un état apparemment lié aux incertitudes….et en ce moment, et en art, elle est aussi présente que l’idée de résilience. Je t’invite à faire une recherche la dessus car cela complétera ton article (c’est ce qui peut se produire face à la page blanche par exemple).

    J’aimerais proposer un mini débat que tu pourras proposer un jour (ou que tu as déjà proposer?). Est-ce la poule qui vient avant l’oeuf? traduction artistique : est-ce que la technique vient avant la créativité?

    Au final, même si travaillant en santé mentale, je privilégiée et démarre toujours par la seconde, je les mets sur un pied d’égalité…

    (mais je me tâte pour un approfondissement de l’aspect technique ;) )

  12. Merci pour cet article, les informations sont nombreuses et le contenu est très intéressant. Je compte d’ici peu m’inscrire pour la formation sur les bases du dessin pour commencer mon apprentissage :)

  13. Bonjour Pit, votre article vient à point nommé pour moi et me parle beaucoup. Il m’encourage à continuer de croire qu’il est dans mes cordes et m’aide à continuer d’aller dans cette voie et cette direction artistique. Et de mon côté c’est plus la photographie que le dessin mais à mon sens votre article convient et est adapté parfaitement aussi pour le domaine qu’est la photographie. Votre article vient me renforcer dans l’idée que je “dois” continuer de croire en moi et laisser mes angoisses le plus possible de côté (j’y travaille depuis un bon moment en me faisant aider et comme vous le dites aussi dans votre article aussi). Je viens de terminer ma formation en ligne de 3 ans et j’ai très bien réussi ceux-ci et avec mention mais à cause de mes angoisses j’en arrive à douter de continuer dans cette direction et cette voie artistique qui me plaît et m’apporte énormément de satisfaction et de bonheur lorsque je pratique cette passion et finalement et pour ma part et je le dis souvent je ne sais si je fais de la photographie ou si ce n’est pas plutôt la photographie qui me fait ! Merci pour votre article qui m’aide à aller de l’avant et à ne pas laisser tomber mes projets initiaux lesquels sont je le crois essentiels voire vital pour moi. Et commencer par des “petites” choses au début c’est par cela que je vais commencer … et surtout de continuer de croire aussi en mes capacités d’y arriver et j’y suis encouragée de part et d’autres. Une chose après l’autre, un jour après l’autre et … respirer ou apprendre à le faire ! Merci Pit, je trouve que vous écrivez toujours des articles très intéressants et de très bonnes qualités lesquels me parlent beaucoup et que vous avez des réflexions qui montrent que vous êtes quelqu’un de sensible, d’humble et de plus vous êtes très compétent ! Merci Pit, continuez dans cette voie et cette direction car vous êtes et vous apportez beaucoup de choses très positives avec votre travail et avec ce que vous faites et ce que vous dites et avec vos partages et peut-être parfois sans le savoir, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’avais envie au moins pour cette fois, de vous répondre et d’oser vous écrire ce mot. Bonne continuation et merci encore Pit pour cet article-là mais également pour tous les autres et aussi pour les quelques formations que j’ai acquises chez vous et sur lesquelles j’y viens régulièrement malgré que je sois plus dans le domaine de la photographie que dans le dessin … mais peu importe, votre article n’est pas destiné qu’à des personnes qui font et aime le dessin mais aussi à beaucoup d’autres domaines artistiques. Bon vent, Pit ! Cordialement 😉
    Micheline

  14. Excellent article !
    Je trouve qu’il embrasse bien l’ensemble du problème. Personnellement, je me reconnais dans “la peur d’être un imposteur”…

    Au tout début où j’ai commencé à montrer mes réalisations hors du cercle famille/amis, j’ai eu la chance d’être sélectionné dans le cadre d’un festival artistique.
    Peu avant le festival en lui-même, une présentation des artistes avait eu lieu dans une salle de spectacle, en présence de tout un tas de gens. Lorsque sur l’écran géant sont apparus quelques-uns de mes dessins et ma photo, je me suis franchement dit : “Mais qu’est-ce que tu fous là, t’es un imposteur parmi tous ces vrais artistes autour de toi… Et puis c’est quoi ces dessins pourris, la honte !”

    Mais maintenant que je regarde dans le rétro, c’est un souvenir que je trouve fondateur : je ne le savais pas, mais c’était le jour où justement je devenais vraiment un artiste. A mes propres yeux surtout, parce qu’en fait des personnes que je ne connaissais pas, elles, considéraient déjà que j’en étais un !

    Aujourd’hui, lorsque je dois démarcher commercialement une librairie où discuter d’un projet avec un nouveau client, je repense souvent à cette journée, ça m’aide beaucoup à vaincre l’idée que je ne devrais pas être là et que je dérange les gens.

    Tout ça pour dire : lancez-vous, confrontez vous au(x) regard(s) des autres ! Ce regard, ces critiques,vous feront grandir à vos propres yeux, et ces expériences vous feront autant de points d’appui sur lesquels vous pourrez bâtir votre confiance en vous… Et combattre l’anxiété créative !

    Pour revenir sur ce super article: sport, alimentation/hygiène de vie c’est vraiment bien de le rappeler, ainsi que de bien sectoriser le travail nécessaire en communication/démarchage (et en compta aussi), car il faut effectivement y consacrer du temps… Vous verrez qu’en allouant des plages de temps à ces aspects moins fun de votre métier, cela créera une frustration créatrice, et vous vous poserez moins de question au moment de créer enfin.

    1. merci pour ton retour Jérôme
      En fait, ce syndrome de l’imposteur enseigne beaucoup de choses: je pense que c’est un passage nécessaire pour grandir en restant humble.
      Content que tu aies pris confiance en tes capacités, ou en tout cas que tu aies surmonté certaines de tes peurs.

  15. Bonjour Pit, c’est un article très intéressant! Je pense avoir déjà ressenti cette anxiété créative, en mettant la barre trop haute, peur de ne pas y arriver, avoir envie de créer plein de choses et avoir plein d’idées et pour finir ne rien faire. Pourtant c’est “juste” un loisir pour moi, alors quand c’est comme ça je repense à l’objectif premier : passer un bon moment et se détendre. Biensur que j’aime avoir un beau résultat, mais si je n’y arrive pas c’est pas grave, on apprend plus en faisant des erreurs. Alors je rejoins ce que tu nous explique, il faut faire un travail sur soi, ce qui n’est pas toujours facile. 😊

    1. Mettre la barre trop haute et ne pas y aller progressivement est un réel problème que j’aborderai en détail dans un autre article, car ce concept peut sauver une carrière artistique.

    1. Bonjour Pit :) Je connaissais l’angoisse de la page blanche, mais pas du tout l’anxiété créative. C’est très intéressant comme concept, et ça lève le voile sur un mécanisme que j’avais (et que j’ai encore) du mal à définir. Merci pour cet article qui donne des pistes de réflexion !

    2. Merci pour ce très bon article, je m’y retrouve vraiment étant en reconversion professionnel tardive, je suis souvent bloqué, et a force de blocage je ne produit rien et je perd du temps, mais j’y travail et petit a petit mes efforts portent leurs fruits, je ne lâche rien en tout cas.

    3. Bonjour Pit,
      Merci beaucoup pour cet article. Perso je m’y retrouve vraiment… C’est dur de ressentir cette impression de lutter au quotidien contre soi-même mais ça vaut le coût de se donner les moyens d’y arriver ! Bonne journée :)
      Cécile

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L’anxiété créative et comment la vaincre

L’anxiété créative et comment la vaincre

Attention, pléonasme: faire de l’art n’est pas toujours facile.  On doit apprendre une technique, un métier pour certains, mais aussi acquérir de l’expérience et produire des œuvres. Pour réaliser nos créations, nous y passons beaucoup de temps, nous dépensons de l’argent et de l’énergie et nous éprouvons une quantité d’émotions. 

Et c’est justement là que commencent les difficultés. Parmi ces émotions, il y en aura forcément des négatives. Nous craignons l’échec, la gêne et lorsqu’il s’agit de travaux profondément personnels, nous devenons très vulnérables. 

 

le monstre créatif

 

Ces différents sentiments peuvent alors paralyser les artistes. Tous vont connaître à un moment donné, de manière plus ou moins intense et sous différentes formes, un état d’anxiété créative. Cela donne à certains le désir de la création, mais sans qu’ils réussissent  pour autant à s’organiser. La seule idée de s’asseoir pour créer peut générer une résistance forte. D’autres vont même éviter tous moments dédiés à la création, par peur de se sentir vulnérables à travers elle. Il y aussi le trac classique pour certains ou enfin la peur d’être un imposteur, qui pousse à douter de son savoir et de ses expériences passées, même si elles ont été positives et reconnues comme telles par d’autres.

Contrairement au blocage créatif tel qu’on l’entend habituellement, la raison pour laquelle vous avez du mal à créer n’est pas forcément un manque d’idées, mais plutôt une résistance de  votre propre esprit au travail lui-même. L’anxiété créatrice pourrait être comparée à un blocage sans fin. La personne se retrouve alors noyée dans les idées, incapable de s’organiser et même paralysée pendant des jours, des semaines et bien plus encore. Ce blocage peut être perçu par les autres comme de la simple procrastination et il empêche les artistes de créer, de compléter ou de montrer leurs travaux. De plus,  cette anxiété créative ne fluctue pas toujours de la même manière que l’anxiété classique et peut prendre plusieurs formes selon le type de personnes ou le travail à effectuer.

Parmi les symptômes de cette anxiété créative, on peut citer :

  • Procrastiner,
  • Fuir tout travail créatif,
  • Trouver des excuses pour ne pas montrer une création,
  • Refuser de vendre ses créations,
  • Être incapable de faire un choix créatif ou de prendre une initiative,
  • Comparer son travail à celui des autres et se dévaloriser,
  • Se mettre en colère lorsque les autres nous critiquent, même si c’est constructif,
  • Se sentir déprimé si on n’a pas les retours tant attendus,
  • Avoir l’impression qu’un travail n’est jamais terminé et prendre le risque de rater d’autres opportunités,
  • Sous-évaluer son travail lors de la vente d’une création,
  • Se surcharger de travail en acceptant de nouveaux projets sans avoir fini les anciens,
  • Croire que les autres ont de meilleures idées que soi,
  • Ne pas savoir quel projet aborder en priorité,
  • Eviter de parler de ses créations …
  • … Ou en parler sans cesse alors que l’on ne fait rien véritablement.

 

Beaucoup pensent que les symptômes décrits ci-dessus sont normaux et qu’ils font partie du processus de création. Pourtant, ils peuvent être en réalité représentatifs d’un problème plus profond et plus dommageable. Le risque à terme est alors de  trouver son travail de création trop usant mentalement, de finir par s’arrêter complètement et de préférer opter pour un chemin de vie « émotionnellement moins compliqué».

Personnage pris d'anxiété créative

Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle pour surmonter cette anxiété. Mais il existe différentes petites stratégies pour dépasser ce blocage.

La première chose, c’est de rester “professionnel” et de “garder ce que l’on veut vraiment en tête”. Je sais, ce n’est pas forcément ce que beaucoup espéraient. Mais nous avons tous des choses à réaliser, des objectifs à atteindre. Garder cela en tête peut permettre de se ressaisir. Lorsque cette anxiété créative se manifeste, il est très important de vous asseoir à votre poste, comme tous les jours mais avec un laps de temps déterminé et plus restreint qu’à l’accoutumée. 

Bien évidemment, cette anxiété sera toujours présente et ne disparaîtra pas comme par magie. Il faut être conscient qu’elle est normale et inévitable, cela arrive même aux “meilleurs d’entre nous”. Alors la petite voix dans votre tête vous poussera à fuir mais n’en faites rien. Le lendemain, faites la même chose, avec un temps de travail plus long, etc.

N’oubliez pas non plus ce que créer représente pour vous. Nous cherchons tous à nous accomplir et à donner un sens à notre vie.

L ’Art, que l’on soit amateur ou professionnel, est l’un des moyens de se réaliser.

Si vous n’êtes pas du genre à douter de la qualité de vos réussites passées, pensez-y. Remémorez-vous vos succès car vous avez probablement déjà connu une période d’anxiété créative. Et malgré tout, vous y avez survécu brillamment. Profitez-en alors pour vous projeter. Pensez à ce qu’un projet peut vous apporter dans le futur. La persévérance donne bien souvent d’excellents résultats, dans différents aspects de nos vies.

Mais soyez conscient de vos capacités. Il n’est pas ici question de se rabaisser ou de se surestimer. Être créatif demande de la pratique et c’est loin d’être une chose aisée. Certains artistes amateurs ou même professionnels commettent l’erreur de mettre la charrue avant les boeufs en se jetant à coeur perdu dans un projet trop ambitieux pour leur capacité créative du moment; projet qu’ils ne parviennent pas à terminer.

Encore une fois, ce n’est pas forcément par manque de compétence mais simplement parce qu’ils n’ont pas accumulé assez d’expérience pour un tel projet. Se faire la main (et le cerceau) sur des travaux moins compliqués est préférable. Puis, passez à un travail plus important mais jamais en le survolant. Petit à petit donc, vous finirez par en venir aux gros projets qui vous font rêver. 

En commençant plus “petit”, l’idée est de maîtriser son art et de se construire une expérience, pour éviter de se brûler les ailes. Et avec cette expérience, vous apprendrez à mieux gérer cette fameuse anxiété créative.

Tête puzzle

 

Il faut aussi faire un travail sur soi. Cette anxiété n’est pas générée par un élément extérieur mais bien par un problème intérieur. C’est une part de vous et donc c’est à vous de réparer ce déséquilibre. Quand on souffre d’anxiété, il arrive souvent que l’on néglige certains éléments pourtant essentiels à la santé. C’est le cas de l’alimentation, de l’activité physique ou encore du sommeil. 

La relaxation constitue l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces pour apprendre à gérer l’anxiété. À cela, associez justement une bonne alimentation, de l’exercice physique régulier ainsi que de bonnes habitudes de sommeil. Cela contribue à diminuer les tensions ou le stress et ainsi à se prémunir contre toutes formes d’anxiété.

Si vous êtes pris d’anxiété, pour diminuer vos symptômes, respirez profondément et lentement. En effet, avec l’anxiété, la respiration se trouble, augmentant encore plus cette même anxiété; un vrai cercle vicieux.

N’hésitez pas non plus à parler de vos problèmes à vos proches. Ils vous connaissent et peuvent être de très bon conseil pour vous rebooster. Et si cela ne suffit pas, il y a des spécialistes qui peuvent vous écouter.Il n’y a aucune honte à demander de l’aide auprès d’un psychothérapeute. Enfin, prenez l’air ! Un petit coin de nature pour souffler, penser à autre chose ou se vider complètement la tête, cela aide toujours !

Parlons maintenant de l’angoisse générée par la reconversion professionnelle, qui est devenue avec les années un de mes sujets favoris. Avec le confinement du Covid, les choses ont bien changé, nombre d’entre nous ont eu du temps pour réfléchir à leur avenir. En effet, certaines vocations se sont révélées parmi mes lecteurs au cours des derniers mois et j’ai eu de nombreux messages au sujet de la reconversion artistique.

Changer d’activité professionnelle peut terroriser surtout lorsqu’on s’engage dans une voie artistique inconnue en apprenant tout depuis le début ou presque. Cela donne l’impression de se jeter dans le vide sans parachute.

Certains métiers du dessin sont plus rassurants que d’autres évidemment, mais il ne faut pas oublier que peu importe ce que vous entreprendrez, il faut d’abord bien se renseigner. Il ne s’agit pas de se jeter dans le vide, il s’agit avant tout de dégrossir un maximum le terrain. Cherchez un maximum d’informations et n’attendez pas qu’on pré-mâche le travail pour vous.

Les questions à se poser sont les suivantes:

  • ai-je un coussin financier suffisant le temps de me lancer? (autant pour se former que pour vivre)
  • mes proches ou amis sont-ils prêts à m’aider dans ce projet d’une façon ou d’une autre? (logement, nourriture, aide réseaux)
  • mon employeur actuel est-il d’accord pour me financer?
  • Y a t-il des organismes qui peuvent m’aider (ex: pôle emploi finance parfois mes élèves pour aider à l’acquisition des formations)
  • me suis-je bien renseigné sur le métier particulier dans lequel je souhaite me reconvertir?
  • suis-je prêt à montrer mon art au grand public et à m’exposer sans avoir peur de la critique?
  • suis-je prêt à mettre mon égo de côté pour servir le projet d’un client et le comprendre au mieux?
  • suis-je prêt à patienter et à travailler fort plusieurs années afin de commencer à payer mes factures avec ma nouvelle activité?
  • suis-je prêt à investir plus de la moitié de mon temps à la communication au tout début de mon activité?
  • ai-je une porte de sortie si les choses ne se passent pas comme je le souhaiterais?

 

Sourire à la vie

 

Et comment éviter d’angoisser de ne pas être à la hauteur d’une nouvelle mission artistique ou d’un nouveau client?

La solution n’a pas l’air si simple et pourtant elle l’est. En réalité, vous n’avez rien à perdre à part des regrets.

On a parfois peur de ne pas retrouver un travail alimentaire si on devait échouer, mais ce n’est qu’une barrière mentale inutile de plus car si vous ne vous sentez pas bien dans votre travail aujourd’hui, votre santé mentale va en prendre un coup de toute façon à long terme. L’argent est moins important que votre santé mentale. La dépression s’installe sans demander d’avis à personne.

Si vous ne vous repoussez jamais vos limites, jamais vous ne parviendrez à vos objectifs. Apprendre sur le tas génère de bons résultats contrairement à la procrastination chronique qui au bout d’un moment nous fige et remet en question nos capacités à accomplir quoi que ce soit.

Laissez-vous le temps de procrastiner pour vous récompenser, mais pas le contraire.

Je pars du principe que prioriser les tâches inconfortables nous permet de fournir le meilleur de notre énergie à résoudre les problèmes difficiles.

Vous l’avez compris, gérer son angoisse n’est pas chose simple, surtout si on a déjà un tempérament stressé, mais en mettant progressivement toutes les aides en notre pouvoir, on finit par arriver à la surmonter.

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51 réponses
  1. Merci du fond du coeur.
    J’ai écouté aussi la vidéo -avant de lire cet article – d’un de vos premiers élèves qui disait que le perfectionnisme l’avait bloqué 10 ans dans le dessin. Je crois que je commence à capter le message que l’univers veut me faire entendre XD.
    Pour ma part je ne me lance pas dans le dessin à proprement dit mais finalement c’est les mêmes problématiques puisque ça reste de la création. Entre anxiété creative, perfectionnisme, syndrome de l’imposteur et j’en passe, je me suis fais un cocktail sympas de barrières… mais avec la ferme intention de les briser enfin une bonne fois pour toutes.
    Je voulais juste améliorer mon dessin pour mettre sur papier plus vite et mieux mes idées de design, finalement en tombant sur votre site ça va bien au-delà.. très surprenant. Et du coup merci. 🙏🙏🙏

  2. Merci, Pit, pour cet excellent article. Pareil, je me retrouve pas mal dans cette description quoique j’ai réussi à débloquer certains aspects.
    Comme toi, le double burn-out dont je suis en train de sortir m’a fait prendre conscience que je devais faire ce en quoi j’étais bon et qui me procurait du plaisir. J’ai subi pendant 21 ans le rythme stressant de la presse écrite maintenant place à la créativité et plus question de la brider. 😄

    Jean-Philippe

  3. Un article des plus intéressant.
    Tu y aborde beaucoup de point et permet d éclaircir beaucoup d obscurité.
    Le “lâcher prise” dans notre société est compliqué a faire car on est régit par la peur. Depuis toujours la peur dicté nos actes et nos choix.
    L art est un échappatoire tellement magique et c est sur que c est dur de voir un futur professionnel dans une chose magique mais il faut toujours croire que tout est possible et que des personnes en vivent.
    Tu m as ouvert une perspective pour laquelle je n avais jamais poussé la porte, tu as su me toucher avec tes mots et ta pédagogie. Je t en remercie.
    Prends soins de toi MONSIEUR PIT.

  4. Merci d’avoir écrit sur le sujet! Je commence beaucoup de choses mais je ne prends pas le temps de les terminer. Comme je dirais, j’ai dix immolés choses à faire et je ne peux pas toutes les faire. C’est épuisant mentalement! Je me fais une liste et je biffe les choses faites. Il en reste encore sur la liste et j’en rajoute. En plus, il faut s’occuper de sa santé, ce que je néglige largement et des tâches quotidiennes régulières comme les repas et autres. Pour finir, la procrastination m’a engloutie dans son monde! Mais elle ne gagnera pas à tout coup! Avec un peu de recul, je me dis que clear assez et je passe à l’action pour un laps de temps assez court et je retombe à sa mercie! Alors je me demande: « C’est quoi le gros bon sens? ». Alors j’y vais au plus court avec les priorités d’abord et le reste ensuite pas toujours dans le bon ordre! Je dépense souvent mes énergies dans le vide et la discipline n’est guère présente. Parfois les objectifs sont flous et on ne sais pas trop ce qu’on fait. Pour faire une histoire courte et conclure par le fait même, la réponse à ses peurs, c’est de passer à l’ACTION immédiatement. Point!

  5. Ah oui mais là vous ne parlez pas du plaisir créatif mais ‘arriver à vivre de ses créations, d’en faire un métier…rien à dire cours géniaux et je tiens à garder mon surnom ”scrabouilleuse ” pour le plaisir…

  6. Un grand merci pour cet article ! Je m’y retrouve (bien trop à mon goût ;-) )
    Pour ma part, cela prend tristement la voie de l’éloignement de toute forme d’art dans ma vie (mon cerveau a décidé que c’était bien trop dangereux de prendre un crayon, un pinceau ou autre… quelle ironie…) et mon moral en prend un coup. J’y reviens gentiment, couplé à un travail sur moi-même mais ça prend du temps et c’est pas simple.
    C’est rassurant de voir que je ne suis pas la seule à vivre cette anxiété (même si je ne la souhaite à personne). Et les pistes sont intéressantes, merci beaucoup !

    Prenez tous soin de vous et de votre créativité !

  7. Merci pour cet article je m’y suis retrouvé.
    J’ai opté de trouver un travqil et dessiner a coté pour evoluer, mais souvent je me demande “je dessine quoi ?” Même trop souvent…🤣 alors que je me fais une liste d’idée mais je ne sais pas ça coince🤷‍♀️🤷‍♀️

    1. J’en ai déjà parlé ailleurs, mais peut être est-ce un projet de plus grande envergure qu’il te faut, histoire de définir ton univers: ex une série d’illustration avec le même personnage.
      Cette série correspondrait à une histoire et tu n’aurais plus à te demander quoi dessiner, car ça coulerait de source.

  8. angoisse créative, peur de ne pas être à la hauteur, sentiment d’être un “imposteur”, oui, je m’y retrouve. Après Noël, je démarre sérieusement ma formation, je vous enverrai une photo pour vous expliquer pourquoi je suis restée bloquée. Joyeux Noël!

  9. Votre article tombe très bien ! Je suis en pleine angoisse créative suite à une tentative de reproduction qui a complété échouée….Merci 1000x pour votre aide.

  10. Tes articles me parlent vraiment. Tu arrives â mettre en mots mes maux . Merci pour cet article. La liste des symptômes illustre vraiment l’anxiété ressentie .
    Peux-tu me dire de qui est la première illustration ? Elle est sobre et profonde, je l’aime beaucoup.

  11. Bonjour Pit,

    Super article :) Je ne commente pas souvent, mais les articles sur liant l’art et le psychologique m’interpelle tout le temps (oui, à l’unanimité).

    Une personne m’a parlé récemment d’un manque de peur : elle est angoissée, mais ne définit rien de précis. La notion derrière est celle d’angoisse flottante. Il s’agit d’un état apparemment lié aux incertitudes….et en ce moment, et en art, elle est aussi présente que l’idée de résilience. Je t’invite à faire une recherche la dessus car cela complétera ton article (c’est ce qui peut se produire face à la page blanche par exemple).

    J’aimerais proposer un mini débat que tu pourras proposer un jour (ou que tu as déjà proposer?). Est-ce la poule qui vient avant l’oeuf? traduction artistique : est-ce que la technique vient avant la créativité?

    Au final, même si travaillant en santé mentale, je privilégiée et démarre toujours par la seconde, je les mets sur un pied d’égalité…

    (mais je me tâte pour un approfondissement de l’aspect technique ;) )

  12. Merci pour cet article, les informations sont nombreuses et le contenu est très intéressant. Je compte d’ici peu m’inscrire pour la formation sur les bases du dessin pour commencer mon apprentissage :)

  13. Bonjour Pit, votre article vient à point nommé pour moi et me parle beaucoup. Il m’encourage à continuer de croire qu’il est dans mes cordes et m’aide à continuer d’aller dans cette voie et cette direction artistique. Et de mon côté c’est plus la photographie que le dessin mais à mon sens votre article convient et est adapté parfaitement aussi pour le domaine qu’est la photographie. Votre article vient me renforcer dans l’idée que je “dois” continuer de croire en moi et laisser mes angoisses le plus possible de côté (j’y travaille depuis un bon moment en me faisant aider et comme vous le dites aussi dans votre article aussi). Je viens de terminer ma formation en ligne de 3 ans et j’ai très bien réussi ceux-ci et avec mention mais à cause de mes angoisses j’en arrive à douter de continuer dans cette direction et cette voie artistique qui me plaît et m’apporte énormément de satisfaction et de bonheur lorsque je pratique cette passion et finalement et pour ma part et je le dis souvent je ne sais si je fais de la photographie ou si ce n’est pas plutôt la photographie qui me fait ! Merci pour votre article qui m’aide à aller de l’avant et à ne pas laisser tomber mes projets initiaux lesquels sont je le crois essentiels voire vital pour moi. Et commencer par des “petites” choses au début c’est par cela que je vais commencer … et surtout de continuer de croire aussi en mes capacités d’y arriver et j’y suis encouragée de part et d’autres. Une chose après l’autre, un jour après l’autre et … respirer ou apprendre à le faire ! Merci Pit, je trouve que vous écrivez toujours des articles très intéressants et de très bonnes qualités lesquels me parlent beaucoup et que vous avez des réflexions qui montrent que vous êtes quelqu’un de sensible, d’humble et de plus vous êtes très compétent ! Merci Pit, continuez dans cette voie et cette direction car vous êtes et vous apportez beaucoup de choses très positives avec votre travail et avec ce que vous faites et ce que vous dites et avec vos partages et peut-être parfois sans le savoir, c’est l’une des raisons pour lesquelles j’avais envie au moins pour cette fois, de vous répondre et d’oser vous écrire ce mot. Bonne continuation et merci encore Pit pour cet article-là mais également pour tous les autres et aussi pour les quelques formations que j’ai acquises chez vous et sur lesquelles j’y viens régulièrement malgré que je sois plus dans le domaine de la photographie que dans le dessin … mais peu importe, votre article n’est pas destiné qu’à des personnes qui font et aime le dessin mais aussi à beaucoup d’autres domaines artistiques. Bon vent, Pit ! Cordialement 😉
    Micheline

  14. Excellent article !
    Je trouve qu’il embrasse bien l’ensemble du problème. Personnellement, je me reconnais dans “la peur d’être un imposteur”…

    Au tout début où j’ai commencé à montrer mes réalisations hors du cercle famille/amis, j’ai eu la chance d’être sélectionné dans le cadre d’un festival artistique.
    Peu avant le festival en lui-même, une présentation des artistes avait eu lieu dans une salle de spectacle, en présence de tout un tas de gens. Lorsque sur l’écran géant sont apparus quelques-uns de mes dessins et ma photo, je me suis franchement dit : “Mais qu’est-ce que tu fous là, t’es un imposteur parmi tous ces vrais artistes autour de toi… Et puis c’est quoi ces dessins pourris, la honte !”

    Mais maintenant que je regarde dans le rétro, c’est un souvenir que je trouve fondateur : je ne le savais pas, mais c’était le jour où justement je devenais vraiment un artiste. A mes propres yeux surtout, parce qu’en fait des personnes que je ne connaissais pas, elles, considéraient déjà que j’en étais un !

    Aujourd’hui, lorsque je dois démarcher commercialement une librairie où discuter d’un projet avec un nouveau client, je repense souvent à cette journée, ça m’aide beaucoup à vaincre l’idée que je ne devrais pas être là et que je dérange les gens.

    Tout ça pour dire : lancez-vous, confrontez vous au(x) regard(s) des autres ! Ce regard, ces critiques,vous feront grandir à vos propres yeux, et ces expériences vous feront autant de points d’appui sur lesquels vous pourrez bâtir votre confiance en vous… Et combattre l’anxiété créative !

    Pour revenir sur ce super article: sport, alimentation/hygiène de vie c’est vraiment bien de le rappeler, ainsi que de bien sectoriser le travail nécessaire en communication/démarchage (et en compta aussi), car il faut effectivement y consacrer du temps… Vous verrez qu’en allouant des plages de temps à ces aspects moins fun de votre métier, cela créera une frustration créatrice, et vous vous poserez moins de question au moment de créer enfin.

    1. merci pour ton retour Jérôme
      En fait, ce syndrome de l’imposteur enseigne beaucoup de choses: je pense que c’est un passage nécessaire pour grandir en restant humble.
      Content que tu aies pris confiance en tes capacités, ou en tout cas que tu aies surmonté certaines de tes peurs.

  15. Bonjour Pit, c’est un article très intéressant! Je pense avoir déjà ressenti cette anxiété créative, en mettant la barre trop haute, peur de ne pas y arriver, avoir envie de créer plein de choses et avoir plein d’idées et pour finir ne rien faire. Pourtant c’est “juste” un loisir pour moi, alors quand c’est comme ça je repense à l’objectif premier : passer un bon moment et se détendre. Biensur que j’aime avoir un beau résultat, mais si je n’y arrive pas c’est pas grave, on apprend plus en faisant des erreurs. Alors je rejoins ce que tu nous explique, il faut faire un travail sur soi, ce qui n’est pas toujours facile. 😊

    1. Mettre la barre trop haute et ne pas y aller progressivement est un réel problème que j’aborderai en détail dans un autre article, car ce concept peut sauver une carrière artistique.

    1. Bonjour Pit :) Je connaissais l’angoisse de la page blanche, mais pas du tout l’anxiété créative. C’est très intéressant comme concept, et ça lève le voile sur un mécanisme que j’avais (et que j’ai encore) du mal à définir. Merci pour cet article qui donne des pistes de réflexion !

    2. Merci pour ce très bon article, je m’y retrouve vraiment étant en reconversion professionnel tardive, je suis souvent bloqué, et a force de blocage je ne produit rien et je perd du temps, mais j’y travail et petit a petit mes efforts portent leurs fruits, je ne lâche rien en tout cas.

    3. Bonjour Pit,
      Merci beaucoup pour cet article. Perso je m’y retrouve vraiment… C’est dur de ressentir cette impression de lutter au quotidien contre soi-même mais ça vaut le coût de se donner les moyens d’y arriver ! Bonne journée :)
      Cécile

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